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Communication

médiatique

Pr AHARMOUCHE Fatima Zahra

2022/2023
Introduction
La communication est un échange, une relation établie entre
deux ou plusieurs interlocuteurs et qui évolue tout au long
du processus. C ’ est un système composé de plusieurs
éléments, reliés entre eux, qui donnent du sens aux
messages échangés par les acteurs.
Les médias se trouvent désormais au cœur même de la vie
culturelle et politique et c’est d’eux que nous vient
pratiquement tout ce que nous savons ou pensons savoir sur
ce qui dépasse notre expérience immédiate du monde.
Plan
• Des généralités sur la communication et les médias;

• Les théories de la communication dans les organisations


médiatiques;

• Visions et structures des médias;

• Problèmes communicationnels entre les médias et le public


(travaux de groupe).
La communication : définition
• Communiquer, c’est la base de toute transaction. Elle se fait
de diverses façons : à l’oral, à l’écrit, par des gestes ……
• Verbe issu du latin communicare « mettre en commun, être
en contact avec »
• Apparu en XIVe siècle dans la langue française et au XVe
siècle dans la langue anglaise
• Au 14ème siècle : « participer à »
• La fin du 16ème siècle : « transmettre ».
• Actuellement : plusieurs communications
Définition de la communication/information

• La notion de communication est plus large et plus


complexe que celle d’information.
• L’information supprime ou réduit l’incertitude sans
provoquer de réaction immédiate en retour.
• La communication est un échange et une relation
entre deux ou plusieurs personnes.
• C’est un processus dynamique, en mouvement, qui
fait évoluer la situation.
Objectifs de la communication

Analyser, suggérer et s’imposer ;


Faire valoir son point de vue ;
Gérer son stress en situation d’improvisation
L’information
 Devenir leader ; La communication
Négocier ; L’éducation
Faire valoir ses qualités ;
Le divertissement

 Influencer
 Manipuler
Les théories de la
communication
Les théories de la communication
Théorie:
Ensemble organisé de principes, de règles, de lois
scientifiques visant à décrire et à expliquer un
ensemble de faits : La théorie de la relativité, théorie
du genre, théorie du comportement planifiée...
Ensemble relativement organisé d'idées, de concepts se
rapportant à un domaine déterminé.
Contexte d’évolution des théories

C’est la période d’après guerre à la fin des années


1940 aux Etats-Unis, où on s’intéresse encore de
manière ardente à l'industrie militaire. Ainsi, des
moyens considérables en hommes et en
équipements sont déployés.
Les deux causes majeures de l’apparition des théories
de la communication sont la propagande et
l’amélioration des infrastructures de communication
MODÈLE DE Claude Shannon (1948)

Objectif:
• Régler les problèmes de transmission télégraphique : le signal devait
arriver au niveau de la cible dans l'état le plus proche de ce qu'il était
au niveau de la source. Ce signal peut être affecté ou brouillé, voir
déformé par un phénomène de bruit.
• Transmettre l'information le plus rapidement possible et avec le
maximum de sécurité.
• Priorisation de la lutte contre le bruit, dans le but d'améliorer la fiabilité
de la transmission, et ensuite de pouvoir réduire la redondance
• Augmentation des capacités et des débits de transmission.
MODÈLE DE Claude Shannon (1948)
L’émetteur

• Source du message
• Individu isolé, structure ou machine
• Intentionné : motivé, consciemment ou pas à dispenser un message
• Stimulé par une idée, une pensée à émettre
• Capable de transmettre un message en le codant
• Soumis à un phénomène de distorsion
Le récepteur
• Destinataire : individu, groupe, institution ou machine
• Pas toujours récepteur intentionnel
• Décodeur du message émis par l’émetteur
• Percepteur des idées émises
• Sujet à un phénomène de distorsion lors du décodage (phénomène
multiplié par le nombre de récepteurs)
Le canal : un médium

