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PLAN

I. Les conditions d’acquisitions de la personnalité juridique

A.Enregistrement au registre du commerce et du crédit


mobilier (RCCM)
B.La rédaction et la publication des statuts des sociétés
commerciale

II. Les conséquences de l’acquisition de la personnalité


juridique

A.Le patrimoine social propre


B. L’identité de la capacité juridique des sociétés
commerciales
Conclusion
Bibliographie

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Introduction

La problématique sur les conditions d’existence d’une société commerciale a


toujours fait l’objet d’une grande attention surtout en ce qui concerne sa
création. Généralement une société commerciale naît d’un contrat et cela suivant
les dispositions de l’Acte Uniforme OHADA en son article 4 al 1 er <<…>> ; ce
qui sous-entend que comme la formation de tout contrat, la création d’une
société commerciale exige un certain nombre de conditions dites intrinsèques ;
cependant, en dépits des conditions intrinsèques il est nécessaire que cette
société soit connue suivant les dispositions législatives d’où l’acquisition de la
personnalité juridique.
La conception de la société comme personne morale est perçue entre deux
théories s’agissant de la théorie de la fiction selon laquelle la personne morale
est considérée comme le seul groupement auquel la loi attribue cette qualité ; et
la théorie de la réalité qui, au contraire considère que tout groupement
constituant un centre d’intérêt collectif distinct des intérêts personnels de ses
membres, est une personne morale. Le point de départ de la personnalité
juridique ne soulève pas de difficultés, il coïncide avec la date de
l’immatriculation de la société au RCCM ; mais un problème délicat reste posé
selon lequel entre la signature du contrat de société (statuts) et la jouissance de
la personnalité juridique, s’écoule un laps de temps pendant lequel certaines
opérations doivent être accomplies. Or durant cette période la société est en
formation, elle n’a pas encore d’existence juridique propre.
Allant de là quels sont les conditions liées à l’acquisition de la personnalité
juridique d’une société commerciale ? Ces conditions regorgent elles des
conséquences ?
En réponses à ce questionnement, nous présenterons d’abord les conditions
d’acquisition de la personnalité juridique (I) et les conséquences d’acquisition
de cette personnalité (II).

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I. Les conditions d’acquisition de la personnalité juridique

A. L’enregistrement au registre du commerce et du crédit mobilier


(RCCM)
Suivant sa quintessence, la société est un contrat et elle constitue le lieu où
l’on élabore des richesses. So existence est cependant conditionnée suivant
ses conditions de fond déterminant ainsi son existence juridique autrement dit
sa personnalité juridique. Ainsi donc, l’enregistrement au registre du
commerce et du crédit mobilier (RCCM) est alors la condition phare pour la
reconnaissance juridique d’une société commerciale.
Le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) est quant à lui un
répertoire à caractère officiel ayant pour finalité de recevoir
l’immatriculation des personnes physiques ou morales exerçant une activé
commerciale, ainsi que la déclaration des entrepreneurs.
En effet, l’enregistrement étant une des conditions de fond pour la création
d’une société commerciale permet à cette société d’acquérir la personnalité
juridique à travers son immatriculation au registre du commerce et du crédit
mobilier (RCCM). Il a donc pour but d’assurer une juste et complète
l’information sur les partenaires économiques car il est un instrument de
renforcement de la sécurité du crédit et de transaction. L’enregistrement au
RCCM a une portée juridique vis-à-vis des personnes physiques. En cela,
l’immatriculation constitue une présomption de la naissance du fonds de
commerce correspondant à l’activité immatricule. En outre, cette
immatriculation permet à ces personnes d’acquérir la qualité de commerçant,
ce, éventuellement jusqu’à preuve du contraire par des tiers. Donc nous
retenons que l’enregistrement au RCCM permet de regorger l’information
relative aux personnes physiques commerçantes des sociétés commerciales,
d’identifier l’entreprise commerciale, son activité et ces dirigeants et d’autres
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part les évènements relatifs marquant la vie de l’entreprise (modification,
dissolution, cessation d’activité…)
Outre tout ce qui suit l’enregistrement au RCCM nécessite une certaine
procédure d’immatriculation mais avec des effets juridiques. En effet, en ce
qui concerne la procédure d’immatriculation , le requérant doit remplir un
formulaire de demande d’immatriculation qu’il dépose au greffe de la
juridiction du siège social ou du lieu d’exploitation de commerce. La
demande indique les informations relatives à l’identification du commerçant
physique ou morale, la nature et lieu d’exercice de l’activité, la forme de
l’exploitation.
En cela, le commerçant personne physique doit préciser, outre ces noms,
prénom, domicile, date et lieu de naissance et nationalité, date et lieu de son
mariage, le régime matrimonial adopté et les clauses opposables au tiers qui
restringent, pour chacun des époux, les pouvoirs de disposer librement des
biens commun. Il convient à ce titre de préciser que dans les sociétés des
personnes, les associés tenus personnellement et indéfiniment des dettes
sociales doivent communiquer les mêmes informations que les commerçants
personnes physiques. Ce n’est donc qu’après la signature du requérant en
compagnie des pièces justificatives que le greffier lui attribuera un numéro
RCCM qui devra figurer sur ses documents commerciaux. Cependant ce
t’enregistrement donne lieu à des effets d’immatriculation. En effet
l’immatriculation au RCCM crée à l’égard de toutes personnes physiques la
présomption de qualité de commerçant. Elle rend applicable au commerçant
c’est-à-dire les droits et les obligations qui découlent de ce statut.
Il s’avère bien de souligner que le défaut d’immatriculation au RCCM ne
peut priver le commerçant de cette qualité mais ne peut sauf que pas
prévaloir de cette qualité à l’égard des tiers et l’administration.
B. La création et la publicité des statuts des sociétés commerciales

