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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

UNIVERSITÉ GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS

PFE N ◦ xxx-2021

MÉMOIRE DE PROJET DE FIN D’ÉTUDE


POUR L’OBTENTION DU
DIPLÔME D’INGÉNIEUR DE CONCEPTION EN GÉNIE CIVIL

Dimensionnement des fondations sur basaltes de la Corniche-Ouest


(Mermoz-Fann) par les méthodes Géomécaniques.

Présenté par
Mame Adama KEBE

Entreprise d’accueil : Membre du jury :


TECHNOSOL-INGENIERIE
Maître de stage :
M. Moussa SAWADOGO, ingénieur géo-
logue/géotechnique, responsable laboratoire
chez Technosol-Ingénierie
Encandrant académique :
Prof. Déthié SARR, Enseignant-
Chercheur (UFR Sciences de I’Ingé-
nieur / Université de Thiès), ingénieur
géologue/géotechnique (Géomécanique -
Mécanique des Roches)
DÉDICACES

Je dédie ce modeste travail :

A ma mère, Mariétou DIENG, celle qui a consacré toute sa vie à l’éducation de ses enfants,
pour toutes les sacrifices déployer pour m’élever dignement et assurer mon éducation dans les
meilleurs conditions

A mon regretté père Cheikh Tidiane KEBE, pour ses prières et ses sacrifices, qu’Allah l’ac-
cueil dans son paradis Firdaws

A vous mon frère Amadou Lamine et ma soeur Fatou Binetou qui m’avez toujours soutenu
et encouragé

A ma belle-sœur Ndeye Fatou SOW, mon beau frère Ibrahima GAYE et mes adorables ne-
veux

A tous mes oncles et tantes, pour vos prières

A mes cousins et cousines

A mes amis et camarades de la promo IPSL4 qui m’ont apporté leur soutien moral et intel-
lectuel tout au long de mon travail.

A toutes mes sœurs de la 53M, vous êtes pour moi des sœurs et des amies sur qui je peux
compter.

i
REMERCIEMENTS

Tout d’abord, je rends grâce à Allah, le tout puissant, de m’avoir permis de vivre à ce jour et de
m’avoir donné la capacité de terminer ce travail.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage et qui m’ont aidée
lors de la rédaction de ce mémoire.

Tout d’abord, je tiens à remercier Pr Déthié SARR, Enseignant-Chercheur à l’UFR Sciences de


l’ingénieur (SI) de l’Université de Thiès, qui m’a beaucoup aidé dans ma recherche de stage et a accepté
de m’encadrer. Je le remercie également de m’avoir guidé, conseillé et aidé tout au long de mon travail.

Je remercie vivement mon maitre de stage, M. Moussa SAWADOGO, ingénieur géologue, géotech-
nicien et responsable du laboratoire de géotechnique, pour son chaleureux accueil et les connaissances
qu’il a su partager avec moi. Je le remercie également pour sa disponibilité et la qualité de son enca-
drement.

Un grand merci à M. Abdourahmane MBENGUE, Directeur de Technosol-Ingénierie, M. Gor-


gui Thierno DIOUF, ingénieur génie civil /géotechnicien, responsable du service géotechnique et M.
Amadou MBENGUE responsable administratif et financier, pour leur accueil, leurs conseils et leurs
encouragements.

Je tiens à remercier l’ensemble des membres du jury, qui m’ont fait l’honneur de bien vouloir étudier
avec attention mon travail.

Merci à toute l’équipe de Technosol-Ingénierie. J’ai beaucoup appris et j’ai vraiment apprécié la
manière dont j’ai été accueilli au sein de l’entreprise.

Je souhaite particulièrement remercier ma tante Adja Oumou KEBE pour son aide précieuse à la
relecture et à la correction de mon mémoire.

Enfin je souhaiterai remercier Pr Falilou COUNDOUL, Directeur de l’IPSL et maître de conférences


titulaire en génie de l’eau et de l’environnement , Pr Evrad Marie Diokel NGOM, Directeur Adjoint de
l’IPSL et Enseignant-chercheur en mathématiques appliquées et Pr André FAYE, Enseignant-chercheur
en physique appliquée à l’IPSL, de m’avoir accompagner tout au long de mon cursus ainsi qu’à tous
les professeurs qui ont contribué depuis la première année à ma formation à l’IPSL.

ii
LISTE DES UNITÉS, NOTATIONS ET
ABRÉVIATIONS

Unités
Les multiples et sous multiples décimaux des unités utilisées sont : µ pour micro (10−6 ), m
pour milli (10−3 ), c pour centi (10−2 ) – k pour kilo (103 ), M pour méga (106 ) et G pour giga
(109 ).
Dans les équations aux dimensions, [L], [M], [T], [Θ] toujours entre crochets, désignent respec-
tivement la longueur, la masse, le temps et la température, affectés le cas échéant de puissances
positives ou négatives.

Grandeur Dimensions Unité SI multiples


Longueur [L] mètre (m) cm, mm, µm
Masse [M] gramme (g) kg
Temps [T] seconde (s) Ma (Million d’années)
Angle - degré (◦ ) -
Surface [L2 ] mètre carrée (m2 ) -
Volume [L3 ] mètre cube (m3 ) cm3
Masse kilogramme par mètre
[ML−3 ] g/cm3
volumique cube (kg/m3 )
Force [MLT−2 ] Newton (N) kN
Pression [ML−1 T−2 ] Pascal (Pa[N/m2 ]) kPa, MPa, GPa
kiloNewtown par
Poids volumique [ML−2 T−2 ] -
mètre cube (kN/m3 )
Température [Θ] degré celsius (◦ C) -

Notations
βn : module de résistance
γ : poids volumique naturelle ou humide
γd : poids volumique sec

iii
γs : poids volumique des grains
δ : ouverture des discontinuités
ζn : ténacité du massif rocheux
ν : coefficient de Poisson
ρ : masse volumique naturelle ou humide
ρd : masse volumique sèche
ρs : masse volumique des grains
σ1 : contrainte principale maximale
σ3 : contrainte principale minimale
σc : résistance à la compression uniaxiale du massif rocheux
σci : résistance en compression uniaxiale de la roche intacte
σcm : résistance globale du massif rocheux
σn : contrainte normale à la rupture
σt : résistance à la traction du massif rocheux
τ : résistance au cisaillement
φ : angle de frottement interne du massif rocheux
A : aire de la section transversale de l’éprouvette
a : paramètre du critère de rupture de Hœk and Brown
B : largeur de la fondation
c : cohésion du massif rocheux
Cd : facteur de forme de la semelle
Cf : facteur de forme
D : paramètre d’endommagement
De : profondeur d’ancrage de la fondation
E : module de déformation de la roche
e : espacement des discontinuités
Er : module de Young de la roche
Fmax : force appliquée à la rupture
F S : coefficient de sécurité
g : accélération de la pesanteur
GSI : indice de Résistance géologique
H : épaisseur du bloc de roche sous la fondation
J : facteur de correction
Ja : degré d’altération de la roche
Jn : nombre de familles de discontinuités
Jr : rugosité de la roche
Jw : facteur de réduction hydraulique
Ksp : coefficient de sécurité empirique
L : longueur de la fondation
m : masse de l’échantillon
mb : paramètres qui dépend de la constante mi

iv
md : masse de matériaux sec
mi : constante de matériau pour la roche intacte
ms : masse sèche des grains
mw : masse de l’eau
n : porosité total ou connecté
Ncr : coefficient de portance
Nc , Nγ , Nq , Nφ : facteurs de portance
Q : indice de Barton
q : contrainte
qadm : capacité portante admissible
qult : capacité portante ultime
RM R : indice de classification géomécanique de BIENIAWSKI
RQD : indice d’évaluation quantitative de la qualité des roches
s : paramètre du critère de rupture de Hœk and Brown
S : tassement du massif rocheux
Sr : degré de saturation
SRF : facteur de réduction des contraintes
V : volume total de l’échantillon
Vs : volume des grains
Vv : volume des vides
Vw : volume des pores
w : teneur en eau

Abréviations
AFNOR : Association Française de Normalisation
AFTES : Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain
EDP : Équation aux dérivées partielles
ELS : État limite de service
ELU : État Limite ultime
GSI : Geologial Strength Index
MEF : Méthode des éléments finis
Q-System : Rock Mass Quality
RMR : Rock Mass Rating
RQD : Rock Quality Designation
Sétra : Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements
SI : Système Internationale

v
RÉSUMÉ

L’objectif de ce projet consiste à faire l’étude des différentes méthodes de dimensionnement


des fondations sur massifs rocheux sur la Corniche Ouest de la ville de Dakar. Pour cela, on a
choisi deux sites : Fann et Mermoz.
Pour atteindre notre objectif, une caractérisation géotechnique du sous-sol a d’abord été
réalisée à l’aide de forages carottés pour déterminer la lithologie des sols.
A Fann, ces opérations d’une profondeur de 10m ont révélé la présence de bloc de roches
basaltiques à partir d’une profondeur de 1,9m, d’épaisseurs variant entre 2,1m et 4,6m. Ces
roches sont saines et très peu altérées. Leurs résistances à la compression varient en fonction
de leur porosité : 26,969MPa pour les roches saines et très peu poreuses, 24,16MPa pour les
roches peu poreuses et 21,16MPa pour les roches poreuses. Les classifications géomécaniques
ont montré qu’on a des roches de bonnes qualités pour les roches non fracturées et des roches
de qualités moyennes pour les fragments de roches.
A Mermoz, un sondage carotté de 20m de profondeur a montré qu’il y a également la présence
de roche dans cette zone. Cependant, contrairement à Fann, la roche de Mermoz est présente
sur presque toute la profondeur des sondages (de 1m à 20m). Jusqu’à 16,5m, la roche a une
résistance à la compression de 34,492MPa. Cette roche est un peu altérée et poreuse. A partir
de 16,5m, la roche présente une résistance de 82,331MPa. Elle est saine et peu poreuse. Les
classifications géomécaniques ont révélé que les roches qui sont présentes sur toute la profondeur,
sont de qualité moyenne.
Ensuite, on a calculé les paramètres mécaniques des roches (cohésion, angle de frottement,
résistances, déformabilité) en utilisant le GSI. Ces paramètres ont permis de calculer les capaci-
tés portantes en utilisant les différentes méthodes qui sont proposées par de grands spécialistes
(R.E. Goodman, E. Hoek and E.T. Brown, etc.). Puis on a calculé les tassements sur les deux
zones.Les tassements otenues sont très faibles (entre 9,92µm et 17,251µm pour Fann et 13,03µm
pour Mermoz).
Enfin, en utilisant des méthodes numériques, on a comparé avec les résultats obtenus ana-
lytiquement. Les valeurs des paramètres mécaniques obtenues avec le logiciel RocData sont
identiques aux résultats obtenus plus haut. Ensuite, on a fait le calcul par la méthode des élé-
ments finis en utilisant le logiciel Plaxis2D. Le calcul du tassement a donné des valeurs proches
de celles calculées (entre 11,61µm et 17,96µm à Fann et 13,64µm à Mermoz) tandis que les
valeurs des capacités portantes sont très faibles par rapport à celles calculées.

Mots clés : Fondations, massifs rocheux, Fann, Mermoz, sondages carottés, lithologie, roches
basaltiques, classifications géomécaniques, paramètres mécaniques, GSI, éléments finis.

vi
ABSTRACT

The objective of this project is to study the different methods of dimensioning the founda-
tions on bedrock on the West Corniche of the city of Dakar. Two sites were chosen : Fann and
Mermoz.
To achieve our objective, a geotechnical characterization of the subsoil was first carried out
using drilled holes to determine the lithology of the soils.
At Fann, these operations with a depth of 10m revealed the presence of basaltic rock blocks
from a depth of 1.9m, with thicknesses ranging from 2.1m to 4.6m. These rocks are sound and
very little altered. Their compressive strength varies according to their porosity : 26.969MPa for
healthy and low porous rocks, 24.16MPa for porous rocks and 21.16MPa for very porous rocks.
Geomechanical classifications have shown that the not fractured rocks are of good quality and
rock fragments are of fair quality.
In Mermoz, a 20m deep core borehole showed that there is also the presence of rock in this
area. However, unlike Fann, the Mermoz rock is present on almost all the depth of the boreholes
(from 1m to 20m). Up to 16.5 m, the rock has a compressive strength of 34.492 MPa. This
rock is slightly altered and porous. From 16,5m, the rock has a resistance of 82,331MPa. It is
healthy and not very porous. Geomechanical classifications have revealed that the rocks present
throughout the depth are of fair quality.
Then the rock mass parameters of the rocks (cohesion, friction angle, resistances, defor-
mability) were calculated using the GSI. These parameters made it possible to calculate the
load bearing capacities using the different methods proposed by leading specialists (R.E. Good-
man, E. Hoek and E.T. Brown, etc.). Then we calculated the settlements on the two zones.The
settlements are very small (between 9.92µm and 17.251µm for Fann and 13.03µm for Mermoz).
Finally, using numerical methods, the results were compared with analytical results. The
values of the mechanical parameters obtained with the RocData software are identical to the
results obtained above. The finite element method was then calculated using the Plaxis2D soft-
ware. The settlement calculation gave values close to those calculated (ranging from 11.61µm
to 17.96µm in Fann and 13.64µm in Mermoz) while the bearing capacity values are very low
compared to those calculated.

Keywords : Foundations, rock masses, Fann, Mermoz, core boreholes, lithology, basalt rocks,
geomechanical classifications, rock mass parameters, GSI, finite elements.

vii
TABLE DES MATIÈRES

Introduction Générale 1

I Synthèse Bibliographique 2
1 Etude Géomécanique 3
1.1 Généralités sur la mécanique des roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Mécanique des sols et mécanique des roches . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Domaine d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Physique des roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Les types de roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Les « défauts » du massif rocheux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Les discontinuités du massif rocheux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Les méthodes de reconnaissance géotechniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Sondages et forages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 Les essais de laboratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Les classifications géomécaniques des massifs rocheux . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Rock Quality Designation (RQD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.2 Rock Mass Rating (RMR) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.3 Rock Mass Quality (Q-System) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.4 Geological Strength Index (GSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5 Résistances et déformabilité du massif rocheux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.1 Les critères de ruptures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.2 Déformabilités et paramètres de Mohr-Coulomb . . . . . . . . . . . . . . 15

2 Dimensionnement des fondations au rocher 19


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Types de fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.1 Les fondations superficielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.2 Les fondations massives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.3 Les fondations profondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.4 Les fondations reposant sur un massif rocheux renforcé . . . . . . . . . . 26
2.3 Calcul de la capacité portante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.3.1 Les méthodes empiriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

viii
2.3.2 Les méthodes analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.4 Calcul du tassement sur massif rocheux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

II Applications 33
3 Présentation de l’entreprise d’accueil et du projet 34
3.1 Présentation de l’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.1 Historiques et mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.2 Domaines d’activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.3 Organigramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.2 Présentation du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.1 Description global du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.2 Méthodologie de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.3 Matériels utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3 Situation géographique de la zone d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Géologie du Site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.1 Ensemble volcanique de Fann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.2 Volcanisme de Mermoz : coulées de hawaiite à texture doléritique . . . . 41

4 Dimensionnement de semelles isolées à Fann 42


4.1 Description du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.2 Investigations géotechniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.2.1 Sondages carottés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.2.2 Essais de laboratoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.2.3 Classifications géomécaniques et paramètres mécaniques . . . . . . . . . 47
4.3 Dimensionnement des fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3.1 Calcul de la capacité portante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3.2 Calcul du tassement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.3.3 Analyse des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

5 Dimensionnement de radier à Mermoz 56


5.1 Description du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2 Investigation Géotechnique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.1 Sondages carottés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.2 Essais de laboratoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.3 Classifications géomécaniques et calcul des paramètres mécaniques . . . . 58
5.3 Dimensionnement du radier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.3.1 Calcul de la capacité portante admissible . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.3.2 Calcul du tassement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

III Modélisation Numérique 64


6 Calcul par les méthodes numériques 65
6.1 Calcul des paramètres mécaniques avec le logiciel RocData5.0 . . . . . . . . . . 65
6.1.1 Présentation de Rocdata5.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
6.1.2 Calculs et analyses des résultats obtenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.2 Calcul par la méthode des éléments finis avec PLAXIS 2D . . . . . . . . . . . . 66
6.2.1 Rappel de la méthode des éléments finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.2.2 Présentation du programme PLAXIS 2D . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6.2.3 Les étapes de modélisation numérique des projets . . . . . . . . . . . . . 69

ix
Conclusion Générale 72

Bibliographie 76

ANNEXES A1
A Classifications géomécaniques A1
A.1 Le RQD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A1
A.2 RMR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A2
A.3 Q-System . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A3
A.4 Le GSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A7

B Photos des carottes de Sondages B1


B.1 Carottes du chantier de Fann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B1
B.2 Carottes du chantier de Mermoz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B4

C Rapports du logiciel RocData C1


C.1 Projet de FANN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C1
C.2 Projet de Mermoz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C4

D Résultats du programme PLAXIS 2D D1


D.1 Résultats de calcul du projet de FANN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D2
D.1.1 SC1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D2
D.1.2 SC2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D5
D.1.3 SC3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D8
D.1.4 SC4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D11
D.1.5 SC5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D14
D.2 Réssultats du projet de Mermoz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D17

x
LISTE DES FIGURES

1.1 Représentation d’un massif rocheux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4


1.2 Exemple de massif rocheux (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI,
Thies) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Exemples de diaclase (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI, Thies) 7
1.4 Les failles : (a) les types de failles, (b) et (c) exemples de failles verticales (source :
Base de donnée géomécanique de l’UFR SI, Thies) . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5 Exemple d’un joint de stratification (source : Base de donnée géomécanique de
l’UFR SI, Thies) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6 Exemple d’une schistosité (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI,
Thies) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.7 Méthodologie de calcul du RQD sur une carotte de roche . . . . . . . . . . . . . 12
1.8 Relation entre la cohésion, la résistance à la compression et le GSI [39] . . . . . 17
1.9 Relation entre l’angle de frottement et le GSI [39] . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.10 Relation entre le GSI, le module de déformation et la résistance à la compression
[39] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.1 Les types de fondations superficielles [28] : (a) semelle filante, (b) semelle isolée,
(c) radier ou dallage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2 Fondation sur puits (source abc-maconnerie.com) . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3 Fondation sur puits multiples [43] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4 Schéma de classification des pieux [25] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.5 Pieu foré à la boue [29] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.6 Pieu foré tubé [29] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.7 Pieu tarrière creuse [29] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.8 Pieu battu moulé [29] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.9 Pieu « Atlas » de Franki Fondation [29] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.10 Méthode de calcul de la capacité portante avec le RQD sur les roches fracturées
[30] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.11 Facteur de correction J en fonction de H/B d’après Bishnoi [17] . . . . . . . . . 30
2.12 Coefficient Ncr en fonction de S/B d’après Bishnoi [17] . . . . . . . . . . . . . . 30
2.13 Facteur de capacité portante Nβ d’après Serrano et al. [42] . . . . . . . . . . . . 31

