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SEPTEMBRE 2021

En pratique Quelques chiffres


Cardiomyopathies Arythmies cardiaques
héréditaires héréditaires
FEUILLE DE DEMANDE PRÉVALENCE : PRÉVALENCE :
•M
 aladies cardiaques héréditaires 1/500 à 1/5 000 1/2 000 à 1/10 000
cardiomyopathies et troubles du rythme

Mort subite
TEST Chez le sportif En population générale

800 à 1 500 60 000


Maladies Divers panels de gènes proposés pour le diagnostic moléculaire de :
Maladies cas/an cas/an

cardiaques cardiaques
CARDIOMYOPATHIE ARYTHMIE CARDIAQUE
•P
 anel complet Cardiomyopathie (CM) •P
 anel complet Arythmie (ARY)
133 gènes (RIHN : N352) 82 gènes (RIHN : N352)

héréditaires, •P
 anel Cardiomyopathie
hypertrophique (HCM)
•P
 anel Cardiomyopathie ventriculaire
droite arythmogène (DVDA)
héréditaires, Description des entités
cardiomyo- 89 gènes (RIHN : N352)
•P
 anel Cardiomyopathie dilatée (CMD)
46 gènes (RIHN : N351)
•P
 anel Tachycardie ventriculaire cardiomyo- cliniques, en bref
80 gènes (RIHN : N352) catécholergique (TVC)

pathies et •P
 anel Non-compaction du ventricule
gauche (LVNC)
10 gènes (RIHN : N350)
•P
 anel Syndrome du QT long congénital/
pathies et CARDIOMYOPATHIES
troubles du 89 gènes (RIHN : N352)
•P
 anel Cardiomyopathie ventriculaire
Syndrome de Brugada (QTL)
47 gènes (RIHN : N351) troubles du • Maladies du myocarde associées à une dysfonction cardiaque
rythme rythme
droite arythmogène (DVDA) •P
 anel Syndrome de QT court (QTC)
46 gènes (RIHN : N351) 6 gènes (RIHN : N350)
• Associées à une forte morbidité-mortalité, en raison de leur évolution
fréquente vers l’insuffisance cardiaque et/ou la mort subite
MORT SUBITE AUTRES PATHOLOGIES
•P
 anel Mort subite du sujet jeune (SDA) CARDIAQUES • Majoritairement d’origine génétique et monogénique,
132 gènes (RIHN : N352) •A
 mylose cardiaque à transthyrétine (TTR) avec le plus souvent un mode de transmission autosomique dominant,
•P
 anel Mort subite néonatale et 1 gène (RIHN : N350) une pénétrance liée à l’âge et une expressivité variable
pédiatrique (SDA) •P
 anel Pathologie cardiaque (CDG)
132 gènes (RIHN : N352) 186 gènes (RIHN : N352) • Classées en sous-groupes morphologiques comme suit :
 ichard P, et al. Génétique des
1. R
cardiomyopathies héréditaires
(EMC Cardiologie 2018).

