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Matériovigilance

Laetitia LECHAT - Ingénieur Biomédical - Correspondant Local de Matériovigilance -


Centre Hospitalier - 50 - CHERBOURG

MATÉRIOVIGILANCE : APPLICATION NE SONT PAS DES DISPOSITIFS


DÉFINITIONS Tous les dispositifs médicaux entrent dans MÉDICAUX : (ART. R665-4 DU CSP)
ET OBJECTIFS le champ de la Matériovigilance, dès lors • Les dispositifs destinés aux expérimenta-
qu'ils sont mis sur le marché (à l'excep- tions in vitro
DÉFINITIONS ET OBJECTIFS tion des dispositifs médicaux de ceux uti- • Les produits d'origine humaine (sang,
DE LA MATÉRIOVIGILANCE lisés dans le cadre de la recherche biomé- organes, tissus, cellules)
La Matériovigilance représente une veille dicale). • Les équipements de protection indivi-
sanitaire permanente qui a pour objectif L'autorité compétente en France en duelle (tablier de plomb…)
la surveillance des évènements inattendus matière de Matériovigilance n'est plus le • Les organes, tissus ou cellules d'origine
liés à l'utilisation de dispositifs médicaux, Ministère de la Santé depuis 1998, mais animale
après leur mise sur le marché, et la forma- l'Agence Française de Sécurité Sanitaire • Les médicaments (Parmacovigilance)
lisation des actions à engager pour les des Produits de Santé (AFSSAPS). • Les produits cosmétiques
faire cesser ou éviter leur renouvellement.
DÉFINITION LES PRODUITS “FRONTIÈRES”
Plus précisément, la Matériovigilance se ces produits sont difficiles à qualifier et
décompose en :
DU DISPOSITIF MÉDICAL
leur classification est distincte :
• la surveillance, le signalement et l'enre- SONT CONSIDÉRÉS COMME • Les gaz et cuves d'anesthésie, les pro-
gistrement des incidents ou risques d'in- DISPOSITIFS MÉDICAUX : duits de contraste ne constituent pas des
cidents, (ART. R665-3 DU CSP) dispositifs médicaux
• l'évaluation et l'exploitation des infor- • Tout instrument, appareil, équipement, • Les poches à sang, ciments osseux,
mations signalées dans un but de pré- matière ou produit, utilisé seul ou en amalgames dentaires sont des dispositifs
vention, association, y compris les accessoires et médicaux
• la réalisation des études ou travaux logiciels utilisés pour le bon fonctionne-
concernant la sécurité d'utilisation des ment de celui-ci LES DISPOSITIFS MÉDICAUX
dispositifs médicaux, • Destiné par le fabricant à être utilisé SONT UTILISÉS À DES FINS :
• la réalisation et le suivi des actions cor- chez l'homme à des fins médicales (ART. R665-1 DU CSP)
rectives décidées, • Et dont l'action principale voulue n'est • De diagnostic, de prévention, de
des évènements indésirables liés à l'utilisa- contrôle, de traitement ou d'atténuation
pas obtenue par des moyens pharmaceu-
tion de dispositifs diagnostiques ou théra- d'une maladie,
tiques ou immunologiques, ni par méta-
peutiques, ainsi que la traçabilité et la • De diagnostic, de contrôle, de traite-
bolisme, mais dont l'action peut être
réponse aux alertes sanitaires. ment, d'atténuation ou de compensa-
assistée par de tels moyens.
tion d'une blessure ou d'un handicap,
Il s'agit d'une nouvelle vigilance sanitaire, Certains dispositifs médicaux conçus
• D'étude, de remplacement ou de modi-
dans la lignée de la Pharmacovigilance, pour être implantés en partie ou en totali-
fication de l'anatomie ou d'un processus
l'Hémovigilance… té sont appelés “dispositifs médicaux
physiologique,
implantables actifs”.
• De maîtrise de la conception.
