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Question mise à jour le 11 février 2005

INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
www.laconferencehippocrate.com

La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales

PÉDIATRIE
Suivi d’un nourrisson, d’un enfant
et d’un adolescent normaux.
Examens de santé obligatoires.
Mortalité et morbidité infantiles
I-3-33

Dr Stéphane AUVIN
Chef de Clinique

L’institut la Conférence Hippocrate, grâce au mécénat des Laboratoires SERVIER, contri-


bue à la formation des jeunes médecins depuis 1982. Les résultats obtenus par nos étudiants
depuis plus de 20 années (15 majors du concours, entre 90 % et 95 % de réussite et plus de 50%
des 100 premiers aux Épreuves Classantes Nationales) témoignent du sérieux et de la valeur de
l’enseignement dispensé par les conférenciers à Paris et en Province, dans chaque spécialité
médicale ou chirurgicale.
La collection Hippocrate, élaborée par l’équipe pédagogique de la Conférence Hippocrate,
constitue le support théorique indispensable à la réussite aux Épreuves Classantes Nationales
pour l’accès au 3ème cycle des études médicales.
L’intégralité de cette collection est maintenant disponible gracieusement sur notre site
laconferencehippocrate.com. Nous espérons que cet accès facilité répondra à l’attente des étu-
diants, mais aussi des internes et des praticiens, désireux de parfaire leur expertise médicale.
A tous, bon travail et bonne chance !
Alain COMBES, Secrétaire de rédaction de la Collection Hippocrate

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite.


Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, microfilm, bande magnétique,
disque ou autre, constitue une contrefaçon passible des peines prévues
par la loi du 11 mars 1957 sur la protection des droits d’auteurs.

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Les droits d’exploitation de ces textes sont gracieusement mis à votre disposition par les Laboratoires Servier

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I-3-33

Suivi d’un nourrisson,


d’un enfant et d’un
adolescent normaux.
Examens de santé
obligatoires.
Mortalité et
morbidité infantiles
Objectifs :
– Assurer le suivi d’un nourrisson, d’un enfant et d’un adolescent
normaux.
– Argumenter les modalités de dépistage et de prévention des
troubles de la vue et de l’ouie.
– Argumenter les modalités de dépistage et de prévention des prin-
cipales anomalies orthopédiques.

Nous diviserons ce chapitre en plusieurs rubriques :


– Suivi d’un nourrisson, d’un enfant et d’un adolescent normaux.
– Mortalité et morbidité infantiles.
– Examens de santé obligatoires.

SUIVI D’UN NOURRISSON, D’UN ENFANT ET D’UN


ADOLESCENT NORMAUX
L’objectif du suivi de l’enfant normal est de dépister précocement d’éventuelles anomalies.
Chaque consultation doit répondre au motif de la consultation mais aussi être l’occasion de
remplir ce rôle de dépistage fondamental et de donner des conseils aux parents.

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Suivi d’un nourrisson, d’un enfant et d’un adolescent normaux.
Examens de santé obligatoires. Mor talité et morbidité infantiles I-3-33

A/ De la naissance à 2 ans
1. Dans les deux premières années de vie, des examens obligatoires ont été
définis par le législateur
La loi du 15 juillet 1970 et les décrets des 2 mars 1973 et du 23 mars 1978 fixent le nombre et
la périodicité des examens obligatoires.

Examen n° Âge à l’examen

1re année 1 1re semaine ➨ 1er certificat


2 1er mois
3 2e mois
4 3e mois
5 4e mois
6 5e mois
7 6e mois
8 9e mois ➨ 2e certificat