Le canal est un moyen qui permet à l’émetteur de porter son


message à travers l’espace et le temps.
Le son, la voix, les ondes, la télédistribution, le téléphone…
sont des canaux, des moyens de mise en communication.
Les mass-média qui s’adressent à un ensemble de récepteurs
sont des moyens de diffusion collective de messages
provenant d’un ou plusieurs émetteurs.
Le message
• Élément du processus de communication;
• Composé de signes communs à l’émetteur et au récepteur;
• Codé au moment où il est émis, décodé quand reçu;
• Relié à la motivation de l’émetteur, sujet à distorsion;
• Véhicule de la pensée de l’émetteur;
• Constitué d’unités d’information;
• Peut être conservé sur un support.
Le codage et le décodage
• L’émetteur, pour faire comprendre son message, isole un
certain nombre de signes. Pour les agencer en termes
cohérents, il utilise un guide. Celui-ci est également agencé
selon un code.
• L’émetteur n’utilise qu’une partie d’un ensemble commun.
• Le canal impose souvent des contraintes de codage.
• Les signes et le langage doivent être communs à l’émetteur et
au récepteur.
• Des distorsions surviennent pourtant souvent au niveau du
décodage.
Modèle de Norbert Wiener
mathématicien, philosophe

• Les éléments d'un système sont en interaction


réciproque.
• L'action d'un élément sur un autre entraîne en retour
une réponse (rétroaction ou "feedback") du second
élément vers le premier.
• Ils sont reliés par une boucle de feedback (ou boucle
de rétroaction).
Modèle de Norbert Wiener 1948

Support
Entrée Sortie
Physique

Source
Canal Récepteur
Emetteur

Feed-back
Modèle de Norbert Wiener 1948
• Lorsque le message atteint le récepteur, celui- ci le reçoit en fonction
de sa personnalité, de sa perception positive ou négative du
message:
• Le feed-back ou rétroaction est le résultat d’un impact du message
qui incite le récepteur à répondre à l’émetteur;
• Le récepteur devient à son tour un émetteur qui renvoie un message
relié à celui qu’il vient de recevoir;
• Wiener distingue 2 types de feedback : Feedback positif
(accentuation du phénomène), et feedback négatif : régulation,
amortissement du phénomène.
Modèle de Norbert Wiener 1948

• AVANTAGES :
- Mettre en lumière les facteurs qui vont perturber la
transmission de l'information (bruit).
• INCONVÉNIENT:
- Un schéma simpliste qui ne peut s'appliquer à toute les
situations de communication;
- Non prise en compte de la pluralité des récepteurs et des
éléments psychologiques et sociologiques interférant
dans les situations de communication.
Le modèle de Warren Weaver 1949
mathématicien, philosophe de la communication

Il a « humanisé » le schéma purement technique de Shannon en


y introduisant :
Le bruit sémantique: tout élément susceptible de perturber le
codage, le décodage et le décodage sémantique (fatigue,
distraction, maladie, ivresse, préjugés…)
Un récepteur sémantique : soumet le message à un second
décodage, destiné à mettre un sens sur les mots reconstitués, à
accorder les caractères sémantiques des messages avec les
possibilités sémantiques des destinataires
Warren Weaver 1949

Bruit Bruit Récepteur


sémantique technique sémantique

Emetteur Récepteur
Source Canal Destinataire
(codage) (décodage)

Message Signal Signal Message


L’entonnoir des communications
Schéma de Jakobson
Roman Ossipovitch Jakobson (1896-1982)
Philosophe linguiste structuraliste et poète

Il étudie la triade: la morphologie, la syntaxe et


la phonétique.
« Le langage doit être étudié dans toutes ses
fonctions »
Le schéma de Jakobson
Emetteur :La fonction émotive ou expressive

• Exprime les sentiments ou les émotions de l’ émetteur.

• Marquée par les expressions de la communication non verbale et


les points d’exclamation et d’interrogation
Le destinataire: La fonction conative ou impressive
• Le langage a une visée intentionnelle sur le destinataire et une
capacité d'avoir sur ce dernier un effet.
Le message: La fonction poétique
• Cette fonction est centrée sur le message au niveau du
contenu et de la forme. Elle correspond à toute forme
d’embellissement et de créativité du langage utilisé.

