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UNIVERSITE PROTESTANTE D’AFRIQUE DE KALEMIE

MUYUMBA MWEHU Gilbert (MEBM)


(Master In Entrepreneurship and Business Management)
De l’Université Espoir d’Afrique de Bujumbura au Burundi (Hope Africa University)

Directeur Commercial et Administratif de la Chambre de Commerce et d’Industrie / Coopération Europe-


R.D. Congo

Ecrivain et Auteur International du livre intitulé « LE POUVOIR DE L’ENTREPRENEURIAT ET


GESTION DES AFFAIRES » publié par les Editions Universitaires Européennes

Fondateur et Coordonnateur General de YOUNG ENTREPRENEURS VISIONARY Academie

UNIVERSITE PROTESTANTE D’AFRIQUE

COURS : TECHNIQUES D’ENQUETE

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Assistant Gilbert MUYUMBA : +243 81 044 82 86
Muyumbamwehugilbert@gmail.com
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PLAN DU COURS

0 : Introduction
Chapitre 1 : Les principes généraux de l’enquête
Chapitre 2 : La conception de l’enquête
Chapitre 3 : Les méthodes de sondage (méthodes d’échantillonnage)
Chapitre 4 : La réalisation de l’enquête
Chapitre 5 : L’analyse des données
Chapitre 6 : Présentation des résultats de l’enquête
Conclusion

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0 INTRODUCTION
Présentation du cours
Définition et objectifs d’une enquête Comment réaliser une enquête ?
Enquête et sondage : quelle différence ?

Présentation du cours
 Ce cours a pour objectif de vous initier aux principes et aux méthodes de la réalisation
d’une enquête en sciences sociales.
 Vous apprendrez les principes généraux d’une enquête.
 Vous apprendrez aussi à élaborer un questionnaire d’enquête et choisir une méthode de
collecte des données.
 Vous apprendrez également comment analyser et comment présenter les résultats d’une
enquête.
Définition et objectifs d’une enquête
Qu’est-ce qu’une enquête ?

 Une enquête est une démarche scientifique qui vise à répondre à une question de
recherche en recueillant et en analysant des données empiriques.
 En d’autres termes, une enquête est une méthode de recherche qui consiste à recueillir
des informations auprès d’un échantillon de personnes ou d’objets, afin de décrire ou
d’expliquer un phénomène social, économique, politique ou scientifique.
 Une enquête peut avoir différents objectifs : décrire, expliquer, comparer, évaluer ou
prévoir un phénomène économique ou social.
 Une enquête peut se réaliser de différentes manières : par observation, par entretien, par
questionnaire ou par analyse de documents.

Comment réaliser une enquête ?

Principes généraux pour réaliser une enquête

 Pour réaliser une enquête de qualité, il faut respecter certains principes généraux : définir
clairement la question de recherche, choisir une méthode adaptée au sujet et à la

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population étudiée, respecter les règles d’éthique et de déontologie, vérifier la validité


et la fiabilité des données et des analyses.
 Il faut également savoir identifier les sources d’information pertinentes pour l’enquête :
documents officiels, statistiques, archives, littérature scientifique, etc.
 Il faut enfin maîtriser les méthodes de collecte des données :
Observation participante ou non participante, entretien individuel ou collectif, questionnaire
fermé ou ouvert, analyse de contenu ou de discours, etc. Chaque méthode a ses avantages et ses
limites qu’il faut connaître et prendre en compte.

Enquête et sondage : quelle différence ?

Enquête
Une enquête est une technique de collecte de données qui vise à répondre à une question
de recherche en utilisant différentes méthodes (sondage, questionnaire, entretien, observation,
etc.).
Sondage
Un sondage est une méthode d’enquête qui consiste à poser une ou plusieurs questions
à choix multiples à un échantillon représentatif de la population étudiée, afin de mesurer des
opinions ou des comportements sur un sujet donné.

Une enquête peut utiliser plusieurs méthodes, dont le sondage, alors qu’un sondage est une
méthode d’enquête spécifique.

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CHAPITRE 1 : LES PRINCIPES GENERAUX DE L’ENQUETE

 Définition et typologie des enquêtes


 Les étapes d’une enquête
 Les sources d’information et les méthodes de collecte des données
 Les critères de qualité d’une enquête
 Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants
 Cas pratique 2 : Enquête sur le bien-être des ménages face aux coupures intempestives
du courant électrique

Les principes généraux de l’enquête

Dans cette section, nous allons étudier les principes généraux de l’enquête. Nous répondrons à
trois questions principales :
- Quels sont les différents types d’enquêtes ?
- Quelles sont les grandes phases d’une enquête ?
- Quels sont les critères scientifique qu’une enquête doit respecter pour être crédible et
rigoureuse ?

Définition et typologie des enquêtes


Qu’est-ce qu’une enquête ?
Une enquête est une méthode de recherche qui consiste à recueillir des informations
auprès d’un échantillon de personnes ou d’objets, afin de décrire ou d’expliquer un phénomène
social, économique, politique ou scientifique.

Quels sont les types d’enquêtes ?


On peut distinguer les enquêtes selon plusieurs critères :
 Leur objectif : exploratoire, descriptive, explicative ou évaluative
 Leur approche : quantitative ou qualitative
 Leur temporalité : transversale ou longitudinale

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Les objectifs des enquêtes
Une enquête exploratoire vise à découvrir un phénomène peu connu ou à formuler des
hypothèses de recherche. Exemples :
 Une enquête sur les pratiques culturelles des jeunes à Kalemie
 Une enquête sur les activités informelles à Kalemie
 Une enquête sur les déterminants de la demande de monnaie Une enquête sur les
motivations des entrepreneurs à Kalemie
 Une enquête sur les comportements électoraux des jeunes en RDC, etc.

Une enquête descriptive vise à décrire les caractéristiques d’une population ou d’un phénomène.
Exemples :
 Une enquête sur le niveau de vie des ménages
 Une enquête sur la structure du marché du travail
 Une enquête sur la répartition du revenu national

Une enquête explicative vise à tester des hypothèses ou à identifier les causes et les effets d’un
phénomène.
Exemple :
 Une enquête sur les facteurs de réussite à l’université
 Une enquête sur les effets de la politique monétaire sur l’inflation
 Une enquête sur les facteurs de croissance économique
 Une enquête sur les causes de la délinquance juvénile
Une enquête évaluative vise à mesurer l’impact ou la performance d’une action ou d’un
programme.
Exemples :
 Une enquête sur l’efficacité d’une campagne de prévention
 Une enquête sur l’impact d’un programme de microcrédit sur la pauvreté des ménages
à Kalemie.
 Une enquête sur l’efficacité d’une réforme fiscale
 Une enquête sur la satisfaction des usagers d’un bien ou d’un service public (la plage
par exemple, le port, l’aéroport, etc.)

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Les approches des enquêtes
 Une enquête peut être quantitative ou qualitative ; ou elle peut mélanger les deux aspects.
 Une enquête quantitative vise à mesurer des variables numériques ou catégorielles à l’aide de
techniques statistiques qui permettent de quantifier les phénomènes étudiés et de tester des
hypothèses.
Voici quelques exemples :
 Une enquête par questionnaire sur le niveau de satisfaction des clients de l’hôtel Tcham.
 Une enquête par sondage sur les intentions de vote des habitants de la ville de Kalemie
 Une enquête par observation sur le temps passé devant la télévision par femmes de la
ville de Kalemie
 Une enquête qualitative vise à comprendre les significations, les motivations ou les
représentations des acteurs sociaux à l’aide de techniques d’analyse de contenu ou de discours
qui permettent d’explorer les phénomènes étudiés et de construire des interprétations. Quelques
exemples :
 Enquête par entretien sur les motivations des entrepreneurs
 Enquête par focus group sur les perceptions des consommateurs
 Enquête par analyse documentaire sur les discours des hommes politiques congolais.

La temporalité des enquêtes

 Une enquête transversale vise à recueillir des données à un moment donné, afin de dresser un
état des lieux ou de comparer des groupes.

Exemple 1 : une enquête sur la satisfaction des clients d’une entreprise à une date donnée
Exemple 2 : une enquête sur la structure du marché du travail en RDC en 2023.

 Une enquête longitudinale vise à recueillir des données à plusieurs moments, afin de suivre
l’évolution d’un phénomène ou de mesurer des changements.
Exemple 1 : une enquête sur le parcours professionnel des diplômés d’une école sur plusieurs
années
Exemple 2 : une enquête sur l’impact d’un programme de microcrédit sur la pauvreté des
bénéficiaires avant et après l’intervention.

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CHAPITRE 2 : LES PRINCIPES GENERAUX DE L’ENQUETE

Les étapes d’une enquête


Une enquête se déroule généralement en trois grandes phases :
1. La conception de l’enquête
2. La réalisation de l’enquête
3. L’analyse et la présentation des résultats de l’enquête
Chaque phase implique des choix méthodologiques et des précautions éthiques à respecter.
A) La conception de l’enquête
La conception de l’enquête consiste à :
 Définir le problème de recherche : il s’agit de préciser le sujet, la question et les enjeux
de l’enquête, en s’appuyant sur un état de l’art des connaissances existantes.
 Formuler les objectifs et les hypothèses de l’enquête : il s’agit de déterminer ce que l’on
veut savoir, mesurer ou expliquer à travers l’enquête, et de formuler des propositions à
vérifier ou à infirmer.
 Choisir le type d’enquête et délimiter la population cible et l’échantillon : il s’agit de
choisir l’approche quantitative ou qualitative la plus adaptée au problème de recherche,
et de définir les caractéristiques et la taille de la population à étudier ainsi que les
modalités d’échantillonnage.
 Élaborer le protocole de collecte des données : il s’agit de concevoir les instruments de
mesure (questionnaire, guide d’entretien, grille d’observation...) qui permettront de
recueillir les données nécessaires à l’analyse.
 Prévoir le budget et le calendrier de l’enquête : il s’agit d’estimer les ressources
financières, humaines et matérielles nécessaires à la réalisation de l’enquête, ainsi que
le temps requis pour chaque étape.
b) La réalisation de l’enquête
La réalisation de l’enquête consiste à :
 Mettre en œuvre le protocole de collecte des données : il s’agit de définir les modalités
pratiques de la collecte, comme le mode d’administration (face à face, téléphone,
internet... ), le calendrier, le budget, etc.