3.1 Organigramme de Technosol-Ingenierie [55] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35


3.2 Machine sondeuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

xi
3.3 Presse de compression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Carte des communes d’arrondissements du département de Dakar (source Wiki-
pédia.org) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5 Carte de localisation des principaux affleurements volcaniques d’après Crévola
et al. [21] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.6 Coupe schématique de la côte ouest de la presqu’île du Cap-Vert montrant les
relations entre les formations datées d’après Crévola et al. [21] . . . . . . . . . . 40

4.1 Situation de la zone d’étude avec Google Earth . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42


4.2 Implantation des points de sondage via Google Earth . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.3 Échantillons de roche : (a) roche saine, (b) roche poreuse, (c) roche très poreuse 45

5.1 Echantillons de roches : (a) roche moins dure ; (b) roche dure . . . . . . . . . . . 57

6.1 Les étapes de la modélisation par éléments finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67


6.2 Interface Input de Plaxis 2D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6.3 Interface Output de Plaxis 2D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
6.4 Le maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

A.1 Valeurs estimées de GSI(indice géologique de résistance) d’après Hœk & Brown
en 1997 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A7
A.2 Variation de la constante mi d’après Hœk en 2003 [18] . . . . . . . . . . . . . . A8

B.1 Carotte SC1 de 0m à 10m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B1


B.2 Carotte SC2 de 0m à 10m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B2
B.3 Carotte SC3 de 0m à 5m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B2
B.4 Carotte SC3 de 5m à 10m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B3
B.5 Carotte SC4 de 0m à 10m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B3
B.6 Carotte SC5 de 0m à 10m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B4
B.7 Carotte SC de 0m à 5m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B4
B.8 Carotte SC de 5m à 9,5m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B5
B.9 Carotte SC de 9,5m à 16,5m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B5
B.10 Carotte SC de 16,5m à 20m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B6

C.1 Paramètres mécaniques de la roche saine peu poreuse . . . . . . . . . . . . . . . C1


C.2 Paramètres mécaniques de la roche poreuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C2
C.3 Paramètres mécaniques de la roche très poreuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . C3
C.4 Paramètres mécaniques de la roche moins dure à la surface . . . . . . . . . . . . C4

D.1 SC1 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . D2


D.2 SC1 - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D3
D.3 SC1 - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D4
D.4 SC2 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . D5
D.5 SC2 - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D6
D.6 SC2 - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D7
D.7 SC3 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . D8
D.8 SC3 - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D9
D.9 SC3 - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D10
D.10 SC4 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . D11
D.11 SC4 - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D12
D.12 SC4 - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D13
D.13 SC5 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . D14
D.14 SC5 - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D15

xii
D.15 SC5 - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D16
D.16 SC - Maillage déformé sous le chargement de la semelle . . . . . . . . . . . . . . D17
D.17 SC - Déplacement total de la semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D18
D.18 SC - Valeurs des contraintes principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . D19

xiii
LISTE DES TABLEAUX

2.1 coefficient pour l’espacement des discontinuités,Ksp [53] . . . . . . . . . . . . . . 28


2.2 Valeur du facteur de forme en fonction de la forme de fondation (D.C. Wyllie [57]) 29
2.3 Facteurs de forme et de rigidité Cd pour le calcul des tassements de points sur
des zones chargées à la surface d’un demi-espace élastique [57] . . . . . . . . . . 32

4.1 Coordonnées des points de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43


4.2 Résultats des sondages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3 Résultats des calculs de la résistance à la compression uniaxiale . . . . . . . . . 45
4.4 Calcul de la teneur en eau naturelle sur les échantillons de roches . . . . . . . . 46
4.5 Calcul de la masse volumique et du poids volumique humide sur les échantillons
de roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.6 Calcul du poids volumique sec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.7 Calcul du RQD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.8 Calcul du RMR pour chaque point de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.9 Répartition du GSI pour chaque point de sondage . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.10 Paramètres mécaniques des roches non fracturées en fonction du GSI . . . . . . 51
4.11 Paramètres mécaniques des fragments de roches en fonction du GSI . . . . . . . 51
4.12 Calcul de la capacité portante avec le RQD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.13 Calcul de la capacité portante avec les paramètres de Hœk and Brown . . . . . . 53
4.14 Calcul de la capacité portante par la méthode de Sower . . . . . . . . . . . . . . 53
4.15 Calcul de la capacité portante avec la méthode de Goodman . . . . . . . . . . . 53
4.16 Calcul du tassement sur les roches non fraturées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.17 Calcul du tassement pour les fragments de roches . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

5.1 Résistance à la compression uniaxiale sur les échantillons de Mermoz . . . . . . 57


5.2 Calcul de la masse volumique et du poids volumique naturelle sur des échantillons
de roches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.3 Calcul de la teneur en eau et du poids volumique sec . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4 Valeurs du RQD pour le chantier de Mermoz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.5 Calcul du RMR à Mermoz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.6 Calcul des paramètres mécaniques de la roche en fonction du GSI . . . . . . . . 60

6.1 Propriétés des différentes couches de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70


6.2 Propriétés de la semelle et du radier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

xiv
A.1 Qualité de la roche en fonction du RQD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A1
A.2 Paramètres de classifications et notes affectées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A2
A.3 Ajustement de la valeur du RMR en fonction de l’orientation des discontinuités . A3
A.4 Classes et propriétés globales attribuées au massif rocheux en fonction du RMR A3
A.5 RQD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A3
A.6 Jn (indice des familles de joints) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A3
A.7 Jr (Indice de rugosité des joints) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A4
A.8 Ja (Indice d’altération des joints) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A4
A.9 Jw (facteur de réduction hydraulique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A5
A.11 Qualité de la roche en fonction du Q-System . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A5
A.10 SRF (facteur de réduction des contraintes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A6
A.12 Qualité du massif rocheux en fonction du GSI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A7

xv
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le dimensionnement des fondations est une partie importante dans tout projet de Génie
Civil. Plusieurs normes ont été rédigées pour servir de référence telles que l’Eurocode 7, le
fascicule 62 titre 5 ou les normes françaises.
Cependant, ces normes ne sont pas adaptées pour les constructions en milieu rocheux car
elles utilisent les méthodes de la mécanique des sols qui sont spécifiques aux terrains meubles.
On se retrouve ainsi confronté à une absence de textes à caractère règlementaire et justificatif.
Une raison à cela est que la roche a toujours été considérée comme un géomatériau très résistant
et pratiquement indéformable, donc ne nécessitant pas d’étude approfondie.
Malheureusement, la roche a l’habitude de contenir de mauvaises surprises telle que des dis-
continuités (fissures, failles, etc.). Toutes ces fonctionnalités, et de nombreuses autres peuvent
entraîner une défaillance catastrophique des fondations situées sur ce qui semble être des sur-
faces rocheuses saines.

Le but de cette étude consiste à faire le dimensionnement des fondations sur basalte de
la Corniche-Ouest (Fann-Mermoz) en utilisant les méthodes géomécaniques. Notre travail sera
divisé en trois parties.

La première partie sera consacrée à une synthèse bibliographique et comportera deux cha-
pitres. A travers le premier chapitre, on décrira d’abord le massif rocheux et ses propriétés
puis on énumérera les différents systèmes de classifications géomécaniques qui nous permet-
tront d’avoir les paramètres mécaniques de la roche. Le deuxième chapitre tournera autour des
différentes méthodes de dimensionnement des fondations au rocher.
Dans la deuxième partie on fera des études de cas réels de dimensionnement de fondations au
rocher dans les zones de Fann et Mermoz en appliquant les formules énoncées dans la première
partie.
La troisième partie sera consacrée à une étude numérique. D’abord on utilisera le logiciel
RocData qui permet de calculer les paramètres mécaniques de la roche. Ensuite on utilisera
le logiciel Plaxis 2D qui est un programme géotechnique d’éléments finis. Il permet d’effectuer
une analyse bidimensionnelle de la déformation et de la stabilité.

1
Première partie

Synthèse Bibliographique

2
CHAPITRE

ETUDE GÉOMÉCANIQUE

1.1 Généralités sur la mécanique des roches


1.1.1 Mécanique des sols et mécanique des roches
La géomécanique est une science théorique et appliquée qui étudie le comportement méca-
nique des géomatériaux (sols et roches). Elle regroupe plusieurs branches dont la mécanique
des sols et la mécanique des roches qui étudie respectivement le comportement des sols et des
roches. Le sol est un assemblage de particules minérales, pulvérulent, qui a une faible résistance
à la compression (<1MPa) et qui a une cohésion qui disparaît par dissolution tandis que la
roche est un assemblage naturel de minéraux qui sont consolidés, cimentés ou liés ensemble de
manière à former un matériau plus résistant que le sol [26]. La roche est généralement com-
posée d’un matériau rocheux présent entre les discontinuités qu’on appelle matrice rocheuse.
Contrairement au sol, la roche a une résistance en compression uniaxiale élevée (>1MPa) car
c’est un géomatériau qui est compact, dur et qui a une forte cohésion.

1.1.2 Domaine d’application


La mécanique des roches comprend plusieurs secteurs d’activités dont les plus importants
sont décrits ci-après [41] :
• Géologie : déformations tectoniques entraînant plissements, diaclases et failles ;
• Mine : stabilité des excavations, des tailles, galeries et puits ;
• Physique du globe : comportement sous haute pression et température, séismes ;
• Pétrole : extraction des fluides en milieu poreux, stabilité des forages profonds ;
• Stockages souterrains : stabilité, transport des polluants, perméabilité, couplages thermo-
mécaniques ;
• Géothermie : échange de chaleur entre fluides et massif rocheux fracturé, durée de vie
d’un pompage ;

3
• Génie Civil : Calcul des fondations (bâtiments), fondations des grands ouvrages (bar-
rages, centrales électriques, viaducs), terrassements routiers, stabilité des talus et ver-
sants, travaux souterrains, concassage et travaux de carrière, utilisation comme matériau
(enrochements, pierre de construction, granulats).

1.2 Physique des roches


La roche est utilisée comme matériau de construction depuis le début de la civilisation.
Différentes structures ont été construites sur, dans ou à partir de la roche, notamment des
maisons, des ponts, des barrages, des tunnels et des cavernes. La roche diffère de la plupart
des autres matériaux d’ingénierie car elle contient des discontinuités telles que des joints et des
failles qui rendent sa structure discontinue [58].
Une distinction claire doit être faite entre la roche intacte et le massif rocheux. La roche
intacte peut être considérée comme un continuum ou un solide cristallin entre des discontinuités
consistant en un agrégat de minéraux ou de grains. Le massif rocheux est le milieu in situ
composé de blocs rocheux intacts séparés par des discontinuités. Les propriétés de la roche
intacte sont régies par les caractéristiques physiques des matériaux qui la composent et la
manière dont ils sont liés les uns aux autres. Les massifs rocheux sont discontinus et ont souvent
des propriétés hétérogènes et anisotropes [58].
La figure 1.1 montre une représentation du massif rocheux et la figure 1.2 est un massif rocheux
du Dindifello.

Figure 1.1 – Représentation d’un massif rocheux

4
Figure 1.2 – Exemple de massif rocheux (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI,
Thies)

1.2.1 Les types de roches


Les roches tirent leur nom de leur composition chimique et minéralogique, de leur texture
et de leur mode de formation. On distingue 3 grandes familles de roches [7] :

1.2.1.1 les roches magmatiques


Les roches magmatiques résultent de la solidification de magma.
• Si cette solidification se fait en profondeur, le refroidissement est lent et permet la crois-
sance des cristaux qui sont alors visibles à l’œil nu. On parle alors de roches plutoniques,
dont les plus communes sont les granites.
• Si cette solidification se fait en surface, le refroidissement est alors très rapide, les cristaux
ne sont généralement pas visibles à l’œil nu. On parle alors de roches effusives dont les
plus connues sont les basaltes
.

1.2.1.2 les roches sédimentaires


Les roches sédimentaires se forment à la surface de la terre, sur le sol ou au fond de l’eau,
par dépôt en couches initialement sub-horizontales . On en distingue deux grands types :
• les roches détritiques, qui résultent de la désagrégation et/ou de l’accumulation de roches
préexistantes après érosion et transport des éléments ; on y retrouve en particulier les
argiles et les grès ;
• Les roches physico-chimiques ou biogènes, qui résultent de la précipitation d’ions en so-
lution et/ou de l’activité d’êtres vivants ; les roches carbonatées et les roches salines (ou
évaporites) sont les plus fréquentes.

5
1.2.1.3 les roches métamorphiques
Les roches métamorphiques résultent des transformations à l’état solide subies par des roches
sédimentaires ou magmatiques préexistantes, sous l’effet d’une forte variation de température
et/ou de pression ; ces transformations peuvent conduire à des orientations marquées des mi-
néraux, accompagnées de schistosité ou de foliation, comme dans les schistes et les gneiss .

1.2.2 Les « défauts » du massif rocheux


Le massif rocheux contient toujours des « défauts » qui ont pour conséquence de diminuer
ses performances par rapport à celles que l’on pourrait estimer à partir d’essais de laboratoire
[8]. Un massif rocheux peut être décrit comme étant :
• hétérogène : des hétérogénéités existent à différentes échelles, comme par exemple :
alternance de bancs durs et de bancs tendres, contacts tectoniques anormaux mettant
en présence des formations très différentes, zones de dissolution karstique ou d’altération
locale [33] ;
• discontinu : le massif est composé de blocs plus ou moins monolithiques, séparés par des
discontinuités qui constituent des sites de faiblesse mécanique et des lieux privilégiés de
circulation d’eau [33] ;
• anisotrope : l’anisotropie peut apparaître dès la formation de la roche (disposition stra-
tifiée des roches sédimentaires) ou en liaison avec le métamorphisme (foliation des gneiss
et micaschistes), ou lors de la fracturation subie lors d’un épisode tectonique, etc. [33]
• biphasique puisque contenant de l’eau au sein des pores de la matrice rocheuse ou dans
les discontinuités ; cette eau peut modifier notablement les propriétés de la roche comme
celles des discontinuités, donc, aussi le comportement du massif rocheux [33].

1.2.3 Les discontinuités du massif rocheux


C’est principalement l’existence des discontinuités qui rend la roche différente des autres
matériaux d’ingénierie. Tout massif rocheux, quelle que soit son histoire et sa localisation, pos-
sède des discontinuités. Celles-ci peuvent être prononcées, invisibles, cimentées ou bien ouvertes,
mais elles existent. La discontinuité est un terme général qui désigne toute séparation dans un
massif rocheux ayant une résistance à la traction nulle ou faible [58]. Selon Palmström [45],
les propriétés d’un massif rocheux dépendent souvent beaucoup plus du système de défauts
géologiques au sein du massif rocheux que de la résistance de la roche elle-même.

1.2.3.1 Les types de discontinuités


Il existe plusieurs types de discontinuités. Parmi elles on peut citer les plus fréquentes :
• les fractures : une fracture est un terme général qui désigne toute cassure dans une
roche [43] ;
• les fissures : une fissure est une discontinuité ne traversant pas complètement la roche
[43] ;
• les diaclases : lorsqu’une déformation dépasse le seuil de résistance mécanique de la
roche, il y a rupture. Si la fracture ne s’accompagne d’aucun mouvement, on parle de
diaclase (figure 1.3) [27] ;

6
Figure 1.3 – Exemples de diaclase (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI, Thies)

• les failles : on parle de faille lorsqu’on a une rupture accompagnée de déplacement. Il


existe différentes catégories de failles. Si le bloc au-dessus de la faille bouge vers le bas
par rapport au bloc en dessous, on a une faille normale (figure 1.4.a) ; ce mouvement
provoque un allongement. Si le bloc au-dessus de la faille bouge vers le haut par rapport
au bloc en dessous, on a une faille inverse (figure 1.4.a) ; ce mouvement provoque un
raccourcissement. Et enfin on parle de faille décrochante (figure 1.4.a) si le mouvement
entre les blocs de part et d’autre de la faille est horizontal. Si le mouvement est vertical,
on a une faille verticale (figure 1.4.b et figure 1.4.c)

(a)

(b) (c)
Figure 1.4 – Les failles : (a) les types de failles, (b) et (c) exemples de failles verticales (source :
Base de donnée géomécanique de l’UFR SI, Thies)

• les joints de stratification : un joint de stratification (figure 1.5) est une discontinuité
qui délimite les strates d’une roche sédimentaire ;

7
Figure 1.5 – Exemple d’un joint de stratification (source : Base de donnée géomécanique de
l’UFR SI, Thies)

• les schistosités : on appelle schistosité le feuilletage d’une roche plus ou moins serré,
acquis sous l’influence de contraintes tectoniques (figure 1.6) ;

Figure 1.6 – Exemple d’une schistosité (source : Base de donnée géomécanique de l’UFR SI,
Thies)

1.2.3.2 Les caractéristiques d’une discontinuité


L’AFTES [7] définit huit paramètres pour décrire les caractéristiques d’une discontinuité :
1. orientation : elle définit la position du plan de la discontinuité dans l’espace par rapport
au Nord. Ce paramètre permet un premier classement des discontinuités en familles di-
rectionnelles. Il détermine également la forme des blocs individuels constituant le massif
rocheux et donc l’anisotropie qui va gouverner son comportement hydraulique et méca-
nique ;
2. espacement : distance entre deux discontinuités les plus proches d’une même famille
mesurée perpendiculairement à celles-ci.
3. extension ou taille des discontinuités : correspond à la surface totale de la disconti-
nuité dans l’espace. C’est un paramètre important puisqu’elle contrôle, avec l’espacement,
la connectivité du réseau, et donc la perméabilité du massif et le volume des blocs intacts.
Ce paramètre n’est pas mesurable en sondage ;

8
4. rugosité et ondulation de la surface de discontinuité : à l’échelle millimétrique
à centimétrique d’une part, décimétrique à métrique d’autre part. Ces paramètres sont
essentiels car ils contrôlent la mobilisation ou non du phénomène de dilatance et par
conséquent la résistance au cisaillement de la discontinuité. Bien que difficile à mesurer,
il faut s’efforcer de les estimer ;
5. altération des épontes : ce paramètre est important lorsque les deux épontes de la
discontinuité sont en contact, puisqu’il contrôle leur déformabilité et leur résistance au
cisaillement ;
6. ouverture : distance entre épontes comptée perpendiculairement au plan de disconti-
nuité ;
7. remplissage : il faut caractériser la nature du matériau de remplissage ou de l’enduit,
son épaisseur et ses caractéristiques mécaniques ;
8. présence d’eau : présence de suintement et d’écoulement d’eau.

