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Le Droit Pénal Général

-La branche du droit qui a pour objet l’étude de la réaction répressive de l’Etat face à un
Définition comportement positif ou négatif, individuel ou collectif, ayant occasionné un trouble social.
du droit -La branche du droit positif ayant pour objet de prévenir par la menace et au besoin de réprimer par
pénal l’application de différents moyens, les actions ou omissions de nature à troubler l’ordre social.
-La branche du droit qui s’intéresse à l’étude de la répression par l’Etat des comportements de nature
à créer un trouble intolérable pour l’ordre social.
-La branche du droit qui s’intéresse aux principes généraux du phénomène criminel à
Le droit pénal général
l’étude de l’infraction du délinquant et du lien de causalité entre les deux (le lien qui
Les branches traditionnelles du droit

permet d’assoir la responsabilité pénale).


Il s’intéresse aussi à ^l’étude de la peine – des mesures de sureté – la façon dont se fait
le dosage de ces sanctions dans la pratique^.
-Consiste dans l’étude des règles générales ou communes de l’infraction et de la peine
-Autrement-dit, l’étude de la structure de l’infraction et les conditions générales de la
responsabilité pénale
Aussi l’étude globale de l’auteur de l’infraction
-Alors, son domaine est les grandes catégories d’infraction _ le régime de la peine et des
mesures de sureté_ le délinquant.
pénal

Le domaine est large et intéressant.


-S’intéresse à l’étude de chaque infraction ou incrimination dans ses éléments
constitutifs.
Le droit

spécial

-Il constitue une sorte de catalogue des infractions où sont étudiés les éléments qui
pénal

composent l’infraction _les règles procédurales _les peines applicables et


éventuellement les circonstances qui l’entourent atténuantes ou aggravantes entre
autres.
Historiquement, le droit pénal général est plus récent que le droit pénal spécial.
-Instruction criminelle d’autrefois
procédur
e pénale

-Elle a objet l’ensemble des règles techniques qui englobe plusieurs procès du pénal
spécial allant de la découverte de l’infraction jusqu’au prononcé du jugement.
La

-Elle s’intéresse aux conditions de la découverte de l’infraction aussi étudie les règles de
compétence et d’organisation judiciaire au point de vue pénal.

Les sciences auxiliaires au droit pénal


-L’ensemble des disciplines qui étudient le phénomène criminel ou encore la discipline qui s’intéresse à
Les définitions de la

l’étiologie et à la dynamique criminelle.


-Le terme criminologie s’applique et recouvre en fait et au moins 2 conceptions: (large-étroite).
criminologie

-Somme de toutes les sciences criminelles y compris le droit pénal qui est la science s’occupant de
Conception

l’aspect juridique du phénomène criminel.


s larges

-La criminologie reste vaste, comprend ^L’étiologie criminelle – la science pénitentiaire – la


criminalistique^.
-Un domaine très vaste qui englobe ^ le processus de la confection des lois – de l’infraction – des
réactions que provoque l’infraction aux lois ^
 La biologie criminelle
-Elle étudie les aspects anatomiques et physiologiques de la personnalité des délinquants
Le contenu de la criminologie
Le contenu « classique » de la

les aspects génétiques, biochimiques, biotypologiques susceptibles de se trouver


chez les délinquants et pas chez les non-délinquants.
 La sociologie criminelle
-Elle étudie le phénomène criminel comme phénomène social et phénomène de masse.
criminologie

-Ses préoccupations en ce domaine vont du rô le et de l’influence de l’environnement familial et social du


délinquant, des relations interindividuelles entre le délinquant et son entourage et même de son
reclassement social et de la prévention du crime.
 La psychologie criminelle
-Elle s’intéresse à l’intelligence-le caractère-les aptitudes sociales-les attitudes morales des délinquants.
-Elle utilise les tests de la psychologie expérimentale et recours à la psychologie clinique
pour essayer de déceler les motivations de l’action criminelle et les processus mentaux qui conduisent à
l’acte criminel.
-La psychanalyse lui fournit des renseignements sur les motivations inconscientes et la vie profonde du
délinquant. Elle renseigne sur les aspects psycho-pathologiques du délinquant.
 La science pénitentiaire.
-C’est une discipline intégrée dans la définition de la criminologie.
-L’emprisonnement qui était considéré comme une peine idéale auquel tous les efforts sont dirigés.
-Avec l’évolution des idées et des sciences ont montré l’insuffisance de la peine d’emprisonnement
Et ont montré l’intérêt de prévenir des mesures de sureté.
1-Le lien entre les deux disciplines
-La criminalistique : L’ensemble des sciences et techniques utilisées en justice pour l’établissement des
faits matériels délictueux rapprochés à leurs auteurs.
Elle n’a pas de but probatoire.
La criminologie et la criminalistique

C’est un ensemble de techniques annexes à la procédure pénale.


