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INTRODUCTION……………………………………………………………………….…………………………. 3
Le programme de formation énonce par un objectif opérationnel chacune des compétences à développer
chez le stagiaire. La planification pédagogique s’effectue suivant les paramètres de chaque objectif
opérationnel : les conditions d’évaluation, les critères généraux de performance, les précisions sur le
comportement attendu et les critères particuliers de performance. Lors de la planification pédagogique, le
formateur peut aussi référer à l’analyse de situation de travail pour vérifier les attentes des employeurs
dans la fonction de travail que le lauréat occupera à la fin de sa formation.
La planification pédagogique repose sur la mise en œuvre d’une pédagogie active centrée sur l’acquisition
des compétences par le stagiaire. Pour traduire les objectifs opérationnels en activités d’apprentissage
significatives et représentatives des savoirs faire exigés du monde du travail, le formateur planifie un
environnement éducatif qui situe le stagiaire au cœur de l’acte d’apprendre lui permettant de traiter de
façon efficace l’information, de développer de nouveaux comportements et ainsi construire ses
compétences.
La planification pédagogique permet d’anticiper et de préparer la situation de formation en fonction des
objectifs, des contenus et des critères d’évaluation du programme de formation d’une part et, d’autre part,
en prenant en compte les phases d’acquisition d’une compétence et les différentes façons d’apprendre
des apprenants.
Le Guide de soutien pour le module « Affectation des moyens humains et matériels » du programme de
formation « Baccalauréat Professionnel en Logistique » propose une démarche d’organisation de la
formation. Ce module de compétence spécifique est d’une durée de 130 heures dont 04 heures doivent
être consacrées à l’évaluation à la fin du module.
Les ressources formatives sont organisées selon le plan de module qui permet d’associer les ressources
aux préalables et précisions sur le comportement figurant au niveau de la compétence dans le programme
de formation et le guide pédagogique. Le Guide de soutien comprend l’ensemble des ressources utilisables
dans un parcours de formation pour aider le stagiaire dans ses apprentissages dans un contexte
d’approche par compétences et pour faciliter l’action du formateur. Les ressources sont les suivantes :
1. Le tableau synthèse des modules du programme de formation
2. Le module tel que prescrit au « Programme de formation»
3. Le module tel que suggéré au « Guide pédagogique »
4. La fonction, les référents et la structure du plan de module
5. Le plan du module
6. L’information relative à la conception et à l’interprétation de la planification globale d’un module
7. La planification globale du module
8. La description des activités d’entraînement et de transfert selon la planification globale
9. La section des notes techniques et des moyens media
Le « Tableau synthèse du programme de formation», le « Module du programme de formation » ainsi que
le « Module du guide pédagogique » sont d’abord fournis pour rappeler, aux utilisateurs de ce guide, les
paramètres et permettre la juste interprétation de la planification suggérée. On trouvera ensuite une
explication particulière pour le Plan de module et pour la Planification globale du module.
Nombre de modules : 17
DUREE
CODE N° TITRE DU MODULE
(heures)
BPL 01 1 Environnement logistique de l’entreprise 30
BPL 02 2 Notions de mathématiques et statistiques 40
BPL 03 3 Règlementation liée au transport routier et au stockage de marchandises 40
BPL 04 4 Règles d’hygiène et de sécurité 50
BPL 05 5 Supervision des activités d’une équipe 60
BPL 06 6 Démarche qualité 30
BPL 07 7 Tableaux de bord 50
BPL 08 8 Informatique appliquée 80
BPL 09 9 Réception et déchargement 80
BPL 10 10 Emballage et palettisation 40
BPL 11 11 Rangement des stocks 130
BPL 12 12 Préparation des commandes 70
BPL 13 13 Conduite de chariots élévateurs 70
BPL 14 14 Expédition et chargement 70
BPL 15 15 Suivi du stock 130
BPL 16 16 Affectation des moyens humains et matériels 130
BPL 17 17 Stage en entreprise 160
OBJECTIF OPERATIONNEL
COMPORTEMENT ATTENDU
Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit affecter les moyens humains et matériels en
fonction de la charge de travail selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.
CONDITIONS D’EVALUATION
▪ Individuellement.
▪ Travail effectué à partir :
- d’exercices d’application,
- de mises en situation professionnelles,
- d’études de cas tirées du milieu professionnel,
- des consignes données par le formateur.
▪ Travail effectué à l’aide :
- de tables des temps standards,
- de modes opératoires.
D. Rendre compte de l’activité des opérateurs ▪ Evaluation précises des besoins en formation
▪ Détermination juste des besoins en personnel
▪ Actualisation des tableaux de bord
OBJECTIF OPERATIONNEL
COMPETENCE
PRESENTATION
Le travail doit être organisé de façon à garantir la sécurité des opérateurs mais également d’optimiser
les moyens mis en œuvre, tant humains que matériels, tout en répondant aux objectifs fixés par la
direction.
A l’issue de ce module, le stagiaire doit définir la situation de travail. Il doit ensuite être capable
d’organiser le travail des équipes et de contrôler la réalisation du travail effectué.
Des méthodes spécifiques d’organisation du travail seront à mettre en œuvre dans ce module.
C’est le dernier module spécifique de la formation car les stagiaires doivent, au préalable, maîtriser
l’ensemble des opérations qui seront à mettre en œuvre dans un entrepôt.
CONTEXTES DE REALISATION
A partir :
▪ de méthodes d’organisation du travail.
A l’aide :
▪ de tables des temps.
REFERENCE :
- Opérations fixes
- Opérations de passage de porte
▪ Calcul des temps
- Temps opératoires de base
- Temps opératoires réels
- Temps d’exécution
- Coefficient de repos
- Calcul du temps alloué
FONCTION
Le plan de module a pour fonction de clarifier le projet d’enseignement et de le transmettre dans une forme
communicable tout d’abord aux membres de la direction du centre. Il est aussi présenté aux apprenants
lors de la première séance de formation afin de les informer des objectifs visés et des éléments contenus,
et leur donner une vue d’ensemble des activités et des éléments de contenu marquant le déroulement de
l’enseignement du module .
Le plan de module s’avère également fort utile au formateur, d’abord pour clarifier son approche et se donner
un outil de référence en cours d’enseignement, ensuite pour rationaliser son travail de planification en vue
des prestations ultérieures : ayant déjà déterminé les stratégies, les moyens, le matériel et les équipements
nécessaires, il lui sera plus facile d’aborder l’enseignement du module et ce à plusieurs groupes. Le plan de
module peut aussi fournir au conseiller à la pédagogie, aux collègues, au personnel formateur suppléant,
aux membres de la direction et aux employeurs des informations sur le module.
