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N O T IO N S C O M P L É M E N T A IR E S

I. Le double accusatif.
i° Certains verbes peuvent avoir deux compléments d'objet à l ’accusatif :
l'u n désignant la personne et l'a u tre la chose:
Doceo pueros grammaticam. J ’enseigne la grammaire aux enfants.
O n trouve parfois ainsi construits : des verbes du sens général de
demander poscere, orare, flagitare (réclam er), rogare, interrogare
(interroger) — et le verbe celare, cacher.
Rogare aliquem sententiam. Demander son avis à quelqu’un.
N . B . a) Le double accusatif est assez rare dans la prose classique, sauf
pour certaines expressions consacrées.
b) Le verbe peut être passif; il est suivi de l’accusatif de la chose,
et c’est le nom de la personne qui devient sujet.
Aliquis rogatur sententiam. Quelqu’un se voit demander son avis.
Là encore il s’agit d’un tour assez exceptionnel.
2° Quelques verbes de déplacement, composés d ’une préposition, trans,
ad, circum, peuvent être accompagnés, en plus de leur complément
d ’objet à l ’accusatif, d ’un second complément en rapport avec le
sens du préfixe :
Milites flumen traduxit.
I l fit passer le fleuve à ses soldats. (Il les fit passer au-delà du fleuve.)

II. A ccusatif de l’objet interne. C ertains intransitifs sont parfois


accompagnés d ’un complément d ’objet à l ’accusatif (p. 94, I) :
Vivëre vitam miseram. Vivre une vie misérable.
III. A ccusatif adverbial.
D e nombreux pronoms et quelques adjectifs, du neutre singulier ou
pluriel, accompagnent parfois, à l ’accusatif, des verbes qui normalement se
construisent avec un d a tif ou un a b la tif et même des verbes déjà pourvus d'un
objet à l ’accusatif. C es pronoms neutres se rendent assez souvent par un adverbe
ou une locution adverbiale.
Ainsi : id, idem, aliud, nihil, quod, quid, unum, omnia, multa, cetera.
Unum studete. Appliquez-vous à une seule tâche.
Id gaudet. I l se réjouit de cela; il est satisfait là-dessus.
Multa filium obtestatus. Ayant longuement adjuré son fils.
N. B. Cet accusatif est souvent appelé accusatif de relation :
Illud tibi assentior. Je suis d ’accord avec toi sur ce point ( quant à cela) .
IV. Objet au datif, à l’ablatif ou au génitif (§ 181 à 183).
A l'origine le complément n ’ indique pas un objet proprement d it, mais
plutôt une circonstance parfois assez fa c ile à retrouver.
Ex. : gaudeo (ablatif de cause) ; fungor (abl. de séparation), etc...
V. Constructions particulières à certains verbes, voir p. 118.

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