L’article 10 du l’AUDSCGIE dispose : les statuts sont établis par acte notarié ou
par tout autre acte offrant des garanties d’authenticité dans l’Etat du siège de la
société déposé avec reconnaissance d’écriture et de signature par toutes les
parties au rang de minutes d’un notaire. Ils ne peuvent être modifiés qu’en la
même forme.

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Il ressort que les statuts peuvent être établis soit par acte notarié soit par acte
sous seing privé. Dans ce derniers cas, Ils doivent être enregistrés chez un
notaire.
L’article 13 de l’AUDSCGIE dispose : les statuts énoncent
La forme sociale,
Sa dénomination suivie les cas échéant de son sigle,
La nature et le domaine de son activité qui forment son objet social,
Son siège,
Sa durée
L’identité des apporteurs en numéraire avec pour chacun d’eux, le montant des
apports, les nombres et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de
chaque apport
L’identité du bénéficiaire d’avantages particuliers et la nature de ceux ci
Le montant du capital social
Le nombre et la valeur des titres sociaux émis en distinguant le cas échéant les
différentes catégories du boni de liquidation
Les stipulations relatives à la répartition des résultats à la constitution des
réserves et à la répartition du boni de liquidation
Les modalités de son fonctionnement
 Les règles relatives à la publicité

Les unes concernent l’immatriculation au registre du commerce et du crédit


mobilier et les autres l’insertion dans un registre d’annonce légale.

L’immatriculation
En principe, l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier
tenu au greffe de chaque tribunal de grande instance, consacre la naissance de la
société. Pour les sociétés commerciales l’exigence de l’immatriculation est
affirmée à l’article 27 de l’acte uniforme relatif au droit commercial général qui
dispose : les sociétés et autres personnes morales visées à l’acte uniforme relatif
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au droit des sociétés de leur constitution auprès du registre du commerce et du
crédit mobilier de la juridiction dans le ressort de laquelle est situé son siège
social.
Cette demande mentionne :
La dénomination sociale
Le cas échéant, le nom commercial, le sigle, ou l’enseigne.
Les ou les activités exercées
La forme de la société ou de la personne morale
Le montant du capital social avec l’indication du montant des apports en
numéraire et l’évaluation des apports en nature.
Les noms, prénoms, date, lieu de naissance et domicile des gérants,
administrateurs ou associés ayant pouvoir général d’engager la société ou la
personne morale
Les noms, prénoms, date et lieu de naissance, domicile des commissaires au
compte lorsque leur désignation est prévue par l’acte uniforme relatif au droit
des sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique.
L’article 28 du même acte ajoute qu’:à cette demande, sont jointes sous peines
de rejet les pièces justificatives suivantes :
Deux copies certifiées conformes des statuts
Deux exemplaires de la déclaration de la régularité et de conformité, ou de la
déclaration notariée de souscription de versement
Deux exemplaires d la liste certifiée conforme des gérants, administrateurs ou
associés tenu indéfiniment et personnellement responsable ou ayant le pouvoir
d’engager la société.
Deux extraits du casier judiciaire des personnes visées à l’alinéa ci-dessus ; si le
requérant n’est pas originaire de l’Etat partie dans lequel il demande son
inscription, il devra également fournir un extrait de son casier judiciaire émanant
des autorités de son pays de naissance et à défaut tout autre document en tenant
lieu.
Effet : l’immatriculation tient ainsi lieu de publicité car elle permet à toute
personne intéressée, de prendre connaissance des statuts ainsi que certains

