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FACULTE DE DROIT
EPIGRAPHE
« Quoi que les lois ne punissent pas l’intention, il n’en demeure pas moins,
qu’un acte qui est le commencement d'un délit et qui manifeste la volonté de l’achèvement
mérite une punition, moindre sans doute que si le délit avait réellement été commis. »
DÉDICACES
REMERCIEMENTS
« Nous pensons tous sur les pensées des autres », a déclaré Paul Valéry, tant il
est vrai que peu de ce que nous avons écrit nous appartiennent en propre, et que les meilleurs
de nos idées proviennent des autres.
Nous ne pouvons passer sous silence la contribution de personnes qui ont rendu
possible la réalisation de ce travail grâce à leur intervention et leurs conseils.
Nous pensons particulièrement à Liliane Ewoko, qui sans elle nos études
seraient un rêve irréalisable ;
Nous remercions également notre directrice, la professeure Angélique Sita
Muila qui malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail ;
À tous nos camarades qui nous ont assistés dans de durs moments de solitude,
d’amertume, qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.
1
INTRODUCTION
Dans le cadre de notre travail de fin d’étude, nous nous focalisons sur la
répression de la tentative du meurtre d’un cadavre en Droit comparé Français, et Suisse; mais
aussi et surtout sur l’opportunité de la répression de celle-ci en Droit pénal Congolais.
Une étude qui exige pour mieux l’aborder, de situer la position du problème
et sa question de départ (I), d’indiquer son hypothèse (II), de formuler son intérêt (III),
d'énoncer les différentes méthodes et techniques (IV), d’énoncer son champ d’étude (V),
et d’élaborer un plan sommaire (VI).
1 A. Prothais, Tentative et attentat, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, Paris, 1985, n°144, p.103.
2 Article 17 de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 telle que modifiée
par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011, in journal officiel de la RDC.
3 Article 1 du décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais tel que modifié et complété en ce jour par
la loi n°06/018 du 20 juillet 2006, n° spéciale, 47ième édition, 2006, p. 6.
4 B. Bernard, Droit pénal général,Précis Dalloz, 21è édition, Paris , 2009, p. 31.
2
L’infraction impossible est une notion incluse dans la tentative punissable qui,
n’est pas définie par la loi, et c’est la jurisprudence qui a ouvrée en ce sens qu’en se basant sur
l’article 4 du code pénal congolais6, il existe ainsi deux types de tentative punissable :
D’une part celle qui a été suspendue par des circonstances indépendantes de la
volonté de l’auteur ; en fait, il faut qu’il y ait le désistement involontaire pour en parler; et
d’autre part, celle dite infructueuse où l’auteur va jusqu’au bout avec son action mais
n’obtient gain de cause.
Cependant, il est à constater que, le fait tel que perpétré par l’auteur d’une
infraction impossible relative ou même d’une infraction impossible absolue, l’auteur
démontre une volonté dangereuse de franchir le Rubicon du crime en ce que son intention
manifestée par des actes extérieurs prouve à suffisance sa culpabilité ou sa nature dangereuse;
c’est ainsi que sous d’autres cieux, à l’instar de la France, le fait de tenter de tuer un cadavre
peut constituer une infraction, car en se basant sur l’évolution de la jurisprudence Française
sur la matière de l’infraction impossible qui s’est faite en trois étapes 10 :
La dernière celle de l’arrêt de principe de 1928 qui s’est engagé dans la voie de
la répression généralisée, mais également grâce à une succession d’arrêts sur la tentative de
meurtre sur un cadavre dont le dernier, intitulé « Arrêt Perdereau »12 énonce le principe que
lors d’une infraction impossible, il y a bien commencement d’exécution cependant,
l’infraction n’est pas consommée; car, toujours dans l’acte commis sur un cadavre il n’y a
pas meurtre; or ce qui empêche le meurtre, ce n'est pas un désistement volontaire de
l’auteur mais une circonstance indépendante de sa volonté; de ce fait, nous estimons que
tous les éléments sont donc réunis pour procéder à la répression de la tentative.
Puisqu’il en est ainsi il serait préférable, pour répondre d'une manière plus
accomplie aux astreintes scientifiques, de nous poser la question de savoir s’il est opportun
pour le Droit pénal Congolais de réprimer un tel acte eu égard à son caractère socialement
dangereux.
Puisqu’il en est ainsi, nous pensons que le Droit pénal Congolais peut
intervenir pour deux raisons prépondérantes:
Cette théorie fut amendée quelques années plus tard par un autre juriste
Allemand, Mittermaier, qui pour atténuer les conséquences de la théorie de Feuerbach,
introduisit la distinction entre l’infraction relativement impossible et l’infraction absolument
impossible; selon laquelle, seule l’activité criminelle vouée en toutes circonstances à
l’insuccès doit rester impunie; quant à l’activité qui n’a échoué que par des circonstances
occasionnelles, elle doit être réprimée à titre d’infraction manquée.
C’est ainsi que trois théories se sont succèdées prenant chacune une position; il
s’agit de la théorie objective, de la théorie subjective, et des théories mixtes.
