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A. Objectifs du cours
• Initier le futur logopè de universitaire aux principes de base qui régissent l’évaluation et la prise en
charge des patients adultes qui pré sentent des troubles du langage et/ou de la communication suite à
des lésions cérébrales aiguës ou dégénératives (aphasies progressives primaires = aphasies lentement
progressives ® troubles du langage (souvent, cela débute par un manque du mot) intervenant de façon
progressive dans le cadre d’une dégénérescence, sans autres atteintes cognitives, tout du moins au début, et
en dehors d’une atteinte vasculaire ou tumorale. Les difficultés de la vie quotidienne sont imputables à des
difficultés de communication durant au moins 2 ans, avant que d’autres manifestations de la perte
d’autonomie ne soient visibles. La PEC vise à maintenir le + possible des capacités d’échange et de
communication du patient avec son entourage. C’est un accompagnement très riche, CAR ces personnes
restent très subtiles.).
o Ce cours n’est pas suffisant pour prendre en charge un patient aphasique (é valuation et
ré éducation).
• Comment ?
o Cours thé oriques actifs (lectures anticipé es)
o Travaux pratiques inté gré s au cours
§ Activité s en petits groupes (à constituer)
§ Activité s individuelles
o Activité peut anticiper un cours thé orique
® Appré hension active du cours
B. Prérequis
• Cours LPSP 1327 Neuropsychologie clinique
o Revoir la sémiologie vue avec Agnesa Pillon
C. Thèmes abordés
• Anamnè se (qui doit être détaillée)
• Évaluation des fonctions langagiè res
o Descriptive
§ On observe d’abord le patient (= analyse descriptive) pour aboutir à la classification (MAIS
qui est seulement utilisée pour communiquer ET NON comme indication pour la PEC)
o Cognitive
§ Voir ce quel niveau pose problème et ce qu’on va donc travailler.
o Fonctionnelle et pragmatique
§ Veiller à ce que le patient sache se débrouiller dans la vie de tous les jours avec son langage
ou ses outils de compensations. On est donc amené à quitter notre bureau POUR voir
comment ça se passe en contexte.
® Les modèles théoriques ont une incidence sur la rééducation ® selon le niveau d’atteinte, on aura
une approche ¹. Dans le cadre de ce cours, on étudiera que le trouble du manque du mot pour voir
tous les principes d’évaluation et d’intervention.
• Ré organisation cé ré brale post-lé sionnelle
o Lors de la PEC d’un patient, son cerveau est en train de bouger, CAR il a des capacités de
réorganisation. Ces capacités sont à connaitre, CAR elles vont nous guider et nous permettre
d’expliquer au patient ce qui se passe et comment le cerveau récupère après une lésion cérébrale.
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Examen et PEC des aphasies
Mais, il ne faut pas créer des illusions au patient en lui disant quand il va récupérer, CAR la
réorganisation est ¹ chez chaque individu et est aussi sous l’effet de l’intervention.
o Malgré une intervention, il reste des difficultés même dans le meilleur des cas. Il faut donc rester
humble et ne pas dire qu’on est capable de refaire parler tout le monde. Notre rôle de logopède
s’arrête que quand les personnes arrivent de nouveau à communiquer dans leur vie de tous les
jours, même si ce n’est plus comme avant.
• Ré éducation cognitive
o principes : lien analyse/ré éducation
o straté gies ré éducatives
o procé dures d’apprentissage
o é valuation de l’efficacité des traitements
D. Compétences à acquérir
L'é tudiant devra ê tre capable de :
a. relever et décrire les signes aphasiques
b. maı̂triser les principes théoriques de base de l’analyse cognitive via son application aux troubles
sé mantiques et lexicaux :
§ Au dé part de l’analyse sé miologique
® vé rification d’hypothè ses quant aux localisations possibles des dé ficits dans le cadre d’un
modè le thé orique de ré fé rence
® formulation de l’hypothèse la plus plausible
c. maîtriser les principes de base de la rééducation cognitive des troubles sé mantiques et lexicaux
(sé lection de la straté gie, de la technique, de la procé dure d’apprentissage et mise au point de la ligne de
base et vé rification de ses effets)
d. prendre en compte les variables cognitives et générales qui vont influencer l’é valuation et la
ré éducation des patients aphasiques
e. analyser et discuter ces principes via des é tudes de cas publié es dans la litté rature.
o Examen mixte :
§ Questionnaire à choix multiples (compré hension et analyse) et questions ouvertes
(synthè se et analyse)
• Travaux pratiques : 3 travaux à remettre
o Analyse d’un protocole de dénomination orale (travail collectif) → Pour le 23/10
o Rédaction d’un bilan à partir de l’évaluation sémiologique (travail collectif) = 3points → Pour le
6/11
o Comparaison de deux articles rapportant un travail rééducatif (travail individuel) = 7 points → Pour
le 22/12
® Note d’examen = cote des deux travaux et de l’examen é crit
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Examen et PEC des aphasies
2. INTRODUCTION
A. Quelques chiffres...
• Chaque année 19.000 AVC en Belgique.
o 1/5 décède
o 3/4 des survivants gardent des séquelles définitives
o 1/3 seront dépendants dans leur vie quotidienne
• Or, l’AVC n’est pas la seule cause des séquelles et de l’aphasie en particulier... il faut encore compter les
traumatismes crâniens, les tumeurs, les pathologies infectieuses (ex : encéphalite herpétique = virus qui
s’attaque principalement aux zones temporales), et certains états dégénératifs...
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Examen et PEC des aphasies
• En tant que logopède, on s’intéresse aux incapacités (via une anamnèse et sur le plan descriptif ou/et
cognitif en se basant sur un plan théorique) et aux handicaps (évaluation fonctionnelle et pragmatique =
étude du langage et de la communication dans la vie de tous les jours, et du sentiment subjectif de qualité
de vie du patient).
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Examen et PEC des aphasies
3. ANAMNESE
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Examen et PEC des aphasies
§ L’aphasie est un trouble du langage, MAIS pas de la langue. Donc, le patient devient
aphasique dans toutes les langues qu’il connait, même si la langue maternelle reste la
meilleure. La langue maternelle ressurgit la 1ère et les autres reviennent parallèlement.
§ Pour prendre un charge un patient dans une autre langue, il faut être un excellent bilingue
ou que cette langue soit aussi notre langue maternelle.
§ N.B. : Le patient aphasique doit être pris en charge tôt pour canaliser son désarroi et celui de
ses proches.
o Niveau scolaire (parcours)
o Profession
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Examen et PEC des aphasies
B. Anamnèse
1. Recueillir des informations sur les raisons à l’origine de l’examen/prise en charge
• Qui a demandé l’examen (mé decin gé né raliste, neurologue, proches, patient ?) ?
• Dans quel but pré cis (é valuation? Vs ré éducation ; expertise mé dico-lé gale) ?
2. Retracer l’histoire de la maladie (date pour lésion focale)
• Souvent ré alisé e par le mé decin
• Consultation du dossier mé dical ® informations utiles
o Nature (é tiologie identifié e ou pas)
o Localisation et é tendue de la lé sion (pas de relation liné aire entre é tendue et gravité des tr. du
langage – alé as existent)
o Chronologie des é vé nements (histoire des interventions anté rieures – descriptifs des signes dans
les patho. dé gé né ratives)
§ Exemple : Un patient vient nous consulter après avoir été pris en charge pendant 2 par une
autre logopède. Il est intéressant de prendre contact avec elle afin de savoir s’il a fait le deuil
de l’aphasie. On apprend qu’il n’accepte pas l’idée qu’il ne puisse pas redevenir comme
avant. On doit donc essayer de lui faire accepter la réalité. Chez cette logopède, ils avaient
mis en place un carnet de communication, MAIS qu’il ne voulait pas utiliser, CAR cela
signifiait qu’il n’allait pas récupérer le LO. Avec ce patient, on peut donc lui exposer
clairement nos objectifs en lui disant qu’on fera un essai pour récupérer le LO tout en
développant le LE ( le fait de continuer le LO permet de le garder motiver à travailler en LE).
§ La notion de processus de deuil est extrêmement difficile. On doit essayer d’aider le patient
et sa famille à accepter la situation afin de pouvoir mettre en place une PEC efficace. Chez
certains patients, ça peut aller jusqu’au déni (= conscience du déficit, MAIS ils le nient), ce
qui montre la souffrance et la difficulté d’acceptation de la différence (ex : Cadre d’une
société devenu aphasique et qui essaye quand même de passer un entretien d’embauche à la
Commission Européenne). On peut agir sur l’anosognosie, MAIS le déni relève d’une
difficulté psychologique.
§ On constate que la population aphasique n’est pas fort sujette au suicide. Cela est peut-être
dû au fait que ces patients soient pris en charge tous les jours (ils peuvent nous déposer leur
mal-être) et qu’ils prennent des antidépresseurs pour avoir l’énergie suffisante pour venir
en revalidation. On peut donc veiller à proposer des choses au patient afin qu’il continue à
s’accrocher à la vie (ex : université des ainés) et cela donne du contenu aux séances.
o Dé ficits neurologiques (et neuropsychologiques) associé s
o Caractè re é volutif ou non de la maladie (tumeurs/AVC/trauma dé mences)
o Statut moteur/sensoriel
§ Hé miplé gie, hé mianopsie, quadranopsie, hé miné gligence, problè mes auditifs/visuels ®
adaptation é valuation/ ré éducation
§ Information sur la dépendance ou non sur le plan moteur. Par exemple, si un patient a une
agnosie visuelle ou une héminégligence (une HN droite est moins sévère qu’une gauche) ou
une surdité verbale (= entendre les sons, MAIS ne pas reconnaitre ceux du langage ®
comportement comme les sourds) ou surdité cognitive complète (= ne pas reconnaitre les
sons environnants)…, il faudra adapter notre matériel.
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Examen et PEC des aphasies
§ Les patients peuvent avoir tendance à mal utiliser certains pour décrire leur problème
• « C’est ma mé moire ...je ne trouve plus les mots. »
• « Je n’entends plus bien les mots ... »
3. Établir l’histoire des déficits neurolinguistiques
• Plaintes spontané es
• Interrogatoire systé matique + exemples
• Vie quotidienne (conversation, té lé phone...)
• Ré actions des proches familiers/non familiers
• Straté gies mises en place
4. Recueillir des informations sur les modes de fonctionnement linguistique antérieurs
• Statut linguistique du patient
o Langue maternelle
o Langues secondes
§ Âge d’acquisition + pratique
• Habitudes de langage : bavard/taiseux, initie les conversations, importance du langage dans le milieu
• Troubles du langage pré -lé sionnel, tr. du dé veloppement (?)
+ passé scolaire, professionnel et familial...
5. Examiner la prise de conscience des troubles, les réactions affectives aux handicaps, sa
motivation par rapport à la rééducation
• Anosognosie : mé canisme neurologique qui est directement lié à la lé sion ne pas prendre conscience de
son propre é tat pathologique, ou de certains aspects de celui-ci.
• Déni : mé canisme de dé fense psychologique
o Patient ignore ou rejette +/- consciemment une ré alité trop difficile à accepter ® dé ficits langagiers
occasionné s par la lé sion.
• Anosodiaphorie : indiffé rence à l’é gard du trouble dont le patient est conscient.
6. Établir un inventaire des handicaps ou des difficultés d’adaptation dans la vie quotidienne
• Variables temporelles (oscillation efficience linguistique)
• Surcharge mentale (limitations capacité s de traitement)
o Ré alisation de tâ ches sous contraintes temporelles, environnement inhabituel ou bruyant ...
• Caractè re inhabituel ou routinier de l’activité
• Fré quence d’apparition des situations à problè mes
• Straté gies mises en place (par le patient et par l’accompagnant)
7. Apprécier globalement certains aspects du fonctionnement cognitif/linguistique du patient
® Anamnè se comme premiè re é valuation neurolinguistique .....
o Il est né cessaire de ré pé ter ré guliè rement les questions
o Oublie ce qu’il a dé jà dit
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Examen et PEC des aphasies
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Examen et PEC des aphasies
4. TP – ANAMNÈSE
A. Structure de l’anamnèse
• Identification du patient
o Nom
o Prénom
o Latéralité
o Âge
o Langue maternelle
• Histoire médicale
o Date de la lésion
o Symptômes
o Imagerie cérébrale
o Description de la lésion
o Antécédents médicaux
• Situation familiale
• Situation professionnelle et loisirs
• Plaintes actuelles
• Examens complémentaires
• Observations comportementales (si pertinent)
o Le patient occupe son temps libre avec des activités sportives diverses (course à pied,...).
• Plaintes
o Monsieur XY rapporte des difficultés de compréhension auditive et de production orale. Il signale
que la compréhension et la production écrites sont plus faciles. Aucune autre plainte n’est
actuellement rapportée.
• Examens complémentaires
o Le CARA l’a jugé apte à la conduite d’un véhicule. Néanmoins, cette autorisation a été suspendue à
plusieurs reprises, car le patient est victime de crises d’épilepsies tonico-cloniques à répétition
§ N.B. : Après un AVC, on n’a plus le droit de conduire. Il faut donc repasser le permis au CARA
qui décide si on est apte à reconduire (sans contrainte ou juste à un certain périmètre).
• Observations comportementales
o Le patient est collaborant. Néanmoins, la communication orale est difficile tant en réception qu’en
production.
• Identification
o JN est un patient droitier de 74 ans. Sa langue maternelle est le français. Il est polyglotte (français,
néerlandais, anglais et allemand).
• Histoire médicale
o Le 24/02/2011, JN est hospitalisé en urgence suite à l’apparition brutale d’une aphasie globale et
d’une hémiplégie droite. Un AVC ischémique sylvien (fronto-pariétal) gauche est objectivé. Après un
bref séjour dans l’unité de neuropsychologie du “CHU Ambroise Paré”, JN récupère bien au niveau
moteur même s’il garde une hypoesthésie droite. Les troubles langagiers restent, quant à eux, très
sévères (mutisme).
o Le 14/03/2011, le patient est transféré aux Cliniques Universitaires Saint-Luc pour la poursuite de
sa prise en charge en ambulatoire. Il bénéficie de 4 séances d’une heure de prise en charge par
semaine.
o Parmi les antécédents médicaux du patient, il est signalé un accident ischémique transitoire (AIT)
sylvien droit de récupération en mai 2010.
• Situation familiale
o JN vit avec son épouse. Il a 3 enfants et 11 petits-enfants. Il entretient de bonnes relations avec sa
famille.
• Situation professionnelle et loisirs
o Professeur d’université en physique, il est retraité depuis 10 ans, mais était toujours actif aux
niveaux scientifique, sportif et social lors de la survenue de la pathologie cérébrale.
o Depuis son AVC, JN a repris la lecture en français et en anglais même si celle-ci est plus lente. Il ne
rédige plus d’articles scientifiques et a allégé ses activités sportives. Il fait de la natation et de la
marche. Le patient reste en contact (par e-mail) avec ses principaux collaborateurs et n’hésite pas à
les rencontrer. Avec son épouse, il reste actif sur le plan culturel (théâtre et cinéma). Il contribue
activement aux tâches domestiques et d’entretien de la maison.
• Plaintes actuelles
o JN signale que parler est difficile. Il note néanmoins une évolution dans ses productions orales, la
production de mots s’améliorant, mais pas celle des phrases. Il juge que sa compréhension orale et
sa compréhension écrite sont satisfaisantes, mais indique qu’il se fatigue rapidement lorsque le
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Examen et PEC des aphasies
contenu est complexe (après environ 1h). La lecture est relativement préservée que ce soit en
français ou en anglais. L’écriture est largement utilisée à des fins fonctionnelles, mais elle est lente
et présente diverses manifestations aphasiques.
• Examens complémentaires
o En dehors des fonctions langagières, et en dépit de deux crises d’épilepsie focales, les fonctions
mnésiques, attentionnelles et exécutives sont satisfaisantes pour l’âge du patient. On notera que JN
a réussi son examen de conduite automobile il y a un an au CARA, mais que l’autorisation de
conduite était limitée à un rayon de 15 km (ce qui fréquemment le cas chez les personnes âgées). Un
contrôle récent s’est avéré tout à fait satisfaisant et a permis de suspendre cette limitation.
o La motricité fine, bien que globalement fonctionnelle, est moins bonne qu’auparavant comme en
atteste l’irrégularité de l’écriture du patient.
o Les praxies bucco-linguo-faciales, gravement déficitaires au début de la prise en charge, sont bien
réalisées isolément, mais avec des latences d’initiation anormalement longues. La production de
séquences de gestes bucco-faciaux met encore en évidence des phénomènes de persévération et des
réalisations approximatives pour certaines séquences.
• Observations comportementales Les échanges entre JN et le thérapeute traduisent d’un désir de
communiquer de la part du patient. JN est expressif (mimiques + prosodie) et compense ses difficultés en
production orale par l’écriture et les gestes. Il ne fuit pas les situations de communication difficiles (ex. Il
décroche le téléphone et dit : “Un instant”). Il a conscience de ses troubles langagiers, ce qui génère de la
frustration.
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Examen et PEC des aphasies
5. EVALUATION DESCRIPTIVE
A. Caractéristiques
• L’évaluation descriptive est réalisée en première ligne (1er recueil de symptômes/signes tel qu’on l’a
appris dans le cours d’Agnesa Pillon ; cette évaluation débute par une anamnèse au cours de laquelle le
clinicien cherche à recueillir les 1ers éléments d’information relatifs au patient) pour :
o Mettre en é vidence des manifestations aphasiques
§ Ce patient est-il fluent/non fluent ?
§ Le patient examiné pré sente-t-il…. (un manque du mot) ?
§ Quel est l’é tat de sa compré hension auditive des mots isolé s, des phrases ?
§ Relè ve-t-on des … (paraphasies phoné miques, sé mantiques… ) ?
§ Quelles sont ses capacité s en lecture, en production é crite ... ?
® Il est intéressant d’essayer de mettre le patient dans des situations ¹ afin de faire apparaitre
le + de signes possibles.
o Établir un diagnostic diffé rentiel entre les diffé rents regroupements prototypiques de symptô mes
ou « syndromes » aphasiques dé finis par la tradition clinique.
Compréhension
Fluence verbale Répétition Dénomination
auditive
NON FLUENTES
Broca - - - +
Transcorticale
- + - +
motrice
Globale - - - -
FLUENTES
Wernicke + - - -
Conduction + - - +
Amnésique + + - +
Trasncorticale
+ + - -
sensorielle
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Examen et PEC des aphasies
Construire une batterie prend énormément de temps, CAR il faut qu’elle soit fine et qu’elle
§
donne un maximum d’informations. Réaliser la normalisation prend aussi énormément de
temps (ex : évaluer 320 sujets ® temps du recueil d’informations et de l’analyse).
® Ces 3 batteries ne sont pas en concurrence, MAIS elles se complètent. Il est intéressant de bien
connaitre les batteries pour savoir quelles épreuves piocher dans chacune d’elle (CAR elles sont
normées) en fonction du patient en face de nous.
2. Points communs
• La plupart de ces batteries sont organisées selon les modalité s sensori-motrices de traitement de
l’information verbale.
Production Compréhension
Orale • Langage spontané • Désignation d’images à partir de
• Langage descriptif mots entendus (distracteurs
• Langage automatique phonologiques)
• Répétition (phonèmes, mots, • Désignation d’images à partir de
phrases) *1 mots entendus (distracteurs
• Construction de phrases avec des sémantiques)
mots inducteurs • Désignation de scènes à partir de
phrases entendues (distracteurs
syntaxiques)
Écrite • Langage spontané • Jugement de paires de lettres
• Écriture sous dictée *2 • Appariement mots écrits / images
• Copie *3 • Appariement phrases / scènes
• Lecture à haute voix *4
* Tâches de transposition (= passer d’une modalité sensorielle à une autre ; tâches intéressantes
dans l’approche cognitive, CAR 3 tâches sur les 4 permettent de dissocier la voie d’adressage et
d’assemblage (lexicale ou non-lexicale)) : *1 audio-phonatoire, *2 audio-graphique, *3 grapho-
graphémique, *4 visuo-phonatoire.
