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FONCTION 4

LES VALEURS D’EXPLOITATION


OBJECTIFS ET PROCEDURES D’AUDIT

I- CONSÉQUENCES DE L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE POUR L’AUDITEUR


1. Principaux risques liés aux stocks
Fonction Faiblesses des Conséquences directes sur Autres risques et incidences
procédures en les stocks et leur évaluation secondaires sur la marche de
vigueur l’entreprise
Achats -Achats de quantités -Surévaluation des coûts -Diminution des marges
non économiques. d’achats bénéficiaires.
-Défauts à obtenir les -Constitution de provision -Modification de la politique
meilleurs prix dans pour dépréciation dans la d’achats.
les limites des mesure où le prix de
normes de qualité revient deviendrait
requises supérieur à la valeur nette
réalisable.
-Incidence sur les prix -Risque de rupture
-Mauvaise répartition d’approvisionnement
des fournisseurs
(dépendance)
-Achats excessifs par -Coût de stockage anormal -Déséquilibre de la structure
rapport aux besoins -Détérioration et financière du bilan
courants vieillissement du stock
-Défaillance de la - -Rupture de stocks
procédure de suivi -Risque de pénalité pour retard
des commandes dans les livraisons
-Pertes de clientèle.
Réception -Comptage inexact à la -Insuffisance ou excédents -Pertes ou profits latents
réception des existants physiques par
rapport aux livres de la
société
-Acceptation de -Existence de stocks mort -Coûts additionnels
marchandises qui -Constitution de provisions correspondant à la
n’ont pas été pour dépréciation des réexpédition des
commandées stocks marchandises au fournisseur
-défaillance de la -Marchandises impropres à -Etablissement d’avoirs aux
procédure de contrôle la production clients
qualité -Reprise en stock de produits -Naissance de créances
retournés par les clients. douteuses et perte de clientèle
-Ferraillage des produits -Augmentation du taux des
invendables rebuts
-Procès éventuels pour vices
cachés.

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Fonction Faiblesses des procédures Conséquences directes Autres risques et
en vigueur sur les stocks et leur incidences secondaires sur
évaluation la marche de l’entreprise
Magasinage -Manutention négligente. -Détérioration des -Augmentation des
-Protection insuffisante des stocks consommations et du coût
marchandises -Taux de casse anormal des ventes.
-Pertes ou vols -Conséquence sur la rotation
des stocks
-Défaillance de la -Insuffisance ou -Existence des pertes ou de
procédure excédents des profits latents
d’enregistrement des existants par rapport -Risque de sur-stockage ou
mouvements sur les fiches aux livres de la société rupture de stock
de stocks
Production -Défaillance de la -Valorisation des stocks -Retard de fabrication, coûts
procédure d’élaboration à un coût qui ne complémentaires..
des gammes et correspond pas à la
nomenclatures. réalité.
-Mauvaise évaluation des -Sous ou sur-évaluation
besoins en machine, des résultats de
approvisionnement l’exercice.
hommes
-Planning insuffisant
-Procédures de lancement
des fabrications
déficientes.
Livraisons -Quantités non conformes -Insuffisance ou -Risques commerciaux
et ventes aux commandes excédents des
-Retard de livraison existants physiques
par rapport aux livres
de la société

2. Objectifs de l’auditeur
En examinant les opérations relatives aux stocks telles qu’elles apparaissent dans les états
financiers, l’auditeur doit atteindre certains objectifs principaux :
1. Obtenir l’assurance que tous les stocks appartenant à l’entreprise apparaissent dans
l’inventaire à la clôture de l’exercice (exhaustivité des enregistrements).
2. Obtenir l’assurance que tous les stocks figurant dans l’inventaire et au bilan sont bien
la propriété de l’entreprise (réalité des enregistrements)
3. Obtenir l’assurance de la bonne coupure des enregistrements
4. Obtenir l’assurance que les stocks sont correctement évalués

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5. S’assurer du caractère vraisemblable du solde des comptes.

3. Orientation générale de la démarche


Elle doit être adaptée à l’organisation de l’entreprise, et il faut distinguer deux cas :
a) Soit l’entreprise dispose d’un inventaire permanent, l’auditeur s’attachera alors dans le
cadre de l’évaluation de contrôle interne à obtenir des preuves suffisantes de la fiabilité
des procédures et l’examen des comptes ne constituera que l’achèvement des travaux.
b) Soit l’entreprise ne dispose pas d’un inventaire permanent et dans ce cas, un véritable
audit rendra nécessaire la présence de l’auditeur à l’inventaire physique de fin d’exercice
et l’accomplissement de travaux nombreux lors de l’examen des comptes.