REFERENTS
Le plan de module s’appuie principalement sur les données fournies dans le programme de formation et le
guide pédagogique. Le programme de formation est un document prescriptif et aucune donnée dans ce
document ne peut être modifiée alors que les données du guide pédagogique sont fournies en tant qu’appui
et peuvent être enrichies tout au long de son utilisation.
STRUCTURE
De manière générale, le plan de module présente deux parties :
- une première partie dédiée aux renseignements généraux relatifs au module, tels que l’identification du
module, le numéro du module, le code et la durée de module, la compétence visée, les critères généraux
ainsi que l’identification des modules préalables. Un schéma est présenté ci-après.
- une seconde partie regroupe les conditions spécifiques au déroulement de l’enseignement du module :
Savoirs préalables et précisions sur le comportement, éléments de contenus, activités d’enseignement et
d’apprentissage ainsi que les thèmes que le formateur identifie comme étant importants et qui sont retenus
en terme d’évaluation formative. Une information sommaire concernant l’évaluation de certification du
module est inscrite à la fin du plan de module.
La tâche consiste, à partir d’une étude de cas, à organiser le travail d’opérateurs en choisissant le mode opératoire, le personnel et les matériels garantissant un
temps de réalisation optimum.
Compte tenu des caractéristiques mêmes de la compétence, les activités d’apprentissage proposées aux
stagiaires dans le plan de module doivent être fondées sur la pratique du métier et sur la création de produits
ou la prestation de services concrets semblables à ceux qu’ils seront appelés à réaliser à leur entrée sur le
marché du travail. Ces activités d’apprentissage doivent intégrer toutes les dimensions de la compétence
(savoirs, savoir faire et savoir être) ; c’est donc dire que l’on doit analyser chaque activité proposée pour
s’assurer qu’elle intègre bien ces dimensions et que leur ordonnancement permet une progression des
apprentissages conduisant à la maîtrise de la compétence visée.
Il faut donc, lorsqu’on aborde la planification d’un module, se représenter ce que l’on veut ultimement faire
réaliser aux apprenants en se posant cette question : « Comment cette activité d’intégration entraînement
traduit-elle de façon réaliste et authentique les exigences de la compétence ? ». « Quels éléments de contenu
sont essentiels à la réalisation de l’activité d’entraînement prévue ? » Toutes ces données peuvent être
regroupées dans un tableau qui donne une vision globale des activités de base (éléments de contenu et
exercices) et activités d’entraînement (tâche partielle, globale ou de transfert qui vise la pratique de la
compétence visée).
Dans la façon de planifier globalement l’enseignement d’un module, le formateur doit être familier avec l’un
des facteurs qui présente un impact sur le choix des activités, soit les phases d’acquisition d’une compétence.
On distingue cinq phases successives d’acquisition d’une compétence : l’exploration, l’apprentissage de
base, l’intégration-entraînement, le transfert des apprentissages et l’enrichissement. Les phases de
l’apprentissage de base, de l’intégration entraînement et du « transfert » sont centrales et elles sont
directement prises en compte lors de l’organisation de l’enseignement. Cependant les phases Exploration et
enrichissement ne doivent pas être négligées dans le cadre de l’organisation de l’enseignement par le
formateur. Dans les énoncés qui suivent chacune des phases est commentée et leur importance précisée.
1. La phase dite « Exploration » consiste pour le formateur à présenter l’objectif d’apprentissage au stagiaire
et à échanger avec lui sur cet objectif afin qu’il en saisisse toute la portée. Dans cette même phase le
formateur doit faire une présentation sommaire de la stratégie qui sera poursuivie et enfin il devra organiser
des activités pédagogiques qui permettent aux apprenants un rappel des connaissances antérieures
nécessaires aux apprentissages à venir. Cette phase d’introduction permet au stagiaire de saisir l’importance
et la pertinence de ce qu’il devra apprendre, de se motiver et de stimuler son intérêt, de se sentir responsable
de ses apprentissages, de faire des liens entre les compétences du programme de formation et celle qu’il est
en train de développer et d’activer les connaissances et les expériences qu’il a déjà en mémoire au regard
de ce qui lui est proposé.
2. La phase « Apprentissage de base » permet l’acquisition des connaissances, des habiletés motrices, des
attitudes et des perceptions qui vont permettre au stagiaire de réaliser adéquatement la tâche. Elle inclut le
traitement des notions et l’assimilation des connaissances de base et l’organisation de l’enseignement dans
des séquences logiques. Au cours de cette phase, le stagiaire encode et organise l’information, met souvent
dans ses propres mots l’information reçue et fait des liens avec ce qu’il sait déjà.
3. L’« Intégration - Entraînement » constitue la troisième phase du processus. Cette phase vise l’intégration
des apprentissages de base aux étapes de réalisation d’une tâche partielle ou complète dans un
entraînement progressif, c’est-à-dire de la tâche la plus simple à la plus complexe correspondant aux
performances déterminées. Au cours de cette phase, le formateur favorise la pratique supervisée et
l’autoévaluation des résultats. Cette phase a l’avantage de faire acquérir au stagiaire de l’assurance par
l’amélioration de la pratique des tâches. Elle permet au stagiaire d’exécuter les tâches partielles ou complètes
sans erreurs et d’intégrer les contenus liés à la compétence.
4. La quatrième phase « Transfert des apprentissages » devrait préparer le stagiaire à mobiliser ses savoirs,
savoir faire et savoir être dans d’autres situations que celles dans lesquelles il a développé ses compétences.
Voici des précisions sur les types d’activités apparaissant dans le tableau de planification et les symboles
utilisés.
Activités d’apprentissage de base qui totalisent 108 heures de notions théoriques et symbolisées par
4
▲. Ces activités doivent être accompagnées d’exercices relatifs à chacune des nouvelles notions.
Activités d’entraînement qui totalisent 12 heures constituées de tâches représentatives du métier et
4
symbolisées par ⚫. Ces activités sont décrites à la section 8 du présent guide.
Activité de transfert d’une durée de 06 heures constituée de tâches représentatives du métier et
1
symbolisées par √. Ces activités sont décrites à la fin de la section 8 du présent guide.
Évaluation de fin de module d’une durée de 04 heures est symbolisée par ■. Cette activité est décrite
1
dans le guide d’évaluation du programme de formation.
Comportement attendu : Affecter les moyens humains et Activités liées aux phases d’acquisition d’une compétence :
matériels en fonction de la charge
A = Apprentissage de base E = Entraînement T = Transfert V = Évaluation de fin de module
de travail
Types d’activités A E A E A E A E T V
Objets de formation
No de l’activité 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1. Relever l’ensemble des paramètres permettant de décrire la
▲
situation de travail
2. Décrire le mode opératoire utilisé ▲
A. Définir la situation de travail ⚫ √ ■
3. Calculer les temps de réalisation ▲
4. Implanter les postes de travail ▲
5. Planifier le travail ▲
B. Organiser le travail ⚫ √ ■
6. Observer méthodiquement le travail ▲
7. Calculer un taux d’engagement ▲
C. Contrôler la réalisation du travail ⚫ √ ■
8. Evaluer les besoins en personnel ▲
9. Evaluer les besoins matériels ▲
D. Rendre compte de l’activité des opérateurs ⚫ √
Les activités d’entraînement sont définies selon l’analyse du module présentée dans le tableau précédent
« Planification globale ».
