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CENTRE INTERNATIONAL DE FORMATION CITROËN

LE MULTIPLEXAGE
Les architectures VAN – CAN

AUTOMOBILES CITROËN
S.A. au capital de 16 000 000 €
R.C.S. Paris 642 050 199

Siège Social : Immeuble Colisée III – 12, rue Fructidor

75835 Paris Cedex 17 France

Tél. : 01.58.79.79.79 – www.citroen.fr

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Centre International de Formation CITROËN
Edition Mai 2004
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© AUTOMOBILES CITROËN Toute reproduction ou traduction même partielle sans
l'autorisation écrite d'AUTOMOBILES CITROËN est interdite et constitue une contrefaçon

D/AC/PER/CIFC/021
Date du formulaire 26/06/2003
CITROËN

CENTRE INTERNATIONAL DE FORMATION CITROËN


61 rue Arago 93585 Saint-Ouen cedex

Centre de formation de :

FORMATEUR(TRICE)

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Indice du document : M 00 05/2004

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AVIS AUX LECTEURS


Le présent document est un support pédagogique.
En conséquence, il est strictement réservé à l’usage des stagiaires lors de la formation, et ne
peut être en aucun cas utilisé comme document après-vente.

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CITROËN

CONTENU SYNTHETIQUE DE LA BROCHURE

LE MULTIPLEXAGE

La brochure a pour but de présenter le multiplexage et les architectures électriques et


électroniques mises en place par CITROËN depuis le lancement de la première voiture
multiplexée, la CITROËN XM jusqu’aux derniers lancements produits prévus en cette
année 2004, la nouvelle C5 et C4, la remplaçante de Xsara.

Dans ce document seront abordés les principaux thèmes suivants :


- Le multiplexage
- Généralités VAN - CAN
- Les protocoles VAN et CAN
- Les architectures bi-VAN CAN
- Les architectures Full CAN
- Le protocole LIN
- Le Diag On CAN

- Annexe

- Terminologie des réseaux et calculateurs


- Glossaire
- Glossaire des figures

Ce document a été conçu avec la collaboration de la société NET Consulting.


Site internet : www.net-c-s.com

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CITROËN

SOMMAIRE
LE MULTIPLEXAGE 1
I. Les besoins 1
II. Les classes de multiplexage 2
III. Le choix des autres constructeurs 2

GENERALITES VAN - CAN 3


I. Architectures types – Synoptiques véhicules 3
II. Le déploiement des architectures dans les véhicules CITROËN 8
III. Les réseaux constituant les architectures du Groupe PSA 9
A - LES ARCHITECTURES BI VAN CAN 9
1. Réseau CAN intersystèmes haut débit avec des messages courts 9
2. Réseaux VAN Confort débit moyen avec des messages longs 9
3. Deux réseaux VAN Carrosserie 1 & 2 bas débits / bas coût, orientés sûreté
de fonctionnement 9
4. Diagnostic 10
B - LES ARCHITECTURES FULL CAN 10
1. Réseau CAN intersystèmes haut débit avec des messages courts 10
2. Réseaux CAN-LS Carrosserie / Confort : Moyen débit 10
3. Diagnostic 11
C - COMPARAISON DES RESEAUX INTERSYSTEMES, CARROSSERIE,
CONFORT ET DIAGNOSTIC 11
IV. L’organe central : Le BSI 12
D - HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DU BSI 12
E - SYNTHESE DES FONCTIONS REGROUPEES DANS LE BSI 14
F - EVOLUTIONS DU BSI POUR LES ARCHITECTURES FULL CAN 14
1. Evolutions du réseau Carrosserie 14
2. Evolutions du réseau Confort 15
3. Evolutions du réseau Intersystèmes 15
4. Evolutions de la liaison Diagnostic 16

LES PROTOCOLES VAN - CAN 17


I. Historique des protocoles VAN et CAN 17
G - LE PROTOCOLE CAN 17
H - LE PROTOCOLE VAN 18
II. Situation des protocoles VAN et CAN parmi l’éventail des protocoles de
communication automobiles 19
III. Le protocole VAN : Généralités et concept 20
I - GENERALITES 20
J - CONCEPT 21
K - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES 21
1. Topologie 21
2. Médium de transmission 22
3. Structure d’un noeud 22

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CITROËN

4. Structure d’une trame 23


5. Codage VAN 24
6. Modes de transmission 26
7. Accès au médium de transmission 26
8. Services 27
9. Acquittement VAN 28
IV. Le protocole CAN : Généralités et concept 29
L - GENERALITES 29
M -CONCEPT 29
N - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES 30
1. Topologie 30
2. Médium de transmission 30
3. Structure d’un nœud 31
4. Structure d’une trame 32
5. Codage CAN 33
6. Modes de transmission 34
7. Accès au médium de transmission 34
8. Services 35
9. Acquittement CAN 35
V. Caractéristiques des protocoles VAN et CAN 36
O - NOTION DE DEBIT NET ET DEBIT BRUT 36
P - CHARGE DE BUS 38
Q - TEMPS DE LATENCE 39
R - TYPE D’ERREURS VAN ET CAN 40
VI. Résumé et comparaison des protocoles VAN et CAN 42

COUCHES PHYSIQUES VAN et CAN 43


I. Principales caractéristiques électriques de la couche physique VAN 43
S - NOTION DE PAIRE DIFFERENTIELLE 43
T - NIVEAU DE TENSION 44
U - NOTION DE DIAGNOSTIC : TOLERANCE AUX PANNES 44
V - NOTION DE VEILLE-REVEIL 45
II. Principales caractéristiques électriques de la couche physique CAN 47
W- LA COUCHE PHYSIQUE CAN HIGH SPEED
47
1. Notion de paire différentielle 47
2. Niveaux de tension 48
3. Pas de notion de diagnostic 49
4. Notion de veille – réveil 50
X - LA COUCHE PHYSIQUE CAN LOW SPEED FAULT TOLERANT 50
1. Notion de paire différentielle 50
2. Niveaux de tension 51
3. Notion de diagnostic : Tolérance à toutes les pannes simples 52
4. Notion de veille – réveil 54

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ARCHITECTURES BI VAN CAN 56


I. Rappel : Architecture type 56
Y - LE RESEAU INTERSYSTEMES 56
1. Composition, stratégies d’échanges, sûreté de fonctionnement 56
2. Phases de vie 57
3. Messageries fonctionnelles 59
4. Messageries de diagnostic, notion de diagnostic des défauts 59
5. Codes calculateurs 60
Z - LES RESEAUX VAN CARROSSERIE ET VAN CONFORT 61
1. Composition, stratégies d’échanges, sûreté de fonctionnement 61
2. Phases de vie 63
3. Messageries fonctionnelles 64
4. Messageries de diagnostic, notion de diagnostic des défauts 65
5. Codes calculateurs 65

ARCHITECTURES FULL CAN 66


I. Raisons du passage au Full CAN : Abandon du VAN 66
II. Rappel : Architecture type 67
AA - LE RESEAU INTERSYSTEMES
67
1. Composition, stratégies d’échanges, sûreté de fonctionnement 67
2. Phases de vie : fonctionnement du signal RCD 68
3. Messageries fonctionnelles 69
4. Messageries de diagnostic, notion de diagnostic des défauts 69
5. Codes calculateurs 69
BB - LES RESEAUX CAN CARROSSERIE ET CAN CONFORT
70
1. Composition, stratégies d’échanges, sûreté de fonctionnement 70
a. Réseau CAN Carrosserie 70
b. Réseau CAN Confort 71
2. Phases de vie 72
3. Règles de communication 73
a. Modes de transmission, sécurisation des échanges 73
b. Segmentation des données : Besoins et principe 74
4. Supervision 76
a. Types de défauts liés au multiplexage 76
b. Conditions de détection, filtrage, mémorisation, effacement des défauts 76
c. Journal des défauts 78
5. Messageries fonctionnelles 78
6. Messageries de diagnostic, notion de diagnostic des défauts 79
7. Codes calculateurs 80

LE PROTOCOLE LIN 81
I. Historique du protocole LIN 81
II. Raisons de l’utilisation d’un sous réseau LIN (en complément dU CAN) 81
III. Principales caractéristiques du protocole LIN 82
CC - CONCEPT
83
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CITROËN

DD - ARCHITECTURES ACTUELLES
84
EE - ARCHITECTURE AVEC L’APPORT DU PROTOCOLE LIN
85
FF - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PROTOCOLE LIN
85
1. Médium de transmission 85
2. Structure d’un nœud 86
3. Structure d’une trame 87
4. Codage LIN 88
5. Modes de transmission 88
6. Accès au médium de transmission 89
7. Services 89
8. Acquittement LIN 89
GG - NOTION DE DEBIT BRUT ET DEBIT NET
89
HH - CHARGE DE BUS
90
II - TEMPS DE LATENCE 91
JJ - TYPES D’ERREURS LIN
91
IV. Applications dans le Groupe PSA Peugeot Citroën (AFIL, PROJECTEURS
directionnels, …) 91

LE DIAG ON CAN 92
I. Architecture diagnostic 92
II. Principes : rôle de la BSI (rappel). accès diagnostic, Accès téléchargement 93
III. Services définis par le protocole KWP2000 94
IV. Mécanismes du protocole DIAG-on-CAN 97
KK - NOTION DE SESSIONS, DIAGRAMME
97
LL - PRINCIPE DES ÉCHANGES SEGMENTÉS
97
V. Exemples de dialogues DIAG-on-CAN (sur un calculateur) 98
MM - IDENTIFICATION
98
NN - TELECHARGEMENT
99
OO - TELECODAGE
99

ANNEXE : TERMINOLOGIE 100


I. Terminologie des réseaux 100
II. Terminologie des calculateurs 102

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CITROËN Chapitre 1

LE MULTIPLEXAGE

I- LES BESOINS

Le multiplexage électronique a pris naissance chez CITROËN vers la fin des


années 70. Déjà, il avait été identifié un besoin de proposer une alternative aux
architectures électriques filaires dites classiques à cause du nombre de fils et de
points d’interconnexion croissants dans un véhicule.

Le nombre sans cesse croissant de fonctions demandées par le client avait de


plus, conduit à augmenter de façon significative, le nombre de boîtiers électriques
électroniques. Devant faire face à de sérieux problèmes de fiabilité électrique et
rencontrant des problèmes industriels de production de certaines parties du
véhicule (passages de portes, faisceaux et torons situés derrière la planche de
bord, …), CITROËN a donc été conduit à réfléchir à une autre forme d’acquisition
des informations (notion de partage de capteurs) et une autre forme de pilotage
des actionneurs (notion de partage des ressources). Une autre idée a été
également mise en avant : le regroupement de boîtiers.