RAISONS DE SA MISE EN PLACE
• La matériovigilance s'inscrit dans une L'accessoire du dispositif médical est
CLASSIFICATION DES
démarche de sécurisation, conséquence considéré comme un dispositif médical à DISPOSITIFS MÉDICAUX :
logique aux scandales ayant touché le part entière (art. R.665-2 du CSP). • Classe I : dispositifs non invasifs
domaine de la santé. De même, les dispositifs qui incorporent • Classe II : dispositifs invasifs destinés à
• Les actes médicaux sont de plus en plus un médicament pouvant agir sur le corps un usage à court terme
tributaires de dispositifs techniques. par une action accessoire à celle du dispo- • Classe III : dispositifs invasifs destinés à
Or l'utilisation d'un dispositif médical sitif est un dispositif médical (exemple : la un usage à long terme
n'est jamais exempte de risques, étant seringue). • Classe IV : dispositifs invasifs de type
donné que les actes sont souvent direc- En revanche, si le dispositif forme avec le chirurgical, fabriqués à partir de tissus
tement réalisés sur le patient et sont médicament un produit intégré, exclusi- d'origine animale ou incorporant
généralement irréversibles. Le risque, vement destiné à être utilisé dans l'asso- comme partie intégrante une substance
connu par avance, n'est acceptable ciation donnée et non réutilisable, il est active.
qu'au regard du bénéfice attendu de considéré comme médicament et relève
l'utilisation du dispositif, ce qui place alors de la Pharmacovigilance. MISE EN PLACE DE LA
ces dispositifs au cœur du problème ➩ Exemple : seringues pré-remplies, RÉGLEMENTATION :
qualité/sécurité des soins. patchs transdermiques… QUELQUES DATES
• Les Etats membres de l'Union ➩ Contre exemple : cathéters héparinés
Européenne montrent une volonté (la substance pouvant être utilisée • Historique de la réglementation Fran-
d'harmonisation des réglementations. séparément à titre de médicament). çaise concernant les dispositifs médicaux

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- première réglementation ➩ Radiologie • La loi du 18 janvier 1994 : cette loi sti- La commission nationale a un rôle
(dès 1947) pule que toute personne, quelle que soit consultatif et est chargée :
- arrêté du 20 mai 1950 ➩ Commission sa fonction, ayant connaissance d'un acci- - d'évaluer les informations sur les inci-
interministérielle de normalisation du dent ou d'un incident grave, imputable à dents,
matériel médico-chirurgical l'utilisation d'un dispositif médical et sus- - de donner des avis au directeur général
- circulaire n° 153 du 15 décembre 1953 ceptible d'entraîner la mort ou la détério- de l'AFSSAPS,
➩ obligation de rapporter au Ministère ration grave de l'état de santé d'une per- - de proposer au directeur général de
les accidents ou incidents sonne, doit informer “sans délai” le l'AFSSAPS des enquêtes et travaux.
- arrêté du 9 décembre 1982 ➩ liste de Ministère de la Santé, sous peine de s'ex- Les délibérations sont confidentielles.
produits et appareils soumis à homolo- poser à une peine de 4 ans d'emprisonne-
gation (modifiée par l'arrêté du 4 février ment et/ou 500 000 F d'amende. UN ÉCHELON LOCAL
1991) Les établissements de santé et les associa-
- article 13 de la loi n°87-575 du 24 • La circulaire du 10 mai 1995 : cette cir- tions distribuant des dispositifs médicaux
juillet 1987 ➩ complément du code de culaire met en place un réseau national de à domicile ont obligation de désigner un
Matériovigilance. Correspondant local de Matériovigilance
la santé publique (homologation)
depuis le 1er janvier 1997 (arrêté du 2
- décret n°91-423 du 10 mai 1991
• L'arrêté du 2 septembre 1996 : les éta- septembre 1996) et de le signaler à
➩ interdiction d'utiliser des dispositifs
blissements de Santé sont dans l'obliga- l'AFSSAPS qui l'enregistre dans un fichier
non homologués.
tion de désigner un Correspondant Local national.