Pour les tâches d’entraînement planifiées dans le cadre de ce module, une brève description précise les
objets de formation, le matériel requis, la tâche ainsi que les étapes de déroulement.
Pour l’activité de transfert, la tâche est brièvement décrite au stagiaire car ce dernier doit être capable d’en
définir les étapes et d’organiser le travail à effectuer de façon autonome. Cette activité prépare le stagiaire
à l’évaluation de la compétence visée.
ACTIVITE D’ENTRAÎNEMENT N° 2
L’activité vise :
A. Définir la situation de travail
Matériel requis :
- Procédures de travail
- Graphique de déroulement
- Graphique d’enclenchement d’activité
Description de l’activité :
La tâche consiste, à partir d’une situation de travail, de décrire les différents éléments constituant cette
activité au travers du graphique de déroulement ET du graphique d’enclenchement d’activité
Étapes de déroulement :
Ce travail se réalise en salle de cours selon les consignes prévues par le formateur.
On peut envisager que la situation à observer soit réelle (entreprise).
L’activité vise :
B. Organiser le travail
Matériel requis :
Description de l’activité :
La tâche consiste à calculer le temps nécessaire à la réalisation d’une opération, à implanter des postes de
travail et à planifier les différentes tâches nécessaires à la réalisation d’un projet simple.
Étapes de déroulement :
ACTIVITE D’ENTRAÎNEMENT N° 6
L’activité vise :
C. Contrôler la réalisation du travail
Description de l’activité :
A partir de l’observation d’une situation de travail, définir le mode opératoire et les différents éléments
constituants l’activité. Définir les modalités d’observation d’une activité afin de calculer des taux
d’engagement.
Étapes de déroulement :
Ce travail peut se réaliser dans le hall cariste ou lors d’une visite d’entreprise.
ACTIVITE D’ENTRAÎNEMENT N° 8
L’activité vise :
D. Rendre compte de l’activité des opérateurs
Matériel requis :
- Profil de poste
- Caractéristiques des engins et matériels de manutention
Description de l’activité :
A partir de différentes observations, et après avoir défini un mode opératoire, déterminer les besoins
quantitatif et qualitatif des opérateurs et des engins
Étapes de déroulement :
Ce travail peut se dérouler en salle à partir d’une situation simulée soit en entreprise suite à une observation.
L’activité vise :
A. Définir la situation de travail
B. Organiser le travail
C. Contrôler la réalisation du travail
D. Rendre compte de l’activité des opérateurs
Matériel requis :
Description de l’activité :
La tâche consiste à organiser des groupes de travail qui à partir d’une même observation, tirée d’une activité
réelle ou simulée vont observer, analyser et évaluer. Chaque groupe devra ensuite proposer un mode
opératoire différent. Les modes opératoires ainsi définis seront comparés.
Étapes de déroulement :
Cette opération peut se dérouler en salle de cours ou dans le hall cariste ou en entreprise.
Pour les éléments de contenu, des notes techniques sont fournies et des moyens multimédia identifiés et
présentés dans cette section selon l’ordre établi dans le plan du module.
Egalement, chacune des sections des notes techniques et des moyens multimédia est identifiée au plan de
module, aux préalables et/ou à la précision sur le comportement.
ANNEXES Page 60
Les organisations de travail observables en entreprise sont souvent le résultat de nombreuses années de
pratique. Cette expérience permet très souvent l’adoption du mode opératoire le plus adapté pour une
activité donnée. Mais parfois les habitudes, qui sont les mauvais côtés de l’expérience, laissent perdurer
des façons de faire qui ne résistent pas à l’analyse.
Il est donc essentiel de vérifier régulièrement qu’un mode opératoire est toujours bien adapté en tenant
compte des différents paramètres qui composent une situation de travail et qui peuvent évoluer avec le
temps.
Les paramètres à prendre en compte sont liés aux charges, aux structures de stockage, aux engins de
manutention et bien entendu aux opérateurs eux-mêmes. Toute modification d’un de ces paramètres pourra
avoir une incidence sur les autres paramètres, sur les durées de réalisation, au niveau de l’articulation des
différentes phases et sur la compétence des opérateurs.
L’activité logistique dans un entrepôt peut très souvent se schématiser autour de quelques opérations de
base :
- Des manutentions : prises et déposes de charge, soit manuellement soit à l’aide d’un engin de
manutention. Ces manipulations se définissent en termes de poids, de hauteur de prise, de
volume…
- Des déplacements : à pied ou avec un engin. Ils s’expriment en distance mais peuvent être
effectués à vide ou en charge.
- Des contrôles : vérifications, comptage, contrôles…
- Opérations administratives : consultation, saisie, impression…
Toutes ces opérations doivent être articulées entre elles afin de permettre d’atteindre le résultat attendu
dans le délai prévu.
Un mode opératoire est donc l’ordonnancement des différentes opérations de base. La succession des
opérations doit permettre de n’oublier aucune phase et d’éviter les redondances. Lorsqu’un seul opérateur
est en jeu dans une activité, la chronologie choisie est relativement simple à observer et à analyser. Par
contre, cette analyse devient plus complexe lorsque plusieurs opérateurs évoluent en même temps sur une
même activité.
Deux outils permettent d’analyser une situation de travail, le graphique de déroulement ou graphique de flux
pour le suivi d’un opérateur ou d’une unité de charge et le graphique d’enclenchement d’activité permettant
de suivre l’activité de deux opérateurs évoluant en parallèle.
Les graphiques d'étude permettent de rassembler sur une seule feuille un ensemble de faits pour :
- saisir immédiatement les rapports essentiels entre les faits
- provoquer la curiosité et susciter des questions
- économiser du temps dans l'étude.
Présentation du graphique
Il permet de suivre :
- le produit
- l'homme
- l'engin.
L'utilisation de ces symboles pour étudier un processus est entièrement liée au degré de précision de
l'analyse que l'on se propose d'effectuer. Il faut rechercher l'échelon de la décomposition du travail auquel
on doit se situer :
• Activité
• Opération
• Elément
• Séquence
• Mouvement.
La même activité analysée selon deux échelons différents donnera deux graphiques différents.
Le graphique de processus est généralement utilisé pour suivre le produit à l'échelon de l'activité.