• Elles s’accordent gé né ralement à décrire les perturbations en fonction des niveaux linguistiques où se
produisent les erreurs (niveaux phonologique/litté ral, morphologique, lexico-sé mantique, morpho-
syntaxique et syntaxique) (phonème : valeur distinctive).
o Exemples :
Phonologique Au niveau du phonème Cigarette ®/siganette/ * Dénomination
® Niveau élémentaire orale
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Examen et PEC des aphasies
• Secondaires
• Supérieur
(bac+3)
• Supérieur (bac
5 et plus)
Surreprésentation de On va évaluer s’il y a
personnes de niveau scolaire vraiment une ¹ entre
+ (cela défavorise les patients les 2 niveaux du
ayant un niveau plus faible) supérieur. Sinon, ils
vont être regroupés.
o Né cessité de situer le patient par rapport à un groupe de ré fé rence : normes.
§ Exemple : en dé nomination orale (Lexis, de Partz et al., 2001) sur 64 items
N.
60-69 ans 70-79 ans 80 ans et +
Scolaire
1 57.9 (4.012) 57.9 (4.976) 44.2 (6.494)
2 58 (2.905) 56.2 (3.084) 51.6 (3.949)
3 59.8 (3.224) 58.5 (3.205) 50.9 (5.342)
® Logique psychomé trique !!!
§ Il est important de faire des tranches d’âges CAR certaines fonctions langagières
s’amenuisent avec l’âges (surtout l’accès au lexique) et en fonction du niveau scolaire. Déjà à
partir de 25 ans, on commence à avoir une perte neuronale.
§ Les personnes étant de niveau scolaire 1 ont leur moyenne qui descend de 13 points avec
l’âge CAR à la fin de la 70ne il y a une chute sur le plan lexical. La perte est moins forte dans
les autres niveaux scolaires CAR il y a une interaction entre l’âge et le niveau scolaire (® la
moyenne baisse dans les 3 niveaux MAIS c’est atténué par le niveau scolaire).
§ Lexis = batterie contenant 3 tests lexicaux et sémantiques (dénomination orale d’images,
désignation et appariement sémantique) largement utilisée en France et en Belgique MAIS
elle est complètement dépassée.
§ Dans la BECLA, la tranche d’âge de 80 et + (moyenne à 92 ans) permet d’évaluer la
population vieillissante.
§ Il est important de prendre en compte qu’il n’y a pas que les fonctions cognitives qui ¯ MAIS
aussi les fonctions sensorielles (ex : Avec l’âge, la vision et l’audition ¯ = presbytie et
presbyacousie normales ® jouent sur la compréhension auditive du langage). Il faut donc
faire attention à ces troubles sensoriels AFIN de ne pas dire que qqn est aphasique OR que
c’est simplement le vieillissement normal.
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Examen et PEC des aphasies
• Que va-t-on considérer comme une réponse correcte ? Certains tests considèrent
que c’est la 1ère production du patient qui compte SAUF si on n’est pas sûr que le
patient sait ce qu’on attend de lui (convention). Le fait que le patient sache se
corriger montre qu’il a conscience de ce qu’il produit n’est pas juste, entame un
processus d’auto-correction et que pour de certaines raisons, il n’y accède pas
facilement.
3. Remarque à propos de la référence aux normes
• Né cessité de dé terminer le niveau anté rieur supposé du patient et comparer ses performances langagiè res
à celles de sujets « normaux » de niveau é quivalent.
o Savoir si le patient avait déjà un trouble de langage, s’il a déjà été vu par une logoppède par exemple
pour une dyslexie ® on doit essayer de ramener le patient le plus proche de son niveau langagier
avant son AV,C MAIS pas traiter les troubles développementaux.
® Pré fé rer le niveau socio-culturel (informations anamnestiques doivent aider à l’é valuer au mieux).
• Ré sultats du groupe de ré fé rence ® exprimé de diffé rentes façons
o Moyenne et é cart-type des sujets contrô les (lors de vastes échantillons)
o Dé ciles ou centiles
• Dans un rapport (/!\ à la formulation des résultats) : expression des ré sultats ...
o Performances infé rieures aux normes
§ Ex : Dans le cas d’un patient d’origine italienne et de niveau 1 passant la BECLA, on
remarque que ses performances sont inférieures aux normes en dénomination. MAIS, on ne
peut pas directement dire qu’il a un problèeme CAR le français n’est pas sa langue
maternelle et on le compare à des normes qui ne le correspondent pas complètement. Il est
donc préférable de dire que ces performances sont inférieures à la nombre compte tenu de
sa langue et de son niveau (® pas dire que c’est déficitaire).
§ /!\ Il faut toujours s’exprimer avec beaucoup de précautions quand on a à faire à des
personnes d’une autre culture.
o Performances à la limite infé rieures des normes (mais non pathologiques)
o Notion de déficit dans les conclusions
• Principe directeur : quel est le seuil (arbitraire) en-dessous duquel la probabilité est trè s faible de
considé rer comme dé ficitaire une performance en ré alité normale.
• Seuils utilisé s classiquement (SI distribution normale des résultats du groupe de référence) :
o Si les normes sont exprimé es en centiles : < P5 (ou P2)
§ = 5 (2) / 100 sujets ré alisent une performance plus faible
o Si les normes sont exprimé es en moyennes et é cart-types : moyenne des sujets – 1 2/3 ET
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Examen et PEC des aphasies
lire à voix haute ; ex : TULIPE ® tulipe, mais ce patient est capable d’écrire ce mot sous dictée MAIS
pas de se relire).
o Tâche de copie servile = demander au patient de recopier (ex : tulipe ® tulipe). On évalue donc que
si le patient voit bien MAIS pas s’il comprend la lettre (ex : Des patients qui ne comprennent pas ce
qu’ils recopient peuvent redessiner une tache présente sur la feuille).
o Lexi-agnosique = patient incapable de reconnaitre des lettres (ex : ne pas savoir que « T »
correspond à la même identité que « t »).
o Exemple : Que va-t-on considé rer comme ré ponse correcte (1ère production) ?
§ Généralement, les patients ont 20 secondes pour dénomer et on considère la 1ère production.
Il est quand même intéressant de faire 2 cotation ; une qui renvoie aux normes ; et une autre
qualitative (ex : Le patient a dit « oiseau, aile puis bec »).
§ Dans le cas où un patient sait s’autocorriger, c’est qu’il a conscience que ce qu’il dit n’est pas
juste. Il entame donc un processus d’autocorrection.
§ Plusieurs cas de figure :
• Un patient qui fait une mauvaise production.
• Un patient qui produi,t MAIS dit que ce n’est pas ça (ex : devant une image de
« hache », dit que « ce n’est pas un marteau ,» MAIS il n’est pas capable de trouver la
bonne réponse).
• Un patient qui arrive à déboucher sur la bonne réponse après plusieurs approches.
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Examen et PEC des aphasies
* Tâches de transposition (= passer d’une modalité sensorielle à une autre ; tâches intéressantes
dans l’approche cognitiv,,e CAR 3 tâches sur les 4 permettent de dissocier la voie d’adressage et
d’assemblage (lexicale ou non-lexicale)) : *1 audio-phonatoire, *2 audio-graphique, *3 grapho-
graphémique, *4 visuo-phonatoire.
• On retrouve plus facilement un déficit au niveau de la production orale (CAR on peut enregistrer) qu’au
niveau de la compréhension (CAR ce sont des tâches indirectes).
a. Langage spontané renvoit au moins à 4 réalités différentes (Prins & Bastiaanse (2004) :
• Dialogue ou conversation (langage le plus informel / situation la plus naturelle entre un patient et un
partenaire de conversation ; ex : lors de l’anamnèse).
• Interview (fait suite à question ouverte ; ex : Qu’est-ce que vous pensez des jeunes d’aujourd’hui ?)
(clinicien intervient uniquement pour inciter le patient à produire davantage).
o Le patient doit cerner le contenu de ce qu’il veut nous transmettre et le produire. Lors d’une aphasie
transcorticale motrice, le patient répète bien MAIS il est non-fluent (presque mutisme en langage
spontaéné CAR l’initiation des contenus sémantiques à transmettre peuvent faire défaut). Ce type
d’aphasie est souvent observé dans le cas d’un problème frontal. Le patient sait répondre à des
questions quand on restreint la sélection des contenus (ex : Quel est votre âge ?).
o Au plus l’aphasie est grave, au plus on doit poser des questions fermées au patient.
• Description d’image (image isolée) ou récit (histoire en séquence) (avec ou sans images)
o Dans la littérature anglaise, on retrouve souvent qu’il est demandé au patient de raconter l’histoire
de « Cendrillon ». MAIS c’est infantilisant pour le patient ; on préfère donc lui proposer des
séquences d’images.
o Quel est l’avantage et la contrainte de la description d’images par rapport au langage spontané ?
§ Lors de la dénomination d’images, les concepts sont sous les yeux du patient, ce qui peut
aider les patients ayant un problème de planification ou au niveau dysexécutif.
§ Quand on donne un récit en images, il y a une contrainte lexicale (ex : présentation d’une
visite médicale ® le patient ne sait pas s’en sortir s’il ne trouve pas des mots comme
prescription). Or, en langage spontané, le patient peut utiliser un mot à la place d’un autre
qu’il ne trouve plus (ex : un patient nous dit qu’il a été à Namur MAIS en fait il était à Liège
® paraphasie sémantique, MAIS difficile à déceler). On ne sait donc pas apprécier tout ce
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Examen et PEC des aphasies
que le patient dit en langage spontané TANDIS qu’avec des images, on peut plus facilement
repérer des paraphasies.
® Tâ che diffé rente des 2 tâ ches pré cé dentes : mé connaissance des ré fé rents en langage spontané
§ Peut ré sulter une grande impré cision dans l’identification des transformations
§ Exigence lexicale plus importante
• Langage semi-spontanée é licité par des jeux de rôles (ex : observer ce que le patient produit quand il
joue le rôle d’un patient face à nous qui jouons le rôle du médecin).
® On doit donc toujours préciser quelle situation a été utilisée pour recueillir le langage spontaéné CAR elles
ont chacune des exigences et des facilitations.
• N.B. :
o Questions fermées (retranscription des productions du patient RG, document interne)
§ Échantillon de langage spontané :
Quel est votre nom ? (le dé cline correctement)
Quel â ge avez-vous ? “ aı̈e...aı̈e...euh... six...six, six, six... ”
Où habitez-vous ?... ? (Prend sa carte d’identité et montre la commune où il habite)
Quelle est votre date de naissance ? “ ...Huit...euh... ” (Montre sa date de naissance sur
sa carte d’identité ).
Avez-vous des enfants ? Non !
Comment ê tes-vous venu aux Cliniques ? “ pied ”
Quel est votre sport pré fé ré ? “ Tous ”
Quel est le sport que vous avez le plus pratiqué ? “... Quarante ans... judo. ”
Venez-vous aux Cliniques tous les jours ? “ Oui tous... ”
Combien de sé ances de ré éducation avez-vous au Centre ? “ Quinze ” (5 sé ances)
§ Comment qualifier cet échantillon ?
• Situation sous forme d’interview en utilisant des questions fermées.
§ Observations :
• Patient non-fluent
• Compréhension relativement correcte et arrive à se faire comprendre (en utilisant
des suppléances (ex : supports, gestes).
• Paraphasies sémantiques (ex : « quinze » et montre 5 ® co-occurrence de 2 canaux
de communication MAIS les doits produisent une meilleure réponse).
• Il se rend compte de ses erreurs ® capable de flexibilité et d’acception d’autres
systèmes de communication (même si on ne sait plus l’aider au niveau du langage, il
est efficace dans l’utilisation d’un autre canal).
• Il ne forme pas de phrases
• Utilisation d’une prothèse externe (= utilisation de sa carte d’identité pour répondre
aux questions MAIS s’il ne l’avait pas, il n’aurait pas su y répondre). Ce patient a donc
la présence d’esprit qu’il a des documents ayant la réponse à ces questions. Les
supports externes vont donc être important dans la rééducation de ce patient.
o Questions ouvertes (RG ® même patient, document interne)
§ Échantillon de langage spontané :
TH : « Pouvez-vous dé crire une journé e type ? »
RG : « Euh ... dormir... tô t...alors... » (ce qu’il produit en 1 min 43)
TH : « Que faites-vous en premier le matin ? »
RG : « Oui... laver, laver, euh... dé jeuner et.../bourse/... courses... euh ... courses...
promener...promener... voilà ...lit...beaucoup. »
TH : « Que pensez-vous des jeunes d’aujourd’hui ? »
22
Examen et PEC des aphasies
§ Le patient est quand même capable de réagir à des questions ouverte,s MAIS il met
énormément de temps à produire et il faut le relancer.
o Langage descriptif
§ Dans cette tâche, le patient doit raconter une histoire à partir des images. Cela permet de
comparer ses productions à celles d’autres sujets en fonction d’un même cadre de référence.
1. Débit locutoire : Indice de fluence = nbre de mots/minute (vitesse à laquelle on parle en une unité de
temps).
o Howes (1964) :
§ Dé bit normal en conversation ® de 100 à 175 mots/m.
§ Sujets aphasiques ® dé bit + variable, de 12 (pour les non-fluents) à 220 mots/m (lors des
logorrhées verbales ; les patients produisent sans savoir s’arrêter).
2. Facteur corré lé au pré cé dent = fréquence des pauses ou interruptions = longueur des groupes de mots
produits sans interruption.
!"#$%& (& )%"*+&, (& - #"., &. / +%"(*0., ,1!, +1*,&
o Calcul du rapport entre : !"#$%& (& )%"*+&, (& 2 "* 3 #"., +%"(*0., ,1!, +1*,&
o Patients avec rapport faible ® considé ré s comme non fluents.
o Ex : le patient peut sembler parler de manière fluide MAIS il faut beaucoup de pauses car il a un
manque du mot OU il a besoin de temps pour construire la syntaxe ® il sera considéré comme non-
fluent.
3. « Agilité articulatoire » (Greenwald, Nadeau & Gonzalez Rothi, 2000)
o Chez certains patients avec sé rieuses difficulté s articulatoires en langage spontané (patient qui a en
plus d’une aphasie une dysarthrie) ® excellente articulation dans des situations de ré citation de
sé quences automatisé es (patient fluide sur le plan linguistique MAIS il met du temps pour articuler
ce qui se répercute sur le calcul de la fluence).
4. La prosodie (= contour mé lodique de la parole ; mélodie d’une phrase qui a une valeur linguistique ¹ ®
apporte certains indices) dé terminé e par le rythme et les variations d’intensité et de hauteur des sons
(monotonie et tendance à la syllabation).
o Certains patients ne produisant plus le contour mélodique des phrases donnent l’impression que
leur langage est plus lent MAIS ce n’est pas le cas.
o Un patient ayant perdu de l’agilité articulatoire aura aussi perdu de la mélodie.
5. L’élaboration thématique (Greenwald et al., 2000)
o Intention, dé sir de communiquer verbalement avec les autres
23
Examen et PEC des aphasies
• /!\ A ne pas confondre avec l’épreuve de fluence verbale lexicale (= é vocation caté gorielle sé mantique
ou litté rale >< fluence verbale = fluence du discours)
o Épreuve multifactorielle (processus lexicaux, mné siques (mé moire de travail auditivo-verbale) et
straté giques (fonctions exé cutives : planification/flexibilité )) surtout utilisée par les
neuropsychologues.
o Exemple :
§ On demande au patient de nommer le plus d’animaux en 2 min. Par la suite, on lui demande
de produire un maximum de mots commençant par « P » (MAIS pas les noms propres, ni des
mots dérivés (= avec un même radical)).
§ Quand le patient recherche des mots, il doit inhiber certains comportements (® il faut tenir
compte des contraintes).
§ Les patients Alzheimer ont surtout du mal à circuler dans leur mémoire pour chercher des
informations en rapport avec un domaine sémantique.
§ Les patients avec un désordre dysexécutif ont un peu plus facile pour trouver des noms
d’animaux que des mots commençant par « P » CAR ils ont difficile à générer une stratégie
(ex : rechercher par ordre alphabétique). Ces patients ont donc un déficit dans les 2 tâches
de fluence OU un déséquilibre entre la tâche de fluence catégorielle sémantique et la tâche
littérale.
§ Des patients peuvent aussi avoir difficile à shifter (en général, ils oublient ce qu’ils doivent
faire ou ne sont pas capable de mettre en œuvre la contrainte), ils peuvent répéter, produire
des mots avec un même paradigme morphologique…
o Cette épreuve surtout utilisée par les neuropsychologues, nous permet juste de dire si le patient est
dans les normes ; MAIS ne renseigne pas sur la cause de ne pas être dans les normes. Il est quand
même intéressant de voir où se situent les difficultés du patient. Par exemple :
§ S’il a un problème de mémoire de travail, il sera surtout pénalisé parce qu’il répète plusieurs
fois le même mot.
§ S’il a un problème exécutif, il aura difficile à shifter par exemple entre les « poissons » et les
« insectes » ; et il sera incapable de se donner des règles pour rechercher les mots
commençant par « P ».
§ S’il est aphasique, le patient ne va plus retomber sur les mots à cause d’un manque du mot
® pénalisé par des raisons langagières.
® Donc, le score nous dit juste qu’il y a un problèeme MAIS qui peut être dû à ¹ causes !
Animaux P
Vache
Taureau
0-15’’ Coq
Poule
Chien
24
Examen et PEC des aphasies
Oiseau Bureau
15-30’’ Cerf Tente
Poisson Cheval
30-45’’ Chat Tente
Chèvre
Mouton
45-60’’ Chaise
Chevaux
Cochon
Serpent
60-75’’ Livre
Guêpe
Patient interrompt l’épreuve et se
75-90’’ Mouche rend compte que les réponses qu’il
fournit sont incorrectes.
90-105’’ Lion
105-120’’
17 0
- 2,21 s* - 3,23 s*
• Cette tâche permet de voir si le patient est sensible à une caractéristique importante du langage qui est la
dissociation automatico-volontaire.
o Parfois seules productions possibles
§ Certains patients arrivent à produire les mots dans des situations très automatisées MAIS
pas lorsqu’ils sont décontextualisés.
o Parfois plus alté ré es chez certains types de patients (aphasie de conduction)
® Mise en é vidence d’une dissociation automatico-volontaire
§ Ex : On exige le mot « cigarette », le patient n’y arrive pas OR dans un contexte très
automatisé, le mot est produit. Chez les patient aphasiques sévères, ces capacités peuvent
être conservées.