METRES (longueur de câblage) NOMBRE D’INTERCONNEXIONS

2000 1800
1800 1600

1600 1400

1400
1200
1200
1000
1000
800
800
600
600
400
400

200 200

0 0
1960 1985 1995 1960 1985 1995

Figure 1.1 : Evolution du nombre de fils et de points de connexion

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CITROËN Chapitre 1

II - LES CLASSES DE MULTIPLEXAGE

Le multiplexage électronique consiste à faire circuler plusieurs informations entre


divers équipements en utilisant un seul canal de transmission. Les informations
sont présentées sous forme série. En fonction du débit de transmission , du
niveau de sécurité envisagé, le multiplexage se décline en plusieurs classes :

 Classe A Multiplexage maître / esclave bas débits bas coût

 Classe B Multiplexage multi-maîtres moyens débits

 Classe C Multiplexage multi-maîtres hauts débits (applications


sécuritaires)

 Classe D Pour les liens optiques de données (Applications


télématiques et multimédia nécessitant le transport de la voix
et de l’image)

III - LE CHOIX DES AUTRES CONSTRUCTEURS

Parallèlement au développement du protocole VAN par le Groupe PSA PEUGEOT


CITROËN dans la fin des années 80, d’autres constructeurs avaient entamé des
développements similaires de réseaux de carrosserie et confort de façon
propriétaire.

En Allemagne,

 BMW avait conçu et adopté le K-BUS

 VW avait conçu et adopté le A-BUS

Au Japon,

 TOYOTA avait conçu et adopté le BEAN (Body Electronic Area


Network)

Aux Etats-Unis,

 FORD, CHRYSLER et GM avaient conçu le J1850 avec


3 implémentations différentes pour le même protocole

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CITROËN Chapitre 2

GENERALITES VAN - CAN

I- ARCHITECTURES TYPES – SYNOPTIQUES VEHICULES

Le découpage des architectures répond à des critères précis tels que :

 La localisation géographique des calculateurs,

 La nécessité de découper les faisceaux

 La nécessité de protéger les calculateurs

 La sûreté de fonctionnement recherchée

 La recherche d’économies par la réduction du nombre de connexions


et du nombre de boîtiers, et par l’utilisation d’une « banque d’organes
communs » reconductibles sur un même segment de véhicules.

Les architectures types ont évolué dans le temps. Il faut savoir que les
architectures Full CAN connues à ce jour, n’ont pas toujours existé en l’état.

En effet, les premiers véhicules produits en grande série (après l’ère CITROËN
XM en 1994) ayant bénéficié d’une architecture multiplexée, ont été la
CITROËN Xsara (projet N6) et la Xsara Picasoo (Projet N68) et Berlingo (M49)
en 1999. Un seul bus était présent : le réseau VAN confort, comprenant jusqu’à
7 calculateurs :

 Le BSI

 La radio,

 Le Changeur CD

 La navigation (en option)

 L’écran multi-fonctions

 Le combiné

 La climatisation

Le débit utilisé sur le réseau VAN Confort est de 125 Kbits/s.

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CITROËN Chapitre 2

La figure 2.1 ci-dessous illustre l’architecture VAN Confort de la CITROËN


Xsara (projet N6) :

NAVIGATION CHANGEUR CD ECRAN


Réseau VAN CONFORT
BSI

COMBINE CLIMATISATION AUTORADIO

Figure 2.1 : Architecture VAN Xsara

Une politique de « banque d’organes communs » est mise en place afin de


déployer cette architecture sur d’autres véhicules du Groupe PSA PEUGEOT
CITROËN.

A partir du projet X4 (CITROËN C5), une nouvelle architecture bi-VAN CAN est
conçue pour répondre aux besoins d’un véhicule haut de gamme qui nécessite
un plus grand nombre de fonctions et de grandes qualités de confort de
conduite :

 Un réseau CAN Intersystèmes est créé pour répondre aux fonctions moteur
– boîte et liaisons au sol.

 Le réseau VAN Confort s’étoffe à nouveau pour intégrer des fonctions


comme : la navigation couleur, des radios haut de gamme, une climatisation
haut de gamme, etc…

 Deux réseaux VAN Carroserie 1 et 2 sont créés pour répondre aux fonctions
habitacle et équipements extérieurs liés à la Carrosserie comme : l’airbag
frontal, le Com2000, les blocs optiques, les platines de portes, le Toit
Ouvrant, le capteur de pluie, le boîtier de mémorisation de la position des
sièges, etc… Ils utilisent tous deux un débit de 62,5 Kbits/s. Deux réseaux
Carrosserie sont créés afin de distinguer le réseau comportant les fonctions
« sécuritaires » comme les feux et les essuie-vitre du réseau comportant les
modules de portes : En effet, si un choc survenait au niveau des portes ayant
pour conséquence de court-circuiter ou couper les fils de communication,
toutes les fonctions d’éclairage et d’essuyage seraient également perdues.

 C’est également l’apparition du diagnostic des calculateurs avec une liaison


ISO 9141 (Lignes K&L) entre le BSI et l’outil de diagnostic pour l’ensemble
des calculateurs VAN. Cette liaison de diagnostic utilise un débit de 10,4
Kbits/s. Les lignes K de tous les calculateurs VAN ont été supprimées car le
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CITROËN Chapitre 2

BSI a été choisi comme passerelle des données de diagnostic. Ceci ne s’est
pas produit pour les calculateurs CAN Intersystèmes.

 Le boîtier de servitude moteur (BSM en lieu et place du Bloc Optique) qui


permet une optimisation des faisceaux entre l’habitacle (BSI) et le
compartiment moteur où se situent les fonctions pilotées par ce boîtier
(lanternes, codes, phares, antibrouillards AV, avertisseur sonore, …).

La figure 2.2 ci-dessous illustre l’architecture bi VAN CAN de la CITROËN C5


(projet X4) :

ECM BVA ESP SUSP


ABS/ASR
RT

CAPTEUR
Réseau inter-systèmes CAN
VOLANT ESP

AAS NAV CHANGEUR


Réseau VAN CONFORT CD
RT
BSI

BSM
COMBINE CLIM RFTA AUTORADIO ECRAN
Réseau VAN CARROSSERIE 1

AIRBAG COM2000

Réseau VAN CARROSSERIE 2

ADDGO TOIT ALARME EDPC EDPP


OUVRANT
(FAP)

Figure 2.2 : Architecture bi VAN CAN C5

Une nouvelle architecture logicielle a également été mise en place au niveau du


BSI : la structure d’accueil du BSI. Cette structure d’accueil a repris l’idée
d’intégration de pilotes de périphériques connue dans le monde informatique
(PC). Cette politique logicielle était guidée par les motivations suivantes :

 Pouvoir standardiser les transferts de données entre les différents pilotes de


périphériques au sein du BSI, de manière à améliorer les temps de
traitement des fonctions.

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CITROËN Chapitre 2

 Pouvoir standardiser les interfaces logicielles avec le cœur logiciel du BSI,


de façon à pouvoir interchanger facilement les pilotes de périphériques. Cela
signifie que CITROËN voulait se donner la possibilité de changer de
fournisseur d’équipement (1ère source, 2ème source, …) en cas de problème
de production rencontré par un des fournisseurs dudit équipement.

C’est cette architecture bi VAN CAN optimisée qui est ensuite adoptée par les
projets suivants comme A8/A6/A42 (CITROËN C2, C3, C3 PLURIEL) et V
(CITROËN C8).

A partir des projets X3/B5 (nouvelle C5 et, C4 la remplaçante de la Xsara), une


nouvelle architecture Full CAN est proposée. Cela répond à un besoin de
standardisation par rapport aux autres constructeurs automobiles mondiaux. Le
contexte automobile mondial a conduit le Groupe PSA à abandonner la
technologie VAN, pas assez diffusée et pouvant présenter des risques
industriels en terme de pérennité de production, au profit de la technologie
CAN, largement diffusée et adoptée par l’ensemble des constructeurs
automobiles mondiaux. Cette nouvelle architecture Full CAN, illustrée par la
figure 2.3 ci-dessous, est constituée des éléments suivants :

 Le réseau CAN Intersystèmes passe d’un débit de 250 Kbits/s à 500 Kbits/s.

 Le réseau VAN Confort est remplacé par un réseau CAN Confort utilisant
aussi un débit de 125 Kbits/s

 Deux réseaux VAN Carroserie 1 et 2 sont remplacés par un seul réseau CAN
Carroserie. La raison de sûreté de fonctionnement ayant conduit le Groupe
PSA à séparer les deux réseaux de Carrosserie a été contournée en
déplaçant les calculateurs d’électronique de porte vers le réseau CAN
Confort. Le débit utilisé passe de 62,5 Kbits/s à 125 Kbits/s.

 C’est également la disparition du diagnostic des calculateurs par la liaison


ISO 9141 (Ligne K) entre la BSI et l’outil de diagnostic pour l’ensemble des
calculateurs CAN. Ceci signifie que la ligne K située entre le BSI et l’outil de
diagnostic est remplacée par une liaison CAN utilisant un débit de
500 Kbits/s. Une des motivations de ce choix est de pouvoir diminuer
considérablement la durée de téléchargement des calculateurs comme le
BSI ou encore l’ECM.

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CITROËN Chapitre 2

BHI
CAN Intersystèmes AAS CLIM RADIO CLIM EMF

CAN Confort

GEP

AFIL COMBINE
STATIONS PORTES AV
ABS
BSI
ESP
CAN Carrosserie
BVA

CAV
DSG BSM CDPL ALARME BSR

ECM
COM2000 AIRBAG

Figure 2.3 : Architectures Full CAN X3 et B5

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CITROËN Chapitre 2

II - LE DEPLOIEMENT DES ARCHITECTURES DANS LES VEHICULES


CITROËN

Une politique de déploiement des architectures Bi-VAN CAN et Full CAN a été
mise en place très tôt dans la marque CITROËN grâce à une stratégie de
« banque d’organes ».

