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Service de parodontologie

Dysfonctionnement de
l’appareil manducateur

Dr,BOUBAZINE N
Un dysfonctionnement de l’appareil
manducateur est l’expression symptomatique
d’une myoarthropathie de l’appareil manducateur.
Ce terme englobe des anomalies anatomiques,
histologiques et fonctionnelles du système
musculaire et /ou articulaire pouvant conduire à
des comportements adaptatifs.

Par référence au système atteint, nous parlons de


DAM musculaire ou articulaire.
4.1. Facteurs prédisposants: naturel ou acquis
 Anomalies des fonctions occlusales ;
 Hyperlaxité ligamentaire ;
 Parafonctions ;
 Terrain psychologique (anxiété, dépression,
stress) ;
4.2. Facteurs déclenchants :
 Choc émotionnel majorant les parafonctions ;
 Modification brutale de l’occlusion (orthodontie,
prothèse iatrogène) ;
 Modification comportementale (bruxisme,
onychophagie) ;
 Traumatisme ouverture buccale forcée.
4.3. Facteurs d’entretiens:
 Migration dentaires secondaires ;
 Remodelages alvéolaires ;
 Remodelages articulaires ;
 Propriodéficience acquise ;
 Hyperalgésie primaire ou secondaire ;
 Fragilité psychologique ;
 Sexe (femme) ;
 Âge (jeune) ;
 Parafonctions ;
 Édentement postérieur (anomalies de fonctions
occlusales de calage) ;
 Trouble du guide antérieur.
5.1. Anomalies de la cinématique mandibulaire
5.1.1. Limitation
5.1.2. Exagération
5.1.3. Déviation, déflexion
5.2. Bruits articulaires
5.2.1. Claquements
5.2.2. Crépitation
5.3. Douleurs
5.3.1. Douleurs localisées :
 Douleurs articulaires ;
 Douleurs musculaires.
Douleurs référées : points gâchettes, ptérygoïdien latéral .
(d’après Travell et Simons).
5.3.2. Douleurs référées « à distance » :
 Douleurs crâniennes ;
 Douleurs cervicales.
5.3.3. Autres manifestations :
 Auriculaires ;
 Oculaires ;
 Céphalées de tension d’origine musculaire ;
 Manifestation neurovégétative.
Douleurs référées : points gâchettes, temporal.
(d’après Travell et Simons).
Douleurs référées : points gâchettes, masséter
(d’après Travell et Simons).
6.1. Interrogatoire
6.1.1. Motif de consultation
 Douleurs : 78,5%
 Bruits articulaires : 34,5%
 Limitation de l’ouverture buccale : 24%
 Subluxation et luxation temporo-mandibulaire : 15%.
6.1.2. Mode évolutif :
 Apparition secondaire
 Évolution avec un évènement particulier (bâillements,
…) ;
 Durée : quelques heures, jours, semaines…. ;
 Zones gâchettes : reconnues par auto-palpation ;
6.1.3. ATCDs personnels et familiaux :
 Profession : posture pathologique (violoniste…) ;
 Situation familiale ;
 Existence d’un passé médical : rhumatisme…
6.2. Inspection générale :
6.2.1. Examen facial :
 Faciès – crispé : traits tirés  fatigue et/ou
souffrance
 Asymétrie : déviation du menton
 Cicatrice mentonnière  traumatismes
 Mouvements anormaux : tics, ….
 Hypertrophie musculaire
DV
 Examen du profil.
6.2.2. Examen postural :
Étude de l’attitude générale révèle les troubles de
posture (déviation de la tête, attitude scoliatique,
démarche…)

6.3. Examen articulaire :


6.3.1. Palpation :
 Palpation sur les téguments

 Palpation endo-auriculaire

6.3.2. Auscultations :
6.3.3.2. Test de mobilisation verticale de
l’articulation
6.3.3.4. Test de mobilisation active
6.3.4. Description des gnathosonies :
6.3.4.4. Évolution des bruits articulaires

Selon FARRAR et Mc Carty 1983, l’installation d’une


pathologie intracapsulaire de l’ATM comprend quatre
phase :
Phase 1 : le processus condylien commence à se déplacer
postérieurement en repoussant le disque vers l’avant,
cette relation condylo-discale défectueuse est génératrice
d’un claquement
Phase 2 : le condyle n’a plus de rapport avec le disque
dans l’articulation, en bouche fermée. Il est déplacé vers
le haut et l’arrière, écrasant le frein discal post.
À l’ouverture le claquement se produit au rattrapage du
disque.

