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LES INSTALLATIONS FRIGORIFIQUES

Les composants d’une installation frigorifique et leur


fonctionnement normal

Cas des installations Air-Air

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COMPOSANTS D’UNE INSTALLATION AIR-AIR
Principaux composants :
Compresseur
Condenseur
Détendeur
Evaporateur
Gros appareillages :
- Bouteille de liquide/bouteille anti-coups de liquide
- Séparateur d’huile
- Filtre d ’huile
- Ventilateurs
- Purgeurs d’incondensables
Petits appareillages :
- Organes de robinetterie classique
- Robinets manuels d ’isolement
- Robinets manuels de réglage
- Robinets manuels de purge d ’huile
- Robinets de compresseurs
- Soupape de sûreté
Organes divers : - Clapets de non retour
- Robinets automatiques à commande ou servocommande
- Filtres, Déshydrateurs et filtre-déshydrateurs - Robinets 4 voies d ’inversion de cycle
- Voyants simples et voyants indicateurs d ’humidité - Régulateurs de pression
- Silencieux de refoulement - Régulateurs de pression de condensation
- Eliminateurs de vibrations - Régulateurs de pression d ’évaporation
- Tuyauteries - Régulateur de capacité frigorifique
- Calorifugeage - Régulateurs de pression de démarrage
- Pressostats (HP/BP, différentiel)
- Régulateurs de température
- Détendeurs thermostatique d’injection
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Le Fluide Frigorigène
On utilise comme fluide de travail des fluides frigorigènes qui changent d'état au cours d’un cycle thermodynamique, ils
passent de l'état vapeur à l’état liquide dans le condenseur et de l'état liquide à l’état vapeur dans l'évaporateur.
La production de froid est obtenue par l'évaporation d'un fluide frigorigène dans l'évaporateur : cette évaporation est un
phénomène endothermique qui extrait des calories à la source froide (eau, air...) dont la température s'abaisse. Cette extraction
de calories correspond à la création de froid au niveau de l'évaporateur, c.à.d à la production de frigories (notées fg). Par
définition : 1 fg = 1kcal.
Les fluides frigorigènes sont choisis, pour satisfaire aux paliers d'évaporation et de condensation aux températures souhaitées
pour l'exploitation de l'installation.

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Différents Etats du Fluide Frigorigène

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Relation Pression-Température
La relation pression-température est à la base de nombreux phénomènes ayant pour siège aussi bien l’évaporateur
et le condenseur qu’une simple bouteille de fluide frigorigène. C’est pourquoi il est bien utile de bien la comprendre.

Ebullition de l’eau par tirage au vide

En tirant au vide le récipient, on abaisse fortement la pression au-dessus du liquide, ce qui provoque son ébullition.

Ebullition de l’eau par chauffage

En chauffant l’eau du récipient, on augmente sa pression interne, ce qui entraîne son ébullition.

Ainsi, pour faire bouillir un liquide, il suffit soit d’augmenter sa pression interne (en réchauffant le liquide),
soit de diminuer la pression externe au dessus de sa surface libre (en tirant au vide).

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Comment faire bouillir de l’eau en l’aspergeant d’eau froide

Ce phénomène s’explique par le fait que la fiable masse de vapeur d’eau contenue dans le récipient se refroidit
beaucoup plus rapidement que l’importante masse d’eau. En conséquence, la pression de la vapeur diminue
provoquant l’ébullition de l’eau comme dans le cas où on tire au vide (Ballon de Franklin).
Différence de masse volumique entre un liquide et sa vapeur

Dans le cas du R22, 1 litre de liquide à 20 °C pèse environ 1,2 kg


1 litre de vapeur à 20 °C et à la même pression
pèse environ 0,038 kg.
Soit 1,2/0,038 = 31 fois moins.

A 20 °C, 31 litres de vapeurs de R22 ont donc la même masse que 1


litre de R22. En conséquence, lorsque du R22 liquide se vaporise à 20
°C, le vapeurs produites occupent un volume 31 fois plus grand que le
volume qu’occupait le liquide.
C’est pourquoi le diamètre de la ligne liquide est toujours plus petit que le diamètre du tube de refoulement, bien
que les pressions dans ces deux tubes soient sensiblement les mêmes.
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Relation Pression-Température

Quand la température du liquide augmente, la pression augmente et vice versa.

