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D’ici 2020, chaque pays méditerranéen a défini et mis en œuvre les modalités techniques
et économiques selon lesquelles les effluents industriels pourront être rejetés dans les
réseaux publics d’eau usées ou dans le milieu naturel.
Remarque :
L’objectif cible est défini au niveau des Etats. Cependant, les solutions à mettre en œuvre et
engagements à prendre pour atteindre cet objectif concernent l’ensemble des acteurs
intervenant aux différentes échelles territoriales (Etats, autorités locales et régionales, agences
de bassin, professionnels…).
This section (2-3 pages) should present the background (reports, international and regional
conferences, existing programs) and rationale (current relevance for the region, urgency,
strategic fit) of the target and its associated solutions.
2.1 Contexte
La côte Méditerranéenne abrite une population de plus de 100 millions d’habitants et 200
millions de touristes chaque année mais aussi de nombreux industriels parmi lesquels plus de
200 complexes pétrochimiques mais aussi des exploitations minières traditionnelles, des
industries classiques de textile, engrais, chimie, cimenterie, industries agro-alimentaires,
traitement de surfaces et enfin des industries traditionnelles comme les tanneries, les huileries,
les conserveries, les brasseries.
Dans le cadre de la convention de Barcelone, les pays méditerranéen se sont engagés à traiter
80% de la pollution humaine arrivant dans la mer méditerranée. Si des efforts considérables
ont été réalisés d’un point de vue de l’assainissement urbain, l’assainissement industriel reste
le plus grand challenge pour atteindre cet objectif de dépollution de la Méditerranée.
En effet, alors que les rejets domestiques font l’objet d’une stratégie définie d’assainissement
public et de moyens conséquents mis en œuvre, les rejets industriels restent encore souvent un
problème qui se pose à posteriori et dont les mécanismes de traitement à la fois au niveau
institutionnel, technique et financier sont mal définis.
Cette pollution industrielle, plus difficile à traiter du fait de la multiplicité des maîtres
d’ouvrages concernés, de leur éventuel manque de conscience et de compétence sur ce sujet
mais parfois aussi de l’absence de financements disponibles, a des impacts très négatifs.
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Dans le cas de rejets dans le milieu naturel, la pollution peut mettre en danger la santé des
habitants et mettre en péril des utilisations de la ressource pour l’eau potable, l’agriculture, la
baignade…
En cas de rejet dans le réseau public, cette pollution peut menacer le bon fonctionnement du
système d’assainissement public (dysfonctionnement et dégradation des ouvrages,
accroissement des coûts de maintenance et d’investissement, difficultés de valorisation des
sous-produits...). En effet, certaines industries comme la pétrochimie, les tanneries, les
traitements de surface, les dinanteries ou les huileries produisent des rejets toxiques pour les
organismes biologiques épurateurs (que ce soit dans le milieu naturel ou dans les STEP) mais
également chargés de métaux que les procédés d’épuration ne pourront pas éliminer et qui
auront donc vocation à se concentrer le long de la chaine alimentaire. Pour ce type de rejets,
une modification du process afin d’isoler les effluents toxiques et de les collecter et évacuer
vers des décharges sont nécessaires. Certains éléments (huiles mécaniques etc…) peuvent
aussi être séparés dans des prétraitements.
D’autres industries produisent des rejets organiques (agro-alimentaire, brasseries, etc) qui ont
cependant des caractéristiques de concentration et de salinités différents des effluents
domestiques. Ils peuvent donc généralement être admis techniquement dans un réseau public
après un prétraitement adapté. Dans certains cas, la salinité ou l’acidité des effluents
(conserveries) impose également un prétraitement adapté afin de ne pas mettre en danger les
process de traitement biologiques de l’épuration des eaux usées domestiques.
Enfin souvent, la prise en charge d’effluents industriels dans des STEP conduit à retrouver des
pollutions spécifiques au niveau des boues de stations d’Epuration qui interdisent leur
valorisation agricole.
