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Manipulation :
Etude hydrodynamique d’une colonne à
garnissage fonctionnant à contre-courant
de Gaz et de Liquide
Dans l'industrie chimique un procédé de fabrication peut être décomposé en une succession
des opérations qui constituent ses étapes clés. On distingue généralement le (ou les) réacteurs
qui sont constitués par des enceintes dans lesquelles se déroulent les réactions chimiques, et
les opérations de séparations qui sont destinées à séparer et purifier les constituants d'un
mélange.
La séparation des constituants d'un mélange gazeux peut être réalisée par différentes
méthodes telles que l'absorption, l'adsorption, la condensation précédée d'une compression ou
encore la perméation sur membrane.
L'absorption est l'une des méthodes les plus fréquemment utilisées, de plus dans un certain
nombre de cas le processus d'absorption est accompagné d'une réaction chimique en phase
liquide.
Le principe fondamentale de toute opération unitaire est la mise en contact de phase en
présence pour assurer le développement de la réaction , le mécanisme , le transport matière de
chaleur et de quantité de mouvement qui ont lieu durant la chaine de transformation ainsi que
la séparation de constituants de mélange résultant, la démarche générale, adoptée pour toute
les opérations unitaires consiste en :
• La recherche des données d'équilibre
• L'établissement de bilans de matière et d'énergie
• Le dimensionnement de l'installation.
Le but:
1) Définition de l’absorption :
L’absorption est une opération unitaire qui consiste à séparer un ou plusieurs solutés gazeux
par une phase liquide (un solvant). On peut dire aussi qu’elle est un procédé de transfert de
matière d’un composé présent dans une phase gazeuse vers une phase liquide par la
dissolution. Les performances de ce type d’opération sont principalement contrôlées par la
cinétique de transfert de matière de part et d’autre de l’interface gaz-liquide.
2) Définition de la désorption :
La désorption est l’opération inverse de transfert d’un gaz dissous par un gaz inerte. Il
consiste à séparer un soluté dans une phase liquide à une phase gazeuse, encore appelé
Stripping.
L’absorption et la désorption ne se distinguent que par le sens du transfert de la
matière. et dans les deux opérations, la matière est transférée d’une phase à l’autre des
contacteurs G-L.
Absorption
Gaz Liquide
Désorption
Absorption chimique :
C’est le transfert d’un soluté d’une phase gazeuse à une phase liquide, et le soluté réagit avec
le solvant (formation d’un composé chimique plus ou moins stable), c’est-à-dire le transfert
de la matière se fait avec une réaction chimique (with chemical reaction)
5) La colonne à garnissage :
a- La description de la colonne et son principe de fonctionnement :
Une colonne à garnissage est une colonne qui est remplie d’éléments permettant
d’augmenter la surface de contact entre la phase gazeuse et la phase liquide. Ce sont ces
éléments qui constituent le garnissage.
La colonne contient également :
À co-courant ;
À contre-courant ;
À flux croisé.
Dans les colonnes à garnissage, le liquide est pulvérisé sur le garnissage placé entre des grilles.
La phase liquide qui contient l’absorbant, forme un film sur les éléments de garnissage (zone
de mouillage).
Le garnissage qui créé une série d’obstacles sur le parcours du liquide et du gaz au sein
de la colonne permet :
b) Caractéristiques de fonctionnement :
Les colonnes garnies peuvent avoir une grande efficacité. L’efficacité pour une colonne
donnée, dépend d’un grand nombre de facteurs, à savoir :
La vitesse du gaz ;
La solubilité du polluant dans la solution ;
La concentration de l’absorbant dans la solution ;
La réactivité éventuelle du gaz avec les constituants du liquide ;
La diffusivité du polluant dans la phase gazeuse et de l’absorbant dans la phase liquide
La teneur en polluant de la phase gazeuse ;
La hauteur de la colonne.
Un des paramètres très importants pour le dimensionnement des colonnes à garnissage est
la perte de charge, car c’est elle qui limite le débit de gaz introduit dans la colonne.
c) Domaine d’application :
Les colonnes à garnissage sont généralement utilisées pour l’absorption de gaz et de substances
corrosives. Si le barbotage de la phase gaz dans le liquide provoque son moussage, il est
préférable de choisir une colonne du type à garnissage. De même il sera préférable d’utiliser
une colonne à garnissage pour :
Les opérations discontinues car la rétention du liquide dans ce type de colonne est faible.
Les transferts de matière limités par la phase gazeuse.
c) Type de garnissage :
Garnissage en vrac :
Un garnissage en vrac est constitué d'un volume rempli de petits éléments possédant des
formes particulières et adaptées aux conditions de distillation. En général, ce type de garnissage
est métallique, même si pour des questions de poids on trouve des anneaux en plastique ou en
cas de gaz/liquide corrosif, en céramique. La taille des anneaux est fonction de la taille de la
colonne et est en principe compris entre 1/10 et 1/20 du diamètre de la colonne. Les
caractéristiques importantes en plus de la taille et du matériau sont la surface relative (surface
totale de l'élément divisé par son volume apparent) et la porosité.
Les plus connus sont les anneaux de Raschig, les anneaux de Pall, les selles de Berl ou les
selles Intalox.
