Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
L’entreprise cumule plusieurs fonctions qui lui permettent non seulement de produire et stocker
des biens adaptés aux besoins du client mais au moindre coût et de les acheminer vers le consommateur
finale avec des prix adaptés et une communication adéquate.
L’activité commerciale de l’entreprise désigne l’ensemble des décisions prises par une entreprise
pour atteindre ses objectifs de vente et pour améliorer son chiffre d’affaire ; pour cela l’entreprise doit
connaitre son marché, faire une étude de marché et afin établir une politique de marketing adéquate qui
passera par l’implantation du marketing-mix.
I. La connaissance du marché
A. Les types de marché
Selon l’approche marketing, le marché est l’ensemble des personnes physiques et morales qui
achètent ou qui sont susceptibles d’acheter un bien ou un service.
Ainsi on distingue donc :
- Le marché réel ou actuel de l’entreprise est l’ensemble des consommateurs effectifs des
produits de l’entreprise
- Le marché potentiel de l’entreprise est l’ensemble de personnes susceptibles de consommer un
produit dans une zone géographique donnée.
- marché actuel du produit ou de la profession (branche professionnelle) c’est-à-dire ceux qui
consomment actuellement les produits d’une branche professionnelle (exemple : les utilisateurs
actuels de téléphones portables de toutes marques)
- Les non consommateurs relatifs (NCR) sont ceux qui ne consomment pas encore le produit,
mais qui sont susceptibles d’en consommer plus tard
- Les non consommateurs absolus (NCA) sont ceux qui, pour une raison ou une autre ne
consommeront jamais le produit de la branche professionnelle.
B. LA PART DE MARCHE
Est le pourcentage de vente de l’entreprise sur un marché par rapport au total des ventes du produit. Sa
progression est l’indicateur clé la compétitivité d’une offre. Toute entreprise évoluant dans un environnement
commercial doit calculer ses parts de marché par la formule suivante :
Chiffre d’affaires ou ventes de l’entreprise
Part de marché =
Chiffre d’affaires ou ventes de la profession
a) L’étude quantitative
Elle est sous forme chiffrée et a pour objectif de mesurer précisément les besoins, connaitre les
caractéristiques et les motivations de la cible visée. Elle se fait à l’aide, de plusieurs techniques tel que : Le
questionnaire d’enquête (C’est une technique qui consiste à recueillir les informations à partir d’un questionnaire
élaboré et soumis à une population ou à un échantillon d’individus soit par interview, soit par téléphone ou par
voie postale.) Le sondage ou étude quantitative ponctuelle (C’est une technique qui permet de recueillir des
informations auprès d’un échantillon représentatif de la population de base ou population mère. A la différence
du recensement, les informations sont recueillies auprès de tous les individus de la population mère.). Le panel
ou étude quantitative permanente (C’est une technique servant à recueillir des informations sur un échantillon
permanent ou périodique d’individus, face à un problème, un sujet, une situation ou un phénomène donné de
l’entreprise.)
b) L’étude Qualitative
A pour objectif de comprendre le comportement, connaitre la pensée, l’image que les clients ou des
prospects se font par rapport à la marque, u produit ou même l’entreprise entière. Savoir les motivations des
clients par rapport à l’achat ou la consommation d’un produit ou d’un service. Elle peut se réaliser par des entretiens
individuels ou de groupe. Ici on sonde un petit échantillon de personnes de manière très poussée. Les informations
obtenues avec une étude de marché qualitative servent souvent à compléter les résultats d’une étude de marché
quantitative.
L’entreprise peut envisager de diviser son marché afin de mieux le satisfaire : on parle alors de
segmentation du marché.
III. LE MARKETING-MIX
Encore appelé la politique des 4P (Product, Price, Promotion and Place) qui signifie : Produit,
Prix, Communication et Distribution. Ce sont les quatre piliers de la stratégie marketing d’une entreprise.
A. La politique de produit
Le produit est la réponse matérielle ou immatérielle de l’entreprise face à la demande qu’elle a mesurée
grâce à des études de marché.
1. Définition du produit
On appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de façon à satisfaire un besoin, C’est
également un élément matériel ou tangible (un bien) ou immatériel (un service) ou la combinaison des
deux, destinés à la satisfaction d’un besoin exprimé. Exemple : un téléphone portable, un livre, une
parcelle de terre, des aliments…
B. La politique de prix
1. Définition
Le prix représente l’expression monétaire de la valeur marchande d’un bien. Le niveau de prix
dans chaque entreprise se détermine selon la politique de prix pratiqué. Longue durée de vie ou présence
sur le marché.