Une autre caractéristique des effluents industriels qui les rend difficile à gérer est leur forte
variabilité dans le temps. Ainsi pour de nombreuses industries (huileries, conserveries,
laiteries), l’activité est irrégulière et engendre des difficultés de dimensionnement des
installations de traitement.
Le dernier point est la forte variabilité des polluants qui peuvent être contenus dans les
effluents industriels, complexifiant la définition de normes de rejets qui sont donc souvent
établies par branche, voir au cas par cas. Enfin cette diversité de polluants rend aussi difficile
l’analyse de la qualité et de la concentration qui requière des laboratoires d’analyse
spécialisés.
Dans ce contexte, une étude coordonnée par MEDPOL en 2003 a réalisé un état des pollutions
industrielles affectant directement ou indirectement les écosystèmes marins en Méditerranée.
L’objectif était de disposer d’un état de référence pour évaluer les tendances à venir en
relation avec les démarches de gestion de la pollution industrielle en cours dans tous les pays
de la région.
Certains pays ont quand à eux quantifiés leurs rejets industriels et ciblés leurs priorités.
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Parmi eux, la Tunisie compte avec 5000 unités industrielles répertoriées correspondant à des
rejets d’environ 140 000 m3/j dont seulement 1/3 sont traités, 3500 d’entre elles rejettent
leurs eaux dans les réseaux de l’ONAS avec ou sans prétraitement.
D’un point de vue technique et opérationnel les questions qui se posent pour gérer un rejet
industriel sont les suivantes :
- Faut-il ou non raccorder les rejets au réseau public ?
- En cas de raccordement, quels prétraitements doivent être mis place ?
- En cas d’assainissement individuel, quels types de traitements doivent être mis en
place ?
- Dans tous les cas quel est l’impact financier pour l’industriel ?
- Qui et comment exploiter ces ouvrages de traitement de la pollution industrielle ?
- Comment et qui doit contrôler le fonctionnement de ces installations ?
The Target Action Plan should outline the key steps and milestones to be taken to achieve the
target within its SMART deadline. It should also present the key commitments already
gathered by the RTG in support of the Target and/or of the identified solutions. Commitments
can be taken by politicians (governments, parliamentarians, local authorities), funders
(cooperation agencies, foundations, international funding organisations) or institutions
(International Organisations, NGOs, etc.) (4-5 pages)
Dans le détail, les engagements qui pourraient être pris par les partenaires sont les suivants :
Les acteurs politiques (gouvernements, parlementaires, autorités locales)
Un « objectif souhaitable » à retenir en matière institutionnelle à l’échelle régionale et à
l’horizon 2015 serait que chaque pays ait défini un cadre institutionnel qui précise les
rôles de chaque acteur et les entités responsables du contrôle des rejets industriels dans
les réseaux publics et dans le milieu naturel.
En matière économique, un objectif souhaitable est la mise en place du principe pollueur
payeur pour les charges d’exploitation à minima d’ici 2025.
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En matière de contrôle, un objectif à horizon 2020 serait que l’ensemble des pays
méditerranéen aient évalué les rejets industriels qu’ils produisent et ciblé les plus
importants pour lesquels une démarche volontaire sera mise en place (classement des
établissements industriels)
S’engagent à mettre en œuvre des mesures incitatives pour le traitement des effluents
industriels (labels, appui technique, sensibilisation).
4. Solutions
D’un point de vue institutionnel, la gestion des rejets industriels ne peut se faire que grâce à la
définition claire des rôles entre les multiples acteurs.
Afin de préserver le milieu naturel, les effluents industriels peuvent être, soit traités de
manière autonomes avant un rejet dans le milieu naturel, soit être rejetés dans des réseaux
publics où ils seront traités conjointement avec les effluents domestiques.
Pour cela il est nécessaire de clarifier le rôle des acteurs et de définir en particulier quelle
institution est responsable d’autoriser ou non les rejets industriels dans le réseau public et
quelle institution est responsable du contrôle des rejets industriels directement dans le milieu
naturel. Chacune de ces institutions peut être locale ou nationale mais doit être dotée des
moyens pour mettre en œuvre cette gestion.