2e année 10 16e mois


11 20e mois
12 24e mois ➨ 3e certificat

3e à 6e année 13 à 20 tous les 6 mois

● Ces examens sont au nombre de 20 répartis entre la naissance et l’âge de 6 ans : (voir ci-des-
sus)
● Les 20 examens, ainsi que tout autre examen (ou intervention médicale), doivent être consi-
gnés sur le carnet de santé de l’enfant délivré à la naissance par la maternité ou la mairie et
sont couverts par le secret médical.
● Les examens de la 1re semaine et des 9e et 24e mois donnent lieu à la rédaction d’un certifi-
cat de santé.
● Ces certificats doivent être adressés dans un délai de 8 jours au médecin départemental
(DDASS) responsable de la PMI. Une attestation établissant la preuve de ces certificats est
remise aux parents, qui doivent la faire parvenir dans un délai d’un mois à l’organisme char-
gé du versement des prestations familiales dont ils dépendent.
● En pratique, on observe souvent que ce sont les seuls examens obligatoires réellement réali-
sés.
● Ces examens sont remboursés intégralement, qu’ils soient effectués dans un centre de PMI
ou par un médecin choisi par les parents.

2. Les éléments fondamentaux à repérer

a) Suivi de la croissance staturo-pondérale


● Il faut prendre les mesures du poids, de la taille et du PC. Avec ces données, on réalisera les
courbes de croissance.
● Un bon état nutritionnel est fondamental pour le développement de l’enfant. Le suivi de la
croissance permet d’aborder avec les parents la question de l’alimentation de l’enfant.

b) Suivi du développement psychomoteur


Les éléments du développement doivent être notés dans le carnet de santé. Un retard de déve-
loppement devra faire rechercher un déficit sensoriel, une maladie neurologique ou du neuro-
développement.

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c) Dépistage d’anomalies de l’audition et de la vision


● L’audition sera testée par la voix ou en utilisant des jouets sonores. L’enfant orientera la tête
vers la source sonore. En cas de non-réponse, on réalisera des examens complémentaires afin
de documenter l’éventuel déficit.
● L’appareil oculaire sera examiné avec une source lumineuse. On recherchera une malforma-
tion, des mouvements oculaires anormaux ou un strabisme.
● Un strabisme sera recherché par un test du reflet pupillaire. Ce test peut être défaillant. Un
strabisme persistant à 6 mois nécessite un examen ophtalmologique afin d’identifier une
étiologie.

d) Dépistage des anomalies orthopédiques


● Le pied plat est fréquent à cet âge. Le pied dévié en dedans est le plus souvent dû à une anté-
version exagérée du col fémoral ; cette anomalie se corrigera au cours de la croissance.
● Le genu valgum est très fréquent. Les genoux se touchent, et il existe souvent un certain degré
de récurvation associé. La correction se fait le plus souvent spontanément vers 6-7 ans, et une
surveillance simple de cette anomalie est alors suffisante.
● Il faut également dépister les troubles de la marche (cf. question). Les anomalies en cause ne
sont pas toujours orthopédiques ; il peut aussi s’agir de problème de statique du rachis ou du
bassin, de longueur de membres ou de maladies neurologiques ou musculaires.

e) Les vaccinations (cf. question)


Au cours des consultations, il faudra vérifier que les vaccinations sont à jour en respectant les
éventuelles contre-indications.

B/ Après 2 ans
Le principe de suivi reste le même avec un objectif de dépistage d’éventuels troubles passés
inaperçus.

Les éléments importants à repérer après 2 ans sont :

1. Croissance staturo-pondérale
Dépistage de retard staturo-pondéral (cf. question).

2. Développement pubertaire
Dépistage d’une avance ou d’un retard pubertaire (cf. question)

3. Développement psychomoteur
● Entre 4 et 6 ans, l’enfant peut plus facilement entrer en contact et collaborer avec le méde-
cin. De plus, c’est à cet âge que les troubles du développement psychomoteur et intellectuel
sont plus facilement repérés. L’entrée à l’école maternelle permet d’évaluer les compétences
de l’enfant et sa capacité à progresser. Ces troubles deviennent plus évidents avec l’âge. Des
tests psychométriques sont alors réalisables afin de dépister un éventuel retard mental, d’en
rechercher l’étiologie et de débuter la prise en charge.
● De plus, des troubles du comportement à type d’inhibition, d’instabilité ou de déficit atten-
tionnel sont des manifestations souvent banales mais peuvent aussi être les symptômes d’une
maladie neurologique. Une surveillance et une prise en charge pourront être envisagées.

