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1/SCHUMPETER
Joseph Schumpeter naît en 1883, la même année que Keynes et l’année de mort de Marx.
Comme eux, il aura jusqu’à sa mort en 1950 une réputation d’économiste « hérétique », qui
bouscule la pensée économique établie. Professeur à Harvard à partir des années 1930, il
formera les économistes les plus brillants de l’après guerre.
https://journals.openedition.org/interventionseconomiques/1690
Aussi, Schumpeter explique que l’économie est gouvernée par un phénomène particulier : la «
destruction créatrice ». C’est « la donnée fondamentale du capitalisme et toute entreprise
doit, bon gré mal gré, s’y adapter ». La croissance est un processus permanent de création, de
destruction et de restructuration des activités économiques. En effet, « le nouveau
ne sort pas de l’ancien, mais à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à
le nuire ». Ce processus de destruction créatrice est à l’origine des fluctuations économiques
sous forme de cycles.
Ainsi, les formats de fichier audio numérique (ex. mp3) sont en passe de remplacer les
supports physiques de lecture (ex. CD), il s’agit d’un phénomène de destruction créatrice. Ce
phénomène s’inscrit dans la montée en puissance de l’économie numérique qui sera à
l’origine d’une nouvelle période de croissance.
Selon Schumpeter, le processus capitaliste est caractérisé par des cycles d'innovation, de
création d'entreprises et de destruction d'entreprises obsolètes. Il a mis en avant le rôle de
l'entrepreneur comme moteur de l'innovation économique, décrivant comment ces
entrepreneurs innovateurs perturbent les marchés existants, créent de nouvelles entreprises, et
finissent par remodeler le paysage économique.
https://www.economie.gouv.fr/facileco/joseph-schumpeter#:~:text=L%27entrepreneur%20est
%20donc%20l,qui%20lui%20rapportera%20donc%20gros.
2/KIRZNER
Israël Kirzner est l’économiste le plus prestigieux de l’école autrichienne d’économie qui soit
encore vivant. Né en 1930, il est le continuateur direct d’une lignée d’économistes
appartenant à l’école fondée par Carl Menger en 1871.
En fait, le marché est un processus constant d’essais et d’erreurs au sein duquel les
producteurs tentaient de découvrir d’un côté les diverses préférences des consommateurs et,
de l’autre, le meilleur moyen de combiner des ressources pour offrir un bien y répondant à
moindre coût. Cela permet de faire circuler des informations sur les préférences de chacun et
la rareté des ressources.
L’économie de marché permet ainsi de distinguer les actions qui bénéficient au plus grand
nombre et celles qui n’y bénéficient pas. Il a une fonction de sélection. Si, en tant que
producteur, je propose un produit dont personne ne veut, je fais faillite. À l’inverse, si
j’introduis un nouveau bien dont chacun bénéficie au quotidien, il y a de fortes chances pour
que je m’enrichisse. Le marché constitue le meilleur système pour accroître le bien-être de
tous grâce à sa structure d’incitations qui oriente les acteurs du marché vers des
comportements productifs.
Les analyses du marché et du rôle d’entrepreneur d’Israël Kirzner ont conduit à justifier la
moralité de l’économie de marché et de ses deux composantes essentielles : le profit et
l’entrepreneur. Le profit a un rôle social en stimulant les entrepreneurs afin qu’ils produisent
ce que les gens désirent. Ils ont moralement le droit de récolter les fruits de leur travail en
raison du bienfait de leur rôle pour l’ensemble de la société. Notre institut a justement
publié un cahier de recherche sur le rôle de l’entrepreneur selon la perspective autrichienne.
https://www.iedm.org/fr/76876-israel-kirzner-le-doyen-de-lecole-autrichienne/