1.3 Les méthodes de reconnaissance géotechniques


L’objectif de la reconnaissance géotechnique est de manière générale la meilleure connais-
sance possible des terrains concernés par le projet, notamment : leurs caractéristiques des-
criptives (nature, classification, géométrie, homogénéité) et leurs caractéristiques mécaniques
propres (résistance et déformabilité) ainsi que l’ensemble des données hydrogéologiques (ni-
veaux des nappes, perméabilités).
Les études géotechniques comprennent deux parties : les prélèvements et les essais de labora-
toires.

1.3.1 Sondages et forages


1.3.1.1 Définitions
Les deux termes de sondage et forage, qui sont souvent confondus, doivent pourtant être
distingués. La norme XP P94-202 [2] relative au prélèvement des sols et des roches précise que
le terme de sondage englobe l’investigation, quel que soit son mode, avec ou sans exécution
d’un trou, ainsi que l’ensemble des informations recueillies. Le forage désigne l’exécution du
trou proprement dit, ou la technique utilisée [40].
Les buts des sondages peuvent être :
• d’établir une coupe lithologique ;
• de prélever des échantillons de terrain afin de réaliser des essais de laboratoires ;
• de permettre la réalisation d’essais in situ (dans le cas des sols), etc. ;
La profondeur minimale d’investigation est choisie en fonction du niveau le plus bas prévisible
des fondations [40].
Il existe généralement quatre grandes familles de sondages : les sondages par puits, tranchée,
fouille et galerie, les sondages carottés, les sondages semi-destructifs et les sondages destructifs.
Mais les sondages carottés par rotation sont les plus adaptés pour les roches.

1.3.1.2 Les sondages carottés


La colonne de sols remontée lors d’un sondage carotté continu permet d’effectuer des ob-
servations d’ordre géologique (pétrographie, stratigraphie, données structurales, etc.). L’outil
qui est utilisé pour les sondages carottés est appelé carottier. C’est un outil de prélèvement
cylindrique à section circulaire destiné à obtenir un échantillon (ou carotte), et mis en œuvre

9
dans un forage réalisé à cet effet, soit par poinçonnement (fonçage, battage ou vibropercussion),
soit par rotation.
• Carottage par poinçonnement : le carottage par poinçonnement est utilisable unique-
ment dans des terrains meubles (sables argileux, limons, argiles) suffisamment cohérents.
Il consiste à enfoncer un carottier à fenêtre (ou gouge) par action mécanique sans utilisa-
tion de fluide. Lors de sa progression le tube découpe une carotte de sol peu remanié qui
peut être recueillie sous gaine [54].
• Carottage par rotation : le carottage rotatif est pratiquement adapté à tous les types
de terrains présentant une certaine cohésion. Contrairement aux techniques précédentes,
il nécessite l’utilisation d’un fluide d’injection qui permet le refroidissement de l’outil,
l’évacuation des matériaux détruits et, éventuellement, qui assure le maintien des parois
de forage. Le couple de force nécessaire au carottier pour découper le sol est transmis
depuis la machine de forage par un train de tiges creuses au travers duquel circule le
fluide d’injection [40].

1.3.2 Les essais de laboratoire


Les essais de laboratoire sont un élément essentiel des programmes de reconnaissance du
sous-sol. Ils servent à définir le modèle géotechnique nécessaire au projet de génie civil. Ils sont
effectués sur les échantillons de roches prélevés après les opérations d’échantillonnage. Parmi
les essais de laboratoire on peut citer :

1.3.2.1 la teneur en eau (NF P94-050 [4])


La teneur en eau pondérale, notée w, est le rapport en pourcentage de la masse d’eau mw
sur la masse de matériaux sec md :
mw
w(%) = ∗ 100 (1.1)
md

1.3.2.2 la porosité (NF P94-410-3 [6])


La porosité totale ou connecté n est le rapport du volume des vides Vv sur le volume total
V , exprimé en pourcentage :
Vv
n(%) = ∗ 100 (1.2)
V
Elle dépend de la présence de pores dans la matrice rocheuse, sachant qu’une partie de la poro-
sité peut être occluse, c’est-à-dire non accessible par l’eau de saturation (pores non connectés) ;

1.3.2.3 le degré de saturation (NF P94-410-3 [6])


Le degré de saturation Sr est le rapport du volume d’eau contenu dans les pores Vw sur le
volume des vides exprimé en pourcentage :
Vw
Sr(%) = ∗ 100 (1.3)
Vv

1.3.2.4 la masse volumique (NF P94-410-2 [5])


On définit différentes masses volumiques en fonction de l’état du matériau :

10
• Masse volumique naturelle : la masse volumique naturelle ou masse volumique humide,
noté ρ, est la masse de l’échantillon dans son état naturel m rapportée au volume total
V de l’échantillon tel que prélevé. Elle est exprimée en kg/m3 :
m
ρ= (1.4)
V
• Masse volumique sèche : la masse volumique sèche, notée ρd , est la masse sèche de
l’échantillon md , mesurée après passage à l’étuve, rapportée au volume total V de l’échan-
tillon tel que prélevé. Elle est exprimée en kg/m3 :
md
ρd = (1.5)
V
• Masse volumique des grains : la masse volumique des grains, ρs , est la masse sèche
des grains d’un échantillon broyé ms , rapportée au volume des grains Vs ; elle se mesure
au pycnomètre et est exprimée en kg/m3 . On a :
ms
ρs = (1.6)
Vs

1.3.2.5 Le poids volumique (NF P94-410-2 [5])


Les poids volumiques d’un échantillon, γ, γd et γs , exprimé en N/m3 , sont respectivement
calculés à partir des masses volumiques, ρ, ρd et ρs , en les multipliant par l’accélération de la
pesanteur g. On a :
γ =ρ∗g (1.7)
Il y a également une corrélation entre le poids volumique humide et le poids volumique sec :
γ
γd = w (1.8)
1+
100
Où :
γ est le poids volumique naturel ou humide de l’échantillon ;
γd est le poids volumique sec de l’échantillon ;
γs est le poids volumique des grains ;
w est la teneur en eau exprimée en pourcentage ;

1.3.2.6 La résistance à la compression (NF P94-420 [3])


La résistance à la compression uniaxiale est la contrainte maximale admise par un matériau
soumis à une charge d’écrasement. Elle est définie par la norme NF P94-420 [3]. La résistance
en compression uniaxiale σci est exprimée conventionnellement par le rapport entre la force
appliquée lors de la rupture de l’éprouvette Fmax et l’aire de sa section transversale A déterminée
avant essai :
Fmax
σci = (1.9)
A

1.4 Les classifications géomécaniques des massifs rocheux


Plusieurs systèmes de classifications géomécaniques ont été mises en place pour permettre
de classer les massifs rocheux. Le principe de ces classifications consiste en une "notation"
empirique de la "qualité" du massif rocheux, appréciée à partir des valeurs déterminées pour
certains paramètres dimensionnant. Ces paramètres varient légèrement d’une classification à
l’autre. Il existe beaucoup de systèmes de classifications mais les plus utilisés sont :

11
1.4.1 Rock Quality Designation (RQD)
Le RQD a été introduit par Deere en 1964 [23] comme indice d’évaluation quantitative de
la qualité des roches. Il se définit comme le rapport en pourcentage entre la longueur cumulée
des carottes supérieures à 10 cm et la longueur totale de carotte considérée, comme illustré sur
la figure 1.7.
Le RQD se mesure directement à l’extraction de la carotte. Il est important de le faire très
rapidement afin de ne comptabiliser que le minimum de fractures liées au déconfinement de la
roche dû à son extraction.
P
(L > 10cm)
RQD = ∗ 100 (1.10)
Ltotal
Palmstrom (1982) [44] a suggéré que le RQD puisse être lié et déduit du nombre de discontinuités
par unité de volume. Il a proposé l’équation 1.11, qui serait valable pour des roches sans argile
et utilisable lorsqu’aucun forage n’est disponible mais que des traces de discontinuités sont
visibles en surface :
RQD = 115 − 3, 3 ∗ Jv (1.11)
Où Jv est la densité volumique des joints, c’est-à-dire la somme du nombre de joints par m3 ,
pour toutes les familles de discontinuités présentes (ISRM, 1978). Ce paramètre permet de
déterminer les dimensions des blocs dans un système rocheux fracturé.
Il existe une relation entre la valeur du RQD et la qualité de la roche allant de très mauvaise
à excellant (Cf. Annexe A : tableau A.1).

Figure 1.7 – Méthodologie de calcul du RQD sur une carotte de roche

1.4.2 Rock Mass Rating (RMR)


Le geomechanics classification ou Rock Mass Rating, proposé par Bieniawski (1973) [15], a
été initialement développé pour les tunnels. Ces dernières années, il a été appliqué à la concep-
tion préliminaire des pentes et des fondations rocheuses ainsi qu’à l’estimation du module de
déformation in situ et de la résistance des massifs rocheux [58]. Le RMR utilise cinq paramètres
qui peuvent être déterminés sur le terrain :

12
• la résistance à la compression uniaxiale de la roche intacte, σci ;
• la valeur du RQD ;
• l’espacement des discontinuités ;
• les conditions hydrauliques ;
• les conditions de discontinuité ;
auxquels s’ajoute un paramètre correctif additionnel :
• l’orientation des discontinuités.
Le principe consiste à accorder une note à chacun des cinq paramètres, d’en faire la somme,
puis de la corriger éventuellement en fonction de l’orientation des discontinuités [56]. Le tableau
A.2 qui se trouve en annexe A permet d’obtenir une note pour chacun de ces cinq paramètres.
La valeur de base RMR est simplement la somme de ces cinq notes. Le tableau A.3 propose
une note corrective qui prend compte de l’orientation des discontinuités et leur influence sur
la stabilité des tunnels, des fondations et des pentes en rocher. Cette note modifie la valeur de
base RMR et permet d’obtenir la valeur RMR finale.
Finalement, le tableau A.4 donne la classification des massifs rocheux obtenue selon le système
RMR. Cinq classes sont proposées allant de très bon rocher à rocher très médiocre.

1.4.3 Rock Mass Quality (Q-System)


Barton, Lien et Lunde (1974) [13] de l’Institut géotechnique norvégien (NGI) ont initiale-
ment proposé le système Q de classification des massifs rocheux sur la base de plusieurs cas de
tunnels et de cavernes [30]. Le système Q caractérise surtout la qualité des discontinuités d’un
massif.
Le Q-System peut être déterminé à l’aide de l’équation :
RQD Jr Jw
Q= ∗ ∗ (1.12)
Jn Ja SRF
Où :
RQD est le Rock Quality Designation (tableau A.5) ;
Jn est fonction du nombre de familles de discontinuités du massif rocheux (tableau A.6) ;
Jr définit la rugosité de la roche (tableau A.7) ;
Ja estime le degré d’altération de la roche (tableau A.8) ;
Jw est le facteur de réduction hydraulique (tableau A.9) ;
SRF est le facteur de réduction des contraintes (tableau A.10).

Les tableaux A.5 à A.10 fournissent les indications nécessaires pour attribuer des valeurs aux
six paramètres. En fonction des six valeurs de paramètres attribuées qui reflètent la qualité de
la masse rocheuse, Q peut varier entre 0,001 et 1000.
La qualité de la roche (tableau A.11) est divisée en neuf classes allant d’exceptionnellement
mauvaise (pour Q allant de 0,001 à 0,01) à exceptionnellement bonne (pour les valeurs de Q
allant de 400 à 1000).

1.4.4 Geological Strength Index (GSI)


Hoek et Brown [35] ont introduit le Geological Strength Index (ou Indice de Résistance
Géologique) en 1997 pour les roches dures et fragiles. C’est une méthode de classification simple,
rapide et fiable, basée sur une inspection visuelle des conditions géologiques [58]. La valeur du

13
GSI est estimée en fonction des conditions de la surface de discontinuité et de la structure de la
roche. Dans cette classification, il existe cinq qualités de structure de la roche allant de intact
à broyée et les conditions de surface vont de très bonne à très mauvaise.
La figure A.1 nous permet de déterminer la valeur du GSI et le tableau A.12 donne la relation
entre le GSI et la qualité du massif rocheux.

1.5 Résistances et déformabilité du massif rocheux


A partir des résultats des essais sur la matrice rocheuse en compression uniaxiale, il devient
possible de définir [43] :
• un critère de rupture de la matrice rocheuse ;
• la déformabilité de la matrice rocheuse sous l’effet de ces sollicitations.

1.5.1 Les critères de ruptures


Les critères de ruptures sont des relations qui permettent de relier les contraintes et les
déformations dans un matériau. Si la contrainte limite est dépassée, il y aura une rupture. Il
existe plusieurs critères de ruptures parmi lesquelles les critères de Mohr-Coulomb et de Hœk
& Brown qui sont les plus utilisés.

1.5.1.1 Le critère de Hoek & Brown


Hœk et Brown [34, 36] ont proposé en 1980 un critère de rupture empirique pour les massifs
rocheux fracturés qui établit la résistance de la roche en termes de contraintes principales
majeures et mineures. Il prédit des enveloppes de résistance qui correspondent bien aux valeurs
déterminées par des essais triaxiaux en laboratoire sur des roches intactes et par des défaillances
observées sur les massifs rocheux . L’expression de ce critère est la suivante :
 a
σ3
σ1 = σ3 + σci mb ∗ +s (1.13)
σci

Où :
σ1 est la contrainte principale maximale ;
σ3 est la contrainte principale minimale ;
σci est la résistance à la compression de la matrice rocheuse ;
mb est la valeur qui dépend de la constante mi de Hoek et Brown pour le massif rocheux ;
mi est une constante de matériau pour la roche intacte telle que définie dans la figure A.2 ;
s et a sont des constantes qui dépendent des caractéristiques de la roche.

Les paramètres du critère de rupture du massif sont donnés par les expressions suivantes [37] :
 
GSI − 100
mb = mi ∗ exp (1.14)
28 − 14D
 
GSI − 100
s = exp (1.15)
9 − 3D
    
1 1 GSI 20
a= + exp − − exp − (1.16)
2 6 15 3

14
D est un paramètre d’endommagement dépendant du degré de perturbation auquel le massif
a été soumis dans le cas d’une excavation à l’explosif. Il varie de 0 pour les massifs rocheux
in-situ non perturbés à 1 pour les massifs rocheux très perturbés.
La résistance à la compression uniaxiale du massif rocheux est obtenue en fixant σ3 = 0 dans
l’équation 1.13, ce qui donne [37] :
σc = σci sa (1.17)
La résistance à la traction est donnée par [37] :
sσci
σt = − (1.18)
mb
L’équation (1.18) est obtenu en posant σ1 = σ3 = σt

1.5.1.2 Le critère de Mohr-Coulomb


C’est un critère très largement utilisé dans le domaine du génie civil. Il est défini par les
paramètres c et φ, qui représentent respectivement la cohésion et l’ange de frottement interne
de la roche. La résistance au cisaillement (τ ) s’écrit alors [58] :

τ = c + σn ∗ tan(φ) (1.19)

Où σn représente la contrainte normale à la rupture.


Les contraintes normales et de cisaillement sont liées aux contraintes principales par les équa-
tions publiées par Balmer (1952) [11] :
σ1 − σ3
σn = σ3 + dσ1
(1.20)
dσ3
+1
r
dσ 1
τ = (σ n −σ 3 ) (1.21)
dσ 3
avec :  a−1
dσ1 mb σ3
= 1 + amb +s (1.22)
dσ3 σci
où :
a, mb et s sont les paramètres du critère de rupture de Hœk and Brown ;
σ1 est la contrainte principale maximale ;
σ3 est la contrainte principale minimale ;
σci est la résistance à la compression de la roche intacte.

Il y a le comportement global d’un massif rocheux qui conduit au concept de résistance globale
du massif rocheux. Hœk et Brown [35] ont proposé que celle-ci soit estimée à partir de la relation
de Mohr-Coulomb :
2c cos(φ)
σcm = (1.23)
1 − sin(φ)

1.5.2 Déformabilités et paramètres de Mohr-Coulomb


L’évaluation de la déformabilité des massifs rocheux ainsi que des paramètres de Mohr-
Coulomb est une tâche importante dans une étude de géomécanique. De nombreuses formula-
tions empiriques ont été élaborées pour calculer les paramètres mécaniques des massifs rocheux
en fonction des systèmes de classification géomécaniques :

15
1.5.2.1 par la méthode du RMR
Le RMR est utilisé pour estimer la cohésion et l’angle de frottement interne du massif
rocheux. Le tableau A.4 donne un intervalle de valeurs pour chaque classe. On peut également
estimer la valeur de chacun de ces paramètres en utilisant les équations 1.24 et 1.25 [49] :

ceq = 5RM R (1.24)

φeq = 0, 5RM R + 8, 3 ± 7, 2 (1.25)


Il existe une relation approximative entre le module de déformation, exprimé en GP a, et le
RMR, suggéré par Bieniawski en 1978 [16] pour les massifs rocheux durs (σci > 100M P a).
Pour les RM R > 50, on a :
Eeq = 2RM R − 100 (1.26)
Serafim et Pereira [51] ont suggéré en 1983 la relation 1.27 pour les valeurs de RM R < 50 :
RM R−100
Eeq = 10 40 (1.27)

Read, Richards, et Perrin [48] ont suggéré en 1999 l’équation 1.28 pour les roches qui ont des
σci < 100M P a :  0,3
RM R
Eeq = 0, 1 (1.28)
10
Où :
ceq est la cohésion de la roche en kPa ;
φeq est l’angle de frottement interne de la roche, exprimé en ◦ ;
Eeq est le module de déformation de la roche, exprimé en GPa.

1.5.2.2 par la méthode du Q-Système


Barton [12] a suggéré en 2008 les corrélations suivantes pour obtenir la cohésion c et l’angle
de frottement interne φ du massif rocheux :
RQD 1 σci
c= ∗ ∗ (1.29)
Jn SRF 100
 
Jr
φ = tan−1
∗ Jw (1.30)
Ja
D’après Barton [12], le module de déformation varie considérablement ; cependant, une valeur
moyenne du module de déformation peut être obtenu en utilisant la relation suivante qui n’est
valable que si la valeur de Q est comprise entre 0,1 et 100 et la valeur de σci est comprise entre
10MPa et 200MPa :  σci  13
E = 10 Q ∗ (1.31)
100
avec :
c est la cohésion de la roche en kPa ;
φ est l’angle de frottement interne de la roche, exprimé en ◦ ;
E est le module de déformation de la roche, exprimé en GPa ;
Q est la valeur du Q-Système.

