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-La branche du droit qui a pour objet l’étude de la réaction répressive de l’Etat face à un
Définition comportement positif ou négatif, individuel ou collectif, ayant occasionné un trouble social.
du droit -La branche du droit positif ayant pour objet de prévenir par la menace et au besoin de réprimer par
pénal l’application de différents moyens, les actions ou omissions de nature à troubler l’ordre social.
-La branche du droit qui s’intéresse à l’étude de la répression par l’Etat des comportements de nature
à créer un trouble intolérable pour l’ordre social.
-La branche du droit qui s’intéresse aux principes généraux du phénomène criminel à
Le droit pénal général
l’étude de l’infraction du délinquant et du lien de causalité entre les deux (le lien qui
Les branches traditionnelles du droit
spécial
-Il constitue une sorte de catalogue des infractions où sont étudiés les éléments qui
pénal
-Elle a objet l’ensemble des règles techniques qui englobe plusieurs procès du pénal
spécial allant de la découverte de l’infraction jusqu’au prononcé du jugement.
La
-Elle s’intéresse aux conditions de la découverte de l’infraction aussi étudie les règles de
compétence et d’organisation judiciaire au point de vue pénal.
-Somme de toutes les sciences criminelles y compris le droit pénal qui est la science s’occupant de
Conception
-Elle renseigne sur l’exécution de certaines peines et la meilleure façon de donner l’efficacité à la peine.
-Pour le juge, Elle aide dans le choix de la sanction
Elle opte pour l’étude des causes du crime. (Il faut une bonne formation criminologique)
Elle rend des services quand il s’agit de l’exécution (des peines–connaissances) sur la
personnalité du délinquant.
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Les arguments en faveur du classement du d.pénal dans le droit public.
p Les arguments se regroupent selon 3 axes :
é -La commission d’une infraction entraine pratiquement une enquête et de poursuites auxquels les
n organes de l’Etat sont chargés.
a La victime peut lancer l’action publique, mais enfin c’est les autorités judiciaires qu’il appartient de
s’en occuper.
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-C’est au nom de l’Etat que le prévenu est poursuivi.
Au Maroc, Les jugements sont rendus au roi qui est le chef de l’Etat.
-La sanction prononcée l’est aussi bien dans l’intérêt général que dans l’intérêt de la victime.
Les arguments en faveur de classement du droit pénal dans le droit privé.
Ils tournent autour plusieurs axes :
-Le droit pénal empreinte ses techniques du droit privé.
Le droit pénal est orienté vers la défense des droits subjectifs.
-Le Dr pénal et le Dr privé sont basés tous les 2 sur la notion de la faute (La RES. Pénale-La RES.
Civile).
Ils ont plusieurs notions en commun et il faut souvent questionner le droit civil pour avoir réponse.
-Les mêmes magistrats et juridictions qui président dans les procès pénaux et privés et non les
juridictions administratives.
L D -Le droit pénal enseigné par les profs de droit privé.
e i -S’il fallait tenir en compte que de la présence de l’Etat pour accorder le caractère public à une
s f matière juridique, on pourrait facilement en déduire que toutes les matières juridiques relèvent du
f droit public parce que seul l’Etat est habilité pour y rendre la justice.
i i -La réalité veut que le Dr pénal tienne à la fois du droit public et du droit privé.
n c La vérité exige qu’on affirme que le droit pénal a sa propre autonomie.
c u -Le droit pénal est donc un droit autonome qui ne laisse inclure totalement ni dans les matières du
i l droit privé ni public.
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i -Le droit pénal a pour mission d’assurer la sanction des règles posées par les différentes branches du
Autonomie du droit pénal
-La loi comme source du droit sans citer la constitution est garante des droits et libertés
fondamentales.
-Donc, sous forme de constitution ou de loi organique, la loi s’adjuge monopole de légiférer en matière
pénale considérée comme matière dangereuse et grave pour les citoyens.
-Les tenants de la légalité et de la séparation des pouvoirs tolèrent mal l’intervention d’une
autorité ou d’un pouvoir autre que le législatif dans le domaine.
règlement en matière
<Ceux qui contreviennent aux décrets et arrêtés légalement pris par l’autorité administrative
lorsque les infractions à ces textes ne sont pas réprimées par des dispositions spéciales>.
pénale.
impose souvent le renoncement au droit interne en ce qu’il est incompatible avec les lois de cet
ensemble.
-Au cas du Maroc, des traités existent mais concernent des aspects spéciaux du droit pénal tel que
l’extradition, la coopération en matière de justice.