2. Les stratégies de prix
La stratégie de prix d’écrémage
Elle consiste pour une entreprise à appliquer des prix plus élevé que ses concurrents en supposant
que la clientèle ou la cible visée ne se limitera pas au prix du produit. (Exemple : les produits haut de
gamme)
La stratégie de prix de pénétration
Elle consiste pour l’entreprise à fixer des prix bas ou abordables pour les consommateurs.
(Exemple : les produits de grande consommation de nature alimentaire ou non alimentaire)
La stratégie de prix d’alignement
Elle consiste pour l’entreprise à appliquer les mêmes prix que les autres entreprises de la même
branche d’activité.
La stratégie de prix discriminatoire ou de différenciation
Elle consiste pour l’entreprise à pratiquer pour un même produit des prix variés ou différents en
tenant compte du type de client, du volume des achats, de la période consommation, du segment de
marché différent…pouvoir d’achat
C. La politique de distribution
1. Définition
La distribution est la mise à la disposition aux consommateurs, les produits dont ils ont besoin,
à l’endroit, en quantité et au moment voulu. Pour cela donc, elle doit résoudre trois problèmes : le
problème de temps, le problème de lieu, le problème de quantité.
D. La politique de communication
1. Définition
Elle consiste à informer les consommateurs de l’existence et de la disponibilité des produits. Il ne
suffit pas de concevoir pour réponde aux besoins des consommateurs, de vendre aux meilleurs prix, il
faut informer les consommateurs sur le produit.
- Le parrainage est un soutien matériel, logistique ou financier qu’une entreprise ou une organisation
apporte à une manifestation culturelle ou sportive en vue d’en tirer profit. (Exemple : Orange avec
les championnats de vacances)
- Le sponsoring est une opération marketing par laquelle, l’entreprise attache son nom à un
évènement culturel ou sportif en vue d’en tirer profit. (Exemple : MTN pour la coupe du monde
2010, PMUC pour la culture du Cameroun)
Le mécénat
C’est une opération qui consiste pour une entreprise ou une organisation à apporter un concours
matériel ou financier sans contrepartie directe, à une œuvre humanitaire, à une personne ou à une
association… L’objectif du mécénat est la recherche d’un retour d’image sociale remise en cause ou
ternie.
INTRODUCTION
L’entreprise doit produire au moindre coût, sous contrainte de délai, de qualité et de quantité non
seulement pour remplir son objectif premier qui est la maximisation du bénéfice mais aussi pour être
compétitif sur le marché.
a) La production unitaire
Il s’agit d’un mode de production qui ne débute que lorsque le client a passé commande. Ce
mode de production est caractérisé par : La production d’un bien unique parfois complexe ; Des coûts de
production élevés ; Un délai de production relativement long ; Une originalité et une unicité du produit
(produit personnalisé)… Exemple : construction d’un pont ou d’un avion
b) La production en masse
L’entreprise fabrique en grandes quantités. Les produits sont traités sur les postes de travail
successifs dont l’ensemble constitue une chaine de fabrication.
2- Le bureau de lancement
Il est chargé de déclencher les opérations de fabrication et de fournir aux chefs d’atelier les
documents nécessaires à l’exécution.
Toutefois, l’OST est de plus en plus critiqué dans ses conditions de travail. Elle s’observe par :
- L’accroissement du taux d’absentéisme ;
- La multiplication des conflits sociaux ;
- La dégradation de la qualité du produit ;
- La fatigue de l’ouvrier pouvant conduire aux maladies nerveuses ;
- L’augmentation des accidents de travail ;
- La mort ;
L’ensemble de ces inconvénients du taylorisme conduisent incontestablement à de nouvelles
formes d’organisation du travail
e) L’automatisation
C’est le remplacement de l’homme par les machines en vue d’augmenter la productivité de
l’entreprise.
Le contrôle qualité analyse aussi les conditions de retouche ou de rejet d’un produit. Cette
opération doit être faite par un contrôleur qualité qui va rédiger son rapport sur le déroulement du contrôle
et les mesures à prendre pour améliorer la production et réduire les cas de non-conformité. Ces contrôles
qualité donnent lieu à un certificat de contrôle de qualité. Les acheteurs ont ainsi la garantie que les
produits ne proviennent pas de la contrefaçon.
Le terme logistique, emprunté au vocabulaire militaire (désignant la partie de l’art militaire ayant
trait aux problèmes de ravitaillement et de transport des armes), n’a été transposé que récemment à la
gestion de l’entreprise
Dans leur ouvrage, « La logistique au service de l’entreprise », (1981), Colin, Mathé et Tixier ont
proposé la définition suivante : « La logistique est le processus stratégique par lequel l’entreprise
organise et soutient son activité.». La fonction logistique désignerait ainsi la gestion des flux physiques
de matières premières et de produits ainsi que celle des flux d’information. La logistique est la fonction
organisant les circuits matières, autrement dit l’art de livrer, au moindre coût, le bon produit, au bon
endroit et au bon moment.