Elle a été mise en avant par certains auteurs, notamment Rossi dans le Cours de
Droit pénal, Chaveau et Helie dans la théorie du Code pénal estiment qu’il n’existe que des
infractions tentées et consommées, puisque textuellement la tentative punissable requiert le
commencement d’exécution d’une résolution criminelle, or l’infraction est impossible alors
comment peut-on commencer à exécuter une action impossible ?
En outre, ils martelent sur le fait que, le trouble social est inexistant ou en tout
cas moins grave dans l’hypothèse d’une infraction impossible que dans celle de l’infraction
15 Feuerbach, Lehrbuch des...peinlichen, Rechts Ed.Berlin, 1836; cité par G. Négrié, Délit impossible, p.15.
16 M.J.Wathelet et M.G.Cisele, Les nouvelles Corpus Juris Belgci Droit pénal, Tome I, Volume I, MAISON
FERDINAND LARCIER, Bruxelles, 1956, p.364.
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consommée ou tentée.
Elle justifie la solution qu’elle propose par le fait que l’infraction impossible
révèle une volonté dangereuse.
C’est ainsi que Bouloc dans son ouvrage, Droit pénal général,17 aborde que
c’est l’état dangereux de l’agent qui doit justifier et déterminer la sanction à son endroit.
Surabondamment à Marc ancel, dans la revue de la défense sociale nouvelle
martel sur le fait que l’auteur d’une infraction impossible, deliquant criminologique, ne
devrait pas être exempté pour des motifs de pure technique juridique 18 .
En outre, pour E. Garcon, dans son ouvrage, Code pénal annoté, la volonté
dangereuse est mêmement condamnée dans le cas d’une infraction possible que dans celui
d’une infraction manquée19.
Toujours dans le sens contraire à la théorie objective, les tenants de la théorie
subjective estiment que l'argument objectiviste selon lequel on ne peut commencer à exécuter
ce qui inexecutable est un raisonnement spécieux, qui ne tient pas compte de l’intérêt social
que vise la législation sur la tentative20.
Et la même critique vaut contre l’argument fondé sur l’absence de trouble
social en cas d’infraction impossible en ce sens que lorsqu'une loi incrimine une tentative ou
un délit manqué, elle se place du point de vue subjectif ; elle ne punit pas parce qu’il y a eu un
préjudice social matériel, mais parce que l’intention de l’agent manifestée par des actes
extérieurs prouve à suffisance sa culpabilité ou sa nature dangereuse21.
C’est ainsi, VIDAL dans le Cours de Droit criminel et science pénitentiaire
estime que, dans le cas d’une infraction impossible, la véritable cause, la cause efficiente du
trouble social réside dans la volonté de l’agent, dans son temperement criminel; 22 Garofalo
surenchérit en estimant que si l’acte n’est pas dangereux en lui-même, cela n’empêche pas
17 B. BOULOC Droit pénal général, Précis Dalloz, 21e éditio, Paris, 2009, p. 31.
18 A. Marc, La défense sociale nouvelle, in R.S.C., 1964, p.127.
19 E.Garcon, Code pénal annoté, article 2 et 3, n°144.
22 Vidal, Droit criminelle et science pénitentiaire, Cours, 9ème édition, Volume 2, Roussa, Paris, 1949, p.139.
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l’acte même ne révèle le danger en ce sens qu’il ne s’agit pas seulement de l’acte, mais
surtout de l’intention révélée par l’acte 23.
Leclercq, pour sa part, défend cette théorie pour trois raisons :En premier lieu,
parce qu’en cas d’infraction impossible, il y a une extériorisation suffisante de la volonté de
nuire ou de troubler l'ordre social ; en deuxième lieu, parce que le Code pénal ne fait aucune
distinction entre l’infraction possible et impossible, et en dernier lieu parce que le crime
poursuivi par l’auteur est en soi possible24.
25 Les tenants de ces théories sont notamment: VOUIN, MERLE, ROUJOU de BOUBEE, STEFANI,
LEVASSEUR, cités par A. Sita Muila, Manuel de Droit pénal Congolais, p.201.
26 Ortolan, Op.cit., p.333.
27 Garroud, Traité théorique et pratique du droit pénal ,3iéme édition, Paris, 1913 à 1935, p.515.
28 Nyabirungu mwene Songa, Traité de Droit pénal générale Congolais, Deuxième édition, Universités
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Pour notre part, nous nous rallions à la théorie subjective, puisque nous ne
considérons pas l’acte, mais l’agent, qu’importe qu’il y ait ou non produit un danger matériel,
puisque dans toute tentative, il n’est puni que l’intention extériorisée par des actes qui
démontrent à suffisance la dangerosité de l’agent, et dans le cas sous espèce, il s’agit de
l’intention de tuer, l’animus necandi, quoique l’auteur ait manqué le résultat escompté à la
suite d’une situation extérieure à sa volonté.
Autant qu’il est de coutume que toute recherche scientifique doit comporter un
double intérêt, c’est ainsi que celui-ci comporte :d’une part un intérêt théorique ; et d’autre
part, un intérêt pratique
l Intérêt théorique : Est celui ayant un lieu par rapport à la science 29 ; il permet non
seulement à nous, chercheur, mais également à ceux qui nous lirons, de s’instruire sur
la matière faisant l’objet d’étude
l Intérêt pratique : Il établit un rapport avec la société 30; il nous permet de proposer
une étude rigoureuse autour d’un plan désormais classique impliquant ainsi la défense
de la société.
