Au début de la scène 5 de l’acte I, Argan , le malade imaginaire de la dernière pièce de Molière

écrite en 1673 , annonce à sa fille qu’il a arrangé son mariage . Pensant d’abord qu’Argan parle
de
Cléante , Angélique est ravie de cette nouvelle , puis comprenant le quiproquo , elle se tait .
Toinette, la servante , intervient alors pour s’opposer à ce mariage.
Alors qu’ANgélique reste muette , la dispute entre Toinette et Argan débute . L’intérêt dece texte
est d’observer comment se déroule cette dispute.
Nous verrons dans un premier temps le refus de la servante de cautionner ce mariage (ligne 1 à
10)
puis la défense d’Argan qui dit que ce mariage sera favorable à ses finances (lignes 11 à 18)
enfin nous verrons que la servante défie sont maître qui apparaît comme un vieillard tyraniq-
ue (ligne 19 à 45)

I/ Le refus de la servante.

1/ <<En amie>> Toinette sort de son rôle de servante pour se mettre sur

un pied d'égalité avec son maître.

2/ <<Un conseil/ce conseil

Hé la raison?/La raison?

n'y consentira point / n'y consentira point?

Ma fille?/ votre fille

répétitions-> écho |effet de Bégaiement entre Argan et Toinette , l'auteur créer le comique avec
le langage

3/ <<ne...point>>*2

<<non>> <<ni...ni..>> négations montrent la forte opposition de

Toinette à Argan , remet en cause le rapport de force entre maître et valet

4/ <<Diafoirus>> <<Thomas Diafoirus>> <<tous les diafoirus du monde>>: répétition et

l'antonomase montrent l'entêtement de la servante et insistent sur le ridicule du nom.

Bilan : le comique de cette scène apparaît à travers la servante qui parle avec audace . Le
comique de situation est quant à lui créé par le fait que Toinette sort de sa condition de servante
pour s'opposer à son maître

II/ Argan expose la raison qu'il a à conclure ce mariage

5/<<Parti>><<avantageux>><<héritier>><<bien>> champ lexical de l'argent : ici le sujet de

l'argent croise celui du mariage et renvoie à la réalité sociale du XVII ème siècle où les mariages
sont arrangés par le pères en fonction de la fortune de la future belle-famille

6/ <<huit mile livres de rente>>x2 répétition insiste sur le chiffre colossal de l'héritage possible
cela réduit le futur mari à son argent

7/<<il faut qu'il ait tué bien des gens pour s'être fait si riche>>: ce sous-entendu de Toinette est
comique car elle imagine Monsieur Purgon en meurtrier , en chasseur d'héritages: le médecin est
donc diabolisé (et indirectement le futur mari)

8/<<Je vous conseille entre nous>>: aparté + réemploi de <<conseille>>: Toinette , là encore ,
sort de son rang de servante.>>

Bilan: Le sujet de l'argent est omniprésent dans la pièce , c'est un sujet très présent au XVIIème
siècle, Argan est présenté comme un bourgeois avide , quant à Toinette elle se moque des
médecins qu'elle a déjà critiqué dans les scènes précédentes

III/La servante défie son maître

9/<<Eh fi>> <<Hé non>> <<ne dites pas cela>><<vous dis-je>>x2 interjections et les
injonctions(ordres) montrent que Toinette emploie un langage autoritaire . Toinette apparaît
comme une forte femme. -> conduit les personnages dans toute la pièce

10/ <<Je vous dis que je veux>> <<je l'y forcerai>>, <<Elle le fera>> les affirmations
 et le futur de l'indicatif , qui a ici une valeur injonctive) montrent qu'Argan eut avoir du pouvoir
sur sa fille , il joue le rôle du vieillard ridicule car borné et hargneux

11/<<où je la mettrai dans un couvent>>: Argan introduit ici une situation classique au
XVIIème : l'entrée forcée au couvent des jeunes filles. Argan devient de plus en plus antipathique
aux yeux du public

12/<<Vous?/Moi>> <<Non/Non>> <<Vous-même/Moi?>> il y a là encore un jeu d'échos et des

phrases nominales , ces répliques sont courtes (on parle de sthychomythie) et le rythme s'accèlère
, l'échange devient plus vif . L'intrigue est en train de se nouer

Conclusion

Dans cette troisième partie l'intrigue se noue autour de la question traditionnelle du mariage forcé
des jeunes gens . En s'imposant en père tyrannique , Argan apparaît comme un personnage peu
sympathique à l'inverse de Toinette qui , avec son culot , s'impose comme une servante
bienveillante et réjouissante . Cette scène avec ses échanges vifs est caractéristique de la comédie
de Molière