-La criminologie : Elle tente d’expliquer l’action criminelle.
2-Contenu de la criminalistique
 La médecine légale
-L’ensemble des connaissances médicales permettant la connaissance et l’établissement des causes de
certains décès suspects-La nature de violences-La nature et l’origine des armes employées et portant le
degré de responsabilité des suspects.
-Elle permet de dire s’il y a homicide-étranglement-avortement…
 La police Scientifique
-Elle englobe plusieurs sous-disciplines :
-L’anthropométrie criminelle : Elle vise l’identification des malfaiteurs par l’étude de certaines
proportions corporelles, les mensurations, les photographies, les notations des cicatrices
marques et les diverses particularités du corps humain.
-La dactyloscopie : L’étude des empreintes digitales.
 La police Technique
- Elle s’intéresse à l’étude des procédés purement qui s’attachent aux circonstances du crime.
-Ils consistent dans l’examen des traces laissés par le délinquant et englobent diverses techniques
expertise des armes, des projectiles, des documents, des cheveux et indices de toutes espèces.
-Excellent moyen d’adaptation et d’orientation de la politique criminelle.
L’utilité de la
criminologie

-Elle renseigne sur l’exécution de certaines peines et la meilleure façon de donner l’efficacité à la peine.
-Pour le juge, Elle aide dans le choix de la sanction
Elle opte pour l’étude des causes du crime. (Il faut une bonne formation criminologique)
Elle rend des services quand il s’agit de l’exécution (des peines–connaissances) sur la
personnalité du délinquant.

Le Particularisme du Droit Pénal


 L’aspect sanctionnateur du droit pénal
-Le droit pénal assure le respect des règles posées par les autres branches du droit par le moyen de
sanction qui lui sont propres.
-Il apparait comme le « gendarme » des autres matières de droit incapables elles d’assurer le respect de
leurs propres règles.
-La peine avait un but de souffrance et d’intimidation.
Le caractère de privation de la liberté ou de tout autre droit - le désir de faire souffrir
caractérisent le droit pénal.
-Chaque discipline a ses sanctions propres
Les sanctions du droit pénal apparaissent plus dangereuses car elles touchent l’intégrité
physique et les libertés individuelles et collectives et intervient dans des situations graves.
 Le droit pénal est un droit Normatif
-Détermine les normes à ne pas violer
pour assurer le respect d’obligations non prévues par les autres lois
Çela va du (Respect de l’intégrité physique - Les biens d’autrui –La sureté de l’Etat intérieure et extérieure).
-Les normes qui édictent s’appuient parfois sur une idée élémentaire ou idée poussée de l’ordre public.
-Le droit pénal crée les normes d’une manière négative et indirecte.
 Caractère rééducateur du droit pénal
-Même dans les temps passés, le droit pénal avait les caractères d’intimidation, de prévention par
l’exemplarité, de vengeance.
-De notre époque ce caractère sanctionnateur s’estompe de plus en plus.
-L’évolution des idées et l’adoucissement des mœurs font prendre conscience à l’humanité que le
délinquant peut être un malade social qu’il faut dans certains cas soigner et resocialiser.
-Tous les criminels ne forment pas un même bloc et ne méritent pas la même peine.
Le criminel passionnel n’est pas le criminel politique.
 Le caractère subsidiaire du droit pénal.
-C’est le caractère complémentaire, alors (Le droit pénal n’a pas de consistance propre).
L A -Les auteurs avancent l’argument qui s’appuie sur l’attitude du juge répressif vis-à -vis des aspects du
e s procès. Le juge dans ces situations se réfère aux notions de ces disciplines pour trancher la question
s p soumise.
e -Il est difficile de détruire cet argument, car le juge n’est pas obligé de retenir les définitions données par
p les autres disciplines.
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 Les arguments en faveur du classement du d.pénal dans le droit public.
p Les arguments se regroupent selon 3 axes :
é -La commission d’une infraction entraine pratiquement une enquête et de poursuites auxquels les
n organes de l’Etat sont chargés.
a La victime peut lancer l’action publique, mais enfin c’est les autorités judiciaires qu’il appartient de
s’en occuper.
l
-C’est au nom de l’Etat que le prévenu est poursuivi.
Au Maroc, Les jugements sont rendus au roi qui est le chef de l’Etat.
-La sanction prononcée l’est aussi bien dans l’intérêt général que dans l’intérêt de la victime.
 Les arguments en faveur de classement du droit pénal dans le droit privé.
Ils tournent autour plusieurs axes :
-Le droit pénal empreinte ses techniques du droit privé.
Le droit pénal est orienté vers la défense des droits subjectifs.
-Le Dr pénal et le Dr privé sont basés tous les 2 sur la notion de la faute (La RES. Pénale-La RES.
Civile).
Ils ont plusieurs notions en commun et il faut souvent questionner le droit civil pour avoir réponse.
-Les mêmes magistrats et juridictions qui président dans les procès pénaux et privés et non les
juridictions administratives.
L D -Le droit pénal enseigné par les profs de droit privé.
e i -S’il fallait tenir en compte que de la présence de l’Etat pour accorder le caractère public à une
s f matière juridique, on pourrait facilement en déduire que toutes les matières juridiques relèvent du
f droit public parce que seul l’Etat est habilité pour y rendre la justice.
i i -La réalité veut que le Dr pénal tienne à la fois du droit public et du droit privé.
n c La vérité exige qu’on affirme que le droit pénal a sa propre autonomie.
c u -Le droit pénal est donc un droit autonome qui ne laisse inclure totalement ni dans les matières du
i l droit privé ni public.
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i -Le droit pénal a pour mission d’assurer la sanction des règles posées par les différentes branches du
Autonomie du droit pénal