II- L’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE PAR L’AUDITEUR


Nous abordons cette évaluation en supposant :
- que l’auditeur a recueilli, dans le cadre de l’intéresser pour le module Valeurs
d’exploitation ;
- qu’il a obtenu une description complète du contrôle interne de l’entreprise, relatif aux
stocks (notamment organisation des magasins, fonctionnement du circuit de document,
etc.), soit sous forme de mémorandum, soit sous forme de diagramme de circulation, et
qu’il a vérifié l’exactitude de cette description grâce à tests de conformité.
1. Obtenir l’assurance que tous les stocks appartenant à l’entreprise apparaissent
dans l’inventaire à la clôture de l’exercice et que tous les stocks figurant dans
l’inventaire et au bilan sont bien la propriété de l’entreprise (exhaustivité et réalité des
enregistrements)
Les risques pouvant exister. L’auditeur, en examinant les procédures de contrôle interne, a
pour première préoccupation de s’assurer que l’état des stocks qui lui est (ou lui sera)
présenté à partir de l’inventaire permanent comprendra tous les éléments appartenant à
l’entreprise et eux seulement. Il envisage donc les risques suivants :

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1.1. Des stocks ne sont pas inventoriés.
1.2. Les stocks sont mal protégés.
1.3. Des marchandises n’existant pas ou plus (vol, destruction, double inscription)
apparaissent sur l’inventaire permanent.
1.4. Des marchandises apparaissent sur l’inventaire permanent appartiennent à des tiers

Examen théorique des dispositifs de contrôle

Exemples de dispositifs de contrôle à examiner :


a) Enregistrement des entrées :
- toutes les entrées sont-elles enregistrées ? Les sont-elles correctement ? Des
marchandises peuvent-elles être comptées deux fois ?
- autorisation des entrées ;
- traitement particulier des :
 stocks en dépôt
 stocks en consignation
 stocks chez les sous-traitant, etc.
 stocks appartenant à des tiers.
b) Enregistrement des sorties :
- sorties pour fabrication
- sorties pour ventes
- déchets et rebuts
- des erreurs peuvent-elles se produire (mauvais report de la qualité sortie, etc.) ?
- les procédures sont-elles suffisantes pour éliminer de l’inventaire les destructions et
les contrôles tournants sont-ils suffisants pour détecter les vols ?
c) Conditions de stockage
d) Contrôles tournants :
- Sont-ils suffisants pour détecter les anomalies ou rectifier les erreurs (inventaire
physique périodique, etc.) ?

2. Obtenir l’assurance de la bonne coupure des enregistrements


a) Les risques pouvant exister :

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2.1. L’inventaire permanent a enregistré des sorties de stocks pour lesquelles
l’enregistrement en comptabilité de la vente ne sera fait que postérieurement.
2.2. L’inventaire permanent a enregistré des entrées pour lesquelles la facture du
fournisseur ne sera enregistrée que postérieurement.

b) Examen théorique des dispositifs de contrôle :


Exemples de dispositifs de contrôle à examiner :
- liaison entre inventaire permanent et comptabilité générale (intégration des systèmes,
procédures de contrôle, etc.)
- contrôle périodique par l’entreprise de la coupure.

3. Obtenir l’assurance que les stocks sont correctement évalués


a) Les risques pouvant exister :
a. Les stocks sont surévalués :
3.11. parce que des coûts (ou des quotités de coûts) sont inclus dans les stocks et ne
devraient pas y figurer ;
3.12. parce que les provisions pour dépréciation nécessaires ne sont pas enregistrées.
b. Les stocks sont sous-évalués :
3.21. parce que certains coûts devraient être inclus dans les stocks et ne le sont pas
3.22. parce que les provisions pour dépréciation enregistrées sont excessives.
c. Les bases d’évaluation des stocks ont été modifiées par rapport à l’exercice précédent.
d. Les évaluations peuvent être erronées (parce que les opérations de valorisation ne
sont pas faites dans des conditions satisfaisantes – absence de contrôle).

