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5o* ,
h" d, OUVRIR UN DEBAT
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mais elles deviendront plus claires avec I'habitude. Limportant,
dans un premier temþs, est que vous appreniez à saisir le moment
où vous pouvez vous exprimer. Et que vous ne le laissiez pas passer.
En vous entraînant de cette faç9n, vous apprendrez à intervenír
au bon moment et à bon escient. Vous prendrez confrance en cer-
tains réflexes quí vous permettront d'animer un débat.
"nr.rit"
PREPAREZ.VOUS
o
OUVRIR UN DEBAT Si vous craignez qubn vous pose certaines questions, cherchez
d'autant plus quelle réponse vous pourriez y apporter. Ne vous dites
CHAPITRE III
jamaís que votre auditoire n'osera pas vous poser une question parce
et qu'elle est dérangeante. C'est au contraire celle qubn risque de vous
Animer un débat demande une certaine capacité d'écoute
poser en premier !
un talent de meneur de jeu. ll vous faudra donc déveloPPer ces
Gardez en féserve des faits, des exemples, des anecdotes que
qualités.
vous utiliserez au moment du débat. Il est importent, même si vous
répondez aux questions avec des idées que vous avez déjà dévelop-
pées, que vous ayez de nouveaux exemples pour les. illustrer.
ENTRAîNEZ.VOUS
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lntervenir, c'ést retenir La reformulation
Confucius disait : < J'entends et jbublie, je vois. et je me sou- Reformuler, c'est répéter la même chose d'une façon diffé-
viens, je fais et je comprends. > rente.
Les études sur I'apprentissage ont prouvé qu'onretient beau- Vous pouvez procéder ainsi pour vous faire rnieux com_
coup mieux ce qubn a formulé soi-même - même maladroi- prendre quand vous avez I'impression de ne pas avoir été
tement - que ce qubn a seulement entendu. C'est pourquoi assez clair, pour vous assurer d'avoir bien compris une ques-
il est si important que les participants posent des questions. tion, ou pour obtenir une réponse satisfaisante quand la
C'est à ce moment-là qu'ils se mobilisent, qu'ils s'aPPro- personne interrogée a répondu à côté. Cette technique a plu_
prient vraiment un concept ou une information. sieurs intérêts ; elle peut vous donner le temps de rassemtler
vos ídées, de vous préparer à répondre.
Répéter une questíon avec ses propres mots, c'est déjà être
Si une question est trop longue ou trop compliquée, reformulez- plus près de pouvoir y répondre. De plus, cela facilite la
la avant d'yrépondre. Vous permettrez à ceux à qui elle avait paru mémorísatíon de ceux quí vous écoutent.
confuse de la comprendre'et de s'íntéresser à la réponse. Même Les paroles ne peuvent être relues comme le sont les écrits. Il
I'auteur de la question vous en sera reconnaissant: vous lui permet- est donc utíle de répéter certains poínts essentiels.
trez d'entendre sa propre demande et de vérifier qu'il a réussi à se
faire comprendre.
Sí une question aborde un point que .vous désirez traiter La meilleure attitude est l'écoute. une écoute attentive, éven-
plus tard, annoncez que vous y reviendrez ultérieurement. Mais tuellement suivie d'une reformulation pour signifier au contradic-
nbubliez pas de le faire I
teur qubn accorde toute I'attention requise à sa protestation, qu,on
Procédez de temps en temps à été dit pour
la synthèse de ce qui a
sþfforce de bien la comprendre.
maintenir I'intérêt de lässístance. Votre rôle est de structurer le
Montrer qu'on saisit la préoccupation de I'autre, la prend.re en
discours au fur et à rriesure pour que le débat puisse avancer.
compte, ne veut pas dire qu'on est d'accord avec lui. C'est simple_
Enfrn, si vous ne savez pas répondre, ne cherchez Pas à le faire
ment lui reconnaître le droit d'exister, d'être différent, de .," p",
à tout prix. lotre auditoire nattend pas de vous que vous soyez
être däccord, ce qui est le fondement de toute communication.
infaíllible, mais seulement honnête et cohérent. Vous pouvez pro-
poser dãpporter une réponse après vérification, ou indiquer à votre Quelquefois, cette attitude d'écoute sincère suffira à faire
interlocuteur le nom de la personne qui pourra le renseigner. tomber I'agressivité. votre contradicteur ne vourait pas forcément
vous attaquer. Il avait seulement besoin qubn reconnaisse son
point
de vue.
REAGIR AUX OBJECTIONS En tout cas, votre comportement permettra de trouver un terrain
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Vous gagnerez aussí en crédibilité. On croit davantage quelqu'un naisse son existence- Donnez-luí des signes qui lui prouvent que
qui ne donne pas I'impression de se défendre. vou,s la reconnaissez avant de repasser la parole à quelqu'un d'autre.