MORTALITÉ ET MORBIDITÉ INFANTILES


L’existence de problèmes spécifiques de santé (prématurité, anomalies congénitales), ainsi que
la nécessité d’y répondre par des structures et une réglementation adaptées, impliquent d’in-
dividualiser comme groupe à risque le groupe « mère-enfant ».

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A/ Définitions
1. Taux de mortalité
Par définition, le taux de mortalité correspond au nombre de décès survenus dans une popula-
tion durant une période déterminée (en général une année) rapporté à la moyenne de cette
population (estimée par la moyenne de l’effectif de la population au 1er janvier de deux années
consécutives).
Ainsi, en 1999, le taux de mortalité global s’est élevé à 9,2 pour 1 000 habitants (537 700/
58 622 700).

2. Naissances vivantes, mort-nés


Le nombre de naissances vivantes tient compte de tous les enfants nés vivants déclarés à
l’état civil ou décédés avant leur déclaration (faux mort-nés).
Les mort-nés sont définis par l’expulsion ou l’extraction d’un produit de conception sans vie
au-delà de la 28e semaine de gestation.

3. Indicateurs de mortalité de l’enfant


Le taux de mortalité infantile correspond au nombre de décès d’enfants de moins d’un an sur-
venus au cours d’une année rapporté au nombre de naissances vivantes de la même année. Ce
taux s’élevait à 4,3 pour 1 000 habitants en 1999.
Ce taux peut être subdivisé en différents composants et complété par d’autres indicateurs per-
mettant une analyse plus fine de la mortalité infantile :
– mortalité néonatale précoce : nombre de mort-nés et d’enfants décédés avant 8 jours rap-
porté aux naissances vivantes de la période considérée ;
– mortalité néonatale tardive : nombre de décès survenus entre le 8e jour inclus et le 28e jour
de vie rapporté aux naissances vivantes de la période considérée ;
– mortalité postnéonatale : nombre de décès survenus entre le 29e et le 365e jour de vie rap-
porté aux naissances vivantes de la période considérée ;
– mortalité périnatale : nombre de mort-nés et de décès survenus avant 8 jours rapporté aux
naissances vivantes et aux mort-nés de la période considérée ;
– mortalité fœto-infantile : nombre de mort-nés et de décès survenus avant 1 an rapporté aux
naissances vivantes et aux mort-nés de la période considérée ;
– mortinatalité : nombre de mort-nés rapporté aux naissances vivantes et aux mort-nés de la
période considérée.

Les chiffres ci-après se rapportent à l’année 1999 :

Mortinatalité Mortinatalité infantile


4,6 0 ‰ 4,3 0 ‰

Mortinatalité néonatale M. postnéonatale


2,7 ‰ 1,6 0 ‰

M. néonatale M. néonatale tardive


précoce
1,9 0 ‰ 0,8 0 ‰

Mortinatalité périnatale
6,4 ‰

28e semaine Naissance 6 jours 28 jours 1 an


de gestation
(Source : INSEE)
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4. Évolution des indicateurs


Le taux de mortalité infantile, excellent reflet de l’état sanitaire d’un pays, est en diminution
constante depuis plusieurs décennies comme dans de nombreux pays :
– 1850 : 250 ‰
– 1920 : 123 ‰
– 1950 : 50 ‰
– 1975 : 14 ‰
– 1980 : 10 ‰
– 1985 : 8,3 ‰
– 1990 : 7,3 ‰
– 1999 : 4,3 ‰
On peut cependant constater des disparités :
– selon la région : taux de mortalité infantile plus élevé dans le Nord, l’Est, la Corse et la
Bretagne ;
– selon les catégories socioprofessionnelles : le taux est minimal chez les cadres supérieurs et
maximal chez les manœuvres ;
– selon l’âge de la mère : le taux de mortalité infantile est minimal chez les enfants nés de
mère dont l’âge est compris entre 25 et 34 ans ;
– selon le statut matrimonial de la mère : le taux de mortalité infantile est supérieur pour les
enfants nés hors mariage.
La baisse enregistrée est principalement due à la diminution de la mortalité néonatale et en
particulier néonatale précoce (pendant la première semaine de vie).