Phase 3 : la pression du condyle traumatise le frein post


qui se déchire. Elle provoque une luxation antérieure du
disque durant toute la fonction, les claquement
disparaissent.

Phase 4 : l’altération des surfaces articulaires


s’accompagne de l’apparition des crépitations.
6.4. Examen de la motilité mandibulaire (les
kinésiopathies) :

6.4.1. Mesure de la mobilité mandibulaire


6.4.3. Indice du dyskinésie 4M
o
R= P+LG+LD

Si R  1,90 degré de dyskinésie 0


R  2,00 degré de dyskinésie 1 (débutant)
R  2,10 degré de dyskinésie 2 (modéré)
R  2,20 degré de dyskinésie 3 (sévère)
 une résistance élastique avec augmentation de
2mm nous oriente vers un diagnostic de DAM
musculaire.
 Une résistance ferme sans augmentation plaide
en faveur d’une hypothèse d’obstacle
articulaire.
6.4.4.Diagramme de FARRAR

10 10 11 11 12 12 13 13

40
44 48
52_54
diagramme de Farrar.

luxation discale réductible précocement et


tardivement à droite
6.5. Examen musculaire :
6.5.1. Palpation des différents muscles
6.5.1.1.Techniques de palpation
6.5.2.Tests musculaires
6.5.2.1.Test de comparaison des mouvements actifs
et passifs
Mvts actifs  Mvt accompli avec l’aide de
l’examinateur
Mvts passifs Mvt accompli sans l’aide de
l’examinateur
 Test d’ouverture
 Test de fermeture
 Test du mouvement d’ouverture en propulsion
 Test du mouvement de fermeture en propulsion
 Test du mouvement de latéralité
 Test du mouvement propulsion
 Test du mouvement rétropulsion.
 Mvts actifs douloureux, passif indolore
 DAM origine musculaire
 Mvts actifs douloureux, passifs douloureux
 DAM articulaire
6.5.2.2. Test de provocation des bruxofacettes
« KROUGH-POULSEN »

6.5.2.3. Test de morsure d’un bâton de bois


« KROUGH-POULSEN »

6.6. Examen dentaire et des rapports occlusaux


6.6.1. Examen dentaire
6.6.2. Examen des rapports occlusaux
6.6.2.1. Examen de l’OIM
 Pour apprécier les surcharges occlusales
6.6.2.2. Examen de l’ORC
6.6.2.3. Examen des excursions mandibulaires
6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Orthopantomogramme

Panoramique dentaire bouche fermée


6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Orthopantomogramme

Panoramique dentaire bouche ouverte


6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Orthopantomogramme

zonographies des ATM droite et gauche


6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Scanner
 Le scanner, également appelé
tomodensitométrie (TDM)
 multitude de coupes
millimétriques.
 Pas de visualisation du disque.
 Irradiations importantes, accès
difficile et coût important.

cliché d’un scanner d’une ATM


droite
6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Cone Beam
 également appelé imagerie par faisceau conique ou CBCT (Cone
Beam Computed Tomography)
 est une technique récente d’acquisition numérique en coupes
 Résolution spatiale excellente (image très fine) et identique dans
tous les plans de l’espace (voxels isotropes).
 Possibilités de plans multiples.
 Moindre irradiation.
 Etude osseuse uniquement.
6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

Cone Beam

reconstruction ATM gauche à


125μ
6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM
IRM
 Bonne visualisation de la situation
discale (aplati, refoulé, détruit,
déplacements…).
 Bonne visualisation des insertions
musculaires et tendineuses.
 Aucune irradiation.
 Bonne visualisation des
envahissements tumoraux.
 Accès difficile et coût important.
Figure 24 : luxation discale
 Attention aux personnes réductible d’une ATM droite (BF)
claustrophobes lors de l’examen.
6.7. Examens complémentaires
6.7.1. Imagerie de l’ATM

L’incidence de Schuller :
elle permet de visualiser les condyles mandibulaires ainsi que
l’état de l’interligne articulaire.
L’incidence de Hirtz :
elle permet la visualisation globale de la base du crâne, de la
mandibule et des condyles
6.7. Examens complémentaires
6.2. Arthrographie

Cette technique consiste à injecter un produit de


contraste radio-opaque dans l’articulation afin
d’opacifier les espaces temporo-discal (supérieur) et
condylo-discal (inférieur).
6.7. Examens complémentaires
6.7.3. Tomographie

