Vous êtes sur la page 1sur 3

0. 2.

Les types de liaisons chimiques

La plupart des minéraux sont des composés. Ils sont formés d'atomes et d'ions arrangés dans
une structure cristalline. Cette structure est caractérisée par une périodicité à toutes échelles.
Les atomes et les ions se combinent en proportions spécifiques et sont liés par des forces
électriques qui forment des liaisons chimiques. Les types et l'intensité de ces liaisons sont
largement responsables des propriétés physiques et chimiques des minéraux : couleur, dureté,
clivage, densité, électro-conductivité et compressibilité par exemple.
En minéralogie, on rencontre quatre (4) types de liaisons : ioniques, covalentes, métalliques,
van der Waals.

0. 2. 1. Liaisons covalentes
Une liaison covalente est un partage d’électrons entre 2 atomes. Les liaisons covalentes se
produisent entre 2 atomes ayant des électronégativités similaires. Ex. : Complexe de SiO44-,
PO43-
De nombreux corps cristallisés possèdent une liaison covalente qui s’interprète comme suit :
des atomes très rapprochés utilisent, pour la formation d’enveloppes externes stables, leurs
paires d’électrons non saturés. Les nuages électroniques des atomes contiennent souvent des
électrons célibataires. Il est fort possible que des électrons célibataires appartenant à deux
atomes différents s'apparient en doublet, à la suite du rapprochement de ces deux atomes.
En règle générale, chaque atome forme autant de liaisons qu'ils possèdent d'électrons
célibataires. Ce nombre de liaisons est nommé valence de l'atome.

0. 2. 2. Liaisons ioniques
Pour la grande majorité des corps cristallisés, c’est la liaison ionique qui est typique. Les
forces de liaison proviennent de l’attraction électrostatique des ions de charges contraires (par
-
exemple Na+ et Cl dans le réseau cristallin du NaCl).
Le lien ionique est un transfert d’électrons entre 2 atomes chargés. Les liens ioniques se
produisent entre éléments ayant une grande différence d’électronégativité.
Il arrive qu'un électron « saute » de son atome à un autre, où il retrouve un autre électron
célibataire. Le doublet, auparavant partagé dans le cas de la liaison covalente, appartient
désormais en propre à un atome.
Ex. : NaCl, CaF2, KCl, NaF (Halite, Fluorine, Sylvite, Villiaumite

C'est le cas notamment entre le sodium Na et le chlore Cl, lorsque leurs atomes se
rencontrent. L'électron célibataire du sodium quitte son atome pour aller s'apparier avec
l'unique électron célibataire du chlore.
Mais il y a une différence fondamentale avec la liaison covalente : un atome de sodium Na
qui a perdu un électron (charge négative), sans que le nombre de protons (charge positive) de
son noyau change, n'est plus neutre. Il contient une charge positive en excès. C'est devenu un
ion positif, ou cation, noté Na+.
Inversement, l'atome de chlore Cl qui a reçu un électron supplémentaire contient une charge
négative en excès par rapport aux charges positives de son noyau (protons). Il est devenu un
-
ion négatif ou anion, noté Cl .
Ce type de liaison est appelé liaison ionique.
Mais le nombre relatif de cations et d'anions peut être différents, comme dans le cas du
chlorure de calcium, dont la formule n'est pas CaCl mais CaCl2.
 Le calcium a 2 électrons de valence. Il a donc la possibilité de perdre 2 électrons, pour
devenir l'ion positif (cation) Ca²+.
 Le chlore possède 7 électrons de valence. Il a la possibilité de gagner 1 électron
supplémentaire pour compléter sa couche de valence, et devenir l'ion négatif (anion)
Cl-.
-
Il se forme donc 2 anions Cl pour un cation Ca²+, ce qui assure l'électro-neutralité du
composé ionique CaCl2. Un atome peut donc perdre ou gagner un ou plusieurs électrons pour
former des ions puis des composés à liaison ionique

0. 2. 3. Liaisons métalliques
Dans les structures cristallines des métaux, il s’établit souvent une liaison métallique. Les
atomes métalliques laissent facilement partir leurs électrons périphériques (ou de valence) en
devenant des ions positifs. Un métal est alors formé d'un empilement d'ions positifs entre
lesquels circulent les électrons de valence des atomes, qui constituent la « liaison
métallique ».

0. 2. 4. Liaisons de VAN DER WAALS

Il s'agit d'une liaison très faible qui lie des molécules neutres et des unités structurelles
essentiellement non chargées. La liaison est faite par l'intermédiaire de petites charges
électrostatiques. Cette liaison est plus faible que les liaisons ioniques, covalentes et
métalliques.

Le graphite, C, est un exemple d'un minéral qui possède des liaisons Van Der Waals. Le
graphite se compose de feuillets d'atomes où chaque feuillet est formé de liaisons covalentes -
ces feuillets sont solides et flexibles. Chaque atome dans ces feuillets se lie avec trois autres
atomes de carbone (notez que dans le diamant chaque atome se lie avec quatre autres atomes
de carbone); Les feuillets adjacents sont liés faiblement entre eux par des liaisons van der
Waals qui sont très faibles et sont facilement cassées. Le graphite est employé comme
lubrifiant aux hautes températures à cause des propriétés de ces liaisons van der Waals.

Structure du diamant Structure du graphite


(Carbone est 4-coordonné) (Carbone est 3-coordonné)

Vous aimerez peut-être aussi