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Th. Cl. Chapitre VII
Th. Cl. Chapitre VII
Une telle équation comme (1) ou (2) sera appelée équation fondamentale ou équation
caractéristique. C’est en effet une équation qui, à elle seule, caractérise totalement le
système et qui permet de déterminer toutes ses propriétés thermodynamiques.
Illustration : considérons l’équation caractéristique (2)
∂U
a) Partant de (2) on trouve : T = = T(S, V, n ) (3a)
∂S V ,n
∂U
p = − = p(S, V, n ) (3b)
∂V S,n
∂U
µ= = µ(S, V, n ) (3c)
∂n S,V
On détermine ainsi les trois grandeurs intensives du système T, p et µ.
b) Ensuite on peut combiner les équations (3a) et (3b) pour éliminer S et obtenir une
relation f(p,V,T,n) = 0 qui n’est rien d’autre que l’équation d’état habituelle.
c) De l’équation (3a) on peut tirer S = S(V,T,n) d’où l’on tire CV et ℓ par dérivation par
rapport à T et V
d) Combinant les équations (3a) et (3b) en éliminant V on trouve S = S(p,T,n). De là on
peut calculer Cp et h par dérivation par rapport à T et p.
Les équations dérivées premières de type (3a), (3b), (3c) ou leurs combinaisons, comme
par exemple l’équation d’état, sont moins puissantes que l’équation caractéristique car
pour remonter à cette dernière il faut un processus d’intégration ce qui impose
d’introduire des constantes d’intégration ou des fonctions inconnues de certaines
variables. En d’autres termes la connaissance de l’équation (2) seule est équivalente à la
connaissance des trois équations dérivées (3a), (3b) et (3c).
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On voit que l’on peut ainsi exprimer les variables intensives du système (p, T, µ) en
fonction des variables extensives (U, V, n) ou (S, V, n).
La fonction énergie libre F = U – TS devra être utilisée lorsque l’on travaillera avec les
variables (T, V, n). La transformation qui permet de passer de U(S,V,n) à F(T,V,n)
définie par la relation (7) s’appelle une transformation de Legendre.
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la donnée de tous ses points M (x, y = f(x)). La courbe (Γ) peut aussi être définie à partir
de la donnée de toutes ses droites
p
y tangentes : (Γ) est la courbe
enveloppe de l’ensemble de ses
droites tangentes. La tangente de
M
yM dy
● pente p = coupe l’axe des y en un
dx
point d’ordonnée η = y − px .
La donnée de la fonction η = g(p)
définit l’ensemble des tangentes de
η (Γ) donc la courbe (Γ). Il y a donc la
même information à connaître y = f(x)
(Γ)
ou η = g(p).
En conclusion, si l’on choisit de
passer de la variable x à la variable
dy
xM x p= , la fonction de définition de
dx
(Γ) doit passer de y à η = y − px .
C’est cette opération que l’on fait dans la transformation de Legendre.
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fonctions, comme on l’a fait pour U et S à la fin du paragraphe I, on peut prévoir la forme
générale des expressions de U, H, F et G (dernière colonne du tableau).
G = U + pV - TS
Pour un corps pur, le potentiel chimique est identique à l’enthalpie libre molaire.
Pour un corps pur, l’enthalpie libre G et l’énergie interne U s’écrivent donc :
G = nµ (14) et U = nµ + TS − pV (15)
De ces équations, on peut facilement tirer une relation entre les variations dµ, dT et dp
qui ne sont pas indépendantes :
dG = Vdp − SdT + µdn
⇒ ndµ = Vdp − SdT (16)
(14) ⇒ dG = ndµ + µdn
La relation (16) constitue la relation de Gibbs-Duhem. Obtenue ici pour un corps pur,
elle sera généralisée plus tard dans le cours (chapitre XI) au cas d’un système homogène
comprenant plusieurs constituants (mélange). Elle indique comment varie le potentiel
chimique d’un corps pur en fonction de la pression et de la température. Si l’on remarque
V S
que est le volume molaire v et l’entropie molaire s l’équation (16) est une
n n
V S
conséquence évidente de l’équation (13) : dµ = dg = vdp − sdT = dp − dT (on
n n
retrouve la relation (16)).
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III ) FONCTION DE GIBBS GENERALISEE
Considérons le cas où le travail échangé de façon réversible se met sous la forme générale
δWrev = Xdx + Ydy + ..... + Zdz + µdn où X, Y, ….. sont des variables intensives et dx,
dy, .… les éléments différentiels des variables extensives conjuguées.
On a dU = TdS + δWrev . L’énergie interne U apparaît donc comme une fonction des
variables S, x, y,…., z, n qui sont toutes des variables extensives. On obtiendra une
fonction dite fonction de Gibbs généralisée qui ne dépendra que de variables intensives
et de n en considérant la fonction G’ = U – TS – Xx – Yy….. – Zz dont la différentielle
s’écrit : dG’ = – SdT – xdX – ydY…… – zdZ + µdn
Toutes les autres variables, en dehors de n, étant intensives, la fonction G’ peut se mettre
sous la forme G’ = n.g’(T, X, Y,…., Z) où g’ est la fonction de Gibbs généralisée
molaire, qui ne dépend que de variables intensives. Il est facile de montrer que la fonction
g’ s’identifie au potentiel chimique: µ = g’(T, X, Y,…., Z).
En écrivant que dG’ est une différentielle totale on établit les identités :
∂G ' ∂G ' ∂G '
S = − , x = − ,y = − , etc...
∂T X ,Y , Z,n ∂X T ,Y , Z,n ∂Y T ,X , Z,n
et les relations croisées :
∂x ∂y
= etc…..
∂Y T ,X , Z,n ∂X T ,Y , Z,n