 yndt F, et al. Arythmies


2. K
cardiaques héréditaires. PRÉLÈVEMENT Prévalence et pourcentage
(EMC Cardiologie 2019).
• Sang total EDTA (2x5 ml) attendu de mutations pour chaque
 agnall RD, et al. A Prospective
3. B
Study of Sudden Cardiac Death sous-type morphologique (1,7)
among Children and Young Adults.
NEJM 2016;374:2441-52.
1 6
 harron P, et al. Genetic
4. C
counselling and testing in
DÉLAI DE RENDU 5 Cœur normal Non-compaction
cardiomyopathies: a position du ventricule
statement of the European • 4 à 6 semaines Cardiomyopathie
Society of Cardiology Working gauche (NCVG)
restrictive (CMR)
Group on Myocardial and
0,003 % Très variable
Pericardial Diseases.
Eur Heart J 2010;31:2715-26. selon les séries
? publiées
5. Ackerman MJ, et al. HRS/EHRA
expert consensus statement
on the state of genetic testing
20-30 %
3
for the channelopathies and
cardiomyopathies this document Cardiomyopathie
4
was developed as a partnership
between the Heart Rhythm Society
(HRS) and the European Heart
Contact dilatée (CMD)
1/2500 à 3000 Cardiomyopathie
arythmogène du
Rhythm Association (EHRA).
Heart Rhythm 2011;8:1308-39. 20-40 % ventricule droit
(CAVD)
 ershberger RE, et al. Dilated
6. H Pôle de Génétique Humaine 2
cardiomyopathy: the complexity Cardiomyopathie 1/2000 à 1/5000
of a diverse genetic architecture.
Nature reviews Cardiology
gh@lab-cerba.com hypertrophique (CMH)
50 %
2013;10:531-47. 01 34 40 20 20 1/500
7. O
 phanet. [En ligne] www.orpha.net
Consulté le 26 juillet 2021.
Jean-Marc COSTA - Armelle LUSCAN - Mylène VALDUGA 40-60 %
ARYTHMIES CARDIAQUES HÉRÉDITAIRES Du nouveau avec l’essor
• Maladies rares appelées aussi canalopathies héréditaires car elles sont des du séquençage haut débit
désordres électriques
• Associées à un risque de mort subite qui peut être l’événement de découverte
de la pathologie Les cardiomyopathies et arythmies héréditaires
L’élargissement des connaissances dans le
• Parfois d’origine génétique avec une transmission le plus souvent autosomique voient leur physiopathologie se dévoiler
domaine de la cardiogénétique a permis de
dominante et une pénétrance incomplète progressivement grâce aux avancées récentes
réévaluer l’histoire naturelle et le spectre clinique
de la génétique moléculaire. Les technologies
• Diagnostic clinique est surtout électrocardiographique de ces maladies.
de séquençage haut débit récemment intégrées
L’essor des TECHNOLOGIES DE SÉQUENÇAGE
• Plusieurs groupes phénotypiques dans la démarche diagnostique ont permis de
HAUT DÉBIT a permis d’accroître le rendement
définir une hétérogénéité génétique importante
diagnostique, d’élargir les connaissances de
avec des mutations identifiées dans plusieurs
certaines entités mal connues génétiquement et de
centaines de gènes différents. Le diagnostic
mettre en évidence un chevauchement des gènes
moléculaire est donc aujourd’hui réalisé en
Prévalence et pourcentage séquençant des panels multigéniques.
dans les différents sous-types phénotypiques.

attendu de mutations pour chaque


groupe phénotypique (2,7)

Gènes impliqués et intérêt


Prévalence
% attendu de mutations
pour chaque groupe d’un test génétique
Syndrome de Brugada 1/2 000 15-30 %
Les gènes impliqués dans les CARDIOMYOPATHIES HÉRÉDITAIRES codent notamment les
Syndrome du QT long 1/2 000 75 % protéines du sarcomère, du cytosquelette et des jonctions intercellulaires (desmosomes). Entre
5 % et 20 % des patients (variable selon le phénotype considéré) possèdent plus d’un variant
Syndrome du QT court Non disponible 50 % ? pathogène, ce qui aggrave l’expression de la maladie et impacte le conseil génétique.
Des nouveaux concepts et des implications cliniques ont émergé, au-delà même du conseil
Tachycardie ventriculaire génétique, aboutissant à des recommandations internationales sur la préconisation
1/10 000 65 % du test génétique.
catécholergique

Cardiomyopathie L’intégration du test génétique en pratique clinique est recommandée pour le bilan
arythmogène du 1/2 000 à 1/5 000 50 % étiologique chez le patient et pour le test prédictif chez les apparentés afin de guider
ventricule droit (CAVD) la surveillance familiale.

Ces avancées permettent d’améliorer la prise en charge des patients et de leur famille.

Les gènes impliqués dans les ARYTHMIES CARDIAQUES HÉRÉDITAIRES codent


notamment des canaux ioniques ou leurs protéines régulatrices. La prise en charge
thérapeutique dépend du gène muté.

