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OBJECTIFS
Nous communiquons tous sans être réellement conscients des principes et des supports de la communication,
qu’ils soient visuels, auditifs ou tactiles. Pour certains chercheurs, notamment ceux de l’École de Palo Alto, on
ne peut échapper à la communication, le refus de communiquer étant lui-même une forme de communication.
La communication interpersonnelle se définit par un échange d’informations, d’idées, d’émotions et de codes
entre deux individus. Elle peut être verbale ou non-verbale.
Dans le cadre professionnel, la communication interpersonnelle a une grande importance au niveau managérial
mais aussi au niveau du salarié en lui-même. De sa communication interpersonnelle peut dépendre l’avancée
de ses projets, sa motivation, ses résultats.
Elle est également fondamentale pour mieux comprendre les attentes des clients et répondre à leurs besoins.
Les problèmes de communication sont préjudiciables à la bonne marche des entreprises, à la cohésion des
groupes, à l’entente entre communautés.
Pourtant, nous nous heurtons tous les jours à des expériences d’incompréhension mutuelle, de blocage, de
dispute, de silence lourd de sens.et ce, que ce soit dans notre vie familiale ou professionnelle : dialogues de
sourds dans les réunions, incompréhension entre membres d’une équipe ou entre parents et enfants.
Faites le test !
En famille ou avec des amis, amusez-vous à transmettre oralement le texte ci-dessous. L’idéal est d’être au
minimum 5 à la queue leu leu. Seul le 1er de la chaine dispose du texte.
Attention, aucune note écrite ne doit être prise et cela doit se faire en toute discrétion ; chuchotez. Le dernier de
la chaine restitue à haute et intelligible voix ce qu’il pense avoir compris … Attendez-vous à de belles surprises !!
Source : https://www.google.com/search?q=rumeur&client=firefox
Fort(e) de cette expérience, vous comprenez pourquoi maintenant il est fondamental de s’assurer qu’un
message soit le plus fidèlement transmis.
Ce schéma illustre la façon dont un message est transmis entre deux lieux ou deux personnes en tenant
compte du canal mais aussi des perturbations (bruits) susceptibles d’altérer la qualité du message.
Une personne (la source) veut transmettre un message à un auditeur (la destination). Le message peut être
de différentes natures comme par exemple une pensée. Ainsi un individu qui désire transmettre une de ses
pensées (message) à un auditeur, encode cette pensée via un code (la langue dans laquelle s’effectue la
communication) et la transforme ainsi en signal sonore. Ce message sonore se transmet par l’air (canal) et
peut être perturbé par du « bruit » dans le canal, qui constituerait la seule source possible de malentendus dans
la communication humaine. Le signal sonore transmis est décodé par le système linguistique de l’auditeur, qui
accède alors à la pensée de la source.
La communication ainsi modélisée place en tête des préoccupations la lutte contre le bruit, dans le but
d’améliorer la fiabilité de la transmission, et ainsi augmenter les capacités et les débits de transmission.
Le bruit est un élément qui vient perturber le message. Le bruit technique (parasites, coupures) altère la
transmission. Le bruit sémantique (le sens des mots) déforme le sens.
Bruit sémantique
© DR
Qui ? Emetteur
dit Quoi ? Message
par Quels moyens ? Canal
à Qui ? Récepteur
avec Quels effets ? Sens
Avantages : ce modèle dépasse la transmission simple du message pour s’attarder sur les étapes de
la communication, la pluralité potentielle des émetteurs et des récepteurs, les enjeux et les effets de la
communication.
Limites : ce modèle néglige la notion de rétroaction (feedback) tout comme les aspects psychologiques et
sociologiques d’une relation. Dans ce modèle, le récepteur reste passif et n’a pas un rôle primordial. Il s’apparente
davantage à un modèle de propagande que de communication globale.
Le mathématicien américain Norbert Wiener est le fondateur en 1948 de ce que l’on appelle la cybernétique.
Il s’agit d’une analyse globale des éléments en présence et surtout de leurs interactions.
