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CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

Il est question au regard de la technicité des marchés publics, le Dans ce


premier chapitre, les notions des marchés publics, de définir d’autres concepts les
plus usuels en passation des marchés publics, finances publiques, partenariats
public-privé en rapport avec la RDC, l’Afrique en général de cerner les
caractéristiques et les principes fondamentaux.

Section 1 : analyse théorique

Nous allons débuter par définir l’objet et champs d’application aux marchés publics
en RDC.

En son Article 1er cette présente loi stipule :

La fixation des règles régissant la passation, l’exécution, le contrôle ainsi que le


contentieux des marchés de travaux, de fournitures, de services et de prestations
intellectuelles passés par l’Etat, les provinces, les entités territoriales décentralisées,
les entreprises publiques et les établissements publics. Des édits provinciaux
organisent les dispositions spécifiques relatives aux marchés et délégations des
services publics passés par les provinces et les entités territoriales décentralisées.
Cette loi fixe également les règles relatives aux conventions de délégations de
service public.1

Ces règles reposent sur les principes de liberté d’accès à la commande publique, de
prise en compte de l’expertise et des compétences nationales, d’égalité de traitement
des candidats, du respect des règles d’éthique et de transparence dans les
procédures y relatives.

1
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics »
2

En son article 2ème elle stipule :

Que la présente loi s'applique également aux marchés passés par les personnes
morales de droit privé bénéficiant du financement ou de la garantie des personnes
morales de droit public ou agissant en leur nom et pour leur compte.2

Ces deux précédents articles nous ramènent aux définitions des concepts suivants
pour la bonne compréhension de notre sujet :

1. MARCHE PUBLIC

 Selon la loi relative aux marchés publics de la RDC : il s’agit d’un contrat écrit
par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire s’engage envers
l’autorité contractante fournissant une contribution ou une garantie financière,
soit à réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services, soit à
exécuter des prestations intellectuelles, moyennant un prix ;3

 Un marché public est un contrat administratif conclus à titre onéreux entre un


organisme public et un fournisseur ou un prestataire pour répondre aux
besoins d'un organisme public en matière de travaux, de fournitures ou de
services. Les marchés qui répondent à un besoin dont la valeur estimée est
égale ou supérieure à 25 000 € HT doivent être conclus par écrit.4

 Contrat, le plus généralement écrit, conclu à titre onéreux par une autorité
publique contractante pour répondre à ses besoins en matière de travaux, de
fournitures ou de services. Les marchés publics sont soumis à des règles

2
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics »

3
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 5, page 7

4
https://www.boamp.fr/espace-entreprises/Définition et principes d’un marché public
3

spécifiques concernant leurs modes de passation, les conditions de leur mise


en concurrence et de leur exécution.5

 Les marchés publics sont des contrats à titre onéreux conclus par écrit entre
un ou plusieurs opérateurs économiques et un ou plusieurs adjudicateurs
ayant pour objet l’exécution de travaux, la fourniture de produits ou la
prestation de services au sens du droit européen et du droit interne.6

 les marchés publics concernent l'achat de biens et de services, de même que


la commande de travaux, par un pouvoir public tel qu'une administration
nationale, une autorité locale ou les organismes qui en dépendent. Ils
représentent une part importante du produit intérieur brut (PIB) et un facteur
essentiel de développement d’un pays. Une bonne gestion des marchés
publics permet de réaliser des économies sur les dépenses de l’Etat, de
contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).7

Avant d’aller plus loin il nous est essentiel de comprendre et de retenir que s’agissant
ou parlant de marché public on doit certifier que cela est par-dessus tout :

« Un contrat à titre onéreux » simplement parce que c’est un type de contrat qui
se définit par opposition aux contrats à titre gratuit.