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b) Examen pratique des dispositifs de contrôle :
Exemples de dispositifs de contrôle à examiner :
- méthode de valorisation retenue (contrôle des prix de revient ou des travaux en cours)
- fiabilité des outils mis en place pour déterminer les prix de revient unitaire
- contrôle périodique par l’entreprise des prix retenus
- appréciation des risques de non-utilisation (matières, approvisionnement, demi-produits)
- appréciation des dépassements de prix possibles (commandes en cours)
- appréciation des chefs de dépréciation
- autorisation et justification des provisions pour dépréciation.

4. Tests de permanence dans le cadre d’un inventaire permanent


Exemples de tests de permanence :
a) Tests sur les qualités et les mouvements :
- sélection de factures d’achats ou de bons de fabrication (entrée) et examen du report
correct sur les fiches de stocks correspondantes
- sélection de factures de ventes ou de bons de fabrication (sortie) et examen du report
correct sur la fiche de stock correspondante
- sélection de quantités sur l’inventaire permanent et vérification de l’existence physique de
ces stocks.
- sélection d’articles existant en magasin ou dans le processus de fabrication et vérification
des fiches de stock correspondantes ou des listings.
b) Tests sur les valorisations :
Si les inventaires permanents sont valorisés, on pourra procéder ainsi :
- examen d’entrées en stocks et comparaison d’une part avec les prix d’achat ou de revient
de fabrication, d’autre part avec les prix de vente.
- Examen par sondages de la bonne application de la méthode retenue (prix moyen, Fifo
Nifo ou prix standard)
- Examen par sondages de prix de sortie.

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5. Conclusions et établissement du document de synthèse.
Arrivé à terme de son évaluation du contrôle interne, l’auditeur établit un document de
synthèse qui récapitule les forces et les faiblesses dégagées par l’analyse, tant sur le plan
théorique que sur le plan pratique. C’est sur la base de ce document qu’il met en œuvre son
examen des comptes.

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Dossier : UNION TECHNIQUE Rédacteur Chef de Mission : Date :
Période ou exercice : 2002 DFS XA 15/09/02 T : Théorique
OBJET ou P : Pratique
INTITULE DE COMPTE : Document de synthèse, Module « Personnel »

EVALUATION TESTS DE EVALUATION Référence


PRELIMINAIRE PERMANENCE DEFINITIVE aux
Proposition …peut-il …S’est-il travaux
LE FAIT ENVISAGE… Réf. Réf.
concernée théori- produit Points Points d’examen
papiers papiers
quement se prati- forts faibles des
travail travail
produire ? quement ? comptes

(1) Exhaustivité des 1.1. Des stocks ne sont pas inventoriés. NON NON T.P.
enregistrements 1.2. Des stocks sont mal protégés. NON NON T.P.
 1.3. Des marchandises n’existant plus apparaissent dans NON NON T.P.
l’inventaire (permanent)
1.4. Des marchandises appartenant à des tiers apparaissent NON NON T.P.
(2) Coupure des dans l’inventaire (permanent)
enregistrements Sortie de l’inventaire non enregistrée en comptabilité NON NON T.P.

Entrée en inventaire non enregistrée en comptabilité. NON NON T.P.
(3) Evaluation des
soldes 3.1. Les stocks sont surévalués. NON NON T.P.
3.2. Les stocks sont sous-évalués NON NON T.P.
3.3. Les bases d’évaluation ont été modifiées NON NON T.P.
3.4. Les opérations matérielles peuvent entraîner des stocks NON NON T.P.
valorisés de manière erronée.

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III- L’EXAMEN DES COMPTES
L’examen des comptes permet à l’auditeur de vérifier et de compléter les présomptions qu’il
a tirées de l’évaluation du contrôle interne. Il en résulte tout naturellement que c’est sur la
base du document de synthèse que l’auditeur complète et prévoit la nature de son
intervention.

