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« Eh bien, voilà, j’ai fini » : formule gênée que prononce assez souvent
l’apprenti orateur devant un auditoire qui n’avait précisément pas compris…que
c’était fini ! Il faut croire que la conclusion n’était pas apparente- ou qu’il n’y a en avait
pas.

Tout a une fin portant : épilogue, annoncent les romans de notre enfance, à la
grande satisfaction des jeunes lecteurs : on attend le dénouement d’une pièce, la
conclusion d’une démonstration…

La conclusion va entraîner l’approbation- ou la critique-, déclencher ou infléchir la


décision, achever tout le travail préalable de démonstration ou de persuasion, en
laissant au lecteur ou à l’auditeur une vue claire de la question et une dernière
impression favorable.

Comment marquer nettement la conclusion ?

A l’oral :

Marquez une pause avant la conclusion afin de la détacher nettement


Jetez un regard panoramique sur vos auditeurs pour les « reprendre » et les
avertir
Votre diction doit souligner le changement : ralentissez le débit, modifiez le ton
de votre voix (le plus souvent rendez-la grave)
Annoncez que vous arrivez à la fin, par une transition originale et astucieuse si
vous le pouvez : sinon par une déclaration franche, que l’oral tolère mieux que
l’écrit : concluons, une conclusion s’impose, je terminerai…enfin et ce sera ma
conclusion, etc.…

A l’écrit :

Détachez par un espace blanc votre conclusion de ce qui la précède : le


lecteur verra immédiatement votre intention
Donnez plus de fermeté et, si possible, d’élégance à votre style : le
vocabulaire peut être recherché, la phrase plus ample, le rythme plus pressent
ou plus calme.
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A vrai dire, il n’y a pas de méthode universelle pour bien conclure. Votre goût,
votre matière, votre public vous guident. Mais deux attitudes sont possibles à la
fin d’un discours : soit reprendre brièvement ce qu’on a dit, soit en indiquer les
perspectives futures.

La conclusion récapitulative

Elle rappelle avec netteté les points principaux de la question traitée : la mémoire
ainsi « rafraîchie », le lecteur ou l’auditeur conserve une vue à la fois nette et
globale.

Attention : elle ne doit pas répéter longuement ce qui a déjà été dit, mais ne
revenir que sur l’essentiel, sur les principales étapes.

La conclusion prospective

Elle envisage l’avenir du problème soulevé, suggère des solutions, pose des
questions en s’appuyant sur l’étude qui vient d’être faite.

En réalité, la conclusion combine très souvent ces deux procédés et, tout en
rappelant globalement les grandes lignes du sujet, s’ouvre vers l’avenir.

Les différents types de conclusions

document Que faire


Notes de synthèse Une conclusion objective :à partir des différences et des ressemblances
entre textes, idées, documents
Une conclusion personnelle :on prend partie sur le contenu d’un
document, on indique une préférence, un choix, on fait des propositions
Comptes rendus Faire un bilan bref

Emettre un jugement sur ce qui a été réalisé(enquête, documentation..)

rapport Conclusions partielles des différents chapitres : un bilan très bref

Conclusion générale : résumer brièvement les conclusions partielles,


présenter des solutions, des propositions
Lettres officielles Utiliser les formules de politesse codées
Dissertations, Bilan bref, jugement(s) personnel(s), élargissement ( nouvelles
essais orientations, pistes pour des recherches ultérieures)
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EXERCICE 1

Voici la conclusion d’un rapport sur une session de Techniques d’expression


et de communication destinée à un public d’adultes :

Le fait d’avoir participé à ces sessions de formation où ont été abordés un certain
nombre de thèmes relatifs à l’expression, semble avoir produit une satisfaction
unanime.

Au-delà du simple résultat, cette satisfaction pourrait venir de ce que l’occasion a été
donnée :

-d’avoir pu échanger librement

-d’avoir pu prendre le temps de se découvrir (personnellement et


réciproquement)

-d’avoir « directement » fait le point sur ses propres capacités dans une
démarche de remise en question personnelle.

Et ceci n’est sans doute pas, avec l’utilisation concrète de quelques techniques de
travaux en groupe, le moindre bénéfice de l’ensemble du travail.

Si des suites étaient données à ce groupe, il faudrait prévoir, dans un même


domaine des exercices courts, répétés, amenant à un perfectionnement dans la
logique, la compréhension, la libération de l’expression, la participation aux réunions,
ainsi qu’une initiation à une « Sensibilisation aux Processus de Groupe » et à la
« Formation à la Conduite de Réunion » selon une formule de 2 sessions de 2 jours
et demi (du jeudi au samedi midi).