-Le contexte international actuel « la mondialisation » vont certainement augmenter le nombre des
traités internationaux que les puissants vont imposer aux autres.
-C’est plutô t l’hérésie que la coutume.
La coutume et la -Ni la jurisprudence ni la coutume ne peuvent créer l’infraction mais peuvent
jurisprudence contribuer à préciser l’existence ou non de leurs éléments constitutifs.
La structure juridique de l’infraction
-Définition de l’élément légal :
« Nulle contravention, nul délit, nul crime, ne peuvent être punis de peines qui n’étaient prononcés par la loi
avant qu’ils fussent commis ». Art 3 et 4 du d.pénal.
Au Maroc.
-Avant 1912, on a pu insister sur le rô le du droit musulman qui connaissait le principe
Evolution du principe légaliste
notamment en matière des hudud laissant au juge et à l’Imam le soin d’apprécier dans le
large domaine du taazir.
ailleurs et au Maroc.
-Il faut rajouter le rô le de la coutume dont les alwahs ou autres manifestations extérieures.
C’était une garantie contre l’arbitraire de la jemaa et de son chef.
Cette pratique dans l’état actuel des connaissances ne semble pas avoir été
générale pour les représentants du Makhzen et pour certaines régions où la
coutume dominait d’une manière plus ou moins exclusive.
-Le protectorat introduira le principe de la légalité, mais le limitera à ses ressortissants et
aux ressortissants étrangers dont les pays avaient renoncé aux capitulations.
- Le dahir de 1953 instituant un code de la justice makhzen a conservé le principe :
Evolution du principe légaliste et se nécessité
« Nul ne peut être condamné pour un fait qui n’est pas expressément prévu comme
infraction par la loi puni de peines que la loi n’a pas édictée ».
1- Le sens
-Le principe de la légalité des délits et des peines est le plus important de tous les
principes du droit pénal.
-Ce principe entend
Limiter le pouvoir du juge quant à la création arbitraire des incriminations et des peines.
Seule la loi doit avoir ce monopole.
Sens et fondement du principe légaliste
Pour les incriminations, la loi doit énoncer les situations criminogènes interdites et
doit les décrire d’une manière précise.
Pour les raisons diverses, le législateur procède par des formules générales, ce qui
constitue un risque de plus pour les libertés individuelles et collectives.
La légalité est bien entendue aux règles de procédures et elle est plus importante dans ce
domaine. L’organisation des poursuites, du procès et de la condamnation sont tellement
graves qu’il serait très dangereux de les laisser sans réglementation minutieuse.
2-Le fondement
On trouve 3 considérations :
L’ordre politique :
-L’homme -étant vivant dans la société- se voit limiter son action et ses agissements en
faveur de la collectivité.
-Il ne doit pas abuser ses prérogatives.
-Le maintien de l’ordre doit être limité à ce qui est nécessaire à la vie paisible de la
collectivité.
La politique criminelle :
-La loi doit énoncer ce qui est permit et ce qui ne l’est pas.
La séparation des pouvoirs :
-Elle vise empêcher le juge d’empiéter sur les pouvoirs du législateur en créant des
incriminations et des peines outre qu’elle délimite la zone d’action d’honnêtes gens.
L L -C’est un principe ayant beaucoup de charme et d’impact.
’ a -Ayant des partisans et des adversaires.
é -Les positivistes lui ont reproché la faiblesse juridique et criminologique de son contenu qui
l j ne manque pas de se répercuter sur la pratique sous forme d’une inefficacité en droit
é u positif.
m s 1-Les arguments des partisans du principe
e t -Ils se regroupent en 3 ordres :
n i L’argument le plus fort : L’argument constitutionnel.
t f -La majorité des auteurs reconnaissent la valeur constitutionnelle à ce principe.
i -Certains vont vers le placer dans « le droit public coutumière » qui est supérieure à la loi.
l c -Le principe de légalité s’impose au législateur, au juge et à l’administration.
é a -Le juge n’a pas à contrô ler la constitutionnalité des lois qui relèvent des attributions
g t du conseil constitutionnel.
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Evaluation du principe (appréciation critique)
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Le deuxième argument :
-Il revient à l’application de la fameuse théorie du contrat social en vertu laquelle
l’individu renonce à se faire justice lui-même en déléguant ce pouvoir à la société
-L’individu doit déclarer objectivement et antérieurement aux faits, les comportements
interdits et leurs sanctions.