Concernant les rejets dans les réseaux publics, les institutions généralement désignées pour
autoriser les rejets sont les opérateurs nationaux ou locaux de ces réseaux publics. Ils doivent
donc définir des normes de rejets dans le réseau public et les moyens de contrôle associés.
En effet, si certains effluents industriels ont des caractéristiques proches des effluents
domestiques et peuvent être acceptés en prenant en compte leur charge dans le
dimensionnement des stations d’épuration et moyennant la mise en place d’un prétraitement
(brasseries, industries alimentaires), d’autres peuvent mettre en danger le fonctionnement des
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installations (huileries, tanneries, dinanteries…) et doivent faire l’objet de collecte et
traitement spécifiques.
Plusieurs pays ont déjà défini un cadre institutionnel clair. C’est le cas en particulier de
l’Espagne qui compte avec un système de régulation national à travers le décret 2/2001
interdisant les rejets industriels dans le milieu naturel ou dans les réseaux publics, à moins
qu’ils n’aient été autorisés par les régions qui sont donc complètement responsables de la
gestion des rejets industriels sur leur territoire. Les autorisations délivrées par les collectivités
doivent aussi prévoir un système de contrôle des rejets. La régulation oblige les collectivités
à appliquer sur ces rejets une taxe servant à leur contrôle qui est basée sur le type d’industrie,
le degré de pollution et la qualité du milieu récepteur d’environ 0,03€/m3.
Dans la région de Madrid, la loi 10/1993 précise que les rejets industriels doivent faire l’objet
d’un prétraitement avant d’être rejetés dans les réseaux publics. Afin de bénéficier de cette
autorisation, les industriels doivent être enregistrés dans un fichier unique qui servira aux
contrôles ultérieurs. Chaque autorisation de rejets définit ensuite les charges admissibles, les
besoins en maintenance de la part des industriels et les contrôles à effectuer y compris
autocontrôle. L’agence régionale de l’environnement est chargée de réaliser les inspections et
contrôles pour les rejets dans le réseau public. La loi définit également des valeurs limites de
déversement dans le réseau public pour un grands nombre de paramètres (DBO, DCO,
métaux, cyanures, arsenic etc.). Les autorités de bassin sont quant-à elle en charge du contrôle
des rejets dans le milieu naturel qui sont soumis aux même règles que les rejets des stations
d’épuration publiques.
D’un point de vue économique, on peut distinguer trois dépenses principales dans la gestion
des rejets industriels :
La prise en charge de la totalité de ces coûts par les industriels selon le principe « pollueur
payeur » a été bénéfique pour le traitement des rejets des grandes industries mais constitue
souvent un frein à la gestion des rejets industriels des PME dont la structure économique ne
permet pas le recouvrement des coûts complets sans mettre en danger leur activité.
Investissements
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Encadré 2 : FODEP au Maroc, un fonds pour les investissements de traitement
industriel
Un retour d’expérience montre néanmoins que les industriels ont besoin d’appui pour monter
les projets et obtenir les financements du FODEP. Plusieurs régies en charge de
l’assainissement (RAMSA, RADEEF…) et l’ONEP fournissent aux industriels un appui afin
de concevoir leurs projets de traitement ou de prétraitement.
Exploitation
Concernant le financement de l’exploitation des ouvrages publics qui reçoivent des effluents
industriels, un système de contrôle adéquat doit être mis en place. En effet, les concentrations
des rejets industriels sont généralement différentes de celles des rejets domestiques et un
coefficient de « poids de pollution » doit à ce titre être établi. Par ailleurs, les industriels
utilisent souvent des sources d’alimentation en eau autres que le réseau public et doivent en
conséquence faire l’objet d’un comptage particulier sur ces sources (forages …).
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4.3 Evaluer la pollution industrielle, inventorier et cibler les établissements prioritaires
Une fois identifié l’acteur institutionnel en charge d’autoriser et de contrôler les rejets
industriels sur un territoire qui peut être par exemple une collectivité locale à travers son
opérateur de réseaux publics d’assainissement, les progrès en matière de dépollutions
industrielles passent par une estimation de la pollution industrielle sur le territoire
accompagnée d’un « cadastre » des industriels les plus polluants qui doit être tenu à jour.