t droit qu’elles soient du droit public / privé.


-La réalité le droit pénal a ses propres règles et fixe lui-même les conditions dans lesquelles ses
p sanctions seront appliquées.
é Il y a possibilité d’une condamnation pour abus de confiance même s’il y a nullité du contrat.
n -L’autonomie du droit pénal n’apparait pas uniquement au niveau de sanction mais aussi au niveau
a des qualifications juridiques.
l -L’autonomie du droit pénal s’affirme au niveau de ses sources,
La source de l’obligation peut être l’acte juridique- le fait juridique – le contrat.
-En droit pénal seule la loi, expression de la volonté générale est sources des qualifications pénales ou
incrimination et des peines.
-L’histoire commence à la fin du 18ème siècle, lors l’annonce et l’affirmation du principe de la légalité
comme principe inclus dans les droits de l’homme contre l’arbitraire du juge et du législateur.
-Au cas du Maroc, le protectorat qui va introduire sa conception de la légalité et sa technique
La loi comme source historique législative dans la formulation du droit pénal.
principale du droit pénal -L’essentiel à ce niveau est que le Maroc va se doter d’un code pénal par un dahir de 1962.
-Ce code moderne et artificiel était divisé en 2 parties :
La première traitait de la théorie générale de l’infraction, du délinquant et de la sanction.
La deuxième offrait une liste des infractions les plus répandues.
-Plusieurs lois touchant des domaines divers comportent bien des infractions et sanctions pénales
Mais ni ces lois ni le code de 1962 n’obéissaient à aucune politique criminelle ni à une philosophie
générale.
Originalités de la matière au regard de ses sources.

-La loi comme source du droit sans citer la constitution est garante des droits et libertés
fondamentales.
-Donc, sous forme de constitution ou de loi organique, la loi s’adjuge monopole de légiférer en matière
pénale considérée comme matière dangereuse et grave pour les citoyens.

-Les tenants de la légalité et de la séparation des pouvoirs tolèrent mal l’intervention d’une
autorité ou d’un pouvoir autre que le législatif dans le domaine.
règlement en matière

-En matière pénale, ce pouvoir va se matérialiser dans l’art 609 alinéa 11 :


L’intervention du

<Ceux qui contreviennent aux décrets et arrêtés légalement pris par l’autorité administrative
lorsque les infractions à ces textes ne sont pas réprimées par des dispositions spéciales>.
pénale.