1. Conséquences de l’évaluation du contrôle interne.


Il convient de distinguer plusieurs cas.
1.1. L’entreprise a un inventaire permanent qui fonctionne de manière satisfaisante.
Les travaux de l’auditeur sont pratiquement terminés, les tests de permanence lui ayant
prouvé qu’il pouvait se fier en quantités et en valeurs aux éléments tirés de l’inventaire
permanent. Il aura à faire uniquement – dans les tests de validation et de cohérence que nous
présentons – l’audit analytique et l’examen des problèmes particuliers.
1.2. L’inventaire permanent ne présente pas les sécurités nécessaires :
- si l’entreprise dresse également un inventaire en fin d’exercice, on est ramené au cas
ci-après ;
- si l’entreprise ne dresse pas d’inventaire en fin d’exercice, l’auditeur devra obtenir de
l’entreprise soit une amélioration des procédures d’inventaire permanent, soit
éventuellement la mise en œuvre d’un inventaire en fin d’exercice.
Dans le cas où cela s’avère impossible, l’auditeur aurait à en tirer les conclusions qui
s’imposent pour la formation de son opinion (selon l’importance des stocks et des erreurs
possibles : réserves ou refus de certifier).
1.3. L’entreprise fait uniquement un inventaire annuel
L’auditeur doit obtenir des preuves directes de la régularité de la sincérité de cet inventaire et
pour cela doit mettre en œuvre l’ensemble des travaux que nous présentons ci-après, c’est-à-
dire :
- assister éventuellement à l’inventaire physique
- procéder à un examen d’ensemble
- contrôler les quantités sur l’inventaire
- contrôler les évaluations sur l’inventaire
- contrôler la séparation des exercices

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- examiner les problèmes particuliers
2. Assistance à l’inventaire physique.
2.1. Quand est-elle nécessaire ?
- les entreprises qui disposent d’un inventaire permanent satisfaisant. Même si elles font un
inventaire annuel, l’auditeur qui a recueilli suffisamment de preuves de la fiabilité de
l’inventaire qui lui sera remis (et qu’il contrôlera par recoupement), n’a pas à assister à
l’inventaire annuel ;
- les entreprises qui ne disposent pas d’un inventaire permanent, mais dont l’organisation de
l’inventaire annuel est satisfaisante.
Dans la mesure du possible, l’auditeur s’efforcera d’y assister pour vérifier que le
déroulement de l’inventaire est conforme aux instructions. Ce n’est que dans le cas où il
pourrait mettre en œuvre ultérieurement des contrôles a posteriori de recoupement lui
donnant des preuves suffisantes qu’il pourrait s’en dispenser ;
- les entreprises qui ne disposent pas d’un inventaire permanent et dont l’organisation de
l’inventaire n’apparaît pas a priori comme satisfaisante.
Pour être en mesure de certifier les comptes, l’auditeur doit assister à l’inventaire. S’il ne le
fait pas, il doit en tirer les conséquences et si aucun autre contrôle n’est susceptible dans le
cadre de l’entreprise de se substituer à cette assistance à l’inventaire, il devra soit certifier
avec réserve, soit conclure à son impossibilité de certifier.

2.2. Travaux à effectuer pendant l’inventaire


Ce sont les suivants :
- s’assurer du respect des procédures prévues ;
- contrôler par sondages les relevés d’inventaires effectués. Cela consiste pour l’auditeur à
effectuer lui-même un certain nombre de relevés physiques pour s’assurer que les montants
figureront bien sur l’inventaire physique définitif ;
- relever certaines observations, l’auditeur pourra faire figer sous forme de photocopies (ou
tirages de listings) un état d’inventaire (ou des états s’il existe plusieurs lieux) dont il aura
contrôlé totalement ou partiellement l’exactitude à l’aide des sondages ci-dessus.

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3. Audit analytique.
3.1. Rapprochement de base
L’audit se fait tout d’abord communiquer le détail de l’inventaire. Il s’assure de la fiabilité et
de la crédibilité de ce document :
- il compare le chiffre total des différents types de stocks avec celui porté au bilan ;
- il s’assure que cet inventaire est complet et qu’aucun lieu de stockage n’a été omis. Il
s’assure en particulier que toutes les feuilles d’inventaire ont bien été collationnées ;
- il s’assure de l’exactitude arithmétique de cet état. Il effectue soit totalement, de page à
page et des récapitulatifs.
3.2. Examen de cohérence
L’auditeur, sur la base de comparaison, va essayer de considérer si – a priori – il peut
considérer les chiffres des stocks comme normaux.
A cet effet, il se fait communiquer par l’entreprise un état comparatif par catégorie de stock
de l’exercice et du ou des exercice(s) précédent(s), la marge brute dégagée et son évolution.
Il examine si les quantités et prix figurant dans l’inventaire paraissent (a priori) compatibles
avec :
- les inventaires précédents ;
- les dernières ventes ;
- les derniers achats ou commandes en cours.
De plus, l’auditeur pourra effectuer certains recoupements :
- comparaison des quantités en stock avec les dernières quantités achetées ou produites avant
la clôture ;
- comparaison des quantités en stock avec les premières quantités vendues après la clôture ;
- reconstitution du stock théorique à partir d’un stock connu antérieurement à la clôture, des
achats, des entrées de fabrication, des sorties pour ventes ou pour fabrication. Bien
évidemment, dans certains cas, cette procédure se révélera tout à fait inapplicable.