• Remarques :
o Gradient de sé vé rité
o Observation de phé nomè nes de persé vé ration
o Comptage : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7..... > 40
26
Examen et PEC des aphasies
• Complétion de phrases lacunaires (pour évaluer si le patient présente une dissociation automatico-
volontaire)
o Degré de contrainte contextuelle trè s forte
§ Probabilité é levé e d'occurrence (tout le monde répond la même chose) : .93
• Le chat parti, les souris (V)… (PO1 : .1)
• Tous les goû ts sont dans la (S)… (PO1 : 1)
• Aux innocents, les mains (Adj)… (PO1 : .85)
o Degré de contrainte contextuelle forte
§ Probabilité moyenne d'occurrence : .78
• Ce matin, la voiture n'a pas (V)… (PO1 : .80)
• Tous les matins, il lit le (S) … (PO1 : .92)
• Ces cerises ne sont pas (Adj)… (PO1 : .73)
o Degré de contrainte contextuelle faible (les patients ont plus difficiles CAR ils doivent sélectionner
du contenu et du sens pour produire)
§ Probabilité basse d'occurrence : .29
• Hé lè ne n'aime pas qu'il (V) … (PO1 : .15)
• C'est un amateur de (S) … (PO1 : .23)
• Elle trouve cette question trè s (Adj) … (PO1 : .23)
de Partz & Boisson, en pré paration
27
Examen et PEC des aphasies
• Une tâche de répétition est une des 4 tâches de transposition qui permet de dissocier la voie d’adressage de
la voie d’assemblage (qui permet de répéter des non-mots ; si on n’a pas accès au lexique, on peut l’utiliser ;
les mots irréguliers ne peuvent pas être lus avec la voie d’assemblage ® d’où l’intérêt d’avoir les 2 types de
mots).
• Les ¹ voies de transposition sont :
o Conversion grapho-phonémique permet de lire à voix haute.
o Conversion acoustico-phonologique permet de répéter des pseudo-mots.
o Conversion phono-graphémique permet d’écrire des non-mots sous dictée.
28
Examen et PEC des aphasies
a. Anomie ?
• Chez certains patients, le manque du mot s’observe soit en langage spontané, soit en dénomination ®
dissociation. Qu’est-ce qui fait que les difficultés peuvent s’observer soit dans une tâche, soit dans l’autre ou
dans les deux ?
o On pourrait être plus en difficulté en dénomination CAR
§ En langage spontané, on a le choix de items produits et l’expérimentateur pourrait ne pas se
rendre compte des erreurs du patient (ex : Le patient dit qu’il a été à Verviers MAIS il était à
Liège ; par méconnaissance, on peut passer à côté de paraphasies sémantiques).
o On pourrait avoir des facilités en dénomination CAR
§ Le fait d’avoir l’image de ce qu’il faut dénommer peut permettre d’accéder plus facilement à
la sémantique ; car il y a certaines informations sémantiques relatives à la forme.
§ Exemples :
• Si on nous dit le mot « tigre », toutes nos images mentales portent des rayures. C’est
une information visuelle pertinente au niveau sémantique CAR elle nous permet de
distinguer le « tigre » d’un « léopard ».
• La notion de « jaune » dans la représentation d’un canari est importante CAR elle fait
partie de sa catégorisation sémantique. Mais, la notion de couleur n’est pas
importante dans la catégorisation du concept de « bic », même si elle l’est aussi dans
la catégorisation du mot « poivron » (on sait qu’il peut être de 3 couleurs ¹).
• La taille relative peut être une information sémantique ; par exemple pour savoir
différencier une orange d’une clémentine.
® Notion de trait distinctif :
o Pour le mot « poivron », la couleur fait partie des caractéristiques
sémantiques (ce n’est pas de la représentation structurale). Sans cette
information de la couleur, on ne peut pas différencier cet objet d’un autre.
o Certains patient perdent des informations très distinctives (patients ayant
des troubles sémantiques). Dans ces cas, si on donne une image, cela les
aidera plus que si on leur donne seulement un mot pour dénommer (sans
pour autant que cela normalise leur score CAR parfois il y a un trait
sémantique important pour la définition du contexte qui est présenté sur le
dessin ; ex : si on montre l’image d’un tigre, le fait qu’il soit tigré et non
tacheté comme un léopard est un trait caractéristique).
§ Dans certains cas, l’image donne donc une information sémantique (® information visuelle
qui a une pertinence au niveau de la sémantique).
§ Le langage spontané nécessite de faire plusieurs tâches en même temps.
§ L’apport des images a lieu surtout pour des patients ayant un trouble d’accès au lexique
(CAR une partie de la représentation visuelle fait partie de la représentation sémantique).
o Les patients ayant un trouble dysexécutif (souvent dans un cadre dégénératif ou lors d’une démence
fronto-temporale (DFT)) se plaignent surtout quand ils sont en situation de langage spontané et lors
29
Examen et PEC des aphasies
de la compréhension au cours d’une discussion. En effet, comme ils sont vite distractibles et qu’ils
arrivent difficilement à faire abstraction du bruit qui les entoure, cela les met en difficulté quand ils
doivent comprendre dans le cadre d’une situation avec plusieurs personnes. C’est n’est donc pas un
problème linguistique isolé (MAIS à la situation qui a lieu dans du bruit ou avec plusieurs
personnes).
o Dans le cas de patients ayant un trouble sémantique, les 2 types de tâches sont touchées (même s’ils
sont parfois un rien meilleur en dénomination qu’à l’oral).
• Difficulté s à retrouver ou à produire la forme approprié e des mots en l’absence de difficulté s articulatoires
o Relevées dans toutes les formes d’aphasie.
o En situation de langage spontané , le manque du mot se se manifeste par des :
§ phrases avorté es,
§ reprises de construction,
§ pauses anormalement longues,
§ mots gé né riques,
§ pantomimes (= s’exprimer au moyen d’un geste, représenter l’action avec un objet),
§ pé riphrases,
§ divers types de paraphasies (la dénomination nous permet plus facilement de les repére,,r
CAR sait le référent de ce qui est dénommé par le patient).
o Recherché systé matiquement dans la tâ che de dé nomination orale d’objets sur images
• Tester diffé rentes classes de mots :
o mots concrets/abstraits
o substantifs (= classe des mots qui peuvent être utilisés comme sujet ou objet d’une verbe)/verbes
§ N.B. : Les notions de substantifs et de verbes sont utilisées dans le cas d’un trouble au niveau
du lexique. On utilise les notions d’actions et d’entité dans le cas d’un trouble sémantique.
Mais cela réfère pratiquement à la même chose.
o noms communs /noms propres
§ Importance d’avoir une dissociation entre les 2 CAR ce sont 2 lexiques ¹ (ex : « Rome »
renvoie à une entité spécifique, alors que « chaise » renvoie à beaucoup d’entités ¹).
§ Il se peut que les noms propres soient plus longtemps préservés.
§ Pour faire dénommer des noms de ville, on utilise une carte muette et on demande au
patient à quoi correspondent les points.
o lexique des nombres/couleurs
® Un patient aphasique peut être seulement en difficulté dans une catégorie grammaticale.
• Stimuli sé lectionné s de maniè re à é quilibrer diffé rentes variables susceptibles d’influencer les
performances des patients :
o Fré quence d’usage (= fréquence de production d’un mot à l’oral et à l’écrit pour le commun des
mortels ; mots fréquents VS rares ® ex : « pomme » VS « chrysobéryl »), l’imageabilité (= capacité
de se représenter visuellement un objet ; ex : « colère » est un mot abstrait MAIS on sait s’en
représenter une image, « ion » est un mot concret MAIS qui est difficilement imaginable), la
familiarité conceptuelle (= expérience multi-sensorielle que l’on a chacun avec un concept ; ex :
« brosse à dent » est un mot familier CAR on est souvent en contact avec MAIS de fréquence d’usage
rare CAR on emploie rarement le mot), et la longueur des mots (mots longs VS courts)
o Âge d’acquisition, nombre de voisins phonologiques, nombre de ré ponses possibles (en
dé nomination).
® Sans quoi, le déficit du patient risque de passer inaperçu.
30
Examen et PEC des aphasies
31
Examen et PEC des aphasies
o Le patient doit construire des phrases avec des mots donnés AFIN de balayer les ¹ types de
structure.
o Si on laisse parler le patient spontanément, il peut utiliser les structures de phrase qu’il désire (±
compliquées). On va donc lui demander de construire une phrase à partir de mots (ex : étiquette
avec « rions » POUR que le patient retrouve ce que ce verbe implique dans la construction de la
phrase).
o Lors d’une aphasie de Broca, le patient sera vraiment en difficulté à ce type de tâche CAR on lui
impose d’aller rechercher en mémoire quelque chose qui convient avec le verbe, temps et pronoms
donnés. On donne un carton au patient avec toutes les contraintes ET il doit répondre oralement.
o Mots inducteurs
§ verbes flé chis induisant diffé rents types de structures syntaxiques :
• rions (verbe intransitif)
• dormira (verbe intransitif)
• prennent (verbe transitif direct)
• empruntaient (verbe transitif direct)
• se mé fie (verbe transitif indirect)
• plait (verbe transitif indirect)
§ 4 substantifs :
• 2 animé s : Sarah (personne) cheval (animal)
• 2 inanimé s : usine (concret) sé curité (abstrait)
§ 2 mots fonctionnels induisant une construction subordonné e :
• parce que (causalité )
• quand (interrogative ou subordonné e)
32
Examen et PEC des aphasies
• Évalue la capacité du sujet à exprimer la structure thé matique correspondant à un é vé nement donné (« qui
fait quoi à qui ? »)
o Dans le cadre d’une aphasie de Broca, cette tâche pose difficulté en production et en
compréhension.
o Au travers de cette tâche, on impose au sujet de produire une phrase active ou passive.
o EXAM :
§ Le patient doit avoir
• La scène de la phrase sous les yeux
• Le mots inducteur CAR on demande de traduire l’idée « qui fait quoi à qui ? »
• Les autres mots nécessaires dans la phrase.
§ Pour pouvoir produire la phrase réversible, il faut utiliser les mots donnés dans un certain
ordre.
§ Rôle sémantique :
• Ex : « étrangler » ® c’est qqn qui nous étrangle (qqch qui est animé) =
caractéristique du verbe.
Production Compréhension
Orale • Langage spontané • Désignation d’images à partir de
• Langage descriptif mots entendus (distracteurs
• Langage automatique phonologiques)
• Répétition (phonèmes, mots, • Désignation d’images à partir de
phrases) *1 mots entendus (distracteurs
• Construction de phrases avec des sémantiques)
mots inducteurs • Désignation de scènes à partir de
phrases entendues (distracteurs
syntaxiques)
Écrite • Langage spontané • Jugement de paires de lettres
• Écriture sous dictée *2 • Appariement mots écrits / images
• Copie *3 • Appariement phrases / scènes
• Lecture à haute voix *4
§ Ici, on reste dans la modalité auditive MAIS on peut transférer cela à la modalité écrite.
o Il est donc important d’avoir des épreuves pour évaluer la compréhension des mots isolés.
• Tâ ches de diffé rents degré s de complexité (® connaitre toutes ces tâches et leurs exigences).
1) Caté gorisation
2) Dé signation – appariement
3) Association sé mantique
4) Vé rification mot/image
a. Catégorisation
Catégorisation mots entendus - mots écrits – images
• Tâ che simple né cessitant le recouvrement des traits partagés (apparier le mot à sa catégorie générale ®
c’est la propriété la plus générale du concept)
• Exemple :
o Vê tements Animaux Outils
« Montrez-moi la caté gorie à laquelle appartient le mot que je vais vous dire... »
« fourmi » « pince » « jupe... » ou FOURMI, PINCE, JUPE ou images
® présentation auditive, écrite OU avec des images des mots ® 2 façons verbales et 1
non-verbale)
o Variables : domaines sé mantiques + prototypie
o Pour savoir réussir cette tâche, il suffit d’avoir encore accès aux traits les plus globaux des concepts
(ex : Même si on ne connait plus les traits distinctifs entre un « tigre » et un « lion », on sait réussir
cette tâche CAR on demande au patient de chercher ce qui est commun, on demande la propriété la
+ générale du mot). Le traits partagés sont ceux qui sont gardé le plus longtemps en mémoire.
• Tâ che un peu plus complexe (on va vers un trait un peu plus spécifique à l'intérieur d'une catégorie)
né cessitant le recouvrement de traits partagés
• Exemple :
o Mammifè res Oiseaux Insectes
« Montrez-moi la caté gorie à laquelle appartient le mot é crit/
entendu/l’image..... »
CORBEAU FOURMI TIGRE OU « corbeau » « fourmi » «
tigre... »
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Examen et PEC des aphasies
• On remarque que la plupart des patients sont meilleurs en désignation (tâche + simple) qu’en vérification
(tâche + difficile CAR l’item doit être réussi 4 fois).
® En tant que thérapeute, on doit être conscience de la difficulté de chaque tâche.
o Dans cette tâche, on est dans des rapports sémantiques ET c’est la distance sémantique qui varie
entre le ¹ distracteurs. On observe si le patient va bien accepter le tigre et rejeter les autres
animaux.
o Cette épreuve est plus compliquée que les précédentes (on ne se situe pas dans les traits partagé,s
MAIS dans des traits plus spécifiques).
o Résultats :
§ Dé signaJon > vé rificaJon : 78%
• La tâche de désignation est plus simple CAR sa réussite peut s’expliquer par des
calculs de probabilité (1 chance sur 2 de réussir). Par contre, en vérification, le
patient doit réussir les 4 paires pour qu’un point lui soit accordé (® 1 chance sur
16).
§ Dé signaJon + et vé rification dé ficitaire : 31%
® 25% de chance de tomber par hasard sur la ré ponse correcte
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Examen et PEC des aphasies
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Examen et PEC des aphasies
o Les patients n’ayant pas de trouble langagier MAIS un trouble dysexécutif ne savent pas résoudre
cette tâche.
§ Donc, quand on évalue un patient qui a aussi des troubles dysexécutifs, il est préférable de
ne pas lui faire passer cette tâche CAR cela risque de biaiser notre évaluation.
o On peut observer comment le patient se comporte dans les 2 modalités verbale en comparaison à la
modalité non-verbale.
§ Par exemple, certains patients seront déficitaires dans les 3 modalités. Cela confirme l’idée
qu’ils ont perdu des informations sémantiques ET que ce n’est pas dû à une difficulté
d’accès.
§ Un patient qui obtiendrait des scores déficitaires dans les 3 modalités pourrait signifier qu’il
a perdu des informations sémantiques. Ce n’est donc pas qu’un trouble d’accès dans un type
de modalité.
QUESTION ?
• Jusqu’ici nous avons vu des é preuves qui é valuaient la compré hension des substantifs et des verbes
concrets. Comment penseriez-vous examiner la compré hension des mots abstraits ?
o Activité de définition
§ Ce type d’épreuve est métalinguistique, ce qui déforce les patients de niveau socio-culturel
ET introduit donc un biais dans l’évaluation.
® Donc, on ne peut pas proposer des tâches de définition CAR
• Un patient mutique ne serait pas y répondre, tout comme un patient ayant peu de
vocabulaire.
• C’est aussi une tâche qui est très liée au niveau du patient.
o Présenter une phrase suivie de 3 propositions (ex : donner une définition d’un mot)
§ Ce type d’épreuve nécessite que le patient n’ait pas de difficultés en compréhension écrite.
§ N.B. : Pour savoir faire de la rééducation, le patient doit avoir une compréhension minimale !
o Réponse :
§ Les mots abstraits sont surtout important au niveau de la phrase MAIS si on veut les
travailler de façon isolée, on peut proposer une tâche de désignation de synonymes (=
choisir quel item, parmi 2 propositions, s’associe le mieux avec celui présenté ; pour que le
patient réussisse, il doit avoir trouver correctement 2 fois chaque item).
37
Examen et PEC des aphasies
§ Cette tâche dépend quand même du degré de synonymie que le patient s’exige à lui-même
(ex : accepter que de la « faïence » est synonyme de la « porcelaine » OU pas) MAIS le patient
est toujours forcé de choisir le mot le plus proche.
§ Quand on teste les mots abstraits, il faut toujours tester aussi les mots concrets POUR
pouvoir comparer les performances du patient.
§ N.B. : La complexité d’une tâche dépend du type de tâche et des distracteurs employés.
39
Examen et PEC des aphasies
Phrase passive (ré v.) Le chien est suivi par l’â ne.
Phrase relative -qui (ré v.) Le carré qui est au-dessus du cercle est gris.
Phrase relative –que (ré v.) Le cercle que le carré entoure est blanc.
® Il est donc intéressant de comprendre où sont les erreurs du patients (structure syntaxique, statut de
réversibilité ® compréhension en fonction de si la structure syntaxique nécessite ou non un traitement…).
o Donc, l’idée est de proposer un maximum de phrases ayant une structure syntaxique ¹ et de varier
au niveau de la réversibilité.
® Cette épreuve est aussi réalisée en compréhension auditive et écrite (où on a juste inversé des réponses
pour éviter que le patient réponde de mémoire).
3. Manifestations aphasiques en production écrite.
Production Compréhension
Orale • Langage spontané • Désignation d’images à partir de
• Langage descriptif mots entendus (distracteurs
• Langage automatique phonologiques)
40
Examen et PEC des aphasies
Quand on aborde le LE, il est important de connaitre les capacités du patient avant son trouble aphasique (ex :
dyslexique, très bon en orthographe…). Il peut donc être intéressant d’avoir accès à des productions écrites du
patient (productions spontanées, récit…).
a. Lettres
• Noms de lettres dicté s à é crire en majuscules d’imprimerie
o Ex : « g, l, m, a, f, b, h, r, u, s, d, y, o » ® on dit soit le nom de la lettre, soit le phonème.
• N.B. : Certains patients réussissent à écrire le nom des lettres MAIS pas les phonèmes. Pourquoi ?
o L’écriture sous dictée est une tâche de transcodage.
o Par exemple, pour écrire « chatupour », on doit utiliser la voie d’assemblage CAR on n’a pas sa
forme orthographique en mémoire. Pour l’écrire, on doit donc segmenter la chaine ET transcoder (=
conversion des phonèmes en graphèmes). On ne décompose donc pas ce mot avec le nom des
lettres.
o Les noms des lettre sont des noms qui ne se trouvent pas au même endroit que les phonèmes dans
le lexique mental.
o Si un patient ne sait pas écrire des phonèmes isolés, il ne sera pas capable d’écrire des pseudo-mots.
b. Mots-pseudo-mots
• Test du fonctionnement global de la voie d’assemblage (écriture de PM (= mot qui n’existe pa,s MAIS qui a
les mêmes caractéristiques d’un mot de la langue >< non-mot) appariés à des mots)
41
Examen et PEC des aphasies
o Ex : « lucarne » - « ridorme »
• Variables contrô lé es : nombre de lettres, de phonè mes et de syllabes, structure syllabique orale, FQ du
premier digramme et voisinage phono.
42
Examen et PEC des aphasies
D. Production automatique
Souvent, les patients conservent ces capacités de production
automatique.
Mais certains patients ne savent plus que signer ou même pas ;
même si cette tâche est la plus simple.
N.B. :
• L’ensemble de ces épreuves donne des indications de la qualité de l’écriture sur le plan linguistique et
moteur.
4. Manifestations aphasiques en lecture à haute voix.
Production Compréhension
Orale • Langage spontané • Désignation d’images à partir de
• Langage descriptif mots entendus (distracteurs
• Langage automatique phonologiques)
• Répétition (phonèmes, mots, • Désignation d’images à partir de
phrases) *1 mots entendus (distracteurs
• Construction de phrases avec des sémantiques)
mots inducteurs • Désignation de scènes à partir de
phrases entendues (distracteurs
syntaxiques)
Écrite • Langage spontané • Jugement de paires de lettres
• Écriture sous dictée *2 • Appariement mots écrits / images
• Copie *3 • Appariement phrases / scènes
• Lecture à haute voix *4
43
Examen et PEC des aphasies
o Lors d’une évaluation + spécifique, on peut proposer au patient de palper la lettre et de voir s’il est
capable de la reconnaitre. Si OK, on va passer par cette modalité pour lui réapprendre les lettres.
• Cette tâche n’est pas appliquée si le patient identifie des mots (CAR cela signifie qu’il identifie les lettres ®
être économe lors de l’évaluation).
