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Année académique : 2023-2024

Université Marien NGOUABI


Faculté de Droit
Licence III

Travaux dirigés du Droit des Sociétés


Séance N°2 : Cas pratique
Groupe : 5

Sujet : Messieurs BIMANGOU, ESSOPA et MIKILI ont créé une SNC. Ils sont tous
célibataires sauf ESSOPA qui est marié sans contrat de mariage. La SNC a un capital
divisé en 2000 parts de 500francs CFA ainsi que réparti : Jean BIMANGOU 500 parts
pour un apport en numéraire. Maurice ESSOPA a fait un apport en nature et a reçu en
contrepartie 750 parts et Raymond MIKILI à hauteur de 250 parts pour ses
compétences techniques et 500 parts pour un apport en numéraire.

Il est convenu dans les statuts que M.MIKILI serait gérant. Par ailleurs, les statuts
indiquent que la transmission des parts sociales sera soumise à l’agrément.

Membres du groupe
 PANDZOU BONDZEKE Kelly Mardoché (études judiciaires)
 MATOUMONA BIKOUMOU Elischama (études judiciaires)
 KAMA JaÏrus (droit affaires)
 POATY Adorable Livinde (études judiciaires)
 LEMBE Ruth Yedidia (études judiciaires)

Enseignant : Sylvain LEKAKA


1)- Oui ! l’apport en nature de M.ESSOPA devait normalement suivre la procédure
d’évaluation des apports en faisant intervenir le commissaire au apports conformément aux
dispositions de l’article 49 de l’acte uniforme qui dispose ce qui suit : « les associés évaluent
les apports en nature.
Dans les cas prévus par le présent acte uniforme, cette évaluation est contrôlée par le
commissaire aux apports. » En ce qui concerne Le mariage de M.ESSOPA, ce mariage n’a aucun
incident avec sa réalisation d’apport en nature. Car, bien qu’étant marié, M.ESSOPA n’a aucun
contrat de mariage. De plus, le bien qu’il apporte à la société est un bien personnel, ce qui lui
donne librement droit de réaliser son apport.

2)- Oui ! Dans les sociétés en nom collectif, il est admis trois (3) types d’apports. Notamment,
en nature, en industrie et en numéraire. Dans cette mesure, l’apport en industrie fait par
M.MIKILI est valable dans ce genre de société conformément à l’article 37 alinéa 2 de l’acte
uniforme qui dispose : « Chaque associé est débiteur envers la société de tout ce qu’il s’est
obligé à lui apporter en numéraire, en nature ou en industrie. » Dans ce même contexte que
l’article 40 de l’acte uniforme dispose : « Chaque associé peut apporter à la société : 1- de
l’argent par apport en numéraire ; 2- des droits portant sur des biens en nature, mobilier ou
immobilier, corporel ou incorporel, par apport en nature ; 3- des connaissances techniques ou
professionnelles ou des services, par apport en industrie ».

3)- Oui ! La société en nom collectif est une société dite intuitu personae. C’est-à-dire, une
société dans laquelle la considération de la qualité de la personne associée compte beaucoup.
C’est dans ce sens que l’acte uniforme laisse aux associés la liberté d’insérer dans les statuts
une clause d’agrément. Notamment, dans le cas de la cession des parts ou d’agrément d’un
nouveau membre. A cet effet, l’article 290 alinéa 1er dispose : « …Toutefois, les statuts peuvent
prévoir que la société continue soit entre les associés survivants, soit entre les associés
survivants et les héritiers et successeurs de l’associé décédé avec ou sans l’agrément des
associés survivants. » De même, l’article 274 alinéa 2 de l’acte l’uniforme dispose : « A défaut
d’unanimité, la cession ne peut avoir lieu, mais les statuts peuvent aménager une procédure
de rachat pour permettre le retrait de l’associé cédant. »

4)- Oui ! La limitation statutaire de la rémunération de l’apport en industrie de M.MIKILI est


valable en ce sens que la loi impose de déterminer dans les statuts les modalités de libération
des apports en industrie, la durée de la prestation et le nombre de titres sociaux attribués en
rémunération de ces prestations, en disposant à l’article 50-2 alinéa 2 de l’acte uniforme :
« les statuts décrivent l’apport en industrie et déterminent les modalités de sa libération y
compris la durée des prestations qui sont fournies par l’apporteur, le nombre de titres sociaux
attribués en rémunération de ces prestations et les droits attachés à ces titres dans le partage
des bénéfices et de l’actif net. Les statuts déterminent également les modalités de liquidation
de ces titres en cas de cession par l’apporteur de l’activité faisant objet de son apport. »
5)- Oui ! La reprise des actes de la formation peut être valablement décidée au cours de la
première assemblée suivant la constitution de la société. Sur cette question, l’acte uniforme
dispose à l’article 106 que : « les actes et engagements pris par les fondateurs pour le compte
de la société en formation, avant sa constitution, doivent être portés à la connaissance des
associés avant la signature des statuts. Lorsque la société ne fait pas publiquement appel à
l’épargne, ou dans le cas contraire lors de l’assemblée générale constitutif. » De même,
l’article 108 de l’acte uniforme dispose : « les actes et engagements accomplis pour le compte
de la société en formation peuvent également être repris par la société, postérieurement à la
constitution, à condition qu’ils soient approuvés par l’assemblée générale ordinaire, dans les
conditions prévues par le présent acte uniforme pour chaque forme de société, sauf clause
contraire des statuts. L’assemblée doit être informée sur la nature et la portée de chacun des
actes et engagements dont la reprise lui est proposée. Les personnes ayant accompli lesdits
actes et engagements ne prennent pas part au vote et il n’est pas tenu compte de leur voix
pour le calcul du quorum et de la majorité. » S’agissant des effets, une fois que ces actes sont
repris, ils deviennent opposable à la société en vertu de l’article 110 de l’acte uniforme qui
dispose : « les actes et engagements repris par la société régulièrement constituée et
immatriculée sont réputées avoir été contractés par celle-ci dès l’origine. » A cet effet, la
société peut voir sa responsabilité être engagement en cas de non-respect de ces actes. Et,
au-delà même de la société, les associés pourront également voir leur responsabilité être
engagée dans la mesure où la société serait incapable d’y faire face à ces engagements sur le
fondement de l’article 270 de l’acte uniforme.

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