QUESTIONS

1- l’auteur du rapport envisage, dans sa conclusion deux moments différents, le


passé et le futur. A quel but répond cette répartition ? Quels en sont les
avantages ?
2- dans les réflexions sur le passé, un constat positif se dégage, lequel ?
3- l’auteur ne se contente pas d’exprimer une constatation, il essaye de
l’expliquer. Quelles raisons donne-t-il à la réaction des participants au stage ?
4- en quoi les réflexions sur le futur constituent-elles un prolongement des
réflexions sur le passé ?
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5- dans cette conclusion, l’auteur du rapport fournit un certain nombre


d’indications sur le type d’exercices proposé durant le stage. Vous en ferez la
liste.
6- Quelles capacités des participants ces exercices ont-ils pour but de
développer ?
7- L’auteur du rapport essaye de donner à sa conclusion la plus grande clarté.
Quels procédés d’expression et de disposition utilise-t-il, pour parvenir à ce
résultat ?
8- L’auteur du rapport vous semble-t-il prendre part ou au contraire, estimez-
vous qu’il expose les faits de façon neutre ?

EXERCICE 2

Dans son exposé, l’auteur a évoqué successivement tous les domaines où


s’introduit la vitesse qui caractérise la civilisation d’aujourd’hui. Etudiez la
composition de sa conclusion.

Ainsi donc, l’homme moderne, épris de vitesse, imprime au monde qui


l’entoure une accélération toujours plus grande. Vitesse sans cesse accrue des
productions, des échanges, des communications. Tout cela affecte notre vie
quotidienne pour le meilleur ou pour le pire. Même dans ces domaines jusqu’à
présent considérés comme insensibles à cette accélération, la biologie animale
ou végétale par exemple, nous contraignons à adopter un rythme toujours plus
rapide. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Le problème reste et le sera sans doute
pendant longtemps encore.

Jacques Lachnitt, Le siècle de la vitesse

Hachette, 1966. p.113


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CORRECTION DE L’EXERCICE 2

Conclusion d’un exposé sur la vitesse


Partie 1 : « ainsi donc………..rapide : bilan
Partie 2 : est-ce…………………encore
ce…………………encore : élargissement, ouverture

Conclusion synthétique qui récapitule les grands points de l’exposé et ouvre en


même temps sur un problème nouveau.

-présentation
présentation de la formule « ainsi donc »

-1ère phrase : reprise de l’idée maîtresse, appuyée sur les termes « vitesse » et
« accélération » et soutenue
souten par l’adverbe « toujours » et le comparatif « plus
grande »

-2ème phrase : énumération des principaux domaines où la vitesse se manifeste

-3ème phrase : le comble de l’accélération (elle atteint « même » les cycles


naturels)

- double interrogation finale


finale qui débouche sur la question morale (elle avait été
préparée à la deuxième phrase par l’expression « pour le meilleur ou pour le
pire »

EXERCICE 3

Vous trouverez ci-dessous


dessous l’introduction, puis la conclusion d’un court
article intitulé « développer les transports en commun ». Etudiez-les
Etudiez

-introduction :

Les transports en commun marquent le pas en France. En croissance


continue depuis une quinzaine d’années sous l’effet de la décentralisation et de la
création de la taxe du versement transports, leur fréquentation a, de façon mal
expliquée, stagné, voire reculé, en 1990 et en 1991. Est-ce
Est ce par manque d’offres
et donc d’investissements ou par un changement survenu dans les mœurs des
français ? Doit-on
on incriminer la crise urbaine ou la crise économique, lel trop grand
séduction de la voiture individuelle ou l’insécurité dans les bus et les métros ?
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-conclusion :

Les séductions de l’automobile n’ont pas fini d’agir, comme le prouve le cercle
tout à fait vicieux dont pâtissent les transports urbains : leur coût continue à
augmenter, notamment en raison des embouteillages qui les paralysent, et leurs
recettes baissent, parce qu’il est plus confortable et plus rassurant de supporter
ces mêmes embouteillages assis dans sa propre voiture plutôt que dans un bus.

CORRECTION DE L’EXERCICE 3

-L’introduction se présente d’abord comme un bref rappel historique : la


fréquentation des transports en commun en France, pendant les quinze
dernières années, a augmenté, puis diminué ou même régressé en 1990-
1991.

D’où une série de questions énumérant les causes possibles de cette


situation paradoxale.

-la conclusion est de type récapitulatif, mais elle ne reprend que la dernière
partie du développement.

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