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 Sélectionner et contacter les enquêtés : il s’agit de déterminer l’échantillon des
personnes à interroger en fonction des objectifs de l’enquête et des contraintes de temps
et de coût, et de les solliciter pour obtenir leur accord de participation.
 Administrer les instruments de mesure (questionnaire, guide d’entretien, grille
d’observation... ) : il s’agit de recueillir les données auprès des enquêtés en utilisant les
outils adaptés au type d’enquête et aux questions de recherche.
 Contrôler la qualité des données recueillies : il s’agit de vérifier la fiabilité et la validité
des données, en éliminant les erreurs, les incohérences ou les données manquantes.
 Préparer les données pour l’analyse : il s’agit de coder, saisir, trier et organiser les
données en vue de leur traitement statistique ou qualitatif.
c) L’analyse et la présentation des résultats de l’enquête
L’analyse et la présentation des résultats de l’enquête consistent à :
 Traiter les données selon les techniques appropriées : il s’agit d’appliquer les méthodes
d’analyse quantitative ou qualitative qui permettent de répondre aux questions de
recherche et de tester les hypothèses (statistiques descriptives, tests d’hypothèses,
analyses multivariées, analyses de contenu ou de discours...)
 Interpréter les résultats en lien avec les objectifs et les hypothèses de l’enquête : il s’agit
de donner du sens aux résultats obtenus, en les comparant aux connaissances
antérieures, en soulignant les apports et les limites de l’enquête, et en proposant des
pistes de recherche futures.
 Rédiger un rapport ou une communication scientifique : il s’agit de présenter les
résultats de l’enquête de manière claire, rigoureuse et argumentée, en respectant les
normes et les conventions du genre académique.
 Diffuser les résultats aux publics concernés : il s’agit de faire connaître les résultats de
l’enquête aux personnes intéressées, en adaptant le contenu et le format du message au
type de public (chercheurs, décideurs, médias, grand public... ).

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 Les sources d’information et les méthodes de collecte des données
 Les sources primaires et secondaires
 Les méthodes directes et indirectes
 Les méthodes observationnelles et interrogatives

Les sources d’information sont les personnes ou les objets qui fournissent les données
nécessaires à l’enquête.
On distingue

Les sources primaires et Les sources secondaires

Les sources primaires sont celles qui sont directement interrogées ou observées par le
chercheur dans le cadre de l’enquête.

Exemple : les individus, les groupes, les organisations, les documents, les artefacts...
Les sources secondaires sont celles qui ont déjà été interrogées ou observées par
d’autres chercheurs ou organismes et dont les données sont réutilisées dans le cadre de
l’enquête.
Exemple : les bases de données, les statistiques officielles, les archives, la littérature
scientifique...

Les méthodes de collecte des données

Les méthodes de collecte des données sont les techniques utilisées pour obtenir les
informations auprès des sources.

On distingue les méthodes directes et indirectes, ainsi que les méthodes observationnelles et
interrogatives.
Les méthodes directes sont celles qui impliquent un contact direct entre le chercheur et
la source d’information.

Exemple : l’entretien, le questionnaire, l’observation participante...

Les méthodes indirectes sont celles qui n’impliquent pas de contact direct entre le
chercheur et la source d’information.
Exemple : l’observation non participante, l’analyse documentaire, l’analyse de traces...

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Les méthodes observationnelles et interrogatives

Les méthodes observationnelles sont celles qui consistent à observer le comportement


ou les caractéristiques des sources d’information sans les solliciter.
Exemple : l’observation directe ou indirecte, l’analyse de contenu ou de discours, l’analyse de
données secondaires...

Les méthodes interrogatives sont celles qui consistent à poser des questions aux sources
d’information pour recueillir leurs opinions, leurs attitudes, leurs motivations ou leurs
connaissances.
Exemple : l’entretien individuel ou collectif, le questionnaire auto-administré ou assisté, le
sondage...

Les critères de qualité d’une enquête


 La validité interne et externe
 La fiabilité interne et externe
 La représentativité statistique et substantielle

Les critères de qualité d’une enquête : validité, fiabilité, représentativité

Une enquête doit respecter des critères de qualité scientifique pour être crédible et rigoureuse.

On distingue trois principaux critères : la validité, la fiabilité et la représentativité.

La validité interne et externe


 La validité interne est le degré auquel les résultats de l’enquête correspondent à la réalité
observée ou mesurée. Elle dépend de la pertinence des indicateurs et des instruments de
mesure utilisés, ainsi que du contrôle des biais et des erreurs possibles.
Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est valide si elle utilise des questions claires
et adaptées au contexte, si elle évite les effets d’influence ou de désirabilité sociale, si elle
corrige les données manquantes ou aberrantes...

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 La validité externe est le degré auquel les résultats de l’enquête peuvent être généralisés
à d’autres populations ou à d’autres situations. Elle dépend de la similitude entre
l’échantillon et la population cible, ainsi que de la reproductibilité de l’enquête dans
d’autres conditions.
Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est valide si elle couvre un échantillon
représentatif de la population nationale, si elle utilise les mêmes questions et les mêmes
modalités dans toutes les régions, si elle peut être répliquée à d’autres moments ou dans d’autres
pays...

La fiabilité interne et externe

 La fiabilité interne est le degré auquel les résultats de l’enquête sont cohérents et stables.
Elle dépend de la consistance des indicateurs et des instruments de mesure utilisés, ainsi
que du contrôle de la variabilité et de la dispersion des données.

Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est fiable si elle utilise des questions qui
mesurent le même concept, si elle évite les effets de fatigue ou d’apprentissage, si elle réduit
les écarts entre les valeurs extrêmes ou les valeurs moyennes...
La fiabilité interne et externe (suite)

 La fiabilité externe est le degré auquel les résultats de l’enquête sont comparables et
transférables. Elle dépend de la standardisation des indicateurs et des instruments de
mesure utilisés, ainsi que du contrôle de la sensibilité et de la spécificité des données.

Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est fiable si elle utilise des questions qui ont
le même sens pour tous les enquêtés, si elle évite les effets de contexte ou de formulation, si
elle augmente la précision et la justesse des données...

La représentativité statistique et substantielle

 La représentativité statistique est le degré auquel l’échantillon reflète les caractéristiques


de la population cible. Elle dépend du mode d’échantillonnage (probabiliste ou non
probabiliste), de la taille de l’échantillon, du taux de réponse et du taux de couverture.
Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est représentative si elle utilise un
échantillonnage aléatoire stratifié par exemple, si elle a un échantillon suffisamment grand, si
elle a un taux de réponse élevé et si elle couvre tous les types de ménages...

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 La représentativité substantielle est le degré auquel l’échantillon reflète la diversité des
situations ou des opinions au sein de la population cible. Elle dépend du choix des
critères de stratification, de la répartition des catégories, du poids des variables et du
calcul des marges d’erreur.
Exemple : une enquête sur le revenu des ménages est représentative si elle utilise des critères
pertinents pour différencier les ménages (âge, sexe, profession du chef du ménage...), si elle
respecte la proportion des catégories dans la population (par exemple, 20% d’ouvriers...), si elle
pondère les variables selon leur importance (par exemple, le revenu par unité de
consommation...) et si elle indique les intervalles de confiance autour des estimations...

Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants


Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants
Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants Cas pratique 1 :
Enquête sur la satisfaction des étudiants Cas pratique 1 : Enquête sur la
satisfaction des étudiants Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des
étudiants Cas pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants Cas
pratique 1 : Enquête sur la satisfaction des étudiants
Objectif de l’enquête

Mesurer le niveau de satisfaction des étudiants de l’Université Protestante d’Afrique de


Kalemie à l’égard de la qualité de l’enseignement, des services et des infrastructures de
l’université.

Type d’enquête

Enquête descriptive et évaluative, quantitative et transversale.

Conception de l’enquête

 Population cible : les étudiants inscrits à l’université


 Échantillon : un échantillon accidentel ou par quotas, selon la promotion et la filière
d’études, avec une taille de 500 étudiants ;
 Protocole de collecte des données : un questionnaire auto-administré en ligne ou un
questionnaire en face-à-face, comprenant des questions fermées et ouvertes sur
différents aspects de la satisfaction (enseignants, cours, examens, bibliothèque,
restauration, logement...)
 Budget et calendrier : un budget de 500 000 francs congolais et un calendrier de deux
mois.

Réalisation de l’enquête

 Sélection et contact des enquêtés : tirage des étudiants selon les quotas, envoi d’un
courriel d’invitation avec un lien vers le questionnaire en ligne. Si l’échantillon
accidentel est assumé, envoi du lien dans les différents groupes WhatsApp des étudiants
de l’université, enquête en face à face, ...
 Administration du questionnaire : mise en ligne du questionnaire sur une plateforme
dédiée, relance des non-répondants par courriel ou par téléphone
 Contrôle et préparation des données : codage des questions ouvertes, traitement des
données manquantes ou aberrantes
Analyse et présentation des résultats de l’enquête

 Traitement des données : calcul des statistiques descriptives


(Fréquences, moyennes, écarts-types...) et des tests d’hypothèses (comparaison de
moyennes, de proportions, analyse de variance...) selon les variables d’intérêt
(satisfaction globale, satisfaction par aspect, filière d’études, genre, âge...); analyses
graphiques; etc.
 Interprétation des résultats : mise en évidence des principaux résultats, identification des
facteurs explicatifs de la satisfaction ou de l’insatisfaction des étudiants, formulation de
recommandations pour améliorer la qualité de l’enseignement, des services et des
infrastructures
 Rédaction et diffusion du rapport : rédaction d’un rapport comprenant une introduction,
une méthodologie, une analyse des résultats, une conclusion et des annexes; diffusion
du rapport aux autorités universitaires, aux enseignants et aux étudiants.

