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ACTION CIVILE : action exercée par la personne lésée pour obtenir la réparation du préjudice

qu’elle a subi par l’infraction.


ACTION PUBLIQUE : action exercée au nom de la société pour faire prononcer la peine encourue
par l’auteur de l’infraction.
ALTERNATIVE (peine) : peine pouvant être prononcée à titre de peine principale, à la place
d’un emprisonnement ou d’une amende normalement encourus.
AMENDE FISCALE : peine prononcée pour sanctionner certaines infractions préjudiciables à
l’état (fraudes douanières, ou aux contributions directes).
AMENDE PÉNALE : peine principale en matière de police et en matière correctionnelle,
complémentaire en matière criminelle, consistant dans l’obligation de payer une certaine
somme d’argent au trésor public.
AMENDEMENT : amélioration escomptée en la personne du condamné qui endure sa peine, du
fait de celle-ci, fondée sur la vertu corrective prêtée au châtiment.
AMNISTIE : mesure législative qui ôte à certains faits commis à une période déterminée leur
caractère délictueux.
APPEL : voie de recours de droit commun et de réformation par laquelle un plaideur porte le
procès devant une juridiction du degré supérieur.
ASTREINTE : condamnation pécuniaire, fixée à tant par jour de retard, qui tend à obtenir du
débiteur, par la menace d’une augmentation progressive de sa dette d’argent,
l’exécution d’une obligation.
BULLETINS DU CASIER JUDICIAIRE : extraits du casier judiciaire. Il existe 3 sortes de bulletins, qui
sont plus ou moins complets suivant qu’ils sont destinés à une autorité judiciaire, à une
autorité administrative ou militaire ou à la personne elle-même.
CASIER JUDICIAIRE : ensemble des fiches, enregistrées sur support magnétique et centralisées
au niveau national comportant toutes les condamnations pénales pour crime, délit ou
contravention subies par une personne.
CHAMBRE D’ACCUSATION : chambre de la cour d’appel qui constitue la juridiction d’instruction
du second degré en matière criminelle.
CIRCONSTANCES AGGRAVANTES : faits strictement déterminés par la loi qui, accompagnant une
infraction, obligent le juge à prononcer contre le délinquant une peine plus sévère ou
d’un ordre plus sévère que celle prévue à l’état simple.
COACTION : participation directe et principale de plusieurs personnes à la réalisation d’une
même infraction.
COAUTEUR : celui qui commet, avec une ou plusieurs autres personnes, un acte matériel
rentrant dans la définition légale de l’infraction commise.
COMMISSION DE L’APPLICATION DES PEINES : ensemble de personnes qui siègent dans chaque
établissement pénitentiaire et dont les principales missions sont d’étudier le
comportement des détenus, de donner à leur sujet un avis à la juridiction compétente et
de prendre, le cas échéant, à leur égard, une décision quelconque dans les limites de la
loi.
La commission de l’application des peines est présidée par le juge de l’application des
peines (JAP) et comprend le procureur de la République et le chef de l’établissement
pénitentiaire (membres de droit) ainsi que les membres du personnel de la direction, le
surveillant chef, un membre du personnel de surveillance, les éducateurs et assistants
sociaux, le médecin et le psychiatre, attachés audit établissement.
COMMISSION DE SURVEILLANCE : ensemble de personnes chargées d’assurer la surveillance
intérieure de la prison, en ce qui concerne la sécurité, la salubrité, le travail.
COMPLICE : tout individu qui, sans réunir en sa personne les éléments constitutifs de
l’infraction, a, par un comportement positif et volontaire, aidé ou facilité sa réalisation.
CONCOURS D’INFRACTIONS (ou cumul) : fait, pour un même individu, de commettre
successivement (ou simultanément) plusieurs infractions sans que celles-ci soient
séparées par une condamnation pénale définitive.
CONSOMMATION DE L’INFRACTION : accomplissement de tous les éléments constitutifs de
l’infraction avec atteinte du résultat recherché, sauf exceptions (empoisonnement, mise
en danger délibéré d’autrui).
CONTUMACe (condamnation par) : condamnation prononcée par la cour d’assises contre celui
qui, accusé d’un crime, s’est soustrait à la justice.