Pour compléter cette approche descriptive et quantifier les mouvements, l'analyste déterminera :
- la fréquence de chaque événement en veillant à l'homogénéité des unités,
- la distance des déplacements.
Société Date :
Dans toute analyse, il est essentiel de consigner les informations de dates, et d'analyste, qui permettent de
pondérer les résultats et / ou de replacer les observations dans leur contexte.
Une des voies d'optimisation concerne la réduction des déplacements surtout lorsqu'ils sont pédestres.
Désignation Observations
C’est un outil simple du type schéma qui permet de simuler différentes combinaisons d’activités (ou de
tâches élémentaires) multiples d’opérateurs agissant selon des processus différents et discontinus
éventuellement.
Construction du graphique
- Description de la phase
Les étapes du travail étudié sont inscrites pour chaque opérateur dans leur ordre chronologique le long de
l’échelle. La distance verticale réservée à chaque étape est proportionnelle au temps nécessaire pour
l’effectuer.
On choisira pour cela une symbolique adaptée comme par exemple celle rappelée en entête de graphique.
Il faudra prévoir autant de symboles que de tâches différentes analysées.
Le minimum est un symbole pour le travail et nu symbole pour l’attente ou le non-travail.
Chaque opération pour chaque opérateur est matérialisée sur le graphique en appliquant le symbole
adéquat sur une portion du graphique correspondant à la durée de l’opération.
Cette opération se poursuit pour chaque opérateur concerné, jusqu’à ce que l’on retrouve le début d’un
cycle complet pour l’ensemble des opérateurs. En effet, à ce stade le taux d’engagement qui sera calculé
sera représentatif d’une journée complète durant laquelle ce cycle se répète n fois.
Une variante permet de valoriser cet engagement par le coût unitaire de chaque opérateur et de choisir un
scénario sur la valeur du coût total et non plus sur le simple engagement. Cette variante est intéressante si
le coût de chaque opérateur est différencié.
L’analyse des graphiques d’activités conduit à la réduction des temps morts et au plus grand coefficient
d’activité.
Questions
L’étude du graphique ci-après fait ressortir des temps d’attente très importants.
Si l’on considère qu’un cycle démarre avec le chargement du chariot par l’opérateur 1 et se termine par la
sortie du chariot vide par ce même opérateur, une fois vidé par l’opérateur 2, la durée de ce cycle est de 17
cmn.
Les deux opérateurs travaillent : 6,5 cmn
Ce qui fait un taux d’engagement de : 6,5 / 17 = 38,2%
Ce qui est insuffisant.
Dans cet exemple, il est facile d’imaginer d’autres organisations à partir du moment où l’on met 2, voir 3
chariots à disposition des deux opérateurs. Leur taux d’engagement respectif s’en verra fortement amélioré.
chargement
chariot
entrée
chariot plein
montée
chariot
sortie
chariot plein
déchargement
chariot
entrée
chariot vide
descente
chariot
sortie
chariot vide
chargement
chariot
entrée
chariot plein
descente
chariot
sortie
chariot plein
Toute méthode de standards de temps a pour principe d’associer un temps prédéterminé à une opération
nettement définie dans des conditions normales de réalisation.
Toutes ces méthodes ont le même but :
- déterminer un temps alloué servant de base à l’organisation du travail et à la mesure
de la productivité,
- établir des normes de temps concernant le personnel et le matériel, permettant la
planification des tâches et l’affectation des effectifs.
La méthode des Standards de Manutention de Base (S.M.B.) porte sur des activités de manutention et de
magasinage réalisées soit :
Une activité est dite Simple si elle utilise un seul moyen de manutention.
Une activité est dite Composée si elle utilise plusieurs moyens de manutention.
Elles comprennent toutes les opérations nécessaires pour qu’un opérateur, avec ou sans engin, puisse
effectuer la prise ou la dépose de la charge, c’est-à-dire :
- la phase d’approche,
- la manipulation proprement dite,
- la phase d’évacuation.
Les manipulations manuelles analytiques concernent les mouvements de petits objets de faible poids,
sans changement d’attitude de l’opérateur.
Elles s’appliquent essentiellement à des opérations de maintenance et mesurent les manipulations d’outils.
Elles se caractérisent par :
- le degré de difficulté de réalisation des mouvements,
- la distance parcourue par la main.
Les manipulations manuelles composées concernent la manutention de colis d’un poids variant de 1 à
55 kg, précédant ou terminant un déplacement de l’opérateur.
Elles se caractérisent par :
- le niveau (ou hauteur) de prise ou de dépose (le niveau pris en compte est la base du colis),
- le poids du colis.
195 cm
Niveau 3
145 cm
Niveau 2
65 cm
Niveau 1
0 cm
NIVEAUX DE PRISE ET DE DEPOSE D’UN CHARIOT ELEVATEUR
Niveau 5
480 cm
Niveau 4
360 cm
Niveau 3
240 cm
Niveau 2
120 cm
Niveau 1
0 cm
Elles comprennent les déplacements d’un opérateur, avec ou sans engin, d’un point à un autre.
Les déplacements se caractérisent par :
- la distance parcourue (la distance de déplacement est mesurée du point de prise au point de dépose),
Remarque : Dans la plupart des cas, on évaluera une distance moyenne pour intégrer la variété des lieux
de prises et de déposes, et donc la multiplicité des distances de déplacement.
- le poids de la charge déplacée (opérateur seul ou avec engin manuel),
Remarque : Les opérations de déplacement sur escalier ou échelle ne s’appliquent que dans les cas de
mouvements de charges inférieures à 10 kg.
- les conditions de déplacement avec engin :
Remarque : Application d’une franchise lors des opérations de prise et dépose qui se traduit par la réduction
de :
- 5 mètres sur les déplacements pour les chariots automoteurs à conducteur porté (C.E.) sur chaque
opération de prise et de dépose,
- 3 mètres sur les déplacements pour les transpalettes sur chaque opération de prise et de dépose.
Elles concernent toutes les opérations annexes à la manutention. Elles ne seront comptabilisées que si elles
apparaissent en dehors d’une manipulation.
Ces opérations sont :
- des gestes de l’opérateur,
- des opérations avec engin.
Ce sont des opérations simples, réclamant l’utilisation de papier, crayon ou calculatrice, correspondant aux
principales tâches administratives du magasin et accompagnant des opérations de manutention.
Ces opérations sont :
- calculer avec machine,
- trouver une page dans un ensemble,
- trouver un mot dans une liste,
- lire des chiffres ou des mots,
- écrire.
Remarque :
Les passages en entrée ou en sortie de camion avec un engin sont assimilés à des passages de portes
ouvertes avec ralentissement.
DECOMPOSITION DU MODE
OPERATOIRE
RECHERCHE DES
COEFFICIENTS DE
REPOS
CALCUL DU T.E.