Cas pratique 2 : Bien-être des ménages face aux coupures intempestives du courant
électrique
Conception de l’enquête
 Population cible : les ménages résidant dans la ville de Kalemie, qui compte environ
270 000 habitants.
 Échantillon : un échantillon non probabiliste par quotas selon le quartier de résidence,
avec une taille de 400 ménages.
 Protocole de collecte des données : un questionnaire assisté par tablette, comprenant des
questions fermées et ouvertes sur la fréquence et la durée des coupures de courant, les
conséquences sur les activités domestiques, professionnelles et sociales, les stratégies
d’adaptation et le niveau de satisfaction
 Budget et calendrier : un budget d’au moins 2 000 dollars et un calendrier de trois mois.
Réalisation de l’enquête
 Sélection et contact des enquêtés : recrutement des enquêtés par échantillonnage
accidentel dans les différents quartiers de la ville selon les quotas définis, présentation
de l’enquête et demande de consentement
 Administration du questionnaire : utilisation d’une tablette avec l’application ODK
Collect pour lire le questionnaire et enregistrer les réponses
 Contrôle et préparation des données : vérification de la complétude et de la cohérence
des réponses, codage des questions ouvertes, traitement des données manquantes ou
aberrantes

Analyse et présentation des résultats de l’enquête

 Traitement des données : calcul des statistiques descriptives


(fréquences, moyennes, écarts-types...) et des tests d’hypothèses (comparaison de
moyennes, de proportions, régression linéaire...) selon les variables d’intérêt (fréquence
et durée des coupures, conséquences sur les activités, stratégies d’adaptation, niveau de
satisfaction...)
 Interprétation des résultats : mise en évidence des principaux résultats, identification des
facteurs explicatifs de l’impact des coupures de courant sur le bien-être des ménages,
formulation de recommandations pour améliorer la fourniture et la gestion de
l’électricité
 Rédaction et diffusion du rapport : rédaction d’un rapport comprenant une introduction,
une méthodologie, une analyse des résultats, une conclusion et des annexes ; diffusion
du rapport aux autorités locales, aux fournisseurs d’électricité et aux médias
CHAPITRE : 3 LA CONCEPTION DE L’ENQUETE

La conception de l’enquête
 La formulation de la problématique et des objectifs de l’enquête
 La définition de la population cible et de l’échantillon
 Le choix du mode d’administration du questionnaire
 La construction du questionnaire
 La conception de l’enquête est une étape essentielle pour réaliser une étude quantitative
de qualité.
 Elle consiste à définir les objectifs, la population, le mode d’administration et le
questionnaire de l’enquête.
 Elle permet de recueillir des données pertinentes, fiables et exploitables pour répondre
à la problématique de recherche.

La formulation de la problématique et des objectifs de l’enquête


 La question centrale et les questions secondaires
 Les hypothèses et les variables

La question centrale et les questions secondaires

La question centrale est la question principale qui guide l’enquête. Elle doit être claire,
précise et originale.

Les questions secondaires sont les questions dérivées de la question centrale. Elles
doivent être cohérentes avec la question centrale et permettre de la décomposer en sous-
problèmes.

Exemple : si la question centrale est "Quels sont les facteurs qui influencent la satisfaction des
étudiants à l’égard de leur formation?", les questions secondaires peuvent être :
 Quelles sont les attentes et les besoins des étudiants en matière de formation?
 Quelle est la qualité perçue des contenus, des méthodes et des supports pédagogiques?
 Quelle est la qualité perçue de l’encadrement, de l’accompagnement et de l’évaluation
des étudiants?
 Quel est le niveau de satisfaction globale des étudiants et leur intention de recommander
leur formation ?

Les questions secondaires sont les questions dérivées de la question centrale. Elles doivent
être cohérentes avec la question centrale et permettre de la décomposer en sous-problèmes.

Exemple : si la question centrale est "Quels sont les facteurs qui influencent la satisfaction des
étudiants à l’égard de leur formation ?",

les questions secondaires peuvent être :


 Quelles sont les attentes et les besoins des étudiants en matière de formation ?
 Quelle est la qualité perçue des contenus, des méthodes et des supports pédagogiques ?
 Quelle est la qualité perçue de l’encadrement, de l’accompagnement et de l’évaluation
des étudiants ?
 Quel est le niveau de satisfaction globale des étudiants et leur intention de recommander
leur formation ?

Exemple : si la question centrale est "Quels sont les facteurs déterminant l’accès au microcrédit
à Kalemie ?",

les questions secondaires peuvent être :

 Quel est le profil socio-économique des demandeurs et des bénéficiaires de microcrédit


à Kalemie ?
 Quelles sont les conditions d’octroi et de remboursement des microcrédits à Kalemie?
 Quels sont les obstacles et les opportunités rencontrés par les demandeurs et les
bénéficiaires de microcrédit à Kalemie?
 Quel est l’impact du microcrédit sur le niveau de vie et l’activité économique des
bénéficiaires à Kalemie?

Les hypothèses et les variables


 Les hypothèses sont les réponses anticipées aux questions secondaires de l’enquête.
Elles doivent être fondées sur des connaissances préalables et vérifiables par les
données.
 Les variables sont les caractéristiques ou les phénomènes que l’on veut mesurer ou
expliquer dans l’enquête. Elles doivent être opérationnalisées, c’est-à-dire définies et
mesurées de façon précise.
Exemple : si la question secondaire est "Quelle est la qualité perçue des contenus, des méthodes
et des supports pédagogiques ?", une hypothèse possible est "La qualité perçue des contenus,
des méthodes et des supports pédagogiques influence positivement la satisfaction des étudiants
à l’égard de leur formation". Les variables sont alors :
 La qualité perçue des contenus, des méthodes et des supports pédagogiques, qui peut
être mesurée par une échelle de Likert ou un indice composite.
 La satisfaction des étudiants à l’égard de leur formation, qui peut être mesurée par une
échelle de Likert ou un indice composite.

Exemple : si la question secondaire est "Quels sont les obstacles et les opportunités rencontrés
par les demandeurs et les bénéficiaires de microcrédit à Kalemie ?",

Une hypothèse possible est "Les obstacles et les opportunités rencontrés par les demandeurs et
les bénéficiaires de microcrédit à Kalemie dépendent de leur profil socio-économique". Les
variables sont alors :

 Les obstacles et les opportunités rencontrés par les demandeurs et les bénéficiaires de
microcrédit à Kalemie, qui peuvent être mesurés par une liste de critères ou un indice
composite.
 Le profil socio-économique des demandeurs et des bénéficiaires de microcrédit à
Kalemie, qui peut être mesuré par des indicateurs tels que le sexe, l’âge, le niveau
d’éducation, le revenu, etc.

La définition de la population cible et de l’échantillon


 La population cible
 L’échantillon
 La base de sondage et la méthode d’échantillonnage
La population cible

 La population cible est l’ensemble des individus ou des unités auxquels on s’intéresse
dans une étude ou une enquête. Elle doit être délimitée en termes géographiques,
temporels et thématiques.

Exemple : si l’objectif de l’enquête est d’étudier la motivation d’inscription à la faculté des


sciences économiques et de gestion des étudiants congolais en 2023, la population cible est
l’ensemble des personnes résidant en RDC et inscrit dans une faculté des sciences économiques,
quelque soit la ville et l’université.

Exemple : si l’objectif de l’enquête est d’évaluer la satisfaction des clients d’une banque
commerciale congolaise (par exemple : la FirstBank) en 2023, la population cible est l’ensemble
des personnes résidant en RDC et ayant un compte bancaire chez cette banque commerciale.

Exemple : si l’objectif de l’enquête est de mesurer l’impact du microcrédit sur le niveau de vie
et l’activité économique des bénéficiaires à Kalemie en 2023, la population cible est l’ensemble
des personnes résidant à Kalemie et ayant bénéficié d’un microcrédit auprès d’une institution
financière locale.

L’échantillon

L’échantillon est le sous-ensemble de la population cible qui sera effectivement


interrogé dans l’enquête. Il doit être représentatif de la population cible et suffisamment grand
pour garantir la précision des résultats.

La taille de l’échantillon dépend du niveau de confiance et de la marge d’erreur que l’on


souhaite obtenir, ainsi que de la variabilité de la population cible. Il existe des formules
mathématiques pour calculer la taille optimale de l’échantillon en fonction de ces paramètres.
 La formule mathématique pour calculer la taille optimale de l’échantillon est la suivante
:
z2 × p × (1 − p) 1
n= × 2 (1) e2 1 + z ×ep2××(N1−p)
où :
n = taille de l’échantillon N = taille de la population e = marge d’erreur (pourcentage
sous forme décimale) z = cote z (valeur correspondant au niveau de confiance
choisi dans une table de distribution normale ).

Pour un niveau de confiance de 90 %, z = 1,64; pour 95 %, z = 1,96 et pour 99 %, z = 2,58.


p = proportion attendue (pourcentage sous forme décimale); il est de préférable de prendre 50
%, afin d’obtenir la plus grande taille minimale de l’échantillon et de gagner en précision.

Si N n’est pas connu ou si on suppose que N est très grand, on peut négliger le terme au
dénominateur et simplifier la formule. On peut alors calculer la taille minimale de l’échantillon
par la formule suivante :

Exemple : Si on souhaite avoir un niveau de confiance de 95% et

population cible est de 50%, la taille optimale de l’échantillon est


de 384 individus.