16
1.5.2.3 avec le GSI
Hœk et Brown [37] ont effectué des calculs approfondis pour pouvoir estimer les valeurs des
paramètres mécaniques de la roche. Ainsi, les expressions de c, φ et E sont donnés par :
σci [(1 + 2a) s + (1 − a) mb σ3n ] (s + mb σ3n )a−1
c= q (1.32)
a−1
(1 + a) (2 + a) 1 + (6amb (s + mb σ3n ) )/(1 + a) (2 + a)
" #
a−1
6am b (s + m σ
b 3n )
φ = sin−1 (1.33)
2 (1 + a) (2 + a) + 6amb (s + mb σ3n )a−1
 r
D σci GSI−10
E = 1− ∗ 10 40 (1.34)
2 100
La relation 1.34 s’applique pour les valeurs de σci < 100. Pour les σci > 100, on utilise l’équation
1.35 :  
D GSI−10
E = 1− ∗ 10 40 (1.35)
2
Avec :
σ3max
σ3n = (1.36)
σci
σci est la résistance à la compression de la matrice rocheuse ;
a, mb et s sont les paramètres du critère de rupture de Hoek and Brown ;
A partir de plusieurs expériences, Hoek et Brown [37] ont suggéré une valeur de σ3max = 0, 25σci
pour des résultats plus cohérents.

Des méthodes graphiques sont également proposées pour l’estimation de c (figure 1.8), φ (figure
1.9) et du module de déformation E (figure 1.10) en fonction du GSI. Il suffit d’avoir les valeurs
du GSI, de mi et de σci pour déterminer graphiquement ces paramètres.

Figure 1.8 – Relation entre la cohésion, la résistance à la compression et le GSI [39]

17
Figure 1.9 – Relation entre l’angle de frottement et le GSI [39]

Figure 1.10 – Relation entre le GSI, le module de déformation et la résistance à la compression


[39]

Hoek et Diederichs [38] ont également proposé une corrélation entre le module de déforma-
tion E et le module de Young Er basée sur approximativement 496 test in situ :
" #
1 − D2
E = Er ∗ 0, 02 + (1.37)
1 + exp((60 + 15D − GSI) /11)

18
CHAPITRE

DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS


AU ROCHER

2.1 Définition
On appelle fondation la base des ouvrages qui se trouve en contact direct avec le terrain
d’assise et qui a pour fonction de transmettre à celui-ci le poids de l’édifice et les surcharges
normales et accidentelles appliquées sur la construction. Par définition, les fondations doivent
garantir la stabilité de l’ouvrage dans toutes les situations susceptibles d’être rencontrées aux
différentes étapes de la vie de l’ouvrage.

2.2 Types de fondations


D’après le guide Sétra [8], on reconnaît principalement quatre grands types de fondations
au rocher :
• les fondations superficielles ;
• les fondations massives (ou semi profondes) ;
• les fondations profondes (sur plusieurs pieux ou puits de gros diamètre) ;
• les fondations (superficielles) reposants sur un massif rocheux renforcé (par inclusions,
ancrages passif, micropieux, etc.).
Les caractéristiques physiques et mécaniques du terrain, le type d’ouvrage à construire ainsi
que les moyens financiers disponibles sont des paramètres qui doivent être pris en compte pour
le choix du type de fondation.

2.2.1 Les fondations superficielles


Ce sont les types de fondations les plus courantes et les moins coûteuses à construire. Elles
se caractérisent par le rapport DBe < 4 où De est la profondeur d’ancrage et est comprise entre
0,8m et 3m et B est la largeur (ou le diamètre) de la semelle. Elles peuvent être construites
sur n’importe quelle surface qui a une capacité portante et des caractéristiques de tassement

19
adéquates, quand le niveau du rocher sain, reconnu apte à supporter la fondation, se trouve
assez proche de la surface [43]. On doit en revanche les éviter en cas de moment important à
reprendre ou quand la pente du terrain est telle que les volumes de terrassement à envisager
pour réaliser une plateforme homogène sont trop importants [8].
On distingue trois catégories de fondations superficielles :

• les semelles filantes : ce sont des semelles qui sont mises en place sous les murs por-
teurs ou plusieurs poteaux rapprochés. Ces semelles reçoivent des chargements linéaires
et sont caractérisées par une longueur L largement supérieure à la largeur B de la semelle,
vérifiant L/B > 10 (figure 2.1.a) ;
• les semelles isolées : ce sont des semelles placées sous des poteaux. Elles reçoivent une
charge concentrée provenant du poteau. Les semelles isolées sont généralement de forme
carrée ou circulaire mais également rectangulaire avec une petite valeur du rapport L/B
(voir figure 2.1.b) ;
• les radiers ou dallages : le radier est une dalle avec nervures éventuelles qui occupe
toute la surface de l’ouvrage. Il est caractérisé par une importante valeur de longueur et
de largeur (voir figure 2.1.c).

(a) (b) (c)


Figure 2.1 – Les types de fondations superficielles [28] : (a) semelle filante, (b) semelle isolée,
(c) radier ou dallage

2.2.2 Les fondations massives


Les fondations massives (ou semi profondes) sont des fondations qui sont utilisées quand le
niveau du massif rocheux qui doit recevoir la fondation se trouve entre 3m et 8m de profondeur
(en cas d’altération) et qu’il devient moins rentable de faire une fondation superficielle (figure
2.2) [8]. Les fondations semi profondes sont généralement appelées puits.
D’après le DTU 13.2 [1], les puits sont des fondations qui sont creusées manuellement et qui
exigent la présence d’homme au fond du forage. Ils sont reliés entre eux par des longrines.
Les puits avec des sections circulaires ont un diamètre supérieur à 1,2m et les puits de sections
quelconques (rectangulaire, ovale, et.) ont une largeur minimale de 0,8m et une section minimale
de 1,1m.

20
Figure 2.2 – Fondation sur puits (source abc-maconnerie.com)

2.2.3 Les fondations profondes


Les fondations sur pieux ou puits multiples (figure 2.3) de gros diamètres sont utilisées dès
que le massif rocheux qui doit recevoir la fondation se trouve à une très grande profondeur
(De >8m). Elles sont constituées d’une semelle (ou d’un chevêtre) peu encastrée dans le terrain
naturel qui transmet les efforts au massif rocheux par l’intermédiaire de puits (en général 2 ou
4) [43, 8].

Figure 2.3 – Fondation sur puits multiples [43]

Les pieux ont un élancement De /B ≥ 10 et comportent généralement 3 parties :


une tête : partie supérieure du pieu ;
un fût : corps du pieux, de la tête à la pointe ;
une pointe (ou base) : partie inférieure du pieux .

Traditionnellement, on classe les fondations profondes soit suivant [29] :


• la nature du matériau constitutif : bois, métal, béton ;

21
• le mode de mise en œuvre dans le sol (figure 2.4) :
— pieux forés et autres fondations exécutés en place par bétonnage dans un forage, à
l’abri ou non d’un tube métallique pour ce qui concerne certains pieux ;
— pieux battus, façonnés à l’avance et mis en place, le plus souvent, par battage.

Figure 2.4 – Schéma de classification des pieux [25]

2.2.3.1 Fondations profondes ne refoulant pas le sol à la mise en place


Cette catégorie de pieux comprend les pieux forés et barrettes, les pieux à la tarière creuse,
ainsi que les micropieux forés [29].
• Pieu foré simple : il est mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol par des
moyens mécaniques tels que tarière, benne, etc. Ce procédé, qui n’utilise pas le soutène-
ment de parois, ne s’applique que dans les sols suffisamment cohérents et situés au-dessus
des nappes phréatiques.
• Pieu foré à la boue : il est mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol
par des moyens mécaniques tels que tarière, benne, etc., sous protection d’une boue de
forage. Le forage est rempli de béton de grande ouvrabilité sous la boue, en utilisant une
colonne de bétonnage (figure 2.5). Comme pour les pieux forés simples, on peut effectuer
un rainurage de la paroi avant bétonnage.

22
Figure 2.5 – Pieu foré à la boue [29]

• Pieu foré tubé : il est mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol par des
moyens mécaniques tels que tarière, benne, etc., sous protection d’un tube ou virole dont
la base est toujours située au-dessous du fond de forage. Le tube peut être enfoncé jusqu’à
la profondeur finale par vibration, ou foncé avec louvoiement (mouvement qui n’est droit)
au fur et à mesure de l’avancement du forage. Le forage est rempli partiellement ou
totalement de béton (figure 2.6). Soit le tube est extrait (virole récupérée) sans que le
pied du tube puisse se trouver à moins de 1 m sous le niveau du béton, sauf au niveau de
la cote d’arase, soit le tube est laissé en place (virole perdue).

Figure 2.6 – Pieu foré tubé [29]

• Pieu tarière creuse à simple rotation ou à double rotation : pour la simple rota-
tion, la mise en œuvre se fait avec une tarière continue à axe creux, d’une longueur totale
au moins égale à la profondeur des pieux à exécuter, vissée dans le sol sans extraction no-
table de terrain. La tarière est extraite du sol sans dévisser pendant que, simultanément,
du béton est injecté dans l’axe creux de la tarière, prenant la place du sol extrait. Pour
la double rotation, on ajoute un tube intérieur qui tourne en sens inverse de la tarière
creuse. Le béton est injecté à travers l’âme de la tarière creuse. Selon la nature du sol, le
tube fore en avant de la tarière ou, au contraire, la tarière peut forer avant le tube.

23
Certaines tarières sont équipées d’un tube de bétonnage télescopique rétracté pendant la
perforation et plongeant dans le béton pendant l’opération de bétonnage (figure 2.7).

Figure 2.7 – Pieu tarrière creuse [29]

• Micropieux : la technique des micropieux est utilisée pour les problèmes les plus variés.
En fait, on distingue quatre types de micropieux.
Type I : c’est un pieu foré tubé, de diamètre inférieur à 250mm. Le forage est équipé ou
non d’armatures et rempli d’un mortier de ciment au moyen d’un tube plongeur ;
Type II : c’est un pieu foré, de diamètre inférieur à 250mm. Le forage est équipé d’une
armature et rempli d’un coulis ou de mortier de scellement par gravité ou sous une
très faible pression au moyen d’un tube plongeur.
Type III : c’est un pieu foré, de diamètre inférieur à 250mm. Le forage est équipé d’ar-
matures et d’un système d’injection qui est un tube à manchettes mis en place dans
un coulis de gaine.
Type IV : c’est un pieu foré de diamètre inférieur à 250mm. On procède à l’injection à
l’obturateur simple ou double d’un coulis ou mortier de scellement à une pression
d’injection supérieure ou égale à 1MPa.

2.2.3.2 Pieux refoulant le sol à la mise en place


Les principaux types de pieux entrant dans ce groupe sont tous les pieux battus ainsi que
les pieux vissés [29].
• Pieu battu préfabriqué : ces pieux, préfabriqués en béton armé ou précontraint, sont
fichés dans le sol par battage, vibrofonçage ou vérinage.
• Pieu en métal foncé fermé ou ouvert : ces pieux sont constitués de profilés métalliques
fichés dans le sol par battage, vibrofonçage ou vérinage. Ils peuvent être enrobés par un
béton, mortier ou coulis, grâce à l’utilisation d’un sabot débordant en pointe (enrobage
du métal du fût du pieu de 4 cm au minimum).
• Pieu battu moulé : un tube, muni à sa base d’une pointe métallique ou en béton armé,
ou d’une plaque métallique raidie ou d’un bouchon de béton, est enfoncé par battage sur

24
un casque placé en tête du tube ou par battage sur le bouchon de béton. Le tube est
ensuite rempli totalement de béton d’ouvrabilité moyenne, avant son extraction (figure
2.8). Le cas échéant, ces pieux peuvent être armés

Figure 2.8 – Pieu battu moulé [29]

• Pieu en bois : Actuellement, ils sont utilisés pour des constructions provisoires. Ce sont
des arbres coupés de plusieurs mètres de longueur. La pointe peut être protégée par un
sabot métallique et la tête par un casque. Ce type de structure tolère sans rupture les
déviations au cours du battage ou les mouvements à long terme.
• Pieu vissé tubé : Il s’agit d’un pieu vissé constitué d’un tube, d’un outil et d’une pointe
perdus.
• Pieu vissé moulé : ce procédé consiste à faire pénétrer dans le sol, par rotation et
fonçage, un outil hélicoïdal creux fixé à la base d’un tube ; le tube sert au coulage du
béton (figure 2.9). Certains procédés abandonnent l’outil en fin de forage, mais la plupart
sont basés sur des outils récupérés, dont l’obturation en phase de vissage est réalisée par
une pointe perdue ou un obturateur amovible.

25
Figure 2.9 – Pieu « Atlas » de Franki Fondation [29]

2.2.4 Les fondations reposant sur un massif rocheux renforcé


Dans le cas où le rocher en surface n’est pas assez résistant pour supporter la fondation, il
arrive que l’on renforce le massif en y injectant du béton et/ou en posant des barres d’ancrages.
Ce type de fondation peut être économiquement plus rentable en envisageant une structure plus
superficielle dans un massif renforcé au lieu d’approfondir le niveau de fondations. Néanmoins,
dans ce cas, il est fortement recommandé d’employer des barres de diamètre minimal 32mm et
d’assurer un suivi de l’état des barres, si elles ont un rôle dans l’ouvrage en service [8].

2.3 Calcul de la capacité portante


Dimensionner une fondation revient à déterminer sa capacité portante. La capacité portante
d’un sol est la pression maximale qu’il peut supporter [20]. On a la relation :
qult
qadm = (2.1)
FS
avec :
qadm : la capacité portante admissible ;
qult : la capacité portante ultime ou de rupture ;
F S : coefficient de sécurité qui est égal à 2 à l’ELU et 3 pour les calculs à l’ELS.

Pour calculer la capacité portante d’une fondation au rocher, plusieurs méthodes ont été
proposés par des spécialistes qui ont fait de nombreuses études sur le sujet. Parmi ces méthodes
on peut citer :

26
2.3.1 Les méthodes empiriques
2.3.1.1 En utilisant le RQD
Peck et al. [47] ont établi une formule qui permet de déterminer la capacité portante ad-
missible de la roche en utilisant uniquement le RQD. Cette valeur de la capacité portante doit
être inférieure à la valeur de la résistance à la compression σci (qadm < σci ).
RQD
qadm = 1 + 16
(2.2)
1 − RQD
130

La figure 2.10 présente une solution graphique de l’équation 2.2 :

Figure 2.10 – Méthode de calcul de la capacité portante avec le RQD sur les roches fracturées
[30]

2.3.1.2 La méthode canadienne


D’après la Société Canadienne de Géotechnique [53], la détermination de la capacité por-
tante admissible du roc peut être dominée par l’analyse de l’influence des discontinuités sur
le comportement de la fondation. Pour une masse rocheuse à propriétés favorables (surface du
rocher perpendiculaire à la fondation), la capacité portante admissible peut être estimée à l’aide
de la relation approximative suivante [53] :

qadm = Ksp ∗ σci (2.3)

Avec :

σci : la résistance en compression simple de la roche intacte ;


Ksp : coefficient de sécurité empirique compris entre 0,1 et 0,4 et comprenant un coefficient de
sécurité de 3.
Le tableau 2.1 indique les facteurs qui influencent la valeur de Ksp :

27
Espacement entre les discontinuités Largeur de l’espacement en m Ksp
Modérément rapprohées 0,3-1 0,1
Espacées 1-3 0,25
Très espacées >3 0,4

Tableau 2.1 – coefficient pour l’espacement des discontinuités,Ksp [53]

La valeur de Ksp peut aussi être obtenue avec la formule suivante :

3+ e
Ksp = q B (2.4)
δ
10 ∗ 1 + 300 ∗ e

Avec :
e : l’espacement des discontinuités ;
δ : l’ouverture des discontinuités ;
B : la largeur de la semelle ;
Cette formule est valide pour :

0, 05 < e
B
<2 et 0< δ
e
< 0, 02

2.3.2 Les méthodes analytiques


2.3.2.1 La méthode de Terzaghi
La capacité portante ultime peut être estimée en utilisant la traditionnelle relation de
Buisman-Terzaghi telle que définie par l’équation 2.5 [50] :
1
qult = cNc + γBNγ + γDe Nq (2.5)
2
Où :
c est la cohésion de la roche ;
γ est le poids volumique de la roche ;
B est la largeur de la semelle ;
De est la profondeur d’ancrage de la semelle ;
Nc , Nγ et Nq sont des facteurs de portances qui ne dépendent que de l’angle de frottement
interne de la roche φ. On a :

(2.6)
p
Nc = 2 Nφ (Nφ + 1)
(2.7)
p
Nγ = Nφ Nφ2 − 1


Nq = Nφ2 (2.8)
 
φ
2
Nφ = tan 45 + (2.9)
2
L’équation de Terzaghi n’est valable que pour les fondations longues et continues (semelles
filantes) qui vérifient le rapport longueur/largeur supérieur à 10.

28
2.3.2.2 La méthode de Hoek & Brown
La capacité portante ultime qult peut être obtenue à partir d’un essai triaxial dans lequel la
contrainte
√ latérale σ3 est égale à la résistance en compression uniaxiale σc du massif rocheux,
soit σci s [57]. Ce qui donne :


 
mb
r
qult = Cf σci s 1 + √ + 1 (2.10)
s

où Cf est un facteur de forme associé à cette méthode ; on l’obtient en utilisant le tableau 2.2 .

Type de Rectangulaire Rectangulaire Rectangulaire


Circulaire Carrée
fondation (L/B > 6) (L/B>5) (L/B=2)
Cf 1 1,05 1,12 1,2 1,25

Tableau 2.2 – Valeur du facteur de forme en fonction de la forme de fondation (D.C. Wyllie
[57])

2.3.2.3 La méthode de Sower


D’après Sower (1979), la capacité portante ultime du massif rocheux dépend uniquement
de sa cohésion c et de son angle de frottement interne φ [10] :
 
φ
qult = 2c ∗ tan 45 + (2.11)
2

2.3.2.4 La méthode de Goodmann


Richard E. Goodman [31] affirme en 1989 que la capacité portante d’un massif rocheux
homogène et discontinue qult ne peut être inférieure à la résistance à la compression non confinée
de la masse rocheuse autour de la semelle, ce qui peut être considéré comme une limite inférieure.
Si la masse rocheuse présente un angle de frottement interne φ, constant et une résistance à la
compression σci , alors la valeur de la capacité portante ultime est :

qult = σci (Nφ + 1) (2.12)

Nφ est donné par l’équation 2.9.