V. MÉTHODOLOGIE ET TECHNIQUE (S)
A. Méthodes
Puisqu’il en est ainsi, nous avons jugé bon, étant chercheur, de sélectionner,
et d'expliciter pour le bon déroulement de ce travail, les méthodes y appliquées.
Elle consiste à l’interprétation des textes des lois auxquelles nous ferons
recours pour mieux procéder à l’élaboration de notre travail; in casus specie, le Code pénal
Congolais en son article 4, l’article 2 du Code pénal Français de 1810 et le Code pénal Suisse
version 2000.
Ø Méthode comparative
Elle est celle qui permet de comparer plusieurs systèmes juridiques pour
améliorer son propre système juridique à partir de l’expérience des autres32.
Pour ce qui est de notre cas, nous nous sommes focalisés sur la méthode
comparative dans son approche horizontale où nous faisons certainement une étude
comparative entre les Droits pénaux Congolais, Français, et Suisse sur la tentative de
meurtre d’un cadavre humain, pourquoi pas une confrontation, car comme le dit Nicolas
Boileau « C'est de la confrontation des idées que jaillisse impétueusement la lumière »
B. Technique
- Technique documentaire
Elle consiste à palper les documents pour les consulter. Elle met en relation
le chercheur avec les documents, supposés avoir en son sein des renseignements
32 M. Telomono.Op.cit., p.13.
33 M.Telemono, Op.cit., p.14.
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nécessaires et recherchés 34; pour dire peu, elle nous aide à nous ancrer dans l’esprit de
notre recherche.
On ne délimite pas le sujet, mais l’étude car le sujet est déjà délimité de par
son intitulé35; il s’agit en effet de délimiter le champ d’étude ou de recherche. Pour ce
faire, trois critères sont mis en exergue :
· Délimitation temporelle: Cette recherche est comprise entre le début du 19 ième siècle
jusqu’à nos jours.
En effet, l’infraction impossible est une construction doctrinale mise en
avant au début du dix-neuvième siècle par un juriste Allemand, Feuerbach, elle a été ainsi
reprise et nuancée selon différentes tendances par de nombreux pénalistes de divers pays
suscitant à cet effet de vifs débats sur la question de sa répression qui sont d’ailleurs
toujours d’actualité.
· Délimitation spatiale: Ce travail étant une comparaison, une confrontation des
systèmes juridiques de plusieurs pays ; elle couvre principalement l’étendu de la
République Française, congolaise, celle de la Suisse.
· Délimitation matérielle: Il est effectivement question, dans cette étude, de
donner, au travers le droit comparé, la position des différents législateurs notamment
Fançais et Suisse par rapport à l’infraction impossible de tentative de meurtre d’un
cadavre, et par ce point-ci de proposer la répression pour le Droit pénal congolais.
VII. PLAN SOMMAIRE
Hormis son introduction et sa conclusion, le présent travail comporte, deux
chapitres, dont le premier porte sur l’étude comparative des Droits pénaux Français et Suisse
sur la répression de la tentative de meurtre d’un cadavre (Chapitre I); et le second sur
l’opportunité de répression de la tentative de meurtre d’un cadavre pour le Droit pénal
Congolais (Chapitre II).
Ainsi un individu pratique des manœuvres abortives sur femme qu’il croit
enceinte qui en réalité ne l’est pas, ou bien pratique ces manœuvres sur une femme enceinte,
mais à l’aide de substances inoffensives qu’il croyait dotées d’une capacité abortive. 37
Cette théorie fut amendée plus tard par un autre juriste Allemand, Mittermaier,
qui l’a nuancée pour en atténuer les conséquences en mettant en avant la distinction entre
Pour y répondre, il nous faut passer par deux étapes nécessaires, étapes qui
constituent les sources formelles du Droit positif Français et dans lesquelles la matière sous
examen est plus abordée et abondante, notamment, la jurisprudence ( Paragraphe I ), et la
doctrine ( Paragraphe II ).
Une certitude doit tout d’abord être rappelée, l’infraction impossible étant
poursuivie sous la qualification d’infraction tentée, elle n’est répréhensible que lorsque la
tentative est punissable et que lorsque sont réunis en l’espèce, les éléments de la tentative
entre autres, le commencement d’exécution, et l’absence du désistement volontaire 44.
répression de l’infraction impossible, mais la tendance est relativement récente 45; on peut
distinguer, en effet, trois stades dans l’évolution jurisprudentielle:
1. Quelques arrêts très anciens assuraient l’impunité du délit impossible non seulement,
en raison d’une adoption assez généralisée d’une conception objective de la tentative,
mais encore en s’appuyant sur un argument textuel fondé sur l’article 2 du Code
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pénal de 1810 et selon lequel on ne peut pas commencer à exécuter une infraction
dont l’exécution est impossible47, et ce, au motif que “Là où se rencontre une
impossibilité matérielle à la préparation du crime même, il se rencontre une
impossibilité de même nature pour l’existence en fait et la qualification en droit de la
tentative.” 48
Cette solution fut reprise par la suite dans de nombreuses décisions ultérieures,
c’est ainsi que :
Il y a tentative de vol lorsque l’agent visite une voiture et n’en retire rien, 53 ou
45 J.Pradel et A. Varinard, Les grands arrêts du Droit pénal général, 6ième édition, Dalloz, 2007, p. 406.
46 Code pénal Français de 1810 décrété le 17février 1810.
47 J. Pradel et A. Varinard, Op.cit., p. 407.
48 Crim.,6 janvier 1859,S.,1859.I.362, Pratiques abortives faites sur femme non enceinte ; Montpellier 26
février 1852,S.,1852.,18.