Ainsi, un mélange de vapeurs avec le liquide qui leur a donné naissance (qu’on appelle vapeurs saturées ou
saturantes), obéit à des relations très précises (qui dépendent du liquide) et qui lient la température du mélange à sa
pression).
Exemples

La pression interne du liquide dépend


uniquement de sa nature et de sa
température. Elle est complètement
indépendante du niveau du liquide.

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Le Compresseur

Types

Hermétique Semi-hermétique Ouvert

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Technologies

Compresseur à piston Compresseur à vis Compresseur à spirales

Compresseurs à palettes

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Influence des pressions sur le débit masse et sur la puissance
frigorifique

Figure 1 : Le piston est au point mort haut (point A). Comme le piston ne doit pas cogner contre la boîte à calpets, un
espace mécanique de sécurité (appelé espace neutre ou espace nuisible) est prévu en haut du cylindre. Le clapet
d’aspiration étant fermé.
Figure 2 : Au fur et à mesure de la descente du piston dans le cylindre, les vapeurs à 15 bar qui étaient comprimées
dans l’espace nuisible se détendent et leur pression diminue. Le clapet BP ne peut ouvrir que lorsque la pression
dans le cylindre devient légèrement inférieure à 4 bar, ce qui se produit par exemple en B.
Figure 3 : Le piston est arrivé au point mort bas (point C). Le cylindre est entièrement rempli de vapeurs à 4 bars
mais le compresseur n’a aspiré effectivement que la quantité de gaz contenue entre les points B et C.

Ainsi, à cause de l’espace nuisible, la course entre les points A et B est une course inutile et le compresseur
n’aspire effectivement que la masse de gaz contenue entre les points B et C.

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Figure 4 : le piston est au point mort bas (point C) et le compresseur n’a aspiré que la masse de gaz contenue entre
les points B et C.

Figure 5 : Au fur et à mesure de la montée du piston, la pression augmente dans le cylindre (le clapet BP est donc
fermé), jusqu’à provoquer l’ouverture du clapet de refoulement et l’expulsion des gaz à 15 bar dans le collecteur HP.

Figure 6 : le piston est revenu au point mort haut. L’espace nuisible contient exactement la même quantité de
vapeurs à 15 bar que dans la figure 1.

A la descente du piston, le compresseur n’a aspiré que la masse de gaz contenue entre les points B et C. A la
montée du piston, le compresseur ne peut refouler que la masse de gaz aspirée précédemment. Il sort donc
par le refoulement du compresseur exactement la même masse de gaz que celle entrée par l’aspiration.

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Que se passerait-il si la BP diminuait ?

Si la BP était de 2 bar au lieu de 4 bar, le clapet d’aspiration ouvrirait légèrement en dessous de 2 bar.

Le clapet devrait donc descendre beaucoup plus avant de détendre les gaz prisonniers de l’espace nuisible de 15 à 2
bar.

La course inutile A-B serait beaucoup plus importante, et la masse de gaz aspirée serait beaucoup plus faible.

Plus la BP diminue, plus la masse de gaz aspirée par le compresseur diminue.

Que se passe-il si la HP augmetait ?

Si la HP était de 20 bar au lieu de 15 bar, les gaz prisonniers de l’espace nuisible au point mort haut seraient
également à une pression de 20 bar.

Le piston devrait donc descendre beaucoup plus afin de détendre ces gaz de 20 à 4 bar et permettre l’ouverture du
clapet d’aspiration.

La course inutile A-B serait donc beaucoup plus importante, et la masse de gaz aspirée serait beaucoup plus faible.

Plus la HP augmente, plus la masse de gaz aspirée par le compresseur diminue.

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Influence sur le débit masse
Le débit masse de fluide frigorigène en circulation dépend des pressions HP et BP de fonctionnement et il sort de la
vanne de refoulement exactement la même masse de fluide frigorigène que celle entrée par la vanne d’aspiration.

En conséquence, le débit masse est rigoureusement identique en chacun des points du circuit,
et seul l’état (gazeux ou liquide) du fluide change.