C. Mots – pseudo-mots
Test du fonctionnement global de la voie d’assemblage (épreuve de la BETLA)
44
Examen et PEC des aphasies
5. N.B. : évaluation
• Tâche de catégorisation sémantique : en fonction des consignes, cela va demander + ou – l’utilisation des
fonctions exécutives.
45
Examen et PEC des aphasies
§ Cette consigne permet de réduire l’impact des troubles dysexécutifs sur la réalisation de la
tâche. Car, ce qui nous intéresse c’est juste de savoir si le patient sait identifier des traits
partagés au moyen de la catégorisation sémantique.
Langage et mémoire
• Les traitements sé mantiques sont recruté s lors de l’é valuation de la mé moire é pisodique.
o Cas de démence sémantique
o Confusion mémoire épisodique / mémoire sémantique
o Encodage sémantique : quel est le poisson ? Hareng Domino Jonquille Gilet
• Buschke 16 items ou Buchke classique (tâche de rappel différée PUIS tâche de reconnaissance par rapport à
la situation de rappel) : rappel immé diat par 4 items.
o Objectif : le patient doit être capable de rappeler 15 items en mois de 10 rappels.
o Quand on a fini, comptage à rebours pour occuper sa boucle articulatoire. Ensuite, rappel des 16
mots. S’il n’a pas rappelé un mot, on lui rappelle l’indice de l’encodage (vous vous souvenez du nom
du poisson ?)
o Capacité s de ré cupé ration (spontané ) >< capacité de stockage
o Alzheimer : troubles du stockage
o Dé mence fronto-temporale : trouble de la ré cupé ration
• N.B. :
o Les mots sont moins fré quents et moins familiers dans
la Buschke 16 ® il faut plutô t utiliser la 15 (mots
fré quents et courts pour les patients aphasiques).
o L’encodage sé mantique aide à l’encodag,e mais c’est
superficiel. Le patient sait dire que hareng est un
poisso,n MAIS ne sait pas faire la ¹ avec un saumon,
une truite,... ® il ne sait pas ce que c’est. Quand on lui
demande de rappeler les mots, il faut que sa
sé mantique soit correcte.
o Trouble sémantique : importance de la familiarité.
Test culture
• Référence à une société d’appartenance ; 3 dimensions :
o Représentations internes : pensées, sentiments, connaissances, valeurs, attitudes et croyances.
§ Ex : Dans certaines cultures, c’est mal vu que ce soit une femme qui teste.
o Comportements : manières d’interagir avec l’autre, façon de nous comporter selon les
circonstances, rites, festivités.
§ Ex : Certaines cultures avec beaucoup d’expressions faciales et inversement.
o Éléments physiques propres à la culture : symboliques, ornements, outils, habitats.
Niveau socio-culturel
• Place la personne dans une catégorie (+/- définie) au sein de la société d’appartenance
• Variables les plus récurrentes : niveau de scolarisation, revenu familial, activité professionnelle, mode de
vie (seul, famille, …), nationalité, état matrimonial, type d’habitat et voisinage
• Critère NSC des tests : niveau de scolarisation ou formation professionnelle (créés par des occidentaux,
avec un niveau socio-culturel moyen) ® l’interprétation des résultats pourrait être biaisée.
• Quid de la validité des tests quand leur application sort du milieu restreint dans lequel ils ont été
construits ? (population typiquement occidentale, lettrée, citadine et de classe moyenne) (Ardila, 1996).
o ! Interprétations des résultats pourraient être partiellement fausses.
Quelques exemples
• Au niveau des tests :
o Capacités visées par le test non pertinentes ou non valorisées (ex : l’épellation n’a aucun sens pour
les chinois)
47
Examen et PEC des aphasies
o Contenus non familiers : copier des figures, répéter des mots inconnus, retenir des objets jamais
vus…
o Réponse attendue n’est pas une réponse valorisée (ex : une réponse rapide et correcte ® pas
attendue chez les afro-américains MAIS une réponse créative ou démonstrative est + valorisée
qu’une réponse évidente)
o Langage académique des consignes : réinterprétation à la merci de l’examinateur
• Au niveau de la situation de testing :
o Situation un à un typique de la situation d’évaluation (ex : dans certaines cultures, être face-à-face
donne une impression d’agression)
o Questions personnelles posées par un inconnu
o Relation d’autorité de l’examinateur sur l’examiné : basée dans sociétés occidentales sur le niveau
d’expertise alors que dans d’autres critères démographiques et sociaux (âge, caste, argent… ; ex :
une personne pourrait refuser d’être testée par un stagiaire)
o Situation d’évaluation fréquente dans sociétés occidentale,s mais pas pour d’autres (® anxiété, peu
de motivation, …)
o Différence de sexe
6. Evaluations descriptives particulières
C. Evaluation des troubles du langage dans les é tats dé gé né ratifs
• Aphasies lentement progressives fluentes non fluentes
• Dé mence sé mantique
• Maladie d’Alzheimer
• E” valuation des troubles du langage ne peut faire l’é conomie d’une é valuation pré alable de l’ensemble des
fonctions cognitives ® mise en é vidence de la sélectivité du déficit du moins durant les premiè res anné es.
49
Examen et PEC des aphasies
C. Langage oral : expression orale (production) – BETLA (DE PARTZ & BOISSON, à paraitre)
1. Langage spontané : Récit de vacances
• Intérêt d’une tâche de langage spontané :
o Voir si le patient est fluent.
o Tâche proche de la réalité, d’une conversation naturelle. Le patient peut choisir les structures de
phrases qu’il utilise et le vocabulaire.
• Observation du patient XY :
o Expression orale non fluente :
§ Relève un manque du mot
§ De nombreuses pauses
o Paraphasies phoné miques, né ologismes (le patient s’avè re donc peu informatif MAIS pré servation
de la prosodie)
o Troubles syntaxiques (difficile à appré hender en modalité orale, trop d’erreurs commises ce qui ne
nous permet pas de nous prononcer sur un é ventuel agrammatisme ou une é ventuelle
dyssayntaxie).
o Difficulté s articulatoires (distorsions phoné tiques)
50
Examen et PEC des aphasies
§ Parfois le patient est peu intelligible, il est difficile à ce stade de dire si ce sont des
paraphasies ou des distorsions. On pense que c’est un mélange des 2.
o On remarque des difficulté s de compré hension auditive MAIS la compré hension é crite semble
pré servé e.
2. Langage automatique (comptage, jours, mois, phrases lacunaires)
A. Cotation
• Comptage, jours et mois:
o 2 points : pour chaque sous-é preuve si ré ponse OK pour tous les niveaux linguistiques et sans aide
de l’examinateur.
o 1 point :
§ Dé passement du terme de la sé rie
§ Persé vé ration sur la sé rie pré cé dente
§ Sé rie mené e à terme avec intervention du clinicien pour l’initier ou la relancer en cours
o 0,5 point : aide de l’examinateur (initiation ou relance) et la sé rie n’aboutit pas.
o 0 point :
§ Ré ponse impossible malgré l’intervention de l’examinateur
§ Ré ponse tout à fait inintelligible
• Phrases lacunaires:
o 1 point par phrase correctement complé té e
• + Analyse qualitative !!
B. Codage
• Comptage :
o On attribue 0 point
CAR les réponses
du patient ne sont
pas tout à fait
intelligibles et il
produit des
erreurs.
• Jours de la semaine :
o Persévération en
disant « 1 » pour
« lundi ».
o On lui attribue
donc 1 point.
o Distorsions
phonémiques (ex :
/mɛRtRə/ pour
« mercredi »).
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Examen et PEC des aphasies
• Mois de l’année :
o On lui attribue 0
point CAR même
avec l’aide de
l’expérimentateur,
il n’arrive pas à
une production
correcte.
o N.B. : ¹ entre une
paraphasie
phonémique et
une erreur
d’articulation.
Lors d’une erreur d’articulation, on va comprendre le patient et il ne va pas faire des erreurs
séquelles (ex : enlever, ajouter, substituer un phonème). La prononciation sera juste « bizarre ».
• Phrases lacunaires :
o Dissociation entre les modalité s orale (ici, KO) et é crite (ici, OK)
o On ne peut rien dire à propos de cette tâche CAR le patient ne sait pas la réaliser. Par contre, on peut
noter de façon qualitative ce qu’il produit à l’écrit.
• Conclusion : 1/15
o On compare le patient au NSC 4 (licencié en sciences économiques) et à la tranche d’âge contenant
les personnes de 55 ans.
o ET = Z score
o Faire une analyse qualitative des erreurs aide pour la conclusion par la suite.
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Examen et PEC des aphasies
A. Cotation
• Phonè mes isolé s, mots et PM :
o 1 point : ré ponse correcte aprè s 1 ou 2 pré sentation(s)
o 0,5 point :
§ AC immé diates
§ Erreurs d’accentuation
o 0 point :
§ Si lecture labiale
§ S’il faut ré pé ter une 3e fois ou +
§ Ré ponse incorrecte
• Phrases :
o 1 point par mot correctement ré pé té dans la phrase (score total = 72)
o 0,5 point : AC immé diates
B. Codage
• Phonè mes
o Z score = - 4,69 ET
• Mots
o Légende :
PP : paraphasie
phoné mique
NR : non-ré ponse
N : né ologisme
Pve : paraphasie
verbale sans lien
avec l’item cible
o Z score = -41,55 ET
• Pseudo-mots
o Impossible de calculer un
Z score : non respect
des consignes
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Examen et PEC des aphasies
• Phrases
o Dissociation
modalité s orale
et é crite
C. Ré capitulatif
• Ré partition des erreurs en ré pé tition de mots (1ère pré sentation/2e pré sentation)
o Non ré ponses (69%/42%)
o Paraphasies phoné miques (substitutions et omissions de phonè mes) (15%/33%)
o Né ologismes (81%/17%)
o Paraphasies verbales sans lien avec l’item cible (8%/8%)
• Étant donné la faiblesse des scores, aucun effet de lexicalité , de longueur ou de complexité articulatoire n’a
pu ê tre mis en é vidence.
D. Langage oral : Compréhension – BETLA (DE PARTZ & BOISSON, à paraitre)
1. Epreuves de vérification mot/images – Batterie Noms/Verbes (Vannuscorps, 2011)
• Ses scores sont déficitaires dans toutes les tâches, même s’il a encore plus de difficultés pour les objets et
les actions.
• Par contre, il faut rester prudent dans l’interprétation CAR les normes ont été réalisées sur un petit
échantillon de personnes contrôles.
o On pourrait se dire qu’il y a une dissociation entre les animaux et les objets MAIS elle pourrait aussi
s’observer chez les sujets « normaux ».
® Ne pas faire de conclusions trop rapidement !
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Examen et PEC des aphasies
E. Langage écrit : expression écrite (production) – Examen Long du Langage (UCL,ULG, 1895)
1. Écriture sous dictée
A. Épreuves
• N.B. : ELL ® batterie avec peu d’items et pas de normes ; il faut donc rester prudent dans l’interprétation.
• Lettres et logatomes
o Lettre : 8/8
o Logatomes : ?
• Mots
• Mots/logatomes
o ESD mots > P,M mais nous ne pouvons pas parler d’effet de lexicalité é tant donné que les mots et les
PM n’ont pas é té apparié s.
• Phrases : ?
o Phrases dyssyntaxiques + incohé rentes sur le plan sé mantique (production de paragraphies
verbales et dé rivationnelles voire de né ologismes).
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Examen et PEC des aphasies
B. Récapitulatif
• Lettres : Ok
• Mots : KO
o Effet de ré gularité (mais attention peu d’items!)
o Lé ger effet de fré quence (mais attention peu d’items!)
• PM: KO
• Phrases : KO
o Dyssyntaxiques
o Incohé rentes sur le plan sé mantique
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Examen et PEC des aphasies
A. Lettres
B. Mots
• Distinction mots-logatomes
C. Phrases
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Examen et PEC des aphasies
D. Ré capitulatif
• En lecture de :
o Lettres : XY commet 1
paralexie visuelle.
o Mots : XY commet
majoritairement des paralexies
phoné miques (confusions
sourdes-sonores, substitusions,
omissions, ajouts)
o Phrases : le patient commet
60% de paralexies
phoné miques et 40% de
né ologismes
• Aucun effet de lexicalité , de ré gularité
ni de fré quence.
• Dissociation mots fonctionnels-mots à
contenu (en faveur des mots
fonctionnels)
• Lé ger effet de longueur en lecture de
mots et de phrases.
E. Textes
• Étant donné les difficultés en production orale, la synthèse du texte lu a été produite en modalité écrite.
o “la crise du logement. Les autorités du pékin a un crise de logement. Ces (lits puis) hotels 78
offrant pour les 7000 lits. Les pensionnaires apprécent la fraicheur et leur fraicheur. Les
autorité,s car ils en ravient car des recettes.”
• Donc :
o Synthèse pauvre + manque de cohérence
§ + LVH :
• Paralexies phonémiques
• Distorsions phonétiques
o Dyssyntaxie + persévérations
o Idée générale O,K mais peu de détails rapportés
o Déficit de la compréhension écrite ? De la rétention des informations verbales ? Et/ou de la
production écrité ?
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Examen et PEC des aphasies
o Traitement pré servé des concepts à partir des modalité s é crite et imagé e
><
o Traitement KO en modalité auditivo-verbale
G. Conclusion
1. Consignes pour la rédaction d’un rapport descriptif - cas XY - À rendre pour le 13/11
• Pour chaque groupe, il vous est demandé de ré diger un rapport descriptif à partir de l’é valuation du cas XY
(à partir d’un canevas qui sera mis sur Moodle).
o Ré diger un petit paragraphe pour chaque sous-é preuve administré e au patient XY (2 points)
§ Situer la performance du patient par rapport à la norme (quand c’est possible) : « le patient
obtient un score.... »
§ Synthè se des signes aphasiques observé s : « Nous observons de nombreuses.... »
o Ré diger la conclusion du bilan (1 point)
§ E” tablir un diagnostic diffé rentiel entre les diffé rents syndromes aphasiques et justifier.
§ Une synthè se des principales observations en fonction des diffé rentes modalité s (P°
orale/é crite, C° orale/é crite)
• ⇒ Attention à :
o Bien structurer vos ré ponses : ê tre concis, mais pré cis
o Utiliser un langage professionnel : voir chapitre 16 du Traité de neuropsychologie clinique de
l’adulte, Tome 1, 2e é dition (Seron & Van der Linden, 2014)
o La formulation de vos phrases : votre bilan doit ê tre compré hensible par d’autres thé rapeutes
o La ré daction de votre conclusion : pas de langage té lé graphique
o L’orthographe
o Les travaux sont à rendre sous format pdf sur Moodle ainsi qu’à nos deux adresses : marie-
pierre.departz@uclouvain.be et amelie.vanthorre@uclouvain.be
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Examen et PEC des aphasies
7. EVALUATION COGNITIVE
A. Introduction
• Sé lection d’un cadre thé orique « approprié » pour la production / compré hension de mots
o Modè le intè gre :
§ Repré sentations de ¹ types de connaissances
§ Relations entre elles (« Quelles tâ ches les
recrutent ? »)
o Composants autonomes et interconnecté s
(dynamique interactive)
o Chaque composant remplit une fonction spé cifique
o Repré sentation sché matique du systè me lexical, des
voies de conversion sublexicales et des composants
de traitement pré - et post-lexicaux (Caramazza,
1997, Levelt et al., 1999 ; Coltheart, 2001)
o Le systè me sé mantique composé des significations
associé es aux mots, images, objets, ...
60
Examen et PEC des aphasies
B. Système sémantique
Le système sémantique est composé d’un ré seau d’informations sé mantiques. Il va rassembler l’ensemble des
significations associé es au mot. Il ne renvoie pas qu’au mot, mais aussi au traitement des images, à
l’interpré tation des gestes, ... ® ce n’est pas une composante linguistique, mais bien sé mantique.
1. Base des connaissances sémantiques acquise par chacun est vaste, riche et diversifiée
Cette base de connaissances sémantiques dépend des expériences avec le monde qui nous entoure. Par
exemple, le concept « pastèque » renvoie à un réseau d’éléments. On active ctive un ensemble d’informations
sé mantiques né cessaires pour produire le mot.
• fruit
• exotique
• de forme ronde, un peu allongé e
• plus grande que la pomme (taille relative)
• chair rouge, peau verte marbré e
• peau lisse (texture)
• beaucoup de pé pins
• contient beaucoup d’eau
• peu de saveur, sucré e (goû t)
• dé saltè re,.... (fonction)
• ré colté e dans les pays chauds (contexte)
® Concepts repré senté s en mé moire dé composé s en traits ; chaque trait = une proprié té ¹ repré sentation
holistique
o L’important c’est cette repré sentation en ré seau (repré sentation distribué e). Chacune de ces
proprié té s est repré senté es par un nœud. Un mê me trait peut ê tre activé par diffé rents concepts. Au
plus les items sont proches au niveau du sens, au plus ils activent le mê me concept.
§ Ex : La « pomme » est un concept plus fré quent que le « litchi ».
61
Examen et PEC des aphasies
A. Le systè me sé mantique conçu comme indé pendant des autres systè mes de repré sentation des
connaissances en mé moire à long terme :
• Mé moire é pisodique (capacité de se souvenir des é vé nements spé cifiques personnellement vé cus dans un
contexte spatial et temporel particulier)
o La mémoire sémantique n’est pas équivalente à la mémoire épisodique. Un trouble peut donc
toucher l’une ou l’autre.
• Systè mes de repré sentation de la forme, phonologique ou orthographique, des unité s lexicales
• Systè mes de repré sentation des proprié té s structurales des objets ou des caracté ristiques spatiales et
temporelles des mouvements (ou autre systè me de reconnaissance d’une classe spé cifique de stimuli ®
sons, etc.) (dé bat!!!)
o N.B. :
§ Tous les systèmes de représentation du mot sont indépendants de la sémantique.
§ On peut être capable de reconnaitre un objet familier sans être capable d’activer l’ensemble
des propriétés sémantiques. Des patients peuvent avoir un déficit au niveau des
représentations structurales de l’objet sans avoir un déficit sémantique et inversement, ils
peuvent avoir un déficit sémantique sans altération du système de description structurale.
B. Repré sentation des concepts = repré sentation distribué e au travers diffé rentes proprié té s (ou
traits) sé mantiques
• Chaque proprié té repré senté e par un « nœud » distinct.
• Chaque concept = activation d’un ensemble diffé rent de « nœuds » (ex.
lion/zè bre) ; activation d’un réseau de traits
o traits partagé s
§ Un même trait peut être activé par ¹ concepts
§ Exemples :
• /animal/, /4 pattes/ /fé lin/ ... ® lion = tigre
• Avec l’item « tigre » au dé part, on va activer le nœud
« animal » mais aussi « sauvage », « 4 pattes »,
« Afrique », « rayures » MAIS pas « roi de la forê t » ni « criniè re ». SI on active
« lion », il y a un nombre commun de traits qui va ê tre activé de la mê me maniè re.
Donc au plus les items sont proches au niveau du sens, au plus ils vont activer un
ré seau commun mais pas parfaitement identique.
o traits spé cifiques
§ Exemples :
• /rayures/ : tigre ¹ lion
• « Lion » et « tigre » ont é normé ment de traits partagé s MAIS certains d’entre eux
font la diffé rence, ce sont les traits spé cifiques (ex : rayures).
• Variables :
o !!! Familiarité́ sémantique/du concept : expérience qu’on a avec un concept donné verbalement
/ tactilement / visuellement (par tous les sens).
§ Exemples :
• « brosse à dent » = concept familier car on l’utilise fréquemment (® expérience
fonctionnelle excessivement familière).