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renseignements sur les associés mais également des résultats financiers (bilan,
compte d’exploitation) qui doivent également être déposés en fin de chaque
exercice au greffe ou est tenu le registre du commerce et du crédit mobilier.
L’immatriculation a pour effet également de présumer la qualité de commerçant.
Le défaut d’immatriculation ne peut être invoqué par celui qui s’en est abstenu,
pour se soustraire des obligations auxquelles sont soumis les commerçants.
L’immatriculation confère également à la société la personnalité juridique. A ce
titre la société à un nom, un domicile et un patrimoine propre. Elle peut
accomplir des actes juridiques par l’intermédiaire de ses représentants et
notamment agir en justice.
Outre l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier et le
dépôt de certains actes au greffe tient lieu de publicité, l’article 261 de
l’AUDSCGIE exige la publication d’un avis de constitution de la société dans
un journal d’annonce légale. Cet avis contient plusieurs renseignements sur la
société et ses dirigeants (article 262 de l’AUDSCGIE)
Sont réputés journaux d’annonces légales, le journal officiel des Etats parties et
les quotidiens d’information générale justifiant d’une vente par abonnement et
paraissant depuis plus de 6mois à l’échelle nationale (article 257 de
l’AUDSCGIE)

II. Les conséquences de l’acquisition de la personnalité juridique

La perspective qui découle de cette seconde partie nous permet de savoir les
effets qu’entrainent une société commerciale qu’âpres avoir la personnalité
juridique, d’où l’intérêt de voir en (A) le patrimoine social propre et en (B) de
voir l’identité et la capacité juridique des sociétés commerciales.

A. Le patrimoine social propre

La problématique sur l’initiative du patrimoine social propre importe


beaucoup aux yeux du législateur OHADA. En effet, il est nécessaire de
savoir que le patrimoine de la société est diffèrent du celui des associés car

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toute société dotée de la personne morale à un patrimoine propre distinct de
celui des associés. Comme pour une personne physique, le patrimoine
englobe tous les droits et obligations de la société. Il faut distinguer le
patrimoine social est le capital social, ce dernier représentant seulement le
montant des apports.
En parlant du patrimoine social propre, il en découle un principe celui de
l’autonomie qui signifie que le patrimoine des associés est clairement séparé
de celui de la société. Ce principe dit celui de l’autonomie à une portée à
l’égard des associés : les associés ne sont pas copropriétaires des sommes ou
biens qu’ils ont apportés ; ils sont seulement titulaires des droits sociaux.
Ainsi, les associés ne peuvent pas puiser impunément dans les caisses
sociales. A défauts, ils ne rendent coupables sur le plan pénal du délit d’abus
de biens sociaux. Il existe une garantie des engagements de la société par les
associés.
Dans les SARL et les sociétés anonymes la responsabilité est limitée aux
apports

B. L’identité et la capacité juridique des sociétés commerciales

La société étant une personne morale dotée de la personnalité juridique, a droit à


une appellation autrement dit un nom, un siège social et une nationalité.
Conformément aux dispositions de l’article 44 de l’acte uniforme qui précise :
toute société est désignée par une dénomination sociale qui est mentionnée dans
le statut. , ainsi, il s’agit du nom dont l’objectif sert à identifier la société d’une
part et d’autre part à protéger l’action en concurrence déloyale contre les
usurpations entrainants la confusion dans l’esprit de la clientèle. Le siège social
de la société est le lieu principal établissement de la société. Le siège social peut
être le centre de décision lieu de de direction. La société étant une personne
morale a droit à un siège social distinct de celui des associés e ce siège doit être
mentionné dans les statuts.
La question de la nationalité signifie tout simplement que la société est rattachée
à un Etat autrement dit dans la règle générale c’est le siège social qui détermine
la nationalité de la société. Une personne morale doit avoir nécessairement la
capacité juridique lorsqu’elle est dotée d’une personnalité juridique lui

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permettant la jouissance de ses droits légaux. En effet la capacité est une
manière générale l’aptitude à être sujets de droit et d’obligation. Ainsi la société
peut faire des actes juridiques notamment tous les actes de disposition. Elle doit
agir dans la limite de son objet social. La société à aussi le droit d’ester en
justice dans la nécessité de défendre ses intérêts à l’aide de son représentant
légal (les dirigeants de la société).

Conclusion
Aux termes de notre analyse, retenons que toute société commerciale, pour être
valable dit disposer d’une personnalité juridique qui, avant l’acquisition, est
nécessaire de remplir un certain nombre de conditions qui entrainent des
conséquences remarquables. Cependant, la personnalité juridique d’une société
commerciale tout comme apparait à la naissance, la formation de la société
disparait également à sa dissolution.

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BIBLIOGRAPHIE
Droit des sociétés :
Joceline Boucault
Méline Revah
Michel Revah
Wiki pedia
Google

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