Un cadastre des entités industrielles de Fès a été réalisé. Et complété par des enquêtes visant
à proposer des solutions pour les industriels les plus polluants que sont :
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4.4 Appuyer les industriels au niveau technique
L’inventaire des industriels dont les rejets sont les plus significatifs, la mise en place d’une
règlementation les contraignant à traiter leur rejets directement ou par l’intermédiaire
d’installations publiques, la mise en place de fonds ou ligne de crédit pour financer les
investissements de prétraitement ou de traitement n’est souvent pas suffisant pour assurer une
bonne gestion des rejets industriels.
En effet, nombreux sont les exemples de fonds non utilisés faute de dossiers déposés ou
d’installations de prétraitement ou de traitement non fonctionnelles faute d’exploitation, de
filières de collecte de margines inefficaces.
En effet, peu d’industriels ont des compétences en épuration des eaux usées. Un appui de la
part des professionnels pour concevoir les projets de traitement ou prétraitement des rejets et
mais aussi pour exploiter les installations est indispensable.
Que ce soit au regard d’une norme nationale ou régionale ou à travers son autorisation de rejet
délivrée par l’autorité publique, un contrôle périodique doit être mis en place.
Pour harmoniser les efforts en matière de surveillance des émissions de substances entre les
industriels et les collectivités en France, une circulaire datée du 29 septembre a été publiée
encadrant la surveillance des substances dangereuses pour les stations de traitement des eaux
usées. Le texte est bâti selon la même logique que la circulaire du 5 janvier 2009 encadrant les
actions vers les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). La
démarche proposée comprend les étapes suivantes :
1. PR identifier les maîtres d’ouvrages concernés,
2. Leur faire réaliser une campagne de mesure initiale,
3. Sur le rendu de la campagne, imposer règlementairement l’auto surveillance pérenne,
4. Imposer des études pour connaître l’origine de l’émission et les moyens d’y remédier,
5. Imposer / cibler des actions de réduction pour les flux les plus impactant pour l’atteinte des
objectifs (Bon Etat, réduction des flux).
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4.6 Promouvoir les bonnes pratiques, labels et certifications
Pour bon nombre d’industriels, l’opinion publique est un des moteurs de progrès. Ainsi, en
matière de traitement des rejets industriels, la volonté de certaines grandes entreprises
d’afficher une certification environnementale de type ISO14001 a permis de débloquer bien
des situations.
La promotion de cette certification mais aussi la mise en place de labels permettant de rendre
visibles les industriels ayant des rejets industriels conformes à la règlementation en vigueur
est certainement une piste de solution.
Par ailleurs la sensibilisation des industriels et de l’opinion publique peut aussi être un moteur
de progrès.
Le développement des zones industrielles et la délocalisation des industries loin des centres
ville peut être une solution conduisant à aborder la problématique différemment.
L’expérience tunisienne est à ce titre très enrichissante.
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•Un cadre institutionnel qui comprend de nombreux acteurs qui couvrent les différentes
fonctions concourant à la gestion des EUI et un cadre réglementaire bien étoffé
• Les incitations financières mises en place et principalement le fond de dépollution (FODEP)
qui a aidé un grand nombre d'industriels à financer les ouvrages de dépollution.
• Un système tarifaire distinguant les eaux industrielles modulé selon la quantité de pollution.
• Le cadastre des rejets industriels (CADRIN) qui est un instrument précieux et très élaboré
pour le suivi des rejets industriels (RI).
• La station d'épuration de Ben Arous (Banlieue sud de Tunisabritant la zone industrielle la
plus importante du pays) qui est dédiée spécifiquement aux eaux usées industrielles.
Malgré cela, la gestion des EUI en Tunisie souffre encore d’insuffisances et faiblesses dont
les plus importantes sont les suivantes :
• Le système basé sur les stations de prétraitement n'a pas donné les résultats escomptés. Les
industriels n'ont pas les capacités techniques et opérationnelles pour exploiter convenablement
ces ouvrages, si bien que la majorité des installations de prétraitement ne fonctionnent pas
convenablement.
