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1 Généralités L'unité de l'intensité dans le système international est l'ampère (A) : 1A = 1C/s
On dénit l'intensité du courant électrique instantanée par :
1.1 la charge électrique
La charge électrique est une grandeur physique qui caractérise tout corps matériel (en i=
δq
particulier vis à vis des forces électromagnétiques). Elle est souvent notée q ou Q et son dt
unité dans le système international est le coulomb (C). Il existe deux types de charges
électriques : les charges positives et les charges négatives. Les charges de même signes se où δq est la charge positive innitésimale traversant la section S du conducteur pendant
repoussent et les charges de signes opposés s'attirent. la durée innitésimale dt.
Remarques : Quelques ordres de grandeurs :
- Toute charge observable est un multiple entier de la charge élémentaire e ' 1, 6 · 10 - mA : seuil de perception.
−19
C
- La charge électrique est une grandeur conservative. - 10mA : LED.
- 100mA :électrocution.
- 1A : lampe à incandescence.
1.2 le courant électrique - 10A : radiateur, four, chaue-eau.
- 100A : démarreur automobile.
1.2.1 Dénition - 1kA : moteur de locomotive.
C'est le mouvement d'ensemble de charges électriques. LEs porteurs de charge électrique - 10kA à 100kA : éclairs.
sont essentiellement :
- Les électrons libres dans les métaux.
- Les ions dans les électrolytes. 1.3 le potentiel électrique et la tension électrique
Le potentiel électrique en un point A est une grandeur électrique qui caractérise la
répartition des charges électrique en un point relativement aux autres points de l'espace.
1.2.2 Intensité du courant électrique Il est noté VA et a pour unité dans le système international le volt (V ).
Lorsqu'il y a diérence de répartition de charge électrique entre deux points A et B , il y
Le sens conventionnel du courant électrique est le sens du mouvement des charges a apparition de tension UAB entre ces deux points telle que :
positives et on dénit l'intensité moyenne du courant dans un conducteur par :

UAB = VA − VB .
Q
I=
∆t Remarques :
- L'énergie potentielle électrique d'une charge q placée en un point M est liée au potentiel
où Q est la charge positive traversant une section S du conducteur pendant la durée de électrique en ce point par : Ep = q · V .
temps ∆t - La tension électrique entre deux points, appelée aussi d.d.p (diérence de potentiel)
est une grandeur mesurable alors que le potentiel électrique en un point ne l'est pas (le
potentiel électrique n'est dénit qu'à une constante additive près).
Quelques ordres de grandeurs :
environsde75mV : potentiel d'action de la cellule nerveuse.
1, 5V : pile alcaline non rechargeable .
12V : système électrique d'une automobile.
220V : prises murales standard (tension alternative).

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25kV : circulation du TGV (tension alternative). 3.2 Loi des mailles (additivité des tensions)
de 1kV à 25kV (tension alternative) : réseaux de distribution (moyenne tension).
aux alentours de 100M V : foudre. En représentant les tensions entre chaque couple de points (A, B) par des èches et en
parcourant une maille du circuit dans un sens (maille orientée), on a :

2 Approximation des régimes quasi-stationnaires Σk · Uk = 0

(ARQS) avec k > 0 si la èche représentant la tension Uk a le même sens que celui de la maille et
k < 0 dans le cas contraire.
Les phénomènes électriques variables se propagent sous forme d'ondes à la vitesse de la
lumière c ' 3 · 108 m.s−1 . On a donc généralement des diérences d'intensité électrique
entre deux points très éloignés dans une même branche d'un circuit très long.
L'ARQS consiste à négliger les eets de propagation et à dire que l'intensité électrique
est la même partout sur la même branche du circuit. Ceci est légitime si la longueur l du
circuit est négligeable devant la longueur d'onde λ de l'onde électrique (l  λ).
c c
On a λ = c · T = d'où l  λ ⇒f
f l
A.N : pour l = 1m, la condition est f  3 · 108 Hz = 300M Hz
Dans la suite du programme, on va toujours se placer dans le cadre de l'ARQS.

3 Lois fondamentales de l'électrocinétique (lois de 4 Dipôle électrique

Kirchho) 4.1 Dénition
Un dipôle électrique est une composante électronique possédant deux bornes, il peut lui-
3.1 Loi des noeuds même être formé à partir d'une composition de plusieurs composantes électriques.
La somme des intensités entrant dans un noeud (point liant au moins trois branches) est Exemples : Résistor, diode, pile, accumulateur, électrolyseur, moteur électrique...
égale à la somme des intensités sortantes de ce noeud :
Σientrants = Σisortants ou Σk · ik = 0 4.2 Convention générateur-convention récepteur
avec k = 1 si le courant ik est entrant et k = −1 si le courant ik est sortant Un dipôle électrique D est généralement représenté par un rectangle, et pour représenter,
sur le même schéma, la tension entre ses bornes et le courant le parcourant, on utilise
deux conventions : la convention récepteur et la convention générateur.