Ce déploiement est illustré par la figure ci-dessous :

Ombré : VAN ou
Ombré
Bi VAN: CAN
VAN ou
Non ombré : Full CAN
Bi VAN CAN

C5 COM 2000 C5
C5 COM 2000 C5 X3
C8
C8 C8 CAN

X6 + BSC

C3, C3 Pluriel, C2
C3, C3 Pluriel, C2 C3, C3 Pluriel can, C2can

Berlingo 2 COM2000
Berlingo 2 COM2000
Berlingo BSI-VAN
Berlingo BSI-VAN Berlingo mercosur
Xsara Picasso 2

Xsara Picasso BSI-VAN Xsara Picasso com2000


Xsara Picasso BSI-VAN Xsara Picasso com2000

B5
Xsara 2 COM2000 Xsara 2 Chine
Xsara 2 Xsara 2 COM2000 Xsara 2 Chine
Xsara 2 com2000 Chine
com2000 Chine

2001 2002 2003 2004 2005 2006

Figure 2.4 : Déploiement des architectures chez CITROËN

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CITROËN Chapitre 2

III - LES RESEAUX CONSTITUANTS LES ARCHITECTURES DU GROUPE


PSA

A - LES ARCHITECTURES BI VAN CAN


1. Réseau CAN intersystèmes haut débit avec des messages courts

 Pour les fonctions mécaniques, moteur et liaisons au sol

 Réseau multimaîtres (Tous les calculateurs ont le privilège d’émettre


des trames sur décision locale)

 Débit = 250 kbits/s (Débit élevé, nécessité par la vitesse de variation de


certains paramètres dont l’état est à transférer)

 Longueur des messages de 8 octets de données maximum


2. Réseaux VAN Confort débit moyen avec des messages longs

 Pour les fonctions d’affichage (partage d’un système d’affichage),


d’instrumentation, de radio, de contrôle de climatisation, de navigation,

 Réseau multi-maîtres pour les échanges fonctionnels

 Maître système : BSI (Management système : Phase de vie active /


Diag système/ JDD / Passerelle Diag)

 Débit typique de 125 kbits /s

 Longueur des messages de 28 octets maximum bien adaptée aux


équipements de confort
3. Deux réseaux VAN Carrosserie 1 & 2 bas débits / bas coût, orientés sûreté de
fonctionnement

 Pour les fonctions airbag, allumage des feux AV, portes, lève-vitres,
sièges, filtre à particules, haut de colonne, etc…

 Réseau maître – esclaves moins sophistiqué mais plus déterministe

 Maître système : BSI

 Débit typique de 62,5 kbits /s

 Longueur des messages de 28 octets maximum

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CITROËN Chapitre 2

4. Diagnostic

 Liaison K à 10,4 Kbits/s pour le diagnostic constructeur et le diagnostic


réglementaire des calculateurs intersystèmes

 Liaison K 10,4 Kbits/s vers le BSI jouant le rôle de passerelle de


données de diagnostic vers les calculateurs Carrosserie et Confort
(Diag-on-VAN à 125 Kbits/s sur le réseau Confort, Diag-on-VAN à 62,5
Kbits/s sur les réseaux Carrosserie)

B - LES ARCHITECTURES FULL CAN


1. Réseau CAN intersystèmes haut débit avec des messages courts

 Pour les fonctions mécaniques, moteur et liaisons au sol

 Réseau multimaîtres (Tous les calculateurs ont le privilège d’émettre


des trames sur décision locale)

 Débit = 500 kbits/s (Débit élevé, nécessité par la vitesse de variation de


certains paramètres dont l’état est à transférer)

 Longueur des messages de 8 octets de données maximum


2. Réseaux CAN-LS Carrosserie / Confort : Moyen débit

 Pour les fonctions habitacles et carrosserie (Transposition des


architectures VAN)

 Réseau multi-maîtres pour les échanges fonctionnels

 Maître système : BSI (Management système : Phase de vie active /


Diag système/ JDD / Passerelle Diag)

 Débit typique de 125 kbits /s

 Longueur des messages de 8 octets / 7 octets de données maximum.

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CITROËN Chapitre 2

3. Diagnostic

 Liaison K à 10,4 Kbits/s pour le diagnostic réglementaire de quelques


calculateurs intersystèmes,

 Liaison Diag-on-CAN à 500 Kbits/s vers le BSI jouant le rôle de


passerelle de données de diagnostic vers quelques calculateurs
intersystèmes pour le diagnostic constructeur,

 Liaison Diag-on-CAN à 500 Kbits/s vers le BSI jouant le rôle de


passerelle de données de diagnostic vers les calculateurs CAN
Carrosserie et CAN Confort (Diag-on-CAN à 125 Kbits/s sur les
réseaux CAN Confort et CAN Carrosserie)

C - COMPARAISON DES RESEAUX INTERSYSTEMES, CARROSSERIE,


CONFORT ET DIAGNOSTIC

La figure 2.5 ci-dessous illustre la comparaison des différents réseaux


constituant les architectures bi VAN CAN :

CAN VAN VAN Diagnostic


Inter-Systèmes
Confort Carrosserie 1&2
1 et 2 ISO 9141

Type de Multi- Multi- Maître / Maître /


dialogue Maîtres Maîtres Esclaves Esclave

Débit (kbits/s) 250 125 62,5 10,4

Quantité Modérée Modérée Modérée à Importante


d’informations faible

Temps de 10 ms 100 ms 100 ms 250 ms


Réponse

Figure 2.5 : Comparaison des différents réseaux constituant les


architectures bi VAN CAN

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CITROËN Chapitre 2

Suite au basculement des architectures bi VAN CAN vers les architectures Full
CAN, les caractéristiques des réseaux sont résumées dans le tableau suivant :

CAN CAN CAN Diagnostic Diagnostic


Inter-
Confort Carrosserie ISO 9141 ON CAN
Systèmes
1 et 2

Multi- Multi- Maître / Maître / Maître /


Type de
dialogue Maîtres Maîtres Esclaves Esclave Esclave

500
Débit (kbits/s) 500 125 125 10,4

Quantité Modérée Modérée Importante Importante


d’informations Modérée

Temps de 10 ms 100 ms 100 ms 250 ms 250 ms


Réponse

Figure 2.6 : Comparaison des différents réseaux constituants les


architectures Full CAN

IV - L’ORGANE CENTRAL : LE BSI

A - HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DU BSI

Le BSI, boîtier de servitude intelligent, a constamment évolué depuis les


lancements des CITROËN Xsara, Xsara Picasso et Berlingo. La version de BSI
alors utilisée était une version Basic 99, et pilotait un réseau VAN Confort. Cette
version a été enrichie d’un réseau VAN Carrosserie et d’un réseau CAN
Intersystèmes (Basic 2000) et a encore évolué en introduisant les calculateurs
Com2000 et BSM sur le réseau VAN Carrosserie (Basic 2001).

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CITROËN Chapitre 2

Concernant les véhicules Haut de Gamme de CITROËN (C5 et C8), le BSI


Basic a évolué vers le BSI Top 99 dont les caractéristiques sont :

 La gestion d’un réseau VAN Confort, deux réseaux VAN Carrosserie, un


réseau CAN Intersystèmes

 Le développement logiciel est assuré par PSA

 Le BSI intègre le BFH (Boîtier Fusible Habitacle)

 Les fonctions de téléchargement sont possibles grâce à l’intégration de la


technologie Flash dans le microcontrôleur.

Le BSI Top 99 a ensuite évolué vers le BSI Top 2000 prévoyant la gestion du
Com2000 et du BSM sur le réseau VAN Carrosserie 1 et non plus de façon
filaire.

La figure ci-dessous résume l’évolution et le déploiement du BSI :

Valeo Valeo Valeo


Var A Var B Var C

Van Car Com 2000


Van Confort CAN I/S BSM Mux

LEAR
JCAE
Com 2000
BSM Mux
JCAE
Transgamme
Tout CAN
Siemens
Valeo
Transgamme
Bi-VAN / CAN

Figure 2.7 : Table de déploiement et des évolutions du BSI

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CITROËN Chapitre 2

B - SYNTHESE DES FONCTIONS REGROUPEES DANS LE BSI

De plus, comme la puissance de calcul du BSI a constamment été augmentée


du fait des microcontrôleurs uitilisés, le nombre de fonctions intégrées dans ce
boîtier en vue de simplifier les autres calculateurs périphériques et de réduire
leur coût, a également augmenté, comme illustré dans la figure 2.8 ci-dessous.
Par exemple, l’algorithme de régulation de la climatisation a été intégré dans le
calculateur BSI qui fournit les ordres de pilotage à la climatisation.

Application

Fonction Fonction
Essuyage Condamnation

Entrées Fonction Éclairage Sorties


Fonction ADC
Fonction LV
Fonction Clim.

Fonction Fonction
passerelle DIAGNOSTIC

Liaisons réseaux

CAN I/S CAN


CAN Carrosserie
Confort Outil de diagnostic

Figure 2.8 : Evolutions du BSI et intégration de fonctions


de carrosserie et de confort

C - EVOLUTIONS DU BSI POUR LES ARCHITECTURES FULL CAN

D’un point de vue électronique, le BSI a subi quelques modifications lors du


basculement des architectures bi VAN CAN en Full CAN.

Les réseaux VAN confort et VAN Carrosserie 1 & 2 ont été basculés
respectivement en un réseau CAN Confort et un seul réseau CAN Carrosserie.
1. Evolutions du réseau Carrosserie

La stratégie d’échanges sur le réseau de Carrosserie est passée d’une


stratégie de questions / réponses de type maître / esclaves entre le BSI et les

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CITROËN Chapitre 2

calculateurs, à une stratégie d’échanges multimaîtres, mieux adaptée au


protocole CAN. Le fait de regrouper les deux réseaux de Carrosserie a eu un
impact sur la sûreté de fonctionnement de ce réseau.

En effet, sur le même réseau Carrosserie seraient alors connectés des


calculateurs comme :

 L’airbag, le com2000, la BSM (Carrosserie 1)

 Les portes, le toit ouvrant, le capteur de pluie, les sièges… (Carrosserie 2)

Or, il n’a pas été jugé fiable de regrouper des électroniques de portes avec les
calculateurs com2000 et BSM, en charge des fonctions d’essuyage et
d’éclairage, entre autres, car si le véhicule est accidenté sur l’une ou l’autre de
ses portes, une pertes des fonctions vitales d’éclairage et d’essuyage est alors
possible. Il a donc été décidé de placer les calculateurs d’électronique de portes
conducteur (EDP cond) et passager (EDP pass) sur le réseau Confort, même si
ce sont, à l’origine, des fonctions « dites » de Carrosserie.

De plus, le réseau CAN Carrosserie utilise un débit de 125 Kbits/s par rapport
aux débits de 62,5 Kbits/s utilisés par les réseaux VAN Carrosserie 1 & 2. Ceci
est dû à l’absence de procédé de réponse dans la trame en CAN et à la
possibilité, compte tenu de la stratégie multi-maîtres nouvellement adoptée, de
voir apparaître des collisions sur le réseau car les calculateurs émettent
dorénavant les données de leur propre chef et non plus sur sollicitation du BSI.
2. Evolutions du réseau Confort

Le réseau CAN Confort ne change pas de stratégie d’échanges et adopte le


même débit de 125 Kbits/s.

Les deux réseaux CAN Confort et Carrosserie adoptent la technologie CAN


Low Speed Fault Tolerant, comme son nom l’indique, tolérante aux pannes
survenant sur l’un des deux fils de communication. Ce choix répond à des
critères de sûreté de fonctionnement dans le but d’atteindre une couverture aux
pannes physiques au moins aussi efficace que celle proposée par le protocole
VAN.
3. Evolutions du réseau Intersystèmes

Le réseau CAN Intersystèmes adopte le débit de 500 Kbits/s par rapport au


débit de 250 Kbits/s utilisé par le précécent réseau. Ceci est principalement dû
au temps alloué pour le téléchargement des calculateurs intersystèmes en ligne
de production.

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CITROËN Chapitre 2

4. Evolutions de la liaison Diagnostic

La liaison de diagnostic est une combinaison de réseau CAN pour les réseaux
CAN Carrosserie et CAN Confort et certains calculateurs intersystèmes pour le
diagnostic constructeur et de ligne ISO9141 (ligne K) pour certains calculateurs
intersystèmes pour le diagnostic réglementaire (EOBD). Lorsqu’elle est utilisée,
la liaison CAN utilise un débit de 500 Kbits/s, là encore pour répondre aux
exigences de temps de téléchargement en ligne.