• Développement des règles européennes de Matériovigilance. Cependant, plu- Le Correspondant local (souvent méde-
en matière de Matériovigilance sieurs petits établissements peuvent se cin, pharmacien ou ingénieur) doit être
La réglementation communautaire est grouper et désigner un même volontaire. Dans un établissement hospi-
basée sur 4 principes : Correspondant. talier, il est nommé par le Directeur, après
- liberté de circulation des dispositifs mar- avis de la CME (Commission Médicale
qués CE ORGANISATION : d'Etablissement). Des suppléants peuvent
- mise sur le marché de matériel condi- ÉCHELON NATIONAL / être désignés et un comité peut être
tionné par le marquage CE LOCAL constitué autour de ce Correspondant.
- marquage CE matérialisant les règles de Le Correspondant Local et sa hiérarchie :
conformité essentielles L'organisation se décompose en 2 ni-
veaux : L'obligation de transmission d'informa-
- procédures d'établissement de la confor- tions met le Correspondant Local directe-
mité ment sous le contrôle du Directeur
UN ÉCHELON NATIONAL
Les dispositifs médicaux sont régis par 2 organismes ont un rôle de réglementa- Général de l'AFSSAPS, pour sa mission
3 directives européennes : tion et de contrôle : de déclaration d'incidents.
- directive n°90/385/CEE du 20 juin ➩ l'AFSSAPS mise en place à partir de Exemple du Centre Hospitalier de
1990 modifiée en 1993 ➩ dispositifs 1999 (suite à la loi n°98-535 du 1er Cherbourg :
médicaux implantables actifs juillet 1998) • Le Correspondant local est : l'ingénieur
- directive n°93-42/CEE du 14 juin 1993 biomédical
➩ ensemble des dispositifs médicaux ➩ la Commission nationale de Matério- • Le comité se compose :
- directive N°98/789/CE du parlement vigilance se compose de : - du Directeur de l'établissement
européen et du conseil du 27 octobre • 5 membres de droit : - de la Directrice du Service de Soins
1998 ➩ dispositifs de diagnostic in - le directeur général de la Santé Infirmiers
vitro. - le directeur des Hôpitaux - du Correspondant Local
- le directeur général de l'AFSSAPS - de 2 médecins suppléants
• Transposition et intégration des direc- - le président de l'établissement français - et de 3 autres praticiens
tives européennes dans le droit Français du sang
La France a étendu les dispositions légales - le directeur général de l'établissement Le statut manque cependant de précision
et réglementaires à l'ensemble des disposi- des greffes quant à :
tifs médicaux qu'ils soient ou non mar- • 15 membres nommés par le Ministre de - la durée du mandat du Correspondant,
qués CE. la Santé : - les moyens dont il dispose,
- 4 cliniciens - les permanencs à instaurer,
Ces directives ont été transposées en - 3 ingénieurs biomédicaux hospitaliers - les possibilités de délégation…
textes législatifs et réglementaires sui- - 2 pharmaciens hospitaliers + 1 pharma-
vants : cien d'officine PRINCIPES DE
- la loi 94/43 du 18 janvier 1994 modifiée - 1 toxicologue FONCTIONNEMENT DE
en 1995 (définition du dispositif médi- - 1 cadre infirmier hospitalier LA MATÉRIOVIGILANCE
cal) - 1 scientifique ET RÔLE DU
- le décret 95-292 du 16 mars 1995 (dis- - 1 représentant de fabricants CORRESPONDANT LOCAL
positifs médicaux) - 1 représentant de distributeurs de pro-
- le décret 96-32 du 15janvier 1996 duits hospitaliers LE FONCTIONNEMENT DE LA
(introduction de la notion de MATÉRIOVIGILANCE EST
Matériovigilance). 11 sous-commissions techniques (définies • Soit ascendant de l'Hôpital vers
Ces règles sont devenues obligatoires le par l'arrêté du 17 mars 1998) sont spécia- l'AFSSAPS : en cas d'incident ou risque
14 juin 1998, de même que le marquage lisées par type de dispositifs médicaux d'incident, le Correspondant Local fait
CE (mise sur le marché, vente et mise en (Hémodialyse, Réanimation…) sont une déclaration auprès de l'AFSSAPS et
service des dispositifs). composées chacune de 15 experts. auprès du fabricant.

