S2MINAIRE Caen

Christen présentation :
 Parler d’une petite partie de son habilitation à mener des recherches, parle des réformateurs
sociaux sous la monarchie juillet/monarchie
 19e dev et puissance de la classe ouvrière, transfo profond de l’enseigenelent et monde du
travail, dev du mouv pop ; 1er initiatiove 1820 cours du soir par des philantropes, pour adulte
de plus de 15ans, spé qui travailler toute la journée, cours gratuit et libre, diff d’etre assidue,
 But => reculer l’illetrisme, propose formation profe pour le new monde des metier modif avec
les machine, pour concurrencer les britannique, dimmension moralisatrice très presente (la
famille, l’epagne),
 Apparait comme remède a la qt sociale (pb lie au dev de l’ere industriel)
 La qt educ des enfants occupe place centrale chez les reformateur sociaux socialiste/repu ou
commu,
 Sous monarchie juillet => cherche juste a réduire ecart socio mais les matenir
 Au début, que des recherche sur les enfants et l’école, un sujet neuf sur les adultes et les
reformateur socio
 L’educ du peuple est promirdiale ;, journal ouvrier témongne du besoin d’education pour la
classe ouvrière
 Citation montre que asso joue un rôle important, Cabet participe bcp dans cette association,
insiste que veut être utile peuple, au début scission avec ecole polytechnique,
 A cette de cette asso => les expériences de cours du soir et façon d’enseigner au peuple,

Rendre compte diff experiencs, but et des difficultés, sont ils diff que ceux des période avent, est-ce
que un moment
Comment ces expe vont tenter ou réussir a transfo société emanciper le peuple,

Les osurces utilisées,

Archives nationales/de paris/policière acr cours surveiller, BNF, Presse, Témoignage, Institute of
social history

Croissement historio => Histoire sociale, cultuerelle, politique et idéo, histo education/enseignement,
ces historio se rencontre pas toujours,
1) Assos libre pour educ gratuite du peuple, née dissension poli car pas accords sur
repu/monarchie, particulièrement Viktor chevalier donne des cours d’histoire poli alors que
avant cours Physique, rapport police dis que cours très critique, autre cours remise en cause
condition de travail
Des cours plus classique (geo, comptabilité, etc), Auguste Comte va donneer des cours
d’astronomie, considérer comme science pour comprendre le monde, juin 1831 => les prof qui
souhaite enseigner des sciences emancipatrice lance une souscription pour l’educ et la se créer
l’assos, modif nom instruction à educ => montre veut donner normes, veut faire réfléchir le
peuple,
Pas que eux, des cours donner les écoles chretiennes, etc, une offre de cours important,
quartier ou est concentrer les ouvreier et artisasn,
 A cote des savoirs professionalisant, une place importante est donner a ‘histoire, doit être
l’instrument de propagation du progrès, comment le peul=ple s’est emanciper, des parallère
fait avec les esclaves antique, objectifs de pousser la classe ouvrière de se revolter,
A cote d’autre cours d’histoire dans assos et cours communale, Albert Laponneraye, cours très
radicale, va être arrêter,
L’histoire dans la formation des ouvrier joue un rôle important, l’assos polytche veut donner
que des sciences possitif car pas le temps et éviter des revoltes,
Des enquees mener sur les prof de l’assos polytchnique, avec des commentaire (chaud
partisant repu, etc), l’etau av se resserer sur ces profs, au final au début année 1834 plus de
cours donner, avril insurrection 1834 avec bcp de ces membres, l’assos est dissoutes, on
evalue à 3000 le nombres de ces auditeurs/trice, une 50e de cours, uen assos incontestablement
républicaines,

2) A cote de cela, d’autre expériences comme celle de martin nadaud, seule temoignagne des
cours du soir, (mettre bio), deçu et faiit des cours,
Suit uen scolarité chaotique car sous restoration, pas d’instruction publique, des cours de
campagne ephèmeère, seul de sa famille analphabète, a 14 ans part a Paris pour apprendre le
metier de macon, va devenir l’un des père fondateur de la 2 et 3e repu, une figure
emblematique de l’educ pop et l’emacipation pop,
Va travailler, cvictime d’accident du travail, s’interesse revo 1830, montre un attrait, suit les
reunion de la société pour les droit du peuple, rencontre pop instruite qui lui donne l’envie de
s’instruire, a voulu prendre des cours (3 cours diff sur une école mutuel communale, cours de
dessin chez prof de medecin, cours payant de dessin, voit pas interet des cours) déçu de ces 3
expe, 1938 crée cours du soir malgrée son travail de macon, jusqu’ a 23h, donne cours
alphabétisation, va aussi proposer des savoir plus professionnalisation, va modif les pratique
des ces collègues maçons, introduit dessin lineraire, geo appliqeu, veut que dev et grimpe la
hiearchie des amcons,
A cote de sa va terminer ces leçons en faisant des lectures/cours politiques, des journaux
socialistes (l’atelier, le populaire), des brochures révolutionnaires, des essais politiques,
historiques, Cherhce a diffuser savoir poli pur éduquer
Fiat le bilan dans ces mémoires => cours on permis d’accroitre de ces compétences
professionnel, donne exemple d’anciens eleves, grâce au cours qui l’a pu devenir débuter et
défendre la classe populaire
Approcher la demande d’instruction ouvrière, ce qu’ils veulent, moyens d’émanciper le peupel

3) Des ces début en février 48 ; fait educ peuple et travailleurs une de ces priorité, pour cela,
réduit le temps de travail de 10h, argument pour donner du temps au ouvrier pour s’instruire,
Hyppolyte Carnot dit besoin d’instruire des citoyens nouveau pour un regime nouveau,
s’attache a l’education des adultes, faut qu’il votent comme des repu, lance prod de
catéchisme poli, vont se multiplier sous 2e repu,
Parallèlement des places de theatre gratuire son proposer, ouvre la comédie francaise au
ouvrier, va proposer des places gratuites dans tout les arrondissement, prevu que ces
representation mettent a disposition la culture légitime aux ouvrier, faire un theatre citoyen,
insiste sur les entre-actes avec les chants Marseillan, dans les faits, peu d’ouvrier vont a ces
théâtre, les places proposer ne trouvais pas preneurs, des aarticles decrivait les spactateurs qui
venait voires ces spectacles, un echec de ce theatre populaire, dure a expliquer
Les lectures publique marche énormément, mai 48 gouv propose un service publique de
lecture publique, sert a cultiver l’intelligence et la culture auprès des ouvriers, chaque
arrondissement a 1/2h de lecture, faite par l’elite intelectuel et culturel de l’epoque, des
programmes strictes, des choix de lectures, utiliser comme un moyen de pacification/contrôle
du peuple, les ouvrier, il faut une carte de lectuer, des surveillance, fait attention au savoirs lue
aux ouvriers, des recommandation sur la façon de lire, le ton, recours au contraste/analogie,
veut faciliter la compréhension auprès de ouvriers, des doc stat sur le nombre d’ouvrier,
femme et enfants (encourager de venir avec mari/père),
Stat générale sur auditeurs/trice => majoritairement des ouvriers qui suit ces lectures,
s’accompagne de cours du soir, en 1850 avec retour ordre morale/conservateur, supprime
subvention donner et révocation des lecteurs/prof, supprime les offres culturels,

Conclusion photo.