-Cette formule consacre la division des taches entre le parlement et le gouvernement


et Permet de créer des infractions et des sanctions alors qu’il devait de contenter d’interpréter et
d’appliquer la loi.
-Les principes fondamentaux en la matière (incrimination-répression-procédure..) restent de la
compétence du parlement, Pendant que le gouvernement disposera d’un pouvoir réglementaire
non exempt de création d’infractions et sanctions.
-Dans l’état actuel des choses, Les traités et conventions intéressent plus les Etats ayant formé une
entité au point de créer une supra souveraineté.
internationales

L’adhésion à un ensemble telle sa forme et dénomination (union-fédération-confédération..)


Les traités et
conventions

impose souvent le renoncement au droit interne en ce qu’il est incompatible avec les lois de cet
ensemble.
-Au cas du Maroc, des traités existent mais concernent des aspects spéciaux du droit pénal tel que
l’extradition, la coopération en matière de justice.
-Le contexte international actuel « la mondialisation » vont certainement augmenter le nombre des
traités internationaux que les puissants vont imposer aux autres.
-C’est plutô t l’hérésie que la coutume.
La coutume et la -Ni la jurisprudence ni la coutume ne peuvent créer l’infraction mais peuvent
jurisprudence contribuer à préciser l’existence ou non de leurs éléments constitutifs.
La structure juridique de l’infraction
-Définition de l’élément légal :
« Nulle contravention, nul délit, nul crime, ne peuvent être punis de peines qui n’étaient prononcés par la loi
avant qu’ils fussent commis ». Art 3 et 4 du d.pénal.
 Au Maroc.
-Avant 1912, on a pu insister sur le rô le du droit musulman qui connaissait le principe
Evolution du principe légaliste

notamment en matière des hudud laissant au juge et à l’Imam le soin d’apprécier dans le
large domaine du taazir.
ailleurs et au Maroc.

-Il faut rajouter le rô le de la coutume dont les alwahs ou autres manifestations extérieures.
C’était une garantie contre l’arbitraire de la jemaa et de son chef.
Cette pratique dans l’état actuel des connaissances ne semble pas avoir été
générale pour les représentants du Makhzen et pour certaines régions où la
coutume dominait d’une manière plus ou moins exclusive.
-Le protectorat introduira le principe de la légalité, mais le limitera à ses ressortissants et
aux ressortissants étrangers dont les pays avaient renoncé aux capitulations.
- Le dahir de 1953 instituant un code de la justice makhzen a conservé le principe :
Evolution du principe légaliste et se nécessité

« Nul ne peut être condamné pour un fait qui n’est pas expressément prévu comme
infraction par la loi puni de peines que la loi n’a pas édictée ».
1- Le sens
-Le principe de la légalité des délits et des peines est le plus important de tous les
principes du droit pénal.
-Ce principe entend
 Limiter le pouvoir du juge quant à la création arbitraire des incriminations et des peines.
Seule la loi doit avoir ce monopole.
Sens et fondement du principe légaliste

 Pour les incriminations, la loi doit énoncer les situations criminogènes interdites et
doit les décrire d’une manière précise.
Pour les raisons diverses, le législateur procède par des formules générales, ce qui
constitue un risque de plus pour les libertés individuelles et collectives.
 La légalité est bien entendue aux règles de procédures et elle est plus importante dans ce
domaine. L’organisation des poursuites, du procès et de la condamnation sont tellement
graves qu’il serait très dangereux de les laisser sans réglementation minutieuse.
2-Le fondement
On trouve 3 considérations :
 L’ordre politique :
-L’homme -étant vivant dans la société- se voit limiter son action et ses agissements en
faveur de la collectivité.
-Il ne doit pas abuser ses prérogatives.
-Le maintien de l’ordre doit être limité à ce qui est nécessaire à la vie paisible de la
collectivité.
 La politique criminelle :
-La loi doit énoncer ce qui est permit et ce qui ne l’est pas.
 La séparation des pouvoirs :
-Elle vise empêcher le juge d’empiéter sur les pouvoirs du législateur en créant des
incriminations et des peines outre qu’elle délimite la zone d’action d’honnêtes gens.
L L -C’est un principe ayant beaucoup de charme et d’impact.
’ a -Ayant des partisans et des adversaires.
é -Les positivistes lui ont reproché la faiblesse juridique et criminologique de son contenu qui
l j ne manque pas de se répercuter sur la pratique sous forme d’une inefficacité en droit
é u positif.
m s 1-Les arguments des partisans du principe
e t -Ils se regroupent en 3 ordres :
n i  L’argument le plus fort : L’argument constitutionnel.
t f -La majorité des auteurs reconnaissent la valeur constitutionnelle à ce principe.
i -Certains vont vers le placer dans « le droit public coutumière » qui est supérieure à la loi.
l c -Le principe de légalité s’impose au législateur, au juge et à l’administration.
é a -Le juge n’a pas à contrô ler la constitutionnalité des lois qui relèvent des attributions
g t du conseil constitutionnel.
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Evaluation du principe (appréciation critique)