Si la HP ↑ le débit masse ↓

Si la BP ↓ le débit masse ↓

Influence sur la puissance frigorifique


Aux conditions moyennes de fonctionnement d’une petite installation, un débit masse de 1 kg/h de R22 peut absorber
environ 50 W (soit 0,05 kW) à l’évaporateur.
Si le débit est de 100 kg/h, la puissance frigorifique est de 100 x 0,05 = 5 kW
Si le débit masse chute à 80 kg/h, la puissance frigorifique chute de à 80 x 0,05 = 4 kW.
Ainsi, la puissance frigorifique dépend directement du débit masse.
Si le débit masse dimnue, la puissance frigorifique diminue également.
Comme le débit masse dépend des pressions HP et BP, la puissance frigorifique en dépend également :
Si la HP ↑ le débit masse ↓ et la puissance frigorifique ↓
Si la BP ↓ le débit masse ↓ et la puissance frigorifique ↓

Ces variations de puissance ne sont pas négligeables puisqu’on compte une perte de puissance frigorifique
de 3 à 5 % pour 1°C de diminution de la température d’évaporation et une perte d’environ 1 % pour 1 °C
d’augmentation de la température de condensation.

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LES ECHANGEURS : CONDENSEUR ET EVAPORATEUR

Différentes technologies

Echangeurs tubulaires Echangeurs coaxiaux

Echangeurs tubes et ailettes

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LE CONDENSEUR A AIR : FONCTIONNEMENT NORMAL
Principe

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Evolution des températures des Fluides

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Le sous-refroidissement

L’un des renseignements les plus importants sur la « vie » du circuit frigorifique est sans aucun doute la valeur du
sous-refroidissement du liquide à la sortie du condenseur.

Nous savons que la température de condensation de l’eau sous la pression atmosphérique est de 100 °C. Ainsi,
lorsque vous buvez un verre d’eau à 20 °C, au sens physique du terme vous buvez une eau sous refroidie de 80 °C.

Sur un condenseur, le sous-refroidissement représente la différence entre la température de condensation (lue au


manomètre HP), et la température de la ligne liquide mesurée au départ du condenseur (ou de la bouteille de
liquide).

On rencontre généralement, sur les condenseurs à air, une valeur normale du sous-refroidissement
comprise entre 4 et 7 °C

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Influence du sous-refroidissement sur le fonctionnement
de l’installation
Cas d’un sous-refroidissement trop faible (en général, inférieur à 4 °C)

Quand le circuit frigorifique fonctionne normalement, la dernière molécule de gaz se condense au point C. Ensuite, le
liquide continue à se refroidir et c’est la longueur de la tuyauterie C-D, uniquement remplie de liquide, qui permet
d’assurer un sous-refroidissement normal.
Si, à cause d’un manque de fluide frigorigène dans le condenseur, il n’ y a du liquide que dans la petite portion de la
tuyauterie E-D, la longueur de tube servant à assurer le sous-refroidissement est beaucoup plus courte.
Le dépanneur mesurera donc une valeur du sous-refroidissement obligatoirement plus faible que la normale (Dans
l’exemple ci-dessus, SR = 3°C).
Bien sûr, moins il y aura du liquide dans l’installation, moins il y en aura dans le bas du condenseur et plus le sous-
refroidissement sera plus faible.

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A la limite, s’il y a un manque de fluide frigorigène dans le circuit, c’est un mélange liquide-vapeur qui sort du
condenseur, à la température de condensation, le sous-refroidissement est alors de 0 °C.

Ainsi, un manque de fluide frigorigène se traduit toujours par une diminution du sous-refroidissement.

De même qu’un bon dépanneur ne rajoute jamais inconsidérément du fluide frigorigène dans une installation
avant d’avoir trouvé la fuite, il ne devrait jamais décider d’un appoint de charge sans avoir au préalable
constaté que le sous-refroidissement est anormalement faible

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Cas d’un sous-refroidissement trop grand (en généra, supérieur à 7°C)

Un excès de fluide frigorigène va abondamment remplir le bas du condenseur.