CORRECTIONNALISATION JUDICIAIRE : fait de porter devant le tribunal correctionnel une infraction
qui d’après la loi est un crime. Le ministère public y parvient en ne retenant pas soit un
élément constitutif de l’infraction, soit une circonstance aggravante.
COUTUME : règle juridique issue d’un usage populaire prolongé. La coutume peut constituer
une source de droit (surtout dans le domaine professionnel : droit maritime, droit
commercial) à condition de ne pas aller à l’encontre d’une loi.
DÉCRET : terme générique, désignant une catégorie d’actes administratifs unilatéraux, pris par
les deux plus hautes autorités exécutives de l’état : président de la République, Ministre.
DÉCRET-LOI : décret qui peut modifier ou abroger des lois, en vertu d’une habilitation
législative.
DÉFAUt (condamnation par) : condamnation rendue par un tribunal contre une partie qui n’a
pas comparu, ne s’est pas défendue.
DÉSISTEMENT : renonciation à un acte de procédure, à une instance ou à une action.
DÉTENTION PROVISOIRE : mesure exceptionnelle d’incarcération d’un inculpé avant jugement.
DOCTRINE : ensemble des opinions exprimées dans des traités, manuels, articles, par les
spécialistes du droit (professeurs, juges, avocats).
DROITS CIVILS : droits relatifs à l’état des personnes et aux biens.
DROITS CIVIQUES : droits relatifs à la faculté de concourir, soit à l’établissement, soit à
l’exercice de la puissance ou de fonctions publiques (droit de vote, aptitude à être juré).
DROITS DE FAMILLE : droits tenant à l’état familial (autorité parentale).
ELÉMENT LÉGAL DE L’INFRACTION : texte qui prévoit une infraction et la peine qui lui est
appliquée.
ELÉMENT MATÉRIEL DE L’INFRACTION : acte positif ou négatif (abstention) qui révèle l’infraction,
qui la concrétise.
ELÉMENT MORAL DE L’INFRACTION : faute, avec ou sans intention coupable.
FAITS JUSTIFICATIFS : circonstances qui, précédant ou accompagnant la commission de
l’infraction, excluent la responsabilité pénale de son auteur (légitime défense).
FAUTE DISCIPLINAIRE : violation par un agent public, ou un travailleur, des obligations
professionnelles résultant de la discipline qui régit leur activité.
IMPUTER : mettre la faute au compte de la personne qui l’a commise.
INCAPACITÉ : inaptitude juridique qui, dans les cas déterminés par la loi, empêche une
personne d’acquérir ou d’exercer valablement un droit.
INCRIMINATION : action du législateur lorsqu’il érige un comportement en infraction.
IRRESPONSABILITÉ (cause) : exclusion de responsabilité tenant à la non imputabilité du fait
dommageable.
JUGE DE L’APPLICATION DES PEINES : juge du tribunal régional ayant mission, d’une part, de
surveiller si le condamné avec sursis avec mise à l’épreuve respecte ses obligations, et
d’autre part, d’agencer et de contrôler le mode d’exécution des peines dans les
établissements de détention.
JURISPRUDENCE : ensemble des décisions rendues par les tribunaux, donnant la manière dont
ils interprètent la loi sur tel ou tel point.
LÉGALITÉ (principe de) : principe d’après lequel les autorités publiques doivent respecter la loi,
et plus particulièrement, prendre des décisions en vertu de règles générales préétablies.
En droit pénal, le principe de la légalité des délits et des peines signifie qu’il ne peut y avoir
d’infraction ni de peine sans un texte législatif pour les prévoir.
LIBÉRATION CONDITIONNELLE : mise en liberté anticipée et sous contrôle d’un condamné qui,
ayant subi une partie de sa peine, a montré des signes d’amendement.
LOi : au sens large, toute règle de droit écrit émis par une autorité qualifiée ;
au sens strict, texte voté par le parlement ou par référendum.
OBSTRUCTION À LA JUSTICE : intention délibérée d’empêcher une enquête judiciaire.
ORDONNANCE : règlement pris par le pouvoir exécutif ayant valeur législative en vertu d’une
disposition expresse de la constitution, ou en vertu d’une loi d’habilitation.
PARJURE : mentir sous serment à la cour, dans une déclaration, une déposition ou toute autre
procédure.