Le code: La fonction métalinguistique


• Elle permet de questionner le langage lui-même, de le
faire évoluer
• La capacité qu'a la langue de pouvoir expliciter ses
propres codes, ses propres règles et son propre
lexique.
Contexte: La fonction référentielle
• Elle est centrée sur le contexte, le réel
• Elle donne des informations et des faits

Contact : La fonction phatique


• Établir la communication
• Assurer le contact et l'attention entre les interlocuteurs.
• Vérifier que le contact a bien lieu et que la communication
n’a pas été interrompue.
La
communication
médiatique
La communication médiatique
• Une communication qui s’appuie sur des outils de
communication médiatiques.
• Les médias se partagent des taches ou des
domaines d’activité différentes: l’information, la
publicité, le divertissement, l’éducation, la
création….
• Techniques, entreprises, formes d’expression,
domaines d’activités…
• Donc difficile à définir.
Média ?
• Un média est un moyen, un outil, une technique, un
intermédiaire qui permet aux hommes d’exprimer et de
communiquer à autrui cette expression, quel qu’en soit
l’objet ou la forme.
• Un média se définit par son usage , lequel désigne à la fois un
rôle déterminé qui finit par prévaloir et la meilleure façon de
remplir ce rôle.
• Un média joue un ou plusieurs rôles : organe d’information;
moyen de divertissement, d’évasion ou de connaissance ;
support ou vecteur d’œuvres ou de chefs d’œuvres
artistiques.
Francis Balle
La communication médiatique : une évolution
• L’idée du partage s’est peu à peu effacé au profit de celle de la transmission
et de moyen de passage avec la multiplication des techniques de transport
et des techniques de relation interindividuelles ou collectives (téléphone,
presse).
• La communication médiatique est à la fois un acte idéal (partage de
l’information) et un acte de mise en commun par un échange fonctionnel
(objet échangé, techniques utilisées, et les entreprises développant ces
techniques à grande échelle.) Éric Maigret
Média ?

• Les médias sont des techniques, et elles valent


seulement par l’usage qui en est fait.
• La technique n’impose rien: elle propose et l’homme
dispose ou impose.
• Leur usage correspond rarement à ce que les
inventeurs vont imaginer.
La communication médiatique

• Les médias codifient la réalité de façon différente, et


les messages médiatiques ne sont pas neutres, mais
touchent nos valeurs et nos perceptions puisqu’ils
jouent un rôle important dans leur formation même.
• « Les médias ne présentent pas la réalité, ils la
représentent »
(Masterman, L. (1994)
Les théories de la
communication
médiatique
Modèle de Harold D.Lasswell (1948)
Sociologue, politologue Américain
• Le processus de communication se construit à partir des
questions auxquelles est apporté une réponse précise;
• Le modèle de Lasswell est une construction linéaire qui a
permis d'étudier la communication de masse;
• Pour Lasswell, toute communication a un effet, qu'elle ait
été prévue ou non à l'origine, et c’est ce qui détermine la
structure de la communication de masse;
• C’est un processus de transmission unidirectionnelle de
messages à des fins d’influence et de persuasion.
Modèle de Harold D.Lasswell (1948)
Sociologue, politologue Américain
On peut décrire "convenablement" une action de communication en
répondant aux questions suivantes :
• Qui ? : l’analyse des agents (auteurs, producteurs des mass médias,
groupes d’intérêt, etc.), de la source de la communication et les
mécanismes de production de l’information collective ;
• Dit quoi ? : l’analyse du message: du contenu transmis par le
médium. «analyses de contenu essentiellement quantitatives »;
• Par quel moyen ? : l’analyse du médium (canal) responsable de la
transmission du message ainsi que certains aspects de la codification
et de la décodification
• À qui ? : l’analyse des destinataires, de l’audience;
• Avec quels effets ? : l’analyse des effets psychosociologiques
Modèle de Harold D.Lasswell (1948)
Sociologue, politologue Américain
AVANTAGES :
• Dépasser la simple problématique de la transmission d'un message
• Envisager la communication comme un processus dynamique avec une suite
d'étapes ayant chacune leur importance, leur spécificité et leur problématique.
• Mettre l'accent sur la finalité et les effets de la communication.
LES LIMITES :
• Un modèle assez simpliste, linéaire.
• Le processus de communication est limité à la dimension persuasive.
• La communication est perçue comme une relation autoritaire. Il y a absence
de toute forme de rétroaction, et le contexte sociologique et psychologique
n'est pas pris en compte.
Lazarsfeld, Katz, B. Berelson 1955
Two step flow of communication
Le lien médias-individus n’est pas
direct:
- La crédibilité de la source des
messages, leur contenu, le type de
médias utilisé et l'appartenance des
individus récepteurs à un groupe social;
- Les différences individuelles, la
personnalité, l'intelligence et l'intérêt
de chaque individu.
Le modèle du « uses and gratifications »
kats, Blumler, Lazarsfeld 1974
• Le public choisit les médias et leur contenu en fonction des besoins qu'il
cherche à combler;
• L’individu exerce un pouvoir par rapport au pouvoir des médias;
• L’individu est donc actif ;
• Les individus utilisent les médias pour répondre à cinq grandes catégories de
besoins, à savoir :
1. Besoins affectifs(Affective needs) (les émotions, le plaisir ou les sentiments.);
2. Besoins cognitifs(Cognitive needs) l'acquisition des connaissances,
d'information et de compréhension;
3. Besoins d’intégration sociale (Social integrating needs) (crédibilité, stabilité,
statut);
4. Besoins personnels d’intégration (Personal integrative needs) (besoin
d’interagir avec sa famille, ses amis);
5. Besoins sans tension (Tension-free needs) (évasion, divertissement).
Le modèle de l' «agenda-setting»
(McCombs &Shaw, Cobb and C. Eider)
• Les médias influencent l’ordre du jour des affaires
publiques dans la mesure où le public ajuste sa
perception de l’importance relative des sujets à
l’importance que les médias leur accordent.
• Les médias définissent et construisent la réalité sociale
par l’intermédiaire de canaux de diffusion de
l'information: journaux télévisés, radio, articles de
journaux, etc.
Visions
et structures
des médias
Les médias avant l’année 1600