La base de sondage et la méthode d’échantillonnage

 La base de sondage est la liste exhaustive ou partielle des individus ou des unités qui
composent la population cible. Elle doit être actualisée et accessible.
Exemple : si la population cible est l’ensemble des personnes résidant en RDC et inscrit dans
une faculté des sciences économiques, quelque soit la ville et l’université, une base de sondage
possible est le fichier des étudiants fourni par le ministère de l’enseignement supérieur.
Exemple : si la population cible est l’ensemble des personnes résidant à Kalemie et ayant
bénéficié d’un microcrédit auprès d’une institution financière locale en 2023, une base de
sondage possible est le fichier des bénéficiaires fourni par une institution financière.

 La méthode d’échantillonnage est la règle qui permet de sélectionner les individus ou


les unités qui feront partie de l’échantillon. Elle peut être aléatoire (tirage au sort) ou
raisonnée (choix délibéré). Nous aborderons les méthodes d’échantillonnage dans un
chapitre ultérieur.
Exemple : si on dispose d’une base de sondage exhaustive, on peut utiliser une méthode
d’échantillonnage aléatoire simple. Si on dispose d’une base de sondage partielle ou biaisée, on
peut utiliser une méthode d’échantillonnage non aléatoire (raisonnée) , comme
l’échantillonnage par quota.

Le choix du mode d’administration du questionnaire


 Le face à face
 Le téléphone
 Le courrier
 Internet
 Le multimode
Il existe plusieurs mode d’administration du questionnaire : le face à face, le téléphone, le
courrier ou internet...
Choisir le mode d’administration du questionnaire le plus adapté à notre enquête, en fonction
du type de questions, du public visé et du budget disponible.
D’autres modes d’administration plus adaptés aux étudiants intégrant les nouvelles technologies
(enquêtes « multimode »avec ODK Collect, SurveyCTO,...
La face à face

 La face à face est un mode d’administration du questionnaire qui consiste à interroger


les individus ou les unités en personne, en se déplaçant à leur domicile ou sur leur lieu
de travail.
Avantages :
Il permet une interaction directe entre l’enquêteur et l’enquêté, ce qui favorise la qualité
des réponses et le taux de participation.
Il permet de poser des questions complexes ou sensibles, et de recourir à des supports
visuels ou auditifs.

Il permet de toucher des populations difficiles à joindre par d’autres modes (personnes
âgées, illettrées, etc.).

Inconvénients :

Il est coûteux en temps et en argent, car il nécessite de recruter et de former des


enquêteurs, et de les déplacer sur le terrain.

Il peut être influencé par des biais liés à l’enquêteur (effet d’entraînement, effet de halo,
etc.) ou à l’enquêté (effet de désirabilité sociale, effet d’acquiescement, etc.).
Il peut être limité par des contraintes géographiques ou logistiques (accès au domicile,
disponibilité des enquêtés, etc.).

Le téléphone

 Le téléphone est un mode d’administration du questionnaire qui consiste à interroger les


individus ou les unités par téléphone, en utilisant un numéro fixe ou mobile.

Avantages :
- Il permet une interaction rapide et facile entre l’enquêteur et l’enquêté, ce qui réduit les
délais et les coûts de l’enquête.
- Il permet de toucher une large population, sans contrainte géographique ou logistique.
- Il permet de contrôler la qualité des réponses et de relancer les enquêtés si nécessaire.
Inconvénients :

- Il nécessite un accès au téléphone et une base de sondage fiable et actualisée.


- Il peut être perçu comme intrusif ou indésirable par les enquêtés, ce qui peut affecter le
taux de participation et la sincérité des réponses.
- Il limite la durée et la complexité des questions, et ne permet pas de recourir à des
supports visuels ou auditifs.

Le courrier

 Le courrier est un mode d’administration du questionnaire qui consiste à envoyer le


questionnaire par voie postale aux individus ou aux unités, et à leur demander de le
renvoyer rempli.

Avantages :
- Il permet une diffusion large et économique du questionnaire, sans contrainte
géographique ou logistique.
- Il respecte l’anonymat et la liberté des enquêtés, ce qui peut favoriser la sincérité des
réponses.
- Il permet de poser des questions complexes ou sensibles, et de recourir à des supports
visuels ou auditifs.
Inconvénients :
- Il nécessite une base de sondage fiable et actualisée, ainsi qu’une adresse postale valide
pour chaque enquêté.
- Il implique des délais importants et incertains pour l’envoi et le retour des
questionnaires.
- Il entraîne un faible taux de réponse et un risque de biais de non-réponse.
- Il n’est pas opérationnel dans plusieurs pays en développement où le service postal est
défaillant ou inexistant.
Internet
 Internet est un mode d’administration du questionnaire qui consiste à diffuser le
questionnaire en ligne, par e-mail ou sur un site web, et à collecter les réponses de façon
électronique.
Avantages :
- Il permet une diffusion rapide et interactive du questionnaire, sans contrainte
géographique ou logistique.
- Il réduit les coûts et les délais de l’enquête, et facilite le traitement des données.
- Il permet de poser des questions complexes ou sensibles, et de recourir à des supports
visuels ou auditifs.
Inconvénients :
- Il nécessite un accès à internet et une base de sondage fiable et actualisée.
- Il peut être limité par des problèmes de sécurité et de confidentialité des données.
- Il peut être influencé par des biais liés à l’auto-sélection ou à la non-réponse des
enquêtés.
Le multimode
 Définition : Une enquête multimode est une enquête qui utilise plusieurs modes de
contact et de collecte des données auprès des personnes interrogées (face à face, internet,
etc.)
Avantages : L’objectif est d’augmenter le taux de réponse et la qualité des données en
s’adaptant aux préférences et aux contraintes des personnes interrogées.
Outils : ODK Collect, SurveyCTO,... sont des exemples d’outils qui permettent de réaliser des
enquêtes multimodes. Ils offrent la possibilité de mettre des questions en ligne, mais aussi de
collecter les données en face à face ou par téléphone à l’aide d’une application installée sur sa
tablette. Ils facilitent également le codage des variables et de leurs modalités, simplifiant
plusieurs tâches post-collecte de données.

La construction du questionnaire
 Les types de questions
 Les échelles de mesure
 La formulation et la mise en forme des questions
Dans cette partie, nous allons voir comment construire le questionnaire de l’enquête, en
abordant les points suivants :
 Les types de questions
 Les échelles de mesure
 La formulation des questions
 La mise en forme des questions
Les types de questions

Les questions peuvent être ouvertes, fermées ou semi-ouvertes, selon le type de données
que l’on veut recueillir.

Les questions ouvertes laissent la possibilité aux enquêtés de répondre librement, sans
contrainte de choix. Elles permettent de recueillir des données qualitatives, mais elles sont
difficiles à analyser et à comparer.

Exemple : Qu’avez-vous apprécié dans votre formation ?

Les questions fermées proposent un ensemble limité de réponses possibles, parmi


lesquelles les enquêtés doivent choisir. Elles permettent de recueillir des données quantitatives,
mais elles peuvent être réductrices ou orientées.

Les questions semi-ouvertes combinent les deux types précédents, en proposant des
réponses prédéfinies et une option « autre » qui permet aux enquêtés de préciser leur réponse.
Elles permettent de recueillir des données mixtes, mais elles nécessitent un traitement
supplémentaire pour coder les réponses libres.

Exemple : Quelle est votre spécialité ?


Les échelles de mesure

Les échelles de mesure sont des outils qui permettent de quantifier les réponses aux
questions fermées ou semi-ouvertes.

Les échelles de mesure peuvent être nominales, ordinales, d’intervalle ou de rapport,


selon le niveau de précision qu’elles offrent.

 Les échelles nominales classent les réponses en catégories mutuellement exclusives et


sans ordre logique. Elles permettent de mesurer des variables qualitatives, comme le
sexe, la commune de résidence, la profession ou la nationalité.

 Les échelles ordinales classent les réponses en catégories mutuellement exclusives et


selon un ordre logique. Elles permettent de mesurer des variables qualitatives ou
quantitatives, comme le niveau de satisfaction, le rang ou la fréquence.
Exemples :
Comment évaluez-vous la qualité de l’enseignement dans votre filière? (Très bonne,
Bonne, Moyenne, Mauvaise, Très mauvaise)

Comment évaluez-vous votre niveau de satisfaction? (Une échelle de 1 à 5, où 1 signifie


“très insatisfait” et 5 signifie “très satisfait”)

Quel est le niveau de revenu mensuel de votre ménage? (Moins de


50 000 FC, Entre 50 000 et 100 000 FC, Entre 100 000 et 200 000 FC, Plus de 200 000 FC)

Les échelles d’intervalle classent les réponses en unités égales et selon un ordre logique. Elles
permettent de mesurer des variables quantitatives, comme la température, l’âge ou le revenu.
Elles n’ont pas de zéro absolu (c’est-à-dire 0 n’a pas de signification réelle).
Quel est le montant du microcrédit que vous avez obtenu ? (En

 Les échelles de rapport classent les réponses en unités égales et selon un ordre logique.
Elles permettent de mesurer des variables quantitatives, comme le poids, la taille ou le
nombre. Elles ont un zéro absolu (c’est-à-dire la valeur de 0 n’est pas arbitraire dans ces
échelles).

Combien d’heures par semaine consacrez-vous à vos études ? (En

Évitez le piège de l’arithmétisation des échelles qualitatives

Les échelles d’intervalle et les échelles de rapport sont des niveaux de mesure
quantitatifs. Ils permettent d’effectuer des opérations arithmétiques sur les données.
Les échelles nominales et ordinales sont des ni veaux de mesure qualitatifs qui ne permettent
pas d’effectuer des opérations arithmétiques sur les données. Ainsi, on ne peut pas calculer des
statistiques comme la moyenne, la variance ou l’écart type sur de telles données.