Il complète le schéma de Shannon en y introduisant un récepteur sémantique entre le récepteur technique (qui
transforme les signaux en message) et le destinataire. Ce récepteur soumet le message à un second décodage,
destiné à mettre un sens sur les mots reconstitués, à accorder les caractères sémantiques des messages avec
les possibilités sémantiques des destinataires.
La communication
© DR
POINTS CLÉS
La communication interpersonnelle est un échange d’informations entre deux personnes qui peut être
verbale ou non verbale.
Ce message est susceptible d’être déformé, mal interprété par des parasites (le bruit sémantique).
Il est fondamental de s’assurer de la bonne compréhension par le récepteur du message (feed-back).
Pour être performante, la communication interpersonnelle doit être circulaire.
La communication verbale
La communication verbale est un ensemble de signes verbaux qui sont les codes compréhensibles par les
autres individus, émis dans le but d’établir une communication avec eux pour échanger des informations.
Ces signes verbaux appartiennent à trois registres de langage :
• familier : comprend un vocabulaire réduit, nombreux termes d’accroche, onomatopées, expressions
imagées ;
• courant : vocabulaire usuel, partagé par tous ;
• soutenu : vocabulaire recherché, précis, nuancé, nombreuses références à la culture, refus des
expressions trop récentes.
Le registre de langue est utilisé en fonction de la situation de communication dans laquelle se trouvent les
acteurs et en fonction de l’identité des acteurs eux-mêmes (discussion entre amis, négociation commerciale,
entretien professionnel avec son supérieur hiérarchique, discours d’inauguration…).
Source : https://www.motive-toi.com/vie/la-communication-non-verbale-et-ses-secrets/
Le langage non verbal et le langage paraverbal ne sont pas toujours congruents avec le langage verbal. On peut
marquer sa réprobation silencieusement, en fronçant les sourcils ; dans le ton utilisé, le langage corporel peut
montrer que l’on pense le contraire de ce que l’on dit à haute voix.
Les doubles messages ont un impact puissant sur la relation. Le psychologue américain Paul Ekman a
démontré en 1985 que lorsqu’un récepteur remarquait une contradiction entre le verbal et le non verbal, ce
dernier prenait plus de poids.
Le récepteur ne comprendra pas bien le message. Il va retenir ce que dit le langage du corps plus que les mots
utilisés.
BON À SAVOIR !
Aujourd’hui, les recherches menées, notamment par les universités américaines, ont démontré que la
communication humaine est principalement non-verbale : Ainsi, dans un discours, l’importance accordée
aux mots n’est que de 7 %, 38 % pour l’intonation et le son de la voix, et 55 % pour le non-verbal (visage,
mimiques, vêtements, gestes…).
Pour communiquer, nous émettons des signaux qui peuvent être arbitraires ou analogiques. Nous possédons
deux niveaux de communication : la communication digitale et la communication analogique.
La communication digitale
Attention, aujourd’hui beaucoup pense que la communication digitale est avant tout la numérisation des
supports d’information.
Or, avant toute chose, elle utilise le verbal : un mot pour chaque chose en prenant compte des nuances
nécessaires. Elle est structurée et précise. Ce n’est que par convention qu’un mot désigne un objet, un
sentiment …
Le langage digital laisse peu de place aux erreurs de compréhension et il est pertinent lorsque l’on désire
transmettre une information, une idée, un raisonnement.
Par exemple, les inuits possèdent plusieurs mots pour la couleur « BLANC » pour définir l’état de la neige.
La communication analogique
Elle utilise tout le reste : images, comportements, bruits…
Certains gestes ont une signification particulière et sont compris par l’interlocuteur sans échange de parole.
Cependant, cette communication reste plus flou et convient tout particulièrement au domaine du ressenti.
Par exemple, un haussement d’épaules signifie que le message ne nous intéresse pas.
Elle ne peut pas être aussi précise car elle ouvre la porte à de nombreuses interprétations et elle ne possède
pas la notion du « négatif ». Un sourire peut représenter le bonheur ou le mépris mais est toujours perçu
comme un sourire.
Ces deux modes de communications sont complémentaires. L’homme passe constamment de l’un à l’autre.
Une relation complémentaire se définit par la différence entre les deux interlocuteurs. Cette différence peut
être liée au statut hiérarchique, au niveau social, à l’âge, au niveau de compétences, etc.