2e présentation :
Pour cette invitation je suis ravie d'être ici effectivement ça me rappelle des souvenirs
assez lointains finalement maintenant de de 3 années comme ATER d'histoire
contemporaine au département d'histoire hé je vais vous parler d un sujet qui va
d'abord essentiellement toucher les musées mais qui se situe très très nettement dans le
le prolongement de ce qui de ce qui vient de nous être présenté par Carole Christelle
puisque l'enjeu principal ici c'est la transmission transmission des savoirs transmission
ici des émotions artistiques d'une découverte de l'art et de l'éducation populaire vous
montrer à la suite de de ma collègue la complexité euh d'une approche historique de de
cette notion à travers donc quelques figures de médiateur et de médiatrice qui évoluent
dans le cadre très particulier associatif lui aussi on parlera aussi du rôle des
associations dans dans cette perspective là le cadre bien particulier des sociétés d'amis
de musées sur lesquelles j'ai travaillé pour mon habilitation à diriger les recherches
alors les sociétés d'amis de musée c'est un phénomène qu'il faut appréhender sur le
temps très long et sur un très vaste une très vaste échelle géographique le temps long
c'est celui qui va des années 1860 avec la création de la première association à Anvers
qui s'appelle artibus patriae qui est vraiment une une association pionnière de ci
citoyens désireux de développer le goût des musées dans la belle ville d'Anvers mais
aussi de d'aider les musées et voilà il y a vraiment ici un fil directeur de de tout ce que
je vais vous raconter jusqu'à aujourd'hui hein donc on parle de 1864 quand on voit les
premières initiatives plutôt en Europe du Nord et puis jusqu'à aujourd'hui euh et
notamment cette assemblée générale de la fédération mondiale des amis de musées
réunis à Marseille en juin 2022 euh pour laquelle donc ont été comptabilisés près de
18000 associations dans le monde et sur tous les continents avec un boom
actuellement de la création d'associations en Asie et en Amérique du Sud donc un
phénomène de temps long un phénomène aussi donc réparti et progressivement
devenu global hein on va parler d'un tout petit début en dans l'Occident enfin dans
l'Europe occidentale du 19e et puis ensuite une extension internationale euh et euh des
sources va y revenir moi aussi hein qui sont extrêmement riches mais éparpillés dans
le monde entier alors 3 éléments pour pour cadrer un petit peu le le propos hein 3
éléments de définition de ce qu'est une association d'amis de musées vous en avez
peut-être déjà croisé il y en a une active juste en face au musée des beaux-arts euh c'est
une structure collective juridiquement défini et institutionnellement reconnu donc
souvent une association distincte du musée donc ce n'est pas le musée hein certains
musées sont des musées associatifs mais moi je travaille sur des associations distinctes
du du musée autonome dans sa gestion et bénéficiant le plus souvent d'un régime
spécifique aux organisations non lucratives non lucratives donc non non profit ou note
profit en anglais souvent reconnu d'utilité publique dans les législations notamment
euh occidentales donc ça c'est le premier point c'est un une structure associative pour
le dire 2e point son objet social son objet social va tourner essentiellement autour du
soutien au musée ou au musée au pluriel pour les associations qui sont créées et qui
ont un rayonnement non pas institutionnel mais un rayonnement municipal
départemental et parfois même national en Angleterre c'est c'est souvent le cas et 3e
élément en termes de pratique ces associations sont à l'origine de pratiques collectives
indépendantes qui ont ce point commun d'être à l'interface entre le musée comme
institution et le public ou les publics peut-être même devrait-on dire et donc de faire le
lien donc d'être dans cette logique de médiation de transmission de resserrement du
lien d'élargissement des liens bref il y a toute cette dynamique là qui est absolument
essentielle dans la définition même de ces associations alors le phénomène quand on le
dénombre il a pris une extension très forte hein puisque avant 1900 il y a une petite
quinzaine d'associations dans 7 pays qui sont essentiellement les pays d'Europe du
Nord après 1945 ces associations sont désormais 250 et elles sont associées à au plus
grand musée d'art euh mais aussi musée militaire et musée de sciences naturelles euh
du monde occidental 1970 marque un autre palier avec plus de 500 associations
actives et de nouvelles définitions qui qui apparaissent dans les ambitions on y
reviendra tout à l'heure et puis donc la fin du du du 20e siècle le moment où moi j'ai
arrêté mon travail d'historienne on était à plus de 6000 associations et vous voyez
qu'au vingt-et-unième siècle les choses ont encore très largement continué à à
augmenter alors ces associations leur but principal qui connaît des déclinaisons c'est
soutenir le musée soutenir le musée ça veut surtout dire hein se penser comme une
structure d'aide d'appoint de soutien de lobbying bref la création de ces associations
sont toujours et toujours motivées par l'idée que le musée a besoin d'aide alors il y a 3
principales manière de donner de l'aide à un musée la première qui s'impose très vite
et qui est vraiment dominante pendant la première partie de cette histoire c'est-à-dire
la fin du 19e siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale c'est tout simplement les
acquisitions hein donc et des musées soutenir le musée c'est enrichir ses collections
par des achats et par des dons dans un premier temps ces associations dites d'amis de
musées et Friends of the Muséum et cetera sont des associations de collectionneurs
donateurs qui connaissent parfaitement bien le marché de l'art et qui vont acheter en
négociant finement des œuvres en les donnant immédiatement donc on est vraiment
dans une structure d'enrichissement des collections et c'est le rôle principal qui perdure
ainsi jusque euh la Première Guerre mondiale et et je vous ai montré quand même je
montrais quelques heures je vous ai montré un exemple magistral hein l'acquisition
d'une très belle toile de Jérôme Bosch le portement de croix alors elle est petite mais
absolument essentielle dans l'histoire de l'art qui a été payé en 1902 4500 francs belge
par les amis du musée des beaux-arts de Gand ont mené une campagne de d'une part
de veille pour voir si des chefs-d'œuvre de gauche et d'autres euh primitifs euh allaient
surgir sur le marché qui traquaient les collectionneurs et cetera et qui ont négocié avec
des marchands des prix extrêmement bas pour des toiles qui aujourd'hui comme
celles-là sont des chefs d'œuvres de la peinture ancienne européenne 2e modalités de
ce soutien c'est tout simplement la volonté de construire donc fonder un musée
beaucoup d'associations sont fondées en réalité avant même que le musée existe on est
amis du musée ça a été le cas au mucem par exemple il y a quelques temps au musée à
Rodez on veut on on crée l'association des amis du musée avant même que le musée
ne sorte de terre puisqu'il s'agit de le fonder bien souvent également l'action