La diffusion de l’information est une pratique


enracinée dans l’histoire, avant les années 1600,
plusieurs moyens sont utilisés à travers l’affichage
sur les murs, les aèdes grecs, les griots africains,
le crieur public, etc.
La presse
Après 1600 : la presse
• La presse est l’ancêtre des médias
•La presse a trois critères : l’utilisation de
l’imprimerie (Johannes Gutenbergen), la
périodicité et un rédacteur (depuis le début du
XVIIe siècle).
• La spécificité de la presse écrite vient de sa
nature : c’est à la fois une production industrielle
et une création intellectuelle.
Un peu d’histoire
• Au IVII et au IVIII siècle: La presse subit une
stricte censure et faisait dans chaque pays l'objet
d'un monopole concédé par l'État sous
l’influence de l’Église.
• Persistance de nouvelles manuscrites et de
multiples publications sous le manteau.
•Apparition des annuels, des Mazarinades.
Le XVIIIe siècle, ou siècle des Lumières
- Le premier journal français, La Gazette de Théophraste
Renaudot fondée en 1631;
• La Libération de la presse : la déclaration des droits de
l’homme et la spécialisation de la presse: Médecine,
économie, éducation et démocratie, philosophie …..
• En 1836, Charles Wheatstone achève le premier télégraphe
électrique entre Londres et Birmingham ouvrant des
horizons aux agences de presse et aux quotidiens ;
• 1836, invention de la publicité (Émile de Girardin) pour
financer La Presse ;
• 1846, la mise au point de la rotative de l’Américain Robert
Hoe ;
• Dès L’entre-deux-guerres (1918-1939), la concurrence de la
radio.
La liberté de la presse
Les éléments de la liberté de la presse sont énumérés
pour la première fois par une loi suédoise de 1766
Interdiction de toute censure préalable;
Désignation d’un responsable de la publication;
Droit de ne pas révéler ses sources d’information;
Détermination des cas de diffamation afin de
protéger les particuliers.
Une presse au Maroc
• L’introduction de la presse au Maroc (l’imprimerie) en
1864
• Entre 1926 à 1939, l’émergence d’une presse avec des
tendances politiques nationalistes avérées;
• (1960-1990) Le règne partisan qui perdure jusqu’à nos
jours. Plusieurs journaux sont créés tels que l’Opinion,
Libération, Al-Bayan ou encore Al-Mukafih.
• Aux débuts des années 1990, la libéralisation du secteur
médiatique. (Maroc hebdo 1991, Le journal et Assahifa
en 1997, et Al Ahdath al-Maghribia 1998).
• Développement des quotidiens arabophones (plus
osés): Al Massae, Assabah et Al Ahdat Al Maghribia …
Médias et publics au Maroc (Daghmi, Pulvar et Toumi, 2012)
Défis:
• Le journal en papier est un marqueur social;
• Le développement de la presse écrite s'est heurté à
la censure ou à des intimidations;
• La presse écrite traditionnelle souffre du
développement de la presse gratuite et d'Internet;
• Les conditions de travail des journalistes se sont
dégradées.
Le cinéma
Cinéma
Plusieurs tentatives de visualiser des images animées :
• 1832: Le phénakistiscope ou cylindre de Joseph
Plateau;
• 1839: Le développement de la photographie grâce à
Niepce et Daguerre;
Grâce aux frères lumières, le cinéma est le deuxième
média de masse après la presse, il est né le 28
décembre 1895.
Définition du cinéma
1. Du français cinéma, abréviation de cinématographe,
du grec ancien κίνημα, kinēma, « mouvement ».
2. Procédé permettant d'enregistrer
photographiquement et de projeter des vues
animées. (Le cinéma muet ; parlant);
3. Salle de projections;
4. Art de composer et de réaliser des films
cinématographiques.
Le cinéma
« De tous les arts, le cinéma est le plus important pour
la Russie » Lénine 1922
« Le cinéma est le plus grand moyen d’agitation des
masses » Staline 1924
« Le cinéma est le septième art » René clair 1969
« C’est un art, mais c’est aussi une industrie » (André
Malraux)
Le cinéma
