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C’est une vision un peu « radicale » me direz vous, mais personne ne peut nier qu’être un
excellent négociateur avec de bonnes méthodes de négociation est un atout précieux dans
la jungle de l’entreprise. Et bien entendu, cela est d’autant plus vrai pour les entrepreneurs
et les professionnels de la fonction commerciale qui négocient à longueur de journée, avec
des interlocuteurs variés: clients, fournisseurs, banques, employés, partenaires,
investisseurs…
Cela tombe bien, je m’apprête à partager avec vous 20 techniques concrètes utilisées par
les meilleurs négociateurs pour booster votre négociation commerciale et que vos
prochaines tractations se passent merveilleusement bien !
Donc comment mener une négociation ? Identifier les intérêts de votre interlocuteur vous
permettra de mieux appréhender la situation et les enjeux de la négociation. Le but étant de
mieux préparer et adapter les solutions que vous allez proposer, pour éviter au maximum
que l’autre partie puisse les contester.
le pouvoir?
L’argent?
La reconnaissance?
Le temps?
Il est donc conseillé de rencontrer, préalablement à la négociation elle même, ses
interlocuteurs et de discuter des intérêts de chaque partie dans une réunion à part. Ces
informations révélées, il sera plus facile de trouver un accord gagnant/gagnant que les deux
parties sont prêtes à accepter.
Un bon plan B peut être mis en oeuvre unilatéralement, sans que l’autre partie puisse vous
bloquer.
Son existence vous permettra de résister à la tentation de conclure un accord coûte que
coûte, même si celui ci est mauvais pour vos intérêts. De plus, sentir que vous avez une
alternative (même si vous ne la connaissez pas dans les moindres détails) obligera votre
interlocuteur à être plus prudent dans la négociation.
Lorsque vous avez identifié et conçu votre plan B, partagez le avec votre équipe et votre
hiérarchie en interne pour qu’il soit « validé » et ainsi éviter d’éventuelles pressions de votre
propre camp pour finaliser un accord « A » qui ne conviendrait pas.
Il est vital pourtant que vous soyez en mesure d‘impliquer le décideur à un moment ou un
autre, ne serait-ce que pour que ce dernier puisse comprendre le raisonnement qui a mené
à la conclusion d’un accord, et aussi pour que vous puissiez expliquer avec clarté vos
arguments (ce qui n’est pas garanti si vous vous appuyez seulement sur un intermédiaire).
Avant même de négocier, faites tout votre possible pour bien comprendre le processus de
décision chez votre interlocuteur, ainsi que les éventuelles modalités et délais de validation.
Proposez que le décideur se joigne aux réunions les plus importantes, notamment celles
auxquelles les intérêts de chaque partie seront discutés.
Soyez proactif, et tout en informant votre interlocuteur habituel, contactez le décideur (même
par email) pour lui résumer régulièrement le développement de la négociation.
Vous souhaitez à tout prix obtenir une ristourne, même symbolique, car votre promotion en
dépend…
Où alors, vous avez absolument besoin d’un service supplémentaire pour montrer à tout le
monde en interne que vous avez trouvé un meilleur fournisseur que Robert l’an passé,
quand il officiait au même poste que vous…
Bref, il existe quasiment toujours des intérêts cachés chez votre interlocuteur.
Essayez de comprendre par vous même les motivations des personnes avec qui vous
traitez. Une fois que vous avez une hypothèse en tête, demandez à votre interlocuteur de
confirmer votre hypothèses avec une question fermée, dont la réponse ne peut être que «
oui » ou « non ».
Si la réponse est « oui », alors vous avez obtenu l’information que vous recherchez.
Si la réponse est « non », il est probable que la personne corrige votre hypothèse en vous
exposant sa véritable raison (car finalement, cacher ses intérêts n’est une bonne solutions
que dans de très rares cas).
C’est pourquoi il est important d’utiliser, dès le départ, un ton collaboratif qui montre que
vous considérez l’autre partie comme un partenaire d’affaires et non comme un adversaire.
Il est donc recommandé de rencontrer son interlocuteur « face à face », et sans une armée
d’experts ou de conseillers en tout genre, pour favoriser la création d’un climat de confiance.
Votre objectif premier est d‘éviter que l’autre partie adopte une posture défensive.
Il est aussi de bon ton de faire un cadeau d’affaires symbolique dès le début de la
négociation, tout en clarifiant votre souhait que chacune des parties soit à l’écoute des
intérêts et des soucis de l’autre. Ce simple geste vous permettra de mettre en avant votre
bonne foi et la dynamique que vous espérez donner aux discussion.