4. Contrôle des quantités sur l’inventaire.


A l’aide des observations effectuées lors de la prise d’inventaire, l’auditeur pourra s’assurer
que les quantités portées sur l’inventaire correspondent bien aux quantités qu’il a lui-même
comptées.

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5. Contrôle des évaluations sur l’inventaire.
Les contrôles d’évaluation des stocks vont alors consister :
- à s’assurer que les prix unitaires inscrits en face des quantités d’inventaire sont exacts et
correspondent aux prix de revient calculés ;
- à apprécier si le total du listing est correct ;
- à apprécier si les provisions constatées sont ou non suffisantes, si les stocks détériorés ou
mal vendables ont fait l’objet de telles provisions.

6. Contrôle de la coupure.
L’auditeur s’assurera que les dernières livraisons reçues figurent bien en stock (et que les
factures d’achat correspondantes figurent bien dans le compte « Fournisseurs » ou en
« Charges à payer »), et il procédera de même pour les dernières livraisons faites aux clients.

7. Examen des problèmes particuliers.


7.1. Le problème des « inventaires difficiles »
Certaines marchandises sont difficiles à recenser (stocks de produits dans un champ, dans
une rivière, stocks de produits liquides ou en grain, etc.) ou peuvent poser des difficultés
d’appréciation de qualité (métaux précieux, produits chimiques, verres de qualité différente,
balles de coton, etc.)
Outre le recours à des experts indépendants pour assister l’auditeur, celui-ci devra s’adapter
aux problèmes particuliers posés et souvent faire preuve d’imagination pour trouver la
meilleure méthode de contrôle. Les contrôles a posteriori ou les contrôles de cohérence
prendront une utilité particulière.

7.2. Travaux en cours, contrats à long termes


Ils posent des problèmes d’appréciation difficile, le plus souvent l’inspection physique
pourra s’avérer impossible. Outre bien sûr l’appréciation des procédures de suivi par
l’entreprise et d’accumulation des coûts, l’auditeur devra le plus souvent s’orienter vers des
tests de cohérence : recoupements avec les situations provisoires ou les situations acceptées
par le client, recoupements avec les mémoires ou des factures ultérieures définitives.
On rappellera également la nécessité d’apprécier les pertes potentielles pouvant exister sur
certains chantiers ou sur certains contrats et la nécessité de les comptabiliser.
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D’autre part, les clauses des contrats, les réserves formulées par les clients (dont certaines
peuvent se traduire par des travaux complémentaires à la charge uniquement de
l’entrepreneur) doivent faire l’objet d’un examen attentif par l’auditeur.

7.3. Inventaire chez des tiers


Des stocks peuvent être détenus soit dans des magasins généraux, soit chez des sous-
traitants, soit chez des tiers.
Outre l’examen des procédures de contrôle par l’entreprise sur des stocks détenus par des
tiers, il est parfois nécessaire pour l’auditeur de vérifier l’existence de ces stocks. Des
demandes de confirmation peuvent être envisagées, de même qu’une vérification physique,
mais dans ce dernier cas il convient de veiller à la distinction qu’il peut y avoir entre
existence physique et propriété de l’entreprise.

7.4. Date d’inventaire différente de la date de clôture.


L’auditeur doit examiner les procédures qui permettent de réaliser l’inventaire existant à la
clôture de l’exercice. Deux méthodes principales existent à cet égard :
- corriger l’inventaire à l’aide des mouvements intervenus jusqu’à (ou depuis) la date de
clôture ;
- corriger l’inventaire à partir des ventes réalisées en fonction des marges dégagées jusqu’à
(ou depuis) la date de clôture.

IV- VÉRIFICATION FINALE DE COHÉRENCE


Cette inspection rapide déborde l’exercice audité pour s’appliquer aux débuts de l’exercice
suivant.
L’auditeur est ainsi amené à prendre connaissance des principaux événements qui ont pu se
produire après la clôture des comptes.
Parmi les événements susceptibles de retenir l’attention de l’auditeur figureront, à titre
indicatif, les dépréciations subies par les stocks après la clôture pour quelque cause que ce
soit (vol, incendie, obsolescence, changement de gammes de fabrication, etc.)

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