Le dépistage familial est essentiel pour prévenir les arythmies chez les apparentés.
MORT SUBITE CARDIAQUE
La difficulté clinique reste l’appréciation du risque rythmique pour un individu
présymptomatique génétiquement atteint.
• Définie comme un arrêt cardiocirculatoire inattendu dans la première heure qui
suit le début des symptômes et en l’absence de maladie connue et pour lequel
une intervention médicale (défibrillation) peut permettre le retour à la vie
Dans les cas de MORT SUBITE, l’intérêt de l’analyse génétique post-mortem (autopsie
•É
 vénement dévastateur à fort impact. Chez les enfants de 1 à 13 ans,
moléculaire) a été prouvé. Il pourrait conduire à l’identification d’une mutation dans 27 % des cas
la mort subite cardiaque représenterait 19 % des décès subits et près de
de mort subite du sujet jeune (NEJM 2016). Lorsque ce test génétique n’est pas réalisable,
30 % entre 14 et 21 ans
il est aujourd’hui recommandé de réaliser un test génétique chez les apparentés au 1er degré
• Origine génétique dans deux contextes cliniques différents : patient présentant en privilégiant les membres de la famille présentant des critères de suspicion clinique
un cœur sain ou patient présentant certaines cardiomyopathies d’arythmies cardiaques héréditaires ou de cardiomyopathies.
ARYTHMIES CARDIAQUES HÉRÉDITAIRES Du nouveau avec l’essor
• Maladies rares appelées aussi canalopathies héréditaires car elles sont des du séquençage haut débit
désordres électriques
• Associées à un risque de mort subite qui peut être l’événement de découverte
de la pathologie Les cardiomyopathies et arythmies héréditaires
L’élargissement des connaissances dans le
• Parfois d’origine génétique avec une transmission le plus souvent autosomique voient leur physiopathologie se dévoiler
domaine de la cardiogénétique a permis de
dominante et une pénétrance incomplète progressivement grâce aux avancées récentes
réévaluer l’histoire naturelle et le spectre clinique
de la génétique moléculaire. Les technologies
• Diagnostic clinique est surtout électrocardiographique de ces maladies.
de séquençage haut débit récemment intégrées
L’essor des TECHNOLOGIES DE SÉQUENÇAGE
• Plusieurs groupes phénotypiques dans la démarche diagnostique ont permis de
HAUT DÉBIT a permis d’accroître le rendement
définir une hétérogénéité génétique importante
diagnostique, d’élargir les connaissances de
avec des mutations identifiées dans plusieurs
certaines entités mal connues génétiquement et de
centaines de gènes différents. Le diagnostic
mettre en évidence un chevauchement des gènes
moléculaire est donc aujourd’hui réalisé en
Prévalence et pourcentage séquençant des panels multigéniques.
dans les différents sous-types phénotypiques.

attendu de mutations pour chaque


groupe phénotypique (2,7)

Gènes impliqués et intérêt


Prévalence
% attendu de mutations
pour chaque groupe d’un test génétique
Syndrome de Brugada 1/2 000 15-30 %
Les gènes impliqués dans les CARDIOMYOPATHIES HÉRÉDITAIRES codent notamment les
Syndrome du QT long 1/2 000 75 % protéines du sarcomère, du cytosquelette et des jonctions intercellulaires (desmosomes). Entre
5 % et 20 % des patients (variable selon le phénotype considéré) possèdent plus d’un variant
Syndrome du QT court Non disponible 50 % ? pathogène, ce qui aggrave l’expression de la maladie et impacte le conseil génétique.
Des nouveaux concepts et des implications cliniques ont émergé, au-delà même du conseil
Tachycardie ventriculaire génétique, aboutissant à des recommandations internationales sur la préconisation
1/10 000 65 % du test génétique.
catécholergique

Cardiomyopathie L’intégration du test génétique en pratique clinique est recommandée pour le bilan
arythmogène du 1/2 000 à 1/5 000 50 % étiologique chez le patient et pour le test prédictif chez les apparentés afin de guider
ventricule droit (CAVD) la surveillance familiale.

Ces avancées permettent d’améliorer la prise en charge des patients et de leur famille.

Les gènes impliqués dans les ARYTHMIES CARDIAQUES HÉRÉDITAIRES codent


notamment des canaux ioniques ou leurs protéines régulatrices. La prise en charge
thérapeutique dépend du gène muté.

Le dépistage familial est essentiel pour prévenir les arythmies chez les apparentés.
MORT SUBITE CARDIAQUE
La difficulté clinique reste l’appréciation du risque rythmique pour un individu
présymptomatique génétiquement atteint.
• Définie comme un arrêt cardiocirculatoire inattendu dans la première heure qui
suit le début des symptômes et en l’absence de maladie connue et pour lequel
une intervention médicale (défibrillation) peut permettre le retour à la vie
Dans les cas de MORT SUBITE, l’intérêt de l’analyse génétique post-mortem (autopsie
•É
 vénement dévastateur à fort impact. Chez les enfants de 1 à 13 ans,
moléculaire) a été prouvé. Il pourrait conduire à l’identification d’une mutation dans 27 % des cas
la mort subite cardiaque représenterait 19 % des décès subits et près de
de mort subite du sujet jeune (NEJM 2016). Lorsque ce test génétique n’est pas réalisable,
30 % entre 14 et 21 ans
il est aujourd’hui recommandé de réaliser un test génétique chez les apparentés au 1er degré
• Origine génétique dans deux contextes cliniques différents : patient présentant en privilégiant les membres de la famille présentant des critères de suspicion clinique
un cœur sain ou patient présentant certaines cardiomyopathies d’arythmies cardiaques héréditaires ou de cardiomyopathies.
SEPTEMBRE 2021

En pratique Quelques chiffres


Cardiomyopathies Arythmies cardiaques
héréditaires héréditaires
FEUILLE DE DEMANDE PRÉVALENCE : PRÉVALENCE :
•M
 aladies cardiaques héréditaires 1/500 à 1/5 000 1/2 000 à 1/10 000
cardiomyopathies et troubles du rythme

