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Dans une enquête quantitative l’utilisation des chiffres n’a donc pas seulement une
fonction descriptive de mesure de la réalité objective à un moment donné, elle a aussi une
fonction explicative, à partir de l’étude des relations statistiques entre données. Alors une
enquête est dite quantitative quand les hypothèses d’enquêté sont élaborées avec des variables
quantitative de manière à établir des rapports d’explications avec des régularités statistiques.
Une enquête quantitative est déterminée par l’usage d’un questionnaire parce qu’elle
vise à une analyse numérique et statistique de ses résultats. Si la nature collective ou individuelle
ne nous semble pas déterminante, la variable définissant une enquête quantitative nous paraît
être l’usage d’un questionnaire, dont la plupart des questions ont un champ défini de réponses,
dont certaines, ou la plupart, sont des données quantifiables. A ce propos J. Noël, (1991 : 4)
parlant des données dans une enquête quantitative affirme qu’elles représentent les valeurs
mesurées d’un paramètre qui permettent de connaître quantitativement une dimension arbitraire
d’un phénomène.
Cette méthode quantitative est aussi dite collecte quantitative, elle désigne en résumé,
toute opération interrogeant d’une manière systématique un certain nombre de personnes, avec
des questions toujours identiques relevant des réponses dans des grilles fermées, qui seront
analysées selon des procédures quantitatives (numériques et statistiques). Une enquête
quantitative relève des informations et des données, et vise à obtenir une analyse des données
collectées. Une méthode quantitative est sous-tendue par un processus dont l’échantillonnage
constitue une étape charnière.
Par ailleurs il est aussi utile de définir les sujets à enquêtés au sein du domaine
d’échantillonnage sélectionné en amont. En effet, une fois fixés les domaines de l'enquête, il
faut définir sans ambiguïté les sujets qui les composent. Si les sujets d'un domaine ne sont pas
De ce point de vue il faut que les points relatifs aux questions susmentionnées soient clairement
élucidés par le commanditaire ou le responsable de l’enquête :
Généralement, la question relative aux sous-populations à inclure dans l’enquête est la plus
difficile à régler. Idéalement, on devrait porter le choix sur les sous-populations répondant à
l’environnement étudié. Cependant, dans la pratique, d’autres facteurs influencent cette
sélection, notamment les considérations politiques, les ressources disponibles et la facilité de
contact avec ces individus.
Les résultats d'une enquête doivent servir d'une manière ou d'une autre. Il faudra donc
les présenter sous une forme utilisable par diverses audiences et par diverses autorités. Identifier
ces utilisateurs et l’utilisation plausible de ces résultats est la première tâche à remplir et, en
spécifiant à quoi serviront les données, on pourra définir les éléments à mesurer.
La définition des indicateurs consiste décomposer les objectifs et les résultats entendus
de l’enquêtes en indices pour créer un premier tremplin entre le cadre théorique de l’enquête
et le terrain sur lequel les données seront recueillies. Les techniques d’échantillonnage
Dans une enquête il n’est pas possible d’interroger toute la population. Ce faisant il est
impératif de sélectionner un échantillon représentatif de cette population. En effet, constituer
un échantillon consiste à sélectionner rigoureuse à partir d’une méthode une partie de la
population qui sera interrogée dans le cadre cette enquête. Afin de sélectionner les personnes
interrogées, on procède alors à l’identification d’un échantillon. Il se définit comme un «
sousensemble de la population à partir duquel on tente d’inférer des mesures sur la population
ellemême ». Il s’agit donc d’un groupe restreint de la population, à partir duquel on procédera
à une généralisation des résultats. Afin de ne pas être biaisé, l’échantillon doit être représentatif
de la population. L’échantillonnage est alors une opération statistique pour sonder une partie
significative de la population d’ensemble dont les informations fournies peuvent être extrapolé
au grand ensemble qui constitue ce que l’on appelle la population mère. L’échantillonnage est
utilisé par toutes les sciences cependant il revêt un caractère particulier dans les sciences
humaines en ce qu’il porte sur des humains et à propos des phénomènes sociaux. Pour
comprendre la spécificité de l’échantillonnage dans les méthodes quantitatives nécessité exige
de lever des équivoques sur un certains de termes couramment employés parlant
l’échantillonnage. Il s’agit des termes :
• L’univers d’enquête il correspond à l’ensemble global qui est délimité et définit par
les objectifs globaux de l’enquête. Identifié l’univers d’enquête constitue la première
étape du processus d’enquête car il permet de dégager les critères globaux d’inclusion
et d’exclusion partant des objectifs de l’enquête.
• La population, elle fait référence à un ensemble d’individus qui est au sein de l’univers
d’enquête remplissant les critères d’inclusion de l’enquête et sur lequel sera extrait
l’échantillon.
• L’individu, est un élément de la population qui fait partie de l’échantillon qui est
susceptible d’être enquêté.