Le Temps Opératoire de Base correspond au temps que devrait mettre un opérateur formé et entraîné pour
réaliser une tâche dans des conditions d’exécution normales.
Les arborescences (Voir Annexes) donnent pour chaque opération un code composé de :
- l’opération (manipulation, déplacement, ...),
- l’élément de travail (prise, déplacement en charge, ...),
- le niveau et/ou la catégorie (poids, hauteur, difficulté, ...).
Exemples :
Pour chaque opération, le Temps Opératoire de Base est le résultat de la multiplication du temps standard
unitaire et de sa fréquence de répétition.
Le Temps Opératoire Réel correspond au temps que devrait mettre un opérateur formé et entraîné pour
réaliser une tâche dans les conditions d’exécution de l’entreprise.
Ce temps intègre donc des majorations s’appliquant aux temps de déplacements en fonction des conditions
de travail.
Selon les conditions les plus fréquemment rencontrées dans les entreprises, des coefficients majorateurs
ont été calculés (Tableau en Annexe) et permettent de composer soit :
- l’indice de Parcours :
Il intéresse les déplacements de l’individu seul.
- l’indice de Roulage :
Il s’applique aux déplacements des engins de manutention.
Pour chaque opération de déplacement, le Temps Opératoire Réel est le résultat de l’addition du Temps
Opératoire de Base et du Temps Supplémentaire de parcours et/ou roulage obtenu.
Le Temps d’exécution correspond au temps réel passé à la réalisation d’une tâche, compte-tenu des efforts
fournis par l’opérateur et du besoin de récupération.
Ce temps intègre donc des coefficients majorateurs s’appliquant à toutes les opérations selon les efforts
fournis.
Selon les principales opérations, des coefficients de repos ont été calculés (Tableau en Annexe).
Pour chaque opération, le Temps d’Exécution est le résultat de l’addition du Temps Opératoire Réel et du
Temps Supplémentaire de repos obtenu.
Ces variables déterminent une Base d’Engagement [exprimée en Pourcentage du temps de travail effectif
des opérateurs (T.E.) par rapport à leur temps de présence], permettant d’estimer le temps réel à prévoir
pour une activité et par conséquent :
- le Temps Alloué à l’opération,
- l’Effectif à prévoir (personnel ou matériel),
- l’Engagement Réel des opérateurs et/ou des engins.
Le Temps Alloué correspond au temps réellement prévu pour l’activité, sur la base des contraintes et
exigences de fonctionnement de l’entreprise.
Le Temps Alloué théorique est le résultat du rapport entre le Temps d’Exécution et la Base d’Engagement
(exprimée en valeur décimale).
T.E.
T.A. =
Base d’Engagement
Ce Temps Alloué théorique sera souvent converti en heures et/ou minutes et arrondi par excès.
Exemple :
Données Temps d’exécution = 1 598 mn
Base d’engagement (souhaitée, connue ou constatée) = 0,85
Calcul de l’effectif
L’Effectif correspond au nombre d’opérateurs et/ou d’engins à affecter à l’opération selon le temps que l’on
décide de prévoir.
L’Effectif théorique est le résultat du rapport entre le Temps Alloué et le temps de présence théorique d’un
opérateur ou d’un engin.
Cet effectif théorique sera arrondi au nombre entier d’opérateurs et/ou d’engins le plus réaliste (souvent
par excès).
Exemple :
L’Engagement Réel correspond à la proportion réelle de travail des opérateurs pendant leur temps de
présence.
L’Engagement sera également exprimé en pourcentage du temps de travail effectif des opérateurs par
rapport à leur temps de présence.
Exemple :
Données Temps d’exécution = 360 mn
Temps de présence = 7 heures
Pauses légales = 10 mn (matin puis après-midi)
* (7x60)-(2x10)
Exemple :
Un opérateur doit prélever 30 colis de 25 kg stockés au sol, à un même endroit, et venir les déposer sur une
table de 80 cm de haut située 12 mètres plus loin.
Le bureau où l’opérateur reçoit ses ordres se situe à 57 mètres du point de prise des colis (distance
moyenne). Il y retourne à chaque fin de tâche pour prendre de nouvelles instructions.
Le taux d’engagement est estimé à 80 % dans ce service.
57 m 20 m
• Ces 57 mètres représentent la distance moyenne entre le bureau et les colis, soit :
Distance entre le bureau et le premier colis + distance entre le bureau et le dernier colis
• L’opérateur parcourt d’abord les 57 mètres entre le bureau et le point de stockage des colis.
• Il prélève les colis l’un après l’autre au point de stockage, soit 30 prélèvements.
• Puis il va les déposer sur la table : il effectue donc 30 fois les 12 mètres entre le point de stockage et la
table.
• Il dépose les colis sur la table, soit 30 dépôts.
• Il revient de la table au point de stockage : il se déplace ainsi 29 fois sur 12 mètres (on ne compte que
29 déplacements jusqu’au point de stockage car au 30ème dépôt de colis, l’opérateur retourne au
bureau).
• Après avoir déposé le 30ème colis, l’opérateur retourne au bureau pour prendre de nouvelles
instructions : le trajet est cette fois de 69 mètres.
Sur la grille d’analyse SMB, il faut compléter l’en-tête et reporter toutes ces opérations dans
la première colonne prévue à cet effet.
Étape 3 : rechercher les temps standards pour chaque opération recensée et calculer les
Temps Opératoires de base (T.O.b.)
La première opération recensée est un déplacement de 57 mètres sans colis. En cherchant dans le
tableau « Déplacement », on peut lire :
D – Marche chargée 0 à 105 kg – M – Facile 0 à 10 kg – F – 1.18 cmn par mètre
On peut alors reporter sur la fiche d’analyse S.M.B. les informations suivantes :
• Moyen : Manut (pour manutentionnaire, c’est-à-dire l’opérateur seul)
• Code : DMF
• T. S. (Temps Standard) unitaire : 1.18
La deuxième opération recensée est la prise des 30 colis de 25 kg au sol (donc à 0 mètre).
En cherchant dans le tableau « Manipulation » on peut lire :
M – Composée* - C – Prise – P – 0 à 0.65 m – 1 (colonne 1) – 3 (colis de 21 à 30 kg)
On peut ainsi reporter sur la fiche d’analyse :
• Moyen : Manut (pour manutention)
• Code : MCP 13
• T. S. unitaire : 13 (temps de prise par colis)
• Fréquence : 30 (nombre de colis prélevés)
• Distance : aucune puisqu’il n’y a pas de déplacements pour cette manipulation
• T. O. : 390 cmn (13 x 30)
* Il faut choisir le chemin de droite « M – Composée » car l’opérateur est debout et son corps tout
entier doit bouger pour prendre ou déposer le colis (se baisser, tendre les bras...).