2.3.2.5 La méthode de Bishnoi


Pour une fondation de largeur B reposant sur un massif rocheux découpé par des discon-
tinuités largement espacées (d’espacement S) et orientées verticalement, la rupture commence
généralement par une fente sous la fondation. Dans de tels cas, Bishnoi (1968) [17] a proposé
les solutions suivantes pour la capacité portante ultime :
• pour les fondations circulaires :
qult = JcNcr (2.13)
• pour les fondations carrées :
qult = 0, 85 ∗ JcNcr (2.14)
• pour les fondations rectangulaires continues (semelles filantes) avec L/B>32 :

JcNcr
qult = (2.15)
2, 2 + 0, 18 ∗ L/B

29
où :
c est la cohésion de la roche ;
L est la longueur de la semelle ;
B est la largeur de la semelle ;
J est un facteur de correction qui dépend de l’épaisseur du bloc sous la fondation, H . Il est
déterminé à partir de la figure 2.11.
Ncr est un coefficient de portance, fonction du rapport S/B et du frottement interne φ. Il est
déterminé à partir de la figure 2.12.

H/B

Figure 2.11 – Facteur de correction J en fonction de H/B d’après Bishnoi [17]

Figure 2.12 – Coefficient Ncr en fonction de S/B d’après Bishnoi [17]

2.3.2.6 la méthode de Serrano et Olalla


Serrano et Olalla [52] ont proposé une méthode pour estimer la capacité portante ultime
d’une semelle filante sur un massif rocheux avec ou sans surcharge de surface . La méthode
proposée utilise les critères de Hoek & Brown et est exprimée comme suit [42] :

qult = βn (Nβ − ζn ) (2.16)

où :
βn = An σci (2.17)

30
s
ζn = (2.18)
mb An
avec :  a
 1−a
mb (1 − a)
An = 1 (2.19)
2a
ζn est appelé «ténacité du massif rocheux» tandis que βn représente le «module de résistance».
Nβ peut être déterminée graphiquement en utilisant la méthode décrite par Serrano et Olalla
en utilisant la figure 2.13.

Figure 2.13 – Facteur de capacité portante Nβ d’après Serrano et al. [42]

2.4 Calcul du tassement sur massif rocheux


Pour de nombreuses fondations sur roche, le matériau porteur peut être considéré comme
élastique et isotrope, de sorte que le tassement se produit lorsque la charge est appliquée, et il
n’y a pas d’effet dépendant du temps [57]. Dans ces conditions, le tassement peut être calculé
en utilisant la théorie élastique avec des valeurs appropriées pour le module et le coefficient de
Poisson de la masse rocheuse. L’équation 2.20 est donné pour calculer le tassement S sur un
massif rocheux homogène et isotrope [57] :
Cd qB (1 − ν 2 )
S= (2.20)
Er
Où :
Cd est le facteur de forme et de rigidité de la semelle (tableau 2.3) ;
q est la contrainte appliquée ;
B est la largeur de la semelle ;
ν est le coefficient de Poisson ;
Er est le module de Young de la roche intacte.

31
Forme Centre Coin Milieu du côté court Milieu du côte long Moyenne

Cercle 1 0,64 0,64 0,64 0,85


Cercle (rigide) 0,79 0,79 0,79 0,79 0,79
Carre 1,12 0,56 0,76 0,76 0,95
Carre (rigide) 0,99 0,99 0,99 0,99 0,99

Rectangle (L/B)

1,5 1,36 0,67 0,89 0,97 1,15


2 1,52 0,76 0,98 1,12 1,3
3 1,78 0,88 1,11 1,35 1,52
5 2,1 1,05 1,27 1,68 1,83
10 2,53 1,26 1,49 2,12 2,25
100 4 2 2,2 3,6 3,7
1000 5,47 2,75 2,94 5,03 5,15
1000 6,9 3,5 3,7 6,5 6,6

Tableau 2.3 – Facteurs de forme et de rigidité Cd pour le calcul des tassements de points sur
des zones chargées à la surface d’un demi-espace élastique [57]

32
Deuxième partie

Applications

33
CHAPITRE

PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
D’ACCUEIL ET DU PROJET

3.1 Présentation de l’entreprise


3.1.1 Historiques et mission
Créé le 07 Octobre 2004, TECHNOSOL-INGENIERIE est devenue aujourd’hui TECHNOSOL-
INGENIERIE BTP. En mai 2018, l’entreprise a été certifiée ISO 9001 : 2015 pour les études
géotechniques réalisées par le laboratoire central.
Il a pour mission de répondre aux besoins consistant des constructeurs et aménageurs publics
ou privés en matière d’ingénierie géotechnique et de maîtrise d’œuvre.

3.1.2 Domaines d’activités


De nos jours TECHNOSOL-INGENIERIE est un label dans les domaines de :

3.1.2.1 la géotechnique
Technosol-Ingénierie exécute les études géotechniques suivant la norme NF P94-500 [9]. Les
principales missions géotechniques réalisées par l’entreprise sont :
• la Mission G1
• la Mission G2
• la Mission G3
• la Mission G4
• la Mission G5

3.1.2.2 Conseil et Expertise BTP


Les ingénieurs-Conseils et Experts BTP ont pour rôles :
• les études de Faisabilité ;

34
• les études d’avant-projet sommaire (APS) ;
• les études d’avant-projet détaillé (APD) ;
• les élaboration de dossier d’appel d’offre ;
• les études d’exécution ;
• les évaluations de projets ;
• le suivi, l’assistance technique et le contrôle général de travaux ;
• diverses consultations.

3.1.2.3 l’étude économique et l’évaluation financière de projet


L’audit et évaluation économique de projets d’infrastructure concernent :
• Audit opérationnel de l’organisation général
• Audit passation des marchés
• Audits études techniques, services de consultants et de formation
• Audit contrôle d’exécution des travaux et fourniture
• Audit de procédure de gestions environnementales et sociales
• Audit procédures administratives et comptable
• Audit des relations avec les partenaires

3.1.3 Organigramme
L’organigramme de l’entreprise est donnée par la figure 3.1

Figure 3.1 – Organigramme de Technosol-Ingenierie [55]

35
3.2 Présentation du projet
3.2.1 Description global du projet
Notre projet porte sur le dimensionnement des fondations au rocher. Pour cela, on a choisi
deux zones sur la Corniche-Ouest : Fann et Mermoz. Ce choix est motivé par le fait que la
zone choisie est dominée par les deux collines des Mamelles qui s’élèvent sur un cap rocheux
volcanique, donc il y a la présence de roche volcanique dans cette zone. Notre travail consistera à
faire l’étude complète de dimensionnement des fondations pour ces deux chantiers en appliquant
les différentes méthodes qui sont énoncées dans la première partie de notre travail.

3.2.2 Méthodologie de travail


Notre étude sera divisé en 4 parties :
• D’abord, une investigation géotechnique à travers des sondages carottés sera effectuée
pour chaque projet afin de déterminer la lithologie des terrains.
• Ensuite, des essais de laboratoire sur des échantillons intacts issus des sondages carottés
seront effectués.
• Puis, les classifications géomécaniques seront faites pour déterminer les paramètres mé-
caniques des différentes roches obtenues.
• Enfin, le calcul de dimensionnement pourra se faire en calculant les capacités portantes
et les tassements admissibles.

3.2.3 Matériels utilisés


Les matériels suivants ont été utilisés pour la réalisation de notre projet :

3.2.3.1 machine sondeuse


Le matériel utilisé pour les sondages est une sondeuse TP-50D de marque TECOINSA
(figure 3.2). Les sondages ont été réalisés suivant la méthode de carottage avec injection. Le
diamètre des carottiers utilisé lors de cette étude est de 101 mm et de longueur 1,90 m.

36
Figure 3.2 – Machine sondeuse

3.2.3.2 Presse de compression


La machine utilisée pour l’essai de résistance à la compression est de marque Controlab
(figure 3.3). Elle est spécialement conçue pour tester des éprouvettes cylindriques et des cubes.

37
Figure 3.3 – Presse de compression

3.3 Situation géographique de la zone d’étude


La région de Dakar est l’une des 14 régions administratives du Sénégal. Cette région a une
position géographique très stratégique car se situant à l’extrême ouest de la presqu’île du Cap-
Vert, tout au bord de l’océan atlantique. Elle comporte quatre départements : Dakar, Pikine,
Guédiawaye et Rufisque [22].
C’est dans le département de Dakar que se trouvent les quartiers de Fann et Mermoz, zone où
nous menons notre étude. Fann appartient à la commune de Fann-Point E-Amitié et Mermoz se

38
trouve dans la commune de Mermoz-Sacré-Cœur. Elles sont limitées au nord par la commune
de Ouakam, à l’est par les communes de Liberté et Grand Dakar, au sud par Fass-Gueule
Tapée-Colobane et à l’ouest par l’océan Atlantique (figure 3.4).

Figure 3.4 – Carte des communes d’arrondissements du département de Dakar (source Wiki-
pédia.org)

3.4 Géologie du Site


Notre géologie s’insère dans le cadre général de la tête de la presqu’île du Cap-Vert qui
appartient au bassin sénégalo-mauritanien et siège d’un important volcanisme au quaternaire
. Des études ont permis de subdiviser le volcanisme du Cap-Vert en deux principaux secteurs
(Figure 3.5) : la pointe de la presqu’île du Cap-Vert au niveau de l’agglomération de Dakar où
une activité volcanique de moins de 1 Ma (million d’années) s’est produite (Figure 3.5 B), et
un secteur oriental où une activité volcanique dispersée existe depuis plus de 35 Ma (figure 3.5
A) [14].
Le volcanisme quaternaire a été très tôt distingué stratigraphiquement du volcanisme miocène.
En effet, l’une de ses coulées recouvre, à la pointe de Fann, la cuirasse latéritique fini-tertiaire,
elle-même développée sur un corps basanitique . Par ailleurs, les coulées du volcan des Mamelles
surmontent les sables aquifères « infrabasaltiques», réputés pléistocènes . De nombreuses data-
tions absolues ont par la suite confirmé cette superposition. Trois ensembles volcaniques suc-
cessifs sont interstratifiés dans les sables. Ils ont été dénommés ensemble volcanique inférieur,
moyen et supérieur (Figure 3.6) [14].

39
Figure 3.5 – Carte de localisation des principaux affleurements volcaniques d’après Crévola
et al. [21]

A – Presqu’île du Cap-Vert. 1 : Sédiments mésozoïques ; 2 : Sédiments cénozoïques ; 3 : Roches


volcaniques non datées ; 4 : Roches volcaniques datées ; 5 : Tufs ; 6 : Roches volcaniques ren-
contrées en sondage.
B – Tête de la presqu’île du Cap-Vert. 1 : Sédiments cénozoïques ; 2 : Laves tertiaires ; 3 :
Volcanisme pléistocène ; 4 : Sables et autres formations récentes ; 5 : localisation de la coupe de
la figure 3.6.

Figure 3.6 – Coupe schématique de la côte ouest de la presqu’île du Cap-Vert montrant les
relations entre les formations datées d’après Crévola et al. [21]

40
1 : Sédiments cénozoïques ; 2 : Laves tertiaires ; 3 : Tufs tertiaires ; 4 : Cuirasse ferrugineuse ;
5 : Ensemble volcanique moyen ; 6 : Sables infrabasaltiques ; 7 : Dépôts de déferlantes basales ;
8 : Scories stromboliennes ; 9 : Coulées de hawaiites ; 10 : Hawaiites doléritiques dans le lac de
lave ; 11 : Coulées de hawaiites doléritiques ; 12 : Sables récents ; 13 : Sondages.

3.4.1 Ensemble volcanique de Fann


3.4.1.1 Tufs volcaniques
Les tufs de la pointe de Fann (Gorodiski, 1952) ont une teinte vert-jaunâtre qui permet
de les distinguer des basanites de la pointe de Fann. Ils ont une granulométrie variable et une
stratification quelque fois nette. Ils ne contiennent que de rares blocs laviques et pas d’éléments
enalogènes d’origine sédimentaire. Les tufs sont fortement altérés au contact avec la croûte
latéritique [14].

3.4.1.2 Coulée de basanite


La coulée de Fann apparaît près du niveau de la mer et à la lisière de la pointe de Fann et
s’étend largement sous le niveau de la mer. Elle repose sur le tuf de Fann et est surmontée par
la latérite. C’est une basanite à structure microlitique et phénocristaux d’olivine [14].

3.4.2 Volcanisme de Mermoz : coulées de hawaiite à texture doléri-


tique
Ces coulées couvrent l’essentiel de la partie occidentale de la carte de Dakar, de la pointe
de Fann aux Almadies et y forment une grande part des falaises en bord de mer. Elles ont été
alimentées pour l’essentiel à partir du point d’émission des Mamelles. Cinq coulées successives
peuvent être mises en évidence en bord de mer entre 2 et 3km au sud du Phare des Mamelles.
Les 3 coulées inférieures ont surtout une texture microlitique alors que la quatrième coulée
montre une belle texture doléritique avec des plagioclases de 1mm de longueur. Cette dernière
coulée est la plus étendue de toutes et recouvre la basanite de Fann [14].

41
CHAPITRE

DIMENSIONNEMENT DE SEMELLES
ISOLÉES À FANN

4.1 Description du projet


Ce projet consiste au dimensionnement des fondations d’une clinique neurologique au Centre
Hospitalier Universitaire de Fann (CHUF). L’ouvrage à dimensionner est un bâtiment de type
R+1 avec une superficie de 1594, 01m2 (74, 14m ∗ 21, 5m), il est donc envisagé des fondations
superficielles de type semelles isolées de dimensions 1, 5m ∗ 1, 5m. La descente de charge avec
laquelle on va travailler est de 420kN . La figure 4.1 montre la situation géographique de la zone
d’étude.

Figure 4.1 – Situation de la zone d’étude avec Google Earth

42
4.2 Investigations géotechniques
4.2.1 Sondages carottés
4.2.1.1 Implantation des sondages
Dans le cadre de notre projet cinq sondages carottés de 10,0 mètres de profondeur ont été
réalisés avec pour code SC1-SC2-SC3-SC4-SC5. Les sondages ont été implantés suivant la
répartition consignée dans le tableau 4.1 :

Coordonnées Profondeur des


Sondages
X Y Z (m) sondages en m
SC1 14 41.663N

17 27.950W

7 10
SC2 14◦ 41.655N 17◦ 27.954W 20 10
SC3 14 41.650N

17 27.955W

21 10
SC4 14 41.641N

17 27.957W

17 10
SC5 14◦ 41.664N 17◦ 27.946W 16 10

Tableau 4.1 – Coordonnées des points de sondage

Suivant les coordonnées (X ; Y) des points de sondage, une projection via Google Earth
Pro 2020 a été effectuée pour avoir une illustration de l’emplacement des ouvrages sur le site.
(Figure 4.2)

Figure 4.2 – Implantation des points de sondage via Google Earth

43
4.2.1.2 Résultats obtenus
D’après la coupe litho-stratigraphique du sondage carotté, la stratigraphie du sol d’assise
est présenté dans le tableau 4.2 :

Sondage Profondeur Type de sol


0m - 1,90m Argile sableuse marron
1,90m - 3,20m Basaltes sains et peu poreux
SC1
3,20m - 4,00m Fragments de basaltes poreux
4,00m - 10,00m Limon marron
0m - 1,90m Argile sableuse marron
1,90m - 3,00m Basaltes très poreux
SC2
3,00m - 5,00m Fragments de basaltes poreux et altéré
5,00m - 10,00m Limon marron
0m - 2,50m Argile sableuse marron
2,50m - 3,00m Fragments de basaltes peu poreux
SC3
3,00m - 6,00m Basaltes très poreux
6,00m - 10,00m Limon marron
0m - 1,90m Argile sableuse marron
1,90m - 5,00m Basaltes poreux
SC4
5,00m - 6,00m Fragments de basaltes très poreux et altéré
6,00m - 10,00m Limon marron
0m - 1,90m Argile sableuse marron
SC5 1,90m - 6,50m Basaltes poreux
6,50m - 10,00m Limon marron

Tableau 4.2 – Résultats des sondages

Les photos des carottes obtenues sont présentées en Annexe B.

4.2.2 Essais de laboratoires


Les différents échantillons prélevés, issus des opérations de carottage, ont fait l’objet d’essais
et d’analyses en laboratoire. Trois échantillons de roche ont été choisis en fonction de leur
porosité : roche saine et peu poreuse (figure 4.3.a), roche poreuse (figure 4.3.b) et roche très
poreuse (figure 4.3.c).

44
(a) (b) (c)

Figure 4.3 – Échantillons de roche : (a) roche saine, (b) roche poreuse, (c) roche très poreuse

4.2.2.1 Essai de résistance à la compression uniaxiale


Des essais de résistance à la compression uniaxiale ont été effectués sur les échantillons de
roches. Les essais ont été réalisés suivant la norme NF P94-420 [3]. On a utilisé des éprouvettes
de diamètre 8cm et de hauteur 16cm (figure 4.3). On a utilisé l’équation 1.9 du chapitre 1 pour
avoir les valeurs de la résistance en compression uniaxiale pour chaque échantillon de roche.
Les résultats sont représentés dans le tableau 4.3 :

Diamètre Section Charge de Résistance


Porosité Poids (g)
(m) (m2 ) rupture (kN ) (M P a)
Roche saine 0,08 0,005 2142 135,559 26,969
Roche poreuse 0,08 0,005 2108 121,444 24,161
Roche très
0,08 0,005 2241 106,398 21,167
poreuse

Tableau 4.3 – Résultats des calculs de la résistance à la compression uniaxiale

4.2.2.2 Calcul de la teneur en eau


La norme NF P94-410-1 [4] a été utilisée pour avoir la teneur en eau. La procédure est la
suivante :
• Les échantillons de roche sont pesés (mh ) puis placés dans une étuve. Une fois la dessic-
cation réalisée, les échantillons sont à nouveau pesés (md ). La masse d’eau dans la roche
mw est obtenue en faisant : mw = mh − md ;
• Enfin, l’équation 1.1 est utilisée pour avoir la teneur en eau ;
Le tableau 4.4 présente les résultats obtenus sur les différents échantillons de roches :

45
Roche peu Roche très
Opérations Roche poreuse
poreuse poreuse
Masse de la tare (g) 93,08 87,6 88,99
Masse matériaux humide +
385,76 406,12 397,37
tare (g)
Masse matériaux sec + tare
378,82 394,64 384,32
(g)
Masse de l’eau (g) 6,94 11,48 13,05
Masse matériaux sec (g) 285,74 307,04 295,33
Teneur en eau (%) 2,43 3,74 4,42

Tableau 4.4 – Calcul de la teneur en eau naturelle sur les échantillons de roches

4.2.2.3 Calcul de la masse volumique et du poids volumique des échantillons


La masse volumique et le poids volumique des échantillons ont étés calculés en utilisant la
norme NF P94-410-2 [5].
La masse volumique a été déterminée en utilisant la méthode par immersion. Trois échantillons
de roches ont été choisis : roche peu poreuse, roche poreuse et une roche très poreuse. Après avoir
mesuré les masses (m) des échantillons, ils ont été paraffinés. Une fois revenue à la température
de la salle d’essai, ils sont pesés à nouveau à l’air libre (mp ). Ensuite, ils sont placés à tour de
rôle dans le panier suspendu à l’étrier de la balance et sont immergés afin d’être pesés (m0p )
avec la balance hydrostatique. Les trois pesées ont permis de déterminer la masse volumique
grâce à l’équation 1.4 : ρ = m/V avec :

mp − m0p mp − m
V = − (4.1)
ρw ρp

Où, dans les mêmes conditions de température et de pression :


m est la masse de l’éprouvette avant paraffinage ;
mp est la masse de l’éprouvette après paraffinage ;
m0p est la masse de l’éprouvette immergée dans l’eau après paraffinage ;
ρw est la masse volumique de l’eau. On a : ρw = 1g/cm3 ;
ρp est la masse volumique de la paraffine. On a : ρp = 0, 9g/cm3 ;

Ensuite, avec l’équation 1.7 : γ = ρ ∗ g, le poids volumique a donné les résultats du tableau
4.5 avec g = 10N/kg.