Mort subite
TEST Chez le sportif En population générale

800 à 1 500 60 000


Maladies Divers panels de gènes proposés pour le diagnostic moléculaire de :
Maladies cas/an cas/an

cardiaques cardiaques
CARDIOMYOPATHIE ARYTHMIE CARDIAQUE
•P
 anel complet Cardiomyopathie (CM) •P
 anel complet Arythmie (ARY)
133 gènes (RIHN : N352) 82 gènes (RIHN : N352)

héréditaires, •P
 anel Cardiomyopathie
hypertrophique (HCM)
•P
 anel Cardiomyopathie ventriculaire
droite arythmogène (DVDA)
héréditaires, Description des entités
cardiomyo- 89 gènes (RIHN : N352)
•P
 anel Cardiomyopathie dilatée (CMD)
46 gènes (RIHN : N351)
•P
 anel Tachycardie ventriculaire cardiomyo- cliniques, en bref
80 gènes (RIHN : N352) catécholergique (TVC)

pathies et •P
 anel Non-compaction du ventricule
gauche (LVNC)
10 gènes (RIHN : N350)
•P
 anel Syndrome du QT long congénital/
pathies et CARDIOMYOPATHIES
troubles du 89 gènes (RIHN : N352)
•P
 anel Cardiomyopathie ventriculaire
Syndrome de Brugada (QTL)
47 gènes (RIHN : N351) troubles du • Maladies du myocarde associées à une dysfonction cardiaque
rythme rythme
droite arythmogène (DVDA) •P
 anel Syndrome de QT court (QTC)
46 gènes (RIHN : N351) 6 gènes (RIHN : N350)
• Associées à une forte morbidité-mortalité, en raison de leur évolution
fréquente vers l’insuffisance cardiaque et/ou la mort subite
MORT SUBITE AUTRES PATHOLOGIES
•P
 anel Mort subite du sujet jeune (SDA) CARDIAQUES • Majoritairement d’origine génétique et monogénique,
132 gènes (RIHN : N352) •A
 mylose cardiaque à transthyrétine (TTR) avec le plus souvent un mode de transmission autosomique dominant,
•P
 anel Mort subite néonatale et 1 gène (RIHN : N350) une pénétrance liée à l’âge et une expressivité variable
pédiatrique (SDA) •P
 anel Pathologie cardiaque (CDG)
132 gènes (RIHN : N352) 186 gènes (RIHN : N352) • Classées en sous-groupes morphologiques comme suit :
 ichard P, et al. Génétique des
1. R
cardiomyopathies héréditaires
(EMC Cardiologie 2018).

 yndt F, et al. Arythmies


2. K
cardiaques héréditaires. PRÉLÈVEMENT Prévalence et pourcentage
(EMC Cardiologie 2019).
• Sang total EDTA (2x5 ml) attendu de mutations pour chaque
 agnall RD, et al. A Prospective
3. B
Study of Sudden Cardiac Death sous-type morphologique (1,7)
among Children and Young Adults.
NEJM 2016;374:2441-52.
1 6
 harron P, et al. Genetic
4. C
counselling and testing in
DÉLAI DE RENDU 5 Cœur normal Non-compaction
cardiomyopathies: a position du ventricule
statement of the European • 4 à 6 semaines Cardiomyopathie
Society of Cardiology Working gauche (NCVG)
restrictive (CMR)
Group on Myocardial and
0,003 % Très variable
Pericardial Diseases.
Eur Heart J 2010;31:2715-26. selon les séries
? publiées
5. Ackerman MJ, et al. HRS/EHRA
expert consensus statement
on the state of genetic testing
20-30 %
3
for the channelopathies and
cardiomyopathies this document Cardiomyopathie
4
was developed as a partnership
between the Heart Rhythm Society
(HRS) and the European Heart
Contact dilatée (CMD)
1/2500 à 3000 Cardiomyopathie
arythmogène du
Rhythm Association (EHRA).
Heart Rhythm 2011;8:1308-39. 20-40 % ventricule droit
(CAVD)
 ershberger RE, et al. Dilated
6. H Pôle de Génétique Humaine 2
cardiomyopathy: the complexity Cardiomyopathie 1/2000 à 1/5000
of a diverse genetic architecture.
Nature reviews Cardiology
gh@lab-cerba.com hypertrophique (CMH)
50 %
2013;10:531-47. 01 34 40 20 20 1/500
7. O
 phanet. [En ligne] www.orpha.net
Consulté le 26 juillet 2021.
Jean-Marc COSTA - Armelle LUSCAN - Mylène VALDUGA 40-60 %

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