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CITROËN Chapitre 2

LES PROTOCOLES VAN - CAN

V- HISTORIQUE DES PROTOCOLES VAN ET CAN

Les protocoles VAN et CAN ont tous deux été créés dans les années 80, le
protocole CAN ayant bénéficié d’un démarrage 3 ans plus tôt que le protocole
VAN, ce qui lui a probablement assuré le succès industriel malgré quelques
handicaps sur le plan technique.

A - LE PROTOCOLE CAN

Le protocole CAN a été inventé dès 1980 par la société Robert BOSCH
GmbH en Allemagne

 En 1986 apparaît le premier composant contrôleur de protocole CAN,


l’INTEL 82526

 En 1987, son successeur l’INTEL 82527 et un nouveau composant, le


PHILIPS 82C200 apparaissent à leur tour

 En 1990, le protocole CAN est un projet de norme ISO

 En 1992, le CAN est utilisé dans les premières Classe S de


MERCEDES

 En 1994, le CAN devient une norme ISO (11519-2 pour le CAN Low
Speed et 11898 pour le CAN High Speed)

 En 1995, PSA et RENAULT adoptent le CAN pour leurs réseaux CAN


Intersystèmes

 En 2000, PSA bascule son architecture Bi VAN CAN en architecture


Full CAN

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B - LE PROTOCOLE VAN

Le protocole VAN a été inventé dès 1987 par un groupement de sociétés et


instituts/écoles français formé :

 Des constructeurs PSA PEUGEOT CITROËN, qui a été à l’initiative de


cette contre-proposition du CAN et RENAULT

 Des équipementiers VALEO, BENDIX (aujourd’hui SIEMENS VDO


Toulouse), SAGEM (aujourd’hui Johnson Controls), MAGNETI
MARELLI, et quelques universités

Les principaux faits marquants du protocole VAN sont les suivants :

 En 1987, débutent les travaux du VAN à La Garenne Colombes, sous


la conduite de Mr . Patrick HERBAULT (Electronique Carrosserie)

 En 1990, naissance des 2 premières puces électroniques VAN, le


composant PHILIPS RCP (signification non connue encore à ce jour :
Renault, Citroën, Peugeot ou bien Renault Contrôleur de Protocole ?)
et le SGS VAN 1.2.

 En 1993, après avoir réalisé plusieurs démonstrateurs et prototypes


roulants, CITROËN produit plus de 1000 XM multiplexées, avec à bord,
environ 20 calculateurs soit déjà l’équivalent du nombre de calculateurs
implanté sur les véhicules actuels

 En 1994, le VAN devient une norme ISO (11519-3) en même temps


que les protocoles CAN et J1850 (candidat nord américain). Ces 3
protocoles ont été retenus parmi une quarantaine de candidats au total.

 En 1995, RENAULT décide d’abandonner ses travaux sur le VAN. PSA


décide de poursuivre mais adopte le CAN pour son réseau
Intersystèmes

 En 1999, lancement des premiers véhicules CITROËN multiplexés en


production de masse : la Xsara (N6), la Xsara Picasso (N68) et le
Berlingo (M49). Ces véhicules seront suivis par d’autres (C5, C8, C3,
C3 pluriel, C2, …) qui ont adopté une architecture bi VAN CAN.

 En 2000, PSA bascule son architecture Bi VAN CAN en architecture


Full CAN. Cette architecture est adoptée à partir des projets X3/B5
(nouvelle C5 et C4 la remplaçante de Xsara).

 En 2004, lancement du premier véhicule intégrant une architecture Full


CAN, la nouvelle C5 suivie de C4, la remplaçante de Xsara.

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CITROËN Chapitre 2

VI - SITUATION DES PROTOCOLES VAN ET CAN PARMI L’EVENTAIL DES


PROTOCOLES DE COMMUNICATION AUTOMOBILES

Les protocoles VAN et CAN ont tous deux des compétences et performances
similaires. Ce sont des protocoles de communication bien adaptés aux besoins
de contrôle / commande, dont le coût reste moyen et dont la robustesse est
nécessaire. Les débits maximum autorisés par ces protocoles sont de l’ordre de
1 Mbits/s (sur une distance maximale de 40 mètres).

Par contre, ils restent encore chers et trop complexes lorsque les fonctions à
multiplexer sont assez simples et ne présentent pas de possibilité d’économie
significative en terme de suppression de fils (pilotage d’un moteur de serrure,
d’un moteur d’essuie-vitre, de plusieurs moteurs de volets de climatisation, …).

Ils sont également limités pour des fonctions nécessitant l’échange d’importants
volumes de données, de voix ou d’images (statiques ou animées). Les
fonctions télématique et multimédia feront donc appel à d’autres protocoles de
communication, dont les débits autorisent ce type de volume d’échanges (de
l’ordre de 20 à 50 Mbits/s).

Sûreté de fonctionnement
Commandes électriques Sécurités active passive

TTP Flexray IEEE 1394


(durci automobile)
TTCAN

Contrôle / Commande
IEEE 1394
(durci automobile)
VAN
CAN
L.S. Télématique / Multimédia
CAN
H.S.
D2B MOST
LIN USB

1 2 5 10 20 50 100 200 500 1k 2k 5k


(Facteur d’échelle)
(
D
Figure 3.1 : Place des protocoles VAN et CAN parmi les protocoles de b
communication automobiles

VII - LE PROTOCOLE VAN : GENERALITES ET CONCEPT

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CITROËN Chapitre 2

Le protocole VAN est un protocole de communication utilisant des débits de


communication moyens, bien adapté notamment pour la gestion des fonctions
de carrosserie et de confort. En effet, ces fonctions nécessitant, pour la plupart
d’entre elles, des temps de réaction, entre une commande et une action, de
l’ordre de 100 millisecondes (100 ms), ce type de protocole est bien adapté.

Le protocole VAN est découpé en couches selon le modèle OSI de l’ISO de la


manière suivante :

7
Application

6
Présentation

5
Session

4
Transport

3
Réseau

2
Liaison de données
1
Physique

Figure 3.2 : Couches OSI du protocole VAN

A - GENERALITES

Deux parties sont prépondérantes dans la présentation du protocole VAN : La


couche physique et la couche protocole.

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CITROËN Chapitre 2

B - CONCEPT

Le protocole VAN a été inventé dans le but de mettre en relation des


systèmes communicants complexes entre eux mais aussi (et peut être
surtout) pour faire communiquer des éléments simples et esclaves avec un
maître qui assurera le cadencement du réseau.

MAITRES CALCULATEUR CALCULATEUR CALCULATEUR CALCULATEUR

Périphériques
ESCLAVES
capteurs afficheur actionneurs

Figure 3.3 : Concept VAN

C - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
1. Topologie

Les topologies, c’est-à-dire l’arrangement des calculateurs, permises par


le protocole VAN, sont à peu près libres. Les calculateurs sont cependant
le plus souvent connectés en obéissant à une topologie de type arbre-bus
ou étoile-arbre-bus comme le montre la figure d’une architecture bi VAN
CAN ci-dessous :

Sous-BUS

Nœud central
Bus 1 Bus 2

Bus 3 Bus 4
Figure 3.4 : Topologie d’un réseau VAN

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CITROËN Chapitre 2

Le nombre maximum de nœuds VAN sur le même bus est 16 et la


longueur maximale autorisée entre 2 calculateurs est 40 mètres.
2. Médium de transmission

Le médium de transmission c’est à dire le support matériel ou immatériel


de transmission des signaux VAN n’est pas imposé par la norme VAN.
Cependant les seuls calculs qui y sont présentés ne correspondent qu’à
un médium de transmission de type filaire (cuivre) en paire torsadée ou
non. Dans ce cas, les signaux sont nommés Data et DataB .

Cependant, rien n’interdit de transmettre des messages VAN sur un


médium optique ou encore radio.
3. Structure d’un nœud

Un calculateur VAN dispose d’une interface standardisée (standard VAN)


lui permettant d’interopérer avec d’autres calculateurs VAN. Cette
interface électronique standardisée répond toujours au schéma
synoptique suivant (lorsqu’un médium de type filaire est utilisé) :

Médium de communication
DATAB
Contrôleur VAN intégré ou non dans le composant Microcontrôleur

DATA

Données reçues
INTERFACE R0
CONTRÔLEUR DE PROTOCOLE VAN
R1
DE
R2
APPLICATION
LIGNE
Tx
VAN
Données émises

Nœud VAN

Figure 3.5 : Structure d’un nœud VAN

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CITROËN Chapitre 2

Cette structure est constituée de 2 éléments majeurs :

Le contrôleur de protocole (CP VAN) qui a la charge de gérer le protocole


VAN c’est à dire les fonctions principales suivantes :

 Codage / décodage des messages VAN entrants et sortants

 Accès au bus après détection de bus libre

 Gestion des collisions

 Gestion des erreurs

 Interface avec le microprocesseur (ou microcontrôleur) réalisant les


tâches fonctionnelles

 Etc…

L’interface de ligne qui a la charge de traduire les signaux du bus VAN,


Data et DataB, en signaux R0, R1 et R2 dépourvus de parasites vers le
CP VAN et inversement, le signal TX issu du CP VAN, en signaux Data et
DataB vers le bus VAN. Ce composant a donc 2 rôles majeurs, de
traduction et de protection.
4. Structure d’une trame

Une trame VAN est constituée de 9 champs :

EOD

Figure 3.6 : Structure d’une trame VAN

 Champ SOF (Start Of Frame) marquant le début de la trame VAN et


permettant aux périphériques esclaves VAN de s’adapter
automatiquement à la vitesse du bus VAN

 Champ IDEN indiquant la nature ou le destinaire des données

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CITROËN Chapitre 2

 Champ COM indiquant le type de la trame (lecture ou écriture) et


spécifiant le mode de transmission (Point àPoint ou Diffusion de
données, c’est à dire, avec ou sans demande d’acquittement)

 Champ DAT contenant les informations utiles

 Champ CRC vérifiant l’intégrité du contenu de la trame VAN

 Champ EOD marquant la fin du champ de données et la fin du CRC

 Champ ACK réservé pour l’acquittement du destinaire des données

 Champ EOF indiquant la fin de la trame VAN et constituant une


première partie du bus libre

 Champ IFS garantissant un espace inter-trame minimal et


constituant la deuxième partie du bus libre
5. Codage VAN

Le codage utilisé pour un bit VAN fait appel soit au codage NRZ
(figure 3.7), soit au codage Manchester (figure 3.8) selon la position de ce
bit.