importante de ces associations c'est d'agrandir le musée de le rénover bref de mener
toute une un ensemble de des travaux d'investissement de dépenses qui portent sur
l'aspect physique et matériel de ce lieu qu'on veut embellir principalement c'est un un
c'est le cas par exemple hein dès 1910 des amis enfin de la société auxiliaire du futur
musée d'art et d'histoire de Genève donc bien avant hein 1902 pour accompagner la
genèse la gestation de ce nouveau et important musée à Genève qui va être le musée
d'art et d'histoire et en faire surtout avec un programme architectural très débattu au
sein de l'association en faire un musée de rang mondial alors qu'est ce que ça veut dire
ça veut dire recruter un des plus importants architectes du temps ça veut dire penser
les choses dans une solennité de palais euh alors même qu'on est dans un monument
dans un dans un musée qui évacue bâti de toute pièce hein donc on joue avec l'ancien
avec du néoclassicisme mais aussi penser à mettre de l'ancêtre de la climatisation
pensait aussi à toutes les occultations sur les sur les fenêtres et cetera donc la
modernité et la tradition pour faire le plus beau musée du monde et faire en sorte que
tout le monde regarde vers Genève pour pour les futurs euh musées et puis la 3e
modalité c'est celle sur laquelle je voudrais développer mon propos aujourd'hui la 3e
modalité c tourner vers les publics soutenir le musée c'est euh assez vite dans l'histoire
de ces associations élargir le public des visiteurs euh avec donc cette idée hein que un
musée n'existe que socialement implanter avec un sens et un usage social et que la
société des amis du musée a pour finalité entre autres de faire rayonner ce musée et ce
désir de musée et cette pratique du musée dans la société à l'échelle locale nationale et
internationale donc c'est ce 3e point que je voulais évoquer avec vous puisque la la
thématique de cette séance portait justement sur les transmissions les médiations et
euh essayer de comprendre pourquoi ces associations privées ont été en Europe des
pionnières de politique aujourd'hui très répandue et universellement reconnue comme
essentiel de médiation culturelle à l'intérieur des musées ces initiatives ont été surtout
développées donc au milieu du 20e siècle et il s'agit vraiment de comprendre pourquoi
et comment ce sont donc des structures privées associatives qui ont réalisé ce qui
d'abord est expérimental avant d'être institutionnalisé j'aimerais vous montrer
justement aussi à quel point toutes ces expérimentations accompagnent et reflètent le
la transformation de ce qu'est un musée dans l'Europe du 20e siècle ce qu'on va voir là
c'est à quel point avec toutes ces intentions ces pratiques ces innovations c'est
finalement toute la signification sociale du musée qui évolue pour arriver à ce que
nous connaissons aujourd'hui et qui est quand même assez différent de ce qui est
pratiqué au début du 20e siècle alors j'ai j'ai distingué mon mon propos en en 3 temps
qui sont 3 temps chronologiques je voudrais rapidement vous parler des clubs parce
qu'au départ ces associations sont des clubs et s'il y a médiation c'est une médiation
qui est fortement marquée par l'idée de privilège de consensus et d'entre soi les
membres de cette de ces associations ensuite je vous parlerai de la période importante
de l'entre-deux-guerres et de du questionnement sur les masses hein on parle pas
seulement des ouvriers on parle des masses à partir de ce moment-là et de l'instruction
populaire et enfin on verra à quel point l'après 2nde guerre mondiale les années 60 et
70 en particulier sont enfin toute autre échelle dans la notion même de médiation au
sein du musée je fais juste une parenthèse sur les sources puisque Carole Christelle y a
beaucoup insisté et je pense qu'effectivement c'est intéressant peut-être pour vous
qu'on commente un petit peu sur quoi on s'appuie vous l'aurez déjà vu rien que par les
premières diapositives ce travail s'appuie sur une multitude de sources de nature très
différentes le point central le corpus principal ce sont les archives de ces associations
le souci c'est que ces associations en tant qu organisme privé n'ont pas tendance à
déposer leurs archives dans des instituts publics dans certains pays comme la Belgique
les Pays-Bas l'Allemagne il est attendu du musée que sa société d'amis dépose
régulièrement des versements d'archives et donc on a aucun mal à faire l'histoire
allemande l'histoire belge dans une moindre mesure l'histoire britannique de ces
associations en France en Italie en Espagne en au Portugal et et d'autres pays plutôt de
l'Europe du Sud y a pas du tout cette culture du déco des archives associatives au sein
de l'institution il n'y a pas non plus de dépôt de centres d'archives et de documentation
à l'intérieur des musées hein donc tout ça c'est évidemment lié c'est bien plus
complexe que simplement une relation entre l'institution et l'association de de de
mécènes mais donc il y a beaucoup moins de fonds d'archives organisées classées et
accessibles facilement aux chercheurs et chercheuses en Europe du Sud euh pas plutôt
qu'en Europe du Nord et puis bien évidemment j'ai aussi travaillé sur les États-Unis le
Canada et là en revanche il y a de magnifiques fonds très bien classés très valorisés et
c'est une un plaisir que d'aller dépouiller les archives de ses amis nord-américains des
des musées donc il y a déjà une différence et quand on tient à traiter plusieurs cas dans
plusieurs pays à égalité ça pose un certain nombre de problèmes à l'intérieur de ces
fonds associatifs on trouve plein de choses et c'est très hétérogène selon les
associations généralement les points communs ce sont des rapports d'activité ce sont
des comptes-rendus d'assemblée générale ce sont des dossiers sur des projets qui sont
menés mais dans certains cas on va avoir des milliers de photographies là aussi Jean-
Baptiste qui ne va pas lire d'envie des photographies et puis plus on avance dans le
temps plus on a aussi des films des documents numériques on a vraiment une
prolifération des supports d'archives et de documents euh de ces de ces associations
dans d'autres cas certaines associations n'ont pas conservé les les archives
photographiques de leurs activités donc il y a aussi cette cette inégalité cette
hétérogénéité là qui est importante ma pratique de ces documents a été justement une
pratique valorisant tous les supports possibles et traitant aussi bien comme source les
œuvres dans les musées donc les œuvres qui ont été données sont des sources de ce
travail que les PV d'a g très mal dactylographié ou que donc les entretiens réalisés
avec les fondateurs les membres encore vivants pour les périodes les plus les plus
contemporaines donc une valorisation hein de la diversité maximale des sources pour
essayer de construire une histoire la plus riche possible mais aussi la plus vivante
possible alors j'en viens à ces clubs dans un premier temps hein et dans une période
qui va grosso modo jusqu'à la Première Guerre mondiale l'activité de médiation c'est à
dire toutes les opérations visant à transmettre des savoirs mais aussi une expérience de