• « pastèque » = PAS un concept très familier CAR pas aussi utilisé que « pomme » ou
« brosse à dent » (MAIS c’est relatif).
62
Examen et PEC des aphasies
§ La ¹ entre la familiarité du concept et la fréquence du mot est que « brosse à dent » est un
concept familier MAIS peu fréquent CAR on n’en parle pas souvent.
o Familiarité du trait sémantique : fait que ce trait / cette propriété soit partagé par énormément
de concepts.
§ Ex : « animal » (partagé par bcp de concepts) VS « roi de la forêt »
o Catégorie sémantique
• Pour un patient aphasique avec un trouble sé mantique, les concepts les plus familiers restent les mieux
pré servé s.
Dans le cas d’une démence sémantique, le trouble est, au début, trè s lé ger. Le patient est juste en
difficulté s sur les traits spé cifiques et les concepts rares. Au plus la pathologie é volue, au plus ce sont les
concepts et les traits les plus familiers qui se maintiennent. Donc au dé but, le patient peut confondre
« tigre » et « lion » CAR les traits qui les diffé rencient sont plus spé cifiques. Quand son é tat va s’aggraver, en
dé nomination, devant l’image d’un lion, il va dire c’est un animal MAIS ne sait rien dire d’autre. En
compré hension, si on dit « lion », il pourrait montrer l’image d’un chien (animal à 4 pattes). Les traits
spé cifiques sont dé truits en 1er lieu dans la dé mence.
Dans le cas d’une lésion aigue non dégénérative, c’est l’é tat le plus grave au début ® il va garder surtout
les informations les plus familiè res. Quand il ira mieux, il va ré cupé rer de plus en plus de traits partagé s et
enfin, les traits les plus spé cifiques. C’est donc le parcours inverse.
• Un concept est un ré seau de proprié té s. Quand on voit un objet, il renvoie à la signification, à ce ré seau.
Tout ce qui est le plus familier tient plus longtemps car les proprié té s activent de maniè re ré guliè re certains
ré seaux neuronaux et cette activation va permettre au systè me de maintenir son activité .
• Le systè me sé mantique est composé d’un ré seau. Chaque concept renvoie à l’activation d’un ré seau, d’un
ensemble de proprié té s particuliè res. Ces proprié té s sont partagé es par d’autres concepts. Une autre
caracté ristique particuliè re est qu’il est organisé en fonction de certains domaines sé mantiques. Les
patients peuvent pré senter des dé ficits particuliers sur certains domaines.
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Examen et PEC des aphasies
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Examen et PEC des aphasies
o Répétition :
§ Mot : LPE, SS, LPS
§ NM : voie de conversion acoustico-phonologique, mé moire tampon phonologique
o Copie graphémique
§ Savoir passer d’un code à un autre
• NB : Le symptô me du MM on le rencontre trè s souvent en dé nomination, mais je peux aussi avoir un patient
qui a un MM en langage spontané e et pas en dé nomination (et inversement) ® c’est parce que ???? on aura
cette question à l’examen !!!!
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Examen et PEC des aphasies
C. Manque du mot
• Symptô me considé ré ici ® manque du mot rencontré en dé nomination (et/ou en langage spontané ).
o Il est possible d’avoir un MM en langage spontané et pas en dé nomination car le fait de devoir faire
plusieurs traitements en mê me temps peut cré er de la confusion (TUYAU !!!). Ces traitements sont
la sé lection du message à transmettre, l’activation de l’information lexicale, l’activation de la
structure syntaxique. Il peut é galement y avoir plusieurs personnes qui parlent en mê me temps ®
bruit qui consomme de l’é nergie, des ressources cognitives. Mais la personne choisit les mots qu’elle
veut donc l’examinateur ne peut pas percevoir toutes les dé formations sé mantiques, on ne sait pas
vé rifier si tout est juste tandis que quand le patient est face à une image, il est obligé de dire le mot
attendu. Le manque du mot peut se traduire de ¹ façons.
• Exemple : « cerise »
o « ? » : non réponse. Cela ne permet pas de dire si le patient ne trouve pas le mot, s’il ne trouve pas la
sémantique ou s’il n’a pas reconnu l’objet. Il est possible d’avoir un patient qui ne dit rien et fait un
pantomime. Dans ce cas, on doit spécifier qu’il n’y a pas de réponse linguistique MAIS la production
d’un pantomime.
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Examen et PEC des aphasies
o « Fraise » : mê me caté gorie sé mantique, beaucoup de traits partagé s ET pas beaucoup de diffé rence
entre les 2
o « Un fruit à noyau, rouge ... » : pé riphrase. Le patient connait bien la sé mantique MAIS ne trouve pas
le mot.
o « Un cerisier » : transformation morphologique
o /soetiz/ : paraphasie phoné mique (en général, respect de la longueur du mot)
o /gonepar/ : né ologisme
® Les MM peuvent être liés à ¹ déficits sous-jacents.
® La dé marche cognitive = face un à MM, chercher quel est le systè me qui coince.
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Examen et PEC des aphasies
• Unités sémantiques : on localise en MLT des unités lexicales ® on récupère des unités phonologiques qui
correspondent aux unités lexicales.
• Dè s qu’il y a une activation d’un réseau sémantique, ces informations sémantiques diffusent de l’activation
sur l’item cible mais aussi sur les items qui ont certains traits sémantiques en commun.
o Ex : « bateau » : propriétés sémantiques comme « moyen de transport », « eau » …. Donc, il y a
massivement une activation sur « bateau » et un peu d’activation sur « péniche » et « radeau » MAIS
pas sur « bâton » (en tout cas, pas en provenance de l’information sémantique).
• Quand le système fonctionne bien, l’item le + activé inhibe progressivement la concurrence.
• Cette activation passe des unité s sé mantiques vers les unité s lexicales MAIS il y a dé jà de l’activation qui se
diffuse vers les unité s phonologiques. L’activation remonte des unité s phonologiques vers les unités
lexicales. L’unité lexicale qui est la + activée va activer ses phonèmes ET les autres unités provoquent aussi
un peu d’activation au niveau phonologique.
o Ex : l’unité lexicale « radeau » (très proche de « bateau ») risque donc d’être confondue.
o Les unités phonologiques les + activées vont encore renvoyer de l’information vers les unités
lexicales et ainsi consolider la sélection du mot cible.
• Donc, quand on est face à une image, on active l’information sémantique et les unités lexicales. Au moment
où on va faire l’activation lexicale, les propriétés syntaxiques du mot sont aussi activées (non/verbe,
commun/propre, transitif/intransitif).
o Ex : « porter » : info comme quoi c’est un verbe transitif direct qui demande un COD. Face à un
patient ayant un déficit syntaxique, on regarde d’abord comment il traite les verbes de manière
isolée et on peut constater qu’il aura plus de difficultés qu’avec les noms.
• Dans la pathologie, certaines unités lexicales ne sont plus activées de la même façon (surtout les moins
fréquentes).
• Les deux modè les se complè tent. Le 1er où les flèches vont dans un sens n’est pas suffisant CAR il y a des
activations retours. C’est pourquoi, le 2ème est un modèle connexionniste. En effet, il y a des interactions
bidirectionnelles entre le niveau lexical et le niveau phonologique, ce qui renforce et permet de dégager les
autres concurrents (l’unité cible est celle qui reçoit la + forte activation, si tout va bien).
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Examen et PEC des aphasies
o Comparaison des performances d’un patient à diffé rentes tâ ches et dans diffé rentes modalité s
(d’entré e et de sortie)
§ Aucune tâ che ne fait appel à un seul composant ® né cessité de contraster plusieurs tâ ches
pour mettre en é vidence le fonctionnement d’un composant.
§ Toutes les tâ ches recrutent plusieurs composants. Pour évaluer l’état d’un composant, il faut
donc utiliser la méthode soustractive (prendre une tâche impliquant 3 composants et une
tâche 2 POUR voir l’é tat du 3ème).
• Exemple : Si on veut tester le LPS : tâche 1 (tâ che de dé nomination orale) – tâche 2
(tâ che de compré hension avec les mê mes mots)
o Effet de variables psycholinguistiques auxquelles chaque composant est supposé ê tre sensible :
§ Erreurs, temps de traitement
§ Pour tester le SS, on va tenir compte de la familiarité du concept car c’est un variable forte
du systè me sé mantique (utiliser des tâ ches qui opposent des concepts familiers et non
familiers, abstraits et concrets, ...)
§ Pour tester le LPS, on va tenir compte de la fré quence du mot (« brosse à dent » sera plus
difficile à ré cupé rer car il est moins fré quent). Diffé rence entre les noms et les verbes :
variable de classe grammaticale.
o Analyse qualitative des erreurs et leur distribution relative :
§ Si un patient a un dé ficit sé mantique, ses erreurs sont des paraphasies sé mantiques, des NR,
des pé riphrases incorrectes, ...
§ MAIS les paraphasies sé mantiques pourraient ê tre un signe de l’alté ration du systè me
sé mantique OU d’un dé ficit au niveau de la sé lection lexicale.
Si un patient a correctement activé le ré seau sé mantique de « tigre », aucune erreur en
compré hension MAIS il dit « lion » en dé nomination (« lion » est un peu plus fré quent que
« tigre »). Malgré la bonne activation sémantique de l’item « tigre », « lion », « léopard » et
« chat » sont aussi activé. L’item cible sera donc encore un plus en compétition avec les
autres items activés et sera plus aussi facilement accessible qu’avant. Cet item ne va pas
pouvoir résister à la concurrence et donc un autre (généralement plus fréquent et familier)
sera produit à sa place. Le patient se rend compte que ce qu’il produit n’est pas bon (« C’est
pas ça ; ce que je dis est faux » CAR il a bien accès aux informations sémantiques MAIS
comme le mot n’est pas suffisamment activé, une autre unité sémantiquement proche sera
activée).
• Suite à la lésion, au moment où le patient veut sélectionner l’unité lexicale, elle ne
sera plus assez activée et un item plus familier et fréquent sera ainsi généralement
produit.
• Autre exemple : « fraise » est plus fré quent que « framboise ». Si je cible
« framboise », le systè me souffre au niveau de l’activation lexicale ® « fraise » sera
plus activé et sera sé lectionné .
69
Examen et PEC des aphasies
• En cas d’un déficit du SS, il y aura une altération dans toutes les tâches l’impliquant ® dé nomination
orale/é crite, compré hension auditive/é crite verbale, tâ ches visant la compré hension sur un maté riel
strictement imagé . Il a une position centrale donc la plupart des tâ ches vont ê tre perturbé es.
• *Une diffé rence n’amè ne pas pour autant à conclure à l’existence d’un dé ficit additionnel du lexique phono
(sensibilité ¹)
70
Examen et PEC des aphasies
• ** En lecture et en é criture, le patient est incapable d’utiliser la voie d’assemblage, ce qui explique que ces 2
tâ ches se ré alisent via les procé dures d’adressage et recrutent donc le systè me sé mantique alté ré .
• Opposition de cas dans la litté rature :
o Dans toutes les tâ ches, KE a à peu prè s les mê mes erreurs (erreurs sémantiques ; ex : dans une
tâche de compréhension, il sélectionne le distracteur sémantique) et le pourcentage est pareil. La
LVH et l’ESD sont aussi altérées CAR comme il ne sait pas utiliser les conversions G-P et P-G, il est
obligé de passer par l’adressage (par le SS et les lexiques). Comme il n’a plus suffisamment
d’information sémantique, il est incapable de retrouver la bonne représentation lexicale. Es voies
d’assemblage ne fonctionnent pas ® il fait des erreurs.
• Désignation
o Au dé but : 35/80 (taux d’erreurs) avec un effet de la fré quence d’usage. Elle prend des distracteurs
sé mantiques et visuo-sé mantiques ; elle choisit aussi parfois des distracteurs visuels ou neutres.
Elle a un gros dé ficit.
o 6 mois plus tard : 15/80, le taux d’erreur diminue. Pour les mots de haute fré quence (F1 et F2), elle
ne fait plus d’erreurs. Par contre, elle continue à en faire pour items de fré quence moins é levé e. Les
erreurs se concentrent uniquement sur des distracteurs visuo-sé mantiques ou sé mantiques.
o 1 an plus tard : 5/80. La plupart des erreurs sont sur les items les plus rares. En compré hension, elle
fait des erreurs uniquement sur des distracteurs visuo-sé mantiques (les plus proches).
• Dénomination orale
o Temps 1 : NR
o Temps 2 : devant l’image d’une « colombe », elle dit « animal » ® paraphasie sé mantique super-
ordonné e.
o Temps 3 : « ça vole » ® caracté ristique sé mantique
o Temps 4 : « pigeon (paraphasie visuo-sé mantique), approchant, blanc, mariage » : elle ajoute des
informations sé mantiques qui pré cisent en quoi ce n’est pas un pigeon
® On part d’un trouble sé mantique à une situation où les erreurs sé mantiques ne sont plus que des erreurs de
sé lection lexicale.
71
Examen et PEC des aphasies
C. Dé ficit sé mantique de nature ¹ : dé gradation vs dé ré gulation
• Notion de cognition sé mantique : Processus de stockage et processus de contrô le = distinct sur le plan
neuronal et fonctionnel (permet de diffé rencier la dé mence sé mantique et l’aphasie sé mantique (aphasie
transcorticale sensorielle post AVC et aphasie globale).
• Exemple 1 :
o Connaissances mouvements fins des doigts ® pour jouer du piano mais utilité si je dois
programmer le dé mé nagement ou l’achat d’un piano (caracté ristiques de taille, de poids, etc.).
o dans un contexte de dé mé nagement : ce qui s’active dans mon ré seau sé mantique : le poids, la
taille,... donc on active de maniè re diffé rente en fonction du contexte dans lequel on se trouve. On va
devoir manipuler notre activation sé mantique qui est influencé par le contexte.
• Exemple 2 : « Camel and Cactus Test »
o chameau : arbre - cactus - tournesol - rose
§ attribut « se trouve dans le dé sert » est ici pertinent alors que les attributs de forme et de
caté gorie d’appartenance ne le sont pas.
• Exemple 3 : dans les tâ ches de production verbale
o né cessité de choisir le label adapté au niveau de pré cision sé mantique que l’on souhaite transmettre
(ex. fruit, fruit à pé pins, pomme, Reinette, Reinette du Canada,...).
• On ne mobilise pas de la mê me façon le savoir conceptuel, l’ensemble des traits du ré seau sé mantique d’un
concept, on va l’activer de maniè re diffé rente selon le contexte dans lequel on se trouve.
o Exemple : si je parle d’une « pomme », ça va varier selon les situations : soit dé cider ce qu’on prend
comme fruit, soit si on est un spé cialiste des reinettes. On ne mobilise pas la mê me partie du ré seau
sé mantique de pomme. On va devoir manipuler l’information sé mantique et ça va ê tre influencé par
le contexte.
® Dé ficit sé mantique de nature diffé rente : dé gradation >< dé ré gulation
• Trouble de dégradation sémantique : dé ficit sé mantique partout, de maniè re trè s constante. 1 item est
fragile dans toutes les modalité s (cas 2) :
o Patient en difficulté s quelle que soit la tâ che. Le ré seau, le concept est alté ré .
o Effet majeur de la familiarité du concept : 1 trait sé mantique plus familier va mieux tenir. C’est une
variable qui va influencer trè s fort les performances.
o Erreurs sé mantiques de type coordonné ou superordonné
o Pas d’effet de l’indiçage phonologique en dé nomination : perte de l’information donc ça ne va pas
aider
o Pas d’influence de l’intervalle temporel entre items
• Trouble de dérégulation sémantique : trouble du contrô le sé mantique (cas 5)
o Performances dé pendant du contexte dans lequel ils se trouvent.
§ Exemple : on leur propose une tâ che de jugement de synonyme. On leur demande de trouver
le synonyme de persuadé parmi 3 mots (convaincu, sceptique, silencieux) ; la force
associative de l’antonyme est faible. Par contre, si on demande de trouver le synonyme
d’absent parmi 3 mots (parfait, pré sent, parti), la force associative est é levé e. Si on a un
concept qui attire trè s fort (= attracteur), leur ré ponse va ê tre attiré e par la force attractive
de ce mot. il y a une grande inconstance des erreurs de ces patients. 1 item peut ê tre é choué
ou ré ussi selon l’occasion.
o Pas d’effet de familiarité
o Ils sont plutô t gê né s par le type de tâ ches dans leurs performances : au plus la tâ che va supposer un
contrô le exé cutif, au plus ils vont ê tre en difficulté .
72
Examen et PEC des aphasies
o Erreurs sé mantiques de type associatif (exemple : face à vache, ils risquent de dire prairie. Ils
produisent un autre item sé mantiquement lié comme s’ils complé taient une phrase).
o Effet de l’indiçage phonologique simple en dé nomination : les informations sont là mais ils ne
savent pas les manipuler ; le contrô le sur l’information sé mantique est difficile. Si indice ->
performances supé rieures car augmentation de l’activation des unité s phonologiques et
sé mantiques
o Influence possible de l’intervalle temporel entre items : si on va vite, si l’espace temporel entre les
items est trop court, ils vont persé vé rer.
o Trè s souvent associé : dé ficit dysé xé cutif gé né ral
1. Si l’info est dé té rioré e : quelle que soit la tâ che, le patient va ê tre en difficulté . >< dé ré gulation : leur
performance va dé pendre du contexte dans lequel il se trouve (ex : si on leur propose une tache de
jugement de synonyme : trouver le synonyme de persuader : on s’attend à ce qu’il produise le mot «
convaincu », si j’ai un distracteur trè s diffé rent, il le trouvera. Autre exemple, on attend qu’il dise «
absent » et l’item « pré sent » est là en distracteur = le contraire : le contexte où on a un attracteur trè s
fort, leur ré ponse va ê tre influencé par la force attractive de cet autre mot ® ça explique l’inconstance
de leur ré ponse, en fonction du contexte ils ré ussissent ± bien, (s’il n’y avait pas eu le distracteur «
pré sent » il aurait sans doute ré ussi).
73
Examen et PEC des aphasies
2. la notion de familiarité : variable qui va influencé trè s fort dans la dé gradation
3. Les erreurs qu’ils produisent sont diffé rentes : si le trouble est plus sé vè re : pour « cheval » il dira «
animal ». alors que chez les autres on aura ça mais on aura aussi des erreurs qu’on ne retrouve pas de
l’autre cô té : des erreurs sé mantique d’association : ne peut pas s’empê cher de produire un é lé ment
sé mantiquement lié (ex : pour « bison » il dira « buffalo-ville » ou pour « pipe » il dira « ceci n’est pas
une pipe » il ne peut pas contrô ler, inhiber ce genre d’association). Mais attention, ce ne sont pas ses
seules erreurs ce sont des erreurs en plus chez eux. Dé ré gulation : surtout chez les aphasiques.
4. Si on nous donne une info phono : l’indice ne va pas jouer si il y a une dé gradation >< dé ré gulation où
l’info phonologique est là mais son contrô le est difficile donc si on leur donne un indice ils auront de
meilleures performances. L’aide externe augmente les activations phonologiques et sé mantiques, et
ré duit le besoin de gé né rer un contrô le interne
5. Intervalle temporelle : si on va trop vite chez les dé ré gulations : il risque de persé vé rer. Ils sont
sensibles à l’intervalle temporel entre certains items. >< dé gradation où ça ne change rien.
3. Analyse de cas
• Inconsistance entre les é preuves : une mê me é preuve passé e avec 1 jour d’intervalle : 1 item raté une fois
sera ré ussi la fois d’aprè s.
• Dans des épreuves qui ne font pas intervenir la production orale, ces patients n’éprouvent pas de difficultés.