Le chemin gauche « M – Analytique » est à utiliser pour des manipulations de petits objets de
faible poids. Dans ce cas, c’est la distance entre l’opérateur et l’objet qui est retenue, et non le
poids de cet objet. Il y a beaucoup moins de mouvements du corps.
ANALYSE SMB
Description de l’activité Date : Activité simple O
Activité composée N
Prélèvement de colis Responsable : Lieu :
Temps Temps
Code
N° Opérations standard Fréquence Distance opératoire
carte
TS TO
1 Déplacement bureau - colis DMF 1,18 1 57 67,26
1671,72
TOTAL
Il faut rechercher dans l’Annexe 16, page 39, les coefficients de repos à appliquer aux différentes opérations:
(((67.26 + 410.64 + 81.42) x 1.12)/ 626.44) + (((390 + 482.4 + 240) x 1.15)/ 1 279.26) = 1 905.7 cmn
Étape 5 : calculer le Temps Alloué (T. A.) pour la réalisation de l’ensemble de la tâche
T. A. est donc égal à : 1 905.7 / 0,8 = 2 382.13 cmn soit 23 minutes 49 secondes.
La méthode a pour but de résoudre un problème théorique d’implantation. En effet, toute implantation
nécessite la recherche du coût global le plus faible possible. On y parvient en diminuant au maximum les
distances parcourues en manutention.
Définitions et abréviations :
→ Chaînon :
On appelle chaînon une liaison de deux postes de travail.
→ Gamme :
La gamme correspond à la succession chronologique des postes de travail, sollicités pour intervenir sur un
produit.
Igm = Σ Im
METHODE
ETAPES MOYENS
1. Recueillir les données nécessaires : Analyse du suivi de réception et d’expédition.
- la liste des postes à implanter et leurs
caractéristiques,
- les gammes (flux de produits) et leur indice de Recherche des éléments dans le thème de travail.
trafic (It).
2. Calculer les indices de trafic total et Création d’un tableau :
classer les produits. verticalement : les produits (produit A, produit B, etc ...),
horizontalement : les colonnes «Postes de travail» (1,
2, 3 ...) ; « It » ; « It total ».
3. Sélectionner les produits les plus Méthode ABC avec comme critère les indices
représentatifs. de trafic total.
Remarque : il faut que sur l’ensemble des produits
retenus, tous les postes soient utilisés.
4. Classer les postes de travail en fonction Création d’une matrice à double entrée :
de leur nombre de liaisons. verticalement : les lignes « Postes de travail » qui
envoient des produits,
horizontalement : les colonnes « Postes de travail » qui
reçoivent des produits.
Clés de classement :
- 1ère clé : Nombre de liaisons,
- 2ème clé : Trafic total par poste
5. Effectuer l’implantation théorique des Positionnement des postes sur un canevas triangulaire.
postes.
6. Vérifier la pertinence de la nouvelle Calcul de l’indice global de manutention et comparaison
implantation. avec celui de l’implantation précédente.
- des produits (type B) achetés en très grandes quantités qui font l’objet d’un prélèvement (picking)
et d’une palettisation avant marquage et expédition.
On sait que pendant une journée sont manutentionnées 40 palettes de produits A et 35 palettes de produits
B. Cette société désire obtenir la meilleure implantation théorique des postes de travail suivants :
PRODUITS GAMMES iT
A 2–3–5 40
B 1–4–3–5 35
Postes de travail
Produits It Chainons It total
1 2 3 4 5
2 chaînons
A 40 2 3 et 80
3 5
3 chaînons
1 4
B 35 4 3 105
3 5
Le tableau représente pour chaque produit étudié les postes de travail à implanter, les indices de trafic (par
chaînon et total).
Il s’agit, pour chacun d’eux, de représenter les différents chaînons de la gamme et de calculer l’indice de
trafic total en dernière colonne.
Cette phase est rendue nécessaire quand le nombre de produits à étudier est important (voir Méthode ABC).
Par contre, dans le cas présent, la procédure est inutile car le nombre de produits est peu important.
Il s’agit de créer une matrice à double entrée. C’est un tableau qui comporte :
- en ligne : les postes de travail d’où partent les produits,
- en colonne : les postes de travail où arrivent les produits.
1
2 40
40
Postes de
75
travail qui 3 3
150 (35 + 40)
envoient
2
4 35
70
5 1
75
- Pour chaque chaînon du premier produit on indique l’It correspondant à l’intersection de la ligne du poste
qui l’envoie et de la colonne du poste qui le reçoit, puis on passe au produit suivant jusqu’au dernier.
(exemple : d’après l’étape 2, pour le produit A et le chaînon 2 - 3 on a un It de 40 d’où le chiffre 40 à
l’intersection de la ligne 2 et de la colonne 3).
- Dans la partie supérieure des cases grisées on calcule le nombre total de liaisons entre le poste concerné
et les autres postes. (ici : pour la case grisée du poste 3 : nous avons des liaisons 2 - 3 et
4 - 3 sur la colonne et des liaisons 3 - 5 sur la ligne, ce qui fait 3 liaisons).
- Dans la partie inférieure des cases grisées on indique le trafic total du poste concerné en entrée et en
sortie (ici : toujours pour le poste 3 : nous avons un trafic de 40 en provenance du poste 2, de 35 en
provenance du poste 4 sur la colonne et de 75 vers le poste 5 sur la ligne ci qui fait 40 + 35 + 75 = 150).
1° clé 2° clé
Nombre de Trafic total Poste de
N° d’ordre
liaisons par poste travail
1 3 150 3
2 2 70 4
3 1 75 5
4 1 40 2
5 1 35 1
Canevas triangulaire
- Positionnez autour les différents postes qui sont en relation avec celui-ci, et représentez les liaisons par
des flèches.
4 2
1 3 5
Remarques :
1. Un poste ne peut être représenté qu’une seule fois ; il faut éviter au maximum les croisements entre les
flèches.
2. Différents types de flèches pourront être utilisés pour symboliser l’importance des indices de trafic.
Objectifs :
• Programmer les moyens humains et matériels selon l’estimation des charges futures.
• Coordonner les tâches.
• Déterminer les délais.
• Contrôler l’avancement des travaux.
LE RESEAU PERT
Le Program Evaluation and Review Technic (Technique d’Evaluation et de Contrôle des Programmes) est
une méthode mise au point aux USA en 1958 par Willard FRAZARD. Elle permit à l’US NAVY de gagner 2
ans sur la fabrication des fusées Polaris (projet établi initialement sur 7 ans).
LE DIAGRAMME DE GANTT
Le diagramme de GANTT est un planning représentant graphiquement le réseau PERT. Il permet le suivi
des différentes opérations mises en œuvre et leur réajustement compte tenu d’éventuels aléas (ex : retard).
