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ESTBA Année Universitaire 2020-2021

UNIVERSITE DE LOME

UE ATA300
EMBALLAGES ALIMENTAIRES

CHAPITRE 4 : HISTORIQUE ET MATERIAUX


4.2 : LES METAUX

Responsable de l’UE : Mamy EKLOU épouse LAWSON-DRACKEY

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1- INTRODUCTION

L’utilisation des métaux comme matériaux d’emballage est justifiée par certaines de leurs
propriétés : aptitude à la mise en forme, rigidité, solidité, imperméabilité, opacité vis-à-vis
des rayons lumineux, conduction de la chaleur etc…Les matériaux métalliques sont
essentiellement utilisés dans la fabrication des produits appertisés car ils sont adaptés à la longue
conservation. Deux métaux sont principalement utilisés : l’aluminium (sous forme d’alliages) et
l’acier (sous forme de fer blanc / acier étamé ou de fer chromé)

2- L’ACIER

Il est obtenu à partir du minerai de fer (magnétite) mélangé au carbone. L’ensemble est porté à
haute température dans de hauts fourneaux afin de réduire le minerai de fer (Fe3O4) en fer (Fe).Le
fer liquide est figé en coulée continue donnant des plaques molles qui sont ensuite laminées à
chaud puis à froid jusqu’à l’obtention d’une tôle de 0.2mm d’épaisseur. L’étamage est réalisé par
voie électrolytique. Un traitement de surface est ensuite réalisé suivi d’une protection par le
zinc, le chrome ou le nickel. Un vernissage supplémentaire peut être effectué afin de limiter
la corrosion et la migration au contact du produit alimentaire.

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Figure 1 : Fabrication de l’acier

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3- L’ALUMINIUM

L’aluminium est extrait de la bauxite par broyage et mélange à de la soude à haute


température et sous pression. L’oxyde d’aluminium ou alumine obtenu est la matière première
de fabrication de l’aluminium par électrolyse. Introduite dans des cuves où passe un courant de
plus de 3.105A, l’alumine est mélangée à un bain de minerai fondu, la cryolite qui facilite l’extraction
du métal « aluminium ». Sous l’effet du courant, l’oxygène se dirige vers l’anode et la brûle, tandis
que l’aluminium se dépose au fond de la cuve qui constitue la cathode. Le métal en fusion est
pompé régulièrement et envoyé en fonderie et y est affiné et éventuellement transformé en alliage
selon sa destination finale. Ensuite, il est coulé sous forme de plaques, billes, lingots ou fils.
Plusieurs alliages d’aluminium sont utilisés en emballages : les % variables de magnésium, de
manganèse ou de chrome leur confèrent des propriétés différentes. Les emballages en aluminium
peuvent être des boîtes de conserves (2 pièces uniquement), des canettes, des barquettes, du film
etc….

Figure 2 : Fabrication de l’aluminium

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4- LE VERNIS DE PROTECTION

Le principal inconvénient des métaux est leur sensibilité à la corrosion. Il est par conséquent
habituellement utile de recouvrir le métal de vernis protecteur, apparenté aux matières
plastiques.
Leurs propriétés mécaniques (adhérence et l’absence de porosité) sont les deux facteurs qui
conditionnent la qualité protectrice de ces revêtements. Leur épaisseur varie de 5 à 10 microns.
Plusieurs familles de vernis sont utilisées en fonction de l’aliment à emballer et du type de boîte
utilisé.
EXEMPLES :
 Aliments soufrés : les protéines peuvent libérer des produits soufrés au cours de la
stérilisation. Ceux-ci réagissent facilement avec le fer et l’étain en donnant des sulfures
métalliques (bruns noirs) qui n’altèrent ni le goût ni la valeur nutritive mais constituent un
défaut d’aspect.

 Aliments acides : ne nécessitent pas forcément la présence de vernis mais souvent d’étain
car sa présence élimine rapidement l’oxygène qui pourrait oxyder l’aliment. Son rôle
réducteur est très apprécié dans certains jus de fruits

 Bières : demandent un maximum de protection en raison de leur sensibilité à toute


contamination métallique. Des systèmes bicouches sont généralement utilisés
(époxyphénolique/vinylique, époxyurée/vinylique, époxyurée/époxyurée

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Source : Science des aliments – Ed Tec et Doc (2007)

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