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➩ Exemple : un pousse-seringue n'a pas Ils sont responsables du respect des sible le Correspondant Local de Matério-
perfusé au débit affiché, avec des normes et réglementation en vigueur vigilance.
conséquences sérieuses sur le patient. (validés par le marquage CE, obligatoire Il est fréquent que du personnel médical
depuis le 14 juin 1998). Ils ont aussi obli- ou soignant ne signale pas un incident,
➩ Objectif : en supposant que l'appareil gation de désigner un Correspondant de pour 2 types de raisons :
s'avère de conception défectueuse (plu- Matériovigilance qui assure le lien avec • soit pour dissimuler une faute de mani-
sieurs hôpitaux ont signalé le même l'AFSSAPS et obligation de déclaration. pulation ou d'attention : le Correspon-
problème sur des appareils identiques), dant Local n'est pas là pour juger ou
il conviendra d'éviter que le phénomè- DANS LE MONDE HOSPITALIER pour sanctionner. De plus, la non-
ne ne puisse se répéter dans d'autres • Les utilisateurs : déclaration est une faute GRAVE et qui
établissements. L'AFSSAPS, après Les principaux utilisateurs de dispositifs engage pleinement la responsabilité de
étude, pourra émettre une circulaire ou sont le personnel médical et soignant. celui qui a connaissance du risque et qui
un arrêté (publié au Journal Officiel) ne l'a pas signalé.
prévenant tous les établissements de • Les tiers :
soin du danger encouru et interdire Ce ne sont ni les fabricants, ni les utilisa- • soit en considérant que l'incident dû à
l'utilisation de cet appareil. teurs, ni les patients (bien que ceux-ci une erreur de manipulation n'a donc
pourraient parfois être les premiers à pas d'intérêt : mieux vaut déclarer une
Le fabricant, quant à lui, pourra experti- constater un dysfonctionnement…). Il fausse manœuvre que de risquer de
ser le dispositif incriminé, afin de propo- s'agit de toute autre personne qui aurait négliger un incident qui peut s'aggraver.
ser des solutions : modification de la connaissance d'un incident ou risque
fabrication d'un élément défectueux ou d'incident. Par exemple : les familles sont De plus, certaines erreurs de manipula-
non fiable (électronique non fiable en cas assimilées à des tiers. tion fréquentes peuvent conduire les
de fonctionnement sur batterie…) fabricants à améliorer leur matériel
Ainsi, chacun est un acteur potentiel. (exemple : les chiffres après la virgule sont
• Soit descendant de l'AFSSAPS vers plus petits et de couleur différente sur cer-
l'Hôpital : en cas d'émission d'une cir- PRINCIPES D'ACTION taines pompes à perfusion pour afficher le
culaire par l'AFSSAPS, l'information débit).
arrive à l'Hôpital et est relayée pour DÉCLARATION D'INCIDENT
mise en application par le Au sein de l'Etablissement, les déclara- FICHE D'ALERTE
Correspondant Local. tions d'incident doivent être faites auprès L'arrêté Ministériel du 24 mars 1997 a
du Correspondant Local de Matériovi- fixé la forme et le contenu des signale-
➩ Objectif : dans le cas du pousse- gilance, dont une des missions consiste à ments et a défini le modèle de l'imprimé
seringue précité, l'AFSSAPS enverra aider le déclarant à établir la déclaration. de déclaration à utiliser : imprimé
donc la circulaire aux Etablissements et Cependant, le Correspondant peut préfé- CERFA n°10246*01 et 50106#01. Cet
le Correspondant Local se chargera de rer établir les déclarations lui-même, en imprimé (joint en annexe) comporte
la diffuser aux services concernés, et de liaison avec la personne ayant constaté 3 rubriques :
veiller au retrait du matériel, s'il a lieu. l'incident. • identification de l'émetteur du signale-
LES MISSIONS DU ment,
Trois cas se présentent : • description de l'incident et de ses consé-
CORRESPONDANT LOCAL • les incidents réellement graves : les
SONT DONC LES SUIVANTES : quences
déclarations se font sans délai auprès de • identification du dispositif médical
• Etablir une interface ascendante et des- l'AFSSAPS (déclarations obligatoires)
cendante : impliqué.