46
Roche peu Roche très
Opérations Roche poreuse
poreuse poreuse
Masse humide avant
1167,29 1171,43 1127,97
paraffinage, m(g)
Masse après paraffinage,
1193,42 1197,15 1162,49
mp (g)
Masse dans l’eau, m0p (g) 711,46 700,02 661,98
Volume de l’échantillon,
452,93 468,55 462,15
V (cm3 )
Masse volumique humide,
2,577 2,500 2,440
ρ(g/cm3 )
Poids volumique humide,
25,77 25,00 24,40
γ(kN/m3 )

Tableau 4.5 – Calcul de la masse volumique et du poids volumique humide sur les échantillons
de roches

4.2.2.4 Calcul du poids volumique sec


La relation 1.8 a permis de déterminer le poids volumique sec de chaque échantillon de
roche. Les résultats sont rapportés dans le tableau 4.6 :

Roche peu Roche très


Opérations Roche poreuse
poreuse poreuse
teneur en eau (%) 2,43 3,74 4,42
poids volumique humide
25,77 25 24,4
(kN/m3 )
poids volumique sec
25,16 24,10 23,37
(kN/m3 )

Tableau 4.6 – Calcul du poids volumique sec

4.2.2.5 Interprétation des résultats de laboratoire


Les roches du site ont des valeurs de résistances à la compression uniaxiale comprises entre
21,167MPa et 26,969MPa. Donc ces roches sont fragiles car, en général, une roche basaltique
est considérée comme une roche très dure dont la résistance à la compression est supérieure à
100MPa.
Les teneurs en eau obtenues sont de 2,43%, 3,74% et 4,42% et les poids volumiques ont des
valeurs de 24, 40kN/m3 , 25kN/m3 et 25, 77kN/m3 .

4.2.3 Classifications géomécaniques et paramètres mécaniques


4.2.3.1 Calcul du RQD
Le RQD a été calculé pour chaque point de sondage suivant la description donnée au chapitre
1. Les valeurs du RQD et la qualité de la roche suivant la classification du RQD sont représentées
dans le tableau 4.7 :

47
Longueur Qualité de la
Sondages Profondeur (m) RQD (%)
(m) roche
1,90 - 3,20 1,3 65,38 Moyen
SC1
3,20 - 4,00 0,8 0 Très mauvais
1,90 - 3,00 1,1 70 Moyen
SC2 3,00 - 5,00 2 0 Très mauvais
5,00 - 6,00 1 86 Bon
2,50 - 3,00 0,5 0 Très mauvais
SC3
3,00 - 6,00 3 80,4 Bon
1,90 - 5,00 3,1 76,77 Bon
SC4
5,00 - 6,00 1 0 Très mauvais
SC5 1,90 - 6,50 4,6 90 Bon

Tableau 4.7 – Calcul du RQD

Les résultats de calcul du RQD obtenus à partir des échantillons de carottages montrent
que les basaltes à la surface sont des roches de bonnes et moyennes qualités. Elles sont peu
fracturées et se présentent sous formes de blocs rocheux. Les basaltes qui sont en profondeur
sont majoritairement des roches de très mauvaises qualités car ces roches sont très fracturées ;
il s’agit de blocs de basaltes de dimensions comprises entre 0,1 m et 0,80 m de diamètres.

4.2.3.2 Calcul du RMR


Les différents points de sondages ont des valeurs de RQD (correspondant à la note n1 )
et de résistance à la compression (note n2 ) différentes mais possèdent les mêmes propriétés
hydrauliques et de discontinuités :
• Espacement des discontinuités : les discontinuités pour les roches saines non fracturées
ont toutes des longueurs comprises entre 60cm et 2m qui correspondent à la note n3 = 15
sauf pour le cinquième sondage où l’espacement entre les discontinuités est compris entre
20cm et 60cm (n3 = 10) et pour les fragments de roches l’espacement des discontinuités
est inférieur à 6cm (n3 = 5)
• Nature des discontinuités : la surface est légèrement rugueuse avec épontes faiblement
altérées donc la note n4 = 25.
• Condition hydraulique : Le niveau de la nappe est rencontrée à partir de 3m de pro-
fondeur donc les massifs rocheux sont mouillés. La note n5 = 7
Donc la valeur de RMR s’obtient en additionnant les différentes notes obtenues :

RM R = n1 + n2 + n0

avec n0 = n3 + n4 + n5 . Le calcul du RMR est détaillé dans le tableau 4.8.

48
Résistance à
Profondeur la
Sondages n1 RQD (%) n2 n’ RMR
(m) compression
(MPa)
1,90 - 3,20 26,969 4 65,38 13 47 64
SC1
3,20 - 4,00 24,16 2 0 3 37 42

1,90 - 3,20 21,167 2 70 13 47 62


SC2 3,00 - 5,00 24,16 2 0 3 37 42
5,00 - 6,00 26,969 4 86 17 47 68

2,50 - 3,00 24,16 2 0 3 37 42


SC3
3,00 - 6,00 26,969 4 80,4 17 47 68

1,90 - 5,00 26,969 4 76,77 17 37 58


SC4
5,00 - 6,00 24,16 2 0 3 47 52

SC5 1,90 - 6,50 26,969 4 90 17 42 63

Tableau 4.8 – Calcul du RMR pour chaque point de sondage

La valeur de RMR obtenue est de 42 pour les fragments de roche ; d’après le tableau A.4
de l’annexe A, cela correspond à Rocher Moyen de classe III.
Pour le reste, le RMR est compris entre 62 et 68. Cela correspond à un Bon Rocher de classe
II.

4.2.3.3 détermination du GSI et de ses paramètres


Détermination du GSI
Les études sur les carottes et les observations sur les parois de la fouille ont montré des blocs
de basanites sous forme arrondie. Ces blocs rocheux sont de tailles moyenne à grande. Chaque
bloc pris séparément ne présente aucune fracture profonde. Cela correspond à un GSI de 75
+/-5.
Quant aux fragments de roches rencontrés dans certaines parties de la roche, ils sont très
broyées, mais constitués de fragments de basanites très durs. Cela correspond à un GSI de 45
+/-5.

Le tableau 4.9 donne une répartition détaillée de la valeur du GSI pour chaque point de
sondage.

49
Sondages Profondeur (m) GSI
1,90 - 3,20 75
SC1
3,20 - 4,00 45
1,90 - 3,00 75
SC2 3,00 - 5,00 45
5,00 - 6,00 75
2,50 - 3,00 45
SC3
3,00 - 6,00 75
1,90 - 5,00 75
SC4
5,00 - 6,00 45
SC5 1,90 - 6,50 75

Tableau 4.9 – Répartition du GSI pour chaque point de sondage

Calcul des paramètres mécaniques


En utilisant les équations de la section 1.5 du chapitre 1, on pourra déterminer l’ensemble
des paramètres de Hœk & Brown, les paramètres du critère de Mohr-Coulomb, ainsi que les
paramètres mécaniques de la roche (les résistances à la traction, à la compression ainsi que le
module de déformation). La valeur de mi correspondante pour les basaltes est de 25 ; le para-
mètre D=0 car on n’a pas utilisé d’explosif. Les résultats de calcul des paramètres mécaniques
pour les roches peu fracturées et pour les fragments de roches sont donnés respectivement dans
les tableaux 4.10 et 4.11.
Les roches non fracturées ont un angle de frottement interne de 45,807◦ et les valeurs de mo-
dules de déformations obtenues sont toutes comprises entre 19,401GPa et 21,899GPa . D’après
l’AFTES, cela correspond à des massifs peu déformables. Les fragments de roches présentent
un angle de frottement de 36,935◦ ont des valeurs de module de déformations comprises entre
3,45GPa et 3,894GPa : donc ces roches sont moyennement déformables.
Les valeurs de cohésion sont comprises entre 2,528MPa et 1,297MPa.

50
Paramètres Roche peu poreuse Roche poreuse Roche très poreuse

σci (MPa) 26,969 24,16 21,167


GSI 75 75 75
Classification mi 25 25 25
D 0 0 0

σ3max 6,742 6,040 5,292


σ3n 0,250 0,250 0,250

mb 10,237 10,237 10,237


Paramètres de
s 0,062 0,062 0,062
Hoek & Brown
a 0,501 0,501 0,501

Paramètres de c (MPa) 2,528 2,264 1,984


Mohr-Coulomb φ() ◦
45,807 45,807 45,807

E (GPa) 21,899 20,728 19,401


Paramètres σc (MPa) 6,708 6,009 5,265
mécaniques de
σt (MPa) -0,164 -0,147 -0,129
la roche
σcm (MPa) 12,452 11,155 9,773

Tableau 4.10 – Paramètres mécaniques des roches non fracturées en fonction du GSI

Paramètres Roche peu poreuse Roche poreuse Roche très poreuse

σci (MPa) 26,969 24,16 21,167


GSI 45 45 45
Classification mi 25 25 25
D 0 0 0

σ3max 6,742 6,040 5,292


σ3n 0,250 0,250 0,250

mb 3,506 3,506 3,506


Paramètres de s 0,002 0,002 0,002
Hoek & Brown
a 0,508 0,508 0,508

Paramètres de c (MPa) 1,653 1,481 1,297


Mohr-Coulomb φ() ◦
36,935 36,935 36,935

E (GPa) 3,894 3,686 3,450


Paramètres σc (MPa) 1,209 1,083 0,949
mécaniques de σt (MPa) -0,017 -0,015 -0,013
la roche
σcm (MPa) 6,621 5,931 5,196

Tableau 4.11 – Paramètres mécaniques des fragments de roches en fonction du GSI

51
4.3 Dimensionnement des fondations
4.3.1 Calcul de la capacité portante
4.3.1.1 Par la méthode du RQD
Cette méthode utilise uniquement le RQD pour calculer la capacité portante admissible.
En utilisant l’équation 2.2, on peut calculer la capacité portante pour chaque point de sondage
(tableau 4.12).

qadm
Sondages RQD (%)
(MPa)
SC1 65,38 9,221
SC2 70 10,479
0 1
SC3
80,4 14,170
SC4 76,77 12,718
SC5 90 19,281

Tableau 4.12 – Calcul de la capacité portante avec le RQD

On remarque que la capacité portante est comprise entre 1MPa et 19,281MPa. Donc on a
bien la valeur de qadm < σci .

4.3.1.2 Avec la méthode canadienne


Pour calculer la capacité portante avec la méthode canadienne, on a besoin de seulement
deux paramètres : la résistance à la compression σci et le coefficient de sécurité empirique Ksp .
Vu que l’espacement des discontinuités est inférieur à 1m, on va choisir un facteur Ksp de 0,1
en se référant au tableau 2.1. Donc on aura :
• Pour σci = 26, 969M P a, on a qadm = 2, 697M P a
• Pour σci = 24, 16M P a, on a qadm = 2, 416M P a
• Pour σci = 21, 167M P a, on a qadm = 2, 117M P a

4.3.1.3 Avec les paramètres de Hœk & Brown


On a des semelles carrées donc la valeur de Cf est égale à 1,25 d’après le tableau 2.2.
Les résultats du calcul de la capacité portante sont présentés dans le tableau 4.13.

52
Paramètres Roche peu poreuse Roche poreuse Roche très poreuse

σci (MPa) 26,969 24,16 21,167


Cf 1,25 1,25 1,25
mb 10,237 10,237 10,237
s 0,062 0,062 0,062
qult (MPa) 62,867 56,319 49,342
qadm (MPa) 20,956 18,773 16,447

Tableau 4.13 – Calcul de la capacité portante avec les paramètres de Hœk and Brown

4.3.1.4 Par la méthode de Sower


Pour cette méthode, on a uniquement besoin des valeurs de c et φ. Les résultats sont
présentés dans le tableau 4.14 :

paramètres Roche peu poreuse Roche poreuse Roche très poreuse

c (MPa) 2,528 2,264 1,984


φ (◦ ) 45,807 45,807 45,807
qult (MPa) 12,452 11,155 9,773
qadm (MPa) 4,151 3,718 3,258

Tableau 4.14 – Calcul de la capacité portante par la méthode de Sower

4.3.1.5 Avec la méthode de Goodman


Avec les valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne obtenus, nous pouvons
calculer la capacité portante de la roche avec la méthode de Goodman après avoir calculé la
valeur de Nφ .
La procédure de calcul est détaillée dans le tableau 4.15 :

paramètres Roche peu poreuse Roche poreuse Roche très poreuse

σci (MPa) 26,969 24,16 21,167


φ() ◦
45,807 45,807 45,807
Nφ 6,067 6,067 6,067
qult (MPa) 190,588 170,737 149,586
qadm (MPa) 63,529 56,912 49,862

Tableau 4.15 – Calcul de la capacité portante avec la méthode de Goodman

4.3.2 Calcul du tassement


Le calcul du tassement se fait avec l’équation 2.20 :
Cd qB (1 − ν 2 )
S=
Er
avec :

53
Cd = 0, 99 car on a une semelle carrée ;
q = 186, 667kPa
B = 1, 5m ;
ν = 0, 2 ;
On a déduit le module de Young, Er , de l’équation 1.37 ; on obtient :
" #
1 − D2
E = Er ∗ 0, 02 +
1 + exp((60 + 15D − GSI) /11)

E
⇒ Er = h i
1−D/2
0, 02 + 1+exp((60+15D−GSI)/11)

Or D=0 donc :
E
⇒ Er = h i
1
0, 02 + 1+exp((60−GSI)/11)

Les résultats des calculs sont présentés dans les tableaux 4.16 et 4.17.

Roche peu Roche très


Paramètres Roche poreuse
poreuse poreuse
Cd 0,99 0,99 0,99
q (kN/m2 ) 186,667 186,667 186,667
B (m) 1,5 1,5 1,5
ν 0,2 0,2 0,2
E (GPa) 21,899 20,728 19,401
Er (GPa) 26,826 25,391 23,766
S (m) 9, 92 ∗ 10−6 10, 481 ∗ 10−6 11, 197 ∗ 10−6

Tableau 4.16 – Calcul du tassement sur les roches non fraturées

Roche peu Roche très


Paramètres Roche poreuse
poreuse poreuse
Cd 0,99 0,99 0,99
q (kN/m ) 2
186,667 186,667 186,667
B (m) 1,5 1,5 1,5
ν 0,2 0,2 0,2
E (GPa) 3,894 3,686 3,450
Er (GPa) 17,411 16,481 15,426
S (m) 15, 284 ∗ 10 −6
16, 147 ∗ 10 −6
17, 251 ∗ 10−6

Tableau 4.17 – Calcul du tassement pour les fragments de roches

54
4.3.3 Analyse des résultats
Les valeurs des capacités portantes sont toutes différentes. Les résultats obtenus sont très
variés. Parmi toutes les méthodes utilisées, la méthode de Goodman est la seule qui présente
une valeur de capacité portante supérieure à la résistance à la compression uniaxiale de la roche.
Ce qui est un sur-dimensionnement. Donc il faut peut être redéfinir la valeur du coefficient de
sécurité.
Le calcul du tassement a donné des valeurs très faibles (micrométrique). Ce qui veut dire que
le tassement est admissible.

55
CHAPITRE

DIMENSIONNEMENT DE RADIER À
MERMOZ

5.1 Description du projet


Pour ce projet, il s’agit de faire le dimensionnement d’un immeuble R+4 reposant sur une
fondation de type radier. La fondation a une superficie de 150m2 (15m ∗ 10m). On travaillera
avec une descente de charge de 3000kN.

5.2 Investigation Géotechnique


5.2.1 Sondages carottés
Un sondage carotté allant jusqu’à 20m de profondeur, noté SC, a été réalisé. Le sondage a
permis de dresser la coupe lithologique suivante :
• De 0m à 1m : remblai sablo-argileux ;
• De 1m à 4,5m : Basaltes poreux et peu fracturés ;
• De 4,5m à 9,5m : Blocs de basaltes poreux et très altérés ;
• De 9,5m à 16,5m : Basaltes poreux et très fracturés ;
• De 16,5m à 20m : Basaltes peu poreux et peu fracturés ;
Les photos des carottes obtenues sont présentées en Annexe B.
Les roches présentes dans ce site sont un peu différentes de celles du projet précédent. Leurs
textures sont plus lisses et elles semblent plus résistantes.

5.2.2 Essais de laboratoires


Pour les essais de laboratoire, on a choisi deux types de roches : une roche moins dure à 3m
(figure 5.2.a) et une roche très dure à 16,5m (figure 5.2.b)

56
(a) (b)
Figure 5.1 – Echantillons de roches : (a) roche moins dure ; (b) roche dure

5.2.2.1 Essai de résistance à la compression uniaxiale


Conformément à la norme NF P94-420, on a effectué des essais de résistance à la compression
uniaxiale sur les deux échantillons de roches choisies. On a utilisé les éprouvettes de diamètre
8cm et de hauteur 16cm et on a obtenu les résultats du tableau 5.1 :

Section Charge de Résistance


Echantillon Diamètre(m) Poids (g)
(m2 ) rupture(kN) (MPa)
Roche moins
0,08 0,005 2310 173,377 34,492
dure
Roche dure 0,08 0,005 2208 413,839 82,331

Tableau 5.1 – Résistance à la compression uniaxiale sur les échantillons de Mermoz

5.2.2.2 Poids volumique humide, sec et teneur en eau


La procédure de réalisation de ces essais est la même que dans la partie précédente. Deux
échantillons ont été choisis (une roche dure et une roche moins dure) pour faire les essais.
Le tableau 5.2 donne les résultats de calcul du poids volumique humide. Pour obtenir le volume
on a utilisé l’équation 4.2 et ensuite on a calculé le poids volumique avec l’équation 1.4.

