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Université Paris – Est Créteil

Faculté A . E . I - I. S.

« Relations Commerciales
Internationales »
L2 S3

Fiche de TD n°1

Durée : L’étude de cette fiche représente 3 heures de TD.

Enseignant : Pascal Jardin


Chargés de TD :
Madame Aouatef
Messieurs Baechler, Block, Jardin, Kadio

Année universitaire : 2023 – 2024

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I partie : Test de connaissances

Justifier vos réponses

1) Qu’étudie la théorie du commerce international ?

2) Peut – on dire qu’une population abondante est toujours une source positive de
croissance car elle est à l’origine d’une demande de consommation dynamique ?

3) Est – il vrai que la France est plutôt caractérisée, traditionnellement, par des gains de
productivité élevés et une relation croissance – emploi faible ?

4) Est – il vrai que si la demande de voitures augmente alors que le coût de production
diminue, la quantité d’équilibre de voitures augmente, et le prix baisse.

5) Est – il vrai de dire que selon la loi de la demande, plus le prix d’un bien augmente,
plus la demande de ce bien diminue.

6) Une courbe d’offre indique le prix maximal auquel la dernière unité produite sera
offerte.

7) De nos jours, sur un produit défini, de quelles informations aurions – nous besoin
pour mesurer le surplus du consommateur ?

8) Quels sont les effets du commerce international sur la production et la consommation


dans chaque pays ?

9) Plusieurs pays d’Amérique Latine exportent du café et importent d’autres biens. Une
sécheresse durable réduit la production de café dans les pays de cette région. Supposer
qu’ils restent exportateurs de café. Expliquer pourquoi la sécheresse durable dans la
région pourrait aboutir à une amélioration du bien – être de celle – ci ? Qu’est ce qui
rendrait probable ce gain en bien – être ?

10) Il existe un équilibre de libre échange dans lequel le pays 1 exporte des machines
vers le reste du monde et importe des vêtements. Les biens sont produits par deux
facteurs : le capital et la main d’œuvre. Une augmentation se produit dans la dotation du
capital du pays 1, qui est leur facteur abondant.

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A) Quel est l’effet sur la forme et la position de la courbe des possibilités de
production du pays 1 ?

B) Quel est l’effet sur les quantités réellement produites dans le pays 1 si le
rapport des prix des produits reste inchangé ?

C) Quel est l’effet sur le désir du pays 1 de commercer avec l’étranger ?

D) A supposer que la croissance du pays 1 influe sur le rapport international de


prix d’équilibre, comment évoluera ce rapport ?

E) Est – il possible que le bien – être national du pays 1 diminue du fait de la


croissance de sa dotation en capital et de l’évolution qui en résulte dans le rapport de
prix international ? Expliquer

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II partie : Les multinationales et le tiers monde
A l'aide des documents proposés ci-dessous, traiter l’ensemble de ces questions en structurant votre
réflexion et vos connaissances.

1) Montrer par quels moyens les firmes multinationales essaient d’imposer leur
domination technologique et économique.

2) Quelles sont les conséquences économiques et sociales de ces stratégies sur


l’agriculture et les agriculteurs, en particulier dans les pays en voie de développement ?

3) Les OGM sont – ils une solution pour vaincre la faim dans le monde ?

4) Qui doit s’occuper de faire face aux problèmes soulevés par les OGM ? Le marché, les
Etats, les organisations internationales ?

Document n°1

80 % des enfants souffrent de malnutrition vivent dans des pays qui exportent des denrées
alimentaires. Une partie des Argentins ne mange pas à sa faim, alors que ce pays est le deuxième
exportateur mondial de plantes génétiquement modifiées. De même, 20 millions de Brésiliens, soit 10
% de la population, sont mal nourris, alors que le Brésil exporte chaque année plus de 11 millions de
tonnes de soja. Il faut aussi trouver des débouchés rémunérateurs pour les productions : les paysans du
Sud sont souvent les premières victimes de la faim, car ils doivent également faire face à une
concurrence déloyale des produits issus de l’agriculture très subventionnée des pays du Nord.
Source : greenpeace.fr/campagnes/ogm.