Donc, des épreuves de compréhensions sont OK (s’il n’a pas de trouble de la compréhension, il n’a pas de
trouble sémantique).
75
Examen et PEC des aphasies
b. CAS 1
• Ré sultats :
o Dé nomination : 55/80, paraphasies sé mantiques et mixtes (visuo-sé mantiques), beaucoup de
pé riphrases
o Dé signation orale : 80/80
o Test d’association sé mantique : 51/52 (entité s) et 41/52 (actions ® dé ficitaire)
o Ré pé tition : OK
o LVH : OK (voie d’assemblage OK)
• Trouble modé ré en modalité orale, compré hension OK. Dé ficit au niveau de la sé lection lexicale, mais pas
sur le plan sé mantique en tout cas pour les entité s (actions ??; pas de trouble sémantique sauf sur les
actions ?).
o Déficit post-lexical: difficulté s en ré pé tition et en lecture de PM. Ils font beaucoup d’approches
phoné miques, encore pire en ré pé tition. Erreurs plus importantes s’ils produisent des PM. Les
variables qui jouent sont la longueur du mot et la lexicalité (au plus j’ai un mot qui n’a pas de sens,
au plus je suis en difficulté (PM).
® Diagnostic diffé rentiel : les patients avec trouble phoné mique en dé nomination (problè me de
recouvrement phono) ont une ré pé tition meilleure pour NM vs les patients avec un trouble
phoné mique en dé nomination (problè me post-lexical) ont plus de difficulté s sur les PM en
ré pé tition.
78
Examen et PEC des aphasies
A. Introduction
• Concept de plasticité cérébrale = ensemble des processus dynamiques de ré organisation de la structure et
des fonctions du cerveau suite à une instruction gé né tique ou suite des changements de l’environnement ou
à l’interaction des deux.
1. Concept de plasticité cérébrale renvoie aux capacités du cerveau à s’adapter du début à la fin de
la vie
• A sa naissance, le bé bé dispose de cent milliards de neurones qui cessent alors de se multiplier MAIS les
connexions entre les neurones (synapses) commencent à peine à se former (que 10% à la naissance). Les
90% restant vont se construire progressivement jusqu’à 15-20 ans.
• A partir de la naissance, le cerveau poursuit son dé veloppement en relation é troite avec l'environnement
physique et affectif (surtout grâce à l’apprentissage).
o Au plus on aura des connexions, au plus on saura résister à la maladie ET notre cerveau va être
capable de faire face si on a une lésion cérébrale OU processus neurodégénératif.
• Les ré seaux de neurones commencent à fonctionner sous l'influence de facteurs extérieurs ® nouvelle
phase de modelage des connexions (selon l’environnement dans lequel on se trouve, selon les stimulations
extérieures, les relations affectives…).
2. Cerveau humain adulte : un million de milliards de synapses relient nos cent milliards de
neurones
• En moyenne, chaque neurone est en communication avec 10.000 autres.
• Le cerveau n'est pas d'emblé e câ blé comme un ordinateur :
o rien n'est irré mé diablement figé
o capacité s de ré organisation supé rieures à ce que les chercheurs pensaient initialement
o est en œuvre chez tous les individus, quel que soit leur â ge (mais plus importantes à 10 qu’à 70
ans).
3. Changements potentiels de l’organisation cérébrale responsables de différentes formes de
modifications comportementales de courte ou longue durée
• Dé veloppement et maturation (de l’enfance jusqu’à l’adolescence)
• Cette structure cé ré brale va tout le temps bouger en fonction du contexte, de l’environnement
• et en particulier grâ ce à l’apprentissage. Les adaptations :
o à de nouveaux environnements
§ Ex : déménagement, changement d’université…) ® réajustement.
o aux ajustements compensatoires en ré ponse aux pertes fonctionnelles lié es au vieillissement
(normal ou pathologique) ou aux lé sions cé ré brales
§ Encourager les personnes âgées à garder des activités intellectuelles, physiques et qui vont
favoriseer leur réseau social + diversification.
o à l’apprentissage (spé cifique et non spé cifique)
§ Corrélation avec l’intensité de l’apprentissage
• Plasticité cé ré brale trè s importante dans le cadre des dé mences.
• Les effets de la ré éducation sur la ré organisation cé ré brale seront abordé s dans le cours 6 consacré à la
ré éducation et à ses effets.
• Quand on est à la retraite : important de rester actif et de garder 3 aspects pour un vieillissement normal :
79
Examen et PEC des aphasies
o Activité cognitive
o Activité physique
o Activité dans le relationnel
• Certains apprentissages vont modifier certaines parties du cerveau (ex : joueur de violon). Donc, si ça se
passe dans la vie normale, est-ce que ça aura le mê me effet chez les personnes aphasiques ?
4. A la base de l’émergence de ce concept
• Le caractè re é volutif des troubles cognitifs et comportementaux relevé s aprè s une lé sion cé ré brale :
ré cupé ration fonctionnelle de grande amplitude à la phase aiguë allant en diminuant au plus on s’é loigne de
la date de l’accident cé ré bral.
o Caractè re é volutif : outils de mesures sont beaucoup plus fins et va montrer qu’une thé rapie 17 ans
aprè s la lé sion cé ré brale on peut changer encore au niveau de la structure cé ré brale et du
comportement. Chez ces patients-là , par rapport à certains points qu’on voulait entrainer, on peut
changer des choses sur le plan comportementale et neurologique.
A. Intramodale
• = Augmentation des modalité s sensorielles pré servé es (ex : audition et toucher chez les aveugles pré coces)
o ré organisation au sein des cortex pré servé s
o repré sentations sensorimotrices des doigts é tendues suite à l’apprentissage et la pratique du Braille
(Pascual-Leone & Torres, 1993), d’autant + importante que la privation sensorielle est pré coce
o extension corré lé e à la ré gularité et l’intensité de la pratique
o raffinement de la sensibilité tactile sur les doigts utilisé s pour la lecture du Braille
80
Examen et PEC des aphasies
A. Phase aiguë
• Restauration, de la fonction des tissus cé ré braux dans les heures voire les quelques jours qui suivent la
lé sion.
Ré cupé ration des dé ficits peut ê tre rapide ® durant les heures/jours qui suivent la lé sion
• Explication 1 :
o Les mé canismes de restauration de la fonction des tissus cé ré braux lé sé s sont largement induits par
le phé nomè ne de reperfusion des aires dysfonctionnelles (IRM)
o Zone lé sionnelle = zone rouge et autour zone de né crose = pé nombre. La zone
lé sionné e reste viable pendant quelques temps MAIS est rendue dysfonctionnelle CAR
le flux sanguin est ré duit (10% vs 30%). La thrombolyse permet de dissoudre le
caillot cé ré bral pour que le flux sanguin puisse à nouveau envahir cette zone,
notamment autour de la lé sion cé ré brale. La reperfusion de certaines zones
81
Examen et PEC des aphasies
cé ré brales est associé e au recouvrement de certaines fonctions langagiè res. Quand il y a une
amé lioration, celle-ci suit immé diatement l’intervention qui vise à restaurer le dé bit sanguin (ex.
stent de la carotide ou augmentation de la pression sanguine).
o Etude du recouvrement de la compré hension auditive chez 18 patients (AVC isché mique)
§ Tests de la compré hension + imagerie 24h post AVC - 3/5 jours plus tard
§ Recouvrement de la compré hension auditive chez les patients qui pré sentent une
reperfusion de l’aire de Wernicke (= aire 22 de Brodmann ® gyrus temporal supé rieur
posté rieur)
§ Pas de recouvrement chez les patients chez qui cette zone n’est pas reperfusé e
• Explication 2 :
o Pourrait ré sulter dans certains cas de la ré organisation cé ré brale ® moyens de compensation des
fonctions lé sé es ou absentes et/ou des connexions lé sé es.
o Devrait alors ê tre mise en é vidence chez des patients qui ne pré sentent pas de signes de reperfusion
o Surtout mis en é vidence pour les fonctions motrices et sensorielles (et pour tâ ches langagiè res qui
requiè rent ces mê mes fonctions : troubles articulatoires chez l’aphasique de Broca par ex.)
o Etudes des cellules nerveuses corticales (chez rat et primates) montrent une ré organisation
immé diate des repré sentations spatiales dans les cortex somato-sensoriels aprè s lé sion cé ré brales.
§ Etude de Jenkins et Merzenich : lé sion corticale : excision aire somatotopique correspondant
aux doigts de la main de singes adultes
• Aprè s 3/4 mois : repré sentation corticale des doigts à nouveau pré sente dans aires
somatotopiques adjacentes aux aires lé sé es
• Ré organisation des repré sentations corticales dans aires saines fonctionnellement
contiguë s de la zone lé sé e.
B. Phase subaiguë
• Principalement lié e à la réorganisation cérébrale ® processus plus complexes durent plusieurs
semaines/mois (nouvelles connexions cé ré brales et modification de l’efficacité synaptique)
82
Examen et PEC des aphasies
• Mê me si zone de pé nombre é volue vers l’isché mie, la ré cupé ration du langage peut se poursuivre parfois
mê me rapidement durant plusieurs semaines/mois.
• Mécanisme 2 : la réorganisation
o Ré sulterait de mé canismes neurophysiologiques plus complexes
(bourgeonnement axonal collaté ral, mise au travail de synapses
silencieuses, etc.)
o Bourgeonnement axonal collaté ral (au dé part d’un neurone sain) :
processus plus actif vise à occuper tous les sites synaptiques laissé s
libres par la dé gé né rescence consé cutive à la lé sion.
§ Cela provoque un prolongement de certains axones pour pouvoir aller soit vers un neurone
soit pour courir progressivement dans les zones désertifiées.
C. Phase chronique
• Compensation et réorganisation de la fonction cognitive
• Dé bute des mois/anné es aprè s la lé sion et peut durer toute la vie (il ne se passe plus grand-chose sur le
plan cérébral).
• Des anné es aprè s, les habileté s langagiè res peuvent encore s’amé liorer chez certains patients (Smania et al.,
2010) (MAIS pas avec l’amplitude de ce qui se passe dans les 2 autres phases).
• Ré cupé ration langagiè re repose sur :
o l’apprentissage de straté gies nouvelles pour ré cupé rer les repré sentations langagiè res
o le dé veloppement de straté gies compensatoires
® Habituellement, ils ne sont pas utilisés MAIS ils permettent d’arriver à peu près au même résultat.
On amène le sujet à fonctionner autrement en utilisant ses capacités préservées.
83
Examen et PEC des aphasies
2. Chez les sujets sains : réseaux neuronaux « langagiers » largement distribués, latéralisés à G
• Né anmoins, il y a des activations dans l’HD au cours d’une activité langagiè re.
o Exemple : chez le sujet normal, activations cé ré brales bilaté rales durant une tâ che de gé né ration de
verbes (en subvocal) (fMRI ; PET)
• HG est dominant chez 92% des droitiers et chez 50-60% des gauchers (pour le reste : à droite ou
ambidextre)
o !!! Aphasie croisé e : sujet droitier qui ont leur langage à D (aphasie avec hé miplé gie G)
• Rô le important joué par HG dans le fonctionnement langagier MAIS certains patients porteurs de lé sions
parfois trè s é tendues à son niveau, sont capables de ré cupé rer des fonctions langagiè res de maniè re plus ou
moins importante.
o Ré organisation = un des mé canismes à la base de ce recouvrement
3. Réorganisation chez l’adulte cérébro-lésé : Données comportementales
• Comment se ré organisent les structures cé ré brales responsables d’une fonction spé cifique ?
• Rô le respectif de l’HG et de l’HD dans le processus de ré cupé ration fonctionnelle ?
• Transfert interhé misphé rique des compé tences langagiè res : 2 mé canismes non exclusifs
o mise à profit des compé tences langagiè res de HD latentes
o nouvelles compé tences acquises par HD (é largissement des compé tences pré sentes) spontané ment
ou sous l’effet de l’entraı̂nement.
§ Plusieurs é vidences à l’appui de cette 2ème hypothè se
• Temps mis à ré cupé rer/amé liorer la fonction : semaines/mois/anné es (¹ de la reperfusion où
l’amé lioration est immé diate)
o En cas de ré organisation : temps né cessaire pour cré er de nouvelles connexions et former de
nouveaux ré seaux cé ré braux.
• La plupart des patients qui pré sentent une lé sion de l’HD ne pré sentent pas de dé ficits dans des tâ ches
linguistiques de base (ré pé tition et dé nomination) ® HD ne joue donc pas normalement un rô le essentiel
dans ces tâ ches linguistiques (¹ pour la compré hension de l’humour, de la polysé mie, ...)
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Examen et PEC des aphasies
• Aggravation secondaire d’une aphasie aprè s lé sion HD ; Ex : Cambier et al., 1983
o AVC sylvien G ® aphasie globale + hé miplé gie D
o 2 ans aprè s : aphasie de Broca (bonne compré hension)
o Nouvel AVC sylvien D : mutisme et trouble de la compré hension
® Récupération liée à une compensation de l’HD puis lésion ® écroulement
• Patients hé misphé rectomisé s (Cappa & Vallar, 1992 ; Vargha-Khadem, 1997)
o Lé sions trè s é tendues dans HG (destruction totale des aires du langage)
o Patients capables de dé velopper certaines capacité s linguistiques
• Test de Wada : injection amytal sodique chez des patients aphasiques (Kinsbourne, 1971) POUR provoquer
une anesthé sie temporaire (intention de poser une geste chirurgical ® on veut voir ce qu’il va se passer si
on enlève la partie lésée).
o On va pouvoir se prononcer si on endort l’H dans lequel se trouve le centre de la lésion, comment va
se comporter l’autre H ? Est-il capable de suppléer ?
o Dans le carotide gauche (cô té ipsilaté ral à la lé sion) chez 3 aphasiques : aucune modification
symptomatologie aphasique
o Dans le carotide droite (hé misphè re sain) : disparition complè te du langage
® Cela montre un transfert de la fonction langagiè re vers HD (mais pas toutes les fonctions). Si le
patient continue de parler, on sait que l’HD sera capable de prendre le relais.
• NB : Test de Wada
o Injection rapide 1/2 secondes dans carotide de 150 à 200 milligrammes solution à 10% amytal
sodique => troubles neurologiques transitoires lié s à l’impré gnation des structures hé misphé riques
homolaté rales à l’injection.
o Utilisé quand identification de l’H. dominant pour langage/mé moire est né cessaire avant dé cision
intervention neurochirurgicale (é pilepsie ré fractaire - tumeur).
o Injection immé diatement suivie : hé mianopsie et hé miplé gie (2-3 min.) contro-laté rales à l’H
impré gné , injection homolaté rale pour H dominant pour le langage => obnubilation de courte
duré e, suivie d’une phase d’aphasie (suppression puis alté rations du langage).
o Ré cupé ration en 2-8 minutes.
o avant de d’enlever une partie du cerveau on anesthé sie pour voir ce dans quelle situation de
handicap il se trouve. On pratique encore le WADA par rapport à la mé moire. On endore d’abord
l’hé misphè re lé sé , on regard comment fonctionne l’autre hé misphè re et en particulier dans les tests
de mé moire. Puis on fait la mê me chose de l’autre cô té . On regarde si l’autre hé misphè re est capable
de supplé er, si pas assez de supplé ance, si on enlè ve cette partie-là on aura une personne qui sera
trè s handicapé e. Si jamais la sonde rencontre un caillot, elle risque de provoquer un vrai accident
vasculaire. Ça dure maximum 10 minutes. On donne au pré alable 10 items à retenir avant de se faire
injecter.
® Techniques d’imagerie fonctionnelle remplacent utilement ce test pour le langage qui est plus
nettement laté ralisé (¹ pour la mé moire).
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Examen et PEC des aphasies
o Technique non invasive : Stimulation magné tique ® basé e sur 2 principes l’é lectromagné tisme
§ champ magné tique (CM) gé né ré́ par un courant é lectrique alternatif rapide (brè ves
impulsions) passant au travers d’une bobine mé tallique,
§ variations du CM induisent un champ é lectrique secondaire, à l’origine d’un courant
é lectrique au niveau tissulaire.
o Dans la SMT, la bobine de stimulation est placé e au niveau du crâ ne lors du passage du courant. Le
CM induit pé nè tre sans ré sistance à travers le scalp et le crâ ne et atteint le cerveau.
o Induction d’un champ é lectrique à l’origine d’une dé polarisation des membranes neuronales
correctement orienté es.
o Correspond à une « lé sion virtuelle »
o SMT dé livré e selon diffé rentes modalité s dont la modalité ré pé titive
§ Dé livrance, à intervalles ré guliers, des impulsions ou des sé ries de trains d’impulsion.
o SMTr peut moduler durablement l’activité du cortex situé en regard de la zone de stimulation.
o En fonction des paramè tres de stimulation (notamment FQ) ® changements vont de la suppression
à la facilitation de l’activité .
o La stimulation à basse fré quence (par convention, < 1 Hz) appliqué e pendant une duré e suffisante
diminue habituellement l’activité de la ré gion corticale directement stimulé e ® inhibition de la
fonction (> erreurs et/ou > des TR)
o La stimulation à haute fré quence (> 1 Hz) augmente l’activité ® facilitation?
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Examen et PEC des aphasies
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Examen et PEC des aphasies
• Saur et al., 2006 : é tude des phases de ré cupé ration de l’aphasie à 3 moments :
o Stade aigu : 0-4 jours
o Stade subaigu : 2 semaines
o Stade chronique : 4 -12 mois
o 14 patients aphasiques (lé sions T-T-P varié es) comparé s à des sujets sains
o Tâ che auditive : dé tection violations sé mantiques de phrases (ex de jugement sémantique : « Le
poisson traverse la rue »*)
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Examen et PEC des aphasies
o Sujets normaux : activation bilaté rale des aires fronto-temporales et occipitales. C’est surtout
l’hé misphè re gauche qui fonctionne.
o Patients:
§ Phase aigü e : activation restreinte du gyrus
frontal infé rieur gauche, rien à droite
§ Phase subaigü e : augmentation de l’activation
gauche et de l’aire motrice supé rieur droite
(la droite commence à supplé er)
§ Phase chronique : normalisation relative,
diminution de l’activation à droite, reprise de
l’activation à gauche sans qu’elle ne reprenne
l’activation sur l’ensemble de l’hé misphè re
gauche
§ Chez certains patients, on s’arrê te au stade
subaigu. Lé sions temporales trè s é tendues.
Le rô le de l’hé misphè re gauche n’est pas
suffisant pour inhiber l’activation de
l’hé misphè re droit. Patients les plus
gravement atteints.
• Fernandez et al., 2004 : Seuls les patients qui pré sentent une reperfusion montrent une ré cupé ration de la
compré hension des mots quelques jours aprè s la survenue de la lé sion (Hillis & Heidler, 2002).
o Patient avec aphasie de conduction
o Augmentation de l’activité au niveau du gyrus temporal supé rieur G quand tâ che de caté gorisation
sé mantique
o Augmentation de l’activité G + D dans ré gions temporales pé rilé sionnelles + ré gions frontales D
quand jugement de rimes.
e. Difficulté de la tâche
• Selon le type de tâches, il y a une variation de l’activation des 2 hémisphères.
o Au plus une tâche est difficile et recrute des ressources attentionnelles, au plus l’HD va venir au
secours de l’HG.