la visite au musée sont pensées dans le cadre fermé de ces associations donc on est
dans face à des structures qui sont des structures très élitistes et qui se justifient et qui
justifient leur existence même de leur élitisme hein on est vraiment surtout en
Allemagne vous avez ici une légitime max une carte donc une carte de membre pour
une personne qui est membre mais Glee de ces dérèglements pour membres hein de la
société qui s'appelle la société des amis du musée de l'empereur Frédéric à Berlin qui
est l'une des premières sociétés en 1897 on est dans une société qui réunit les
collectionneurs donateurs politiciens qui dominent ce ce ce cet empire allemand euh et
qui sont donc qui a qui disent à la fois leur adhésion au projet politique mais aussi leur
richesse mais aussi une forme d'énergie isme de philanthropie et un entre-soi
clairement établi beaucoup de ses membres d'associations allemandes sont juifs et ça
va avoir des conséquences très dramatiques après euh et ce sont des personnes qui
collectionnent de façon personnelle et qui s'investissent énormément dans les
collections collective qui sont menés à ce moment-là dans les les les les associations
en France à la même époque toujours sur la dans la rivalité entre la France et
l'Allemagne est créer une autre association très importante qui s'appelle les amis du
Louvre sur le modèle allemand mais sans savoir reconnaître que la les Allemands sont
pas modèles la même année hein quelques semaines après la création officielle de la
de l'association berlinoise sont donc créées en grande pompe les amis du Louvre qui
sont là également pour soutenir le musée du Louvre alors pourquoi est-ce que c'est un
club pour notables cultivé c'est parce que il y a une forte dimension mondaine à toutes
les activités de ces associations d'abord les assemblées générales annuelles sont très
mondaines c'est une occasion de se retrouver elles sont rythmées par des étapes
obligées qu'on trouve partout dans toute l'Europe occidentale le rapport d'accès
d'activité présenté par un secrétaire général le la présentation des œuvres acquises dans
l'année et puis souvent des grands discours de de figure de la vie politique de la vie
culturel de la vie théâtrale aussi de de l'époque et puis bien évidemment hein euh
beaucoup de cérémonies cérémonies officielles du don à la collectivité territoriale dont
dépend le le musée et puis cérémonie de réception de nouveaux membres bref tout ça
ponctué par un déjeuner ou un dîner très attendu également les premières initiatives de
de de médiation en tout cas de promotion culturelle d'une action culturelle elles sont
donc réservées exclusivement aux membres ses membres sont officiellement tous des
hommes à l'exception de l'association des amis du Louvre aucune association
n'accueille officiellement des dames comme on dit à l'époque hein ce sont des des
associations non mixtes à l'exception du du Louvre qui dit bien dans ses statuts les
dames sont peuvent être membres élues et éligibles à toutes les fonctions Ce qui est
très en rupture par rapport à la norme qui est pas du tout celle-ci et très vite sont
organisées donc des sorties hein parce que pour célébrer aussi cultiver un esprit
associatif une émulation entre les collectionneurs donateurs il faut qu'il y ait des
moments comme ceux-là et donc il y a des sorties qui sont organisées des excursions
avec la location de train entier par exemple hein affréter pour aller justement en
Normandie euh amener tous ces parisiens euh en visiter la la côte normande par
exemple et puis il y a donc une multiplication d'activités culturelles qui et ça c'est tout
à fait remarquable une sortir du musée donc l'association d'aline musée dans les
années 1900 n'est pas du tout limitée au musée euh d'ailleurs le privilège évoqué par
Jean Baptiste tout à l'heure qui est d'obtenir une réduction à l'entrée du musée tout ça
c'est pas pertinent à ce moment-là parce que dans la plupart des musées européens
avant le milieu du du 20e siècle il y a une gratuité hein l'entrée dans le musée est
gratuite on instauré progressivement dans l'entre-deux guerres et surtout dans les
années 40 50 euh un tarif une tarification à l'entrée au musée mais la la situation telle
qu'elle se qu'elle existe à la fin du 19e et au début du 20e siècle c'est souvent la
gratuité donc ce n'est pas ça qui attire les membres dans l'association c'est pas
l'obtention comme aujourd'hui hein d'une gratuité d'entrée c'est plutôt un certain
nombre de privilèges par exemple donc toutes ces promenades les fameuses
promenades visites promenades qui sont proposées aux amis du Louvre alors je vous
ai mis une liste hein qui vous donne un peu une idée de ce que l'on fait quand on est
ami ou e du Louvre et que on va donc visiter ****** une série de lieux qui sont
souvent fermés au public ou qui sont réservés toutes ces visites sont proposées avec le
conservateur le directeur du lieu il y a un côté donc de privilège qui est tout à fait tout
à fait intéressant et important et et et les et les associations on joue quand elles font de
la publicité pour obtenir plus de plus de monde autre privilège intéressant pouvoir
venir au musée quand il est fermé donc ça c'est vraiment quelque chose qui est jugé
remarquable et qui va contribuer à différencier les membres de ces associations des
masses le le public général est admis dans les musées dans les salles du musée à telle
heure quel jour et il y a des jours de fermeture et les associations les membres de ces
associations elles elles eux ces membres vont obtenir de pouvoir entrer au musée
quand il est fermé quand ni ont droit ni ont accès que les professionnels que les
équipes de nettoyage tout ça s'effondre au moment où elle volait la Joconde un jour de
fermeture du Louvre et ça ça va avoir un impact mondial hein un jour de fermeture du
Louvre un jour où effectivement il n'y a que des personnes qui interviennent pour des
réparations pour du nettoyage et des amis de musée et donc à partir de ce moment-là
aucun grand musée dans le monde n'accepte que des particuliers même amis du musée
net accès au au lieu on craint trop qu'il y ait des vols puisque il y a une enquête et que
on soupçonne pendant un moment c'est richissime membre des amis du lobe ils vont
être innocentés euh plus vite d'ailleurs que Apollinaire par exemple euh mais voilà
donc il y a cette idée aussi de profiter hein d'avoir des privilèges d'avoir des des
éléments exclus élément tout à fait essentiel la mise en place très tôt de conférences au
musée hein donc le principal point d'ailleurs hein de de ce programme de la
programmation culturelle de ces associations qui se répand à partir de l'Allemagne et
de la Belgique c'est la mise en point d'un programme de conférences à propos des
collections du musée à propos de quelque chose qui va se qui va apparaître également
qui est la notion d'exposition temporaire hein ça ça apparaît tout doucement dans les
premières années du 20e siècle et là les femmes sont enfin visibles puisque il est
nécessaire comme on comptabilise les entrées il est nécessaire de d'introduire cette
notion de carte de dame qui est la première fois où on voit apparaître les femmes dans
