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Le leader du Parti de la Justice et du

Développement (PJD) persiste dans sa


critique de la réforme envisagée de la
Moudawana. Abdelilah Benkirane,
Secrétaire général du PJD, a poussé le
raisonnement jusqu’à évoquer un « complot
étranger« .
Lors d’une réunion du Conseil régional de son parti à Rabat
hier dimanche, Benkirane a déclaré que « certains acteurs
dans le monde conspirent pour priver les
individus de leur autonomie, car l’Occident dans
son ensemble cherche à priver les peuples de cette
autonomie afin de les soumettre à sa politique
sans rencontrer de résistance« , ajoutant que « la
première forme d’autonomie réside dans une
personnalité forte, une caractéristique intrinsèque
de la foi religieuse« .
Lors de cette même réunion, Benkirane a souligné que le roi
Mohammed VI a initié la réforme du Code de la famille,
notant que cette réforme contient « une contribution
extérieure« , avant de préciser que le Maroc coopère avec
des organisations internationales et fournit des rapports sur
différents aspects de la société, notamment la condition des
femmes, des familles et des enfants.
« Nous bénéficions d’une certaine indépendance,
un concept que je n’ai pas encore entièrement
assimilé, mais qui ne peut être préservé qu’avec
une résistance populaire« , a déclaré Benkirane.
Le Secrétaire général a continué en affirmant que le PJD avait
accepté de réformer le code et avait soumis ses propositions
à l’organe chargé de cette réforme. Cependant, il a estimé que
« le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) ne
respecte pas les points sur lesquels nous sommes d’accord,
que ce soit concernant l’islam, la constitution, les directives
royales ou l’opinion des citoyens », ajoutant que le parti avait
présenté une contre-proposition en réponse au conseil.
Répondant aux critiques accusant le parti de vouloir utiliser la
réforme juridique pour obtenir des avantages, Benkirane a
souligné que leur engagement dans ce processus était motivé
par des intentions nobles et mené avec des moyens légitimes.
Il a également souligné que dans le domaine politique,
changer d’avis après avoir pris une position n’était pas une
option valable.
Par ailleurs, Benkirane a répondu aux critiques concernant la
participation du parti au festival de Casablanca, affirmant que
le droit de manifester est un droit naturel tant que cela se fait
de manière légale et autorisée. Il a souligné que le peuple est
leur allié dans cette lutte, avec la grâce divine, et que chacun
a le droit d’exprimer ses opinions librement.
Sur la question du mariage des jeunes filles, Benkirane a défié
quiconque de présenter une preuve scientifique justifiant la
classification d’une personne de plus de 15 ans comme
enfant, selon les normes occidentales, soulignant les
conséquences néfastes de l’interdiction du mariage précoce,
notant que cela peut conduire à des situations encore plus
préjudiciables telles que l’avortement.
Enfin, Benkirane a abordé la question de la polygamie,
soulignant qu’elle n’était plus une option répandue et qu’elle
ne nécessitait donc pas de résolution urgente, soulignant que
parfois, dans des circonstances particulières, la polygamie
peut être bénéfique pour la société et qu’il est essentiel de
prendre en compte ces nuances dans les débats publics.

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