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RECHERCHES HISTORIQUES
SEPTIÈME PARTIE
LE PROTESTANTISME
NOUVELLE ÉDITION
À PARTIR DE CELLE DE 1857 PAR GAUME FRÈRES
Éditions Saint-Remi
– 2011 –
Œuvres de Mgr Jean-Joseph GAUME,
publiées aux éditions Saint-Remi
Éditions Saint-Remi
BP 80 – 33410 Cadillac
05 56 76 73 38
www.saint-remi.fr
RÉVOLUTION FRANÇAISE.
LE PROTESTANTISME
AVANT-PROPOS.
meno quando si tratta di disfarsi d’un nemico che ha in sua mano mezzi poten-
ti, e che puo in qualche modo rendere impossibile l’emancipazione d’un gene-
roso e grande popolo ;
6 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
parmi nous plus nombreux et plus éclatants que ne sont parmi les
protestants les retours à la vérité catholique ?
Si on parle de la corruption des mœurs, est-il bien certain
qu’au dix-huitième siècle elles étaient plus pures en France, tou-
jours parmi les classes élevées, que dans aucun pays protestant ?
Où se trouvait alors, où se trouve encore plus de corruption dans
le théâtre, plus d’obscénités dans les livres, plus d’immoralité dans
les peintures, les gravures, les sculptures ; plus d’indécence dans
les modes ? Est-ce dans les pays protestants ou dans les pays ca-
tholiques ? qui ne sait que l’Angleterre et l’Allemagne protestante
ont toujours interdit et qu’elles interdisent encore sur leurs théâ-
tres la représentation d’un bon nombre de pièces qui jouissent de
la vogue parmi nous ?2
Mais admettons qu’à tous ces points de vue le désavantage est
pour le Protestantisme ; il reste un dernier rapport dont l’examen
tranche la question. L’esprit d’impiété qui soufflait sur le dix-
huitième siècle n’était pas seulement destruction, il était encore
reconstruction. S’il était protestant, il devait naturellement tendre
à établir le Protestantisme. Or, quelles furent, en politique, en re-
ligion, en littérature, en institutions sociales, les aspirations cons-
tantes du dix-huitième siècle ? Est-ce pour faire prévaloir en Eu-
rope les idées religieuses, littéraires, artistiques et sociales de Lu-
ther, de Calvin, de Zwingli, que combattirent Voltaire, Rousseau,
Condorcet, Helvétius, Mably et tous les autres philosophes ?
N’est-il pas aussi clair que le jour que le rêve de tous ces lettrés
catholiques était le retour à l’antiquité païenne et sa restauration à
tous les points de vue ? La Révolution, née de leurs écrits, n’a-t-
elle pas révélé aux yeux du monde entier l’esprit qui les inspirait et
tain nombre de pièces de théâtre, frivoles, obscènes, d’origine française, ont été
transplantées sur les théâtres allemands, d’après une imitation plus ou moins
fidèle. Ces pièces où l’on met en jeu la dissolution des principes de la vie
conjugale et de la famille, ces mœurs légères, ces descriptions dangereuses, ne
peuvent qu’émousser le sens moral et le pervertir. On veillera essentiellement,
etc ». – Rescrit du 23 octobre.
12 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
AVANT-PROPOS......................................................................................4
CHAPITRE PREMIER. ...........................................................................7
État de la question. – Double caractère de l’impiété voltairienne. — Vient-
elle du Protestantisme ? – Dans l’ordre social – Dans l’ordre religieux ? –
Autorités qu’elle invoque. – Moyens qu’elle emploie. – Pays qu’elle ravage.
– But qu’elle se propose. – D’où est venu le Protestantisme ? ....................... 7
CHAPITRE II. LUTHER....................................................................... 13
Libre penser, âme du Protestantisme. – Origine du libre penser, la
Renaissance. – Preuves : vies, écrits, actes des réformateurs. – Témoignages
de l’histoire. – Caractères du Protestantisme. – Vie de Luther. – Ses
premières années. – Il étudie à Eisenach et se passionne pour l’antiquité
païenne. – Il étudie à Erfurt. – Paroles décisives de Mélancthon. – Acte plus
décisif de Luther. – Avec qui il entre au couvent. – Il est ordonné prêtre. –
Enseigne à Wittemberg. – Va à Rome. – Ses impressions. ...........................13
CHAPITRE III. LUTHER. ....................................................................22
Luther reçu docteur en théologie. – Il manifeste tout son mépris pour le
moyen âge. – Ses sermons. – Ses thèses. – Origine et cause de son
antipathie. – Paroles de M. Audin. – Influence de la Renaissance sur la
Réforme. – Nouveau témoignage de M. Audin. – Dispositions générales des
esprits, surtout en Allemagne. – Lettre du chanoine Adalbert......................22
CHAPITRE IV. LUTHER......................................................................30
Le Protestantisme avant Luther. – Mépris du moyen âge. – Enthousiasme
pour l’antiquité païenne. – Querelle des indulgences. – Elle n’est pas la
cause du Protestantisme. – Luther attaque l’autorité de l’Église. –
Remarquables paroles de Brucker. – Luther, toujours semblable à lui-même,
est jusqu’à la mort ce que l’éducation l’a fait. – Il n’est pas autre chose qu’un
Renaissant.............................................................................................................30
CHAPITRE V. ZWINGLI. .....................................................................42
Progrès du libre penser. – Naissance de Zwingli. – Son éducation. – Elle
produit en lui les mêmes effets que dans Luther. – Zwingli étudie à Berne et
se passionne pour les auteurs païens. – Il se rend à l’université de Vienne. –
Rapport entre lui et Luther. – Ce qu’est Zwingli au sortir de son éducation :
âme vide de christianisme et ivre de paganisme. – IL est ordonné prêtre et
nommé curé de Glaris. – Nouveau rapport avec Luther. – Occupation de
Zwingli dans sa cure. – Étude des auteurs païens. – Leur influence. –
Influence d’Érasme. – Nouveau rapport avec Luther....................................42
CHAPITRE VI. ZWINGLI.....................................................................48
Rapports entre lui et Luther. – Voyage d’Italie, impressions. – Zwingli
étudie l’Écriture, comme Luther, sous l’inspiration du libre penser. – Ses
doctrines. – Comme Luther il injurie ses contradicteurs. – Il invoque les
TABLE DES MATIÈRES 183