cette histoire très non mixte jusque là donc là on est à Bruxelles pour la saison 1009
113914 vous voyez il y a quand même des des des conférences presque chaque
mercredi et que il y a donc des cartes pour avoir accès à à ces conférences et c'est là
finalement le développement principal de cette activité de médiation des amis de
musées donc on est dans quelque chose qui est de l'ordre de la transmission d'un savoir
souvent détenu par les conservateurs de de ce musée ou des conférenciers invités et de
plus en plus ces conférences vont être réputées pour utiliser les instruments pionniers
de la projection d'images donc là il y a quelque chose d'intéressant aussi sur la
modernité technique et technologique de la conférence euh on va avoir les premiers et
les instruments permettant de projeter des mauvaises images euh à mes cours de
données vraiment des visuels hein de de ces désordres et puis également des
conférences in situ c'est-à-dire dans les salles du musée qui sont très plébiscitées à ce
moment dans cette perspective là il y a vraiment une rupture avec la 2e période qui est
une période de mise à mal du modèle premier de ces associations qui étaient donc un
essentiellement des associations très élitistes de riches collectionneurs qui ont été
fortement ébranlés dans leur racisme social économique et culturel pour ma Première
Guerre mondiale qui le sont encore plus hein dans les années sombres années 30 donc
par la la le progression notamment du nazisme en Allemagne et l'arrivée au pouvoir
des nazis en Allemagne et en parallèle une demande sociale de musée qui se fait
entendre de façon beaucoup plus évidente qu'avant de la part de personnes qui ne sont
pas eux qui ne comptent pas parmi les élites politiques économiques et culturelles de
l'époque et donc il y a une réflexion qui se manifeste très tôt dans les musées en dès
1000 919920 et qui passe notamment à l'échelle internationale par des structures 2
discussions c'est par exemple l'office international des musées qui est un un grand
congrès mondial de muséologues la muséologie d'ailleurs est en train de se créer
comme science euh ça passe aussi par des publications comme celles de Jean kaspar
qui a publié un ouvrage remarquable qui s'appelle le rôle social des musées dans
lequel justement il fait cette démonstration de la nécessité d'articuler l'institution à une
mission sociale d'instruction populaire de démocratisation des savoirs sur l'art et donc
d'une d'une pensée alternative du musée comme conservatoire d'œuvres précieuses
pour lui c'est quelque chose de l'ancien temps hein il faut que au cours du 20e siècle le
musée change de missions la mission prioritaire de conservation doit être reléguée au
2nd rang alors que la mission d'éducation euh doit primer sur tout le reste alors ces
propos ils donnent des réalisations assez assez intéressantes en Belgique en France en
particulier euh dans les années 1930 ce sont des des des initiatives qui sont portées par
des individus qui sont surprises sont politiquement très engagées à gauche et qui essaie
d'articuler la gestion d'une institution ou la la le soutien à une institution avec
justement une politique beaucoup plus large d'élargissement des publics et de
d'ouverture de leurs lieux à différents publics c'est le cas tout particulièrement à
mariemont qui est donc un un domaine euh en Belgique qui donc là vous avez une
image de la fin du vin du 19e siècle mariemont qui appartenait à une famille de
collectionneurs belges Raoul va Roquet décède en 1917 et puis ensuite l'idée est de
faire de ce lieu un musée un musée commun euh et non pas communal un musée
commun en créant donc un une association qui s'appelle le cercle des amis de
mariemont qui va mettre en place toute une série de d'initiatives à partir de 1934 1935
visant à ouvrir la collection d'art et d'arts décoratif de la famille baroque donc une
famille de très grands industriels et collectionneurs belges l'ouvrir à un très vaste
public et l'association se donne pour mission dans ces statuts de toucher en particulier
les masses hein les les classes populaires les ouvriers et donc il y a toute une toute une
série de mesures qui est mise en place visant d'une part à rendre gratuit le déplacement
jusqu'au musée donc la prise en charge par exemple du billet de train et de l'entrée
donc dans le musée on accompagne les masses dans leurs déplacements coûteux
jusqu'au jusqu'au musée on fait également toute une politique scolaire euh donc
volonté de faire venir des classes entières des quartiers populaires de la Belgique et du
et du Nord de la France les faire venir jusqu'à mariemont pour visiter euh pour visiter
le musée plusieurs expressions témoignent bien de cette idée hein le musée ne doit
plus être un cabinet du prince mais un éducateur du peuple donc vraiment on est là
dans quelque chose qui est tout à fait caractéristique de de ces initiatives là il y en a
plein d'autres des initiatives de ce genre l'une des plus connues aujourd'hui parce que
aussi très associé au front populaire c'est la pam l'association populaire des amis de
musée qui est une association fondée en 1936 dans alors elle était en germe hein dans
l'esprit de ses fondateurs et fondatrices mais elle est fondée vraiment dans cet élan du
Front populaire de la campagne la commune des partis de gauche pour les élections de
de de maître de 6 et elle est portée cette association non plus par des riches
collectionneurs mécènes mais par des hommes et des femmes de musées qui
considèrent que il faut qu'ils se mobilisent collectivement pour changer les politiques
d'accueil des publics dans leurs institutions et donc on va trouver euh des gens qui
vont être importants dans la muséologie du du 20e siècle hein Jacques soustelle pour
l'ethnologie georges-henri rivière pour l'ethnologie l'anthropologie le musée des arts et
traditions populaires qui est également en germe à ce moment-là Madeleine Rousseau
qui est donc également très très active dans ce dans ce dans ce cette association Jean
cassou qui écrit quelques textes de la revue de l'association qui notamment donc vous
voyez les titres hein elles sont assez explicites pour une culture populaire de Jacques
soustelle le musée pour tous de Jean cassou en gros l'idée elle est simple il faut ouvrir
le musée institution élitiste de confiscation des richesses artistiques il faut l'ouvrir aux
masses et il faut entrer dans ce ce nouvel âge démocratique euh et social du musée
d'art du musée d'art et tradition populaire donc il y a aussi cette ouverture de la
définition même du du musée outre cette revue le musée vivant la femme se charge
d'organiser toute une série de de de de de visites à destination donc bien très très vaste
euh public hein donc on y retrouve notamment les cours du soir hein vraiment l'une
des enfin les partenariats les plus importants qui sont noués par Madeleine Rousseau
euh qui en théorise tout ça notamment dans la revue esprit les partenariats les plus
importants ils sont nés avec des cours d'instruction populaire souvent ouverts donc le
soir pour les jeunes filles pour les jeunes hommes et il s'agit de faire venir ces groupes