Exemple : pour un résistor, on a U = R · I en convention récepteur et U = −R · I en

Remarque : La loi des noeuds traduit la conservation de la charge électrique. convention générateur.

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4.3 Caractéristiques statique d'un dipôle 5 Exemples de dipôles passifs

La caractéristique statique d'un dipôle D est la relation entre la tension U entre ses bornes
et l'intensité I du courant le parcourant dans le régime continu (indépendant du temps). 5.1 Résistors ou conducteurs ohmiques
On distingue entre : Un résistor (conducteur ohmique) est un dipôle passif linéaire et symétrique de
- Dipôle passif : dipôle dont la caractéristique passe par l'origine du repère (U, I), c'est à caractéristique :
dire que lorsque I = 0, on a aussi U = 0(exemples : résistor, condensateur,..).
- Dipôle passif : dipôle dont la caractéristique ne passe pas par l'origine du repère (U, I),
c'est à dire qu'on a U 6= 0 même lorsque I = 0 (exemples : pile, accumulateur...). u = R · i en convention récepteur
On distingue aussi entre :
- Dipôle symétrique : lorsque sa caractéristique est symétrique par rapport à l'origine (ses . le coecient R est appelé résistance et a pour unité dans le système international l'ohm
deux pôles sont interchangeables), exemples : résistor, bobine... (Ω) : 1Ω = 1V /A. Un résistor est symbolisé par :
- Dipôle polarisé : lorsque sa caractéristique n'est pas symétrique par rapport à l'origine
(chacun de ses deux pôles joue un rôle diérent et ne sont donc pas interchangeables),
exemples : pile, diode...
On dit qu'un dipôle est linéaire si sa caractéristique statique est une droite (fonction ane
: U = aI + b).
De façon plus générale : un dipôle linéaire est un dipôle dont la tension aux bornes
et l'intensité le parcourant sont liées par une équation diérentielle linéaire à coecients 1
constants : On caractérise aussi le résistor par sa conductance G = dont l'unité dans le système
dk i dk u R
Σak · k + Σbk · k = c où ak , bk et c sont des constantes. international est le siemens (S ) : 1S = 1Ω , on a alors :
−1
dt dt
En régime continu (indépendant du temps), cela donne : U = aI + b
i=G·u

4.4 Puissance échangée par un dipôle Association de résistors en série :

4.4.1 En convention récepteur Montrer que l'association en série des résistors R1 , R2 , ..., Rn est un dipôle équivalent à
un résistor de résistance équivalente Req telle que :
La puissance reçu par le dipôle D est :
Req = ΣRi
precue = u · i

et on a p > 0 si le dipôle est un dipôle passif et p < 0 si le dipôle est un dipôle actif. Association de résistors en parallèle :
Montrer que l'association en parallèle des résistors R1 , R2 , ..., Rn est un dipôle équivalent
à un résistor de résistance équivalente Req telle que :
4.4.2 En convention générateur
La puissance fournie par le dipôle D est : 1
=Σ
1
Req Ri
pf ournie = u · i
1
et on a p > 0 si le dipôle est un dipôle actif et p < 0 si le dipôle est un dipôle passif. ou de conductance équivalente Geq telle que : Geq = ΣGi , Gi =
Ri

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Association de bobines idéales

5.2 Bobines
- Bobine idéale (sans résistance interne) :

Association de bobines idéales en série :

Montrer que l'association en série des bobines idéales L1 , L2 , ..., Ln est un dipôle équivalent
à une bobine idéale d'inductance propre équivalente Leq telle que :

L est une grandeur caractérisant la bobine elle est appelée inductance propre (self- Leq = ΣLi
inductance ou self) de la bobine, son unité internationale est le henry (H ) : 1H = 1V.A−1 .s Association de bobines idéales en parallèle :
Remarque : Montrer que l'association en parallèle de bobines idéales L1 , L2 , ..., Ln est un dipôle
En régime permanent, i = Cste ⇒uL = 0, la bobine idéale se comporte alors comme un équivalent à une bobine idéale d'inductance propre équivalente Leq telle que :
court-circuit (un interrupteur fermé).
1 1
=Σ
Leq Li