49 Ortolan, Op.cit,.p.127.
50 Crim.,4 novembre 1876,S.,1877.I.48.
51 Crim.,12 avril 1877,S.,1877.I.329; 4 janvier 1895,D.,1896.I..21, note R.Garroud.
52 J. Pradel et A. Varinard, Op.cit.,p. 408.
53 Crim., 14 juin 1961, B.C., n°299 ; 23 juillet 1969, Joao, D.,1970.361,note G.Roujou de Boubée, J.C.P.,
1970.II.16507 bis, note M.J.Littman ; J. Pradel et A. Varinard, n°32.
15
54
s’il pénètre par effraction dans une maison et en ressort les mains vides ; il y a tentative
d’escroquerie dans le fait de déclarer à une compagnie d’assurance un sinistre fictif aux fins
de percevoir une indemnité alors que les clauses du contrat d’assurance faisaient obstacle à
toute indemnisation55; il y a tentative de viol si l’agent , après d’inspensables préliminaires,
renonce à son action en raison d’une déficience physique momentanée.56
Dans les décisions des stades rapportées ci-dessus, rendues par la chambre
criminelle de la cour de cassation, quoique à des années d’intervalle, montrent d’une part que
la jurisprudence Française a connu, tant soit peu, une évolution en matière de la répression des
infractions impossibles; et d’autre part, donnent une solution identique qui permet, nous
semble-t-il, de mettre un terme à l’une des controverses les plus vives que l’on ait rencontré
54 Crim.,15 mars 1994, Droit pénal, 1994, comm.153.
55 Crim.,7 janvier 1980, B.C., n°8,D.,1980, I.R.,521,note M.Puech.
56 Crim.,10 janvier 1996, B.C.,n°14, droit pénal, 1996,comm.97.
57 Garroud et Roux, Oc.cit..
58 Paris, 9 avril 1946, R.S.C.,1948.147, Observations Gulphe.
59 Crim., 5 octobre 1972, G.P.,1973.I.25, R.S.C.,1973.880, observations J.Larguier.
60 Crim.,16 janvier 1986, D.,1986.265, note D.Mayer et C.Gazzounaud, note Jean Pradel J.C.P., 1987.II.20774;
note G.Roujou de Boubée, R.S.C.,1986.839, observations A Vitu, et 839, observations G.Levasseur.
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dans le domaine du droit pénal, celle concernant la répression de l’infraction impossible et par
ricochet celle de la tentative de meurtre d’un cadavre.
De ce fait, il lui a asséné des coups de bouteille sur le crâne puis l’a étranglé
avec un lien torsadé sans savoir que la victime était déjà décédée. En effet, l’autopsie de la
victime a fait apparaître que les violences infligées par M. Charaux avaient suffi à causer sa
mort.
Ainsi, les deux protagonistes ont été assignés en justice; du chef d’inculpation
de meurtre pour M. Charaux, et de tentative d’homicide volontaire pour M. Perdereau. la
chambre criminelle de la cour de cassation énonça le principe suivant: “ Il n’importe, pour
que soit caractérisée la tentative d’homicide, que la victime fût déjà décédée. Cette
circonstance étant indépendante de la volonté de l’auteur; les dites violences caractérisent un
commencement d’exécution au sens de l’article 2 du Code pénal”
Toutefois, le Droit pénal Français n’est pas le seul législateur où le Code pénal
ne parle pas expressément de l’infraction impossible, mais où la jurisprudence intervient; il en
est de même avec la Belgique où la doctrine est classiquement favorable à la répression 61 et où
la jurisprudence va unanimement dans le même sens 62.
Tel est encore le cas de l’Allemagne, où le Code pénal ancien n’incriminait pas
expressément la tentative impossible, mais où la jurisprudence et la doctrine ont toujours
prôné la répression, cette idée idée avancée avec le nouveau Code pénal Allemand de 1975
dont le paragraphe 23-3 III prévoit avec modération, ou une absence de peine lorsque l’agent
d’une façon grossièrement déraisonnable, n’a pas considéré que la tentative ne pouvait
radicalement pas aboutir à l’acte final; en fait le paragraphe 23-3 utilise une formule qui peut
englober l’infraction impossible 63.
61 Voir l’étude classique de P.Leclercq, La tentative du crime impossible est-elle punissable ? RDPC 1907, p.
145 et S.
62 Voir, Anvers, 18 décembre 2003, NJW 2004, 698; corr. Bruxelles, 30 juin 1983, RW 1983-84, 2177, note A.
De Naw, répression d’une tentative de trafic de stupéfiants dans des cas où le prévenu croyait qu’il s’agissait
‘héroïne alors qu’il s’agissait en réalité de pourdre.
