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Fiche de lecture #1
Cette fiche de lecture porte sur les deux premiers chapitres de l’ouvrage collectif
« Initiation aux études historiques » paru sous les éditions Nouveau monde à Paris en 2020. Il a
pour fonction de manuel de méthodologie pour les étudiants en histoire qui débutent dans la
profession. Son premier chapitre est « Lettre à un jeune historien » écrit par Patrick Boucheron
notamment publié plusieurs ouvrages sur l’histoire urbaine de l’Italie médiévale, ou encore des
livres interrogeant la vocation historique comme « Ce que peux l’histoire » publié par le Collège
de France en 2016. Le deuxième chapitre de l’ouvrage est « Introduction » écrit par les autrices
Les deux chapitres présentent un objectif assez similaire, celui de proposer un cadre de
pensée propice à l’initiation des futurs historiens dans la pratique de l’histoire. Dans un premier
temps, Boucheron dans la « Lettre à un jeune historien » tente de rassurer celui-ci en partageant
ses premiers pas dans la profession. Il partage les incertitudes qui ont animé son parcours. Puis, il
propose de tenter de définir l’histoire tout en admettant que cette tâche soit impossible. Notons
aussi sa volonté de vendre les vertus de la pratique de l’histoire et sa capacité à aiguiser notre
Michelet et se terminant par l’école des Annales de Le Goff ou Bloch. Il a également pour
objectif de démontrer les différents motifs qui nous poussent à étudier l’histoire dans la société
en général. La formation de citoyen reste un enjeu important de cette étude, mais le texte apporte
également l’idée que l’histoire permet aux étudiants de développer un esprit critique aiguisé
capable de faire preuve de prudence face aux faits et affirmations auquel ils sont confrontés.
historienne. Le chapitre démontre que celle-ci garantit à l’étudiant la possibilité de proposer une
analyse qui se rapproche de l’objectivité scientifique, ou ce que l’on pourrait appeler, la vérité
historique. Bien sûr, comme pour le premier chapitre, on rappelle la nécessité de l’histoire
d’adopter une attitude de rétrospection continue. Comme Boucheron le souligne très bien,
l’histoire est constituée de deux récits, «le premier racontant ce qui s’est passé, le second
exposant ce qui nous autorise à le raconter ainsi. » L’étude des différents courants
historiographiques est, pour les deux premiers chapitres du manuel, un élément essentiel à la
formation des historiens. Il est le garant de l’évolution de la discipline. Puisque les historiens
sont avant tout le produit de leurs propre temps et sont inévitablement victimes de leur
subjectivité. Cependant, les textes ne tentent pas de véhiculer l’idée que les générations
précédentes d’historiens doivent être oubliées ou délégitimées. Au contraire, c’est par l’étude de
leurs travaux et recherches que nous sommes en mesure de souligner les silences laissés, les
de cette idée. Bien que celui-ci avait une forte tendance à coller une morale sur l’histoire, ou d’en
faire un instrument nationaliste français, il fut néanmoins le pilier d’une génération entière