Le tronçon de la tuyauterie E-D entièrement rempli de liquide étant plus long que la normale, le fluide frigorigène
liquide restera plus longtemps en contact avec l’air frais qui ventile le condenseur et la valeur du sous-refroidissement
sera plus importante (dans l’exemple ci-dessus, SR = 9 °C).

En résumé, la mesure du sous-refroidissement est essentielle pour émettre un diagnostic sur le


fonctionnement d’une installation frigorifique.

Un SR trop petit (inférieur à 4°C) indique un manque de fluide dans le condenseur. Un SR trop grand
(supérieur à 7 °C) indique un excès de fluide dans le condenseur à air.

Lors de l’analyse détaillée des pannes courantes, nous verrons donc à chaque fois comment interpréter à coup sûr
sa valeur.

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L’EVAPORATEUR A AIR : FONCTIONNEMENT NORMAL

Principe

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Evolution des températures des fluides

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La Surchauffe
C’est l’un des renseignements les plus importants sur la vie du circuit frigorifique.

Sur un évaporateur, la surchauffe représente la différence entre la température mesurée au bulbe du détendeur, et la
température d’évaporation lue au manomètre BP (dans la plupart des cas, la perte de charge de la tuyauterie
d’aspiration est négligeable).

On rencontre généralement sur les évaporateurs à détente directe une valeur de la surchauffe comprise
entre 5 et 8 °C

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Influence de la surchauffe sur le fonctionnement de
l’installation
Fonctionnement du détendeur thermostatique

Fb est la force d’ouverture due à la pression régnant dans le bulbe, et qui s’exerce de haut en bas sur le dessus de la
membrane (point b)
Fo est la force de fermeture due à la pression d’évaporation Po, et qui s’exerce de bas en haut sur le dessous de la
membrane (point o)
Fr est la force de fermeture due au ressort de réglage (point r), et qui s’exerce de bas en haut sur le pointeau du
détendeur.
La pression de 1,4 bar exercée par le ressort de réglage permet de maintenir en permancence un écart de 7
°C entre la température d’évaporation et la température du bulbe.
Si on modifie la pression exercée par ce ressort, on modifie également la surchauffe. C’est ainsi qu’en cas de
besoin, on pourra régler le détendeur.
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Cas d’une surchauffe trop importante : (en général, supérieure à 8 °C)

Quand le circuit frigorifique fonctionne normalement, la dernière molécule de liquide se vaporise au


point C. Ensuite, les vapeurs continuent à se réchauffer en parcourant la tuyauterie C-D. C’est cette
longueur de tuyauterie C-D, uniquement remplie de vapeurs, qui permet d’assurer une surchauffe
normale (par exemple 7 °C).

A cause d’un manque de fluide frigorigène dans l’évaporateur, si la dernière molécule de


liquide se vaporise en E (donc beaucoup plus tôt), la longueur de la tuyauterie permettant
d’assurer la surchauffe des vapeurs est beaucoup plus longue (dans l’exemple, c’est la
longueur E-D), ce qui entraîne une valeur de la surchauffe plus importante.

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Cas d’une surchauffe trop faible : (en général, inférieure à 5 °C)

Ce régime de fonctionnement est extrêmement dangereux, comme nous le verrons par la suite, car le compresseur
prend des coups de liquide et risque d’être très sérieusement endommagé.

Il arrive malheureusement trop souvent que des dépanneurs plus ou moins expérimentés, ouvrent ou ferment des
détendeurs à tort et à travers, sans savoir exactement pourquoi.

La pratique montre pourtant qu’après une modification du réglage d’un détendeur thermostatique, il faut
parfois plus de 20 minutes pour que l’installation se stabilise de nouveau.

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Influence de la surchauffe sur la puissance frigorifique
Si 1 kg de R22 peut absorber 50 W (valeur moyenne en climatisation), et qu’un évaporateur contient 10 kg de R22, il
pourra absorber 10 fois plus, soit 500 W.
En conséquence, plus il y a de liquide dans l’évaporateur, plus la puissance frigorifique augmente.
Pour optimiser la puissance frigorifique, on a donc intérêt à remplir l’évaporateur avec un maximum de liquide.
Si la surchauffe est trop grande, le détendeur est très fermé et laisse passer peu de liquide. L’évaporateur
contenant peu de liquide, la puissance frigorifique est faible, et le ∆T sur l’air est plutôt petit. La BP est faible et on
givre anormalement à la sortie du détendeur.
Si la surchauffe est trop petite, le détendeur est trop ouvert et laisse passer beaucoup trop de liquide. Comme
l’évaporateur contient beaucoup de liquide, la puissance frigorifique est bonne et le DT sur l’air semble normal, mais
le compresseur prend des coups de liquide meurtriers.