Une phrase prise personnellement, une attitude qui frustre, un mot qui contrarie… Et c’est
toute la discussion qui dérape, faisant entrer chaque partie dans un « cercle vicieux », et les
conduisent à prendre des décisions irrationnelles.
Il est donc crucial que le négociateur ne réagisse pas de façon émotionnelle, même quand
son interlocuteur exprime ouvertement ses sentiments.
Garder son calme doit rester le maître mot, d’autant qu‘il peut s’agir parfois d’une tactique de
déstabilisation de la part de son interlocuteur.
Il ne faut pas non plus « couper » votre interlocuteur lorsqu’il exprime ses émotions. Car tant
que ce dernier n’aura pas totalement vidé son sac, il ne pourra pas adopter une véritable
posture coopérative.
Et puis dans le « moment émotion » de la personne de l’autre côté de la table, il est possible
que appreniez de nouvelles informations cachées.
Quoi qu’il en soit, il faut tout de même savoir recadrer la discussion sur l’ordre du jour, et
faire en sorte que tout le monde se remette dans une logique constructive, orientée vers la
recherche d’une solution mutuellement profitable.
Pour garder la main, vous devez chercher à être le premier à « ancrer » une proposition
pour chaque sujet de la négociation.
En effet, il est plus simple de défendre votre proposition que de contester et faire changer
celle de votre interlocuteur.
Pensez à indiquer d’entrée de jeu les « principes » qui soutiennent votre proposition et
présentez-la comme s’il s’agissait d’une offre ferme. Si votre offre ne semble qu’une
suggestion, alors l’autre partie pourrait l’écarter tout simplement.
8 – Présenter seulement ses arguments les plus forts et contester en priorité les arguments
les plus faibles
Certains négociateurs cherchent « un effet liste » en déroulant tous les arguments qu’ils ont
dans leur besace pour submerger leur interlocuteur de bonnes raisons d’accepter leur
proposition. C’est une erreur.
Il est en effet bien plus intelligent de ne révéler que les deux ou trois arguments les plus
forts, et de garder les autres en réserve.
Votre discours sera alors plus percutant et moins vulnérable (on ne vous attaquera pas sur
le 6e petit argument que vous avez avancé).
A l’inverse, attaquez toujours en premier les éléments les plus faibles de l’argumentaire de
votre interlocuteur :
Vous devez donc toujours demander à l’autre partie d’expliciter les « principes » qui justifient
ses « positions ».
Ne faites pas l’erreur de pré-supposer les raisonnements qui justifient les positions de votre
interlocuteur: cela ne peut que vous conduire à accepter des demandes qui en réalité ne
sont pas toujours légitimes. Cela vous permettra en plus:
Dans vos propos, essayez de clarifier systématiquement le but de votre démarche, même
quand cela vous semble évident.
Vous pouvez tout à fait évoquer l’interprétation erronée possible que pourrait se faire votre
interlocuteur et préciser que votre intention est tout à fait différente. Insistez sur le caractère
constructif de votre propos en explicitant la véritable raison qu’il y’a derrière.
Par exemple, une entreprise dans le bâtiment qui négocie avec un sous-traitant pourrait
avancer les propos suivants: « Nous aimerions ajouter au contrat des indemnités en cas de
retard de livraison. Non pas que nous n’avons pas confiance en votre capacité à livrer dans
les temps, mais nous sommes nous mêmes soumis par notre donneur d’ordre à des
pénalités financières élevées en cas de retard. »
Le bon négociateur écoute activement et sait faire preuve d’empathie, sans jamais «
attaquer » frontalement les propos de l’autre partie, ou lui faire perdre la face. Il reformule
donc régulièrement les propos de son interlocuteur pour lui montrer que ses arguments ont
été bien entendus et compris.
Il arrive ensuite à « faire tourner le cube des points de vue », c’est à dire à montrer les
choses sous une nouvelle facette.
Il ne rejette pas brutalement les propos de l’autre partie quand ils ne sont pas d’accord mais,
habilement, explique qu’ils ont une lecture différente du sujet ou de la situation, avant
d’exposer sa version.
Dans ce cas, évitez de tout rejeter en bloc et encouragez la recherche de nouvelles idées.
En lançant un « brainstorming » avec votre interlocuteur, vous engagez l’autre partie dans
un processus commun de recherche de solutions. C’est aussi l’occasion d’expliquer, avec
pédagogie, vos intérêts sous-jacents dans la négociation.
13 – Les bons négociateurs font croire à leur interlocuteur que la solution vient d’eux
La nature humaine est faite de telle manière que votre interlocuteur défendra toujours mieux
un accord si il est convaincu qu’il en est le principal architecte. C’est pourquoi, lorsque
l’autre partie vous fait une proposition, évitez de vous jeter sur les inconvénients de cette
dernière.