➩ exemple : dysfonctionnement d'un
- établir et transmettre auprès de
l'AFSSAPS les déclarations d'incident
équipement avec conséquence grave LIMITES DE LA
- informer, selon le cas, le fabricant,
sur la santé du patient. MATÉRIOVIGILANCE
l'Etablissement Français des Greffes, le • les incidents sans gravité : les déclara- La Matériovigilance impose un entretien
Centre Régional de Pharmacovigilance tions se font trimestriellement (déclara- préventif et correctif rigoureux des appa-
ou le Correspondant Local d'Hémo- tions facultatives) reils, par du personnel qualifié. Elle
vigilance ➩ exemple : indication erronée ou insuf- entraîne la mise en place d'un système de
- se charger de la mise en application des fisante dans la notice d'utilisation ou le traçabilité des dispositifs médicaux strict
circulaires au sein de l'établissement manuel de maintenance d'un appareil. permettant un suivi précis.
• Réaliser une enquête : • les quasi-incidents : Cependant, la Matériovigilance ne couvre
- enregistrer les incidents ➩ exemple : panne d'un équipement due ni la maintenance, ni l'entretien, ni le
- prendre des mesures conservatoires sur à l'action d'un dispositif de sécurité contrôle des matériels et dispositifs.
le matériel prévu à cet effet.
- analyser les conditions d'incident Pour évaluer la gravité de l'incident, le De même, les contrôles indispensables
Correspondant peut s'aider de l'arbre pour garantir la sécurité anesthésique et
• Former : post-interventionnelle des patients ne
- sensibiliser l'ensembe des utilisateurs et décisionnel (joint en annexe) édité par la
Commission nationale de Matério- constituent pas à proprement parler des
du personnel de maintenance. actes de Matériovigilance (exemple :
vigilance.
décret n°94-1050 du 5 Décembre 1994 et
LES ACTEURS : DÉCLENCHEMENT arrêté du 3 octobre 1995).
QUI EST CONCERNÉ ? En cas d'incident ou de risque d'incident, ➩ le décret n°94-1050 du 5 Décembre
• Les fabricants et distributeurs de dis- après les éventuels gestes de première 1994 fixe les dispositions qui doivent
positifs médicaux : urgence, il faut prévenir le plus vite pos- être prises par les établissements de

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santé pour garantir la sécurité des ANNEXES Défibrillateur
patients nécessitant une anesthésie Bonne utilisation :
générale ou loco-régionale • QUELQUES EXEMPLES DE • l'appareil doit toujours être prêt : propre
➩ l'arrêté du 3 octobre précise les moda- FICHES DE FORMATION et branché (chargé)
lités d'utilisation et de contrôle du MATÉRIOVIGILANCE RÉALISÉES • faire un essai sur 100 Joules toutes les
matériel d'anesthésie et de surveillance AU CHLP DE CHERBOURG semaines
post-interventionnelle. • ARBRE DÉCISIONNEL ET FICHE • mettre un gel sur les palettes pour un
CERFA DE DÉCLARATION. meilleur contact et les nettoyer ensuite
(sauf pour les services qui utilisent les
PEINES ENCOURUES plaques de contact)
Générateur de dialyse péritonéale (DP)
La non-déclaration est plus sévèrement Bonne utilisation : • connecter, si possible, la terre du défi-
punie qu'un homicide involontaire : • attention à une bonne hygiène brillateur au lit du patient (pour éviter
toute personne ayant connaissance d'un Matériovigilance : les parasites) ➩ équipotentialité
• pas de consigne particulière référencée Matériovigilance :
accident ou d'un incident grave, impu-
• le défibrillateur ne doit pas assurer seul
table à l'utilisation d'un dispositif médical
Réchauffeur de poche DP la surveillance ECG : il faut utiliser un
et susceptible d'entraîner la mort ou la moniteur
détérioration grave de l'état de santé Bonne utilisation :
d'une personne et ne donnant pas l'alerte, • vérifier l'intégrité du cordon d'alimenta- ECG
est passible d'une peine pouvant aller jus- tion ➩ risque de détérioration par la Bonne utilisation :
qu'à 4 ans d'emprisonnement et chaleur • vérifier l'intégrité du câble patient et la