5V 5V

0V 0V
Bit 1 Bit 0
Bit 1 Bit 0

Figure 3.7 : Codage NRZ Figure 3.8 : Codage Manchester

 En utilisant le codage NRZ, un bit ‘0’ est codé avec un état électrique
0V appelé par convention, ‘bit dominant’ et un bit ‘1’ est codé avec
un état électrique 5V appelé ‘bit récessif’

 En utilisant le codage Manchester, un bit ‘0’ est codé avec deux états
électriques 0V suivi de 5V appelé par convention, ‘bit dominant’ et un
bit ‘1’ est codé avec deux états électriques 5V suivi de 0V appelé, ‘bit
récessif’

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CITROËN Chapitre 2

Le codage obtenu pour un octet VAN (8 bits) se nomme le Manchester


comprimé. C’est une combinaison du codage NRZ et du codage
Manchester comme l’indique la figure 3.9 ci-dessous :

0 0 1 0 1 1 1 1 1 1

bits NRZ bit


Manchester bits NRZ bit
Manchester

Resynchronisations systématiques

Figure 3.9 : Codage Manchester comprimé

 Les 3 premiers bits utilisent le codage NRZ, le quatrième bit utilise le


codage Manchester, les 3 bits suivants utilisent le codage NRZ et le
dernier bit utilise le codage Manchester.

 Le but de ce codage est d’obtenir au moins 2 transitions Récessif-


Dominant ou Dominant-Récessif dans un octet VAN (8 bits) de
manière à assurer une resynchronisation systématique des horloges
des calculateurs. En effet, quelle que soit la valeur de cet octet
(même 00 ou FF comme figurant ci-dessous), des transitions sont
bien assurées.

0 0 00 0 0 0 0 0

bits NRZ bit bits NRZ bit


Manchester Manchester

Resynchronisations systématiques

Figure 3.10 : Exemple de codage d’un octet VAN de valeur 00

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CITROËN Chapitre 2

6. Modes de transmission

Un calculateur VAN dispose de 3 modes de transmisions possibles :

 Le mode de transmission périodique : Le message VAN est émis


périodiquement sur le réseau. Il faut cependant garantir que la période
ne soit pas trop petite afin de garantir au destinataire de ce message un
temps nécessaire à la prise en compte de chaque message envoyé

 Le mode événementiel conditionné par un changement dans les


données du message VAN à transmettre (exemple : suite à une action
de l’utilisateur)

 Le mode mixte, périodique et événementiel, où la combinaison des


modes précédents est utilisée afin de garantir une réactivité maximale à
toute action de l’utilisateur tout en assurant un rafraîchissement
permanent de l’information
7. Accès au médium de transmission

Un calculateur VAN accède au médium de transmission de façon aléatoire


et asynchrone. Cela signifie simplement que cet accès peut se faire à
n’importe quel moment sur besoin et décision locale de l’application.
Cependant, quelques règles fondamentales sont respectées par le CP
VAN :

L’accès au réseau VAN n’est possible que si celui-ci est détecté comme
libre. Le bus est détecté libre si au moins 12 bits récessifs consécutifs ont
été lus.

Après cette condition, n’importe quel calculateur VAN est apte à


transmettre et recevoir des messages.

Chaque calculateur VAN relit les bits qu’il émet et les compare sans cesse

Le réseau VAN fonctionne comme une fonction « ET logique » répondant


au fonctionnement suivant :

 Si tous les calculateurs VAN émettent simultanément un bit 1


(récessif) sur le bus, un bit 1(récessif) sera relu sur le bus.

 Par contre, si au moins 1 calculateur VAN émet un bit 0 (dominant)


sur le bus, même si tous les autres calculateurs émettent en même
temps un bit 1 (récessif) sur le bus, alors un bit 0 (dominant) sera
relu sur le bus

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CITROËN Chapitre 2

 En cas d’accès simultané au réseau par 2 ou plusieurs calculateurs


VAN, il y a une collision et un arbitrage de la priorité est décidé. Le
calculateur possédant l’adresse numérique la plus faible (comportant
des bits dominants (bits 0) dans les poids forts) sera le plus prioritaire,
comme le montre la figure ci-dessous :

A perd l’arbitrage
et ‘rend’ le bus

Noeud A :
B gagne l’arbitrage et conserve le bus
Nœud B :

Nœud C :
C perd l’arbitrage
et ‘rend’ le bus

Bus : DATA

Figure 3.11 : Exemple d’arbitrage entre 2 calculateurs VAN

Le calculateur VAN ayant perdu l’arbitrage est tenu de stopper


immédiatement sa transmission et d’attendre que le bus VAN soit de
nouveau libre avant de tenter une nouvelle transmission.

Les champs sur lesquels peut s’opérer l’arbitrage des priorités sont :

 Le champ d’identification

 Le champ de données si les champs d’identification ont été


identiques
8. Services

Les calculateurs VAN disposent de 4 services de communication :

 L’écriture de données en mode diffusion (envoi de données d’un


producteur vers plusieurs consommateurs) ne mettant pas en œuvre
l’acquittement dans la trame

 L’écriture de données en mode point à point (envoi de données d’un


producteur vers un consommateur précis) avec acquittement dans la
trame du consommateur

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CITROËN Chapitre 2

 La requête de données (requête de données d’un consommateur


vers un producteur)

 La réponse dans la trame (réponse à une requête dans la même


trame) ou la réponse différée si le producteur des données n’était
pas disponible au moment de la requête

Ces services permettent de mettre au point des stratégies multimaîtres


(utilisation du service de diffusion de données) et mono maître- multi-
esclaves (Ecriture point à point, et requête / réponse dans la trame)
9. Acquittement VAN

L’acquittement VAN peut être activé ou desactivé par le producteur des


données.

En effet, si ce dernier souhaite communiquer avec un calculateur précis


(mode ‘point à point’), il activera la demande d’acquittement. Dans ce cas,
seul le calculateur ayant détecté une trame dont le format est correct et
correspondant à un message qui lui est destiné (vérification du champ
d’identification), produira un acquittement de cette trame. Les autres
calculateurs n’étant pas concernés par cet échange ne doivent pas
générer d’acquittement.

Par contre, si ce dernier souhaite communiquer avec quelques


calculateurs ou l’ensemble des calculateurs du réseau, il desactivera la
demande d’acquittement. Dans ce cas, tous les calculateurs ne
généreront pas d’acquittement et seuls les calculateurs intéressés par
l’information la traiteront.

Le protocole VAN est donc bien adapté aux échanges utilisant les modes
de diffusion de données et point à point.

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CITROËN Chapitre 2

VIII - LE PROTOCOLE CAN : GENERALITES ET CONCEPT

Le protocole CAN est également un protocole de communication utilisant des


débits de communication moyens bien adaptés aux besoins de contrôle /
commande, notamment de fonctions de carrosserie et de confort mais
également des débits plus élevés permettant de répondre aux besoins de
fonctions intersystèmes. En effet, ces fonctions nécessitant, pour la plupart
d’entre elles, des temps de réaction de l’ordre de 10 millisecondes (10 ms),
c’est-à-dire 10 fois moins que le temps de réaction d’une fonction de
carrosserie ou de confort, ce type de protocole est bien adapté.

Le protocole CAN est également découpé en couches selon le modèle OSI de


l’ISO. Ce découpage est identique à celui du protocole VAN présenté par la
figure 3.2.

A - GENERALITES

Trois parties sont prépondérantes dans la présentation du protocole CAN : Les


couches physiques CAN High Speed (CAN HS) et CAN Low Speed Fault
Tolerant (CAN LS FT) et la couche protocole.

B - CONCEPT

Le protocole CAN a été inventé dans le but de mettre en relation des systèmes
communicants complexes entre eux. La notion de communication entre des
éléments simples et esclaves avec un maître qui assurera le cadencement du
réseau, n’est pas implicite dans le protocole. Cela est réalisable en mettant en
œuvre des stratégies logicielles adaptées.

MAITRES CALCULATEUR CALCULATEUR

MAITRES CALCULATEUR CALCULATEUR

Figure 3.12 : Concept CAN

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CITROËN Chapitre 2

C - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
1. Topologie

Les topologies, c’est-à-dire l’arrangement des calculateurs, permises par


le protocole CAN, sont relativement contraintes par les phénomènes de
propagation et de réflexion des signaux sur une ligne de communication.
Les calculateurs sont le plus souvent connectés en obéissant à une
topologie de type arbre-bus en essayant d’organiser les équipements le
long d’un bus principal dont les 2 extrémités doivent être adaptées par une
résistance de terminaison (T). Selon la norme CAN, les dérivations
autorisées à partir de ce bus principal ne doivent pas excéder 1 mètre de
longueur (L1, L2 et L3 ne doivent pas idéalement dépasser 1 mètre),
comme le montre la figure 3.13 ci-dessous :

Sous-BUS

L2
L3
T T
Bus principal Dérivations
L1

Figure 3.13 : Topologie ‘idéale’ d’un réseau CAN

Le nombre maximum de nœuds CAN sur le même bus est 16 et la


longueur maximale autorisée entre les 2 calculateurs les plus éloignés du
système, est 40 mètres.
2. Médium de transmission

Le médium de transmission c’est à dire le support matériel ou immatériel


de transmission des signaux CAN n’est pas imposé par la norme CAN. La
norme propose un médium de transmission de type filaire (cuivre) en paire
torsadée ou non. Dans ce cas, les signaux sont nommés CAN-H et
CAN-L.

Cependant, rien n’interdit de transmettre des messages CAN sur un


médium optique ou encore radio.

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CITROËN Chapitre 2

3. Structure d’un nœud

Un calculateur CAN dispose d’une interface standardisée (standard CAN)


lui permettant d’interopérer avec d’autres calculateurs CAN. Cette
interface électronique standardisée répond toujours au schéma
synoptique suivant (lorsqu’un médium de type filaire est utilisé) :

Médium de communication
CAN-H

Contrôleur CAN intégré dans le composant Microcontrôleur


CAN-L

APPLICATION
INTERFACE
+
Rx
CONTRÔLEUR DE PROTOCOLE CAN
DE

LIGNE
Tx
CAN

Nœud CAN

Figure 3.14 : Structure d’un nœud CAN

Cette interface est constituée de 2 éléments majeurs :

Le contrôleur ou gestionnaire de protocole (CP CAN) qui a la charge de


gérer le protocole CAN c’est à dire les fonctions principales suivantes :

 Codage / décodage des messages CAN entrants et sortants

 Accès au bus après détection de bus libre

 Gestion des collisions

 Gestion des erreurs (gestion des compteurs d’erreurs TX et RX et


des états de communications correspondants : Erreur Active, Erreur
Passive, Bus Off)

 Interface avec le microprocesseur (ou microcontrôleur) réalisant les


tâches fonctionnelles

 Etc…

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L’interface de ligne qui a la charge de traduire les signaux du bus CAN,


CAN-H et CAN-L, en signal RX dépourvu de parasites vers le CP CAN
et inversement, le signal TX issu du CP CAN, en signaux CAN-H et CAN-L
vers le bus CAN. Ce composant a donc 2 rôles majeurs, de traduction et
de protection. Deux couches physiques CAN High Speed et CAN Low
Speed Fault Tolerant seront distinguées grâce à ce composant Interface
de ligne. Ces deux couches physiques sont présentées en détail dans le
chapitre 4.
4. Structure d’une trame

Une trame CAN est constituée de 9 champs :

Identificateur COM CRC

Del
RTR
CRC

Figure 3.15 : Structure d’une trame CAN

 Champ Start Bit marquant le début de la trame CAN et permettant à


tous les nœuds CAN présents sur le bus de se synchroniser

 Champ IDEN indiquant la nature ou le destinaire des données

 Bit RTR (Remote Transmit Request ou Demande de Transmission


Distante) permet de déterminer si la trame contient une transmission
de données ou une requête de données

 Champ COM indiquant la longueur du champ de données de la


trame en cours

 Champ DAT contenant les informations utiles

 Champ CRC vérifiant l’intégrité du contenu de la trame CAN

 Champ Délimiteur de CRC marquant la fin du champ de données et


la fin du CRC

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 Champ ACK réservé pour l’acquittement des nœuds CAN présents


sur le bus

 Champ EOF indiquant la fin de la trame CAN et constituant une


première partie du bus libre

 Champ IFS garantissant un espace inter-trame minimal et


constituant la deuxième partie du bus libre
5. Codage CAN

Le codage utilisé pour un bit CAN fait appel au codage NRZ (figure 3.16)
complété par la méthode de bit stuffing (bit de bourrage) lorsque la
séquence de bits à transmettre comporte plus de 5 bits consécutifs de
même valeur (0 ou 1). Cette méthode consiste à insérer un bit de
bourrage de valeur complémentaire à la suite de 5 bits consécutifs de
même valeur.