* la tâche est représentée par un vecteur encadré de nœuds. La longueur du vecteur n’est pas
proportionnelle au temps, elle dépend du tracé général du réseau :
- la lettre définit l’opération codée
- le chiffre correspond à sa durée (minute, heure, jour, mois)
- la flèche indique le sens de l’exécution.
A3
1 2
A B
1 2 3
Plusieurs tâches peuvent être exécutées en même temps, elles partent du même nœud.
UTILISATION :
ETAPES MOYENS
1. Réaliser le tableau des antériorités Dresser la liste des opérations à réaliser.
- Attribuer une lettre-code à chaque opération.
- Indiquer leur durée.
- Rechercher à quelle(s) autre(s) opération(s) elle
succède
2. Construire le réseau PERT - A partir du tableau des antériorités, enchaîner les
nœuds et les vecteurs pour représenter les
tâches successives, simultanées ou
convergentes.
3. Evaluer la durée totale du projet - A partir du premier nœud, et en suivant les
différents chemins, cumuler la durée des tâches
vers la droite et reporter les nombres au-dessus
des nœuds : ce sont les « dates » au plus tôt.
- Le dernier nœud révèle la durée totale du projet.
4. Repérer sur le PERT les tâches - A partir du dernier nœud et en suivant les
n’admettant aucun retard différents chemins, décompter la durée des
tâches vers la gauche et reporter les nombres au-
dessous des nœuds : ce sont les « dates » au
plus tard.
- Les tâches qui n’admettent aucun retard sont
situées entre deux nœuds dont les dates au plus
tôt et plus tard sont égales : elles représentent le
chemin dont la durée est la plus longue.
5. Représenter le chemin critique - Renforcer le tracé des vecteurs situés sur le
chemin dont la durée est la plus longue :
c’est le chemin critique.
- Le chemin critique passe par des étapes et
correspond aux tâches qui n’admettent aucun
retard dans leur réalisation
6. Elaborer le diagramme de GANTT - Représenter le réseau PERT par un graphique à
bandelettes :
les tâches en ordonnée,
les durées en abscisse.
- Tracer le chemin critique puis chronologiquement
et séparément les tâches des autres chemins
7. Mesurer les écarts permis sur le - Soustraire pour chaque étape, la date au plus tôt
diagramme de GANTT de la date au plus tard : l’écart est le retard
qu’une ou plusieurs opérations peuvent accepter
dans leur exécution sans modifier la durée du
projet.
Soit un projet dont les caractéristiques sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
B A, C, E, F 3 jours F A 1 jour
C A 2 jours G A, C, E 3 jours
D A 8 jours
15 15 D
A
F
5
4
C 23 23
1
17 20 B
0 0
17 20
Construction du graphe :
❑ Les tâches A et E sont au niveau 1 : ils n’ont pas d’antécédents. Dans le tableau, on barre A et E pour
définir les tâches du niveau 2. Les tâches C, D, F sont de niveau 2. Dans le tableau, on barre C, D et
F pour définir le niveau 3 : les tâches B et G.
Les niveaux ainsi définis nous donnent la position des sommets de début des tâches
correspondantes.
❑ Il faut créer une tâche fictive pour modéliser la condition d’antériorité : C et E précèdent B.
❑ La numérotation des sommets se fait de gauche à droite, dans la partie haute des sommets.
❑ Pour déterminer les tâches au plus tôt, on travaille de gauche à droite. Il faut additionner la durée des
tâches les unes aux autres, en prenant la valeur la plus grande aux intersections. La valeur est
indiquée dans la partie gauche des sommets.
Diagramme de GANTT
Autres tâches
Marge
E=7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Marge
C=2 18 19 20
Marge
F=1 17 18 19 20
Marge
17 18 19 20 B=3
Marge
17 18 19 20 G=3
Les écarts se mesurent en dehors du chemin critique. Pour chaque tâche représentée, la différence entre
la fin au plus tard et la fin au plus tôt indique le retard que la tâche peut accuser.
Un chef d’équipe a une position privilégiée du fait de sa bonne connaissance de l’activité et de sa position
privilégiée
Ces observations peuvent se faire à l’aide des outils vus dans le chapitre A, graphique de déroulement et
d’enclenchement d’activité.
Une des difficultés de l’observation est de bien préciser, dès le départ, qui ou quoi est observé. Le risque
étant qu’en cours d’observation, l’attention se porte sur un sujet différent de celui du départ ce qui fausse
évidemment complètement les résultats. Par exemple, on peut commencer par observer l’activité d’un
chariot élévateur et finalement s’apercevoir que c’est ’activité du cariste qui est étudiée. Les deux choses
pouvant être différentes.
Pour calculer un taux d’engagement avec précision, il existe une méthode appelée les observations
instantanées. C’est un outil d’analyse dont le but est d’évaluer avec la plus grande précision le taux
d’engagement des matériels, le taux d’activité du personnel de l’entrepôt ainsi que les temps d’exécution
des opérations.
Les observations instantanées sont un outil d’analyse dont le but est d’évaluer avec la plus grande précision
le taux d’engagement des matériels, le taux d’activité du personnel de l’entrepôt ainsi que les temps
d’exécution des opérations.
Il est nécessaire de définir sur quoi porte l’analyse, à savoir les matériels ou le personnel, car leur taux
d’engagement peut être différent.
Dans le cas, par exemple, d’observations concernant un chariot élévateur, l’observateur se poste à un
endroit du circuit emprunté par le chariot aux heures déterminées à l’aide d’une table de nombres au hasard.
L’observation est positive si le chariot a été vu en activité et négative dans le cas contraire.
• Si le taux d’engagement des matériels est satisfaisant, il est inutile de réaliser un investissement
supplémentaire.
• Si le taux d’engagement des matériels est insuffisant, on peut être amené à diminuer le nombre
des engins en activité.
• Si le taux d’engagement du personnel est insuffisant, il faut affecter un employé à une autre tâche.
L’observation des postes de travail permet de rédiger une fiche de poste mais également de définir un profil
de poste idéal par activité.
Fiche de poste
La fiche de poste est un descriptif de la fonction exercée par un agent dans une structure donnée, en prenant
en compte son environnement de travail notamment le service et l’encadrement éventuel.
Le poste est décrit tel qu’il est tenu en fonction de la mission confiée.
La rédaction doit donner une photographie du poste actuel et non une vision prospective ou idéale.
La fiche de poste doit exister pour chaque agent. Elle est rédigée de manière rigoureuse. La description du
poste doit pouvoir informer de façon complète un lecteur qui ne connaîtrait pas le rôle de l’agent au sein de
l’institution.
Profils de poste
Le profil de poste est le portrait idéal du candidat postulant à un emploi ou une fonction.
Il résulte de l'analyse des compétences à considérer comme prioritaires, une même personne ne pouvant
toutes les cumuler.