• En 1927, le premier film parlant et chantant,
(Le chanteur de jazz) produit par les frères Warner;
• « Certes, le cinéma n’est pas toute l’histoire. Mais sans
lui, il ne saurait y avoir de connaissance de notre temps ».
Marc Ferro 1968.
• Au début des années 1920, le marché est dominé par les
productions américaines.
• Les films français sont soit comiques soit adaptés de
pièces de théâtre. Pathé crée alors un modèle de films à
épisodes adaptés de la littérature par Arthur Bernède,
comme "Les trois mousquetaires", "Les Misérables"
Le cinéma
• Devenu parlant, le cinéma a perdu « ce caractère de
grand-messe populaire qui était le sien entre 1900 et
1929 »;
• Chaque pays se sert du cinéma pour illustrer, défendre et
diffuser sa culture et sa politique.
• Entre 1935 et 1950, le cinéma se transforme en une
usine de rêve à la hollywoodienne, en s’appuyant sur des
jeux d’identification, sur le star-système et le studio-
système.
André Akoun
Cinéma, enjeux et défis
• Répartition des territoires entre l’Europe et les États-
Unis d’Amérique concernant la diffusion et la projection
des films ;
• Le bouleversement de l’économie du cinéma à l’arrivée
de la télévision, après 1950 (les cassettes vidéo, les
téléfilms et œuvres multimédias) ;
• Adaptation du cinéma en diversifiant son offre de
médias de masse (cinéma 3D….)
Le cinéma au Maroc: des dates
• Le premier tournage au Maroc date de 1897, avec Le Chevrier marocain
de Louis Lumière;
• 1919 : un premier film de fiction colonial en français Mektoub, produit
par Jean Pinchon et Daniel Quintin avec Mary Harald Bogaerts.
• 1935 : construction du cinéma Vox à Casablanca par Marius Boyer.
D'une capacité de 2 000 places.
• 1944 : Création du Centre Marocain de la Cinématographie (CCM).
• Les studios et laboratoire Souissi sont ouverts à Rabat.
• 1958 : premier long-métrage marocain : Le fils maudit de Mohamed
Ousfour.
• 1968 : Premier Festival du film Méditerranéen à Tanger. Le festival se
tient
• 1970: Film fondateur du cinéma marocain. 1982 : Premier festival
national à Rabat……
La radio
La radio: « la grande route des sons »
• Une radio est un média sonore permettant la
transmission instantanée sur les ondes ou sur
internet.
• Le premier média dans l’histoire ayant permis la
réception instantanée des messages par les
membres d’une population dispersée
•Il les met sur la même langueur d’onde
La radio
• Une invention utilisée en particulier dans un cadre de
discrétion militaire;
• Pendant la première guerre mondiale, elle entre dans
l’histoire en tant que média, et il devient le représentant des
messages sonores (la révolution russe est annoncée au
monde en 1917);
• Diffusion des soirées musicales;
• « Le viol des foules par la propagande politique »
(Tchakhotine, 1939) ;
• Apparition des stations radio privées, multiplication des
programmes et diversification des audiences ;
• Le numérique favorise la prolifération des stations radio et la
multiplication des modes de diffusion.
La radio
La radio est le premier média, dans l’histoire, capable
d’atteindre en direct une audience dispersée et
nombreuse. Ni la presse ni le cinéma ne sont des
médias de diffusion directe et collective : avec la radio,
le direct remplace le diffèré, l’immédiateté supplante la
médiation, l’immatérialité des ondes marque sa
puissance, comparée à la matérialité du papier journal
ou à celle de la salle de cinéma.
Francis Balle
La radio, enjeux et défis
• L’apparition de la diffusion de masse de la radio au
cours des soirées a suscité la jalousie des milieux de
divertissement;
• Avec l’apparition de la télévision, la temporalité de
l’usage de la radio s’est transformé;
• Le changement des modes de consommation de
l'information et du divertissement en particulier chez
les jeunes. Streaming, podcasts, webradios, radio-
filmée…
La télévision
La télévision