au Louvre avec en plus la réalisation de choses un petit peu neuves au niveau
muséographique notamment les premiers nocturnes dans les musées hein c'est la
première fois que le directeur du Louvre qui est sympathisant du projet accepte qu'il y
ait des ouvertures en nocturne dans des horaires qui sont possibles qui sont
compatibles avec un emploi d'ouvriers d'artisans euh qui doit donc travailler pour
vivre ce qui n'était donc pas du tout le cas des visites des promenades dont j'ai parlé
tout à l'heure hein c'était vraiment des choses qui étaient en pleine journée dans des
dans des jours de semaine là avec la femme on a une nouvelle conception de ce qu'est
un ami musée c'est quelqu'un qui n'est pas fortuné qui n'a pas de capital scolaire
économique ou culturel mais qui va découvrir le musée et il y a des expérimentations
assez incroyables en termes de transmission de médiation très concrètes face aux
œuvres la volonté donc de ne pas être dans un rapport descendant hiérarchique et de
prescripteur à récepteur donc il y a toute une réflexion vraiment très intéressante sur
les manières de d'organiser une visite qui ne soit donc pas élitiste et qui donc ne
postule pas qu'il y ait des savoirs légitime et des ignorants mais aussi du point de vue
de la médiation la volonté d'être dans le participatif c'est quelque chose de très 9 hein
qui va qui semble aujourd'hui évident mais qui dans les années 1930 n'était pas du tout
n'était pas du tout évident donc la participation la prise de parole des visiteurs visiteuse
face aux œuvres euh les parcours n'ont n'ont prévus hein et et qui et qui évoluent salon
les demandes des groupes et cetera donc plusieurs plusieurs initiatives sont sont
menées en ce sens-là ce qui est intéressant aussi c'est que cette association donc
l'association populaire des amis des musées fondée à Paris en 1936 va faire des petits
dans plusieurs pays et et et est envisagé en 38 39 la création d'une Fédération
internationale des associations populaires d'amine musée la 2nde guerre mondiale
coupe complètement toutes ces initiatives certaines vont être reprises un petit peu plus
tard la femme continue à à à militer en faveur de de cette question d'une musée vivant
du musée court tous après la 2nde guerre mondiale mais les musées se sont un petit
peu refermés et les groupes ne sont plus aussi les autant les bienvenus qu'ils l'étaient
eux auparavant donc il y a quelque chose là qui est de l'ordre de l'international en
construction des associations populaires d'amis musées mais qui est brisée par par la
2nde guerre mondiale et qui va en fait permettre de d'introduire une 3e une 3e période
3e période c'est celle qui justement on couvre à peu près les les 2 décennies suivant la
la 2nde guerre mondiale la la les sociétés occidentales entrent dans une autre dans une
autre période dans le rapport à la culture dans le rapport aux loisirs dans le rapport au
musée et la notion de loisir elle est absolument essentielle pour comprendre les
mutations très important qui affectent l'activité des associations de la vie de musée et
puis ensuite des musées eux-mêmes qui vont reprendre complètement tout ça
l'adoption centrale c'est une notion d'animation il faut désormais animer alors il y a un
fil hein bien sûr entre le musée vivant qui détroussait le musée mort euh de de l'entre-
deux-guerres et la volonté d'animer le musée il y a clairement il y a des choses mais on
est sur un autre registre beaucoup plus consensuel beaucoup moins politisé où il s'agit
de prendre en compte le fait que la les les les occidentaux hommes et femmes jeunes
et vieux ont de plus en plus de temps de loisirs la réduction du temps de travail la
hausse du temps de loisir la demande sociale de loisir est très importante pour
comprendre la mutation de ce rôle social du musée euh dans ces années euh 50 60 et
bien sûr 70 ce qui va être l'élément décisif de cette idée de l'animation c'est la très forte
féminisation de ces associations il y a un tournant une très net après la 2nde guerre
mondiale qui est euh le passage à des associations ultra féminisées voire des
associations non mixtes exclusivement comme composée de femmes c'est le cas donc
dans toute l'Amérique du Nord où fleurissent alors pour certaines à la fin des années
30 mais surtout dans les années 40 50 60 des womens committees ou des web
différents of the Museum donc des amis des amis ES du musée wimmen's Committee
qui sont donc des associations féminines de soutien en musée une lecture féministe de
ce phénomène pointe le côté subalterne les femmes sont là pour aider elles vont vous
faire toute une série de tâches que les hommes qui sont dans les exécutifs community
ne veulent pas faire donc ça c'est tout à fait possible de le lire comme ça néanmoins
toutes ces associations d'abord anglophones et anglo-saxonne et puis de plus en +1 peu
partout en Occident vont complètement repenser le rôle des associations d'amis de
musée en étant donc dans l'expérimentation de la médiation culturelle à grande échelle
puisque évidemment il y a aussi toujours la continuité de l'élargissement du public ces
femmes on les connaît pas toutes hein donc moi j'ai leur nom mais je n'ai pas leur leur
photographie par exemple ce qui dans mon futur livre pose des problèmes donc on va
sans doute avoir des ombres comme ça qu'est ce qu'on organise alors d'abord des
choses très convenues hein ces femmes ces comités de dames vont organiser des
manifestations visant à valoriser le musée à valoriser l'attachement que les populations
peuvent avoir envers leur musée notamment des phénomènes qui des des des
expériences qui vont articuler la levée de fonds la philanthropie et le divertissement le
loisir la culture donc ça c'est un savant d'eau age qui est par exemple très réussi au
Canada avec les balles l'idée que il va y avoir désormais donc tous les grands musées
d'art des grandes villes nord-américaines un bal annuel qui est donc à la fois un
moment où on laisse des fonds un moment où il y a beaucoup de sociabilité et d'entre
soi mais aussi un moment où il y a une valorisation médiatique très forte du musée de
ces lieux de ces tableaux de toute la mise en scène qui est fait là Donc voilà je vous
montre pas mal de d'images et ça veut dire aussi faire entrer les gens au musée et leur
faire faire des choses qui ne sont d'habitude pas autorisées dans un musée par exemple
manger hein les dîners mais aussi les lunchs les les voilà les tous tous les les toutes les
multiples occasions de sociabilité festive qui sont imaginés par ces associations et qui
sont très nombreuses dans les années 50 et 60 vont transformer les usages du musée ce
n'est +1 temple de contemplation des œuvres d'art à partir du moment où on peut aller
y manger aller y danser euh il y a quelque chose de l'ordre de la subversion alors un
peu bourgeoise certes hein et de la subversion des usages du musée par la population
une population qui socialement s'agrandit tout de même même si ces associations
restent des associations plutôt élitistes hein dans leur composition dans les bureaux ce
sont surtout des femmes sans emploi enfin des n'ayant pas non pas au chômage mais