En revanche, pour analyser les échelles nominales et ordinales, il faut utiliser des mesures de
tendance centrale comme la médiane ou le mode, ou des mesures de dispersion comme l’écart
interquartile ou l’écart absolu moyen.

La formulation des questions

La formulation des questions doit respecter des règles de clarté, de précision, de


neutralité et d’adaptation au sujet et au public de l’enquête. Il faut éviter les questions ambiguës,
imprécises, suggestives, complexes ou trop personnelles.
Exemples :

Question ambiguë : Êtes-vous satisfait de votre situation actuelle? (On ne sait pas si la situation
concerne le travail, la famille, la santé, etc.) Question imprécise : Quel est votre revenu? (On
ne sait pas si le revenu est mensuel, annuel, brut, net, individuel, familial, etc.) Question
suggestive : Ne pensez-vous pas que le gouvernement devrait faire plus pour lutter contre la
pauvreté? (La question oriente la réponse vers un accord avec l’affirmation.)

Question complexe : Quel est votre niveau d’études et quelle est votre profession actuelle? (La
question comporte deux informations distinctes qui devraient être séparées en deux questions.)

Question trop personnelle : Êtes-vous une prostituée ? (La question peut être perçue comme
intrusive ou choquante par le répondant.)

La mise en forme des questions doit respecter des règles de lisibilité, de cohérence et
d’esthétique. Il faut utiliser une police et une taille de caractères adaptées, aérer le questionnaire,
numéroter les questions et les réponses, et utiliser des couleurs ou des symboles pour faciliter
la lecture.
Exemples :
Police et taille de caractères adaptées : Il faut choisir une police lisible (par exemple
Arial ou Times New Roman) et une taille suffisante (par exemple 12 points) pour que le
questionnaire soit facile à lire. Aération du questionnaire : Il faut laisser des espaces entre les
questions et les réponses, et éviter les paragraphes trop longs ou les lignes trop serrées.

Numérotation des questions et des réponses : Il faut numéroter les questions et les
réponses pour faciliter le repérage et le traitement des données.
Par exemple :
Q1. Quel est votre âge ? ___ ans ;
Q2. Quel est votre sexe ? 1. Homme ; 2. Femme ; 3. Autre.

Couleurs ou symboles : Il faut utiliser des couleurs ou des symboles pour attirer
l’attention ou indiquer le type de réponse attendu. Par exemple : utiliser du rouge pour les
questions obligatoires, du vert pour les questions facultatives ; utiliser des cases à cocher (□)
pour les réponses multiples, des cercles à cocher (0) pour les réponses uniques.
CHAPITRE : 4. LES METHODES DE SONDAGE (METHODES
D’ECHANTILLONNAGE)

 Définition et principes
 Les méthodes aléatoires ou probabilistes
 Les méthodes non aléatoires ou non probabilistes

Définition et principes

 Un sondage ou une enquête par échantillonnage est une méthode qui consiste à
interroger une partie de la population étudiée
(L’échantillon) pour en déduire des informations sur l’ensemble de la population (le paramètre).
 L’échantillon doit être représentatif de la population, c’est-à-dire qu’il doit refléter sa
diversité et ses caractéristiques. Pour cela, il faut choisir une méthode d’échantillonnage
adaptée au sujet et aux objectifs de l’étude.
 Il existe deux grands types de méthodes d’échantillonnage :
Les méthodes aléatoires ou probabilistes, et les méthodes non aléatoires ou non
probabilistes. Elles se distinguent par le mode de sélection des individus et le degré de
fiabilité des résultats.

Les méthodes aléatoires ou probabilistes sont des méthodes qui garantissent que chaque
individu de la population a une probabilité connue et non nulle d’être sélectionné dans
l’échantillon. Elles permettent d’obtenir des résultats fiables et généralisables à la population,
avec une marge d’erreur calculable.

Il existe plusieurs types de méthodes aléatoires ou probabilistes, selon le mode de sélection des
individus et la structure de la population. Les principales sont :

- L’échantillonnage aléatoire simple : chaque individu de la population a la même


probabilité d’être sélectionné dans l’échantillon. Exemple : tirer au sort les numéros de
téléphone des personnes à interroger.
- L’échantillonnage stratifié : la population est divisée en sous-groupes homogènes (les
strates) selon une variable pertinente (le sexe, l’âge, la région, etc.), puis on effectue un
échantillonnage aléatoire simple dans chaque strate. Exemple : tirer au sort un nombre
proportionnel de personnes dans chaque catégorie socio-professionnelle.
- L’échantillonnage par grappes : la population est divisée en sous-groupes hétérogènes
(les grappes) selon une unité géographique ou administrative (le quartier, la commune,
le département, etc.), puis on sélectionne aléatoirement un certain nombre de grappes et
on interroge tous les individus ou un échantillon aléatoire simple dans chaque grappe.
Exemple : tirer au sort des écoles et interroger tous les élèves ou un échantillon aléatoire
simple d’élèves dans chaque école.
- L’échantillonnage systématique : on choisit un intervalle fixe
(Par exemple, 1 sur 10) et on sélectionne aléatoirement le premier individu dans cet intervalle,
puis on sélectionne tous les individus suivants selon le même intervalle. Exemple : tirer au sort
un numéro entre 1 et 10, puis interroger toutes les personnes dont le numéro se termine par ce
chiffre.

Les méthodes non aléatoires ou non probabilistes

Les méthodes non aléatoires ou non probabilistes sont des méthodes qui ne garantissent
pas que chaque individu de la population a une probabilité connue et non nulle d’être
sélectionné dans l’échantillon. Elles sont basées sur des critères subjectifs ou pratiques. Elles
ne permettent pas d’obtenir des résultats fiables et généralisables à la population, ni de calculer
une marge d’erreur.

Il existe plusieurs types de méthodes non aléatoires ou non probabilistes, selon le mode de
sélection des individus et les objectifs de l’étude. Les principales sont :

- L’échantillonnage de convenance ou de facilité : l’enquêteur interroge les individus


disponibles pour des raisons pratiques d’accessibilité et de coût, sans méthode
particulière. Exemple : interroger les passants dans la rue.
- L’échantillonnage volontaire ou par auto-sélection : l’enquêteur fait appel à des
volontaires pour participer à l’étude, par exemple en diffusant une annonce ou un
questionnaire en ligne. Exemple : interroger les téléspectateurs qui se connectent au site
web d’une émission.
L’échantillonnage par jugement ou raisonné : l’enquêteur sélectionne les individus selon son
jugement ou ses critères personnels, en fonction de leur pertinence ou de leur représentativité
supposée pour l’étude.

Exemple : interroger des experts ou des leaders d’opinion sur un sujet. L’échantillonnage
boule de neige : l’enquêteur interroge quelques individus appartenant à la population cible, puis
leur demande de lui indiquer d’autres individus susceptibles de participer à l’étude, et ainsi de
suite. Exemple : interroger des personnes appartenant à un réseau social ou à un groupe
minoritaire.

L’échantillonnage par quotas : on fixe à l’avance le nombre d’individus à interroger dans chaque
catégorie définie par des variables pertinentes (le sexe, l’âge, la profession, etc.), puis on
sélectionne les individus selon leur disponibilité et leur consentement, en respectant les quotas.
Exemple : interroger 100 hommes et 100 femmes, dont 20 agriculteurs,
20 artisans, 20 employés, 20 cadres et 20 retraités dans chaque groupe.
CHAPITRE : 5 LA REALISATION DE L’ENQUETE

 La préparation du terrain
 La passation du questionnaire
 Le contrôle de la qualité des données
 Réduire les biais d’une enquête

La préparation du terrain :

La sélection et la formation des enquêteurs, le contact avec les enquêtés, le respect des règles
éthiques et déontologiques
- La sélection et la formation des enquêteurs : le recrutement, la rémunération, le briefing,
le contrôle
- Le contact avec les enquêtés : la présentation, la motivation, la relance, le remerciement
- Le respect des règles éthiques et déontologiques : l’anonymat, le consentement, la
confidentialité, la transparence

La passation du questionnaire : les consignes, les techniques d’entretien, le traitement des


réponses incomplètes ou incohérentes
- Les consignes : l’ordre, le rythme, le ton, la reformulation
- Les techniques d’entretien : l’écoute active, la relance, la reformulation, le recentrage
- Le traitement des réponses incomplètes ou incohérentes : la vérification, la relance,
l’imputation, l’élimination

Le contrôle de la qualité des données : la vérification, la codification, le dépouillement et le


nettoyage des données
- La vérification : le contrôle de la cohérence et de la complétude des données
- La codification : l’attribution d’un code numérique ou alphanumérique aux réponses
- Le dépouillement : le comptage et le classement des réponses
- Le nettoyage : la correction ou la suppression des données aberrantes ou manquantes
La préparation du terrain

 La préparation du terrain consiste à organiser les conditions matérielles et humaines de


la collecte des données
 Elle comprend trois étapes principales : la sélection et la formation des enquêteurs, le
contact avec les enquêtés, le respect des règles éthiques et déontologiques

La sélection et la formation des enquêteurs

 La sélection et la formation des enquêteurs sont essentielles pour garantir la qualité des données
recueillies
 Elles impliquent quatre aspects : le recrutement, la rémunération, le briefing, le contrôle
 Le recrutement : il faut choisir des enquêteurs compétents, motivés et disponibles, en
fonction du profil des enquêtés et du type d’enquête

Exemple : pour l’enquête sur les microcrédits et leur impact sur la pauvreté des ménages à
Kalemie, on peut recruter des étudiants en économie ou en sciences sociales, qui connaissent le
contexte local et qui sont capables de dialoguer avec les bénéficiaires des microcrédits.