500 000 F d'amende (loi du 18 janvier Matériovigilance : propreté des pinces et des poires
1994, art L.665-7 du CSP). • pas de consigne particulière référencée • dégraisser la peau avec de l'alcool (après
un rasage éventuel)
Générateur de dialyse
EXEMPLE : Bonne utilisation :
• pour éviter les parasites et avoir un bon
SERVICE D'HÉMODIALYSE contact avec le patient, mettre du gel
• attention à bien suivre le protocole de sous les pinces et les poires (et non de
SONT CONSIDÉRÉS COMME montage des lignes (et des capteurs) l'alcool qui s'évapore)
DISPOSITIFS MÉDICAUX • attention à bien suivre les protocoles de • en fin d'ECG, nettoyer pinces et poires
• les générateurs d'épuration extrarénale nettoyage / désinfection / contrôle avec un produit non agressif et les sécher
• les consommables (reins artificiels, absence désinfectant (pour éviter l'oxydation de la couche
tubulures, les kits de perfusion,…) • attention à la traçabilité de chaque acte d'Argent)
• les accessoires : pèse-malade, tensio- Matériovigilance : • connecter la terre de l'ECG au lit ou à la
• Texte : lettre circulaire n°993315 du table d'examen (pour éviter les para-
mètre électronique, pousse-seringue,
19/03/99 sites) ➩ équipotentialité
ECG, moniteur, défibrillateur… • si le lit est électrique, le débrancher pen-
Synthèse : suite à des incidents ou risques
SONT EXCLUS d'incidents de contamination microbien- dant l'ECG pour éviter les parasites
Matériovigilance :
• les solutions de dialyse péritonéale et ne sur des générateurs d'Hémodiayse, par
• pas de consigne particulière référencée
autre substance considérée comme un le biais du capteur de pression veineuse, si
médicament. le filtre antibactérien microporeux hydro- Pompe à perfusion
phobe est inondé. Ceci peut arriver lors Bonne utilisation :
QUELQUES EXEMPLES du dysfonctionnement de la fistule arté- • ne pas placer le détecteur de gouttes
DE DISFONCTIONNEMENT rio-veineuse. trop haut ni trop bas dans son support
DONNANT LIEU À DÉCLARATION Il est nécessaire : (il risque de compter 2 fois chaque gout-
• un générateur d'épuration extrarénale - en cas d'inondation du filtre, de changer te et de diminuer le débit par 2)
dérive et son débit augmente ou ralentit, de filtre et terminer la séance, • attention lors du nettoyage : les appa-
ce qui modifie l'ultrafiltration program- - de consigner l'appareil jusqu'à ce qu'un reils ne sont pas étanches !
mée ➩ l'appareil présente un dysfonc- technicien ait vérifié l'absence de sang et • laisser branché hors utilisation (charge
tionnement éventuellement changé les circuits et des batteries)
• des cartouches de bicarbonate ne sont filtre de protection internes du généra- Matériovigilance :
pas conformes et ne s'adaptent pas au teur. • vérifier la présence et l'intégrité des
générateur, malgré des références cor- NB : que le filtre soit inondé et traversé caches de roues codeuses pour les appa-
rectes ➩ il s'agit peut être d'un mauvais reils qui en sont munis
est extrêmement rare…
lot
Pousse-seringue
• un pousse-seringue ne perfuse pas au Impédancemètre Bonne utilisation :
débit fixé ou ne présente pas d'alarme Bonne utilisation : • attention lors du nettoyage : les appa-
lors d'une occlusion • vérifier la propreté des pinces-électrodes reils ne sont pas étanches !
• un moniteur ne présente pas d'alarme • attention : le patient ne doit pas être en • laisser branché hors utilisation (charge
alors que les paramètres vitaux sortent contact avec des éléments métalliques des batteries)
des intervalles de sécurité (chute de (lit, table) ➩ risque de perturbation de Matériovigilance :
pression, tachycardie…) la mesure • vérifier la présence et l'intégrité des
• un défibrillateur ne choque pas alors Matériovigilance : caches de roues codeuses pour les appa-
qu'il indique une charge correcte. • pas de consigne particulière référencée reils qui en sont munis.

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