• Fridiriksson & Morrow, 2005 (f IRM)
o Manipulation de la difficulté de la tâ che : vitesse de pré sentation des stimuli dans une tâ che de
vé rification mots/images
o 4 aphasiques / 4 sujets sains
o Aphasiques :
§ Diminution des performances avec augmentation de la vitesse
89
Examen et PEC des aphasies
§ Augmentation de l’intensité + é tendue activité cé ré brale dans aires homologues D (Broca et
Wernicke)
o NX :
§ Qualité des performances est indé pendante de l’augmentation de la vitesse
§ Augmentation de l’intensité et é tendue activité cé ré brale dans aires homologues D
B. Retour sur les trois explications plausibles (et non exclusives) à cette apparente contradiction :
• HD + aires épargnées de l’HG contribuent au recouvrement mais la localisation et l’étendue du
recouvrement dépendent de différents facteurs importants :
• HD et HG sont toujours trè s impliqué s dans le processus de recouvrement.
• Transfert initial dans les zones controlaté rales D directement aprè s la lé sion, jusqu’à ce que les zones G
soient ré inté gré es dans le ré seau langagier
• Plusieurs é tudes rapportent une activation dans l’HD 2 semaines aprè s la lé sion, suivie d’une ré activation
des aires langagiè res G entourant les aires né crosé es de l’HG chez les patients qui ont la ré cupé ration à long
terme la plus favorable.
• Hypothè se « hié rarchique » de la ré organisation fonctionnelle ?
90
Examen et PEC des aphasies
A. Ex : â ge
• Ré cupé ration + rapide + complè te chez le sujet jeune ?
o Au plus le patient est jeune, plus il a de chances de récupération.
o Sujets jeunes :
§ Plus souvent un traumatisme qu’un AVC or ce dernier est plus né gatif pour la ré cupé ration
car il cré e des zones de né crose cé ré brale plus importantes qu’un traumatisme.
§ Plus souvent des aphasies de Broca que de Wernicke (zone plus sensible, ré cupè re moins)
• « Ré cupé ration » quand comportement bien é tabli avant lé sion
o é quipotentialité cé ré brale du tout jeune enfant
o ré cupé ration quasi complè te si lé sion G avant 2/3 ans lé sion pé rinatale : difficulté s à long
terme/syntaxe lé sion aprè s 1 an : diminution du QI verbal
• ? Ré cupé ration est-elle toujours aussi complè te quand transfert HD (!! Effets diffé ré s)
• ? Prise en charge D ne se fait-elle pas au dé triment des dé terminismes habituels de HD ?
• Interactions avec :
o nature de la lé sion (AVC + nombreux chez sujets â gé s)
o type d’aphasie (Wernicke chez sujets â gé s)
o paramè tres sociaux - psycho-affectifs
§ Ex : certains sujets âgés sont plus assidus que les sujets jeunes. Pour les sujets pagés, à
partir d’un moment où il fait un AVC, ce qui compte pour le proche c’est qu’il soit en vie ®
cela montre qu’il y a moins d’attentes.
91
Examen et PEC des aphasies
• Localisation
o Heiss, 1999
§ Respect du lobe T G pour
ré cupé ration
o Kertesz et al., 1993
§ Respect des gyri T supé rieur et
moyen !!! Penfield enfants
o Les aphasies de Wernicke ré cupè rent
moins que les aphasies de Broca
• Mode d’installation
o Trauma > AVC
o (duré e de la perte de conscience, duré e de l’amné sie post-traumatique, etc..) (Jourdan, 2015)
o AVC isché mique/hé morragique ?
o tumeur : nature de la tumeur ? installation lente (adaptation progressive)
92
Examen et PEC des aphasies
• Support de cours :
o Seron, X. & Van der Linden, M. (2016). Objectifs et straté gies de la revalidation neuropsychologique.
In X. Seron & M. Van der Linden (Eds.).
o Traité de Neuropsychologie Clinique (Tome II) (2iè me é dition). Deboeck : pp. 3-12
A. Objectifs et stratégies
1. Introduction
• Troubles aphasiques particuliè rement invalidants puisqu’ils affectent la composante relationnelle !
• Pour l’heure, pas de thé rapeutique biologique garantissant une action directe et significative sur les dé ficits
cognitifs.
o L’intervention logopédique va permettre de faire bouger les choses.
• Prise en charge des patients repose sur les interventions comportementales (= les thé rapies qui ont le plus
d’efficacité ) neuropsychologiques/neurolinguistiques
o Les interventions du logopède (neurolinguiste) ou du neuropsyhcologue ont montré le plus d’effets.
• Début XXième siècle : ré éducation neurolinguistique puis neuropsychologique (on doit attendre les anné es
80 pour avoir des PEC autre que langagiè re)
• Expansion importante aprè s deuxiè me guerre mondiale (Luria, 1963)
• Tournant au cours des années 80 (Seron & Deloche, 1982 ; Riddoch & Humphreys, 1994) :
o Naissance de l’orientation cognitive de la revalidation
§ dé veloppement de pratiques ré éducatives thé oriquement motivé es
§ é valuation systé matique de son efficacité
• Années 1980-2000 : Dé veloppement de l’approche écologique et pragmatique : approches ré éducatives
plus soucieuses des conditions naturelles d’exercice des fonctions langagiè res (Davis & Wilcox, 1982 ;
Davis, 2005)
• Années 2000 : Approche intégrative : prise en compte de la multiplicité des processus psychologiques
(cognitifs, é motionnels, relationnels, motivationnels et identitaires) + facteurs (sociaux et mé dicaux)
impliqué s dans la vie quotidienne des patients (Wilson & Gracey, 2009). L’approche cognitive et celle-ci qui
sont plus fonctionnelles.
o Notion de qualité de vie
• Changements ré cents : approche centré e sur des buts ciblé s dans la vie quotidienne (partenariat patient,
proches et cliniciens) (Prescott, Fleming & Doig, 2015).
o Goal setting
• Depuis 2013 : intervention logopédique à la fois cognitive, fonctionnelle, dirigée vers un but (on essaie de
voir ce qu’on va viser précisément quand on entreprend un programme thérapeutique).
• Rééducation cognitive : issue directement de l’interprétation que l’on a du déficit du patient.
93
Examen et PEC des aphasies
2. Objectifs de la revalidation
Thérapie cognitive
Objectifs de la revalidation
plus larges qu’une simple
visée instrumentale. Objectif
in fine : réintégrer le patient
dans une réalité qui soit
épanouissante pour lui.
94
Examen et PEC des aphasies
• Point dé licat : la compré hension des variables qui sont à la source des difficulté s observé es (dé placement
du thé rapeute et d’autres spé cialistes – ergothé rapeute, neuropsychologue, assistante sociale – pour se
rendre compte du contexte auquel est confronté le patient).
o Il n’y a pas né cessairement de lien entre la sé vé rité des dé ficits et le handicap. Parfois il y a un grand
dé ficit sans trop d’handicap et >< chez quelqu’un qui a un trouble moins sé vè re mais qui est trè s
frustré parce qu’il ne peut plus donner cours par exemple.
® Evolution de la demande du patient au fil du temps ! Pas de liaison directe entre la sé vé rité des troubles du
langage et l’ampleur du handicap qui en ré sulte.
B. Contrat de revalidation
• Document qui engage de maniè re solidaire patient (et/ou ses proches) et les cliniciens.
o Dans la mesure du possible ; on essaye que ce soit toujours le patient qui signe mais dans le cas
d’aphasie trop sé vè re ce sera un proche.
• Document qui indique au patient de maniè re explicite qu’il est un partenaire « actif » de l’intervention et
qu’il se trouve concerné en priorité .
• Dé finition de la pé riode (contrat de ± 6 mois) et des objectifs ré éducatifs
o E” volution de la demande
o Analyse cognitive + é valuation fonctionnelle
o Ré insertion familiale, sociale et professionnelle
95
Examen et PEC des aphasies
• Ré évaluation des performances à intervalles de temps ré guliers (+/- 6 mois)
• Confè re une structure à la revalidation : à tout moment, les partenaires peuvent s’y ré fé rer pour examiner
le chemin parcouru et se rappeler de la cohé rence du projet d’intervention.
• Gestion du terme de la ré éducation : préparer la fin de la PEC (patient dépendant de nous, il faut ¯ peu à
peu les séances)
o Variabilité des critè res et modalité s d’arrê t
o Arrê t des bé né fices sur le plan cognitif, social et humain
o !!! Troubles cognitifs chez cé ré bro-lé sé s ont une ré alité chronique
§ Né cessité d’un suivi à long terme
§ Si possible par une équipe multidisciplinaire
• Gestion du pronostic de ré cupé ration (en dé but de prise en charge)
o Pour pouvoir ré pondre à la question « quand est-ce que je vais pouvoir ré cup comme avant ? » ne
jamais donner une information fausse ! Si on ne sait pas, on dit qu’on ne sait pas. On peut par
exemple envisager un contrat de 3 mois CAR on considè re que le patient ne tiendra pas 6mois sans
feedback.
• Exemple de contrat :
96
Examen et PEC des aphasies
• Rétablissement = restauration = réactivation de la fonction dans son é tat anté rieur de fonctionnement
(perturbations résultat d’une dégration partielle ou complète des représentations ou prcédures).
97
Examen et PEC des aphasies
• Objectif : veiller à ce que le composant de traitement sur lequel on travaille refonctionne de la maniè re la
plus similaire à la maniè re dont elle fonctionnait avant lé sion cé ré brale.
• Peut porter sur :
o Connaissances spécifiques
§ Ex : systè me sé mantique : ré seau de concepts ; lexique phonologique et orthographique
d’entré e et de sortie : repré sentations abstraites
§ Exemple 1 :
• Dé gradation ou perte des connaissances
orthographiques en lecture ou en é criture
(dyslexiques/dysorthographiques de surface):
• Ré apprendre les conventions orthographiques
• LP (de Partz et al., 1992)
o Biciclaite, Bissiclette, Bissiclaite, Byciclaite....?
§ Exemple 2 :
• Dé gradation/perte des connaissances sé mantiques
• Selon la gravité du dé ficit, ré apprendre les concepts :
o brosse à dents vs rasoir
o brosse à dents vs brosse à cheveux
o fraise vs poireau (2 vé gé taux)
o fraise vs citron (2 fruits)
o fraise vs cerise (2 fruits rouges de formes diffé rentes, avec et sans noyau,
etc..)
o fraise vs framboise (proximité sé mant. la plus importante)
o Procédures de traitement : certains composants sont des mé canismes de transformation de
l’information (ex : conversion graphè me-phonè me).
§ Exemple 1 :
• Accroı̂tre les processus gé né raux de ré gulation lors des traitements des
connaissances sé mantiques.
• « Dans la sé rie 1, trouver le vé gé tal qui fait partie du
contexte de vie du chameau. »
• « Dans les sé ries suivantes, trouver le mot qui est le mieux
associé au niveau sens avec chameau»
§ Exemple 2 :
• Ré tablir : des conversions graphophoné miques en lecture chez les dyslexiques
profonds
o S = /s/ CH = /ʃ/ EAU = /o/
98
Examen et PEC des aphasies
o Accroissement des capacités de composantes mnésique (mé moire tampon : mé canisme de
maintien à court terme de l’info). On va restaurer des capacité s mné siques particuliè res, pas des
informations et accroitre les capacité s de la Mdt
® C’est la stratégie la plus souhaitable et celle qui est très certainement appliquée dans les 1ers mois qui
suivent la lésion.
autrement au lexique CAR elle facilite l’accè s au LPS via la dé nomination é crite et la lecture.
Elle est aussi adaptable à tous les manques du mot. Il faut l’entrainer CAR la rapidité est
importante (les patients apprennent donc en revalidation à aller vite).
§ Ce relais devrait pouvoir s’appliquer à toutes les situations du manque du mot à l’oral. Les
études diffèrent selon que le patient est ou non capable d’utiliser conversions.
§ Micelli et al., 1996 : Utilisation de la forme é crite pré servé e pour indicer la forme
phonologique difficile à sé lectionner
• Patient s’auto-administre un indiçage oral via l’é crit
• «?»
• « pigeon ... non ce n’est pas cela! »
o E” crit COLOMBE ® puis lit « colombe » OU
o E” crit CO ou C ® qui indice « colombe »
• Progressivement, automatisation du passage par le relais é crit.
• Les é tudes vont diffé rer selon que le patient est ou non capable d’utiliser les
conversions.
c. Stratégie supplétive/palliative
• Stratégie de rééducation utilisée quand on ne peut pas faire de la restauration ou de la ré organisation OU
chez un patient fatigable, démoralisé, dé motivé qui a besoin de ré sultats rapides en arrivement vite à un
objectif fonctionnel.
• Aménagement des conditions d’exercice de la fonction pour rendre les déficits moins invalidants
dans la vie quotidienne
o !!! Analyse fonctionnelle des situations !!!
o On va essayer de ¯ la caractère invalidant de la situation chez le patient. Pour cela, il faut savoir
quels sont ses besoins (ex : patient qui veut savoir aller seul chez le pharmacien pour aller chercher
ses médicaments).
§ Mise en place de prothè ses de communication (aides externes) papier-crayon ou
informatisé es.
• Chaque prothè se est propre au patient, on ne prend jamais qqch de tout fait. Cela
prend donc bcp de temps ET renvoie à l’importance de l’analyse fonctionnelle
(« Qu’est-ce que le patient veut transmettre ? »).
§ Les straté gies palliatives sont importantes dans les cas d’aphasies sé vè res et toujours
pré sentes dans les cas d’aphasies progressives dé gé né ratives (APP).
§ Il est toujours requis de personnaliser le carnet et d’entraı̂ner le patient à son utilisation
dans le centre mais aussi en situations fonctionnelles.
• Il faut également tenir compte des demandes des proches (ex : savoir comment
l’habiller le matin).
102
Examen et PEC des aphasies
§ Attention : problè me de l’acceptation des aides-externes à titre dé finitif par le patient et/ou
sa famille ® lorsque le travail de « deuil » des consé quences de l’atteinte cé ré brale n’est pas
terminé .
• Expression de l’abandon de la restauration ou ré organisation de la fonction
langagiè re ® ré actions du patient/famille
• Surcompensation à la maison
• On ne le met pas en place lorsqu’on a tout essayé et que rien n’a marché. Au
contraire, on le met en place très tôt. En effet, il est recommandé qu’il soit intégré
avant l’arrêt des autres stratégies.
• Il n’est pas rare qu’un patient ayant refusé d’utiliser une aide externe y revienne
quand une situation de communication le motive particuliè rement.
• La prothè se minimale peut ê tre é tablie chez des patients sé vè rement atteints pour
pouvoir communiquer les besoins les plus é lé mentaires ou communiquer leurs avis.
• Dans certains cas, la prothè se de parole peut servir à la restauration de certaines
fonctions (sé mantiques, exé cutives, voire mê me linguistiques)
§ Modifier certains paramè tres de la situation : limiter les interfé rences (CAR elles peuvent
poser un gros problème pour le patient ; ex : bruit, double tâ che, interruptions
intempestives, etc.).
• Il y a des conseils à donner aux proches du patient (ex : é teindre la radio, allumer les
lampes, ...) ; il faut travailler avec l’environnement, avec les proches (thé rapies pour
les proches pour modifier certaines de leurs conduites communicationnelles qui
sont dé fectueuses).
§ Modifier le comportement de l’interlocuteur :
• ralentir le dé bit de parole,
• reformuler les phrases que le patient n’a pas comprises,
• reformuler ce que le patient a dit pour s’assurer qu’il a é té bien compris
• utiliser des phrases plus courtes mais jamais des phrases enfantines.
o Attention : un patient s’en sortira d’autant mieux avec un langage familier
(ex : s’il est architecte ne pas hé siter à utiliser du jargon architecte).
• poser des questions fermé es
o On peut utiliser des cartes « oui/ non » OU avec des pouces vers la bas/haut
s’il ne comprend pas « oui/non ».
§ Éviter la situation en cas de fatigue, quand trop d’interlocuteurs,…
® Peuvent conduire à des bé né fices fonctionnels importants. Le proche peut donc pouvoir y
contribuer ET il est recommandé qu’il soit intégré avant l’arrêt des autres stratégies.
• Exemple :
o Une patiente plus â gé e ayant une dyslexie profonde (problè me de conversions) utilise peu le
langage é crit (juste pour lire sa liste de course). Il faut se demander si on va prendre du temps pour
ré tablir les conversions ou si on va d’abord augmenter ses capacité s d’adressage (gé né ralement
mieux pré servé MAIS pas parfait).
Straté gie : accroitre les capacité s d’adressage et ne pas toucher, au dé but, au ré tablissement des
conversions
VS
o Un patient de 32 ans, trè s motivé qui va avoir besoin de lire. Dans ce cas-là , on va essayer de
restaurer l’assemblage phonologique.
o Pour un patient trè s fatigué , avec peu d’é nergie, qui a une tumeur cé ré brale (il lui reste peu de
temps), tous ces efforts thé rapeutiques vont sans doute ê tre trop importants pour l’effet escompté .
Dans ce cas-là , on met en place une straté gie supplé tive/palliative ® prothè se externe = livres
audio (peut aussi ê tre mis en place au dé but).
® Le modè le va me dire quels composants sont dé ficitaires ou pré servé s.
• La litté rature sur syndromes amné siques dé montre largement l’efficacité des mé thodes d’apprentissage
sans erreur (Schacter, Rich & Stampp, 1985 ; Baddeley & Wilson, 1994 ).
o Ces personnes ne savent plus réaliser des apprentissages définis dans le temps et dans l’espace, il ne
savent plus apprendre epxlicitement de l’information MAIS bien implicitement.
• Apprentissage organisé de maniè re à é viter au maximum la production d’erreurs.
104
Examen et PEC des aphasies
o Tâ che de complé tion de digrammes (Baddeley & Wilson, 1994) pré senté e à des patients
amné siques, des sujets contrô les â gé s et jeunes
§ Si je vous dis « girafe » à quel autre animal pensez-vous ?
o Quelques heures avant, il est pré senté au patient amné sique une tâ che de gé né ration de mots :
§ Condition autorisant l’erreur : « Je pense à un mot de 5 lettres commençant par CH ? » «
CHAUD » « non, c’est CHIEN »
• Autorisation de l’erreur et rectification de la réponse.
§ Condition sans erreur : « Je pense à un mot de 5 lettres commençant par CH et ce mot est
CHIEN ».
• D’emblée, le thérapeute donne la réponse au sujet et ne permet pas qu’une réponse
erronée soit produite.
o Ré sultats :
§ Les performances sont meilleures dans les 3 groupes dans la condition d’apprentissage sans
erreur.
§ Bé né fice le plus important pour les amné siques. Même sans avoir conscience d’apprendre
certaines choses, ils ont conservé des traces en MLT dans la mesure où c’est toujours la
bonne information qui leur est donné e. Un patient amné sique ne va pas bé né ficier des
remarques qui sont faites par rapport au fait qu’on dise « non, ce n’est pas ça » MAIS le fait
d’avoir toujours la bonne ré ponse fait qu’il y a une trace neuronale qui s’installe, qui le
centre sur la bonne ré ponse.
• Chez les patients amné siques :
o Le dé ficit en mé moire é pisodique empê cherait le patient de se souvenir des erreurs produites au
cours des essais pré cé dents.
o Leur mé moire implicite é tant pré servé e, ils ont tendance à reproduire automatiquement une
ré ponse produite par le sujet lui-mê me qui perturberait l’apprentissage de nouvelles connaissances
(beaucoup plus sensible à l’interfé rence et moins susceptible d’é liminer les ré ponses erroné es).
• Par contraste, dans l’apprentissage qui autorise l’erreur, les patients sont encouragé s à formuler des
hypothè ses et/ou à tirer profit de leurs erreurs.
• Problé matique plus ré cente dans la pathologie neurolinguistique (Conroy et al., 2009 ; Fillinghan et al.,
2003, 2005).