Il est important que chaque interlocuteur comprenne et accepte cette différence.
Exemple d’un malentendu très courant en entreprise : l’utilisation du tutoiement et du vouvoiement. Un tutoiement
déplacé peut très mal démarrer une relation.
Une relation symétrique se définit par la parité entre les deux interlocuteurs. Elle peut être positive quand elle
amène l’écoute et le respect. Elle peut aussi être négative quand la communication est sur un registre agressif.
L’entonnoir de la communication
Les différentes déperditions que subit la communication peuvent être schématisées par un entonnoir :
Source : https://www.pinterest.fr
L’entonnoir de la communication
Il est impératif de bien avoir conscience du message que l’on souhaite faire passer, de choisir le bon moment
pour le faire, de toujours se mettre à la place de l’autre, de savoir écouter de façon active, et de ne pas hésiter
à poser des questions pour s’assurer de la bonne compréhension que l’on a de l’autre.
• Problèmes de l’expression : il existe un décalage entre ce que j’exprime et ce que j’arrive à dire ou à
écrire. Ceci est lié au fait que je n’arrive pas à trouver les termes exacts pour exprimer ma pensée.
Ce que je dis n’est pas ce que je voulais communiquer au départ.
• Problèmes de codage : il intervient à deux niveaux. D’abord pour formaliser ma perception de la réalité
puis pour communiquer. Ces deux codes font perdre quelque chose au message originel.
• Problèmes de bruits : les bruits de l’environnement viennent distordent le message
• Problèmes de réception : la réception du message par le destinataire n’est jamais totale. Il va sélectionner
les informations en fonction de ce qu’il comprend, en fonction de sa propre conception de la réalité.
• Problèmes de mémorisation : le message peut être perçu correctement mais oublié depuis le moment
où la communication a été émise.
• Problèmes de vocabulaire : les mots ont nécessairement deux sens. Le premier compris de tous, c’est
la « dénotation » ; le second fait référence à la valeur qu’on lui attribue, c’est la « connotation ». Si la
dénotation ne pose pas de problème lorsque le code est le même chez les acteurs, en revanche, la
connotation peut être complètement différente selon les systèmes de référence.
Tout échange de communication est symétrique, lorsqu’il se fonde sur l’égalité (personnes de même sexe, âge,
niveau professionnel), ou complémentaire, quand il se fonde sur la différence (avec les « non-pairs » : vendeur
client ; supérieur-collaborateur).
POINTS CLÉS
Le conflit identitaire
Si, à travers la communication, on recherche très souvent la reconnaissance et la confirmation de son identité,
l’information est une source majeur de difficultés relationnelles.
Ne pas être reconnu dans l’identité que l’on souhaite affirmer, voire être ignoré sont deux causes de conflit
relationnel identitaire.
La première concerne le rejet. Lorsque l’on revendique une identité de compétence dans un domaine donné
et qu’un interlocuteur lance : « Mais tu n’y connais rien ! », il s’agit là d’une attitude de rejet de l’autre qui se
manifeste généralement par une agression verbale.
Le fait d’être ignoré ou lorsque toute expression de soi est non validée, représente un déni. On opère un déni
quand on ne reconnaît pas d’existence ni de place à quelqu’un qui estime y avoir droit : inviter des amis à la
maison ou choisir une nouvelle voiture sans consulter son conjoint, punir un enfant en refusant d’entendre
ses explications, ne pas répondre à un salut, changer la composition d’une équipe de travail sans consulter
les intéressés, accepter services et cadeaux sans réciprocité… sont des formes de dénis. Celui qui en est la
cible éprouve alors, selon les cas, le sentiment d’être « transparent », de « ne pas compter », de ne pas « être
POINTS CLÉS
Bien communiquer, c’est avoir conscience que les mots seuls ne suffisent pas : la gestuelle, le ton de la
voix, le contexte sont autant d’éléments qui viennent servir le discours.
Généralement, les problèmes de communication se résolvent en communiquant et en se rappelant les
différents obstacles tels que le fait que l’on ne retient que 20 % d’un message et que le niveau de langage
doit toujours être approprié à son interlocuteur.