Peu onéreux
Variation des performances dans le temps due au tassement
Entrainement possible lors d'un engorgement
Montage par versement gravitaire, parfois par transport pneumatique
Friabilité du garnissage lors du versement
Enlèvement difficile si nécessité d'inspection de la colonne
Garnissage structuré :
Un garnissage structuré est une structure tridimensionnelle le plus souvent métallique et modulaire.
Ce type de garnissage permet d'atteindre des surfaces relatives élevées de l'ordre 100-700 m2/m3 pour
des porosités supérieures à 0,9
Les Avantages et les inconvénients du garnissage structuré :
Ⅱ. Partie expérimentale:
Partie 1 : Etude de l’écoulement monophasique (sans alimentation de la
colonne en phase liquide).
Dans cette partie, on ’a alimenté la colonne par le gaz seul (air comprimé) sans la
phase liquide, on a vérifié que le manomètre de détendeur à 1.5bar, on a laissé l’air
circuler dans toute la colonne à un débit de 20 m3 /h durant 10 min pour sécher le
garnissage.
Après, à chaque débit d’air on prend la valeur de la perte de la charge ∆P pour tracer
∆Pmoy
le graphe de l’évolution du en fonction de UG. Ce graphe nous permettons
Z∗UG
de déterminer les constante hK et hB par la relation d’Ergun.
L’équation d’Ergun :
∆P (1−𝜀)^2 (1−𝜀)
= hk*µG*aG2* *UG + hB*𝜌G*aG* *UG2
Z 𝜀^3 𝜀^3
Par cette équation et l’équation de la droite on peut trouver les valeurs des deux
constantes hK et hB
L’équation de la droite est sous cette forme :
∆Pmoy ∆Pmoy
= a*UG + b = a*UG2 + b*UG
Z∗UG Z
(1−𝜀) 𝑎∗𝜀^3
Donc : a = hB*𝜌G*a* hB =
𝜀^3 𝜌G∗a𝐺∗(1−𝜀)
(1−𝜀)^2 𝑏∗𝜀^3
Et : b = hK*µG*a2* 𝜀^3 hK=
µG∗a𝐺∗(1−𝜀)^2
4 500,00
4 000,00
3 500,00
3 000,00
2 500,00
2 000,00
1 500,00
1 000,00
500,00
-
- 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20 1,40 1,60 1,80
2) Interprétation des résultats :
(1−𝜀) 𝑎∗𝜀^3
Donc : a = hB*𝜌G*a* hB =
𝜀^3 𝜌G∗a𝐺∗(1−𝜀)
(1−𝜀)2 𝑏∗𝜀 3
Et : b = hK*µG*a2* hK=
𝜀3 µG∗a𝐺∗(1−𝜀)2
Les données:
La porosité : 0.75, l’aire spécifique : 620 m2/m3, la masse volumique de l'air : 1,292kg/m3
Donc : hB = 5.24531 et hK= -160.31
Pour cette partie, on ’a alimenté notre colonne d’absorption par l’air comprimé à l’aide
d’un compresseur et par le liquide qui est l’eau de robinet, on régle le débit du liquide
à un débit constante, à chaque débit du liquide on varie le débit d’air et on prend la
valeur de la perte du charge, pour tracer le diagramme de Lobo
ln(∆P1/Z) = f(UG) 9
6
ln(∆P1/Z)
0
-1,4 -1,2 -1 -0,8 ln(UG) -0,6 -0,4 -0,2 0
6
ln(∆P2/Z)
0
-1,4 -1,2 -1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
ln (UG)
qv Ug=qv/s
(m3/h) ∆P(mbar) (m/s) ∆P1(Pa) ∆P1/Z ln(∆P1/Z) ln(UG)
5 4 0,276310665 405,3 202,65 5,311480353 -1,28622945
6 5,85 0,331572798 592,75125 296,375625 5,691627653 -1,10390789
7 8,41 0,386834931 852,14325 426,071625 6,054607466 -0,94975721
8 11,61 0,442097064 1176,38325 588,191625 6,377052788 -0,81622582
9 14,01 0,497359197 1419,56325 709,781625 6,564957352 -0,69844278
10 19,05 0,55262133 1930,24125 965,120625 6,872253094 -0,59308227
11 24,45 0,607883463 2477,39625 1238,69813 7,121816208 -0,49777209
12 29,63 0,663145596 3002,25975 1501,12988 7,313973354 -0,41076071
13 38,26 0,718407729 3876,6945 1938,34725 7,569590956 -0,330718
13 39,15 0,718407729 3966,87375 1983,43688 7,592586414 -0,330718
13 39,84 0,718407729 4036,788 2018,394 7,610057425 -0,330718
13 40,51 0,718407729 4104,67575 2052,33788 7,626734849 -0,330718
ln(∆P2/Z) = f(UG)
9
6
ln(∆P2/Z)
0
-1,4 -1,2 -1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
ln(UG)
(∆P4/Z) = f(ln(UG)
8
7
6
5
ln(∆P4/Z)
4
3
2
1
0
-1,4 -1,2 -1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
ln (UG)
40
8
0
-1,4 -1,2 -1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0
Conclusion
D'où on peut conclure que plus en augmente le débit du gaz plus l'apparition de point
de l'engorgement devient rapide.