0 0 1 0 1 1 1 1 1 1 1

0 0 1 0 1 1 1 1 1 0 1 1

bits NRZ 5 bits NRZ bit


Stuffing

Re-synchronisation non systématique

Figure 3.16 : Codage NRZ avec bit stuffing

En utilisant le codage NRZ, un bit ‘0’ est codé avec un état électrique 0V
appelé par convention, ‘bit dominant’ et un bit ‘1’ est codé avec un état
électrique 5V appelé ‘bit récessif’

En complétant ce codage par la méthode de bit stuffing, un bit ‘0’ est


inséré si 5 bits ‘1’ sont émis consécutivement sur le bus et inversement,
un bit ‘1’ est inséré si 5 bits ‘0’ sont émis consécutivement sur le bus.

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CITROËN Chapitre 2

Le but de cette méthode est de créer une transition ‘1’ vers ‘0’ (récessif
vers dominant) ou une transition ‘0’ vers ‘1’ (dominant vers récessif)
permettant aux équipements connectés au bus de se synchroniser. En
effet, quelle que soit la valeur de cet octet (même 00 ou FF comme
figurant ci-dessous), des transitions sont bien assurées.

0 0 0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 1 0 0 0

5 bits NRZ bit bits NRZ


Stuffing

Figure 3.17 : Exemple de codage d’un octet CAN de valeur 00


6. Modes de transmission

Les modes de transmission utilisés par un calculateur CAN sont


identiques aux 3 modes de transmisions utilisés par les calculateurs VAN :

 Le mode de transmission périodique

 Le mode événementiel

 Le mode mixte, périodique et événementiel


7. Accès au médium de transmission

Un calculateur CAN accède au médium de transmission de façon aléatoire


et asynchrone. Cela signifie simplement que cet accès peut se faire à
n’importe quel moment sur besoin et décision locale de l’application.
Cependant, quelques règles fondamentales sont respectées par le CP
CAN :

 L’accès au réseau CAN n’est possible que si celui-ci est détecté


comme libre. Le bus est détecté libre si au moins 10 bits récessifs
consécutifs ont été lus.

 Après cette condition, n’importe quel calculateur CAN est apte à


transmettre et recevoir des messages.

 Chaque calculateur CAN relit les bits qu’il émet et les compare sans
cesse

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Le réseau CAN fonctionne également comme une fonction « ET logique »


répondant au même mode de fonctionnement que le réseau VAN :

 Si tous les calculateurs CAN émettent simultanément un bit 1


(récessif) sur le bus, un bit 1(récessif) sera relu sur le bus.

 Par contre, si au moins 1 calculateur CAN émet un bit 0 (dominant)


sur le bus, même si tous les autres calculateurs émettent en même
temps un bit 1 (récessif) sur le bus, alors un bit 0 (dominant) sera
relu sur le bus

En cas d’accès simultané au réseau par 2 ou plusieurs calculateurs CAN,


il y a une collision et un arbitrage de la priorité est décidé. Le calculateur
possédant l’adresse numérique la plus faible (comportant des bits
dominants (bits 0) dans les poids forts) sera le plus prioritaire, comme
dans le cas du protocole VAN.

Le calculateur CAN ayant perdu l’arbitrage est tenu de stopper


immédiatement sa transmission et d’attendre que le bus CAN soit de
nouveau libre avant de tenter une nouvelle transmission.

Le champ sur lequel peut s’opérer l’arbitrage des priorités est le champ
d’identification uniquement
8. Services

Les calculateurs CAN disposent de 3 services de communication :

 L’écriture de données en mode diffusion (envoi de données d’un


producteur vers plusieurs consommateurs)

 La requête de données (requête de données d’un consommateur


vers un producteur)

 La réponse différée (réponse à une requête dans une autre trame)

Ces services permettent de mettre au point des stratégies multimaîtres


(utilisation du service de diffusion de données) et mono maître- multi-
esclaves (requête / réponse)
9. Acquittement CAN

L’acquittement est obligatoire en CAN. Tout calculateur détectant une


trame dont le format est correct, est tenu d’acquitter cette trame, même si
celle-ci ne lui est pas destinée.

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CITROËN Chapitre 2

Ceci est une différence majeure avec le protocole VAN et il devient très
difficile de mettre en œuvre une communication de type ‘point à point’ où
seul un destinataire des données est autorisé à acquitter la trame qui lui
est adressée : cela permet de sécuriser ce transfert. Avec le protocole
CAN, cela n’est pas possible. Par contre, rien n’empêche de réaliser un
‘acquittement logiciel’ c’est-à-dire en renvoyant un autre message de
confirmation de réception…

Le protocole CAN est donc bien adapté aux échanges utilisant le mode de
diffusion de données mais n’est pas adapté pour les échanges utilisant le
mode point à point.

IX - CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES VAN ET CAN

Les protocoles VAN et CAN ont finalement des caractéristiques assez


similaires. Les notions touchant aux débits, à la charge de bus, au temps de
latence à l’accès au médium ainsi qu’à la gestion des erreurs présentent de
grandes similitudes. C’est d’ailleurs principalement pour cette raison, que le
Groupe PSA a décidé en 2000, d’abandonner le protocole VAN au profit du
protocole CAN pour les applications Carrosserie et Confort, principalement pour
des raisons industrielles car les caractéristiques techniques ne permettaient pas
à l’un d’entre eux de se démarquer suffisamment.

A - NOTION DE DEBIT BRUT ET DEBIT NET

Le débit brut est celui qui est mesuré sur le réseau. Pour cela, il faut identifier
l’entité la plus petite dans une trame VAN (un Time Slot ou TS) ou une trame
CAN (un bit)

Le débit brut vaut alors : 1/ Tts ou 1/Tbit soit l’inverse de la durée d’un TS ou
bit

 Exemple VAN : Si le TS est identifié comme valant 8 µs, le débit VAN


brut est : 125 KTS/s

 Exemple CAN : Si le bit est identifié comme valant 2 µs, le débit CAN
brut est : 500 Kbits/s

Le débit net est celui qui est calculé en tenant compte du nombre total de TS
ou bits utilisé dans une trame par rapport au nombre de TS ou bits
d’informations utiles réellement échangées.

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Le débit net vaut alors : N TS (ou bits) de données / M TS (ou bits) total

 Exemple VAN : Pour faire ce calcul, il faut identifier tous les TS


transmis dans une trame VAN, en reprenant tous les champs la
constituant :

 Champs SOF (10 TS), IDEN +COM (20 TS), CRC+EOD (20 TS),
ACK (2 TS), EOF (8 TS), IFS (4TS)

 Champ données : N octets (1 à 28 octets de données) x 10 TS

 Par conséquent :

Débit net pour 1 octet = 10/(64+10) * 125 KTS/s = 16,89 KTS/s

Débit net pour 28 octets : 280/ (64+280) * 125 KTS/s = 101,74 KTS/s

 Exemple CAN : Pour faire ce calcul, il faut identifier tous les bits
transmis dans une trame CAN, en reprenant tous les champs la
constituant :

 Champs Start bit (1 bit), IDEN + COM (18 bits), CRC (16 bits), ACK
(2 bits), EOF (7 bits), IFS (3 bits)

 De plus, à cause de la méthode de bit stuffing, une trame CAN peut


comporter :

 19 bits de bourrage pour 8 octets de données transmis

 8 bits de bourrage pour 1 octet de données transmis

 Champ données : N octets (1 à 8 octets de données) x 8 bits

 Par conséquent :

Débit net pour 1 octet = 8/(47+8+8) * 125 Kbits/s = 15,87 Kbits/s

Débit net pour 8 octets : 64/ (47+19+64) * 125 Kbits/s = 61,54 Kbits/s

En résumé, même si le débit apparent (débit brut) semble suffisant, il est


nécessaire, au niveau de la conception d’un système multiplexé, de calculer le
débit réel utile pour transmettre les informations. Pour quelques cas, il peut
apparaître que le débit net ne dépasse pas 12,7% (15,87 kbits/s) du débit brut
annoncé (125 kbits/s).

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CITROËN Chapitre 2

B - CHARGE DE BUS

Tous les calculateurs connectés sur un bus transmettent et/ou reçoivent des
messages.

La charge du bus est le rapport entre le temps d’occupation du bus (To) sur une
fenêtre d’observation très longue. La figure ci-dessous illustre le temps
d’occupation d’un bus VAN ou CAN :

1 seconde

450 ms 450 ms

Message périodique (P = 450 ms) de durée égale à 5 ms

Message non périodique de durée égale à 3 ms


3x5 + 3 + 2,5 + 2,5
Message non périodique de durée égale à 2,5 ms 1000 = 2,3 %

Message non périodique de durée égale à 2,5 ms

Figure 3.18 : Charge de bus VAN ou CAN

Cette charge s’exprime en %. Selon que la métode d’échanges des


informations est de type maître-esclaves ou bien multi-maîtres, la charge de
bus maximale admissible ne sera pas la même. En effet, pour des échanges
de type maître-esclaves, il n’y a pas de collision possible sur le bus, car seul le
maître est autorisé à générer des messages. Les esclaves ne peuvent en
aucun cas émettre de façon autonome mais uniquement sur sollicitation
préalable du maître. Dans un tel schéma d’échanges, la charge de bus
maximale admissible peut être très élevée, de l’ordre de 80 à 90%.

