Cours - Machine À Courant Continu

Royaume du Maroc
Département Génie Industriel et Maintenance

Ecole Supérieure de Technologie de Safi
Machines électriques
Chapitre I: Machine à Courant Continu
A. TARRAQ
2ème année GIM

1
AU : 2015/2016
Plan
1. Introduction
2. Description
3. Principe de fonctionnement
4. Equations de fonctionnement d’une machine
à excitation séparée
5. Caractéristiques lors du fonctionnement en
moteur
6. Variation de la vitesse
7. Moteur à excitation série
2
A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016
1. Introduction
 Avantages de la MCC
 Plage de variation de vitesse très grande (>1000 en boucle
d’asservissement)
 Couple de démarrage important, idéal pour l’entraînement de charges à
forte inertie.
 Rapport volume/puissance très supérieur à toutes les autres
technologies.
 rendement élevé.
 Linéarité tension/vitesse, couple/courant.
 Inconvénients
 Prix élevé
 Maintenance coûteuse
 Source importante de parasites (étincelles de commutation sur le
collecteur donc problème de la non compatibilité)
3
2. Description
 Vue d’ensemble
4 A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016

2.1 Inducteur
 Il magnétise la machine par l’intermédiaire d’un
champ fixe constant ou réglable.
 Deux types d’excitation sont utilisées, soit:

 À aimant permanents, Les pertes joules sont supprimées mais
l’excitation magnétique est fixe. Dans les grosses machines, le coût des
aimants pénalise cette solution.
5
2.1 Inducteur
 À enroulements et pièces polaires. Le réglage de l’excitation rend
possible le fonctionnement en survitesse.
 Pour les grosses machines, le montage de pôles auxiliaires améliore la

commutation du courant dans les conducteurs de l’induit.
6
2.4 Induit bobiné
 Il se constitue de 3 parties
le circuit magnétique
le collecteur
le circuit électrique

2.4 .1 circuit magnétique
 Le flux dans le CM est variable. Pour diminuer les pertes par

hystérésis et courants de Foucault le CM est feuilletéOn
peut retenir :
 tôles isolées à3,5% de silicium, épaisseur 0,35 mm
 des pertes de 3 W/kg pour une induction de 1T
2.4.2 circuit électrique
1 section = 2 faisceaux = x spires

Têtes de bobinage
1 faisceau =
x brins
Lame du collecteur
Représentation d ’une section
 Les sections sont montées dans les encoches de l ’induit

2.4.2 circuit électrique
 On rencontre 2 sortes de bobinage
y1
y2
y1
y2
yc yc
Bobinage imbriqué Bobinage
ondulé
Représentation panoramique
Yc = pas au collecteur ; y1 = pas de bobine ou pas arrière ; y2 = pas avant
Le choix des bobinages dépendra des courants et
tensions appliquées à l ’induit.
bobinage imbriqué : forte intensité, faible tension
bobinage ondulé : faible intensité, forte tension
2.4.3 Collecteur
 Le collecteur a pour fonction d’assurer la
commutation du courant d’alimentation dans les
conducteurs de l’induit.
 Il est essentiellement constitué par une juxtaposition
cylindrique de lames de cuivre séparées par des lames
isolantes. Chaque lame est reliée électriquement au
bobinage induit.
 Le collecteur est le constituant critique des machines
à courant continu car ses lames sont soumises aux
efforts centrifuge et assemblées manuellement.
 Son usure consécutive du frottement des balais
nécessite un démontage et un ré-usinage périodiques.
 De plus, il accroît de 20% à 30% la longueur totale
de la machine.
2.5 Balais et porte-balais
 Les balais, portés par le stator, frottent
sur les lames du collecteur.
 Ces contacts glissants entre les lames et
balais permettent d’établir une liaison
électrique entre l’induit, qui tourne, et
l’extérieur de la machine.
 L’usure du balai provoque la mise en
court-circuit du collecteur (flash).
 Un balai couvre environ la largeur de 1 lame et demi.