Évolution des taux de natalité et de mortalité


(pour 1 000) en France métropolitaine
1975 1980 1985 1990 1999
Taux de natalité 14,1 14,9 13,9 13,4 12,7
Taux de mortalité infantile 13,8 10 8,3 7,3 4,3
Taux de mortalité néonatale précoce 7,3 4,4 3,4 2,5 1,9
Taux de mortalité postnéonatale 4,6 4,3 3,7 3,8 1,6
Taux de mortalité néonatale 9,1 5,8 4,6 3,6 2,7
Taux de mortinatalité 10,9 8,6 7,3 5,9 4,6
(Source : INSEE)

B/ Principales causes de mortalité de l’enfant (1994)


Schématiquement, le taux de mortalité annuel par âge et par sexe suit une courbe en « J »
(Source : Annuaire des statistiques sanitaires et sociales - 1997).
Comme le montre le graphique ci-contre, à âge égal, le taux de mortalité masculine est toujours
supérieur au taux de mortalité féminine.

1. Causes de mortalité de l’enfant de moins d’un an


Phénomène pointé par le Haut Comité de santé publique dans son rapport sur la santé des
jeunes (1997), la première année de la vie constitue une période de vulnérabilité.

a) Durant cette période, les causes endogènes prédominent :


● Plus de 30 % des décès sont dus à des affections d’origine périnatale : syndrome de détresse
respiratoire et autres affections respiratoires, hypoxie intra-utérine et asphyxie à la naissan-
ce, infections de la période périnatale, hémorragie néonatale, prématurité…
● Syndrome de la mort subite du nourrisson (25 % des décès).
● Anomalies congénitales (20 %) en particulier de l’appareil circulatoire.

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Taux de mortalité par tranche d’âge et par sexe


120

Hommes
100

80

Femmes

60

40

20

0
0-4 ans 15-24 ans 35-44 ans 55-64 ans 75 ans
et plus

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b) Les traumatismes et empoisonnements


Ils représentent près de 5 % des causes de décès et sont surtout représentés par l’inhalation
d’aliments provoquant une obstruction des voies aériennes supérieures.

2. Causes de mortalité des enfants de 1 à 4 ans


On retrouve dans cette tranche d’âge la surmortalité masculine.

a) Les traumatismes et empoisonnements


Ils représentent la cause la plus importante des décès survenant dans cette période (près de
37 %). Il s’agit le plus souvent d’accidents de la circulation, de noyades et d’accidents domes-
tiques (intoxications et brûlures).

b) Les tumeurs
Elles représentent la seconde cause de mortalité de cette tranche d’âge (13 %), de même que les
anomalies congénitales (13 %).

3. Causes de mortalité des enfants de 5 à 14 ans


Deux causes prédominent :

a) Les traumatismes et empoisonnements


Ils représentent la cause essentielle, avec près de 44 % des décès (46 % pour les garçons et 39 %
pour les filles).

b) Les tumeurs
Elles constituent la seconde cause, avec près de 22 % des décès.

4. Causes de mortalité des jeunes de 15 à 24 ans


Il ne s’agit plus à proprement parler de mortalité infantile, mais la part importante de décès
dus aux accidents en fait une population fragilisée. En effet, la France se situe en tête des pays
européens pour la mortalité due aux accidents et aux suicides cumulés chez les 15-24 ans.
Dans cette classe d’âge, plus des deux tiers des décès sont dus à des morts violentes :
– il existe une nette prépondérance masculine de décès dus à des accidents ;
– un dixième des décès sont dus au suicide.