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Influence de la température de l’air

Le schéma ci-dessous représente la zone de surchauffe d’un évaporateur à détente directe utilisé en climatisation.
L’installation fonctionne parfaitement avec un détendeur thermostatique réglé pour assurer une surchauffe de 7°C.
Quand l’air arrive à 25 °C sur l’entrée de l’évaporateur, c’est la longueur de la tuyauterie A-B qui permet d’assurer la surchauffe de 7°C.
La BP est alors de 5,2 bar (soit une température d’évaporation de 7 °C avec du R22), ce qui équivaut à un ∆Ttotal = Tentrée d’air – Tévap = 18
°C, valeur tout à fait correcte en climatisation.
Puisque l’installation fonctionne normalement, la température ambiante va diminuer et par conséquent, la température de l’air à l’entrée
de l’évaporateur va également diminuer.
Imaginons qu’après un certain temps de fonctionnement, l’air arrive à 20 °C sur l’entrée de l’évaporateur. Le détendeur bien réglée, il va
continuer d’assurer une surchauffe sensiblement constante de 7 °C.
Mais, pourquoi la longueur de tube A’-B, nécessaire pour assurer une surchauffe de 7 °C avec de l’air à 20 °C, est plus importante que la
longueur de tube A-B qui servait la même surchauffe de 7 °C quand l’air était à 25°C.
Comme la tuyauterie assurant la surchauffe ne contient que des vapeurs, on peut dire que l’évaporateur contient moins de liquide quand
l’air arrive à 20 °C que lorsqu’il arrive à 25°C.

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CIRCUIT COMPLET : FONCTIONNEMENT NORMAL

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CLIMATISATION ET FROID COMMERCIAL :
COMPARAISON DU FONCTIONNEMENT NORMAL

Comparaison au niveau de la condensation

Imaginons que 2 installations, l’une de froid commercial et l’autre de climatisation, soient équipées du même modèle
de condenseur à air, sélectionné pour le même ∆Ttotal de 15 °C. Regardons ce qui se passe pour une température de
30 °C.
La température de condensation obtenue est de 45°C quel que soit le fluide frigorigène. Le manomètre HP
indiquerait environ 10 bar pour le R12 et 16,3 bar pour le R22 (on obtiendrait 10,6 bar avec du R-134a).

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Comparaison au niveau de l’évaporation

En froid commercial, pour une chambre positive dans laquelle on désire maintenir une température de +4°C par
exemple, le ∆Ttotal est en général de 6°C à 10 °C (selon la nature des produits entreposés) avec un ∆T sur l’air de 3°C
à 5°C.
Dans l’exemple ci-dessus (Figure de gauche), La température d’évaporation est de –4°C pour une BP d’environ 1,7
bar (cas du R12). Du givre apparaît alors sur l’évaporateur ce qui nécessite l’installation d’un système périodique de
dégivrage.
Afin d’éviter l’obturation rapide par le givre, notons que les ailettes des évaporateurs utilisés en froid commercial dont
très écartées.
En climatisation classique, les températures ambiantes étant beaucoup plus importantes qu’en froid commercial,
on peut utiliser un ∆Ttotal plus important (de 16°C à 20 °C). Le ∆T sur l’air est en général de 6°C à 10 °C.
Dans l’exemple ci-dessus (Figure de droite), pour obtenir 21°C dans un local, la BP est de +3°C ce qui représente
une pression d’environ 4,4 bar avec du R22. La température d’évaporation restant toujours supérieure à 0°C, il n’y a
aucun risque de givrage.
Les ailettes sont rapprochées le plus possible afin d’obtenir la surface d’échange la plus importante possible dans le
plus faible volume.

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Valeurs indicatives du fonctionnement normal

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