63 J.Pradel ,Droit pénal comparé, 4e édition, Dalloz, Paris, 2016; p.86.
64 R. Merle et A. Vitu, Traité de droit criminel ; Cujas, Paris, 1967-1997, p. 364.
65 R.Merle et A.Vitu, Idem,p.364.
66 Garraud, Traité théorique et pratique du droit pénal,3ième éd. 6ièm tome, Paris, 1913-1935 p. 56.
67 Garraud, Idem,p.56.
18
on estimait ne pouvoir incriminer que des actes d’exécutions idoines, en rapport d’effectivité
avec le but poursuivi68.
Une partie de la doctrine Française a fortifié cette thèse par deux arguments69:
i. Le premier argument est exégétique tiré des termes employés par le Code pénal 70; en
effet, l’article 2 du Code pénal de 181071 constataient ces auteurs72, exigé soit un
commencement d’exécution, soit une exécution ; or en cas d’infraction impossible, ni
l’exécution, ni le commencement d’exécution ne sont concevables, car estiment-ils, on ne
peut commencent à exécuter une action impossible, donc il n’y a pas d’infraction punissable 73.
Reste à savoir si elle doit l’être à tout le moins possible; telle est la véritable
position du problème.
ii. Comme second argument, on ajoute, dans une conception objective de la tentative
que le délit impossible n’entraîne aucun trouble social76, mais il est certain que cette absence
de trouble social soit loin d’être définitive, comme ne manquent pas de le faire remarquer les
auteurs favorables à une répression systématique77.
Ces arguments ont été repris dans l’optique de la théorie de défense sociale
nouvelle , c’est ainsi que Marc Ancel estimait que “ La discussion sur l’infraction impossible
est considérée par certains criminologues contemporains comme une illustration
particulièrement spectaculaire du juridisme abstrait imputable au droit pénal classique” 79
Mais cette conception répressive, séduisante pour l’esprit, est-elle pour autant
satisfaisante?81
78 Garofalo, p.338, Salleiles, R.P.D.P.,1897, p. 53 et 321; Gallet, th.Paris, 1899, p. 231 etS., BESSON,
R.CL.J.,1929, p. 332.-Donnedieu de Vabres a de son côté soutenu qu’il suffit que le délinquant ait cru à la
possibilité du résultat pour encourir une sanction pénale ( la notion du préjudice dans la théorie générale du faux
documentaire, p.193et S.).
79 M.Ancel, Op.cit., p. 127.
80 R.Merle et A.Vitu, Loc.cit., p. 365.
81 J.Pradel, Loc.cit. p. 334.
20
Voici quelques exemples pour illustrer tant l’mpossibilité absolue par rapport à l’objet que
l’impossibilité absolue liée au moyen:
③ Un individu tire sur un autre avec une arme à feu qui a été déchargée à son insu87.
Cependant, il n’en est pas de même pour l’impossibilité relative, celle dans
laquelle les moyens auraient pû produire le résultat voulu s’ils avaient été mieux utilisés ou
lorsque l’objet de l’infraction n’a été que momentanément impossible à atteindre.
absolue quant au moyen chez Haus91; et l’impossibilité relative chez Merle et Vitu.92
Pour ce dernier, il existe une impossibilité de fait quand cette dernière est le
fruit du hasard, d’une circonstance imprévue indépendante de la volonté de l’auteur.
Cependant ces auteurs n’evoquent pas le même danger; Molinier fait référence
au danger d’une réalisation matérielle alors que Garroud à la dangerosité de l’individu.
ne peut pas régler la question par une disposition générale applicable à tous les délits
indistinctement.
La tentative impossible doit être traité e à part comme une infraction sui generis, il
semble donc proposer de laisser les infractions d e délit manqué et tenté tel quel dans le Code, et
de traiter l’infraction impossible à part.
est insuffisant97.
l Le délit putatif ou infraction putative: Où l’agent croit avoir commis une infraction
alors que son geste n’est pas interdit98.
Toutefois deux cas particuliers ont été évoqués, notamment, le délit absurde,
dit surnaturel qui se conçoit lorsque le moyen mis en œuvre est chimérique et ne présente
aucun lien de convenance avec l’expérience même de la vie, avec le résultat de la vie 100; ainsi
que le délit putatif où l’illégalité de faits tels que l’agent les a commis n’existe que dans son
imagination.
97 E. Lamy, Op.cit.,p.258.
98 J.Pradel, Idem,p.88.
99 J.Pradel,Droit pénal comparé,p.87.
100 J.Pradel, Droit pénal comparé, p.87.
25
Puisqu’il en est ainsi nous nous proposons à présent de situer la position du Droit pénal
Suisse.