Document n° 2

La firme PGS, en introduisant dans un colza un gène de résistance au glufosinate d’ammonium,


substance active du Basta , l’herbicide de sa maison mère Agrevo, va pouvoir de fait, obliger les
agriculteurs qui mettront en culture le colza PGS, à s’approvisionner avec l’herbicide Basta. Ces
produits seront vendus en lot, la boucle sera bouclée et Agrevo aura ainsi trouvé le moyen de rendre
les agriculteurs encore plus captifs.
Source : Site de la confédération paysanne, octobre 2001

Document n° 3

Monsanto s’explique
Monsanto commercialise le colza Roundup Ready depuis 1996 au Canada. La licence d’utilisation
précise que l’agriculteur s’engage à ne pas réutiliser les semences d’une année sur l’autre, pour ses
propres cultures ou celles d’autres agriculteurs. Si ces conditions commerciales ne lui conviennent
pas, l’agriculteur dispose d’autres choix de variétés. A titre d’exemple, en 2001, sur quatre – vingt –

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neuf variétés de colza commercialisés dans le Manitoba (une des trois provinces productrices de colza
au Canada), quarante et une étaient « conventionnelles », c’est à dire non génétiquement modifiées.
La nécessité pour une société de protéger ses découvertes et d’avoir un retour sur investissement en
matière d’innovation agricole est une réalité. Afin de préserver ses intérêts et sa capacité
d’investissement mais également l’intérêt des agriculteurs qui choisissent cette technologie, Monsanto
Canada Inc. a mis en place un programme d’audit pour s’assurer du respect des conditions
d’utilisation des semences de colza Roundup Ready. Les auditeurs de Robinson Investigations Ltd
réalisent des prélèvements d’échantillons de colza le long des chemins qui bordent les parcelles ou
dans les champs si les agriculteurs les y autorisent. Monsanto interdit aux auditeurs d’entrer dans les
champs des agriculteurs sans permission et leur fait obligation de s’identifier clairement comme
auditeurs.
Source : Société Monsanto, extraits de la lettre adressée au Monde, le 1er novembre 2002.

Document n° 4

Une autre inquiétude


Celle du risque encouru par les pays en développement de perdre leurs débouchés agricoles
principaux - les marchés des pays riches -, c’est à dire une grande partie de leurs recettes
d’exportation, à cause de l’apparition de produits de synthèse et de culture hors – sol obtenus à
proximité des bassins de consommation ( ce qui est déjà le cas – sans appel aux OGM- pour la vanille
et le caoutchouc), tout en étant dépossédés de leur patrimoine génétique par des dépôts de brevets de
la part des grandes firmes des pays riches. Ce risque n’est pas théorique : l’OMC a acté en 1999, dans
le cadre des accords sur la propriété intellectuelle, le principe de la brevetabilité du vivant dès lors
qu’il y a découverte de la séquence d’un gène de sa fonction, ouvrant ainsi une compétition mondiale
aux enjeux colossaux. L’Inde a dû inventer une procédure auprès de cet organisme pour éviter des
dépôts de brevets concernant deux plantes appartenant au patrimoine national de ce pays : le riz
basmati et l’arbre neen, aux propriétés pharmacologiques.
Source : Sylvie BRUNEL, « OGM et faim dans le monde », Problèmes économiques, 2002