 La rémunération : il faut fixer une rémunération juste et attractive, en tenant compte du


temps de travail, des frais de déplacement et des contraintes de l’enquête

Exemple : on peut rémunérer les enquêteurs à la journée ou à l’entretien réalisé, en leur


remboursant les frais de transport (bus, moto) et en leur offrant une prime de performance
suivant la qualité des données qu’ils ont récoltées.

 Le briefing : il faut former les enquêteurs au contenu du questionnaire, aux modalités


de passation, aux techniques d’entretien et aux situations difficiles
Exemple : pour l’enquête sur les microcrédits et leur impact sur la pauvreté des ménages à
Kalemie, on peut organiser une séance de formation théorique et pratique, en leur présentant le
questionnaire, en leur expliquant comment aborder les questions sensibles (revenu,
endettement) et en leur faisant faire des simulations d’entretien
 Le contrôle : il faut vérifier la qualité du travail des enquêteurs, en effectuant des
contrôles aléatoires, des retours d’expérience et des corrections éventuelles
Exemple : on peut contrôler la cohérence et la complétude des questionnaires remplis, en
appelant certains enquêtés pour vérifier leurs réponses, en organisant des réunions régulières
avec les enquêteurs pour recueillir leurs difficultés et leurs suggestions, et en leur apportant un
feedback constructif

 Le contact avec les enquêtés est déterminant pour assurer le taux de réponse et la
représentativité de l’échantillon

Il comprend quatre aspects :

La présentation, la motivation, la relance, le remerciement

 La présentation : il faut se présenter clairement et poliment, en indiquant le nom de


l’organisme commanditaire, l’objectif de l’enquête, la durée estimée et le mode de
diffusion des résultats
Exemple : pour l’enquête sur les microcrédits et leur impact sur la pauvreté des ménages à
Kalemie, on peut se présenter comme suit : « Bonjour, je suis un étudiant de l’université
Protestante d’Afrique de Kalemie et je réalise une enquête sur l’impact des microcrédits sur la
pauvreté des ménages à Kalemie. Cette enquête est commanditée par l’ONG Microfinance pour
le développement. Elle vise à évaluer les effets du microcrédit sur le niveau de vie, l’activité
économique et le bien-être des ménages. L’enquête dure environ 20 minutes et les résultats
seront diffusés sous forme de rapport anonyme. »

 La motivation : il faut susciter l’intérêt et la confiance des enquêtés, en mettant en avant


l’utilité sociale de l’enquête, le caractère volontaire de la participation et le respect de
l’anonymat
Exemple : on peut motiver les enquêtés comme suit : « Votre participation à cette enquête est
très importante pour nous, car elle nous permettra de mieux comprendre les besoins et les
attentes des bénéficiaires du microcrédit. Votre avis compte beaucoup pour améliorer les
services offerts par l’ONG Microfinance pour le développement. Vous êtes libre d’accepter ou
de refuser de répondre à cette enquête. Si vous acceptez, vos réponses seront traitées de manière
anonyme et confidentielle. »
 La relance : il faut relancer les enquêtés qui n’ont pas répondu ou qui ont refusé de
répondre, en utilisant différents canaux de communication (téléphone, courrier, e-mail)
et en adaptant le discours selon les raisons du refus
Exemple : on peut relancer les enquêtés comme suit : « Bonjour, je vous rappelle que je suis un
étudiant de l’université de Kalemie et que je réalise une enquête sur l’impact des microcrédits
sur la pauvreté des ménages à Kalemie. Je vous ai contacté il y a quelques jours pour vous
proposer de participer à cette enquête, mais vous n’avez pas donné suite ou vous avez décliné
l’invitation. Je me permets de vous relancer car votre témoignage est très précieux pour nous.
Je vous assure que cette enquête est sérieuse et que vos réponses seront anonymes et
confidentielles. Si vous acceptez de répondre à cette enquête, je vous remercie de me rappeler
au numéro suivant : 081 044 82 86. Sinon, je vous prie de m’indiquer les raisons de votre refus.
»

 Le remerciement : il faut remercier les enquêtés qui ont accepté de répondre, en leur
exprimant sa gratitude et en leur proposant éventuellement une compensation
symbolique (cadeau, tirage au sort)
Exemple : on peut remercier les enquêtés comme suit : « Merci beaucoup d’avoir répondu à
cette enquête. Votre contribution est très utile pour nous aider à améliorer les services offerts
par l’ONG Microfinance pour le développement. En guise de remerciement, nous vous offrons
un stylo avec le logo de l’ONG. Vous pouvez également participer à un tirage au sort pour
gagner un panier garni. Si vous souhaitez participer, veuillez me donner votre nom et votre
numéro de téléphone. Encore merci et bonne journée. »

Le respect des règles éthiques et déontologies


Le respect du consentement éclairé : informer les enquêtés de l’objectif, du contenu, de la
durée et du mode de réalisation de l’enquête, ainsi que de leurs droits à refuser de participer ou
à se retirer à tout moment.

Exemple : ne pas forcer les enquêtés à répondre sous prétexte qu’ils ont été tirés au sort ou
qu’ils ont reçu un microcrédit, leur expliquer clairement les modalités et les finalités de
l’enquête, leur demander leur accord avant de commencer l’entretien.

Le respect de la confidentialité : garantir aux enquêtés que leurs données personnelles ne


seront pas divulguées à des tiers sans leur autorisation, et que leurs réponses seront traitées de
manière anonyme et agrégée.

Exemple : ne pas demander aux enquêtés leur nom ou leur adresse, ne pas transmettre leurs
coordonnées à d’autres organismes sans leur consentement, ne pas publier leurs réponses
individuelles sans les anonymiser.

Le respect de la bienveillance : adopter une attitude respectueuse, empathique et non jugeante


envers les enquêtés, éviter les questions ou les commentaires susceptibles de les blesser ou de
les mettre mal à l’aise.
Exemple : ne pas se moquer des enquêtés ou les critiquer pour leurs choix ou leurs difficultés,
ne pas leur poser des questions trop personnelles ou indiscrètes, ne pas leur faire sentir qu’ils
sont inférieurs ou redevables.
La passation du questionnaire
 Les consignes
 Les techniques d’entretien
 Le traitement des réponses incomplètes ou incohérentes

Les consignes

 L’ordre : respecter l’ordre des questions tel qu’il est prévu dans le questionnaire, ne pas
sauter ou inverser les questions, ne pas revenir en arrière.
 Le rythme : adapter le rythme de l’entretien au répondant, ne pas le brusquer ni le laisser
s’ennuyer, éviter les silences trop longs ou les interruptions.
 Le ton : adopter un ton neutre et professionnel, ne pas influencer le répondant par des
jugements de valeur ou des expressions émotionnelles, ne pas manifester d’impatience
ou d’agacement.
 La reformulation : reformuler les questions si le répondant ne les comprend pas, en
utilisant d’autres mots mais sans changer le sens ni la portée de la question, vérifier que
le répondant a bien compris la reformulation.

Les techniques d’entretien

 L’écoute active : écouter attentivement le répondant, lui montrer de l’intérêt et de la


considération, reformuler ses propos si nécessaires, lui poser des questions ouvertes
pour l’inciter à s’exprimer.
 La relance : relancer le répondant si sa réponse est trop courte, vague ou incomplète, en
lui demandant de préciser, de donner des exemples ou de développer son point de vue,
sans lui suggérer de réponse.
 La reformulation : reformuler la réponse du répondant pour vérifier qu’on l’a bien
comprise, en utilisant ses propres mots ou en synthétisant ses propos, lui demander de
confirmer ou d’infirmer la reformulation.
 Le recentrage : recentrer le répondant si sa réponse est hors sujet, trop longue ou trop
personnelle, en lui rappelant la question initiale ou en passant à la question suivante,
sans le couper brutalement ni le vexer.
Le traitement des réponses incomplètes ou incohérentes
 La vérification : vérifier la cohérence et la complétude des réponses du répondant, en
lui demandant de confirmer ou de rectifier ses réponses si elles sont contradictoires ou
incomplètes.
 La relance : relancer le répondant si sa réponse est incohérente ou incomplète, en lui
demandant de clarifier ou de compléter sa réponse, sans lui suggérer de réponse.
 L’imputation : imputer une réponse au répondant si sa réponse est manquante ou non
exploitable, en utilisant une méthode statistique ou logique pour remplacer la valeur
manquante par une valeur estimée.
 L’élimination : éliminer la réponse du répondant si sa réponse est aberrante ou non
imputable, en considérant la valeur manquante comme non renseignée et en l’excluant
de l’analyse.

Le contrôle de la qualité des données


 La vérification
 La codification
 Le dépouillement
 Le nettoyage

La vérification

 Le contrôle de la cohérence : vérifier que les réponses sont logiques et compatibles entre elles,
par exemple que le revenu déclaré est supérieur au montant du microcrédit demandé.
 Le contrôle de la complétude : vérifier que toutes les questions ont été renseignées et que les
réponses sont exploitables, par exemple que le nombre de personnes dans le ménage est un
nombre entier positif.

Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut vérifier que le secteur d’activité
du projet financé correspond à l’un des secteurs éligibles au microcrédit, ou que le niveau de
pauvreté du ménage est cohérent avec les critères d’éligibilité au microcrédit.
La codification
La codification

 L’attribution d’un code numérique ou alphanumérique aux réponses : attribuer un code unique
et non ambigu à chaque modalité de réponse possible, par exemple 1 pour oui, 2 pour non, 3
pour ne sait pas.
 L’enregistrement des codes dans un fichier informatique : enregistrer les codes dans un logiciel
de traitement de données, par exemple Excel, SPSS, R ou Stata, en respectant le format et
l’ordre des variables.

Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut coder le sexe du répondant par
1 pour homme et 2 pour femme, le secteur d’activité du projet financé par 1 pour agricole, 2
pour commerce, 3 pour petits métiers, etc., ou le niveau de satisfaction du répondant par une
échelle de Likert allant de 1 (très insatisfait) à 5 (très satisfait).

