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QUELLES SONT LES

COMPLICATIONS DU
DIABETE ???

L’excès de sucre dans le sang va endommager à la longue les vaisseaux situés dans les reins
(néphropathie), les yeux (rétinopathie), les nerfs (neuropathie)…

 Néphropathie diabétique
Le rein a vocation à filtrer le sang : il permet de conserver les produits dont l’organisme a besoin
et d’éliminer les déchets dans les urines. L’excès de sucre dans le sang abîme à la longue les
parois des petits vaisseaux des reins. Ce phénomène est appelé « néphropathie diabétique ». Le
rein risque alors de fonctionner moins bien. Concrètement, certains déchets (comme la
créatinine) vont s’accumuler dans le sang et certaines substances utiles à l’organisme (comme
l’albumine) vont être éliminées. Avec le temps, les reins fonctionnent de moins en moins bien
et la néphropathie diabétique évolue alors vers une insuffisance rénale chronique.

 Rétinopathie
La rétine est une fine membrane qui recouvre la partie arrière de l’œil : elle est essentielle à la
vue. En cas de diabète, l’excès de sucre dans le sang endommage petit à petit les vaisseaux qui
irriguent la rétine. Ceux-ci vont se rompre et ne pourront plus la nourrir correctement. Au début
il n’y a aucun symptôme, puis la vue commence à se brouiller : une impression de voile apparaît,
des douleurs peuvent également être ressenties. Dans les cas les plus graves, la rétinopathie
diabétique peut entraîner une cécité. La rétinopathie diabétique concerne 50% des diabétiques
de type 2 et elle est la première forme de cécité avant 65 ans.

La meilleure prévention de la rétinopathie diabétique reste un bon contrôle glycémique, le suivi


régulier chez le médecin et le traitement d’une éventuelle hypertension artérielle car
l’hypertension favorise la survenue d’une rétinopathie diabétique.

 Neuropathies
L’excès de sucre dans le sang est nocif pour les nerfs : il les endommage ou perturbe leur
fonctionnement, on appelle cela la « neuropathie diabétique »

On distingue plusieurs types de neuropathies :

► Polyneuropathie diabétique (ou polynévrite) : elle concerne le plus souvent les nerfs
des membres inférieurs. C’est un trouble qui évolue sur plusieurs mois voire plusieurs
années et qui débute par les pieds pour remonter le long des jambes. Cela peut être
douloureux et handicapant, ressentir des fourmillements, des engourdissements ou
une faiblesse dans les muscles. La polynévrite peut diminuer la sensibilité au niveau
de la peau des membres inférieurs, ce qui peut favoriser l’apparition de plaies,
notamment au niveau des pieds (« pied diabétique »).
► Mononeuropathie diabétique : dans la mononeuropathie, un seul nerf est atteint. Les
symptômes apparaissent plutôt brutalement : douleurs, faiblesse, difficultés pour se
déplacer…
► Neuropathie diabétique autonome : elle désigne une atteinte des nerfs qui contrôlent
les fonctions autonomes de l’organisme (respiration, circulation, digestion…).

 Complications cardiovasculaires
Les personnes diabétiques ont deux à quatre fois plus de risques de développer une maladie
cardiovasculaire.

En effet, le diabète fait vieillir plus rapidement le cœur et les vaisseaux sanguins car il favorise
le développement de l’athérosclérose, qui correspond à un durcissement et à un rétrécissement
des artères suite à l’accumulation de dépôts graisseux appelés « plaques d’athérome ». Les
plaques d’athérome peuvent se casser ou former des caillots qui vont alors obstruer les artères.
L’excès de sucre favorise la formation de ces caillots. Une artère obstruée par un caillot peut
avoir des conséquences graves comme un infarctus du myocarde ou un accident cérébral
vasculaire.

 Dysfonction érectile
La dysfonction érectile est l’incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour
avoir une relation sexuelle satisfaisante. Le diabète est l’une des premières causes de
dysfonction érectile. En effet cette maladie peut à la fois diminuer la production de
testostérone, endommager les nerfs impliqués dans l’érection et contribuer à obstruer les
artères du pénis. La dimension psychologique n’est pas non plus négligeable car le stress et les
préoccupations liées à la maladie peuvent également altérer la sexualité. Les troubles de
l’érection sont favorisés notamment par un mauvais contrôle du diabète de type 2, le tabagisme,
l’hypertension ou un taux de cholestérol élevé.

 Pied diabétique

Les personnes diabétiques ont les pieds plus fragiles, on parle de « pied diabétique » pour parler
des complications liées au diabète et apparaissant au niveau des pieds.

Cette fragilité est due à plusieurs facteurs :

► Une mauvaise circulation du sang dans les artères des membres inférieurs :
► Une diminution de la sensibilité au niveau des pieds :
► Une déformation des pieds : la neuropathie qui entraîne diminution de la sensibilité va
également affecter les appuis lors de la marche : petit à petit des déformations peuvent
apparaître au niveau des orteils et du pied, ce qui augmente le risque de frottements,
d’ampoules et donc de plaies.
Dans les cas les plus graves, les plaies du pied peuvent s’étendre, s’aggraver et s’infecter,
conduisant parfois à une hospitalisation voire à une amputation.

 Dépression
Le risque d’être dépressif est deux fois plus élevé chez les diabétiques de type 2 que chez les
personnes qui n’ont pas de diabète. La présence d’une dépression peut aggraver la maladie :
une personne qui est diabétique et dépressive sera moins attentive au suivi et au traitement du
diabète : mesure de la glycémie, lutte contre l’excès de poids, pratique régulière d’un activité
physique… Elle sera également moins vigilante face aux signes précurseurs des complications
du diabète.

Une souffrance psychologique menant à une dépression peut apparaître à différents moments
de la maladie : dès le diagnostic, lors de l’apparition d’un handicap ou de douleurs, lors du
passage à un traitement par insuline ou lorsque des complications apparaissent.

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