Document n° 5

Une stratégie perverse : Terminator


Traditionnellement, le cultivateur conserve une partie des graines de sa récolte pour la ressemer
l’année suivante. C’est la raison pour laquelle les semenciers créateurs de semences transgéniques ont
mis au point un système qui oblige les agriculteurs à leur racheter des semences tous las ans. Ce
système, surnommé « Terminator », comporte trois gènes et fonctionne à retardement, au moment de
la germination des graines de deuxième génération. Les gènes introduits par transgénèse fonctionnent
comme des interrupteurs biologiques car ils déclenchent la production d’une protéine qui bloque le
fonctionnement des gènes responsables de la formation du pollen. La société Monsanto, qui a racheté
le laboratoire à l’origine de cette invention, en a pour l’instant suspendu la commercialisation sous la
pression de l’opinion publique. Cependant, elle a prévu un autre système, plus astucieux et moins
provocateur : les graines de deuxième génération ne sont pas stériles mais les caractéristiques ajoutées
par transgénèse ne s’expriment qu’au contact d’un produit distribué par la compagnie.
Source : greenpeace.fr /campagnes/OGM.

Document n° 6

Si personne ne s’oppose aux ambitions de ces multinationales qui ont mis en œuvre des moyens
colossaux, les plantes transgéniques vont contaminer toutes les plantes naturelles et à long terme, il
n’existera plus qu’une seule espèce de maïs, une seule espèce de colza, une seule espèce de coton,
etc.…

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Le monde agricole sera alors sous la dépendance totale de trois ou quatre firmes pour son
approvisionnement en semences, en engrais, en herbicides et insecticides. Ces quelques
multinationales pourront alors imposer leurs prix et leurs décisions aux agriculteurs, voire aux Etats
qui auront besoin de semences brevetées pour nourrir la population.
Source : greenpeace.fr/campagnes/ogm.

Document n°7

La logique des OGM va dans le sens d’un renforcement de la dépendance des agriculteurs vis – à –
vis des firmes agrochimiques et d’une marginalisation des petits producteurs. En contrôlant la
semence comme base de toute activité agricole, les firmes agrochimiques contrôlent l’amont et l’aval
de la production agricole. Dans les pays de sud, où 80 % des semences utilisées proviennent des
champs des paysans, les cultures transgéniques auront des conséquences graves sur l’équilibres socio
– économique de ces pays en supprimant le droit fondamental des agriculteurs de conserver et
d’échanger des semences issues de leur récolte. Seuls les paysans les plus aisés auront accès à ces
nouvelles technologies.
Source : www.solagral.org,

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III partie : Les effets du commerce international sur la production et la
consommation dans chaque pays.

A) Les effets du libre échange

Présentation à faire par le Chargé de TD

Idées à développer : le passage d’un équilibre sans échange extérieur à un équilibre


de libre échange fait passer le prix du produit de sa valeur en l’absence d’échanges au
prix international ou mondial d’équilibre de libre échange.

1) Dans le pays qui importe le bien, le commerce international accroît la quantité


consommée et diminue la quantité produite de ce bien. Dans le pays exportateur, il
augmente la quantité produite et réduit la quantité consommée du bien concerné.

2) Analyser les effets du commerce international sur la production, la consommation et le


prix, en utilisant le schéma des courbes d’offre et de demande que vous devez
représenter sur votre copie.

Pour le pays qui importe :


Présenter les effets du libre-échange sur le bien – être :
A) Le surplus du consommateur sans le commerce international,
B) Le surplus sans le commerce international et l’effet net du commerce extérieur côté
producteur
C) Le surplus avec le libre échange consommateurs et producteurs réunis

Merci de revenir sur les graphiques présentés en amphi.

B ) Exercice de compréhension et d’application

Exercice n°1 :

L'offre et la demande globales, 0 et D, déterminent les niveaux du produit et des prix, yo et Po.
(a) Que deviennent ces niveaux quand la demande augmente en D' et que l'offre s'élargit,
passe en O'?
(b) Pour stabiliser durablement les prix, à quel taux la demande doit-elle se développer ?