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 Le deuxième argument :
-Il revient à l’application de la fameuse théorie du contrat social en vertu laquelle
l’individu renonce à se faire justice lui-même en déléguant ce pouvoir à la société
-L’individu doit déclarer objectivement et antérieurement aux faits, les comportements
interdits et leurs sanctions.
-On ajoute à cet argument celui de la séparation des pouvoirs dont le non-respect
comprend atteinte aux droits de l’individu.
 Le troisième argument :
-Il est tiré de la politique criminelle et consiste dans une sorte d’avertissement et
d’intimidation des délinquants.

2-Les arguments des adversaires du principe.


-Ils peuvent être sous 2 rubriques :
 Arguments de fond tenant à la matière législative et au déclin du principe :
-Il s’agit de relever ce que le principe a d’étroit qui lui a valu de subir des atteintes dans
son monopole de créateur de droit ou de la règle de droit précisément.
-Il a été reproché au principe de ne pas permettre toujours une définition complète de
l’infraction.
-Cette attaque a 2 volets :
La définition légale de l’infraction ne peut saisir les situations de l’état dangereux et
méconnait la personnalité du délinquant.
Les individus peuvent présenter des caractères criminels qui dangereux qui justifieraient
leur neutralisation.
 Arguments ayant des liens avec le domaine judiciaire ou procédural :
2 critiques ont été formulées là aussi.
-L’abus des délégations de pouvoirs et touche l’organisation constitutionnelle d’un pays.
-L’existence et la création des tribunaux d’exception. Ces juridictions constituent un
éventuel pour les libertés individuelles et collectives.
Leur création par la loi ne diminue pas leur caractère grave car ils se caractérisent par des
procédures expéditives, un moins respect pour les droits de la défense. Aussi ils ont des buts
à atteindre systématiquement.

-Le passage de la règle abstraite à la règle concrète se fait par voie d’interprétation.
-L’interprétation en droit pénal diffère de celle de la matière civile.
En raison de la différence de l’objet.
-Si cette interprétation doit viser l’application correcte par la loi
Cette application doit par la séparation des pouvoirs et des droits et libertés des citoyens.
Elle ne doit pas non plus négliger le cô té efficacité dans la lutte contre la criminalité.
Les prolongements du principe légaliste

-L’interprétation libre au moyen des déductions et inductions qu’elle émane des tribunaux et
L’interprétation de la loi pénale

plaideurs est à rejeter comme il faut refuser l’interprétation rigide des textes celle-ci
s’appuie sur l’interprétation littérale utilisant les méthodes étroites.
-L’interprétation par analogie est la démarche qui consiste à résoudre un cas non prévu par
les textes en se référant à un cas prévu.