• Le principe « pollueur payeur » n’est mis en vigueur qu’à partir de 2010.
• Le fait que les industriels ne supportent pas le coût réel de la dépollution et du fait de
l'inefficacité du contrôle et des sanctions, les industriels ne sont pas encore motivés pour
minimiser les rejets polluants et pour prendre des mesures simples de séparation des EUI à
l'intérieur de l'usine
• Les groupements de maintenance et de gestion dans leur situation actuelle n'ont pas les
capacités de réaliser ni de gérer des infrastructures d'assainissement des EUI.
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bénéfique à la gestion des EUI car le secteur privé peut apporter des gains d'efficacité, les
nouvelles technologies et du savoir-faire. Le privé pourrait même à moyen et long terme être
propriétaire de stations d'épuration et offrir des services directement aux industriels avec un
contrôle et une régulation adéquats.
Quelque soit le montage institutionnel, un système efficace de contrôle et de coercition est la
pierre angulaire d'une gestion durable des EUI. L'ANPE (Agence Nationale pour la Protection
de l’Environnement) doit instaurer et appliquer un système dissuasif et crédible de contrôle et
de sanction. Le montant des amendes doit être bien plus élevé que celui de la redevance.
Le recouvrement des coûts
Pour assurer une gestion durable des EUI, il est nécessaire en plus de l'application du principe
pollueur-payeur d’intégrer le coût de la dépollution dans le coût de production.
Les caractéristiques du tissu industriel (PME) et la conjoncture dans certains secteurs rendent
difficiles l'option de recouvrement total des coûts y compris l'investissement. Il faut par
ailleurs s'assurer que la prise en charge des coûts de dépollution ne constitue pas une menace
pour la compétitivité de ces unités industrielles.
Pour assurer un meilleur recouvrement des couts, il est recommandé ce qui suit:
L'investissement
Pour les stations d'épurations qui seront réalisées par les industriels eux même. Le FODEP
peut contribuer au financement de stations groupées industrielles dans les zones existantes en
octroyant la subvention aux industriels qu'elles desservent. Différents taux de subventions
peuvent être adoptés pour accroître l'effet incitatif et mieux cibler les subventions.
Pour les stations d'épuration qui seront réalisées par l'ONAS, il est proposé d’adopter un
système de quotes-parts spécifiques à chaque zone, calculés d'après la quantité et la charge
qui seront rejetées et réparties une seule fois au début ce qui permet de financer l'intégralité du
coût d'investissements. Par la suite les quotes-parts sont négociables entre les industriels selon
l'évolution de leurs besoins. Les quotes-parts ne donnent pas un droit de propriété mais le
droit de rejeter certaines quantités et certaines charges. On peut aussi accorder des facilités de
paiement pour l'acquisition des quotes-parts sur une période de huit ans par exemple.
L'exploitation
Il est proposé d'adopter un tarif en bloc qui peut, suivant le dimensionnement de la station, se
baser sur d'autres paramètres que la DCO et notamment les métaux lourds. Pour être
équitable, refléter les coûts réels et avoir un effet incitatif, le système tarifaire actuel doit
évoluer pour permettre une augmentation progressive du nombre de paramètres et une
tarification par zone pour mieux refléter les coûts.
6. Conclusion
Les solutions présentées dans cette session montrent que la Gestion des rejets industriels
demande une implication forte des pouvoirs publics et des opérateurs d’assainissement, dans
le rôle de police de l’eau mais aussi d’appui technique et financier des industriels.
Les rejets industriels sont une conséquence du phénomène économiquement positif qu’est
l’industrialisation. Leur gestion ne peut se faire que par une double approche comprenant à la
fois du contrôle et de la police mais aussi des incitations financières et un appui technique.
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La séparation des eaux industrielles « toxiques » et leur traitement sur des STEP dédiées
comme en Tunisie est une piste d’avenir.
Ces solutions « pilotes » demandent maintenant à être généralisées (« scaling up ») tel est
l’enjeu principal pour atteindre l’engagement de 80% de traitement des rejets industriels en
2020.
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