Commencez plutôt par évoquer tous les éléments acceptables que vous trouvez dans l’offre,
pour maintenir un climat positif et centré sur la coopération.
Puis suggérez des variantes pour les éléments qui ne sont pas acceptables pour vous, tout
en construisant sur la proposition initiale faite par l’autre partie.
L’idée est de donner l’impression que vous avez « adapté » son idée plutôt que d’en
proposer une autre.
Ainsi, il sera plus difficile pour votre interlocuteur de rejeter votre contre proposition.
La bonne nouvelle est que le négociateur habile peut tout à fait tirer partie de cette situation.
Tout d’abord, il faut à tout prix éviter de contester cette présupposée « supériorité », afin
d’éviter des ripostes personnelles ou de se faire « court-circuiter » (l’interlocuteur veut par
exemple parler à votre responsable).
Enchaînez ensuite en demandant des conseils à la personne quant à la solution optimale
pour les deux parties.
Et quand vous n’êtes pas d’accord avec ses propos, demandez-lui de mettre à profit son
expérience pour faire preuve de créativité, comme décrit dans le point 12 de cet article.
Dans de tels cas, vous savez que votre interlocuteur réagira mal car cela aura des
conséquences négatives pour lui.
Toutefois dans une négociation, le silence peut être bien plus puissant que les mots.
Quand vous vous taisez, vous déstabilisez votre interlocuteur car vos pensées ne sont pas
visibles, ce qui le renvoie à sa propre vulnérabilité et l’incite à parler, à reprendre la parole
en premier. Aussi, quand vous ne dites rien, vous ne cédez rien, donc vous envoyez un
signal comme quoi votre position ne change pas.
Cette tactique est particulièrement efficace lorsque l’autre partie vous menace, ou
s’embourbe dans de mauvaises justification.
C’est aussi une excellente attitude si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les
intérêts de votre interlocuteur,
ou que vous voulez donner l’impression que la négociation est dans une impasse.
Parce que parfois, vous ne savez pas encore quoi répondre, ou tout simplement vous voulez
éviter de faire une réponse hâtive que vous pourriez regretter plus tard, vous pouvez
demander poliment à votre interlocuteur de faire une pause d’une courte durée (informez de
la durée de la pause).
L’idée est donc de proposer une concession à condition que votre interlocuteur modifie en
votre faveur sa position sur un autre sujet.
Même si l’échange que vous proposez est rejeté, il y’a de fortes chance s que votre
interlocuteur émette à son tour une contre-proposition, continuant ainsi à faire vivre les
discussions et à se rapprocher d’un accord.
C’est pourquoi les meilleurs négociateurs proposent de choisir entre plusieurs options: une
offre de base et sa variante.
Avec cette technique, vous ferez en sorte que chaque option comprenne le même élément
rédhibitoire (ce qui pour vous est un « deal breaker« ) pour que, quelque soit la décision,
vous obteniez l’éléments clé pour vous.
Par exemple, dans une situation où l’objectif clé est de devenir le fournisseur exclusif d’un
client, la fausse alternative peut prendre la forme suivante:
Option A: vous nous référencez comme votre fournisseur exclusif, et avec une garantie
minimum de 100 000 pièces par an, nous consentons à une remise exceptionnelle de 7%.
Option B: vous nous référencez comme votre fournisseur exclusif, et si vous vous engagez
sur un minimum 50 000 pièces par an, nous prenons à notre charge l’ensemble des coûts
de transport.
Ainsi, vous présenterez les options les unes après les autres, et soulignerez dans quelle
mesure elles correspondent aux intérêts des deux parties. Avoir le choix entre juste deux
options suffit pour donner l’impression à votre interlocuteur qu’il contrôle le résultat de la
transaction.
Une fois dans l’impasse, votre interlocuteur peut prendre la décision irrationnelle de mettre
fin aux négociations pour préserver son amour propre. Comment éviter cela?
Commencez par demander une pause stratégique, comme évoqué plus haut, afin de laisser
retomber la tension et calmer les émotions.
Reconnaissez que votre interlocuteur avait ses raisons de ne pas accepter votre proposition
avant, mais que ces raisons ne sont plus d’actualité puisque votre offre résout le problème.
Concluez en offrant à votre interlocuteur le choix parmi deux solutions (fausses alternatives).
Il est important en effet que cela soit l’autre partie qui « décide » pour être convaincu de son
emprise sur l’issue de la négociation.
Évitez à tout prix de tomber dans le piège, et plutôt que de vous positionner, posez une
question.