Les profils de poste servent à :
• Classer les postes,
• Définir les qualifications,
• Mettre en place un système de rémunérations,
• Effectuer des comparaisons entre le profil du poste et les profils des divers candidats. Celui qui se
rapproche le plus du profil ainsi défini sera choisi.
Ces profils peuvent servir de référence lors des évaluations continues et annuelles.
L’évaluation des besoins en matériels nécessitent une bonne connaissance de ces matériels et de leur
utilisation. Ces points ont été développés dans le module 11.
Sommaire
Cartes SMB
TRANSPALETTE MANUEL
CODE Temps unit. Commentaire
cmn
MPF 35.00 Manutention Prise facile
MPG 44.00 Manutention Prise gênée
MDF 17.00 Manutention Dépose facile
MDG 29.00 Manutention Dépose gênée
DPF 1.18 Déplacement : Pousser/Tirer facile (< à 60 kg)
DPN 1.34 Déplacement : Pousser/Tirer normal (61 à 200 kg)
DPC 1.67 Déplacement : Pousser/Tirer chargé (201 à 300kg)
DPG 2.25 Déplacement : Pousser/Tirer gêné (301 à 500 kg)
DPD 3.42 Déplacement : Pousser/Tirer difficile (501 à 1000)
DPP 4.23 Déplacement : Pousser/Tirer pénible (> à 1000kg)
DDL 2.00 Démarrage Engin Libre
DDV 2.00 Démarrage av. contenant Vide
DDC 4.00 Démarrage avec Contenant Chargé
DAL 2.00 Arrêt engin Libre
DAV 2.00 Arrêt engin contenant Vide
DAC 4.00 Arrêt avec contenant Chargé
ACTIVITES MANUELLES
CHARIOTS A MAIN
AUTRES CAS
Pour toutes activités avec engin motorisé à conduite accompagnée, on utilisera un coefficient de repos de
12% (effort de 0 à 100 Kg)
Pour toutes activités avec engin motorisé à conduite embarquée, on utilisera un coefficient de repos de
11%
GRILLE D’ANALYSE
Temps Temps
N° Opérations Code carte standard Fréquence opératoire
TS TO
TOTAL
Exercice 1
1. Le produit livré est dans un camion de 2,5 tonnes qui vient de se mettre à quai
2. Le produit est manipulé du camion sur un chariot à main
3. Une fois le chariot à main rempli, le produit est transporté vers la bascule
4. Le produit est manipulé du chariot à main sur la bascule
5. Le produit est pesé
6. Le produit est manipulé de la bascule sur une palette
7. Le produit palettisé est transporté par chariot élévateur vers la zone de stockage
8. Le produit palettisé est stocké unité par unité
Question A
Question B
Question A
Bilan : 3 2 1 3 2
Question B
Bilan : 2 2 1 1 2
ENCLENCHEMENT D’ACTIVITES
• Palettisation par les deux manutentionnaires après mise en place d’une palette vide par le cariste
• A la fin de la constitution de la palette, un des manutentionnaires remplit un bordereau qu’il place
sur la palette
• Le cariste assure ensuite la mise en stock
QUESTIONS :
NOTA : tous les résultats ainsi que les graphiques seront exprimés en centiminutes.
Exercice 2 : Corrigé
Question n° 1 :
40 cm
20 cm 25 cm
Question n° 2 :
Plan de palettisation
1,20 m
0,80 m
bordereau
Stockage pal 1
Palette 2 : 24 cartons en
360 cmn
Palette 2 : 24 cartons en
360 cmn Descente chariot
bordereau
Montée chariot
Mise palette 2
Palettisation 1 :
Palettisation 1 : 12 cartons
18 cartons Palettisation 1 :
18 cartons
attente
bordereau
Montée chariot
Stockage pal 1
Palettisation 2 : 8
cartons
bordereau
Montée chariot
Stockage pal 2
Palettisation 3 :
Palettisation 3 : 20 cartons
20 cartons Descente chariot
Mise palette 4
Palettisation 3 :
8 cartons
Corrigé Question N° 4
Question N°5
Palettisation 1 :
25 cartons Palettisation 1 :
23 cartons
bordereau
Palettisation 2 :
32 cartons
Palettisation 2 :
16 cartons
Corrigé Question N° 5 :
Exercice 3
Déchargement de véhicules
Le cariste est en attente devant le quai à côté de son engin qui se trouve hors de la zone de franchise de 5
mètres. Il monte sur le chariot électrique dont les contrôles ont déjà été effectués. Il sort de la zone des 5
mètres et laisse son engin sur place après avoir gerbé la dernière palette.
La distance totale entre le camion à quai et la zone stockage est de 30 m.
Question
Calculez le temps opératoire et le temps alloué de l'opération de déchargement.
Chariot utilisé : Chariot frontal électrique (CFE)
4 palettes
Cariste RECEPTION
P 30 m
A
L
E
T
T
I
E
R
ANALYSE SMB
DECHARGEMENT
RESPONSABLE : LIEU : Dépôt X
TEMPS TEMPS
N° MODE OPERATOIRE MOYEN CODE STANDARD FREQUENCE OPERATOIRE
CARTE CMN CMN
1 MONTER SUR ENGIN HOM 4 1 4
2 DEMARRAGE ENGIN LIBRE CFE EDDL 3 1 3
3 PRISE PALETTE 0 à 1M20 CFE EMP1 20 4 80
4 DEPOSE PALETTE 0 à 1M20 CFE EMD1 21 2 42
5 DEPOSE PALETTE 1M21 à 2M40 CFE EMD2 38 2 76
6 DEPLACEMENT ENGIN CHARGE CFE EDC 0.6 4 x 20 48
7 DEPLACEMENT ENGIN LIBRE CFE EDL 0.5 3 x 20 30
8 ARRET ENGIN LIBRE CFE EDAL 3 1 3
9 DESCENDRE DE L’ENGIN HOD 4 1 4
30 m - (2 RAYONS DE 5 m)
TOTAL 336.40
Exercice 4
Filière : Baccalauréat Professionnel en Logistique 85/96
Guide de soutien, Module 16 : Affectation des moyens humains et matériels
METHODE DES CHAINONS
Thème :
Votre société vient d’acquérir un entrepôt dont vous devez implanter la zone de stockage.
Vous prenez connaissance des différentes tâches qu’il faudra réaliser :
Mission :
Travail à faire :
Exercice 5 : Corrigé
OBSERVATIONS INSTANTANEES
Vous êtes chargé(e) de contrôler le taux d’engagement d’un chariot élévateur. Vous décidez d’effectuer
des observations sur six jours successifs.
TRAVAIL A FAIRE :
1) Les exigences de l’entreprise en termes de taux d’engagement et de taux d’incertitude sont les
suivantes :
- Taux d’engagement : 75 %
- Taux d’incertitude : 5 % au maximum