n'ayant pas d'emploi et ayant plutôt une activité un travail philanthropique
extrêmement important et et intense et l'engagement pour le musée est finalement un
des aspects de leur engagement philanthropique plus plus général il y a également 2e
aspect toujours un peu ambiguë hein entre l'entre soi et la les nouvelles pratiques le
développement d'une offre de voyage donc là où on faisait quelques promenades au
début du 20e siècle de plus en plus on se met à faire des grands voyages et ça c'est
quelque chose qui est forte demande sociale de la part des occidentaux occidentales de
de de cette de cette époque il y a la volonté de voyager d'aller découvrir alors d'autres
musées d'autres capitales et là sans surprise hein les états-uniennes et les canadiennes
sont pionnières puisque elles commencent à organiser très tôt je vous ai mis une photo
de 1959 mais le phénomène il date d'avant hein elles organisent très tôt des voyages de
groupe et ça c'est quelque chose qui va se développer énormément et qui va être une
des spécialités de ces associations d'amis de musée à savoir l'organisation de journée
d'excursion ou de semaines voir de moins de voyage quand on est donc au Canada en
1959 on part un mois en Europe et on fait le tour des grands musées européens avec
aussi une programmation enfin un un aspect beaucoup plus enfin moins culturel qui
est les grands hôtels les grands restaurants et cetera donc il y a quelque chose là qui est
de l'ordre de la sociabilité relativement élitiste encore mais qui dans les déclinaisons
dans des petits musées un petit peu partout va prendre une une un aspect très important
et qui est évidemment lié au fait que il y a un nouveau rapport au loisir et au voyage
qui est en train de se de s'imposer dans la société occidentale une société retient
particulièrement l'attention pour avoir réussi à tout mettre ensemble c'est la société des
amis de la tâte Gallery à Londres qui est fondée tardivement et c'est une société qui
n'est fondée qu'en 1958 mais qui tente de proposer une sorte de synthèse de tout ça
donc premier aspect continuer à acquérir des chefs-d'œuvre pour la tête et donc de
faire des dons importants c'est le cas donc très vite hein avec l'acquisition de cette
statue importante cette sculpture importante de Henry Moore le roi et la reine qui
marquent les débuts en fanfare de cette association mais c'est aussi une association qui
va vouloir développer et populariser les collections du musée et comment on fait on le
fait avec les produits dérivés donc ça c'est vraiment quelque chose qui est en pleine
explosion dans les années 60 et surtout 70 la volonté de donner des images et donc
dico tonifier les œuvres majeures d'une collection et de les répliquer sur des cartes
alors sur des cartes postales d'abord hein j'ai permis la carte postale j'aurais peut-être
vu d'abord des cartes postales et puis ensuite on va de plus en plus loin dans l'audace
et on va vers les cartes à jouer euh mais aussi les mugs euh et ça c'est assez fascinant
hein de de de voir dans les archives la réflexion sur quel est l'objet qui pourra le mieux
être un support de l'image de la collection euh on est en Angleterre le meuble s'impose
et et et et des milliers de mugs sont vendus à des fins de dons ensuite pour les
acquisitions du musée on est toujours dans une société à but non lucratif mais il y a 2
finalités qui sont tenues avec ce genre d'initiative de vendre des milliers de mugs de
comme styl c'est Premièrement lever de l'argent pour le musée et Deuxièmement
iconiser euh ces œuvres et euh les rendre très familières à un public qui ne fréquente
pas forcément le musée donc on fait sortir l'image pas l'œuvre mais l'image de l'œuvre
et ça se passe de la même manière pour la Joconde avec le Louvre hein il y a vraiment
une popularisation extrême et mondiale de la Joconde qui se passe à ce moment-là
l'œuvre était connue appréciée mais elle devient une icône mondiale à ce moment-là
autre aspect très important la médiation directe ce qu'on appelle la médiation vivante
les amis de musée se rendent compte que ce qui est le plus important pour l'accueil des
publics dans les musées c'est une présence humaine et donc ces associations vont
s'organiser avec des bénévoles médiateur et médiatrice qui vont s'installer dans des
stands d'information dans un premier temps donc là vous avez une image de
photographie du bureau d'accueil des des amis de musée à Bruxelles en 1970 donc
d'abord installé physiquement à l'entrée du musée un bureau d'accueil d'informations
de renseignements un endroit où on peut aussi donner des brochures et et proposer des
accompagnements pour les visiteurs et les visiteuses donc ça c'est le premier point 2e
stade qui vient surtout des États-Unis qui sont très en avance là-dessus Ben le la
formation à l'intérieur de l'association d'amis de musée d'un de cohorte de bénévoles
qui sont des guides et qui vont accueillir les groupes et assurer des visites guidées de
façon bénévole on les appelle les dosent hein les les personnes qui sont formées qui
ont ce savoir et qui vont le le transmettre et qui vont donc organiser toute une série de
d'activités de visites surtout pour les scolaires mais aussi pour des euh groupe d'adultes
donc la médiation doit être vivante il y a toute une réflexion là-dessus et puis de plus
en plus on avance vers quelque chose qui est beaucoup plus commercial hein organisé
des services et et là aussi la notion de musée elle est en train de se transformer
organiser des services payants pour euh attirer les gens au musée euh donc y a ce
paradoxe qui s'en intéressant dans l'idée de la défense de la création d'une boutique de
musée comme étant quelque chose qui va rendre attractif le musée lui-même un musée
sans boutique disent ces associations d'amis musée est un musée ancien hein les gens
veulent acheter un souvenir euh que ce soit donc un un livre une carte postale ou un
bug donc c'est un peu circulaire euh euh dans des euh boutiques de musées et il est très
intéressant de voir que les premières boutiques de musées ou les stands euh de de de
d'éléments à vendre imaginez mise en place par les associations David buzzer et puis
pour aller encore plus loin la création dans l'institution muséale d'institutions
concurrentes hein qui sont des artothèque des arches rental galeries donc ça c'est un
phénomène qui est complètement enfin qui est très très important En Amérique du
Nord et en en Grande-Bretagne beaucoup d'associations vont se dire que pour
populariser le musée il faut que les gens puissent emprunter les œuvres chez eux et
donc sont créés à l'intérieur des musées dans les années 1900 50960 des artothèque
donc des lieux où il est possible d'emporter des tableaux pas vraiment partie de la
collection du musée même si ces collections sont pas inaliénables comme en France
hein mais euh ce sont d'autres œuvres qui sont spécialement des œuvres allouées avec
cette idée défendue par ces associations que si les gens ont de l'art chez eux ils vont
prendre goût à l'art et ils vont venir au musée il y a vraiment aussi cette idée de circuit
un peu alternatif et contre-intuitif par rapport à la doxa de l'époque pour pour faire de