C/ Causes de morbidité infantile

Globalement, on retrouve chez les enfants de moins de 15 ans les mêmes causes que pour la
mortalité, mais il faut y ajouter de nombreuses pathologies, généralement moins graves mais
plus fréquentes et pouvant entraîner des handicaps définitifs :
– les maladies ophtalmologiques constituent la première cause de pathologie (près de 20 %) ;
– les maladies bucco-dentaires représentent la seconde cause de pathologie (18 %) ;
– les maladies de l’appareil respiratoire, en particulier de la sphère ORL (otites, angines,
rhino-pharyngites…), mais aussi les bronchites, les bronchiolites…
– les maladies de la peau ;
– les maladies infantiles.
La maltraitance n’a pas fait l’objet d’une analyse spécifique, mais, selon le Haut Comité de
Santé Publique, 15 % des enfants de 11 à 18 ans déclarent avoir subi des violences phy-
siques, 4 % des violences sexuelles, et il apparaît que les tentatives de suicide sont plus fré-
quentes chez les jeunes qui ont subi des violences (Rapport sur la santé des jeunes, 1997).
Il est donc important de savoir détecter et prendre en charge ces enfants devant des ano-
malies du comportement, des signes de sévices corporels (fractures, hématomes…) ou des
antécédents d’hospitalisation pour ces différents motifs.

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LES EXAMENS OBLIGATOIRES


1. L’objectif
● Le service de protection maternelle et infantile (PMI), fondé par l’ordonnance du 2 novembre
1945, avait alors pour objectif essentiel de réduire le taux de mortalité infantile, puis, à compter
des années 1970, de lutter contre les incapacités, les handicaps et les inadaptations.
● Un ensemble de mesures techniques, administratives et financières est instauré dans le but
de protéger la santé de la mère et de son enfant jusqu’à son sixième anniversaire.
Le suivi médical de la femme enceinte et du jeune enfant est gratuit et obligatoire et permet
de mettre en place :
– Une surveillance régulière des anomalies ;
– Une éducation et une information des personnes qui ont la charge de l’enfant ;
– Une application systématique de mesures sanitaires (vaccination, vitaminothérapie, traite-
ment…), voire sociales (isolement, surveillance) adaptées ;
– Un relevé des données épidémiologiques.

2. La réglementation
● La loi du 15 juillet 1970 et les décrets des 2 mars 1973 et 23 mars 1978 fixent le nombre et la
périodicité des examens obligatoires.
● Ces examens sont au nombre de 20 répartis entre la naissance et l’âge de 6 ans :
● Les 20 examens, ainsi que tout autre examen (ou intervention médicale), doivent être consi-
gnés sur le carnet de santé de l’enfant délivré à la naissance par la maternité ou la mairie et
sont couverts par le secret médical.
e e
● Les examens de la 1re semaine et des 9 et 24 mois donnent lieu à la rédaction d’un certifi-
cat de santé.
● Ces certificats doivent être adressés dans un délai de 8 jours au médecin départemental
(DDASS) responsable de la PMI. Une attestation établissant la preuve de ces certificats est
remise aux parents, qui doivent la faire parvenir dans un délai d’un mois à l’organisme char-
gé du versement des prestations familiales dont ils dépendent.
● En pratique, on observe souvent que ce sont les seuls examens obligatoires réellement
réalisés.
● Ces examens sont remboursés intégralement, qu’ils soient effectués dans un centre de PMI
ou par un médecin choisi par les parents.
● Enfin, certains examens complémentaires sont remboursés intégralement, dès lors qu’ils sont
prescrits au cours d’un des 3 examens donnant lieu à la rédaction d’un certificat de santé. ■
Exemples d’examens complémentaires remboursés intégralement
Remboursement Remboursement après entretien
systématique « médico-administratif »
• Test de Guthrie • Caryotype
• Dosage de la TSH • ECG
• NFS / Groupe ABO - Rh • EEG
Examen de la 1re semaine • Examen du LCR • Radiographies
• Sérologie toxoplasmose
Si la mère est Rh - :
• RAI
• Test de Coombs direct
et sensibilisé
• NFS • Dosage du fer sérique
Examens des 9e et 24e mois • Radiographies • ECG
des hanches, du poignet, • EEG
de l’avant-bras • Autres radiographies

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