 La pression du balai est assurée par un ressort.
 La matière utilisée pour les balais est à base de graphite.
 La chute de tension eB due à un balai est d’environ 0,3V à3V.
12
2.6 organes mécaniques
13
3. Principe de fonctionnement
 Force de Laplace
 Règle des trois doigts de la main droite : courant-champ-force

14
3.1 Réaction magnétique d’induit RMI
Ligne neutre
NN S S
W
2ème : induit àseul alimenté.
3ème : 1er : moteur
fonctionnement vide
moteur. On a composition des 2 champs.
On
seula un champ transversal
l’inducteur au champ inducteur.
est alimenté.
Conséquence :
Ce
Ondechamp
a un est deuniforme.
champ plus faible intensité.
- rotation la ligne de neutre
C ’est lui qui crée la réaction magnétique
- renforcement des lignes de champs sous les cornes polaires d ’entrée
d ’induit.
- réduction des lignes de champs sous les cornes polaires de sortie
15
Correction de la RMI
En fonctionnement moteur la RMI entraîne une diminution du flux
inducteur donc une augmentation de la vitesse
Par des pôles de compensation sur des machines de puissance

supérieure à 150 kW
Par des enroulements de stabilisation sur des machines de

puissance supérieure à 10 kW
Par des pôles de commutation sur des machines de puissance

supérieure à 1 kW
Ces valeurs de puissance sont indicatives car elles varient

d’un constructeur à l’autre suivant les dispositions
technologiques adoptées
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Pôles de compensation
Ils sont placés dans les

épanouissements polaires et
sont connectés en série avec
l’induit.
Ils produisent un flux inverse

de la RMI.
Uniquement pour les inducteurs bobinés

17
Enroulement de stabilisation
Enroulemen F stabilisation
Enroulemen
t de
t inducteur F inducteur
stabilisation
Il est connecté en série avec l’induit de façon à produire

un flux additif ( sur l ’inducteur).
Il limite les effets de la RMI.
18
Pôles auxiliaires de commutation
Ils limitent la production

Ils sont câblés
d’étincelles entreen
lesérie avec et
collecteur
l’induit
les balaisetpar
se annulation
trouvent du
perpendiculaires
courant à l ’axe
dans la section oùde
le
l ’inducteur
courant s ’inverse
Pour des machines de petite puissance (1 à 10

kW), on utilise cet enroulement pour faire la
compensation de la réaction magnétique
d ’induit (RMI)
19
3.2. En moteur
 Expression du couple électromagnétique
I d
Cem  N c l Bmoy
2 2
I  d
 Nc l
2 lr 2
Nc
 I
2
20
3.3. F.é.m induite dans une spire
Ligne neutre
1
4’
2
3’
N 3
S
2’
4
1’
21
B +
B
4’ 1 4’ 1
3’
2 3’ 2
2’ t 3
2’ 3
1’ 4
1’
4
B’
B’ -
22
B +
B
3’ 4’ 3’ 4’
2’
1 2’ 1
1’ t+t 2
1’ 2
4 3
4
3
B’
B’ -
23
B +
B
1’ 2’ 1’ 2’
3’ 4 3’
4 t+3t
3 4’
3 4’ 1
2
2
1
B’
B’ -
24
B +
B
4 1’ 4 1’
2’ 3 2’
3 t+4t
2 3’
2 3’ 4’
1
1
4’
B’
B’ -
25
B +
B
3 4 3 4
1’ 2 1’
2 t+5t
1 2’
1 2’ 4’ 3’
4’
3’
B’
B’ -
26
3.3 F.é.m induite dans une spire
27
3.3 F.é.m induite dans une spire
 Si l’inducteur comporte 2p pôles et s’il y a 2.a voies dans l’induit, on
a la formule générale
28
4. Equations de fonctionnement d’une machine à
excitation séparée
 En régime dynamique
di
u (t )  e(t ,  , W)  Ri (t )  L
dt
e(t )  KW(t )
Ce (t )  Ki(t )
dW
Ce (t )  Cr (t , W)  J
 Régime permanant dt
d f
uf   Rf if
dt
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5. Caractéristiques lors du fonctionnement en moteur
 Courant de démarrage:
Au démarrage on a E = 0 puisque n = 0
D’où Id = (U – E)/R = U/R
 Ce courant uniquement limité par la résistance de l’induit qui est très faible 
courant important (des centaines d’ampères)  détérioration de la machine.
 On accepte que : Id = 1,5 IN. Avec IN le courant nominal qu’on trouve sur la
plaque signalétique de la machine.
 Il est indispensable de monter un rhéostat Rh de démarrage en série avec
l’induit pour limiter Id :
On a UN = (Rh+R)Id = (Rh + R)x 1,5 IN
D’où UN
R  hR
1,5I N
Remarque: On peut aussi démarrer à tension réduite (démarrage par
augmentation progressive de la résistance d’induit):
30
Ud=RId=1,5 RIN
 Fréquence de rotation à vide:
À vide Io tend vers 0 et U = Eo
U
D’où no 
KF
Si ie = cst c’est-à-dire le flux F constant  no et U sont
proportionnelles
Si le flux est nul, la fréquence de rotation tend vers 0
n (tr/min)
 Le moteur s’emballe !!!
n=f(I) à U = cte
Si I tend vers 0 , n tend vers l’infini !!
31 I(A)
 Caractéristiques en charge:
 Cem=K x F x I et E=K x F x W et U= R x I + E
On obtient W= (U - R x I) / (K x F)
W Cem
W0
Cu On a Cu=Cem – Cp
C Avec
Cp
Cu : couple utile
Cem : couple électromagnétique
Cp : somme des couples de
pertes machine
I I
 Point de fonctionnement :
Cu = Cr (avec Cr le couple résistant appliqué par la charge)
 Pour une tension d’alimentation U et un courant d’excitation ie constant, la
fréquence de rotation en charge n diminue quand le courant I absorbé par le
moteur s’accroit.
 Remarque : Si le flux devient nul, la fréquence de rotation   le
moteur s’emballe (on place un relais à minimum de courant dans le circuit
32
inducteur)
 Remarques importantes:
•Pour démarrer un moteur à excitation indépendante,