la médiation artistique artistique et culturelle donc sont mises en place dans ces dans
ces musées des artothèque qui fonctionnent très très bien et qui rapportent
énormément d'argent puisque c'est ça aussi le le but hein au point de susciter débat
donc que ce soit la vente de mugs la vente de des boutiques ou les actes les
associations d'amis musées dans les années 50 60 génèrent énormément de recettes
recettes qui sont toutes reversées au musée hein on est dans des dans une quelque
chose qui est très encadré par la loi elle ne peuvent pas faire de profit directement mais
elles reversent tout ça au musée qui achète des œuvres euh et et donc évidemment il y
a se pose des des questions-là de de profitabilité euh évidemment et puis le dernier
élément dont je voulais parler pour cette période là c'est le rajeunissement ces
associations de plus en plus dans les années 60 se pose cette idée hein que cet espace
de loisir qu'est le musée cette cette ouverture sociale doit en priorité s'adresser à la
jeunesse et que la cible voilà la cible importante c'est les jeunes qui ne vont pas assez
au musée qui ne sont pas assez familiers ouais on c'est des choses qu'on donc pas
encore aujourd'hui alors elles sont déjà très prégnantes dans les années 60 les
associations d'amis de musées vont créer des groupes jeunes à l'intérieur de
l'association qui sont donc des groupes un peu exclusifs mais cette fois basés sur un
critère d'exclusion par l'âge on ne peut pas y adhérer si on a plus de et ça ça varie selon
les lieux hein plus de 25 ans plus de 27 ans plus de 30 ans donc en gros il y a à
l'intérieur de l'association un groupe qui est le groupe des jeunes amis Young Friends
jeunes amis donc et et il y en a des des centaines qui se créent dans les années 60 70
en France comme comme ailleurs les jeunes amis vont être les porteurs des projets les
plus intéressants en termes de d'innovation en termes de médiation 2 exemples parce
que l'heure tourne l'exemple de Montréal où les jeunes amis du musée des beaux-arts
de Montréal ont l'idée de créer dans un sur le dans un espace annexe du du musée un
restaurant un café restaurant pour eux si si l'on veut rendre le musée attractif pour une
population plus jeune il faut qu'il que cette population puisse discuter puisse se
retrouver et puisse joindre l'utile à l'agréable donc aller manger ou boire un café et
donc il il se lance dans un projet assez énorme de rénovation de cette de ce vieil cette
vieille étable qui est sur le côté du musée rénovation transformation en un lieu
d'exposition d'art contemporain qui va faire scandale parce que il va y avoir des
expositions d'art psychédéliques d'art un peu voilà outsider qui va un peu faire bouger
les choses au niveau du musée des beaux-arts de Montréal et à l'étage en mezzanine un
très important et très beau café restaurant qui est un lieu aussi pour organiser des
conférences des débats des soirées et qui va donc animer le musée et y attirer une
population montréalaise toujours mais très différente de celle qui est habituée au
musée 2e exemple on est revenu à Londres à la tomate et les jeunes amis de la tête
décident eux aussi de se lancer ensemble dans la rénovation d'un lieu qui appartient au
musée et d'en faire un lieu à eux un lieu pour les jeunes qui sont donc des amis du
musée mais au-delà tous les jeunes londoniens euh et là on arrive à la limite de ce de
ce de ces initiatives euh les l'institution muséale late et les lieux amis euh voient d'un
très mauvais œil cette prise d'indépendance d'autonomie des jeunes qui ont donc
complètement refait ce lieu de Pierre place et qui installe des expositions d'art
contemporain qui font venir des artistes des curateurs des des des des écrivains et qui
en font un lieu finalement un centre d'art un lieu d'animation culturelle et en se
réclamant du musée de la tête calories et là ça c'est là que il y a un moment ça casse
hein et ils sont finalement expropriés de ce lieu qui finalement est fermé pendant des
décennies et où il ne se passe plus rien parce qu'ils ont outrepassé la mission de
l'association à laquelle ils étaient euh ils étaient rattachés donc ça ça peut servir
finalement de de de bilan hein pour nuancer un petit peu tout ce que tout ce que j'ai dit
il y a un mouvement pendant tout le 20e siècle un mouvement d'ouverture et de
redéfinition de plus en plus appuyé du rôle social du musée par ses acteurs privés que
sont les associations d'amis musées donc on a à travers plusieurs expériences j'en ai
évoqué quelques-unes mais y en a plein d'autres hein on a des initiatives qui vont dans
le sens d'une redéfinition du musée de moins en moins conservatoire d'œuvres
précieuses et de plus en plus lieu social et la et la et la définition actuelle du musée
adopté avec grand fracas et et et discussions et débats par l'icône ces dernières années
va exactement dans ce sens-là hein le musée désormais c'est surtout un lieu
d'inclusivité un lieu de débat un lieu de réflexion sur notre société donc il y a une
contemporanéité du musée qui est souligné désormais hein au 21e siècle par le l'icône
l'international conseil en Museum qui est la l'institution internationale qui fait la norme
dans cette perspective là mais je voudrais nuancer un petit peu hein on n'est pas du
tout dans un dans quelque chose de d'ultra linéaire et de téléologique on est au
contraire dans des initiatives qui toujours suscitent des résistances des réticences euh il
y a des choses qui marchent des choses qui marchent pas et puis surtout il y a un grand
échec qui est un échec paradoxal qui est que dans la plupart des cas ces associations
vont cesser de réaliser toutes ces actions elles vont cesser de le faire parce que c'est les
musées qui vont s'en emparer et parfois ça crée des de très forts conflits les musées
sont convaincus progressivement au cours du siècle de la nécessité de créer
Premièrement un service éducatif donc ça c'est quelque chose qui s'impose dès les
années 40 50 un service éducatif au sein des musées qui accueille les scolaires et qui
organisent des visites et des médiations notamment pour le jeune public
Deuxièmement créer un service culturel donc ça c'est un petit peu plus tard un service
culturel qui va proposer toute une programmation de conférences débat projection
visites et cetera dans le cadre des expositions et puis enfin animé finalement bah la
l'image positive du musée la communication le rayonnement euh c'est quelque chose
que les institutions vont vouloir prendre en charge surtout à partir des années 1980
1990 moment de marginalisation de ces associations jugées trop indépendantes trop
autonomes et les musées qui sont très forts à ce moment-là hein très légitimés dans
leur action vont essayer de se débarrasser de ces personnes qui font les choses à leur
place et de reprendre la main sur toutes ces initiatives là donc c'était pour ça qu'il
voulait conclure avec une nuance il y a sans doute quelque chose là euh qui est un
apport historique hein important mais il y a aussi des des échecs des disparitions et une
évolution qui n'est pas que du fait de ces associations je vais m'arrêter là merci Julie
donc je vais me perdre