Puissance reçue et énergie emmagasinée par une bobine idéale :

di d 1 d
La puissance reçue par une bobine idéale est : pr = uL ·i = L· ·i = ( L·i2 ) = (Em )
dt dt 2 dt
avec :
Bobine réelle :
Une bobine réelle possède une résistance interne et on la modélise par une association en 1
Em = L · i2
série d'une bobine idéale et d'une résistance interne : 2

4 Said PRATIC
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est l'énergie emmagasinée dans la bobine sous forme d'énergie magnétique. Association de condensateurs en parallèle :
Remarque importante : La puissance reçue par la bobine étant toujours nie, Montrer que l'association en parallèle de condensateurs C1 , C2 , ..., Cn est un dipôle
l'intensité de courant la traversant ne peut par conséquent pas varier de façon brusque, équivalent à un condensateur de capacité équivalente Ceq telle que :
cette intensité doit donc être une fonction du temps toujours continue.
Ceq = ΣCi

5.3 Condensateurs Puissance reçue et énergie emmagasinée par un condensateur :

du d 1
Un condensateur est une composante électronique dont le symbole et la caractéristique La puissance reçue par un condensateur est : pr = uC · i = C · dt · uC = dt ( 2 C · uC ) =
C 2

sont comme suit : d

(E ) avec : e
dt

1
Ee = C · u2C
2
est l'énergie emmagasinée dans le condensateur sous forme d'énergie électrique.
C étant une grandeur caractérisant le condensateur et appelée capacité du condensateur, Remarque importante : La puissance reçue par le condensateur étant toujours nie,
son unité dans le système international est le farad (F ) : 1F = 1C/V la tension aux bornes du condensateur ne peut par conséquent varier de façon brusque,
On utilise généralement des sous-multiples du farad (mF = 10−3 F , µF = 10−6 F , nF = cette tension doit donc être une fonction du temps toujours continue.
10−9 F et pF = 10−12 F ).
q
On a : uC = et i =
C
dq
dt
⇒i=C.
duC
dt
. 6 Dipôles actifs linéaires
Remarque : En régime permanent, on a uC = Cste, d'où i = 0, le condensateur se
comporte alors comme un coupe-circuit (interrupteur ouvert). 6.1 Sources idéales de tension
Association de condensateurs Une source idéale de tension est un dipôle actif dont le symbole et la caractéristique sont
les suivants :

La tension aux bornes de la source idéale de tension est indépendante de l'intensité du

courant qu'elle délivre.
Association de condensateurs en série : Association de plusieurs sources idéales de tension
Montrer que l'association en série des condensateurs C1 , C2 , ..., Cn est un dipôle équivalent Les sources idéales de tension ne peuvent s'associer qu'en série si leurs f.e.m sont diérentes
à un condensateur de capacité équivalente Ceq telle que : et cette association est alors équivalente à une seule source de tension idéale de f.e.m
équivalent eeq telle que :
1 1
=Σ
Ceq Ci eeq = Σei .

5 Said PRATIC
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6.2 Sources idéales de courants

Une source idéale de courant est un dipôle actif qui délivre un courant d'intensité
indépendante de la tension entre ses bornes, on la représente comme suit :

Équivalence entre le modèle de Thévenin et le modèle de Norton :

On montre que les deux modèles sont équivalents en posant :

Association de plusieurs sources idéales de courant r · I0 = e

Les sources idéales de courant ne peuvent s'associer qu'en parallèle si leurs c.e.m sont
diérents et cette association est alors équivalente à une seule source de courant idéale de
c.e.m équivalent I0eq telle que : 7 Point de fonctionnement
I0eq = ΣI0i . Le point de fonctionnement d'un dipôle est le couple (U, I) tels que U est la tension aux
bornes du dipôle et I l'intensité du courant le parcourant.
6.3 Sources liées ou commandées
Un source commandée est une source dont la caractéristique dépend d'un élément extérieur
à la source.
Exemple :

Exemple :
E
Si D est un résistor de résistance R, on a U = R.I et U = E − rI ⇒ I=
R+r
Généralisation : loi de Pouillet
Dans ce montage, la source de tension a une f.e.m est liée (commandée par) au courant Cas d'un montage série de n générateurs (Ei ,ri ), p résistors Ri et q récepteurs linéaires
traversant le circuit. (Ei0 ,ri0 ), l'intensité de courant parcourant le circuit est :
Pn Pq
6.4 Générateurs réels I = Pp 1Ei − 1 Ei0
Pn Pq 0 `
1 Ri + 1 ri + 1 ri
Un générateur réel est un générateur qui possède une résistance interne non nulle, on le
modélise alors par une association d'une source idéale et d'une résistance interne comme
suit :

6 Said PRATIC