Le dépouillement

 Le comptage des réponses : compter le nombre de réponses pour chaque modalité de réponse
possible, par exemple le nombre de répondants qui ont dit oui, non ou ne sait pas à une question.
 Le classement des réponses : classer les réponses par ordre croissant ou décroissant selon leur
fréquence, leur valeur ou leur importance, par exemple le nombre de microcrédits accordés par
secteur d’activité.

Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut compter et classer le nombre
de répondants selon leur sexe, leur âge, leur niveau d’éducation, leur secteur d’activité, leur
niveau de revenu, leur niveau de pauvreté, leur niveau de satisfaction, etc.

Le nettoyage
 La correction des données aberrantes : corriger les données qui sont manifestement erronées ou
impossibles, par exemple une durée de remboursement négative ou un taux d’intérêt supérieur
à 100 %.
 La suppression des données manquantes : supprimer les données qui sont absentes ou non
renseignées, par exemple un montant de microcrédit vide ou un code de secteur d’activité
manquant.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut corriger ou supprimer les
données aberrantes ou manquantes concernant le montant du microcrédit, la durée de
remboursement, le taux d’intérêt, le revenu du ménage, le nombre de personnes dans le ménage,
etc.

Réduire les biais d’une enquête

 Qu’est-ce qu’un biais ?


 Les principaux types de biais
 Comment éviter ou réduire les biais ?

Qu’est-ce qu’un biais ?

- Un biais est une déviation systématique entre les résultats d’une enquête et la réalité
qu’elle cherche à mesurer.
- Un biais peut affecter la qualité et la validité des données recueillies et des analyses
effectuées.
- Un biais peut avoir différentes origines : le choix de la population cible, le mode de
collecte, la formulation des questions, le traitement des données, etc.

Les principaux types de biais

On peut distinguer trois grands types de biais :

1. Le biais de sélection : il se produit lorsque l’échantillon n’est pas représentatif de la


population étudiée.
2. Le biais de non-réponse : il se produit lorsque certains individus ne répondent pas à
l’enquête ou à certaines questions.
3. Le biais de réponse : il se produit lorsque les réponses des individus sont influencées
par des facteurs externes ou internes.

Comment éviter ou réduire les biais ?


Il n’existe pas de méthode infaillible pour éliminer totalement les biais, mais on peut adopter
certaines précautions pour les éviter ou les réduire :
 Définir clairement la population cible et les objectifs de l’enquête.
 Choisir une méthode d’échantillonnage adaptée et un taux de sondage suffisant.
 Prévoir un plan de sondage stratifié ou pondéré si nécessaire.
 Tester le questionnaire avant de le diffuser et veiller à sa clarté et sa neutralité.
 Utiliser un mode de collecte approprié au public visé et aux questions posées.
 Relancer les non-répondants et vérifier la cohérence des réponses.
 Corriger les éventuels biais par des méthodes statistiques (redressement, imputation,
etc.).
CHAPITRE 6 : L’ANALYSE DES DONNEES

L’analyse descriptive des données


 Les statistiques univariées
 Les statistiques bivariées
 Les statistiques multivariées
 Les tableaux et les graphiques

L’analyse descriptive des données

Elle comprend essentiellement :

 Les statistiques univariées, bivariées et multivariées


 Les tableaux et les graphiques

Les statistiques univariées


 Les mesures de tendance centrale : permettent de résumer une variable quantitative par
une valeur représentative de son centre de gravité, par exemple la moyenne
arithmétique, la médiane ou le mode.
 Les mesures de dispersion : permettent de mesurer la variabilité ou l’hétérogénéité d’une
variable quantitative autour de sa tendance centrale, par exemple l’écart-type, la
variance ou les quartiles.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut calculer la moyenne, la médiane,
le mode, l’écart-type, la variance et les quartiles du montant du microcrédit, du revenu du
ménage ou du nombre de personnes dans le ménage.

Les statistiques bivariées


 Les mesures de liaison : permettent de mesurer le degré d’association entre deux
variables quantitatives, c’est-à-dire la façon dont elles varient conjointement, par
exemple la covariance ou le coefficient de corrélation linéaire.
 Les mesures de dépendance : permettent de tester l’indépendance entre deux variables
qualitatives, c’est-à-dire l’absence d’influence réciproque entre elles, par exemple le test
du chi-deux.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut mesurer la liaison entre le
montant du microcrédit et le revenu du ménage, ou la dépendance entre le secteur d’activité et
le niveau de satisfaction.

Analyses possibles avec les variables qualitatives

Analyses univariées :

 Fréquences et pourcentages : pour décrire la répartition des individus selon les modalités
de la variable
 Graphiques : pour visualiser la répartition des individus selon les modalités de la
variable (diagramme en barres, en secteurs, etc.)

Analyses bivariées :
 Tests du chi-deux : pour comparer les fréquences observées et les fréquences attendues
sous l’hypothèse d’indépendance entre deux variables qualitatives
 Mesures d’association : pour quantifier le degré de liaison entre deux variables
qualitatives (coefficient de contingence, V de Cramer, etc.)

Analyses possibles avec les variables quantitatives


Statistiques univariées :
 Statistiques descriptives : pour résumer les caractéristiques de la distribution de la
variable (moyenne, médiane, écart-type, minimum, maximum, quartiles, etc.)
 Graphiques : pour visualiser la distribution de la variable
(histogramme, boîte à moustaches, nuage de points, etc.)

Statistiques bivariées :
 Tests paramétriques : pour comparer les moyennes ou les variances de deux ou plusieurs
groupes (test t de Student, ANOVA, etc.)
 Tests non paramétriques : pour comparer les médianes ou les rangs de deux ou plusieurs
groupes (test de Wilcoxon, Kruskal-Wallis, etc.)
 Mesures de corrélation : pour quantifier le degré de relation linéaire entre deux variables
quantitatives (coefficient de corrélation de
Pearson, de Spearman, etc.)
 Régression : pour modéliser la relation entre une variable dépendante et une ou plusieurs
variables indépendantes (régression linéaire, logistique, etc.)

Les statistiques multivariées

 Les techniques de réduction : permettent de réduire le nombre de variables quantitatives


en les regroupant en facteurs ou en composantes principales, par exemple l’analyse en
composantes principales (ACP) ou l’analyse factorielle des correspondances multiples
(AFCM).
 Les techniques de classification : permettent de classer les individus ou les variables en
groupes homogènes selon leurs caractéristiques communes, par exemple l’analyse des
correspondances simples (ACS) ou l’analyse des classes latentes (ACL).
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut utiliser l’ACP pour réduire les
variables relatives aux caractéristiques des répondants ou des microcrédits, ou l’ACS pour
classer les répondants selon leur profil socio-économique ou leur niveau de satisfaction.

Les tableaux et les graphiques

Les règles de construction : respecter les normes de présentation des tableaux et des graphiques,
par exemple indiquer le titre, la source, les unités, les effectifs, les pourcentages, les totaux, etc.

 Les règles de présentation : choisir le type de tableau ou de graphique le plus adapté au


message à transmettre, par exemple un tableau croisé pour comparer deux variables
qualitatives, un histogramme pour représenter une variable quantitative discrète, une
courbe pour représenter une variable quantitative continue, etc.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut présenter un tableau croisé entre
le sexe et le secteur d’activité des répondants, un histogramme du montant du microcrédit
accordé, une courbe du revenu du ménage en fonction du temps, etc.

L’analyse inférentielle des données

 Les tests d’hypothèses


 Les intervalles de confiance
 Les analyses de variance
 Les analyses de régression

L’analyse inférentielle des données

Les tests d’hypothèses, les intervalles de confiance, les analyses de variance les régressions
Les tests d’hypothèses
 Les principes et les étapes d’un test statistique : permettent de vérifier si une hypothèse
formulée sur une population est vraie ou fausse à partir d’un échantillon, par exemple si
la moyenne du montant du microcrédit est égale à 100 dollars.

Les étapes d’un test statistique sont :

1. Formuler l’hypothèse nulle (H0) et l’hypothèse alternative (H1)


2. Choisir le test statistique approprié en fonction du type de variable et du nombre de
groupes
3. Calculer la statistique de test et la comparer à la valeur critique ou au seuil de
signification
4. Conclure sur le rejet ou l’acceptation de l’hypothèse nulle

Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut tester si la moyenne du montant
du microcrédit est égale à 100 dollars (H0) ou différente de 100 dollars (H1), en utilisant un
test t pour une moyenne, en calculant la valeur du t et en la comparant au seuil de 5 %, et en
concluant sur le rejet ou l’acceptation de H0.

Les intervalles de confiance


 La notion de marge d’erreur et de niveau de confiance : permettent de mesurer
l’incertitude liée à l’estimation d’un paramètre à partir d’un échantillon, par exemple la
moyenne du montant du microcrédit.
 La marge d’erreur est l’intervalle autour de l’estimation qui contient le paramètre avec
une certaine probabilité, par exemple plus ou moins 10 dollars.
 Le niveau de confiance est la probabilité que l’intervalle contienne le paramètre, par
exemple 95%.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut calculer un intervalle de
confiance à 95 % pour la moyenne du montant du microcrédit, en utilisant la formule suivante
:
IC = ¯x ± zσx¯ (3)
avec
σ
σx¯ = √ (4)
n

Les analyses de variance

 La comparaison des moyennes de plusieurs groupes : permettent de tester si la moyenne


d’une variable quantitative dépend du groupe auquel appartient l’individu, par exemple
si le montant du microcrédit dépend du secteur d’activité.
 L’analyse de variance à un facteur (ANOVA) : permet de comparer les moyennes de
plusieurs groupes définis par une variable qualitative, par exemple le secteur d’activité.
 L’analyse de variance à deux facteurs (ANOVA) : permet de comparer les moyennes de
plusieurs groupes définis par deux variables qualitatives, par exemple le secteur
d’activité et le sexe.
Exemple : dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut utiliser une ANOVA à un
facteur pour tester si le montant du microcrédit est différent selon le secteur d’activité, ou une
ANOVA à deux facteurs pour tester si le montant du microcrédit est différent selon le secteur
d’activité et le sexe.

