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Babin Jean-Pierre. Henri Atlan lecteur de Spinoza. Nécessité de la Nature et liberté de l'homme. In: Raison présente, n°154-
155, 2e et 3e trimestres 2005. Menaces sur le climat. pp. 107-124;
doi : https://doi.org/10.3406/raipr.2005.3925
https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_2005_num_154_1_3925
l'homm
Jean-Pierre Babin
science
sité
phie
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sa Henri
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réflexion
Spinoza,
problématique
Atlan
inhumaine
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Henri Atlan, lecteur de Spin
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Réfutation
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lu chez lui l'Ethique
après lui , avoir
inaugurant
rendu
ainsi toute la tradition qui voit dans le système de Spinoza un
asservissement au destin. Comme Henri Atlan, nous pensons
au contraire que cette philosophie permet de fonder la vérita¬
ble liberté, mais à condition qu'elle ne nous enchaîne en aucune
façon à un futur inéluctable, déjà écrit. Car la déduction du
déterminisme au fatalisme vient de ce que l'on confond tou¬
jours déterminisme et pré-déterminisme : notre hypothèse de
lecture sera au contraire que Spinoza s'efforce et permet de les
penser distinctement.
En effet, on ne tombe dans le fatalisme que si l'on ima¬
gine au-dessus du temps un être qui connaît l'avenir avant que
celui-ci ne se réalise : ainsi du Dieu de la théologie chrétienne,
tel qu'on le trouve justement chez Leibniz, mais aussi Descar¬
tes et bien d'autres avant eux, depuis saint Augustin sans doute ;
ainsi également du célèbre « démon » de Laplace, qui n'est que
la figure profane de ce Dieu métaphysique. On pose bien alors
un prédéterminisme, parce que l'on forge un esprit doué d'éter¬
nité, au-dessus du déroulement temporel du monde, qui serait
capable de « dire l'avenir » — ou le passé — à tout instant, soit
qu'il le calcule (le démon de Laplace), soit qu'il l'ait même décidé
(le Dieu des métaphysiques monothéistes). Comment s'étonner
que la science paraisse inhumaine aussi longtemps que nous
continuons à la rêver divine, ou démoniaque, en tous cas sur¬
naturelle et supra-temporelle ?
112
Henri Atlan, lecteur de Spino
Atlan,
qui
et,
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nature
de
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l'autoproduction
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VII
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Leibniz,
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Henri Atlan, lecteur de Spino
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que
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le
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la
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bles
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la
ou
le
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sous
ce
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plus
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qu'il
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sous
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par
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la
c'est-à-dire
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la
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les
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mort
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vraie
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présent
propre
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imagine
juste
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du
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la
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le
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la
chose
bien
».
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nous
et
d'un
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;Il
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il
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de
il
ne
future
lointains
à
en
exemple
en
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est
qui
ses
désire
lui-même,
désiré,
être
dit
ne
qui
tant
où
en
sépare.
le
dangers,
affecté
de
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Spinoza,
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plus
se
que
ce
de
àpassée,
aucunement
indépendamment
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présentement
à
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l'imagination,
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la
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Un
qu'il
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aucun
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ou
lorsque
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lentement
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sa
caractéris
bien
en
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où
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il
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être
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désir
égale
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naî
d
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n
Raison Présente
plus
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l'excès
immédiat
qu'il usera
plus grand.
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Ce sera
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« il est
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Mais l'objection
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prit
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qui
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des
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en
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mais
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«de
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plus
Il
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qu'elles
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se
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dans
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des
parler
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»,
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Grand
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abstraite
dans
est
se
idées
autre
l'Étendue
deux
lel'ordre
le
représenter
chez
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monde
le
confondues
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Rouleau
:monde
àdroites
cette
la
Spinoza
et
l'enraciner
le
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et
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vide.
droite
fatalisme,
et
des
la
prédéterminisme
de
image
physique,
symptôme
que
et
déjà
l'Étendue
parallèles
connexion
Spinoza
Mais
idées.
non
aux
;représentant
dans
l'enchaîne¬
faire
purement
dans
de
absurdi¬
surtout,
car
On
ce
paral¬
serait
alors
de
écla¬
et
sont
l'es¬
l'on
cas,
des
ne
la
temporelle.
hommes
sans doute
ignorons,
la
Les
seule
autres
chose
sontattributs
aussi
que nous
nécessaires
de puissions
la Substance,
et savoir
temporels
qued'eux.
nous
: c'est
les
que, grâce
dans l'ordreà et
la la
connaissance
connexion des
rationnelle,
événements.
nous
Plus
vivon
no