où selon l’article 52 de son Code pénal, la peine est réduite comme en cas de tentative, c’est-
à-dire d’un ou de deux degrés selon l’appréciation du juge; il y a qui ceux qui excluent toute
idée de répression de la tentative impossible, c’est le cas par exemple du Code pénal
Autrichien en son article 15-3; du Code pénal Italien en son article 49-2; et de l’article 23
alinéa troisième du Code pénal Portugais; Il y’a enfin ceux prévoient une répression ordinaire
c’est le cas de l’Angleterre105 et du Canada.106
Après avoir, tant soit peu confronté différentes législations sur l’infraction
impossible en général, et sur la tentative de meurtre d’un cadavre en particulier, notamment
en débutant par la position du Droit pénal Français où la loi ne parle pas de l’infraction
impossible ni même de sa répression, mais c’est plutôt la jurisprudence qui a œuvré en la
matière, prenant pour arguments les dispositions de l’article 2 du Code pénal de 1810
aujourd’hui l’article 121-5 en son sens subjectif, en ce que qu’il n’importe, pour que soit
caractérisée la tentative punissable à l’occurrence d’homicide, que la victime fût déjà décédée,
cette circonstance étant indépendante de la volonté de l’auteur; les dites violences
caractérisent un commencement d’exécution; ensuite, vient le Droit pénal Suisse qui, par
opposition au Droit pénal Français, traite de l’infraction impossible par l’entremise de son
Code pénal, prévoyant l’atténuation de peines en cas d’infraction tentée et manquée, ou à
celui qui de son propre gré aura empêché ou contribué à empêcher que le résultat ne se réalise
quoique ayant effectué tous les actes d’exécution, ou encore à l’égard de l’auteur d’une
infraction absolument impossible.
Toutefois, hormis, les Droits pénaux Français et Suisse, nous avons constaté,
que même dans la tendance libérale ou subjective règne un certain désordre, en ce qu’il y a de
prime abord, certaines législations qui ne tablent pas expressément sur l’infraction impossible
à telle enseigne que c’est la jurisprudence qui a dû intervenir, il en est le cas de la France, de
la Belgique, et de l’Allemagne, et en dernier lieu, il existe des législations qui abordent sur la
question de l’infraction impossible, cependant, ces législations se subdivisent en trois
groupes, notamment : ceux qui réfutent la répression de l’infraction impossible dont le Code
pénal Autrichien, le Code pénal Ialien ainsi celui de la Portugal; ceux garantissent une
105 Criminal Attemps Act. 1981, art. 1-2, Glanville Williams ( Textbook of Criminal law 1983, p. 406) donne
l’exemple de celui qui donne à son collaborateur un verre d’eau en croyant qu’il y a du poison dedans et dit qu’il
y a tentative de meurtre. Jurisprudence conforme avec l’affaire Shivpwri, Chambre des Lords1987 [1986] 2 All
E.R.334 ; [1986]. citées par J.Pradel, Droit pénal comparé,p.87.
106L’article 24 parle d’une tentative de commettre l’infraction, qu’il fût possible ou non dans les circonstances
de la commettre.
27
Ainsi cette section sera étudiée en deux paragraphes, dont le premier table sur
les objectifs de la répression du point de vue juridique ( Paragraphe I), et le second, sur les
objectifs de la société (Paragraphe II).
La question majeur que nous nous posons ici, est celle de savoir, pourquoi le
Droit pénal Congolais devrait-il réprimer l’infraction impossible, in casus specie la tentative
de meurtre d’un cadavre?
107 A.Garapon et L.Salas, La justice et le mal, édition Odile Jacob, Paris,1997,p. 23.
29
Le nommé Katalale gisait à terre, victime d’un coup de fusil dont la charge
faisant balle l’avait traversé de part en part. Le prévenu Kansele vint lui porter un coup de
couteau dans la région du cou. Le tribunal déclara la prévention d’homicide non établi au
motif que le fait « de frapper un cadavre ne peut pas constituer une tentative de meurtre,
parce que toute tentative suppose la possibilité d’accomplir l’infraction que l’agent veut
commettre, ce principe implique toutefois que l’impossibilité d’accomplir l’infraction soit une
impossibilité absolue, qui existe soit dans l’objet, soit dans les moyens, et qui soit
insurmontable d’après les lois même de la nature » 109
Dans cette espèce, il apparaît que le juge a acquitté l’agent parce que
l’infraction lui a paru absolument impossible étant donné que la tentative devrait supposer une
certaine possibilité d’accomplir l’infraction alors que tel n’est pas le cas.
Mais dans l’affaire ci-dessous puisque la tentative était relativement impossible le juge l’a
donc érigée en tentative punissable :
M versa dans un plat de riz et de manioc une petite quantité d’acide sulfurique
aux fins de faire mourir K , celui-ci ayant mis un peu de nourriture dans la bouche , la cracha
immédiatement, et ne subit aucun mal.
En outre, le plat était selon les experts pharmaciens, non seulement impropre,
mais aussi impossible à manger. Et cette impossibilité était absolue puisque le mangeur avait
rejetté le plat à cause de son goût et de la sensation de brûlure que devrait ressentir la langue
et les gencives dès le premier contact.
De ce qui précède, l’on peut donc affirmer que le Droit pénal Congolais en ce
qui s’agit de la question de la répression d’une infraction impossible, établit en premier lieu
par l’entremise du juge pénal, le distinguo entre l’impossibilité absolue et celle dite relative
par rapport à l’acte posé par l’auteur; ensuite il vérifie si les conditions nécessaires à la
répression sont établies telle que prescrites par la loi, dans le cas d’espèce, le Code pénal,
notamment : le commencement d’exécution, et l’absence de désistement volontaire; et enfin
après avoir fait la distinction entre l’impossibilité absolue et l’impossibilité relative, et vérifier
l’existence de ces deux conditions précitées indispensables à la répression d’une tentative, le
juge pénal Congolais pourra enfin réprimer ledit acte.