on doit commencer par mettre l'induit sous tension et
ensuite mettre l'inducteur sous tension.
•Si le moteur est à vide, il ne faut jamais couper la

tension de l'inducteur avant celle de la tension d'induit
au risque de voir l'emballement du moteur.
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Bilan de puissance
(ou rendement industriel)

Pem
rendement électromag nétique em 
34 P
A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016 a
Ω Cu
U=U1
U1
U2<U1
U3<U2 Ω
I
R 1 ( K .F) 2 K .F
W I U Cu   W U  Cp
K .F K .F R R
Par action sur la tension
-La tension d’induit est directement proportionnelle à la vitesse de
rotation.
-La puissance varie mais le couple reste constant. On dit alors que l’on
fait de la variation de vitesse à couple constant.
-L’alimentation de l’induit par l’intermédiaire d’un pont redresseur
commandé ou d’un hacheur permet donc de faire varier continûment la
35
vitesse de 0 jusqu’à Ωn
Ω Cu
U=U1
U1
U2<U1
U3<U2 Ω
I
W
R
I
1 ( K .F) 2 K .F
U Cu   W U  Cp
K .F K .F R R
Par action sur le flux produit par l’inducteur
Lorsque le flux d’excitation diminue, le moteur accélère mais
le couple diminue. On dit alors que l’on fait de la variation de
vitesse à puissance constante
36
Fonctionnement en quatre quadrants :
pour passer des quadrants

Q1<-> Q4 ou Q2<->Q3 le
dispositif d’alimentation
devra être réversible en
courant.
pour passer des quadrants

Q1<-> Q2 ou Q3<->Q4 le
dispositif d’alimentation
devra être réversible en
tension
37
Les différentes connexions du circuit d’excitation
Indépendante Série
Shunt Compound
38
7. Moteur à excitation série
 L’inducteur est placé en série avec l’induit;
 L’inducteur et l’induit sont donc traversés par la même
intensité I
 Modèle électrique:
 Equation de fonctionnement:
U = E + (R+r)I

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2ème année GIM

4 A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016

 Deux types d’excitation sont utilisées, soit:

 Pour les grosses machines, le montage de pôles auxiliaires améliore la

7 A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016

 Le flux dans le CM est variable. Pour diminuer les pertes par

1 section = 2 faisceaux = x spires

Représentation d ’une section

 Les sections sont montées dans les encoches de l ’induit

 Un balai couvre environ la largeur de 1 lame et demi.

 Règle des trois doigts de la main droite : courant-champ-force

Par des pôles de compensation sur des machines de puissance

Par des enroulements de stabilisation sur des machines de

Par des pôles de commutation sur des machines de puissance

Ces valeurs de puissance sont indicatives car elles varient

Ils sont placés dans les

Ils produisent un flux inverse

Uniquement pour les inducteurs bobinés

Il est connecté en série avec l’induit de façon à produire

Ils limitent la production

Pour des machines de petite puissance (1 à 10

Si I tend vers 0 , n tend vers l’infini !!

•Pour démarrer un moteur à excitation indépendante,

•Si le moteur est à vide, il ne faut jamais couper la

(ou rendement industriel)

pour passer des quadrants

pour passer des quadrants

39 A. TARRAQ/ Machines électriques/Chapitre I MCC : ESTS-2ème année GIM 2015/2016

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