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Activité 5 Construction du modèle de la membrane plasmique.

On cherche à comprendre la structure de la membrane plasmique à l’aide


d’expériences historiques et à découvrir comment s’est construit ce modèle et
quelles sont les recherches actuelles, associant biologie et physique, qui vise à
établir un modèle plus réaliste des membranes cellulaires.

Travail à faire :

 Réaliser l’observation suivante sur le site de libmol: https://libmol.org/


 Taper dans le cadre fichier : « bicouche lipidique membranaire » puis
comparer avec la molécule de phospholipide.
 Réaliser un schéma qui représente l’architecture de la membrane
plasmique.

Différents modèles se sont succédés afin d’expliquer l’organisation structurale de


la membrane plasmique jusqu’au modèle de la mosaïque fluide de 1972.

Évolution du concept de membrane biologique (jusqu’à 1972)

1855 membrane est définie en tant que barrière.


1895-1899 hypothèse que la membrane est constituée de lipides.
Vers 1915 : Modèle d’Overton (1885-1910)
En 1915, Overton et Meyer travaillent chacun de leur côté sur l’efficacité
des anesthésiants en fonction de leur nature chimique. On sait que pour
que ces anesthésiants soient efficaces ils doivent traverser la membrane
plasmique pour entrer dans la cellule. Ils font l’hypothèse que la solubilité
dans l’eau ou dans les lipides influence cette efficacité.

1920 : Modèle de Gorter et Grendel (1925)

Les globules rouges sont des cellules n’ayant plus ni noyau ni organite. Ce sont
donc des sacs limités par une membrane plasmique et contenant presque
exclusivement des protéines d’hémoglobine. On peut par choc osmotique faire
éclater ces globules et récupérer ainsi uniquement les membranes.
À partir de ces cellules dépourvues de noyau et d’organites, on récupère des
membranes plasmiques pures (fantômes d’hématies). En 1926, on montre ainsi que
la membrane plasmique des hématies contient 50 % de lipides et 50 % de
protéines. On sait aujourd’hui que ces proportions varient selon les membranes
étudiées.
Les résultats sont présentés ci-dessous :

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Modèle de Gorter et Grendel

1940 -1960 : modèle de Hugh Davson et James Danielli

Bien que la tête des phosphoglycérides soit hydrophile, la surface d’une membrane
artificielle composée uniquement d’une bicouche de phosphoglycérides absorbe
moins l’eau que la surface d’une véritable membrane biologique. Cela peut
s’expliquer si les deux faces de cette dernière sont couvertes de protéines, qui en
règle générale, absorbent mieux l’eau. Ces différentes observations ont conduit
Danielli et Davson à proposer un nouveau modèle en 1935, dans lequel les
protéines sont des parties intégrantes de la membrane. Chaque côté de la bicouche
lipidique est recouvert de protéines globulaires.

Ce modèle semble être confirmé par les premières images de microscopie


électronique obtenues par Robertson en 1950 qui suggèrent la présence de
structures globulaires, composées de protéines. Ces images montrent également
que la membrane biologique est asymétrique et que toutes les membranes des
cellules ont la même composition.

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1950 : modèle de David Robertson (1935-1970)

De nombreuses observations mettent néanmoins à mal ce modèle. Certains


scientifiques ont réfuté le concept de l’uniformité des membranes. D’autres ont
contesté la position attribuée aux protéines. Les images obtenues par la technique
de cryofracture semblent indiquer que des protéines sont incluses à l’intérieur de la
bicouche lipidique.

David Robertson est un des premiers, a utilisé le microscope électronique à


transmission pour proposer le modèle de membrane unitaire.

Selon le modèle trilaminaire de la membrane cellulaire examiné par Robertson,il a


suggéré que les membranes soient constituées d'une bicouche lipidique recouverte
sur les deux surfaces de fines feuilles de protéines.

Structure tripartite de la membrane plasmique (MET, coupe transversale –


a) et observation de face après cryofracture-cryodécapage et ombrage

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métallique (b). Les « sphères » en relief représentent les protéines
enchâssées dans la membrane.

On a analysé les « fantômes » de globules rouges (c’est-à-dire les membranes


séparées du reste des cellules). On a constaté qu’elles étaient composées de 60%
de lipides et 40% de protéines. On a réalisé des vésicules uniquement entourées
de lipides puis ont les congelées et observées au microscope électronique à
balayage on a fait de même avec les membranes des globules rouges

1972 : S. Jonathan Singer et Garth Nicolson : le modèle de la


mosaïque fluide.

En 1972, Singer et Nicolson ont proposé un modèle qui tient compte du caractère
amphipathique des protéines. Les protéines sont insérées plus ou moins
profondément dans la bicouche lipidique : les protéines peuvent être
transmembranaires ou extra membranaires. La membrane plasmique y est décrite
comme une bicouche lipidique fluide dans laquelle flottent des protéines. Ce modèle
prévaut encore actuellement. Les molécules constitutives de la cellule en général, et
des membranes en particulier, ne sont pas figées. Les lipides et les protéines
membranaires sont donc en perpétuel déplacement.

Conclusion :

La membrane plasmique est la membrane qui délimite une cellule. Elle sépare
l'intérieur de la cellule (le cytoplasme) du milieu extérieur. Elle est majoritairement
composée de lipides, entre lesquels des protéines peuvent s'insérer. Contrairement
aux membranes des bactéries et des cellules végétales, celles des cellules animales
contiennent des molécules de cholestérol, ce qui les rigidifie et augmente leur
imperméabilité vis-à-vis des molécules hydrophiles.

La bicouche lipidique de la membrane cellulaire :


Les phospholipides forment une double couche (bicouche) qui est relativement
imperméable aux passages de la plupart des molécules hydrosolubles. Elle constitue
donc une barrière très efficace, même si les molécules hydrophobes comme l'alcool
peuvent facilement la traverser. La structure en double couche de la membrane

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plasmique est directement due aux propriétés amphiphiles des phospholipides qui
possèdent une extrémité hydrophile, c'est-à-dire aimant l'eau, et une extrémité
hydrophobe, qui au contraire craint l'eau.

Des protéines essentielles


Les types de protéines sont extrêmement variables d'une cellule à l'autre. Ces
protéines sont associées à la membrane de manières variées et ont de nombreuses
fonctions, notamment :
Transport de molécules à travers la membrane
Adhésion sur des surfaces
Réception de signaux de l'environnement

BILAN : :

Légendez le schéma de la structure de la membrane plasmique :

(partie hydrophile, partie hydrophobe, phospholipide, cholestérol,


protéine, bicouche lipidique, glucide)

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