Toutefois, rappelons qu’il est incontestablement vrai que le droit pénal au-delà
d’être le protecteur des valeurs essentielles d’une société, il protège également le cadavre,
dépouille mortelle de l’homme112, cependant le Droit pénal Congolais ne doit pas
sanctionner l’auteur de la tentative d’homicide d’un cadavre au motif qu’il protège le
111 1ière instance de Stanley Ville(appel),16 avril 1957, R J C.B.,1958,167.
31
112 R. Dierkens, Les droits sur le corps et le cadavre de l’homme, édition Masson et Cie, Paris, 1996, p. 27.
113 Article 61 du Code pénal Congolais.
114 R. Manasi, Droit pénal spécial, Notes de Cours, Troisième graduat, Droit, Université de Kinshasa, 2020-
2021, Inédit .
115 G.Negrie, Thèse le délit impossible, Imprimerie CH.MARQUES, Toulouse , 1907, p. 76.
116 Garofalo, Criminologie: Étude sur la nature du crime et la théorie de la pénalité, p. 338 et s.( 3ième partie
chap.II) cité par Vidal, cours de Droit criminelle, p. 132( 2e édition).
117 A. Prins, Science pénale et droit positif, Bruylant, Bruxelles, 1899, p. 591.
32
impossible”118
C’est à son intention qu’il faut le demander, C’est l’intention qui révélera le
crime; ce sera donc bien l’intention dans ses modalités diverses que l’on punira et que l’on
atteindra et non le fait lui-même” 120
118 Saleiles, Essai sur la tentative et plus particulièrement sur la tentative irréalisable, Bulletin de la Société
Générale des Prisons,1897,p.87.
119 G. Négrié, Op.cit.,p.77.
120 Saleiles, Op.cit., p.74.
121 Garofalo, Op.cit., p.339.
33
La société est pour le droit un support sur lequel le droit doit s’exercer pour
faire vivifierr, pour rendre plus humaine et meilleure la société.
Non, il ne s’agit plus de l’acte puisque celui-ci n’est pas dangereux en lui-
même, et ne cause aucun trouble social ou individuel effectif, mais cela n’empêche pas que
l’acte même ne révèle le danger, subsinquement, il s’agit de l’agent, auteur de l’acte, puisque
le fait, l’acte n’a de valeur que comme manifestation de la volonté de l’agent, en lui-même, il
est indifférent123.
actes relevant d’un caractère dangereux qui, à long pourraient porter atteinte à une valeur
essentielle de la société, la vie humaine.
Pour mieux répondre à toutes ces questions, nous procéderons dans un premier
temps, par l’interprétation de l’article sus-mentionné ( Paragraphe I) ; pour enfin adapter
124 Article 4 alinéa 2 code pénal congolais : La tentative est punie de la même peine que l'infraction
consommée.
35
Elle rejoint donc le point de vue subjectif puisqu’il suffit d’un commencement
d’exécution, sans que le résultat soit atteint pour que la peine de l’infraction consommée soit
applicable à la tentative.
125 Donne de Vabres, Traité élémentaire de droit pénal et de législation pénal comparé, 3ème édition, Sirey,
Paris, 1987, p. 76.
126 Donne de Vabres, Idem, p.76.
36
Pour notre part, nous appuyant à l’école positiviste Italienne, nous estimons
qu’il faut donc permettre au juge de punir tout fait quelconque qui denotera de la part de
l’agent, la résolution certaine de violer la loi, tout en mesurant selon les circonstances, la plus
au moins grande témébilité de l’agent130 ; le juge doit toujours être enfermé dans la double
limite résultant de la classification des actes à incriminer et du maximum de peine affectée à
chaque infraction. cependant, il est de cas où le châtiment répugne, c’est le cas du delit putatif
et du delit absurde; ainsi la conscience publique ne concevra pas que la justice frappe un
individu qui, à l'aide de prières ou d'actes de magie,aura cru provoquer la mort d'une
personne.
Qui est-ce qui oserait punir celui qui croirait que l'eau sucrée est un poison, «
celui qui aurait frappé une monnaie de bois » ?131
Seule une volonté consciente de la valeur de ses actes est judicieuse dans le
choix de ses moyens d'action vers le crime provoquera l'alarme sociale et justifiera la
répression.
131 V.Carrara, Progr.§375,p. 199.De Krzymuski, p.326,329, Cf.Roux,p.341,cité par G.Négrié, délit impossible,
Thèse, p. 97.
132 Galet, La notion de la tentative punissable , Thèse, Caen, Paris, p. 120, 2010.
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identique dans sa nature ; par ses caractères intrinsèques, elle est appelée à produire les
mêmes effets.
La cause productrice peut varier; entre elle peut être accidentelle dans une
espèce donnée et pourrait ne pas se reproduire dans un autre cas ou avec un autre agent ; elle
peut être absolue et se reproduire irrévocablement quels que soient l'agent et les circonstances
de l'exécution,mais dès qu'elle est survenue elle crée un obstacle insurmontable à la
consommation133.