Exercice n°2 :

L’équation de la courbe de demande d’automobiles est :


QD = 700 – P ou encore P = 700 - QD

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L’équation de la courbe d’offre d’automobiles est :Qo = 280 + 5 P ou encore P = 1/5 (QO -
280)

1) Quels sont le prix (Pe) et la quantité d’équilibre (Qe) en l’absence de commerce


international ?
2) Quelles sont les quantités d’équilibre pour le pays dont on connaît la courbe d’offre et de
demande si la nation peut commercer librement avec le reste du monde à un prix (Pi) de 100 ?
3) Quel est l’effet du passage de l’absence de commerce extérieur au libre échange
Sur le surplus du consommateur ?
Sur le surplus du producteur ?
Quel est le gain national net ou la perte nationale nette pour le pays ?

Exercice n°3 :

Les produits « A » attirent de plus en plus de consommateurs et les grandes chaînes de


distribution proposent désormais leurs propres gammes « A ». Si le nombre d’amateurs de
produits « A » croît de 18 % par an depuis 2011, l’offre reste stagnante.

a) Sur la figure 1, expliquez comment se déplace la courbe de demande du fait de


l’augmentation du nombre de consommateurs de produits « A ».

Prix
(p) O

D Quantité (Q)

b) Sur la figure, modifiée à la question précédente, indiquez quel déplacement de la courbe


d’offre peut permettre de maintenir le prix de vente du produit « A» à son niveau antérieur
malgré l’augmentation de la demande.
c) Si la production française est insuffisante pour répondre à cette demande, comment peut –
on y remédier ?
d) La fonction d’offre du bien Ax est la suivante : Qo = 6p
La fonction de demande du bien Ax est la suivante Qd = 24 – 2p avec p le prix unitaire en
euros et Q la quantité (en milliers) de boîtes de Ax.
Représentez les courbes d’offre et de demande pour ce marché.
Quels sont le prix et la quantité d’équilibre ?

e) Admettons que l’Etat décide d’encourager les producteurs de produit « A » en les


subventionnant :

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Représenter l’impact d’une subvention de 2 euros par boîte de « A » sur le prix de vente. Quel
est le nouveau prix d’équilibre ?

Exercice n°4 : « Les « échanges de produits homogènes »

Soient deux pays AB et XY rigoureusement identiques : mêmes fonctions de coûts, mêmes


fonctions de demande ; ils ont chacun une entreprise en autarcie produisant un bien
homogène.

L'entreprise A pour le pays domestique AB et l'entreprise X pour le pays étranger XY

La fonction de coût pour les deux producteurs est CT = 100 + 20q.

La fonction de demande des deux pays s’écrit quant à elle : p = 200 – 3q.

Partie I :

1) Quelle est la situation de chaque entreprise ?

2) Déterminer le prix et les quantités d’équilibre ?

Partie II:
Les deux pays AB et XY décident de s’ouvrir à l’échange international.

L'entreprise A du pays domestique produit alors les quantités q1 pour le marché domestique et
q1* pour le marché étranger. La production totale de l'entreprise A, domestique, q, est égale à
q1 + q1*.

L'entreprise X, étrangère produit, quant à elle, les quantités q2* pour son marché et q2 pour
l’exportation. La production de l'entreprise X, étrangère, q*, est égale à q2* + q2.

Les fonctions de coût et de demande sont les mêmes que précédemment.

3) Quelle est la structure de marché observée après l’ouverture à l’échange


international ?

4) Sachant que chaque entreprise adopte un comportement de type COURNOT,


déterminer le prix d’équilibre du bien et les quantités d’équilibre vendues par chaque
entreprise sur chacun des deux marchés.

5) Déterminer les fonctions de réaction des deux entreprises sur le marché domestique.

6) Effectuer la représentation graphique de l’équilibre sur le marché domestique (plan


(q1;q2).

7) Quelles sont la nature et la structure des échanges réalisés par les deux pays AB et
XY ?

8) Quels sont les effets du passage de la situation autarcique à la situation de libre –


échange sur la production ?

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