• Or, toute ré éducation des fonctions linguistiques et de la communication suppose un apprentissage.
105
Examen et PEC des aphasies
o Récupération espacée :
o Dans la 1ère situation, il y a un apprentissage sans erreur, une réponse produite par le patient
et une demande de répétition.
o Dans le cas d’une récupération espacée, on rallonge petit à petit le temps de rappel. Si le
patient ne trouve pas, on revient à la durée de délai antérieure.
o C’est efficace chez des patients avec un processus neurodégénératifs MAIS c’est peu utilisé
en cas d’aphasie (sauf un peu face à de l’aphasie sévère).
106
Examen et PEC des aphasies
• Quelques études
o Comparaison des 2 procé dures d’apprentissage chez 11 patients anomiques. Fillingham et al., 2003,
2005, a,b
® Fillingham a dé montré des effets de l’apprentissage sans erreur MAIS n’a pas toujours
contrô lé l’é tat de la MLT, ni l’é tat des fonctions exé cutives.
§ 2 conditions :
• Examinateur : « Comment s’appelle cet objet? »
1. Condition autorisant l’erreur
o Patient : « assiette »
o Expé rimentateur : « Non! Le nom commence par /t/ »
2. Condition sans erreur
o Expé rimentateur : « Cet objet est une tasse » TASSE
o Patient doit ré pé ter ou écrire 3 fois le mot.
§ L1 (30 mots) : sans erreur
L2 (30 mots) : erreurs autorisé es
L3 (contrô les)
§ 10 sessions (3 pré sentations d’un item/session)
§ Ré sultats (immé diats après l’entrainement et à long-terme)
• Apprentissage sans erreur = apprentissage avec erreur (N = 8/11)
• Aucun effet de l’apprentissage pour un des patients
• Apprentissage avec erreurs > pour 2 patients
§ Corré lations entre ré sultats aprè s ré éducation du manque du mot (avec et sans erreur) et
habileté s exé cutives chez 11 patients aphasiques.
• Amplitude de l’amé lioration lié e aux ré sultats
obtenus à 2 é preuves exé cutives : é preuve de
raisonnement et ré solution de problè mes
(Wisconsin Cart Sorting Test) ET un score
d’auto-contrô le (proportion de jugements
corrects é mis par le patient quant à la correction
ou non de sa ré ponse fournie à un test de
dé nomination orale).
§ Techniques d’apprentissage sans erreur :
• qui é liminent toute forme d’erreur : image à dé nommer pré senté e en mê me temps
que la production orale du nom de l’objet qui doit ê tre simplement ré pé té par le
patient.
• qui ré duisent l’erreur : pré sentation de l’image avec une hié rarchie dé croissante
d’indices : 2 premiè res syllabes, premiè re syllabe, premier phonè me.
• Ré sultats : aussi efficaces l’une que l’autre MAIS influencé es par le nombre de
pré sentations des items par session (les patients ré ussissent mieux quand l’item à
dé nommer à é té ré pé té ou indicé 3 fois au cours d’une session que lorsqu’il n’a é té
pré senté qu’une seule fois).
o McKissock & Ward (2007) - Comparaison de 3 mé thodes d’apprentissage chez 5 patients anomiques
(profils cognitifs de troubles sé mantiques, phonologiques et mixtes) sans dé ficit en mé moire
é pisodique visuelle et verbale.
§ Avant de commencer, l’état des autres fonctions cognitives (particulièremement) a mémoire
a été mesuré.
107
Examen et PEC des aphasies
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Examen et PEC des aphasies
• Intervention porte sur les consé quences psychologiques, sociologiques, é conomiques et familiales de
l'atteinte cé ré brale (Prigatano & Fordyce, 1986; Ponzio et al., 1991 ; Van der Linden et al., 2009).
• Lé sion produit de dé sordres cognitifs + ensemble de transformations parfois trè s profondes des relations
que le patient entretient avec son environnement (famille et socié té ).
o Exigence de ré ajustements (constants) de la part du patient et de ses proches
o Interventions multidisciplinaires (psychothé rapeutes, conseillers en orientation scolaire ou
professionnelle, d'assistants sociaux, de sexologues, etc.)
o Intervention à long terme = aphasie = pathologie chronique
6. Comment décider de la fin d’une prise en charge?
• Peu d’é tudes abordent les critè res et les modalité s d’arrê t du traitement (Hersh, 1998).
• A ce jour, pas de ré ponse satisfaisante!
• Quand le patient n’en tire plus aucun bé né fice sur le plan strictement cognitif, humain et
• social ?
• Dé cision collective relè ve de divers acteurs (logopè de, neuropsychologue, mé decin revalidateur, assistant
social).
• Arrê t de la revalidation logopé dique au centre d’un dé bat :
o Troubles neuropsychologiques (dont troubles des fonctions langagiè res) = ré alité à caractè re
chronique.
o Prise en charge limité e dans le temps (6 mois à 2 ans selon les pays et possibilité s offertes par les
organismes de soins de santé ).
o Né cessité d ‘un suivi à long terme des patients (et de leur famille) et mise en place d’interventions
de rappel ou de soutien au-delà de la pé riode lé gale (ex. modifications des conditions d’exercice de
la profession, changements des conditions familiales suite au dé cè s d’un proche, d’une sé paration,
etc).
o Arrê t abrupt et sans suivi d’un traitement (beaucoup plus espacé ) ne constitue pas une ré ponse
adé quate aux situations diverses que les patients auront à affronter aprè s leur revalidation.
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Examen et PEC des aphasies
A. Premier rapport EBM (USA) pour la neuropsychologie (Cicerone, et al., 2000, 2005)
• Retient 171/232 recherches en ré é ducation (TC et AVC) classement des é tudes en 3 caté gories selon leurs
qualité s mé thodologiques:
• Classe 1 : les + solides : groupes de patients, statistiques adé quates, constitution d’un groupe contrô le
correct, ré partition alé atoire des patients dans groupe traité et groupe contrô le, ... (29/171)
• 62/64 é tudes de classe 1 et 2 : ré sultats en faveur de l’efficacité des traitements (langage, fonctions visuo-
spatiales, attention et mé moire).
® Mais RAREMENT ® Evaluation de la gé né ralisation des effets du traitement à la vie quotidienne et du
maintien à long terme des progrè s.
® Etudes de cas uniques classé es par mé thode EBM dans la classe de niveau de preuve le plus faible (pas
essais randomisé s, manque souvent des contrô les statistiques né cessaires).
® Mais RAREMENT dans tous les travaux (amé ricains et europé ens) de considé ration du critè re d’é valuation
en aveugle (au point que pas exigé pour ê tre inté gré dans é tudes de classe 1).
110
Examen et PEC des aphasies
o= travaux ré alisé s avec ce type de traitement pas jugé s convaincants suite à des limitations
mé thodologiques
® Conclusion pourrait ê tre ¹ si contrô le mé thodologique adé quat.
• Exclusion d’un traitement quand inefficacité dé montré e dans les é tudes bien contrô lé es (classe 1).
D. Né gligence de la taille de l’effet thé rapeutique dans ces travaux qui recourent aux principes de
l’EBM
• Absence de mesure de la taille de l’effet thé rapeutique (effet positif de faible amplitude ou effet variable
selon les sujets du groupe)
• Idé al : groupes traité s > ++ groupes contrô les = amplitude de l’effet ++
• Au plus petite est la diffé rence entre les sujets qui composent les groupes (traité s vs non traité s) au +
grande est la taille de l’effet.
® Mesure de la taille de l’effet (+ effet de certaines variables) ® mé ta-analyses
E. Etude de la taille des effets thé rapeutiques et de l’effet de certaines variables sur les travaux du
groupe de Cicerone (Rohling et al., 2009)
• Effet global des traitements mais de faible amplitude
• Effet test/retest important (groupes patients vs contrô les)
• Rô le de certaines variables difficiles à isoler (ex. variables é tiologie et â ge confondues : les sujets â gé s/AVC
et les sujets jeunes TC)
• Rô le de 4 variables sur l’effet de la taille de l’effet :
o domaine : effets plus marqué s pour le langage, le visuo-spatial et l’attention
o é tiologie : en faveur AVC
o distance temporelle par rapport à la survenue de la lé sion : traitements les plus efficaces au cours
de la premiè re anné e
o â ge : !!! Sujets â gé s bé né ficient davantage des traitements (problé matiques mé dico-lé gales pour les
TC – suré valuation possible des dé ficits).
F. Conclusion
• Travaux mené s selon principes de l’EBM sont axé s sur approche quantitative et pragmatique de l’efficacité
o Pas d’inté rê t pour cadres thé oriques sous-jacents !!!
• Travaux indispensables à la survie des pratiques ré éducatives (sur le plan politico-é conomique).
• Etablissent le bien-fondé de dispositifs ré éducatifs gé né raux appliqué s à des populations bien dé finies de
patients.
• RISQUE : né gliger l’apport des é tudes de cas uniques.
2. Notion d’efficacité des traitements
A. Question de l’efficacité des traitements des patients aphasiques sont à envisager sous ¹ registres
• E” conomique et social
• Personnel et familial idé alement à tous les niveaux idéalement à tous les niveaux
• Efficience cognitive
® Niveaux relié s entre eux MAIS un traitement peut ê tre efficace à un niveau et pas à un autre (ex.).
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Examen et PEC des aphasies
oPourquoi la mê me mé thode a é té inefficace chez un patient apparemment semblable au premier ?
§ Analyse va permettre de ré duire les applications par essais et erreurs et donc de cibler plus
rapidement et plus efficacement le traitement.
® Dispositifs de contrô le des effets thé rapeutiques d’autant plus importants que la dé cision thé rapeutique ne
repose pas sur une analyse cognitive pré alable des dé ficits.
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• Exemple : examen standard du langage = ré fé rentiel gé né ral ¹ LDB
o Patient très limité CAR la seule chose qu’il arrive à faire est de
répéter 1 des 3 mots unisyllabique de structure simple. Tout le
reste est déficitaire.
o Objectif ré éducatif : travail articulatoire des groupes
consonantiques C + V (items courts avec structure syllabique la
plus universelle).
o Ligne de base : 30 mots unisyl. C+V
§ Pré -entraı̂nement : 5/30
§ Post-entraı̂nement : 27/30. Effet sur les items non
traités.
o Idée précise sur l’amplitude des progrès d’un patient sachant
que la LDB mesure exactement ce sur quoi a porté la rééducation
(ici : articulation).
o LDB = petite mesure qui va tenir compte de ce qur quoi porte
l’entrainement à un moment donné. Elle est donc sensible aux
progrè s du patient.
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Examen et PEC des aphasies
o Si la variabilité est trop importante, il faut attendre ET peut-être que d’autres variables expliquent
que le patient est en difficulté.
• On utilise les mêmes items ou des LDB parallèles.
• Il y a un effet de réplétion MAIS pas très élevé CAR on ne donne pas les bonnes réponses.
b. Sensibilité
• Parfois, la LDB est trop simple ou trop complexe par rapport à l’objectif.
o L’entrainement va nous apprendre à produire une LDB qui soit la plus adapté e.
o Effet plafond ou plancher : consé quences importantes, on risque d’avoir une LDB qui ne va pas jouer
son rô le (LDB non efficace) et qui donne des indications erroné es sur la poursuite ou l’arrê t de la
ré éducation.
• Exemple en dé nomination : pré- post-thérapie // quantitativement
o Cas 1 : patiente venant pour une thérapie pour 3 mois et ayant un jargon phonémique :
§ Elle produit des paraphasies phoné miques.
§ En dénomination, ils ont calculé la proximité de la ré ponse erroné e par rapport à la cible.
Aprè s l’entrainement, le score global é tait strictement comparable par rapport à avant. Ils
étaient donc déçus MAIS l’erreur produite é tait plus proche phoné tiquement que la cible. Ils
ont donc continué en se disant que la proximité allait continuer à .
o Cas 2 : patiente avec un trouble sémantique.
§ Travail par contrastes
§ Elle produit des paraphasies sé mantiques super-ordonné es. Aprè s l’entrainement, elle
produit des paraphasies sé mantiques coordonné es, ce qui prouve que le patient ré cupè re
plus d’information sé mantique. Les erreurs produites ne sont plus les mê mes.
® Il ne faut pas uniquement comparer le nombre de ré ponses correctes avant-aprè s mais
toujours aller voir si l’analyse qualitative des erreurs ne montre pas une amé lioration que
l’on peut quantifier.
o Cas 3 : patient avec manque du mot.
§ Avant, il met 15 secondes à produire le mot. Aprè s l’entrainement, il passe à 5 secondes, ce
qui prouve qu’il accè de plus vite au mot mais ce n’est pas encore suffisant.
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Examen et PEC des aphasies
• Donc :
o Je regarde si quantitativement la diffé rence est significative.
o Je regarde les ré ponses erroné es pour voir si elles sont pas plus proches de la cible.
® indique que oui on peut continuer notre ré éducation.
o Avec un tableau aussi sévère, le patient arrive à produire de bonnes réponses seulement en copie.
La LDB est faite en ESD (tâche plus difficile). On commence par travailler les mots avec un haut
degré d’imagerie (liste 1), une liste ayant un faible degré d’imagerie (liste 2) et une liste ayant des
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Examen et PEC des aphasies
mots de haut et de faible degré d’imagerie (liste 3). De séance en séance, on examine ce qu’il se
passe sur chacune des séries.
§ Si on entraine la liste I+, les performances du patient s’améliorent et les effets se
maintiennent.
§ I- : le patient s’amé liore un peu MAIS retombe à zé ro à la 9ème sé ance. Donc, qu’il s’agisse de
copie ou d’é criture sous dicté e, ça n’a pas de sens de travailler des items qu’il ne comprend
pas.
§ Pour les deux listes non entrainé es : niveau 0.
® On a un effet d’apprentissage sur des items qui sont bien traité s sur le plan sé mantique
(effet que sur mots entrainé avec haut degré d’imagerie). Il est capable de les é crire sous
dicté e aprè s l’entrainement et de maintenir ces effets seulement pour les mots à haut degré
d’imagerie. Pour les mots à faible degré d’imagerie, ils ne sont pas bien traité s donc sans
ré éducation sur le plan sé mantique, ça ne sert à rien.
D. Exemples
• Exemple 1 :
o Patient en fin de ré éducation ® examen normalisé mais plainte fonctionnelle (difficulté s de parler
sur fond bruyant, de maintenir une conversation à plusieurs interlocuteurs)
o Introduction dans le cadre thé rapeutique de situations simulant les interfé rences
§ Bruit blanc, musique instrumentale, conversation parallè le
o Patient ré alise la synthè se d’un article lu.
o LB : enregistrement d’une synthè se/conversation avec conversation en bruit de fond avant et aprè s
l’entraı̂nement
§ enregistrement de la synthè se : temps
§ fluence verbale : nombre moyen de mots /1’
§ erreurs produites, relevé des latences
§ diversité lexicale
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o Jugement de la qualité de l’é change : 3 diades d’enregistrements (avant aprè s) fournies à des
collè gues qui estiment lequel des deux enregistrements est le meilleur en termes d’efficacité
fonctionnelle et/ ou en termes de correction linguistique.
4. Méthodologie de l’évaluation des effets rééducatifs
A. Modifications comportementales
a. Paradigmes de groupes
• Comparaison inter-groupes
o Groupes traité s VS groupes non traité s (T traitement vs NT non traitement)
§ Parfois T = NT ou T > NT : pas de faits empiriques
robustes qui permettent d’aller dans un sens ou dans
un autre.
§ Limites :
• Contrainte principale :
o 2 groupes comparables sur variables essentielles !!! (très difficile ® les
résultats ne sont pas tout à fait fiables).
o L’idé al, c’est la ré partition des patients au hasard ( ! problème é thique :si on
sait que la thérapie peut être bénéfique à un patient, le fait d’en priver
certains est anti-déontologique).
o Constitution libre : biais mé thodogique (certaines personnes peuvent venir
en rééducation alors que d’autres ne peuvent pas, selon les moyens socio-
économiques).
• Pas d’information sur l’effet spé cifique de la straté gie proposé e : on a seulement la
moyenne.
® Ce ne sont pas les meilleurs travaux, on ne les considère donc pas beaucoup.
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• Comparaison intra-groupes
o Paradigme temporel avec suspension sé lective
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§ Au lieu de suspendre une thérapie, on tient compte des diffé rents troubles que pré sente le
patient.
§ Par exemple, un patient ayant un déficit en dénomination orale, des difficultés en ré pé tition
(troubles articulatoires ; déficit au niveau des praxies constructives) et en lecture à faire des
conversions.
• Lors du traitement 1 (dénomination), on travaille l’accès au LPS. Cela entraine une
amélioration de la dénomination et une stagnation dans les autres tâches ; pas de
transfert au moment 2. Il ne faut pas que les autres tâches impliquent le LPS.
• Lors du traitement 2 (répétition), le thérapeute commence un traitement
articulatoire. On constate une amélioration en répétition ET une stagnation des
autres (dénomination : maintien des acquis, stabilité).
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§ Comment dé terminer les concepts connus/dé ficitaires ? Ex : proposer à 3 reprises la mê me
liste de concepts (ex. 160 items) dans une tâ che de vé rification images/mots POUR
constituer 2 listes // d’items déficitaires.
• Ex. Concept « framboise »
o Est-ce « framboise » ?
« fraise » (D. sé m.)?
« cerise » (D. sé m.)?
« tulipe » (D. é loigné )?
• Concept connu = acceptation de la ré ponse correcte et rejet des 3 distracteurs lors
des 3 pré sentations.
• Concept dé ficitaire SI erreurs lors de 2 pré sentations au moins.
• Exemple Dreeze 2009 : Ré éducation d’une dé gradation sé mantique
o Sé lection des items à apprendre items considé ré s comme :
§ connus quand aucune erreur dans les 4 pré sentations
§ inconnus quand 2 erreurs ou +
§ é carté s quand 1 seule erreur
o 16 vé gé taux et 16 objets fabriqué s inconnus = items à apprendre
8 vé gé taux et 8 objets fabriqué s connus = items d’ancrage
4 moyens de transport et 4 animaux inconnus = items contrô les
o Appariement des listes en FQ/familiarité /proximité sé mantique entre items des triplets
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§ Cas 2 : trouble du buffer graphémique (MDT propre à la modalité écrite). Patient qui va ê tre
trè s influencé par la longueur en nombre de lettres (difficulté à le maintenir en mé moire
tampon). Erreurs litté rales (omission, dé placement de lettres) dans toutes les tâ ches
d’é criture sauf en copie servile et graphé mique.
• Composant mnésique
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§ Application de la même thérapie aux 2 cas (présentation des mots au patient et on lui
demande de les recopier PUIS copie différée).
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o Liste C : items non traité s sur lesquels ne porte pas la procé dure
§ Ex : PM sur lesquels ne s’appliquent pas les conversions apprises ; on peut aussi imaginer
qu’au dé but, on n’apprends pas toutes les conversions mais que la moitié .
o On s’attend à voir une gé né ralisation sur la liste B (effets sur toutes les listes sur lesquelles les
procédures s’appliquent) et aucun effet pour la liste C.
o Exemple 2 : Ré éducation de la syntaxe des numé raux (verbaux) mise en œuvre
imparfaite/incomplè te procé dure apprise (Deloche& Seron, 1992)
§ Apprentissage rè gle 1 :
• 1er chiffre à gauche d'une sé quence de 3 chiffres : « une unité suivie du mot cent »
o « 246 » se prononce « deux cent quarante six »
§ Le patient fait des erreurs sur les items ré pondant à la rè gle apprise : « 146 » prononcé « un
cent quarante six »*. Il fait donc une erreur qui reflè te la straté gie adopté e.
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