Dans le cas d’échanges de type multi-maîtres, chaque calculateur est autorisé


à générer des messages sur le bus. Par conséquent, de multiples collisions
peuvent se produire, induisant ainsi une charge de bus ponctuelle élevée. Dans
un tel schéma d’échanges, une charge de bus de 30 à 40% est déjà considérée
comme élevée.

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C - TEMPS DE LATENCE

Le temps de latence est la durée séparant l’instant de demande d’émission d’un


message de l’instant d’émission réel de ce message sur le bus.

Ce temps de latence peut être nul si à l’instant de la demande d’émission d’un


message par un calculateur, le bus était libre et si aucun autre calculateur ne
demande l’accès sur le bus au même instant.

Par contre, si à l’instant de la demande d’émission d’un message par un


calculateur, le bus n’était pas libre (celui-ci étant occupé par un autre message
en cours de transmission), ce calculateur est prié d’attendre la fin du message
en cours et la détection d’un bus libre (12 bits récessifs consécutifs en VAN et
10 bits en CAN) avant de tenter d’émettre son message. Ce message sera
émis ou bien subira éventuellement une collision par un autre calculateur ayant
aussi attendu le bus libre avant d’émettre son message. L’arbitrage se fera en
fonction de leur priorité relative, et le calculateur ayant l’adresse la moins
prioritaire verra son temps de latence augmenter encore.

Les phénomènes induisant le temps de latence sont représentés dans la


figure 3.19 ci-dessous :

Besoin d’émission Nœud C


Besoin d’émission Nœud B
Emission effective des trames

NŒUD A Bit
Adresse Commande DATAs CRC EOD Start
ACK

Détection de collision = Arrêt + report de l’émission

Bit
NŒUD B ACK Adresse ACK
Start

NŒUD C ACK Bit


Adresse Commande DATAs CRCC EODD
Start

Trame A Trame C
Bit Bit
RESULTAT SUR LE BUS Adresse Commande DATAs CRC EOD ACK Adresse Commande DATAAs CRCC EOD ACK
Start Start

Temps de latence trame du Nœud C

Figure 3.19 : Temps de latence sur un message VAN ou CAN

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CITROËN Chapitre 2

A cause de ces phénomènes induisant des temps de latence, certaines


fonctions du véhicule ne peuvent pas être assurées par les protocoles VAN et
CAN. Par exemple, on n’utilise pas les protocoles VAN et CAN pour déclencher
les airbags car quelques millisecondes dûes au temps de latence peuvent être
fatales aux occupants du véhicule. D’autres fonctions comme la direction
électrique (sans colonne de direction) ou encore le frein électrique ne seront
pas réalisées au moyen des protocoles VAN et CAN mais plutôt en faisant
appel à des protocoles dits ‘hypersécuritaires’ où le temps de latence est
annulé par suppression du mécanisme de collision.

D - TYPES D’ERREURS VAN ET CAN

Les protocoles VAN et CAN ont normalisés un certain nombre d’erreurs


pouvant survenir sur un réseau. Ces erreurs sont signalées par le CP VAN /
CAN à l’application qui doit alors décider de la stratégie adéquate à mettre en
place. Par exemple, une erreur en transmission pourra se traduire par une
reprise de l’émission et une erreur en réception pourra se traduire par le rejet
du message erroné reçu.

Les erreurs normalisées par le protocole VAN sont les suivantes :

 Erreur bit : Le bit émis est différent du bit reçu en dehors du champ
d’arbitrage (SOF, CRC, EOD, ACK, EOF, IFS)

 Erreur code : Le codage Manchester comprimé (3 bits NRZ suivi


d’un bit Manchester) n’est pas respecté

 Erreur format : Les symboles de la trame n’ont pas une forme


correcte (SOF, EOD , EOF, IFS)

 Erreur ack : Le champ d’acquittement n’a pas la valeur attendue

 Erreur CRC : Erreur dans le calcul du champ CRC

Les erreurs normalisées par le protocole CAN sont les suivantes :

 Erreur bit : Le bit émis est différent du bit reçu en dehors du champ
d’arbitrage (Start bit, CRC, Délimiteur de CRC, ACK, EOF, IFS)

 Erreur code : Le bit stuffing n’a pas été respecté (1 bit de bourrage
inséré suite à une suite de 5 bits consécutifs de même valeur)

 Erreur format : Les symboles de la trame n’ont pas une forme


correcte (Start bit, Délimiteur de CRC, EOF, IFS)

 Erreur ack : Le champ d’acquittement n’a pas la valeur attendue

 Erreur CRC : Erreur dans le calcul du champ CRC


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CITROËN Chapitre 2

A la différence du protocole VAN, chaque CP CAN gère deux compteurs


d’erreurs en émission et réception.

En fonction de la valeur de ces compteurs d’erreurs, chaque calculateur peut


aller jusqu’à la déconnexion totale du réseau : cet état de communication est
appelé ‘bus off’. Dans cet état, le calculateur n’est plus en mesure d’émettre et
recevoir des messages CAN. L’application est donc totalement coupée du reste
du réseau.

Seule l’application peut demander au CP CAN de sortir de cet état ‘bus off’.

La figure 3.20 illustre les 3 états de communication possibles :

30ms à 1s

Bus
OK
OFF

Nombre important
Transmission OK d’erreurs en transmission
Réception OK Calculateur déconnecté du réseau
Pas de Transmission
Pas de Réception

Figure 3.20 : Etats de communication normalisés par le protocole


CAN

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X- RESUME ET COMPARAISON DES PROTOCOLES VAN ET CAN

PROTOCOLE

Caractéristiques VAN CAN


Applications Automobile (PSA) Automobile et autres industries
Codage Manchester comprimé NRZ + bit stuffing
Champ d’arbitrage Champ Identificateur + Champ de Champ Identificateur uniquement
données
Architectures Maître-Esclaves ou Multi-maîtres Multi-maîtres
Topologie Arbre-bus – Possibilité Etoile Arbre-bus – Possibilité Etoile
Médium Filaire : paire différentielle Filaire : paire différentielle
Possibilité autres média Possibilité autres média
Tolérance aux pannes Oui CAN HS : Non, CAN LS FT : Oui
Débit maximal 1 Mbits/s 1 Mbits/s
Longueur maximale totale du réseau 40 m 40 m
Protection CRC 15 bits CRC 15 bits
Champ d’adresse 12 bits + 1 bit d’extension 11 bits + 1 bit d’extension en CAN 2.0A
29 bits en CAN 2.0B
Services Ecriture en Diffusion Ecriture en Diffusion
Ecriture en Point à Point Lecture avec Réponse différée
Lecture avec Réponse dans la trame
Lecture avec Réponse différée
Acquittement Par le nœud destinataire en Point à Non
Point
Pas d’acquittement en Diffusion Acquittement par tous les nœuds
Nature d’erreurs Bit, Code, Format, CRC, Ack Bit, Stuffing, Format, CRC, Ack
Compteurs d’erreurs Non Oui, Tx-Err-Cpt et Rx-Err-Cpt
Capacité du champ de données 28 octets max 8 octets max

Les protocoles VAN et CAN sont très similaires de par leur fonctionnement et
leurs performances.

Le tableau ci-dessous rappelle les principales caractéristiques de ces 2


protocoles :

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CITROËN Chapitre 2

COUCHES PHYSIQUES VAN ET CAN

La couche physique est la couche la plus proche du réseau de communication.


Elle normalise les caractéristiques des média de communication (support filaire,
optique ou radio) et quelquefois les connecteurs à utiliser, et impose les
niveaux électriques, les pentes des signaux, les caractéristiques électriques des
médias (paire différentielle torsadée).

XI - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES DE LA COUCHE


PHYSIQUE VAN

A - NOTION DE PAIRE DIFFERENTIELLE

La couche physique VAN est constituée d’une paire différentielle (lorsque le


médium de communication est de type filaire, seul cas qui sera développé dans
ce document) dont les 2 lignes sont appelées Data et DataB.

Les informations sont transmises simultanément sur les lignes Data et DataB, le
signal transitant sur DataB étant en opposition de phase de celui transitant sur
la ligne Data.

La paire différentielle, à condition que les fils soient cheminés très proches l’un
de l’autre (comme dans le cas d’une paire torsadée), rayonne peu vers
l’extérieur car les champs électromagnétiques s’annulent et elle est peu
susceptible aux parasites car ceux-ci sont supprimés par l’étage différentiel
d’entrée de la couche physique VAN, comme l’indique la figure ci-dessous :

Perturbation asymétrique :
Cause d’erreur d’interprétation

Perturbation symétrique :
Supprimée à la sortie

Figure 4.1 : Immunité aux parasites de la paire différentielle VAN

B - NIVEAUX DE TENSION
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CITROËN Chapitre 2

Les niveaux de tension de la paire différentielle VAN sont normalisés et sont


représentés par la figure 4.2 ci-dessous. Les temps de montée et de descente
des signaux (pentes) sont également signalés :

Message
1 1
0
5V
DATA
4,5 V

Temps de montée /
 V = Vdiff= 3,8 V Temps de descente
2,8 V = ¼ durée du bit
(max)

DATA/
0,7 V
Récessif Dominant Récessif
0
t
Tps de montée / descente
 t (10 / 90 %)

Figure 4.2 : Forme des signaux de la paire différentielle VAN

C - NOTION DE DIAGNOSTIC : TOLERANCE AUX PANNES

La couche physique VAN fournit une tolérance aux pannes car l’étage
différentiel est complété par 2 comparateurs en mode commun qui comparent
les lignes Data et DataB à une tension de référence. De cette manière, il y a
toujours au moins un des trois comparateurs qui reste fonctionnel quel que soit
le type de panne suivant :

 Court-circuit à la masse de Data => Fonctionnement sur DataB

 Court-circuit à la batterie de Data => Fonctionnement sur DataB

 Court-circuit à la masse de DataB => Fonctionnement sur Data

 Court-circuit à la batterie de DataB => Fonctionnement sur Data

 Circuit ouvert sur Data => Fonctionnement sur DataB

 Circuit ouvert sur DataB => Fonctionnement sur Data

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CITROËN Chapitre 2

Le seul cas de panne non couvert par la couche physique VAN est :

 Le court circuit mutuel entre les lignes Data et DataB => le réseau
VAN est en panne

TX R1 R0 R2

Vref

FILTRE

Bus VAN
DATA
DATA/

Figure 4.3 : Etage d’entrée VAN constitué des 3 comparateurs

D - NOTION DE VEILLE / REVEIL

La couche physique VAN fournit la possibilité de piloter le mécanisme de veille /


réveil d’un réseau VAN.