57
Opérations Roche dure Roche moins dure
Masse humide avant
1152 1097,76
parafinage , m (g)
Masse après parafinage ,
1163,26 1115,15
mp (g)
Masse dans l’eau , m0p (g) 738,64 695,39
Volume de l’échantillon , V
424,62 419,76
(cm3 )
masse volumique humide ,
2,795 2,741
ρ (g/cm3 )
Poids volumique humide ,
27,95 27,41
γ (kN/m3 )

Tableau 5.2 – Calcul de la masse volumique et du poids volumique naturelle sur des échan-
tillons de roches

En utilisant les équations 1.1 et 1.8 on obtient la teneur en eau et le poids volumique sec.
Les résultats sont rapportés dans le tableau 5.3 :

Opérations Roche dure Roche moins dure


Poids de la tare 93,08 88,99
Poids matériaux
218,51 305,88
humide+tare
Poids matériaux
215,9 296,23
sec+tare
Poids de l’eau 2,61 9,65
Poids matériaux sec 122,82 207,24
Teneur en eau 2,13 4,66
Poids volumique sec 27,37 26,19

Tableau 5.3 – Calcul de la teneur en eau et du poids volumique sec

5.2.3 Classifications géomécaniques et calcul des paramètres méca-


niques
5.2.3.1 Calcul du RQD
Les résultats de calcul du RQD sont représentés dans le tableau 5.4 :

58
Profondeur Longueur (m) RQD

1m - 4,5m 3,5 52
4,5m - 9,5m 5 4,7
9,5m - 16,5m 7 29,054
16,5m - 20m 3,5 34,4

Tableau 5.4 – Valeurs du RQD pour le chantier de Mermoz

Le RQD révèle que les basaltes qu’on rencontre jusqu’à 4,5m de profondeur sont moyenne-
ment facturés. Entre 4,5 et 9,5m, on a une très mauvaise qualité de la roche due à une forte
altération. Et enfin jusqu’à 20m de profondeur, la qualité de la roche est mauvaise car on a une
forte densité de fracturation. Cette fracturation peut être du à des cassures mécaniques.

5.2.3.2 Calcul du RMR


Pour le calcul du RMR, on a déterminé les différentes notes :
• la résistance en compression uniaxiale : on a une résistance en compression de
34,492MPa entre 1m et 16,5m et 82,331MPa entre 16,5m et 20m ; elle donne la note n1
• le RQD : les valeurs du RQD sont celles du tableau 5.4 ; le RQD donne la note n2
• la nature des discontinuités : les surfaces de discontinuités sont légèrement rugueuses
avec des épontes faiblement altérées sauf entre 4,5m et 9,5m où on a une forte altération.
On obtient la note n3
• l’espacement entre les discontinuités : pour l’espacement on a pris la valeur moyenne
des espacements sur chaque longueur ; on obtient la note n4
• la condition hydraulique : la nappe a été rencontrée à partir de 3m de profondeur
donc on a des massifs rocheux mouillés. Elle donne la note n5
Le RMR sera calculé dans le tableau 5.5 après avoir identifier les cinq notes.

espacement
Profondeur des discon-
σci (MPa) n1 RQD (%) n2 n3 n4 n5 RMR
(m) tinuités
(m)
1-4,5 34,49 4 52 13 0,28 10 25 7 59
4,5-9,5 34,49 4 4,7 3 0,07 8 20 7 42
9,5-16,5 34,49 4 29,0543 8 0,16 8 25 7 52
16,5-20 82,33 7 34,4 8 0,15 8 25 7 55

Tableau 5.5 – Calcul du RMR à Mermoz

Le RMR varie de 42 à 59. D’après le tableau A.4, on a un rocher moyen de classe III.

5.2.3.3 Détermination du GSI


La partie supérieure de nos carottes est fragmenté avec une surface rugueuse et peu altéré.
Ce qui correspond à un GSI de 60 ± 5. De 9,5m à 20m, on a des massifs très fragmentés mais

59
on a des surfaces saines, très rugueuses et non altérées. Donc on a un GSI = 65 ± 5.
Le calcul des paramètres mécaniques du massif rocheux a donné le tableau 5.6 :

Paramètres Roche moins dure Roche dure

σci 34,492 82,331


GSI 60 65
Classification mi 25 25
D 0 0

σ3 8,623 20,583
σ3n 0,250 0,250

mb 5,991 7,163
Critères de Hœk s 0,012 0,020
& Brown
a 0,503 0,502

Paramètres de c 2,589 6,622


Mohr-Coulomb φ 41,447 42,926

E 10,444 21,517
Paramètres σc 3,691 11,689
mécaniques de σt -0,068 -0,235
la roche
σcm 11,481 30,407

Tableau 5.6 – Calcul des paramètres mécaniques de la roche en fonction du GSI

5.3 Dimensionnement du radier


5.3.1 Calcul de la capacité portante admissible
5.3.1.1 Par la méthode du RQD
On a la capacité portante en utilisant l’équation 2.2 ; avec un RQD = 52 à la surface, on a :
RQD
qadm =1+ 16
RQD
1−
130
52
=1+ 16
52
1−
130
= 6, 417

Donc on a :

qadm = 6, 417M P a

60
5.3.1.2 Par la méthode canadienne
Pour la méthode Canadienne, on a choisi un Ksp = 0, 1 car l’espacement moyenne des
discontinuités est de 31cm. Avec un σci de 34,492MPa, on a :

qadm = Ksp ∗ σci


0, 1 ∗ 34, 492
= 3, 449

qadm = 3, 449M P a

5.3.1.3 Avec les paramètres de Hoek et Brown


Pour cette méthode, on a :
σci =34,492MPa
s =0,012
mb =5,991
)
L = 15m
⇒ BL = 15 10
= 1, 5
B = 10m
donc on a Cf = 1, 12
Donc en utilisant l’équation 2.10, on a :


 
m
r
qult = Cf σci s 1 + √b + 1
s
s !
p 5, 991
= 1, 12 ∗ 34, 492 ∗ 0, 012 1 + √ +1
0, 012
= 35, 812

qult = 35, 812M P a

On a :
qult
qadm =
FS
35, 812
=
3
= 11, 937

Alors :

qadm = 11, 937M P a

5.3.1.4 La méthode de Sower


On a :
c = 2, 589M P a

61
φ = 41, 447◦
La capacité portante par la méthode de Sower est donné par l’équation 2.11. On a :
 
φ
qult = 2c tan 45 +
2
 
41, 447
= 2 ∗ 2, 589 ∗ tan 45 +
2
= 11, 481

qult = 11, 481M P a


Ce qui nous donne :
qadm = 3, 827M P a

5.3.1.5 Avec la méthode de Goodman


On a :
σci = 34, 492M P a
φ = 41, 447◦
Avec l’équation 2.9 on a :

φ
Nφ = tan2 (45 +
)
2
41, 447
= tan2 (45 + )
2
⇒ Nφ = 4, 916

En appliquant l’équation 2.12 on a :

qult = σci (Nφ + 1)


qult = 34, 492 (4, 916 + 1)
= 204, 055

qult = 204, 055M P a

On obtient alors :

qadm = 68, 018M P a

5.3.2 Calcul du tassement


Le tassement est calculé à partir de l’équation 2.20. On a :

B=10m ;
Cd = 1, 36 d’après le tableau 2.3 ;
q = 20kN/m2 ;
ν = 0, 2 ;

62
Le module de Young, Er , peut être déduit à partir de l’équation 1.37. Avec D=0, GSI=60 et
E = 10, 444GP a on a :
E
Er =
1 − D/2
0, 02 +
1 + exp((60 + 15D − GSI) /11)

10, 444
=
1
0, 02 +
1 + exp((60 − 60) /11)

= 20, 084

Er = 20, 084GP a

Ainsi l’équation 2.20 nous donne :

Cd qB (1 − ν 2 )
S=
Er
1, 36 ∗ 20 ∗ 10 (1 − 0, 22 )
=
20, 084 ∗ 106
= 1, 303 ∗ 10−5

S = 13, 03µm

63
Troisième partie

Modélisation Numérique

64
CHAPITRE

CALCUL PAR LES MÉTHODES


NUMÉRIQUES

6.1 Calcul des paramètres mécaniques avec le logiciel Roc-


Data5.0
L’un des principaux obstacles rencontrés dans le domaine de la modélisation numérique pour
la mécanique des roches est le problème de la saisie de donnée des propriétés du massif rocheux.
L’utilité de modèles constitutifs élaborés et de puissants programmes d’analyse numérique est
fortement limitée si les ingénieurs ne peuvent pas obtenir ou estimer des paramètres d’entrée
géotechniques fiables.
RocData, associé à RocProp (base de données sur les propriétés des roches), contribue à remé-
dier à cette situation en fournissant des outils d’analyse et des données qui aident grandement
les ingénieurs géotechniciens à déterminer les propriétés des matériaux des roches et des sols.

6.1.1 Présentation de Rocdata5.0


La détermination des propriétés des roches et des sols n’est généralement pas une fin en
soi. Elle est effectuée afin d’obtenir les propriétés des matériaux d’entrée pour les utiliser dans
l’équilibre limite ou l’analyse numérique des structures géotechniques. RocData fournit des
outils pour tester rapidement et facilement des hypothèses sur quatre des modèles de résistance
les plus largement utilisés et acceptés pour les roches : les critères de défaillance Hoek-Brown
généralisé, Barton-Bandis, Courbe de puissance et Mohr-Coulomb.
RocProp est un programme de base de données sur les propriétés des roches qui est inclus dans
RocData, mais qui fonctionne comme une application autonome. RocProp contient des résultats
d’essais crédibles provenant de sources mondiales, y compris des données d’essais de résistance et
d’autres paramètres. La base de données peut être recherchée et filtrée de différentes manières,
et permet aux utilisateurs d’ajouter leurs propres données à la base de données.

65
6.1.2 Calculs et analyses des résultats obtenus
Pour le calcul avec RocData, il faut disposer de quatre données d’entrées : la résistance à
la compression uniaxiale de la roche intact (σci ), la valeur du GSI, la valeur de la constante
mi ainsi que du facteur d’endomagement (D). Après la saisie de données, le calcul est effectué
automatiquement. On obtient les valeurs de toutes les propriétés mécaniques de la roche :
les critères de Hoek & Brown (mb , s, et a), les paramètres de Mohr Coulomb (c et φ) et les
paramètres mécaniques de la roche (σt , σc , σcm , E). Les résultats des calculs avec le logiciels
sont en Annexe C.
En comparant les méthodes numérique et analytiques, on constate que les résultats obtenus sont
identiques. On peut en déduire que le logiciel a été programmé avec les formules énoncés dans
le premier chapitre. Donc utiliser ce logiciel pourrai permettre de gagner beaucoup de temps.
On obtient en quelques minutes les paramètres de la roche sans faire des calculs complexes. Le
seul inconvénient est que ce logiciel n’est pas gratuit, il faut acheter une licence pour pouvoir
l’utiliser.

6.2 Calcul par la méthode des éléments finis avec PLAXIS


2D
6.2.1 Rappel de la méthode des éléments finis
L’évolution actuelle de la technologie amène l’ingénieur à réaliser des projets de plus en plus
complexes, couteux et soumis à des contraintes de sécurité de plus en plus sévère [24]. Malheu-
reusement, les limites de l’esprit humain sont telles qu’il ne peut pas saisir le comportement
de son environnement complexe et de ses créations en une seule opération [59]. Ainsi, il est né-
cessaire d’utiliser les mathématiques pour les comprendre et les quantifier de manière globale.
La plupart de ces processus sont décrits à l’aide d’équations aux dérivées partielles (EDP).
Cependant, pour qu’un ordinateur puisse résoudre ces EDP, plusieurs techniques numériques
ont été développées et l’une des plus importantes aujourd’hui est la méthode des éléments finis
(MEF) [32].

6.2.1.1 Qu’est ce que la méthode des éléments finis


Puisque les équations différentielles décrivant le champ de déplacement d’une structure sont
difficiles (ou impossibles) à résoudre par des méthodes analytiques, le domaine du problème
structurel peut être divisé en un grand nombre de petits sous-domaines, appelés éléments finis
(EF) [46]. Le champ de déplacement de chaque élément est approximé par des polynômes, qui
sont interpolés par rapport à des points prescrits (nœuds) situés sur la frontière (ou à l’intérieur)
de l’élément. Les polynômes sont appelés fonctions d’interpolation, où des méthodes résiduelles
variationnelles ou pondérées sont appliquées pour déterminer les valeurs nodales inconnues [46].

66
6.2.1.2 Les étapes de la modélisation par éléments finis

Figure 6.1 – Les étapes de la modélisation par éléments finis

• ÉTAPE 1. Discrétiser ou Modéliser la structure


La structure est divisée en EF. Cette étape est l’une des plus cruciales pour déterminer
la précision de la solution du problème.
• ÉTAPE 2. Définir les propriétés de l’élément
À cette étape, il faut définir les propriétés de l’élément et sélectionner les types d’EF les
plus appropriés pour modéliser le problème physique.
• ÉTAPE 3. Assembler les matrices structurelles de l’élément
La matrice structurelle d’un élément est constituée de coefficients qui peuvent être dérivés,
par exemple, de l’équilibre. La matrice structurelle relie les déplacements nodaux aux
forces appliquées aux nœuds. L’assemblage des matrices structurelles d’éléments implique
l’application d’un équilibre pour l’ensemble de la structure.
• ÉTAPE 4. Appliquer les charges
À cette étape, des forces, des moments ou des mouvements du sol concentrés ou uniformes
appliqués de l’extérieur sont fournis.
• ÉTAPE 5. Définition des conditions aux limites
À cette étape, les conditions d’appui doivent être fournies, c’est-à-dire que plusieurs dé-
placements nodaux doivent être réglés sur des valeurs connues.
• ÉTAPE 6. Résoudre le système d’équations algébriques linéaires
L’application séquentielle des étapes ci-dessus conduit à un système d’équations algé-
briques simultanées où les déplacements nodaux sont généralement les inconnues.

67
6.2.2 Présentation du programme PLAXIS 2D
PLAXIS 2D est un programme bidimensionnel d’éléments finis, développé pour l’analyse
de la déformation, de la stabilité et de l’écoulement des eaux souterraines en géotechnique et
en mécanique des roches. Ses applications vont des excavations, des remblais et des fondations
aux tunnels, aux mines et à la géomécanique des réservoirs [19].
La version 20.0.0.119 de PLAXIS 2D se compose de deux sous-programmes :

6.2.2.1 Le programme d’entrée de donnée Input


Pour effectuer une analyse par éléments finis à l’aide du programme plaxis 2D, il faut créer
un modèle géométrique bidimensionnel composé de points, de lignes et d’autres composants,
dans le plan XY et spécifier les propriétés des matériaux et les conditions aux limites. Ceci est
fait dans les deux premiers onglets (modes de géométrie) du programme Input. La génération
du maillage et la définition des phases de calcul est faite dans les trois derniers onglets (modes
de calcul) du sous-programme.

Figure 6.2 – Interface Input de Plaxis 2D

6.2.2.2 Le programme Output pour les résultats


Le programme Output contient tous les éléments qui permettent de visualiser les résultats
des calculs effectués avec le programme Input. Les principaux résultats de calcul par éléments
finis de PLAXIS 2D sont les contraintes et les déformations.

68
Figure 6.3 – Interface Output de Plaxis 2D

6.2.3 Les étapes de modélisation numérique des projets


6.2.3.1 Définition de la géométrie
• Définition la stratigraphie du sol

La première étape de la modélisation consiste à définir la stratigraphie du sol. Après


avoir créer un nouveau projet, il faut créer les différentes couches de sol et définir les
épaisseurs correspondantes ainsi que le niveau de la nappe d’eau. Les propriétés des sols
sont présentés dans le tableau 6.1.
Pour les fragments de roches, il faut juste remplacer la valeur de GSI par 45 et remplacer
le module de Young.
La nappe d’eau se trouve à une profondeur de 3,1m.

69
Fann - Fann - Mermoz -
Identifi- Fann - Mermoz -
Basalte Basalte très Roche moins
cation Basalte sain Roche dure
poreux poreux dure
Material Hoek & Hoek & Hoek & Hoek & Hoek &
model Brown Brown Brown Brown Brown
γunsat 25,16 24,10 23,37 27,37 26,19
γsat 25,77 25,00 24,40 27,95 27,41
0
Erm 17, 411 ∗ 106 16, 481 ∗ 106 15, 426 ∗ 106 20, 084 ∗ 106 39, 15 ∗ 106
ν 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
σci 26, 969 ∗ 103 24, 16 ∗ 103 21, 167 ∗ 103 82, 331 ∗ 103 34, 492 ∗ 103
mi 25 25 25 25 25
GSI 75 75 75 65 60
D 0 0 0 0 0

Tableau 6.1 – Propriétés des différentes couches de sol

• Création des semelles et du radier


Pour créer la semelle ou le radier, il faut créer un matériau de type "Plate" de longueur
de la semelle (1,5m pour Fann et 15m pour Mermoz) sur la couche de sol qui doit recevoir
la fondation. Les propriétés utilisés pour la semelle et le radier sont dans le tableau 6.2.

Paramètres nom valeur


material type type Elastic
Normal stiffness EA 5 ∗ 106
Flexural rigidity EI 8500
weight w 0

Tableau 6.2 – Propriétés de la semelle et du radier

• Le chargement
Après la création de la semelle ou du radier, il est possible de définir le chargement qui
s’applique pour la semelle. Le chargement choisi est "line load" pour les chargement li-
néaires. Pour connaître le chargement à appliquer sur la semelle, il faut utiliser la formule :
q =γ∗B
avec :
q est le chargement de la semelle
γ est la masse volumique de la couche de fondation
B est la largeur de la semelle

6.2.3.2 Les phases de calcul


• Génération du maillage
L’onglet "Mesh" permet de définir le maillage du modèle. Le maillage varie de "very

70
coarse" (très grossier) à "very fine" (très serrée). Pour notre cas, le maillage choisi est
"very fine" pour une plus grande précision des résultats. Le maillage obtenu s’affiche en
ouvrant l’interface Output (figure 6.3).

