Les atteintes au principe 54. L'atteinte à la présomption d'innocence se conçoit comme le fait de prl~scntcr publiquement .une pel:sOl1l?e ~0!1~me coupable de faits dOI1?ant lieu une enquête ou une instruction judiciaire, alors qu'elle n'a subi aucune à
condamnation.
La force du principe de la présomption d'innocence n'est pas seul relative
en fait, encore que des efforts ont été consentis par le légi pour que la personne poursuivie ne soit pas présentée publiquement coupable, elle l'est aussi en droit. En effet, le législateur peut ériger mécanismes de présomption de responsabilité pénale, lesquels ne d'ailleurs pas expressément prohibés par les Conventions internationales.
Il en est ainsi de l'article 87 du Code civil gabonais qui autorise 1
publication de l'image ou de la photographie d'une personne pour nécessités du service judiciaire ou de police ou pour un intérêt scienti culturel ou didactique ...
On peut observer que le droit à la présomption d'innocence, pris sous facette du
droit substantiel de ne pas être présenté publiquement coupable, cesse de s'appliquer au terme de l'enquête et de l'instruction. effet, il ne joue plus au stade du jugement, plus particulièrement après première condamnation, serait-elle l'objet d'une voie de recours. revanche, le droit à la présomption d'innocence pris sous sa facette du processuel relatif à la détermination de la charge de la preuve ne qu'avec l'intervention d'une décision définitive sur la culpabilité de personne poursuivie. Par exemple, une personne qui vient d'être c en première instance par le tribunal correctionnel ne bénéficie plus présomption d'innocence de l'article 87 du Code civil gabonais en tant droit de ne pas être présenté publiquement comme coupable, mais en c d'appel et jusque devant la Cour de cassation, elle jouit toujours présomption d'innocence en tant que droit processuel relatif à détermination de la charge de la preuve.
On peut regretter cette dualité dans le régime d'application temps d'une
même garantie. Mais, il faut observer que ce « droit du suspect ne connaît pas toujours le même débiteur. Ce dernier est l'E ses institutions judiciaires en ce qui concerne le droit relatif détermination de la charge de la preuve alors qu'il s'agit de p pri,vées, notanunent les journalistes, en ce qui concerne le droit de ne pas presenté publiquement comme coupable.