L’analyse de régression
La modélisation du lien entre une variable dépendante et une ou plusieurs variables
indépendantes : permettent d’expliquer la variation d’une variable quantitative par rapport à
une ou plusieurs autres variables quantitatives ou qualitatives,

par exemple expliquer le revenu du ménage par rapport au montant du microcrédit, au secteur
d’activité et au niveau d’éducation.
L’analyse de régression linéaire simple : permet de modéliser le lien entre une variable
dépendante quantitative et une variable indépendante quantitative.

 L’analyse de régression linéaire multiple : permet de modéliser le lien entre une variable
dépendante quantitative et plusieurs variables indépendantes quantitatives ou
qualitatives.
Exemple
Dans l’enquête sur le microcrédit à Kalemie, on peut utiliser :
Une régression linéaire simple pour estimer l’effet du montant du microcrédit sur le revenu du
ménage,
Une régression linéaire multiple pour estimer l’effet du montant du microcrédit, du secteur
d’activité et du niveau d’éducation sur le revenu du ménage.

 Régressions logistique (modèle logit ou modèle probit) : La régression logistique est un


modèle statistique qui permet d’étudier les relations entre une variable dépendante
qualitative (binaire ou catégorielle) et des variables indépendantes quantitatives ou
qualitatives.
Elle est utilisée pour mesurer l’association entre la survenue d’un événement et les facteurs
susceptibles de l’influencer.
Elle permet de prédire la probabilité qu’un événement arrive ou non.
La variable dépendante est bornée entre 0 et 1.
CHAPITRE 7 : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE

Présentation des résultats de l’enquête


 La rédaction du rapport d’enquête
 La communication des résultats

La rédaction du rapport d’enquête


 La structure
 Le style
 Les annexes

La structure
- La page de garde : indique le titre de l’enquête, le nom du ou des auteurs, la date et le
lieu de réalisation, le logo de l’organisme commanditaire ou partenaire.
- Le sommaire : présente la liste des parties et des sous-parties du rapport avec les
numéros de pages correspondants.
- L’introduction : expose le contexte, la problématique, les objectifs et la méthodologie
de l’enquête.
- Le corps du rapport : développe les résultats de l’analyse des données en suivant le plan
annoncé dans l’introduction.
- La conclusion : résume les principaux résultats, répond aux objectifs de l’enquête,
propose des recommandations et évoque les limites et les perspectives.
- La bibliographie : cite les sources utilisées dans le rapport selon les normes en vigueur.
- Les annexes : fournissent des informations complémentaires utiles à la compréhension
du rapport, par exemple le questionnaire, les tableaux et graphiques détaillés, les
résultats des tests statistiques.

Le style
- La clarté : utiliser un langage simple et compréhensible, éviter les termes techniques ou
les définir, structurer le texte en paragraphes avec des titres et des transitions.
- La concision : aller à l’essentiel, éviter les répétitions ou les digressions, utiliser des
phrases courtes et actives.
- La précision : donner des chiffres, des exemples, des références, vérifier l’orthographe
et la grammaire.
- L’objectivité : s’appuyer sur des faits, des données, des sources fiables, éviter les
opinions personnelles ou les jugements de valeur.

Les annexes
- Le questionnaire : présente le document utilisé pour collecter les données auprès des
enquêtés, avec les questions posées et les modalités de réponse.
- Les tableaux et graphiques détaillés : présentent les résultats de l’analyse descriptive des
données sous forme de tableaux ou de graphiques avec les effectifs, les pourcentages,
les moyennes, etc.
- Les résultats des tests statistiques : présentent les résultats de l’analyse inférentielle des
données sous forme de tableaux ou de graphiques avec les valeurs des statistiques de
test, les seuils de signification, les coefficients de régression, etc.

La communication des résultats

 Le choix du support, du public et du message


 Les techniques de présentation orale ou écrite

Le choix du support
Le rapport écrit : permet de présenter l’enquête de manière complète et détaillée, avec une
structure logique et un style adapté. Il s’adresse à un public averti ou intéressé par le sujet. Il
peut être diffusé sous format papier ou numérique.
La présentation PowerPoint : permet de présenter l’enquête de manière synthétique et visuelle,
avec des diapositives claires et attractives. Elle s’adresse à un public large ou diversifié. Elle
peut être accompagnée d’un exposé oral ou d’un document écrit.
Le poster : permet de présenter l’enquête de manière schématique et illustrée, avec des images,
des graphiques et des mots-clés. Il s’adresse à un public curieux ou pressé. Il peut être affiché
dans un lieu public ou lors d’un événement.
Le podcast : permet de présenter l’enquête de manière sonore et dynamique, avec une voix, une
musique et des effets sonores. Il s’adresse à un public jeune ou nomade. Il peut être écouté sur
un smartphone ou un ordinateur.
Le choix du public
Les commanditaires de l’enquête : sont les personnes ou les organismes qui ont demandé ou
financé l’enquête. Ils attendent des résultats fiables, précis et utiles pour leurs actions ou leurs
décisions. Il faut leur présenter les objectifs, la méthodologie, les résultats, les recommandations
et les limites de l’enquête.
Les décideurs : sont les personnes ou les organismes qui ont le pouvoir d’agir ou d’influencer
sur le sujet de l’enquête. Ils attendent des résultats clairs, pertinents et convaincants pour leurs
orientations ou leurs stratégies. Il faut leur présenter les résultats, les recommandations et les
perspectives de l’enquête.

Les médias : sont les personnes ou les organismes qui diffusent de l’information au grand
public. Ils attendent des résultats originaux, intéressants et accessibles pour leurs articles ou
leurs reportages. Il faut leur présenter le contexte, la problématique, les principaux résultats et
les implications de l’enquête.
Les pairs : sont les personnes ou les organismes qui ont une expertise ou une expérience sur le
sujet de l’enquête. Ils attendent des résultats rigoureux, innovants et comparables pour leurs
recherches ou leurs évaluations. Il faut leur présenter la problématique, la méthodologie, les
résultats, les limites et les perspectives de l’enquête.

Le choix du message
Les principaux résultats : sont les informations les plus importantes ou les plus significatives
qui ressortent de l’analyse des données, par exemple le montant moyen du microcrédit, le taux
de remboursement, le niveau de satisfaction, etc.
Les recommandations : sont les propositions d’action ou d’amélioration qui découlent des
résultats de l’enquête, par exemple augmenter le montant du microcrédit, diversifier les secteurs
d’activité, renforcer l’accompagnement, etc.
Les limites : sont les difficultés ou les faiblesses qui ont affecté la réalisation ou la qualité de
l’enquête, par exemple le faible taux de réponse, le biais de sélection, l’erreur de mesure, etc.
Les perspectives : sont les prolongements ou les approfondissements possibles de l’enquête,
par exemple réaliser une nouvelle enquête sur un autre échantillon, utiliser d’autres méthodes
d’analyse, explorer d’autres variables ou hypothèses, etc.
Les techniques de présentation orale ou écrite
L’accroche : est la phrase ou le mot qui introduit la présentation et qui vise à capter l’attention
du public, par exemple une citation, une question, une anecdote, une statistique, etc.
Le plan : est la structure logique et cohérente de la présentation, qui permet d’organiser les
idées et de guider le public. Il faut annoncer le plan au début de la présentation et le rappeler à
chaque changement de partie.
La conclusion : est la phrase ou le mot qui clôt la présentation et qui vise à marquer les esprits
du public, par exemple un résumé, une réponse, une recommandation, une ouverture, etc.
Les supports visuels : sont les éléments graphiques ou multimédias qui accompagnent la
présentation et qui visent à illustrer ou à renforcer le message, par exemple des tableaux, des
graphiques, des images, des vidéos, etc. Il faut choisir des supports visuels simples, clairs et
pertinents.
CONCLUSION
Résumé des points clés du cours :
Nous avons vu les différentes étapes d’une enquête par questionnaire, de la conception du
questionnaire à la communication des résultats.
Nous avons appris à utiliser des méthodes et des outils statistiques pour analyser et présenter
les données de l’enquête.
Nous avons appliqué ces méthodes et ces outils à un cas pratique.

Bilan des compétences acquises :


Vous êtes capables de réaliser une enquête par questionnaire en respectant les règles de
qualité et d’éthique.
Vous êtes capable de traiter, analyser et interpréter les données de l’enquête.
Vous êtes capables de rédiger un rapport d’enquête et de communiquer les résultats à
différents publics.
Vous pouvez réaliser votre propre enquête sur un sujet qui vous intéresse ou qui est lié
à votre projet professionnel.
Vous pouvez partager vos expériences ou vos questions avec vos pairs ou vos
formateurs.

BIBLIOGRAPHIE
Ardilly, Pascal. Échantillonnage et méthodes d’enquêtes. Dunod,
2004.
Berthier, Nicole. Les techniques d’enquête en sciences sociales :
Méthodes et exercices corrigés. 4e. Armand Colin, 2023.
Blanchet, Alain et al. Les techniques d’enquête en sciences sociales :
Observer, interviewer, questionner. Dunod, 2013.
Brossier, Gildas et Anne-Marie Dussaix. Enquêtes et sondages -
Méthodes, modèles, applications, nouvelles technologies. Dunod, 2007. Martin, Olivier.
L’enquête et ses méthodes : L’analyse de données quantitatives. 2e éd. Armand Colin, 2009.
Ruel, Erin, William Edward Wagner et Brian Joseph Gillespie, éd. The Practice of Survey
Research : Theory and Applications. SAGE Publications, 2016.
Des questions ?
Merci.

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