2. Rôle de la logistique
Cette fonction doit assumer la gestion:
– Des Flux physiques de l’entreprise : transport et stockage des marchandises;
– Des Flux d’informations : suivi administratif des commandes, des flux physiques.
Consiste à faire appel à un prestataire qui prendra en charge la gestion des stocks, la préparation et l’envoi
de vos commandes. Concrètement et de façon très généralisée, cela signifie pour l’entreprise plus
d’entrepôts et moins de salariés. Cette sous-traitance permet à l’entreprise de se focaliser sur son activité
première.
Pour prendre la meilleure décision l’entreprise, devrait définir ses objectifs et ses conditions de votre
potentielle d’externalisation. Définir des points importants tel que :
- Comparer les coûts, internalisation versus externalisation (les coûts fixes et comptables, mais
aussi ce que cela pourrait faire gagner/perdre à l’entreprise en qualité de travail) ;
- Prendre en compte le coût du temps de transition de l’activité, et le coût de fermeture de
l’entrepôt ;
- Ne pas hésiter à benchmarker les différents prestataires et à comparer leurs devis ;
- Pour que l’externalisation soit efficace, il faudra instaurer une vraie relation de confiance
pérenne avec le prestataire ;
- Travailler ensemble avec le prestataire sur les projets de la société, comme les chiffres,
l’ouverture à l’international, etc.
3. Les avantages de l'externalisation de votre processus logistique
En confiant sa logistique à un spécialiste qui sera très certainement plus efficace, cela permet à
l'entreprise de : se concentrer uniquement sur son activité principale ; Via son prestataire externe,
Cours proposé par Mme NGO BIYA J. V. 14
Cours d’Economie et Organisation des Entreprises proposé par M. NGO BIYA J. V.
l’entreprise bénéficie d’un expert du secteur logistique ; Cela offre une potentielle réduction des coûts
liés à la logistique.
a) L’achat
Dans une entreprise, avant toute conclusion de l’achat par la signature d’un bon de commande,
il faut d’abord :
- Que les services compétents soient alertés pour effectuer l’achat ;
- Qu’ils recherchent dans leur fichier, les fournisseurs susceptibles d’approvisionner
l’entreprise ;
- Qu’ils contactent également les fournisseurs pour demander leurs conditions de vente
(prix, délai de livraison, modalités de paiement…) ;
Le fournisseur à retenir est celui qui présentera des meilleures conditions.
b) Le stockage ou magasinage
Le magasin est le lieu où on stocke la marchandise destinée à la vente. Il doit avoir une largeur
suffisante pour permettre le passage du matériel de manutention car plus les articles à stocker sont
nombreux, plus l’emplacement de circulation est réduit et il sera difficile d’accéder à d’autres articles.
Les entrées de marchandises dans le magasin sont constatées par un bon d’entrée qui s’adresse
au service utilisateur ou service de réception.
Les sorties se font en deux temps :
- Le service utilisateur transmet au magasinier un bon de sortie, lequel bon de sortie constitue une
pièce justificative pour le magasinier et lui permet de mettre à jour la fiche de stock ;
- Le magasinier effectuera par la suite une livraison externe.
Après chaque mouvement (entrée et sortie), la fiche de stock doit être réactualisée.
Généralement les stocks en entreprise sont constitués de plusieurs éléments qui n’ont pas la même
valeur. Pour cela, l’entreprise accordera plus d’attention aux éléments du stock qui sont plus couteux et
moins d’attention aux éléments qui couteraient moins.
Comment classer donc les articles en stock de manière à distinguer ceux qui ont une plus grande
valeur de ceux qui ont une valeur moindre ? Deux méthodes seront étudiées dans le cadre de ce cours : la
méthode ABC et la méthode 20/80
I II
%
références ou
0 20 100 articles cumulés
La droite 0T présente une répartie uniforme. Plus la courbe s’éloigne de cette droite, plus la
répartition est inégale.
Si une analyse des stocks révèle que 20% des produits de catégorie 1 représentent 80% de la valeur des
stocks, et que 80% des produits de catégorie 2 représentent 20% de la valeur des stocks. LE
MAGASINIER devra mettre en place une gestion rigoureuse des produits de catégorie 1 et une gestion
plus souple des produits de catégorie 2.