« Il faut dire que, grâce à la télévision, l'histoire est


désormais quelque chose qui nous arrive ».
Michel Tardy.
La télévision
« Un moyen de diffusion de contenus vidéo, contrôlé
par des sociétés publiques ou privées, titulaires de
licences de diffusion délivrées par une autorité
publique, achetant des droits de diffusion ou produisant
des programmes, et agençant ces programmes à
destination d’un public défini. Ce travail de production,
d’assemblage et de diffusion, mené par des
professionnels, est rémunéré soit par la publicité, soit
par l’impôt (redevance), soit par l’abonnement. »
Jean-Louis Missika
Les trois âges de la télévision
Le premier âge:
• Le 26 janvier 1926, John Logie Baird présente à la Royal
Institution de Londres depuis la découverte de la
transmission à distance d’images animées et sonorisées
grâce aux ondes hertziennes.
• Deux types de chaines se partagent le paysage audiovisuel,
les publiques et les privées. Tandis que les premières
devraient participer à l’éveil des citoyens, les secondes
sont d’une nature plus commerciale, et régi par les lois du
marché: la recherche d’audience.
Les trois âges de la télévision
Le deuxième âge:
• Né avec Le Home Box Office (HBO), diffusé sur le câble
aux États-Unis en 1972, disponible grâce à des satellites
qui acheminent ses programmes depuis 1975 vers les
réseaux câblés;
• HBO est une chaîne payante, par abonnement, diffusée
sur le câble. Il ne s’agit pas d’une chaine traditionnelle,
mais d’un bouquet de chaines (films, des émissions de
variétés et de divertissement, ainsi que du sport).
Les trois âges de la télévision
Le troisième âge
• La traduction des sons et des images dans le langage
de l’informatique, inauguration la télévision numérique
par satellite;
• L’interactivité ouvre de nouvelles perspectives à la
télévision. Tout est soudain accessible grâce au
téléviseur : des films, des informations, mais aussi des
services jusqu’ici réservés à l’ordinateur;
• C’est le téléspectateur qui donne désormais rendez-
vous à la télévision.
Les trois périodes
de la relation télévision-téléspectateur
La paléo-télévision:
• La rareté de fréquences, l’offre qui commande la demande
(…);
• L’objectif est d’informer, éduquer et distraire;
• Les téléspectateurs passifs, sont des « citoyens-élèves » de
la parole d’experts;
• Un téléspectateur élève d’une télévision messagère, un
citoyen mis sous tutelle.»;
(Casetti Francesco, Odin Roger, 1990)
• La télévision copie le pouvoir.
(Jacques Mousseau, 1986).
Les trois périodes
de la relation télévision-téléspectateur
La néo-télévision : une affaire économique
• Au milieu des années 1980, l’offre audiovisuelle s’étoffe: les
chaînes privées et thématiques débarquent ;
• Le refus affiché d'une communication vectorisée et
l'introduction du processus d'interactivité via les questions du
présentateur, le téléphone ou la caméra ;
• Le spectateur est consulté, interpellé, incité à intervenir et à
donner son avis. Casetti Francesco, Odin
Roger
• Une télévision de complicité qui est aussi missionnaire.
Jean-Louis Missika (2006)
Les trois périodes
de la relation télévision-téléspectateur
La post-télévision :
• L’affirmation narcissique de l’identité individuelle
• La norme sociale devient l’épanouissement, et la
