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Questions-Réponses
Q.3 Qu'apporte le clonage par rapport aux techniques classiques d'amélioration génétique comme
l'insémination artificielle ou le transfert d'embryons ?
Le clonage, en s'affranchissant de la reproduction sexuée, permet théoriquement d'orienter et d'accélérer
l'amélioration génétique. On peut en effet obtenir plusieurs clones à partir d’un géniteur connu ayant des
caractéristiques génétiques particulièrement intéressantes pour l’élevage (résistance à une maladie,
qualité de la viande, …) et répandre ainsi rapidement ses gènes dans les troupeaux.
Q.8 Y aurait-il un risque sanitaire associé à la consommation des produits animaux issus des
clones ?
Des études dont les résultats sont très convergents indiquent qu’aucun des paramètres globaux
mesurables (composition de la viande et du lait, présence de substances toxiques ou allergènes,
comportement, santé, reproduction…..) ne suggère qu’un clone présenterait plus de risque à la
consommation qu’un animal normal. A fortiori, cela devrait être vrai des descendants de clones. Toutefois,
ces conclusions ne reposent que sur un nombre croissant mais encore restreint d’observations. Aux
Etats-Unis, la Food and Drug Administration a procédé à une évaluation des risques alimentaires des
produits issus des clones et elle a estimé que la viande et le lait de ces animaux étaient aussi sûrs que
ceux des animaux conventionnels. Un comité scientifique américain a cependant demandé de ne pas tirer
trop hâtivement des conclusions des données actuelles et de ne pas autoriser prématurément la mise sur
le marché des produits issus de géniteurs clonés.
Q.11 Peut-on espérer préserver par clonage des espèces en voie de disparition ?
Des races animales à l’intérieur d’une espèce, sûrement. Cela a d’ailleurs déjà été réalisé chez le bovin et
le mouton. Pour les espèces menacées, ce n’est à ce jour possible que théoriquement. On a certes pu
obtenir un mouflon par transfert de noyaux dans des ovules de brebis, mais ce succès pourrait avoir tenu
au fait que le mouflon est l’espèce dont dérive le mouton. Un clonage faisant intervenir des espèces plus
différentes pourrait être problématique. Il faut également ne pas oublier que le sauvetage d’une espèce
par clonage suppose qu’on ait trouvé un biotope qui lui convient. C’est justement cela qui fait souvent
défaut et qui menace l’espèce en question. Le sauvetage de race parait plus réaliste.
Q.13 Ne peut-on pas craindre que des troupeaux de clones manifestent les mêmes fragilités
physiologiques, ou même, que des races entières issues de la sélection puissent être gravement
affectées par de nouvelles maladies ?
Ce serait là l’une des conséquences possibles d’une réduction de la diversité génétique, problème déjà
identifié pour certaines races bovines dans le cadre des méthodes de sélection actuellement mises en
oeuvre. C’est pourquoi l’utilisation du clonage devra, le cas échéant être rigoureusement encadrée, de
façon, non seulement à éviter une réduction de la diversité génétique mais aussi à réduire certains effets
négatifs de la sélection classique. Il ne faut toutefois pas oublier que la reproduction de géniteurs par
clonage ne serait appliquée qu’à des individus ayant déjà eu une carrière satisfaisante de reproducteur.
Q.14 Pourra-t-on par le clonage, créer des chats qui ne perdent pas leurs poils, ou des zèbres sans
rayure, autrement dit, modifier le génome de l’animal ?
Le clonage ne modifie pas le génome d'un individu ou de sa descendance ; au contraire, il le conserve
quasiment "à l’identique". Il permet la conservation et la multiplication d'un patrimoine génétique
sélectionné. Pour introduire dans le patrimoine génétique des descendants d’un animal des caractères qui
n'existent pas dans l'espèce, il faut avoir recours à la transgénèse (ou procéder à des croisements inter-
espèces pas toujours possibles et souvent problématiques).
Q.15 Quels sont les pays qui ont déjà expérimenté le clonage animal ? Sur quels animaux ?
Le clonage est expérimenté dans tous les pays où la recherche est développée (Canada, USA, UE,
Chine, Corée, Japon, Australie, Nouvelle Zélande…). Les espèces concernées sont les principaux
animaux d’élevage (vache, mouton, chèvre, porc, cheval) mais aussi des animaux de laboratoire (souris,
rat, lapin) et des animaux de compagnie (chat, chien).
Q.16 Comment peut-on améliorer nos connaissances sur les conséquences du clonage chez les
animaux d’élevage ?
En conduisant des recherches et des études sur les techniques de clonage, le développement et l'état
sanitaire des clones, avant et après leur naissance, ainsi que sur leur utilisation dans l’amélioration
génétique des populations animales domestiques. Un comité interdisciplinaire pourrait coordonner ces
recherches et contribuer à leur valorisation sous forme de recommandations.