Votre interrogation peut prendre la forme d’un trait de plaisanterie pour dédramatiser
l’ultimatum: « Je vais laisser du coup, car vous avez certainement quelque chose de mieux à
m’offrir? »
Vous pouvez également renvoyer la balle à votre interlocuteur: « Si vous étiez à ma place,
en considérant nos intérêts communs, comment réagiriez-vous à cet ultimatum? »
Enfin, vous pouvez lancer la suggestion de trouver une meilleure solution ensemble: « Et si
nous passions 30min de plus à trouver une solution encore plus profitable pour nos deux
entreprise, cette proposition sera-t-elle toujours à prendre ou à laisser? »
Au cœur des techniques de vente, la négociation commerciale est une compétence clé, un
moment primordial de l'entretien de vente. Le vendeur doit connaître les clés pour réussir sa
négociation de manière subtile. En effet, il s'agit d'un art de haute voltige. Les négociations
professionnelles sont d'autant plus stressantes que les enjeux sont souvent importants.
Voici un guide complet pour mener à bien sa négociation commerciale et atteindre ses
objectifs de vente.
Pour répondre aux attentes de ses clients, le négociateur doit être créatif. Il construit une
offre adaptée aux besoins de son client en prenant du recul par rapport à des idées
préconçues et des packages déjà formalisés et non personnalisés.
Le négociateur commercial doit savoir rebondir face à des situations qui paraissent
inextricables, être résilient. Il fera face à des objections qu'il faudra transformer en
opportunité. Il faudra donc faire également preuve de persistance et ne pas abandonner à la
première objection du client. Le métier de négociateur demande confiance en soi, patience
et persévérance.
Même en réunissant toutes ces compétences, un bon négociateur n'atteindra pas son
objectif si la négociation commerciale n'est pas préparée en amont.
Avant d'amorcer la phase de négociation, le vendeur doit se renseigner sur son prospect et
identifier le bon interlocuteur, qui sera, si possible, le décisionnaire. Il doit savoir si d'autres
personnes sont impliquées dans la négociation et quelle est leur position hiérarchique.
Quels sont les besoins du client, ses objectifs, ses motivations d'achat ? Le négociateur se
renseigne également sur la concurrence et sur l'état du marché.
Une fois les objectifs client connus, le vendeur doit déterminer ses propres objectifs. Il faut
qu'ils soient réalistes pour pouvoir convaincre. Il s'appuie alors sur l'étude de la concurrence
et tient compte des moyens financiers du prospect. Le vendeur prévoit aussi une marge de
manœuvre. En fonction des objectifs des deux parties, le négociateur doit déterminer les
concessions qu'il s'autorise à faire et les limites acceptables. Le vendeur doit viser un
compromis juste, qui se situe entre son souhait et celui de l'acheteur.
Le vendeur doit ensuite préparer son argumentaire de vente. Cet argumentaire prend en
compte toutes les informations récoltées durant la préparation. Le vendeur peut rédiger
quelques phrases percutantes ainsi que l'Unique Selling Proposition de son offre. Pour
consolider son argumentaire, le vendeur peut compiler des documents sur lesquels
s'appuyer durant la phase de négociation comme des graphiques, des témoignages clients
ou des schémas techniques.
● Définir sa Batna.
● Utiliser la méthode QQOQCP.
● Déterminer les motivations d'achat du prospect.
● Rédiger son Unique Selling Proposition.
● Connaître les phrases d'accroche commerciale.
● Définir sa Batna
● La méthode BATNA, ou MESORE (MEilleure SOlution de REchange/REpli) en
français, permet de sortir d'une négociation commerciale en étant toujours gagnant.
C'est une technique de négociation qui permet de prévoir une solution de repli en cas
de négociation difficile.
Afin de bien mener une négociation commerciale, ce dernier doit analyser l'offre proposée à
la lumière des points suivants : ce que recherche son client, ce qui risque de faire naître des
réticences, ou encore les potentielles sources de confusion et de doute. En anticipant les
objections, il est possible de répondre avec aisance aux préoccupations du prospect, et
d'apparaître comme un interlocuteur professionnel, rassurant et prévenant.
8 - Savoir abandonner
Il est parfois impossible de trouver une issue mutuellement satisfaisante. Un commercial ne
peut se permettre d'accepter des conditions peu profitables, comme une remise trop
importante ou des modalités de paiement excessivement flexibles. En effet, fiabilité et
rentabilité sont indispensables à la croissance et à la santé d'une entreprise. Un négociateur
compétent connaît les limites à ne pas dépasser : si un accord est impossible, mieux vaut se
retirer.