Pour cela, les composants interfaces de lignes VAN fournissent 3 broches


essentielles permettant de pouvoir :

 Piloter le réveil du réseau consécutif à un événement provoqué par


l’utilisateur (exemple : décondamnation du véhicule)

 Détecter le réveil du réseau provoqué par un autre calculateur et


autoriser le fonctionnement nominal de l’application

 Déclencher la mise en veille du réseau consécutive aux conditions


requises pour le passage en mode veille du véhicule (exemple :
absence d’événement provoqué par l’utilisateur alors que le moteur
n’est plus tournant et que la clé est absente)

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La stratégie de veille – réveil proposée par le protocole VAN est représentée


par la figure 4.4 ci-dessous. Le mécanisme de veille-réveil est piloté par un
maître :

Module Esclave
Module Maître

Vbat
DATA /
Application DATA
Veille Réveil

Détection + VAN

Module Esclave
Cde
+VAN

Réveil

Seul le BSI demande l’endormissement du


réseau

Figure 4.4 : Stratégie de veille – réveil VAN

Lorsque le réseau est en veille, le maître du système pilote la ligne DataB à la


tension batterie. Ceci a été réalisé par le pilotage de la broche SleepB à la
masse.

Un des calculateurs est en mesure de réveiller le réseau en pilotant la broche


Wake ce qui a pour conséquence de consommer du courant sur la ligne DataB
du réseau VAN, courant détecté dans l’interface de ligne du calculateur maître.
Suite à la détection de ce courant, celui-ci pilote la broche SleepB à 12V de
manière à sortir du mode veille. La ligne DataB n’est plus pilotée à la tension
batterie et le maître commute le signal +VAN à la tension batterie. Le réseau
VAN est alors réveillé, la communication peut s’installer.

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XII - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES DE LA COUCHE


PHYSIQUE CAN

La couche physique CAN présente en fait 2 alternatives : La couche physique


CAN High Speed pour les débits compris entre 250 kbits/s et 1 Mégabits/s et la
couche physique CAN Low Speed Fault Tolerant pour les débits ne dépassant
pas 125 kbits/s. La première est celle ayant été créée dès la création du
protocole CAN et la seconde ayant été créée bien plus tard, afin de proposer
une couche physique tolérante aux pannes.

A - LA COUCHE PHYSIQUE CAN HIGH SPEED


1. NOTION DE PAIRE DIFFERENTIELLE

La couche physique CAN High Speed est constituée d’une paire différentielle
(lorsque le médium de communication est de type filaire, seul cas qui sera
développé dans ce document) dont les 2 lignes sont appelées CAN-H (CAN
High) et CAN-L (CAN Low).

Les informations sont transmises simultanément sur les lignes CAN-H et


CAN-L, le signal transitant sur CAN-H étant en opposition de phase de celui
transitant sur la ligne CAN-L.

La paire différentielle CAN High Speed présente les mêmes caractéristiques de


tenue aux parasites que celles exposées en VAN.

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2. NIVEAUX DE TENSION

Les niveaux de tension de la paire différentielle CAN High Speed sont


normalisés et sont représentés par la figure 4.5 ci-dessous. Les temps de
montée et de descente des signaux (pentes) sont également signalés. Il est à
noter que l’amplitude des signaux est plus faible qu’en VAN car les débits visés
sont plus élevés (entre 250 Kbits/s et 1 Mégabits/s).

Message
1 1

V  V = Vdiff= 2 V Temps de montée /


Temps de descente
3,5 = ¼ durée du bit
V (max)
CAN-H
2,5 V
CAN-L
1,5
V Récessif Dominant Récessif

0 t
Tps de montée / descente
 t (10 / 90 %)

Figure 4.5 : Forme des signaux de la paire différentielle


CAN High Speed

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3. PAS DE NOTION DE DIAGNOSTIC

La couche physique CAN High Speed, de par sa structure interne, ne fournit


aucune tolérance aux pannes car l’étage différentiel est simple. En présence de
panne, le comparateur différentiel ne délivre plus de signaux et la
communication n’est plus possible :

 Court-circuit à la masse de CAN-H => Pas de fonctionnement


possible

 Court-circuit à la batterie de CAN-H => Fonctionnement dégradé sur


CAN-L

 Court-circuit à la masse de CAN-L => Fonctionnement dégradé sur


CAN-H

 Court-circuit à la batterie de CAN-L => Pas de fonctionnement


possible

 Circuit ouvert sur CAN-H => Pas de fonctionnement possible

 Circuit ouvert sur CAN-L => Pas de fonctionnement possible

 Le court circuit mutuel entre les lignes CAN-H et CAN-L => Pas de
fonctionnement possible

Seuls 2 cas sur 7 sont couverts au niveau de la tolérance aux pannes


physiques. Pour tous les autres cas évoqués, le réseau n’est plus fonctionnel et
aucune communication n’est plus possible entre les calculateurs.

Bus CAN Interface de ligne


CAN HS I/S

RX
CAN
TX
Cellule DIAG non
CAN_H présente

CAN_L

Figure 4.6 : Etage d’entrée CAN High Speed constitué d’un seul
comparateur

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4. NOTION DE VEILLE / REVEIL

La couche physique CAN High Speed traduit une activité du réseau vers la
ligne RX qui réveille le CP CAN. Il suffit pour cela que l’interface de ligne CAN
soit alimentée en permanence. Lorsque le CP CAN est réveillé, il produit une
interruption à l’application qui se réveille complètement.

B - LA COUCHE PHYSIQUE CAN LOW SPEED FAULT TOLERANT


1. NOTION DE PAIRE DIFFERENTIELLE

La couche physique CAN Low Speed Fault Tolerant est constituée d’une paire
différentielle (lorsque le médium de communication est de type filaire, seul cas
qui sera développé dans ce document) dont les 2 lignes sont également
appelées CAN-H (CAN High) et CAN-L (CAN Low), comme dans le cas du CAN
High Speed.

Les informations sont transmises simultanément sur les lignes CAN-H et CAN-
L, le signal transitant sur CAN-H étant en opposition de phase avec la ligne
CAN-L.

La paire différentielle CAN Low Speed Fault Tolerant présente les mêmes
caractéristiques de tenue aux parasites que celles exposées en VAN et en CAN
High Speed.

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2. NIVEAUX DE TENSION

Les niveaux de tension de la paire différentielle CAN Low Speed Fault Tolerant
sont normalisés et sont représentés par la figure 4.7 ci-dessous. Les temps de
montée et de descente des signaux (pentes) sont également signalés.
L’amplitude des signaux est plus élevée que ceux observés pour la couche
physique CAN High Speed car les débits visés sont plus faibles (jusqu’à
125 Kbits/s) et sont assez similaires à ceux connus en VAN.

Message
1 1

0
V
5V CAN_L
4.8V min.

3.6V max.
Temps de montée /
2,5  V = Vdiff  V = Vdiff Temps de descente
V = ¼ durée du bit
1,4 V max. (max)

CAN_H
0,2 V max. Récessif Dominant Récessif

0
t
Tps de descente
 t (10 / 90 %)

Figure 4.7 : Forme des signaux de la paire différentielle


CAN Low Speed Fault Tolerant

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3. NOTION DE DIAGNOSTIC : TOLERANCE A TOUTES LES PANNES SIMPLES

La couche physique CAN Low Speed Fault Tolerant fournit une tolérance aux
pannes car l’étage différentiel est complété par 2 comparateurs en mode
commun qui comparent les lignes CAN-H et CAN-L à une tension de référence
(comme pour le protocole VAN). De cette manière, il y a toujours au moins un
des trois comparateurs qui reste fonctionnel quel que soit le type de
panne suivant :

 Court-circuit à la masse de CAN-H => Fonctionnement dégradé sur


CAN-L

 Court-circuit à la batterie de CAN-H => Fonctionnement dégradé sur


CAN-L

 Court-circuit à la masse de CAN-L => Fonctionnement dégradé sur


CAN-H

 Court-circuit à la batterie de CAN-L => Fonctionnement dégradé sur


CAN-H

 Circuit ouvert sur CAN-H => Fonctionnement dégradé sur CAN-L

 Circuit ouvert sur CAN-L => Fonctionnement dégradé sur CAN-H

 Le court circuit mutuel entre les lignes CAN-H et CAN-L =>


Déconnexion automatique de la ligne CAN-L et fonctionnement
dégradé sur CAN-H

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TX RX

Cellule de DIAG
NERR
R1 R0 R2
INH

EN
Vref
STB
FILTRE

Bus CAN
CAN-H
CAN-L

Figure 4.8 : Etage d’entrée CAN Low Speed Fault Tolerant constitué
des 3 comparateurs

La seule différence entre la couche physique CAN Low Speed Fault Tolerant et
la couche physique VAN est la location de la cellule de diagnostic. Dans le cas
présent, celle-ci se situe dans l’interface de ligne. La sélection du signal RX
parmi les 3 sorties des 3 comparateurs se fait en interne de cette interface
(alors qu’en VAN, 3 signaux R0, R1 et R2 étaient issus de cette interface et
envoyés au CP VAN).

De plus, l’interface de ligne CAN Low Speed Fault Tolerant est dotée d’une
broche NERR qui indique si une panne est détectée sur une des 2 lignes
CAN-H ou CAN-L :

 Panne détectée sur une des 2 lignes : NERR = 0

 Aucune panne détectée sur les 2 lignes : NERR = 1

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4. NOTION DE VEILLE / REVEIL

La couche physique CAN Low Speed Fault Tolerant fournit la possibilité de


piloter le mécanisme de veille / réveil d’un réseau CAN.

Pour cela, les composants interfaces de lignes CAN Low Speed Fault Tolerant
fournissent 3 broches essentielles permettant de pouvoir :

 Piloter le réveil du réseau consécutif à un événement provoqué par


l’utilisateur (exemple : décondamnation du véhicule) : broche Wake
Up (réveil)

 Détecter le réveil du réseau provoqué par un autre calculateur et


autoriser le fonctionnement nominal de l’application : broche INH

 Déclencher la mise en veille du réseau consécutive aux conditions


requises pour le passage en mode veille du véhicule (exemple :
absence d’événement provoqué par l’utilisateur alors que le moteur
n’est plus tournant et que la clé est absente) : broches EN et STB

La stratégie de veille – réveil proposée par la couche physique CAN Low Speed
Fault Tolerant est représentée par la figure 4.9 ci-dessous. Le mécanisme de
veille-réveil est piloté par un maître :

Module Esclave
Module Maître

Vbat CAN-L
CAN-H
Application
Veille Réveil

Détection + CAN

Module Esclave
Cde
+CAN

Réveil

Seul le BSI demande l’endormissement du


réseau

Figure 4.9 : Stratégie de veille – réveil CAN Low Speed

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CITROËN Chapitre 2

Lorsque le réseau est en veille, le maître du système pilote les lignes CAN-L et
CAN-H à la tension batterie. Ceci a été réalisé par le pilotage des broches EN
et STB.

Un des calculateurs est en mesure de réveiller le réseau en pilotant la broche


Wake Up ce qui a pour conséquence de consommer du courant sur la ligne
CAN-L du réseau CAN, courant détecté dans l’interface de ligne du calculateur
maître. Suite à la détection de ce courant, celui-ci pilote les broches EN et STB
afin de sortir du mode veille. Les lignes CAN-L et CAN-H ne sont plus pilotées à
la tension batterie et le maître commute le signal +CAN à la tension batterie. Le
réseau CAN est alors réveillé, la communication peut s’installer.

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