PÉRIODE DE SÛRETÉ : laps de temps, dont la durée est fixée par une juridiction de droit commun
dans les limites légales, pendant lequel le détenu ne peut bénéficier d’aucune disposition
concernant la suspension ou le fractionnement de la peine, le placement à l’extérieur, les
permissions de sortir, la semi-liberté et la libération conditionnelle.
PERMISSION DE SORTIR : pour un détenu, autorisation de s’absenter d’un établissement
pénitentiaire pendant un temps déterminé qui s’impute sur la durée de la peine en cours
d’exécution.
PERSONNE MORALE : groupement de personnes ou de biens qui s’est doté de la personnalité
juridique, et qui est par conséquent titulaire de droits et d’obligations.
PLACEMENT À L’EXTÉRIEUR : mesure qui permet au détenu d’être employé au dehors d’un
établissement pénitentiaire à des travaux contrôlés par l’administration.
PLÉNITUDE DE JURIDICTION : caractéristique de la cour d’assisses, qui peut ainsi connaître :
- de tous les faits retenus dans l’arrêt de mise en accusation (alors même que certains
n’entreraient pas dans sa compétence normale),
- des infractions (délits ou contraventions) connexes au crime principal dont elle est saisie,
- des faits qui en constituent plus qu’un délit par suite des réponses aux questions posées à
la cour et au jury.
PRÉMÉDITATION : dessein réfléchi, formé avant l’action.
PROMULGATION DE LA LOI : fait qui donne au public la connaissance de la loi et de sa
promulgation.
QUOTITÉ DE LA PEINE : taux fixé par la loi.
RECEL : dissimulation illicite d’une personne, d’une chose ou d’un événement, qui constitue,
sous les conditions propres à chacun, divers délits spéciaux.
RÉCIDIVE : état du délinquant qui, déjà condamné antérieurement, commet à nouveau une
infraction, et qui entraîne dans les conditions fixées par la loi, une aggravation de la
peine.
RÉHABILITATION : mesure qui a pour objet de rendre à un individu la capacité légale qu’il a
perdue à la suite d’une juste condamnation.
RESPONSABILITÉ CIVILE : obligation pour une personne de réparer pécuniairement le préjudice
qu’elle a pu causer à autrui par sa faute.
RÉVISION (demande en) : voie de recours extraordinaire qui tend à faire annuler pour erreur
judiciaire une décision de condamnation bien que celle-ci soit devenue définitive.
SEMI-LIBERTÉ : régime qui permet à un détenu, sans une surveillance continue et hors de
l’établissement pénitentiaire :
 soit d’exercer une activité professionnelle,
 soit de recevoir une formation professionnelle, de suivre un enseignement ou un
stage, ou d’être en emploi temporaire,
 soit de subir un traitement médical,
 soit d’apporter une participation essentielle à la vie de sa famille.
SUBORNATION DE TÉMOINS : encourager un témoin à mentir sous serment (article 359 du code
pénal).
SURSIS ASSORTI DE L’OBLIGATION D’ACCOMPLIR UN TRAVAIL D’INTÉRÊT GÉNÉRAL (TIG) : suspension
conditionnelle de la peine assortie d’accomplir un travail d’intérêt général, de mesures
de contrôle et d’obligations particulières.
SURSIS AVEC MISE À L’ÉPREUVE : suspension conditionnelle de la peine assortie de mesures
d’assistance, de contrôle et d’obligations particulières, destinées à aider au relèvement
du délinquant.
SURSIS (simple) : dispense d’exécution d’une peine d’emprisonnement ou d’amende accordée
par le juge, et subordonnée à la condition qu’une condamnation nouvelle (d’une certaine
gravité) ne soit pas encourue dans un délai de 5 ans.
SUSPENSION DE PEINE : annulation momentanée mais non définitive des effets d’une sentence
pénale.
TEMPS D’ÉPREUVE : période, dont la durée est fixée par le code de procédure pénale, à l’issue
de laquelle un détenu peut, dans les limites légales, bénéficier de la libération
conditionnelle.
Dans les formes et conditions prévues par la loi, des réductions du temps d’épreuve peuvent
être accordées aux condamnations à la réclusion criminelle à perpétuité.

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