-La deuxième méthode est la méthode téléologique se fonde sur le but de la loi
Autrement dit, la volonté déclarée ou présumée du législateur.
La méthode « Le juge ne doit pas chercher la solution la plus favorable à l’inculpé mais la
volonté exacte du législateur ».
Cette méthode correspond au climat intellectuel des pays démocratiques et libéraux où la
stabilité des systèmes est démontrée. Elle exige du juge une conscience à toute épreuve et
une formation technique et scientifique solide.
-La méthode littérale s’attache au sens dégagé par les termes de la loi.
C’est une méthode traditionnelle.
Elle s’appuie sur le syllogisme et le raisonnement a contrario.
Elle fait privilégier le texte de la loi sur son esprit en cas de confusion ou de contradiction.
Elle privilégie également la solution la plus favorable à l’inculpé.
-Le système pénal marocain opte pour une méthode intermédiaire entre l’interprétation
logique libre et l’interprétation littérale.
Le principe reste l’interprétation logique libre et l’interprétation littéraire.
 L’application de la loi pénale dans le temps.
-L’application de la loi pénale dans le temps intéresse la mise en œuvre d’une loi
nouvellement promulguée face aux situations ou lois juridiques antérieures
Elle concerne les lois de fond et les lois de forme.
L’application des lois selon qu’elles sont de forme ou de fond n’obéit pas aux mêmes
principes.
-Pour les lois de fond, le principe est le non rétroactivité qui est une application directe de la
légalité.
-Les individus doivent connaitre la loi applicable au moment où ils agissent.
-La loi la plus douce doit s’appliquer, ce caractère de la loi douce s’apprécie de 2 niveaux :
 Au niveau des incriminations, la loi la plus douce est celle par exemple qui supprime une
incrimination, circonstance aggravante ou qui transforme un crime en délit correctionnel
 Au niveau des pénalités, L’art 7stipule : « Toutefois les peines applicables seront celles en
vigueur au moment où l’infraction a été commise à moins que le code ci-annexé n’ait
édicté une pénalité plus douce qui devra être appliquée ».
-Le critère pour mesurer leur gravité.
Quand les peines en conflit sont de nature différentes est la hiérarchie établie par le
code pénal (peines criminelles-délictuelles-contraventionnelles).
Quand les peines sont de même nature mais d’espèces différentes, on recourt à la leur
classification selon le code.
Quand les peines sont de même nature et de même espèces, la peine nouvelle et
l’ancienne sont appréciés quant à leur durée.
Quand les peines sont de même durée, il fait appel aux présences ou non de peines
accessoires ou complémentaires.
-Des situations plus compliqués peuvent de présenter :
La nouvelle loi contient des dispositions plus douces et d’autres plus sévères.
L’application de la loi pénale

-Les exceptions au principe de la rétroactivité de la loi pénale sont importantes :


 Le premier cas
Le législateur décide lui-même que la loi pénale nouvelle serait rétroactive qu’elle soit
douce on non.
 Le deuxième cas
Des nouvelles lois interprétatives CAD qui viennent préciser la signification d’un texte
déjà existant. La doctrine s’en méfie car ce procédé peut cacher une rétroactivité
dangereuse pour les libertés individuelles ou collectives.
 Le troisième cas
Les lois prévoyant des mesures de sureté, ce sont les résultats de l’enseignement
positiviste, il faut se garder des mesures recelant une véritable peine.
 Le quatrième cas
Vise les lois temporaires et de circonstances.
Les premières sont des lois qui assignent un terme à leur application. Elles posent des
problèmes d’application dans la mesure où les délinquants peuvent par des artifices de
procédure, retarder l’application de la loi.
La jurisprudence et la doctrine(en France) a une position critiquable car elle n’a jamais
accepté de faire revivre une loi au-delà de sa date d’application.
-La loi la plus douce doit s’appliquer car elle améliore la situation des plaideurs.
 Les applications à ce principe sont prévues par l’article 5 et 6 du droit pénal.
-Les lois de forme : L’application immédiate.
En droit marocain c’est l’effet immédiat.

 L’application de la loi pénale dans l’espace.


-L’application de la loi <pénale ou autres> fait appel à 2 grands systèmes dictées :
( Le système de la personnalité des lois – La territorialité des lois )
 Le premier
-Concerne des domaines liés à la personne comme le statut personnel, le régime
matrimonial, les successions.
 Le deuxième
-S’applique sur un territoire sans prendre en considération la nationalité ou
l'appartenance étatique des personnes.
-Les lois pénales intègrent ce système, Ce principe se base sur plusieurs considérations
-Les considérations sont < d’ordre pratique – caractère politique>.
Considérations « d’ordre pratique » :
-On invoque des arguments d’ordre répressif et procédural.
-La répression frappe le coupable où il a causé le trouble.
-Le juge du lieu de l’infraction connait plus la procédure nationale que les autres procédures.
Considérations de « caractère politique » :
-Plus importante.
-La protection de l’ordre public et le maintien de la paix sociale symbole de la souveraineté
nationale, chaque Etat doit conserver jalousement.
-Art 10 du droit pénal,
"Sont soumis à la loi pénale marocaine, tous ceux qui, nationaux, étrangers ou apatrides, se
trouvent sur le territoire du Royaume, sauf les exceptions établies par le droit public interne
ou le droit international." L'exception consacrée dans le Droit Public interne concerne
principalement les immunités pénales dont bénéficient les parlementaires.
-L’ordre de la loi ne suppose pas que n’importe qu’elle infraction légale autorise n’importe
L’ordre de
la loi et le

quel citoyen à l’exécuter.