La tomographie a longtemps été utile et bénéfique


dans l’exploration morphologique des condyles
mandibulaires ainsi que dans l’étude des
subluxations condyliennes.
Cet examen a souvent été réalisé par la machine
Scanora® (tomographe à balayage complexe), BO et
BF.
6.7. Examens complémentaires
6.7.4. Echographie

L’utilisation de l’échographie reste très


restreinte dans l’exploration d’un DAM car
très « opérateur dépendant ». Elle est utilisée
quelquefois lors d’études épidémiologiques.
6.7. Examens complémentaires
6.7.5. Axiographie

 l’enregistrement graphique des


mouvements du condyle
mandibulaire.
Il permet de suivre l’excursion
mandibulaire dans les différents
plans de l’espace.
L’axiographie est utile pour la
caractérisation des troubles de la
mécanique articulaire. Figure 24 : Axiographe
6.7. Examens complémentaires
6.7.5. Axiographie

Figure 25 : tracé Figure 26 : tracé Figure 27 : tracé


axiographique d’une DDR axiographique normal axiographique d’une DDP
 Dgc+:

 Limitation de l’amplitude des mouvements


 Déviation mandibulaire
 Douleur au niveau des ATM
 Sensibilités musculaire, à la palpation
 Mise en évidence d’une interférence occlusale
 Examen radiologique.
 Diagnostic : La douleur et dysfonction
 La douleur
 Lésion dentaire
 Sinusite maxillaire
 Inflammation de l’oreille
 Douleur d’origine salivaire
 Névralgie du trijumeau
 Névralgie faciale essentielle

 Dysfonctionnement du complexe
temporo-mandibulaire
Myalgie de type I

Myalgie de type II

Troubles musculaires

Myalgie avec dysfonction

myofibrose

Dysfonction musculaire
 Spécifique a chaque type d’affection
Luxation discal réductible

Luxation discal réductible


avec épisode irréductible

Luxation aigue
discale
irréductible chronique

Capsulite/synovite
Troubles articulaires
Compression
Etirement
Luxation traumatique

Adhérence discale

Perforation discale
 Claquement=ouverture  Déviation mandibulaire
et fermeture du coté luxé( ouverture
 Claquement=latéralité en baïonnette)
et propulsion  Douleur pdt les mvt et a
la palpation des ATM
 Fermeture normale  Claquement réciproque
 Idem  Idem
 Brefs episodes de  Déviation du coté luxé
blocage pdt l’ouverture  Limitation d’ouverture
à (–) de 35 mm
 Ouverture< 35mm  Déviation non corrigé
 d’ouverture minime en ouverture et
lorsqu'elle est assistée protrusion
 Ancts de réduction  Douleurs articulaire
soudaine à l’ouverture (repos et a la palpation)
 Douleur pdts les mvts
 Disparition du assistées
claquement  Crépitations modérées
 Dgc établi par  Adhésion discales
l’imagerie  crépitations
 Douleur articulaire à la  Douleur dans l’oreille
palpation, la fonction et ,au mvts et spontanées
à l’ouverture au repos
 Œdème articulaire
 -Traumatisme antérieur a la douleur
 -Capsulite
 -Douleurs =mvts horizontaux

 -Œdème péri auriculaire


 -Déviation mandibulaire à l’ouverture
 -Limitation des mvt lors des épisodes douloureux
 Tableau identique a un  Douleur articulaire a la
trouble intracapsulaire fct et au mvt extreme
de type III  Crépitation
 Claquement réciproque
 Rétrusion douloureuse  Claquement
douloureux a
l’ouverture
 Crépitations
 Douleurs articulaire a la
fct
 Épisodes de blocage
arthrite

Arthrose avec arthralgie

Atteinte des tissus


colagénique et
vasculaire
 Trouble septique

Infection articulaire
bénignes

tumeurs
malignes
Trouble du développement

Agénésie Hypoplasie Hyperplasie Hyperplasie


condylienne condylienne du col
condylienne
condylien
Troubles traumatiques

Fracture du
condyle et de la Hyperlaxité Luxation condylienne
fosse chronique
mandibulaire
 Les DAM regroupent un grand nombre de
pathologies différentes accompagnées de
signes et symptômes parfois similaires.

 Le choix d’une thérapeutique se fait en fonction


du contexte. Nos thérapeutiques doivent
contrôler les phases aigues sources de douleur
et favoriser l’adaptation tissulaire à long terme.

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