Tous les individus inclus dans l’échantillon préalablement sélectionné ont la même chance
d’être sélectionner. Le principe est de faire intervenir le hasard pour désigner les personnes
à interroger, en appliquant une règle de tirage au sort. Cela permettra de recourir à des
calculs de probabilités pour faire des inférences précises sur la population ainsi que
connaître les chances de tirer un échantillon donné dans la population. Cela demande
d’établir une base de sondage exhaustive, où toutes les personnes ont la même chance d’être
tirées. L’existence de cette base dépend directement de la population de l’étude.
Nous allons aborder certains de ces points en discutant des questions elles-mêmes, aussi
allons-nous traiter en priorité le point qu’un questionnaire est un instrument qui est tout entier
soumis à l’idée que l’on veut suivre, c’est dire qu’une enquête quantitative est une enquête toute
dirigée par l’aval : les tableaux finaux que l’on veut obtenir. C’est un ensemble de questions,
lesquelles doivent être posées, idéalement, dans le même ordre et de la même manière à chacun
des sujets de l’enquête. A l’expérience, on se rend compte que, même quand elles sont
soigneusement rédigées, les enquêteurs ne sont pas obligé de suivre la règle qui leur est imposée
de lire les questions, Ayant assimilé la logique de l’enquête, ils se libèrent des contraintes pour
élaborer une manière personnelle de recueillir les données.
La mise au point d’un questionnaire fiable et valide demande un travail attentif et scrupuleux.
Une question fermée peut donner le choix entre deux modalités de réponses (question
dichotomique) ou proposer un nombre de modalités plus important : la question fermée peut,
comme dans les exemples précédents, imposer de ne retenir qu’une seule réponse (question à
réponse unique) ou encore laisser la possibilité de donner plusieurs réponses (question à choix
multiple).
à travers des personnes de leur entourage en posant la question : « Y a-t-il dans tes
connaissances beaucoup de jeunes qui se droguent ? »
On pensera à numéroter les questions et à laisser des espaces suffisants pour écrire les réponses
attendues. Dans le cas de l’administration du questionnaire par l’enquêteur, le questionnaire se
présente sous forme d’une conversation courante entièrement structurée pour que l’enquêteur
n’ait pas à innover. Outre les questions, sont indiquées les consignes pour le choix des réponses
et les instructions pour l’enquêteur (par exemple les renvois), y compris les formules
d’introduction (accroche) et de fin d’entretien (de remerciement). Dans le cas d’un
questionnaire auto-administré, la présentation (claire, aérée et éventuellement illustrée) et les
consignes de chaque question doivent être particulièrement soignées pour que le répondant
puisse se débrouiller seul.
Test du questionnaire
On peut recourir à des experts pour relire le questionnaire en vue de corriger certains
défauts. Bien entendu, cela ne signifie pas qu’il faut se passer des essais sur le terrain. Quelle
que soit l’expérience du concepteur, la mise à l’épreuve de l’instrument d’enquête auprès d’un
nombre limité de sujets, lors de l’enquête pilote, est nécessaire. Le temps consacré à tester et
affiner le questionnaire est toujours un gain en qualité de réponses.
La méthode qualitative
D’une manière générale les méthodes qualitatives s’orientent sur des thèmes relatifs aux
comportements, attitudes et perceptions ou pratiques. L’objectif principal de la méthode
qualitative est de laisser la liberté à l’enquêté de discours longuement par rapport à un thème
qui lui soumis par un enquêteur. En jetant un regard sur le rétroviseur on se rend compte que
les méthodes qualitatives ont fait leurs premiers pas au XIXe siècle époque pendant laquelle
les sciences sociales sont sollicitées pour mener des études sur les conditions sociales de
certaines couches sociales. C’est le cas des enquêtes menées par l’Ecole de Chicago avec
Robert E. Park sur les immigrés, les délinquants et des pratiques déviantes etc.
L’entretien
L’entretien est une situation d’enquête où un enquêteur recueille des informations sur
un enquêté à propos des thèmes et des sous identifiés en rapport avec une problématique de
recherche. D’une manière générale nous distinguons trois types d’entretiens à savoir l’entretien
directif, l’entretien semi-directif et l’entretien non directif.
L’entretien directif
L’entretien semi-directif
Ce type d’entretien est plus réputé par sa souplesse et sa flexibilité. L’entretien
semidirectif est mené sur la base d’un guide ou d’une grille où est répertoriée des thèmes et des
sousthèmes qui structurent les échanges entre l’enquêteur et l’enquêté. Ici l’ordre des questions
n’est impérativement respectés il est possible aussi en fonction des réponses de l’enquêté de
sortir du guide et d’intégrer des thèmes qui initialement n’étaient pris en compte. Ici l’avantage
réside en ce que l’enquêté dispose d’une marge importante de liberté le permettant de discourir
par rapport aux thèmes qui lui sont soumis.
L’entretien semi-directif s’organise dans un cadre strict (l’enquêteur connait les points
précis qu’il désire aborder) qui conserve un principe de liberté de parole (l’enquête se déroule
dans un climat de confiance et de souplesse). L'entretien semi-directif visant à obtenir un certain
nombre de réponses, il peut être nécessaire de recadrer poliment son interlocuteur si celui-ci
s'écarte trop du sujet (surtout dans le cas, bien trop courant, où cet entretien est fortement limité
point de vue timing).