Les éléments du délit, une fois situés les uns par rapport aux autres, ne peuvent
produire , dans les deux exemples cités, un danger concret plus grand que dans les cas où un
individu frappe une personne déjà morte ou prétend tirer un coup de feu avec une arme
préalablement déchargée à son insu .
La cause varie ainsi que le moment où l'impossibilité prend naissance,mais, dès
lors,l'impuissance est absolue d'aboutir à l'exécution; dès qu'il y a une impossibilité, qu'elle
soit absolue ou relative, on ne peut dire qu'il y a eu un danger matériel et concret, un rapport
objectif de causalité dans l'exécution telle qu'elle a été accomplie.
En effet , nous estimons que dans le premier cas le résultat aurait pû être
atteint alors que tel n’est le cas dans celui de l’infraction impossible d'homicide volontaire sur
un cadavre où au-delà de son intention et des ses actes, l’agent ne pourrait au grand jamais
atteindre le résultat recherché à l’instar du meurtre ; à cet effet, comme vu précédemment sous
d’autres cieux, à l’instar du législateur Suisse à l’article 23 alinéa 1 de son Code pénal, ainsi
que le Code pénal Espagnol en son article 52 qui donnent la ompétence au juge d’atténuer la
peine pour celui qui aura tenté une infraction impossible, c’est dans cette même ordre d’idée
nous estimons que le Code pénal Congolais devra alors comprendre un article 4 bis en ces
termes : “ Dans le cas d’une tentative absolument impossible le juge pourrait librement
atténuer la peine eu égard aux actes posés par celui qui aurait tenté une infraction quelle que
fût sa nature insurmontable de par les lois mêmes de la nature.”
Studiem aus demi Strafrecht, t. 1ier, cité par Saleiles, p. 79 et 87 cité par Bonnifassi. Tentative des infractions
impossibles :Journal des Parquets,1902,p.113.
40
CONCLUSION
préjudice matériel ; Et enfin, en second lieu; il a été question de limiter la portée de cette cette
répression , qui d’une part ne doit se baser que sur une manifestation certaine de la volonté
déterminée de façon concrète excluant ainsi l’infraction absurde qui selon la jurisprudence ne
comporte pas un commencement d’exécution, et l’infraction putative qui échappé à la
définition de la tentative puisque le résultat escompté est atteint même si l’illégalité n’existe
que dans l’imaginaire de l’auteur; toutefois, étant donné que l’auteur d’une infraction
absolument impossible ne pourra au grand jamais atteindre le résultat voulu raison pour
laquelle, d’une autre part, nous avons opté pour une répression différente de l’alinéa 2 de
l’article 4 du Code pénal Congolais 136, ainsi, nous avons estimé que, comme l’article 23 alinéa
1 du Code pénal Suisse, ainsi que l’article 52 du Code pénal Espagnol, dans une approche
comparative pour répondre de manière plus accomplie aux astreintes scientifiques, qu’il serait
loisible pour le législateur Congolais de prévoir un article 4 bis donnant compétence au juge
d’atténuer librement la peine à l’égard de l’auteur d’une infraction absolument impossible et
par ricochet celle de la tentative du meurtre d’un cadavre, car comme l’affirme un auteur :
“L’auteur d’une infraction impossible , le délinquant criminologique, ne doit pas être exclu
pour des motifs de pure technique juridique, du champ d’application de la défense sociale
perfectionnelle moderne.”
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES OFFICIELS
A. TEXTES ETRANGERS
B. TEXTES NATIONAUX
2. Décret du 30 janvier 1940 tel que modifié à ce jour, relatif au Code pénal Congolais.
II. JURISPRUDENCES
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momentanément vide ;
10. Crim., 14 juin 1961, B.C., n°299 ; 23 juillet 1969, Joao, D.,1970.361,note Roujou de
43
Boubée, J.C.P., 1970.II.16507 bis, note Littman ; Jean Pradel et André Varinard ;
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III. DOCTRINES
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Université; Montréal, Ottawa,Bruxelles, 1995 ;
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Editeurs, Paris,1899;
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D. NOTES DE COURS
1. Manasi R., Droit pénal spécial, Notes de cours, Troisième graduat, Droit, Université
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Droit, Deuxième graduat, 2018-2019, Inédit ;
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Villey sous Crim.,12 Avril 1877, I.329.
IV. WEBOGRAPHIE
1. http://wiktionary.org.
2.
46
Le droit pénal est le droit de l’infraction et de la réaction sociale qu’elle engendre ; ce travail
en propose une étude rigoureuse autour d’un plan désormais classique; l’opportunité de
répression de la tentative de meurtre d’un cadavre en Droit pénal Congolais.
Le premier chapitre, qui dans une approche comparative, situe les positions de différents
droits pénaux notamment Français et Suisse où jadis régnait l’impunité de cet acte, mais
depuis, ils ont évolué sur la matière et désormais il l’erige en infraction; Le second chapitre a
tablé sur l’opportunité de répression de la matière faisant l’objet d’étude en Droit pénal
Congolais où il est question de sanctionner l’intention révélée par les actes qui démontrent à
suffisance la dangerosité de l’agent, sans transiger sur le résultat, l’auteur est donc poursuivi
non pas parce qu’il est coupable mais parce qu’il est dangereux, ainsi se défend la société.