-Souvent cet ordre est donné à une autorité légitime, investie de pouvoirs socio politiques et
juridiques.
1- L’autorité de la loi et le commandement de l’autorité légitime :
« Il n’y a ni crime, ni délit, ni contravention :
Lorsque l’infraction était commandée par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-
même ou d’autrui ou d’un bien appartenant à soi-même ou à autrui, pourvu que la défense
soit proportionnée à la gravité de l’agression ».
1-Fondement de la légitime défense :
-La base de l’exercice d’une défense légitime vient avec 2 théories :
 La première <Subjective>
L’absence de l’élément légal « faits justificatifs de l’infraction »

-Se fonde sur la psychologie de la personne attaquée


-Elle assimile cette attaque à une contrainte morale.
L’accomplissement d'un devoir et l’exercice d’un droit

-Cette thèse ne peut être soutenue car la légitime défense s’applique au cas où c’est autrui ou
L’état de légitime défense <autres permissions justificatives>

ses biens qui sont attaqués.


 La deuxième <Objective>
-S’explique par le fait du cas d’urgence et d’absence de protection par la société
et l’absence d’une motivation criminogène.
-La personne attaquée par sa défense collabore avec l’autorité et compense le manque de
société.
Mais la légitime défense pose quelques problèmes :
2-Mise en œuvre (application) de la notion de légitime défense:
On doit préciser les notions composantes de la légitime défense :
 L’agression, condition importante de la légitime défense
-Doit être actuelle imminente éventuelle de façon à ne pas permettre à la personne de se
mettre sous la protection des autorités publiques.
-Il ne doit s’écouler aucun temps entre l’agression et la défense pour exclure la
vengeance.
-La défense doit être après l’agression <‫>هجوم و عدوان‬. Agression Défense.
-On admet la légitime défense quand ses apparences sont objectives et sensibles à tous
Le juge doit assurer qu’elle n’existe que dans l’imaginaire de celui qui la prétend.
 L’agression doit porter atteinte à une des valeurs protégées par le droit
(Intégrité physique – l’honneur - la liberté – les biens)
-L’intégrité physique c’est la mise en danger de la vie, de l’intégrité corporelle et sexuelle
et ne pose pas de problème.
-Les agressions contre la morale sont reçues avec prudence par la jurisprudence
On retient seulement les atteintes à la moralité.
-Au cas de défense des biens, la jurisprudence souligne la défense de porter atteinte à la
vie de l’agresseur.
 L’agression doit être injuste et ne pas être autorisée par la loi .
-La défense doit réunir certaines conditions :
 Elle doit être nécessaire
L’inexistence d’autres solutions ou possibilités pour éviter les conséquences de la
défense
 L’acte de défense doit être actuel ou concomitant à l’agression.
Il doit être proportionnel à l’agression.
-Le législateur marocain prévoit l’état de nécessité comme fait justificatif de l’infraction.
-La doctrine et la jurisprudence sont d’accord pour y voir une cause de suppression de la
responsabilité pénale.

L’état de nécessité et le consentement de la victime


-La jurisprudence a évolué de la conception subjective à la conception objective.
 -Elle a commencé pour y voir une sorte de contrainte morale ou de force majeure.
-L’auteur de l’infraction était privé de liberté et de décision.
-L’état de nécessité nié dans son existence autonome, ce qui pousse les juges à forcer les
contours réels de la notion de contrainte pour y faire entrer des cas de pure nécessité.
-Ces limites sont difficiles de faire entre les 2 notions, mais pour distinguer :
Etat de nécessité

Dans la contrainte il n’y a pas de liberté de décision, mais elle existe dans l’état de nécessité.
 -Avancée par les tribunaux consistait dans l’affirmation de l’absence d’intention
délictueuse.
-Les tribunaux commentaient une confusion entre l’intention délictueuse et les buts
recherchés.
-L’explication objective, la voie prise par la jurisprudence. Elle donne à l’état de nécessité
une existence autonome et se considère de plus en plus comme fait justificatif autonome.

-Les conditions de réalisation de l’état de nécessité


 Le danger doit être actuel ou imminent, Il doit être réel et menace la personne ou un tiers
-Le danger soit physique, moral ou matériel mais les événements doivent être irrésistibles et
imprévisibles et troublant complétement la volonté de l’auteur.
 Le mal redouté doit être injuste et au contraire du droit
 L’infraction doit être socialement utile et nécessaire, le poursuit ne doit pas avoir eu
d’autres possibilités pour éviter l’infraction.

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