Le guide d’entretien est alors l’outil d’aide-mémoire à travers lequel l’enquêteur aura
répertorié l’ensemble des thèmes qu’il souhaite aborder, éventuellement sous forme de
questions ouvertes.
Le guide reprend les thèmes généraux à couvrir, des questions générales, des sous-questions
plus précises, des pistes de relance et des exemples de réponses attendues (afin de vérifier qu’il
y a bien une réponse à toutes les questions au cas où l’entretien dépasse le contenu strict du
guide). Chaque thème doit correspondre à un objectif de connaissance ou de compréhension
bien précis. Le guide n’est pas rigide : l’ordre des thèmes à aborder n’a pas d’importance, pour
autant qu’ils soient tous abordés à la fin. A nouveau, si l’enquêté est d’accord, un enregistrement
et une retranscription s’avèreront très utiles pour l’analyse.
Les entretiens non-directifs sont également utiles dans le cadre d’une approche
préliminaire d’un sujet que l’on maîtrise peu et si l’on se positionne dans une démarche
déductive. Un avantage des entretiens libres est qu’ils fournissent des informations riches en
détails et nuancées. L’analyse sera systématique : elle inclura tant la forme que le fond et les
modes d’expression de l’enquêté. Si ce dernier est d’accord, il est ainsi utile d’avoir enregistré
l’entretien et d’en faire une retranscription fidèle.
L’observation
L’observation est un des instruments d’enquête les plus anciennement utilisés par
l’ethnologie et par la suite par l’anthropologie pour recueillir des informations. L’observation
en tant qu’instruments d’enquêtes consiste pour l’enquêteur à cultiver une vision aigu de soi et
faits, pratiques, ou des comportements observés. Ainsi nous distinguons suivant la position de
l’enquêteur trois types d’observation dont :
• L’observation directe
• L’observation indirecte
• L’observation participante
Au-delà de ces différences il est établi que l’observation s’effectue sur une grille
d’observation. En effet, une grille d’observation est élaboré dans l’optique de permettre à
l’enquêteur de mieux orienter et de structurer ses observations. La grille d’observation est un
canevas qui nous permet à la fois d’orienter, de cadrer et d’organiser notre manière
d’appréhender les faits que nous voulons observer. En ce sens, cette grille a été élaborée en
rapport aussi bien avec les objectifs et les hypothèses qui sous-tendent la problématique
d’enquête.
Le récit de vie
Le récit de vie comme son semble l’indique consiste pour un enquêté à raconter sa vie
ou une partie de celle en rapport avec une problématique donnée. En effet, le récit en tant
qu’instrument d’enquête est employée dans le cadre de recherche portant sur des sujets sensibles
qui se rapportent à des pratiques qui à première vue semblent relever d’une reproduction sociale.
Alors le récit de vie permet de comprendre quelles sont les implications que l’histoire
individuelle ou familiale a sur la vie actuelle (manières d’agir, de penser et de sentir) d’un
individu. Plusieurs récits de vie font état des expériences familiales vécues durant l’enfance en
ce qu’elles marquent l’avenir du futur adulte. De plus les récits de vie évoquent aussi d’autres
faits marquants relatifs par exemple au parcours scolaire caractérisé par la réussite ou l’échec,
l’insertion professionnelle, mais aussi l’évolution des normes, des valeurs, des convictions dans
le temps.
L’intérêt du récit de vie en tant instrument d’enquête est qu’il donne la latitude aux
enquêtés de s’épancher sur les faits marquants de leur vie où ils parlent de relations, expliquent
leur mode d’agir, justifient leurs choix et prennent position par rapport à ceux des autres mais
aussi décrivent certains orientations comme des contraintes qui leurs sont imposées par la
société.
Le récit comme tout autre instrument d’enquête a des avantages comme il a en aussi des
inconvénients. Les avantages se rapportent au fait que les propos de l’enquêté sont
reconstitution de ce qu’il a vécu et qui en quelque sorte à déterminer la trajectoire actuelle de
sa vie. Ce qui est un élément important sur lequel l’enquêteur peut s’appuyer pour orienter son
analyse. Les inconvénients font référence au caractère sélectif du récit de la part de l’enquêté.
En effet, l’enquêté peut opérer délibérément un choix certains faits ou évènements au détriment
d’autres ce qui rend très souvent les informations incomplètes et biaise en même temps
l’analyse.
Le focus group
Le focus group en tant qu’instrument d’enquête remonte a faits ses débuts dans la
Psychologie avec les recherches de Kurt Lewin sur les dynamiques des groupes. En effet, Kurt
Lewin mettait en évidence les mécanismes de relations et d’interactions sociales un groupe
d’individus partageant relativement certaines caractéristiques communes. Par la suite
l’instrument a été employé par la sociologie pratique pour analyser les relations sociales afin
d’anticiper sur certains changements importants de relations au sein d’une organisation ou de
la société dans sa globalité.
Ainsi Alain Touraine s’est beaucoup servi des entretiens de groupes vers les années
1980 dans ses études sur le caractère plus ou moins porteur des mouvements sociaux en France.