Figure 6.4 – Le maillage

• les phases de calcul


En ouvrant l’onglet "Staged construction" on remarque qu’une phase initiale est créée.
Dans cette phase, la semelle et le chargement sont désactivés. Il faut cliquer sur "Add
phase" pour créer une nouvelle phase de calcul (Phase 1). A partir de là, on active la
semelle et le chargement dans la phase 1 puis on définit la valeur du chargement verticale.
Et enfin les calculs peuvent être lancés en cliquant sur "Calculate".
A la fin des calculs, on regarde si le calcul est validé ou s’il est refusé. Si le calcul est
correct, on peut enfin visualiser les résultats des calculs en cliquant sur "View calculation
results".
Par contre si le calcul est refusé, une croix rouge s’affiche au niveau de la phase et dans
ce cas il faut revoir la géométrie du projet ou modifier les éléments de structure.

6.2.3.3 Les résultats obtenus


Les résultats des calculs effectués sont affichés dans l’Annexe D.
Les valeurs de tassements obtenues avec le logiciel varient de 2, 404µm à 3, 522µm pour le pro-
jet de Fann et pour celui de Mermoz, le calcul des tassements à donné 0, 1872mm. Ces valeurs
obtenus sont très proches des résultats de calculs par la méthode analytique.
Par contre, les contraintes observées sont très faibles par rapports à celles calculées , la plus
importante à Fann vaut 120, 7kP a et celle de Mermoz est de 728, 1kP a.

71
CONCLUSION GÉNÉRALE

L’étude bibliographique effectuée dans la première partie a permis de recenser dans un


premier temps, les différentes méthodes qui permettent de calculer les paramètres mécaniques
de la roche en utilisant les différents systèmes de classification géomécanique. Puis en nous
basant sur des recherches qui ont été faites, on a collectionné certaines méthodes qui permettent
de faire le dimensionnement des fondations sur massif rocheux.
Les deux cas étudiés dans la deuxième partie ont permis de mettre en pratique et de com-
parer les différentes méthodes de la première partie.
Pour les systèmes de classification, le RQD, le RMR et le GSI ont été utilisé. Les paramètres
du Q-System ne peuvent pas être déterminé avec un sondage carotté. Le GSI a été utilisé pour
calculer les paramètres mécaniques de la roche.
Pour le dimensionnement des fondations, toutes les méthodes qui était adaptées aux types
fondations correspondantes et à la nature des discontinuités sur les roches ont été appliquées.
Des différentes méthodes, la méthode de Goodman est celle qui est la moins adaptée car la
capacité portante obtenue dépasse de loin la résistance à la compression de la roche. Les autres
méthodes présentent des résultats acceptables.
Le calcul du tassement a donné des valeurs très faibles (millimétrique). Donc on peut considérer
qu’on a un tassement admissible
Enfin, dans la partie modélisation numérique, on a comparé dans un premier temps, les
résultats obtenus avec le logiciel RocData5.0. Les valeurs obtenues des paramètres mécaniques
de la roche sont exactement les mêmes que les valeurs obtenues avec les méthodes analytiques.
Ce qui veut dire que la programmation du logiciel a été faite en utilisant les formules du premier
chapitre.
Ensuite, la simulation numérique avec le logiciel Plaxis2D a donné des déplacements qui sont
très proches des valeurs calculées. Cependant, les valeurs de contraintes admissibles proposées
sont trop faibles comparé à celles calculées.

Ce travail pourrait être compléter en faisant une formulation variationnelle par éléments finis
du problème. Pour cela, un logiciel tel que Freefem++, qui permet de modéliser des problèmes
par éléments finis, pourrait être utilisé afin de fournir une analyse comparative des résultats
obtenus avec les méthodes analytiques et le logiciel Plaxis2D.

72
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[46] Dimitrios G Pavlou. Essentials of the finite element method : for mechanical and structural
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[47] Ralph B Peck, Walter E Hanson, and Thomas H Thornburn. Foundation engineering,
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[48] SAL Read, ND Perrin, and LR Richards. Applicability of the hoek-brown failure criterion
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[49] Déthié Sarr, Mathioro Fall, Oustasse A Sall, Papa Malick Ngom, and Yves Berthaud.
Geotechnical behavior of eastern senegal rock mass slopes by geomechanical classifications
and applications. Journal of Geoscience and Environment Protection, 6(5) :11–24, 2018.
[50] Déthié SARR, Oustasse A SALL, Hamath KEBE, Ibrahima K CISSE, and Mouhamadou
NDOUR. Foundation on rock mass calculation using geomechanical and finite element
model on western senegal massifs. American Journal of Civil Engineering and Architecture,
8(1) :1–11, 2020.
[51] JL Serafim and JP Periera. Considerations on the geomechanics classification of bieniawski
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[52] Alcibíades Serrano and Claudio Olalla. Ultimate bearing capacity of rock masses. In
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[55] Technosol-Ingenierie. https ://www.technosol-ingenierie.com/.

75
[56] Laurent Vulliet, Lyesse Laloui, and Jian Zhao. Mécanique des sols et des roches (TGC
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techniques, 2016.
[57] Duncan C Wyllie. Foundations on Rock : Engineering Practice. Spon Press, London, 1999.
[58] Lianyang Zhang. Engineering properties of rocks. Butterworth-Heinemann, 2016.
[59] Olek C Zienkiewicz, Robert L Taylor, and Jian Z Zhu. The finite element method : its
basis and fundamentals. Elsevier, 2005.

76
ANNEXES

A
ANNEXE

CLASSIFICATIONS GÉOMÉCANIQUES

A.1 Le RQD

RQD (%) Qualité du massif Densité de fracturation


100-90 Excellente Nulle à très faible
90-75 Bonne faible
75-50 Moyenne moyenne
50-25 Mauvaise forte
<25 Très mauvaise très forte

Tableau A.1 – Qualité de la roche en fonction du RQD

A1
A.2 RMR

Paramètres Intervalles de valeur


Indice de
résistance à
Pour les
la compres-
faibles valeurs
sion sous >10 4-10 2-4 1-2
de Is , prendre
charge
Résis- σci
ponctuelle
1 tance
Is (MPa)
de la
Résistance
roche
en compres-
(MPa)
sion >250 100-250 50-100 25-50 5-25 1-5 <1
uniaxiale
σci (MPa)
notes 15 12 7 4 2 1 0
RQD(%) 90-100 75-90 50-75 25-50 <25
2
notes 20 17 13 8 3
Espacement des
>2 0,6-2 0,2-0,6 0,06-0,2 <0,06
3 discontinuités
notes 20 15 10 8 5
Surface Surface Surface
Surface légèrement légèrement lustrée ou Remplissage
rugueuse, rugueuse, rugueuse, remplissage mou<5mm, ou
Nature des non continue, épaisseur épaisseur <5mm, ou épaisseur
4 discontinuités épontes en <1mm, <1mm, épaisseur de >5mm, joint
contact et épontes épontes 1 à 5mm, continu
non altérées faiblement fortement joint continu
altérées altérées
notes 30 25 20 10 0
Débit sur
10m de
longueur de aucun 10 10-25 25-125 >125
tunnel
(l/min)
Rapport
entre la
Condi- pression de
tions l’eau et la
5 0 0,1 0,1-0,2 0,2-0,5 >0,5
hydrau- contrainte
liques principale
maximale
σw /σ1
Complète-
Condition
ment Humide Mouillée Suintant Débitant
générale
sec
notes 15 10 7 4 0

Tableau A.2 – Paramètres de classifications et notes affectées

A2
Très Très
Direction et pendage Favorable Moyen Défavorable
Favorable Défavorable
Tunnel 0 -2 -5 -10 -12
6
Notes Fondation 0 -2 -7 -15 -25
Talus 0 -5 -25 -50 -60

Tableau A.3 – Ajustement de la valeur du RMR en fonction de l’orientation des discontinuités

Classe I II III IV V
RMR 100-81 80-61 60-41 40-21 <21
Rocher
Très bon Rocher Rocher
Description Bon rocher très
rocher moyen médiocre
médiocre
Cohésion, c (MPa) >0,4 0,3-0,4 0,2-0,3 0,1-0,2 <0,1
Angle de frottement
>45 35-45 25-35 15-25 <15
interne, φ (◦ )

Tableau A.4 – Classes et propriétés globales attribuées au massif rocheux en fonction du RMR

A.3 Q-System

Très médiocre RQD=0-25%


Médiocre 25-50
Moyen 50-75
Bon 75-90
Excellent 90-100
Notes :
(i) Quand la valeur du RQD est <10 (y compris 0), on utilise une valeur nominale
de 10 pour évaluer Q
(ii) Les intervalles RQD de 5, i.e 100, 95, 90, etc. . . sont suffisament précis.

Tableau A.5 – RQD

roche massive, joint rare ou absent Jn =0,5-1


une famille de joint 2
une famille + joints ératiques 3
deux familles 4
deux familles + joints ératiques 6
trois familles 9
trois familles+ joints ératiques 12
quatres familles ou plus, joints ératiques 15
rocher broyé, meuble 20
Notes :
(i) Pour les intersections de tunnel, utiliser (3xJn )
(ii) pour les têtes d’accès, utiliser (2xJn )

Tableau A.6 – Jn (indice des familles de joints)

A3
a) Epontes en contact
ou b) Epontes en contact après cisaillement de moins de 10 cm
Joints discontinus Jr =4
Joints ondulés, rugueux ou irréguliers 3 Notes :
Joints ondulés, lisses 2 (i) ajouter 1,0 si
Joints ondulés, striés (lisses, luisants, l’espacement moyen des
1,5
plis) joints est supérieur à 3 m.
Joints plans, rugueux ou irréguliers 1,5 (ii) Jr =0,5 si les joints
joints plans, lisses 1 plans et striés comportent
Joints plans, striés 0,5 des linéations et que
c) Epontes hors contact après cisaillement celles-ci sont orientées de
Zone argileuse d’épaisseur suffisante telle sorte qu’elles peuvent
Jr =1
pour empêcher le contact amorcer une rupture.
Zone sableuse, graveleuse ou broyée
d’épaisseur suffisante pur empêcher le 1
contact

Tableau A.7 – Jr (Indice de rugosité des joints)

Conditions φ r (◦ ) Ja
a) Joints propes à éponte en contact
Joints serrés, recimentés avec un remplissage de quartz, épidote,
- 0,75
calcite, etc. . .
Épontes non altérée, pas d’enduits, taches superficielles 25 - 35 1
Épontes légèrement altérées, enduit minéral non radoucissant,
25 - 30 2
grains sans argiles
b) Joints avec enduits ou remplissages, épontes en contact
Enduits à frottement, sables, silts, calcite etc. (non radoucissant) 20 - 25 3
Enduits à cohésion, argiles, chlorites, talcs (radoucissant) 8 - 16 4
c) Épontes à contacts, remplissage léger (≤ 5mm)
Matériaux frottant, sables, silts, calcite 25 - 30 4
Remplissage fortement surconsolidé, compact d’argiles, chlorite,
16 - 24 6
talc
Remplissage légèrement à moyennement surconsolidé en argile,
12 - 16 8
chlorite, talc
Remplissage d’argiles gonflants comme la montmorillonite 6 - 12 8 - 12
d) épontes hors contact, remplissage épais ( > 5mm)
Matériaux frottant, sables, silts, calcite 6 - 24 8
Remplissage fortement surconsolidé, compact d’argiles, chlorite,
- 5 - 10
talc
Remplissage légèrement à moyennement surconsolidé en argile,
- 12
chlorite, talc
Remplissage d’argiles gonflants comme la montmorillonite 6 - 24 13 - 20

Tableau A.8 – Ja (Indice d’altération des joints)

A4
Pw <
Excavation à sec ou faible venue d’eau (≤ 5l/min localement) Jw = 1
1kg/cm2
Venues d’eau ou pressions faibles, débourrage occasionnel au droit
1-2,5 0,66
d’un joint
Fortes venues d’eau ou pression importante dans du rocher à joint
2,5-10 0,5
sans remplissage
Fortes venues d’eau ou pression importante, débourrages fréquents 2,5-10 0,3
Très fortes venues d’eau lors des tirs, diminuant ensuite avec le
>10 0,2-0,1
temps
Très fortes venues d’eau ou pressions très importantes sans
>10 0,1-0,05
réduction notable avec le temps
Notes :
(i) Les 4 derniers indices sont des estimations grossières. Augmenter la valeur de Jw en cas
de mise en place d’un dispositif de drainage ;
(ii) Les problèmes particuliers liés à la formation de glace ne sont pas pris en compte.

Tableau A.9 – Jw (facteur de réduction hydraulique)

Groupe Q Classification
1000-400 Exceptionnellement bonne
400-100 Extrêmement bonne
1 100-40 Très bonne
40-10 Bonne
10-4 Moyenne
2 4-1 Mauvaise
1-0,1 Très mauvaise
0,1-0,01 Extrêmement mauvaise
3 Exceptionnellement
0,01-0,001
mauvaise

Tableau A.11 – Qualité de la roche en fonction du Q-System

A5
a. Ouvrage recoupant des zones de faiblesse provoquant la décompression du
rocher lors du percement
Zones de faiblesse fréquentes, contenant de l’argile ou du rocher
décomposé chimiquement , rocher environnant très décomprimé SRF=10
(toutes profondeurs)
Zones de faiblesse individuelles, contenant de l’argile ou du rocher
5
décomposé chimiquement (profondeur de l’excavation < 50 m)
Zones de faiblesse individuelles, contenant de l’argile ou du rocher
2,5
décomposé chimiquement (profondeur de l’excavation > 50 m)
Nombreuses zones de cisaillement en rocher sain, sans argile
7,5
(toutes profondeurs)
Zones de cisaillement individuelles en rocher sain, sans argile
5
(profondeur de l’excavation < 50 m)
Zones de cisaillement individuelles en rocher rigide, sans argile
2,5
(profondeur de l’excavation > 50 m)
Joints ouverts, rocher très fracturé et décomprimé, " morceaux de
5
sucre ", etc ... (toutes profondeurs)
Note :
(i) Réduire l’indice SRF de 25 à 50% si les zones de cisaillement influent sur
l’excavation mais ne la traversent pas.
b. Rocher sain, problèmes de contraintes in situ
σc /σ1 σθ /σc SRF
Contraintes faibles, excavation peu profonde >200 <0,01 2,5
Contraintes moyennes 200-10 0,01-0,3 1
Contraintes importante, structure très
serrée (condition normalement favorable à
10-5 0,3-0,4 0,5-2
la stabilité mais peut être défavorable à la
tenue des piédroits)
Mouvements de toit modérés (rocher
5-3 0,5-0,65 5-50
massif)
Quelques " chutes de toit " (rocher massif) 3-2 0,65-1 50-200
" Chutes de toit " importantes (rocher
<2 >1 200-400
massif)
Notes :
(ii) Si l’état de contraintes initiales est fortement anisotrope (si mesuré) :
pour 5 < σ1 /σ3 < 10, réduire σc à 0, 75 ∗ σc . Pour σ1 /σ3 > 10, réduire σc à 0, 5 ∗ σc
(où : σc est la résistance à la compression, σ1 et σ3 sont les contraintes maximale
et minimale et σθ est la contrainte tangentielle).
(iii) Il est rare que la hauteur de couverture au-dessus du toit soit plus faible que la
largeur de l’ouvrage. Si c’est le cas, il est suggéré de porter l’indice SRF de 2,5 à 5.
c. Rocher "poussant ", déformation plastique du rocher sous l’action de fortes
contraintes naturelles
σθ /σc SRF
Moyenne pression 1-5 5-10
Forte pression >5 10-20
d. Rocher "gonflant ", action chimique en fonction de la présence d’eau
SRF
Moyenne pression 5-10
Forte pression 10-15

Tableau A.10 – SRF (facteur de réduction des contraintes)

A6
A.4 Le GSI

Figure A.1 – Valeurs estimées de GSI(indice géologique de résistance) d’après Hœk & Brown
en 1997

Valeurs du GSI ≥ 76 75-56 41-55 21-40 ≤ 20


Très
Qualité du Très bonne Bonne Qualité Mauvaise
mauvaise
massif rocheux qualité qualité moyenne qualité
qualité

Tableau A.12 – Qualité du massif rocheux en fonction du GSI

A7
Figure A.2 – Variation de la constante mi d’après Hœk en 2003 [18]

A8
ANNEXE

PHOTOS DES CAROTTES DE SONDAGES

B.1 Carottes du chantier de Fann

Figure B.1 – Carotte SC1 de 0m à 10m

B1
Figure B.2 – Carotte SC2 de 0m à 10m

Figure B.3 – Carotte SC3 de 0m à 5m

B2
Figure B.4 – Carotte SC3 de 5m à 10m

Figure B.5 – Carotte SC4 de 0m à 10m

B3
Figure B.6 – Carotte SC5 de 0m à 10m

B.2 Carottes du chantier de Mermoz

Figure B.7 – Carotte SC de 0m à 5m

B4
Figure B.8 – Carotte SC de 5m à 9,5m

Figure B.9 – Carotte SC de 9,5m à 16,5m

B5
Figure B.10 – Carotte SC de 16,5m à 20m

B6
ANNEXE

RAPPORTS DU LOGICIEL ROCDATA

C.1 Projet de FANN

Figure C.1 – Paramètres mécaniques de la roche saine peu poreuse

C1
Figure C.2 – Paramètres mécaniques de la roche poreuse

C2
Figure C.3 – Paramètres mécaniques de la roche très poreuse

C3
C.2 Projet de Mermoz

Figure C.4 – Paramètres mécaniques de la roche moins dure à la surface

C4
ANNEXE

RÉSULTATS DU PROGRAMME PLAXIS 2D

D1
D.1 Résultats de calcul du projet de FANN
D.1.1 SC1

Figure D.1 – SC1 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D2
Figure D.2 – SC1 - Déplacement total de la semelle

D3
Figure D.3 – SC1 - Valeurs des contraintes principales

D4
D.1.2 SC2

Figure D.4 – SC2 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D5
Figure D.5 – SC2 - Déplacement total de la semelle

D6
Figure D.6 – SC2 - Valeurs des contraintes principales

D7
D.1.3 SC3

Figure D.7 – SC3 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D8
Figure D.8 – SC3 - Déplacement total de la semelle

D9
Figure D.9 – SC3 - Valeurs des contraintes principales

D10
D.1.4 SC4

Figure D.10 – SC4 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D11
Figure D.11 – SC4 - Déplacement total de la semelle

D12
Figure D.12 – SC4 - Valeurs des contraintes principales

D13
D.1.5 SC5

Figure D.13 – SC5 - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D14
Figure D.14 – SC5 - Déplacement total de la semelle

D15
Figure D.15 – SC5 - Valeurs des contraintes principales

D16
D.2 Réssultats du projet de Mermoz

Figure D.16 – SC - Maillage déformé sous le chargement de la semelle

D17
Figure D.17 – SC - Déplacement total de la semelle

D18
Figure D.18 – SC - Valeurs des contraintes principales

D19

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