-On ajoute à cet argument celui de la séparation des pouvoirs dont le non-respect
comprend atteinte aux droits de l’individu.
Le troisième argument :
-Il est tiré de la politique criminelle et consiste dans une sorte d’avertissement et
d’intimidation des délinquants.
-Le passage de la règle abstraite à la règle concrète se fait par voie d’interprétation.
-L’interprétation en droit pénal diffère de celle de la matière civile.
En raison de la différence de l’objet.
-Si cette interprétation doit viser l’application correcte par la loi
Cette application doit par la séparation des pouvoirs et des droits et libertés des citoyens.
Elle ne doit pas non plus négliger le cô té efficacité dans la lutte contre la criminalité.
Les prolongements du principe légaliste
-L’interprétation libre au moyen des déductions et inductions qu’elle émane des tribunaux et
L’interprétation de la loi pénale
plaideurs est à rejeter comme il faut refuser l’interprétation rigide des textes celle-ci
s’appuie sur l’interprétation littérale utilisant les méthodes étroites.
-L’interprétation par analogie est la démarche qui consiste à résoudre un cas non prévu par
les textes en se référant à un cas prévu.
-La deuxième méthode est la méthode téléologique se fonde sur le but de la loi
Autrement dit, la volonté déclarée ou présumée du législateur.
La méthode « Le juge ne doit pas chercher la solution la plus favorable à l’inculpé mais la
volonté exacte du législateur ».
Cette méthode correspond au climat intellectuel des pays démocratiques et libéraux où la
stabilité des systèmes est démontrée. Elle exige du juge une conscience à toute épreuve et
une formation technique et scientifique solide.
-La méthode littérale s’attache au sens dégagé par les termes de la loi.
C’est une méthode traditionnelle.
Elle s’appuie sur le syllogisme et le raisonnement a contrario.
Elle fait privilégier le texte de la loi sur son esprit en cas de confusion ou de contradiction.
Elle privilégie également la solution la plus favorable à l’inculpé.
-Le système pénal marocain opte pour une méthode intermédiaire entre l’interprétation
logique libre et l’interprétation littérale.
Le principe reste l’interprétation logique libre et l’interprétation littéraire.
L’application de la loi pénale dans le temps.
-L’application de la loi pénale dans le temps intéresse la mise en œuvre d’une loi
nouvellement promulguée face aux situations ou lois juridiques antérieures
Elle concerne les lois de fond et les lois de forme.
L’application des lois selon qu’elles sont de forme ou de fond n’obéit pas aux mêmes
principes.
-Pour les lois de fond, le principe est le non rétroactivité qui est une application directe de la
légalité.
-Les individus doivent connaitre la loi applicable au moment où ils agissent.
-La loi la plus douce doit s’appliquer, ce caractère de la loi douce s’apprécie de 2 niveaux :
Au niveau des incriminations, la loi la plus douce est celle par exemple qui supprime une
incrimination, circonstance aggravante ou qui transforme un crime en délit correctionnel
Au niveau des pénalités, L’art 7stipule : « Toutefois les peines applicables seront celles en
vigueur au moment où l’infraction a été commise à moins que le code ci-annexé n’ait
édicté une pénalité plus douce qui devra être appliquée ».
-Le critère pour mesurer leur gravité.
Quand les peines en conflit sont de nature différentes est la hiérarchie établie par le
code pénal (peines criminelles-délictuelles-contraventionnelles).
Quand les peines sont de même nature mais d’espèces différentes, on recourt à la leur
classification selon le code.
Quand les peines sont de même nature et de même espèces, la peine nouvelle et
l’ancienne sont appréciés quant à leur durée.
Quand les peines sont de même durée, il fait appel aux présences ou non de peines
accessoires ou complémentaires.
-Des situations plus compliqués peuvent de présenter :
La nouvelle loi contient des dispositions plus douces et d’autres plus sévères.
L’application de la loi pénale
-Cette thèse ne peut être soutenue car la légitime défense s’applique au cas où c’est autrui ou
L’état de légitime défense <autres permissions justificatives>
Dans la contrainte il n’y a pas de liberté de décision, mais elle existe dans l’état de nécessité.
-Avancée par les tribunaux consistait dans l’affirmation de l’absence d’intention
délictueuse.
-Les tribunaux commentaient une confusion entre l’intention délictueuse et les buts
recherchés.
-L’explication objective, la voie prise par la jurisprudence. Elle donne à l’état de nécessité
une existence autonome et se considère de plus en plus comme fait justificatif autonome.