télévision devient auto-référencielle ;
• La gestion des passions dont témoignent les émissions
de téléréalité; et la montée en puissance d’un
journalisme compassionnel
• La différenciation entre celui qui parle et celui qui
écoute, centrale dans le premier âge, s’efface.
La télévision: une critique
• La télévision est le forum et le foyer de la mobilisation
de l'énergie collective et de l'enthousiasme, par
exemple, par la représentation des événements
nationaux, des couronnements aux grandes
rencontres sportives. Silverstone Roger,1990
• La télévision exerce une censure invisible. L’accès à la
télévision a pour contrepartie une perte d’autonomie
liée aux conditions de communication imposée..
• Un formidable instrument de maintien de l’ordre
symbolique.” Pierre Boudieu 1996
Internet
Internet
• L’histoire d’internet comme celle des autres médias est l’aboutissement
cumulatif d’un ensemble d’inventions ;
• Grâce au protocole TCP-IP (Transfert Control Protocol - Internet Protocol )
les réseaux peuvent s'interconnecter : c'est la naissance d'Internet dont les
militaires se détachent définitivement en créant leur propre réseau : Milnet;
• Arpanet est intégré au NSFNET (réseau de la National Science Foundation)
en 1990. Ce réseau est le point de départ d'Internet;
• En 1990, les grands principes du Web sont inventés par un chercheur
anglais nommé Tim Berners-Lee;
• Depuis 1992, les fournisseurs d'accès permettent à des millions de
particuliers de rejoindre Internet, rendu dorénavant facilement accessible
par la création du World Wibe Web (toile d'araignée mondiale).
Internet se caractérise en tant que média par
trois spécificités:
- L’auto-programmation : « ce que je veux, quand je veux et comme je le
veux » – « any content, any time, anywhere, any device » ATAWAD, et
l’autoproduction : chacun s’exprime comme il l’entend.
- L’accessibilité accrue de supports toujours plus nombreux et plus
performants, une mobilité qui était réservée jusqu’à présent aux seuls
documents imprimés. L’hyperspécialisation, vers une diversité́ plus
grande et vers des publics dispersés sur l’ensemble de la planète.
- Le numérique aide ainsi chacun des médias à surmonter ses propres
handicaps, ceux-là̀ mêmes qu’il croyait insurmontables. (L’écoute en
différé́, aux arrêts sur image, aux raccourcis, aux retours en arrière..).
Francis Balle
Médias et internet
Internet passe de plus en plus pour ce qu’il n’a jamais
cessé d’être, bien qu’il continue de les désigner dans
leur ensemble : un réseau et non un média. Internet et
le numérique ont changé, sinon leurs enjeux, du moins
les règles du jeu auxquelles les médias obéissent :
celles concernant la production, le financement, la
distribution, la promotion et la fréquentation de leurs
contenus.
Francis Balle
Travaux de groupe
• La presse ;
• La radio ;
• Le cinéma ;
• La télévision ;
• Internet ;
• Publicité;
• Médias et socialisation ;
• Médias et culture locale;
• Médias et pouvoir.
• Médias: liberté, autorité et créativité.

*Pour chaque type de communication médiatique, clarifiez les circonstances de leur apparition, les premiers usages
ainsi que les changements sociaux qu’ils ont induit.
Autre référence: BALLE, Francis. Les médias. Que sais-je, 2020.

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