Classement
Valeur ou % simples % cumulés
Réf. ou Quantités Prix décroissant
Chiffre
Articles Vendues Unitaire d’affaires Chiffre Chiffre Chiffre
Réf. Réf. Réf.
d’affaires d’affaires d’affaires
EXERCICE
Le groupe A qui regroupe 20% du nombre de produits représente environ 60% de la valeur
globale
Le groupe B qui regroupe 30% du nombre de produits représente environ 20% de la valeur
globale
Le groupe C qui regroupe 50% du nombre de produits représente environ 20% de la valeur
globale
Travail à faire : Compléter le tableau ci-dessous par ordre décroissant des valeurs et identifier le produit
par la méthode ABC. Puis faites une représentation graphique.
- Le procédé du coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée (CMUPACE) : A chaque
nouvelle entrée en stock, on doit calculer un coût moyen unitaire qui sera utilisé pour valoriser
les différentes sorties de stock jusqu’à la prochaine entrée. La formule à appliquer est la suivante :
- Le procédé du coût moyen unitaire pondéré du total des entrées de la période (CMUPTE) :
Pour valoriser les différentes sorties en stock, on considère uniquement l’ensemble des entrées de
la période et le prix à utiliser sera celui qui correspond au coût moyen obtenu par la formule suivante :
Le stock est l’accumulation d’une matière première ou marchandise en magasin dans l’attente
d’une vente ou utilisation future. La gestion économique des stocks consiste à garder le juste niveau de
stock qu’il faut pour ne pas se retrouver en situation de sur-stockage ou en situation de rupture de stock.
c) Le stock d’alerte
C’est le niveau de stock qui permet de déclencher la commande. Sa formule est la suivante :
Stock d’alerte = stock minimum + stock de sécurité
Cours proposé par Mme NGO BIYA J. V. 20
Cours d’Economie et Organisation des Entreprises proposé par M. NGO BIYA J. V.
d) Le stock outil
C’est le niveau de stock en permanence dans l’entreprise qui n’est pas destiné à la vente et qui
sert à rappeler son activité.
e) Le stock de spéculation
C’est un stock constitué par les entreprises afin de créer le manque et profiter de la hausse des
prix qui en résulte. Cette pratique est illégale et sévèrement punie par la loi.
f) Stock de mévente
C’est un stock issu de la surévaluation des possibilités de vente. Il constitue habituellement des
soldes en fin de période dans cette entreprise.
C’est l’ensemble des frais engagés par l’entreprise pour acquérir les marchandises. Il comprend :
o Les frais de téléphone ;
o Les frais de prospection du fournisseur ;
o Frais de passation de la commande ;
o Frais de surveillance de la commande ;
o Frais de réception et contrôle ;
o Frais d’amortissement du matériel utilisé ;
o Frais d’amortissement du loyer ou des locaux utilisés par les services achats…
c) De manière graphique
C’est le point de rencontre entre le coût de passation et le coût de possession
Coûts Y3
Y1
N*
Y2
Elle exprime le séjour moyen d’un article en stock en fonction du nombre de fois que le stock
moyen a été renouvelé ou écoulé. La rotation des stocks s’apprécie par le taux de rotation et la vitesse de
rotation.
1- Le taux ou coefficient de rotation
Il exprime le nombre de fois que l’entreprise renouvelle son stock dans l’année. Sa formulation
est diverse :
Quantités vendues ou sorties
- Taux de rotation (Tr, Cr) =
Stock moyen en quantité
Coût de stock vendu (CSV)
- Tr = avec CSV = stock initial (SI) + Achats – stock final (SF)
Stock moyen en valeur
SI + SF
Avec CSV = stock initial (SI) + Achats – stock final (SF) et SM =
2
Chiffre d’affaires ou valeur des ventes
- Tr =
Stock moyen au prix de vente
EXERCICES :
EXERCICE I
Une entreprise consomme annuellement 1440 Tonnes de matières premières, le taux de possession de
stock est 13,5%, le coût de passation d’une commande est de 9000F le prix de la tonne est de 7500F
TAF : calculer la cadence économique et le lot économique selon la méthode de wilson
EXERCICE II :
L’entreprise DJOMO, dont la matière première est la farine, consomme annuellement 6000tonnes. Le
coût de passation d’une commande est de 6000F le taux de possession de stock est 9%, le prix d’une
tonne est de 500 000F
TAF :
EXERCICES III :
L’Institut Universitaire de la Côte (IUC) reçoit des cahiers d’examen d’une imprimerie de la
place. Le prix unitaire d’un cahier est de 400 FCFA. L’IUC utilise en moyenne 1000 cahiers par session
d’examen. Au cours d’une année l’Institut a 3 sessions : semestre 1, semestre 2 et rattrapage. Le coût de
passation (lancement) d’une commande est de 20 000 FCFA. Le taux de possession du stock de cahier
est de 20%
1. Quelle différence faites-vous entre le cout de passation et le cout de possession d’une
commande ?
2. Calculer la quantité économique de commande