À l'ínverse, en affirmant votre opiníon de manière péremptoire, Léchange se déroulera dans de meilleures condítions.
en empêchant la critique de s'exprimer, vous ne ferez que renforcer Inspirez-vous des bons animateurs de débats : quand ils doívent
la conviction de vos < opposants >. Et de ceux qui les écoutent. interrompre une personne, leur gestuelle devient un savant dosage
Il n'est pas toujours possible d'éviter les rapports de force. Mais il de signes d'écoute (u Je comprends >, < Je vous entends bien >) et de
faut les aborder avec l'état d'esprit qu'enseignent certains arts mar- sommations (< Attendez >>, < Une autre personne voudraít s'exprimer
tiaux: accompagner Ie mouvement de I'adversaire pour le stopper sur ce põint >, < Il y a une réaction dans le fond u).
sans violence inutile. Enfin, íl vous incombe de veiller à ce que le débat ne sorte pas du
Calmer quelqu'un d'agressif, c'est un peu comme devoir arrêter sujet traité.
une voiture lancée à vive allure. Vous pouvez vous placer devant elle
en roulant quasiment à la même vítesse, ralentir petit à petit, pour
frnalementla stopper. Vous pouvez aussi vous dresser sur son chemin FACE A UN LEADER
comme un obstacle. Mais, dans ce cas, vous n'éviterez pas le choc a
frontal. Le résultat sera beaucoup plus violent. Et moins efficace. Il peut vous arriver de devoír parler devant quelqu'un qui connaît
mieux que vous le sujet que vous abordez. Ou qui est votre supé-
rieur hiérarchique.
Cette personne peut vouloir tirer avantage de sa situation et
GARDEZ LE CONTRôIC OCS ÉCH¡NCES adopter une position de leader vis-à-vis du groupe. Vous n'avez
a
dans ce cas qu'une seule attitude possible:
C'est à vous de veiller à ce que les règles élémentaires de courtoisie - reconnaître sa compétence ;
soient respectées entre les participants. Il vous appartient de repérer
- solliciter son avis pour bénéficier de ses connaissances ;
I'intervenant timide qui demande la parole, même discrètement, - mais contenir son désir de prendre le pouvoír.
depuis un moment, et de la lui donner. Inversement, vous devrez À partír du moment où vous êtes l'animateur du débat, c'est à
modérer les bavards. vous que revient de coordonner les énergies du groupe. Vous êtes Ie
Un groupe sera sensible au climat de sécurité et de justice que capitaine d'un navire que vous ne devez pas abandonner à un autre,
vous établire z : le déb at y gagnera en participatíon. sí expert soit-il. Sinon, la confusion régnera.
Si vous avez donné la parole à un participant et qu'un autre Il faut donc accorder la parole à cette personne, mais en respec-
I'interrompt, il vous appartient de défendre le droit du premíer à tant un certain équilibre. Vous devez faire en sorte quÞlle n'empêche
s'exprimer. Chacun doitbénéficier d'un temps d'expression équiva- pas le reste du groupe de s'exprimer. De cette façon, il y aura auto-
lent. Et vous êtes le garant de lasérénité des échanges. régulation, et le groupe vous aidera à contenir ce u leader > potentiel.
Plus vous risquez de couper la parole à quelqu'un, plus il faut,
auparavant, donner des sígnes d'écoute (sígnes de tête, mouve-
ments d'approbation...).
Une personne qui n'arrête pas de parler est souvent quelqu'un
qui veut le pouvoir ou qui veut qubn I'aime, qui veut qu'on recon-
(" Q,iw dn
GII*^* 9,3onn,
u CRITIQUE ET AUTOCRITIQUE
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N'admettez des autres, comme de vous-même, qu'une critique
Nous avons tous un ou deux points forts naturels' Certains
dynamique, qui vous aide à avancer.
savent bien faire vivre une histoir
Le philosophe Alain a écrit : < Une fille deviendrait laide si on lui
clairs, ils permettent à ceux qui les
répétait qu'elle est laide. Car la tristesse est laide, et la timidité est
D'autres encore ont un charme ou
gauche. La plante humaine ne pousse bien qu'au milieu dbpinions
favorablês. > Une critique doit nous aider à progresser. Sinon; il ne
sägit pas d'une critique, mais d'une attaque.
Pour avoir une vision plus juste, demandez I'avis de dífférentes
ainsi de quels atouts vous personnes. Cherchez à voir ce qui se recoupe avec vos propres sen-
te de votre Public' sations. Une critique qui nã pas d'écho en vous ne vous aidera pas
il est déconseillé à I'inverse à progresser.
En revanche, à partir du moment où vous sollicitez I'avis de
quelqu'un, ne lui demandez pas ensuite d'arrêter dès qu'il vous fait
un compliment ! Soyez plus simple. Si c'est une personne en qui
vous avez confiance, écoutez-Ia. Vous devez être capable de recon-
chercher des < trucs naître et de recevoir un compliment sincère.
aD >>'