En effet, dans un contrat à titre onéreux, chaque contractant reçoit une contrepartie,
généralement du paiement d'une somme en argent en échange de la réalisation
d'une prestation.8

5
https://www.marché-public-afrique.com/ COMESA-république démocratique du Congo-marché publics
Afrique

6
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 11 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

7
Organisation internationale de droit du développement(OIDD) les marchés publics dans les pays en
développement leçons apprises des activités récentes de l’IDLO. Contexte. Page1

8
https://www.boamp.fr/espace-entreprises/Définition et principes d’un marché public
4

Toutefois, d'autres formes de rémunération existent et donnent un caractère onéreux


au contrat : exemple des marchés de mobilier urbain dans lesquels le prestataire
installe le mobilier urbain, sans que la ville ne paie ce mobilier, en échange de
l'exploitation des supports publicitaires par le prestataire. Dans ce cas, le revenu des
publicités représentent la rémunération du prestataire.

Cela dit, La législation relative aux marchés publics définit les personnes pouvant
répondre à un marché public de la façon suivante :

 lorsque la procédure de concurrence est à son début, on parle de :


- opérateur économique : il s’agit d’une entité publique ou privée qui
exerce une activité économique liée à des dépenses publiques ou privées
et dégageant des bénéfices financiers ou assurant la mise à disposition
comme étant une entreprise privée, alors qu’en réalité une administration
peut intervenir également dans le cadre d’un marché public ou d’une
subvention dans le monde économique ou pareillement une association.
Ainsi pour inclure la diversité des personnes pouvant répondre à un
marché.

- Candidat : personne physique ou morale qui manifeste un intérêt à


participer ou qui est retenue par une autorité contractante pour participer à
une procédure de passation de marché public ;9 en d’autres termes c’est
un opérateur économique qui demande à participer ou est invité à
participer à la procédure.10

- Soumissionnaire : personne physique ou morale intéressée à la


réalisation d’un marché public et qui en a fait l’offre et qui passe un acte
d’engagement écrit au terme duquel un soumissionnaire fait connaître ses
conditions et s'engage à respecter le cahier des charges applicables
appelé soumission.11 Nous pouvons aussi dire que c’est un opérateur

9
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 5 page 6

10
https://www.boamp.fr/espace-entreprises/Définition et principes d’un marché public
5

économique qui présente une offre dans le cadre d'une procédure de


passation d'un marché public.

Il peut également être toute entité qui se porte candidat à un marché


public, par le biais d’un dépôt de sa candidature et/ou de son offre auprès
d’un pouvoir adjudicateur. Il est généralement une personne privée, mais il
peut être une personne publique se portant elle-même candidate à un
marché public (intervenant dans un secteur économique)12

Et nous ne pouvons prétendre connaitre le sens du marché public sans pour autant
citer et définir les autres acteurs principaux de passation des marchés publics :

- Le Cocontractant : c’est l’une ou l’autre partie à un engagement contractuel


impliquant des droits et des obligations pour chaque signataire. Ce terme
générique de cocontractant peut viser plusieurs types d’acteurs économiques,
comme « l’entrepreneur », le « fournisseur » et le « prestataire de service »,
désignant ainsi toute personne physique ou morale ou entité publique ou
groupement de ces personnes et/ou organismes qui offre respectivement, la
réalisation de travaux et/ou d’ouvrages, des produits ou des services. 13 Il
s’agit également de toute personne physique ou morale partie au contrat, en
charge de l’exécution des travaux, des fournitures ou des prestations
intellectuelles prévus dans le marché ;14

11
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 5 page 6

12
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 14 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

13
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 9 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

14
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 5 page 6
6

Le cocontractant de l'acheteur public peut être une personne physique ou


morale publique ou privé. Cependant, ce sont le plus souvent des entreprises
privées qui répondent aux marchés publics.15

- Entrepreneur : le titulaire d’un contrat portant sur la réalisation de travaux


qui s’engage à respecter des obligations vis-à-vis de son ou ses
cocontractants, tout en bénéficiant lui-même de divers droits.

- Fournisseur : le titulaire d’un contrat portant sur la remise de fournitures


qui s’engage à respecter des obligations vis-à-vis de son ou ses
cocontractants, tout en bénéficiant lui-même de divers droits.

- Autorité contractante : personne morale de droit public ou personne


morale de droit privé ou son délégué, chargée de définir les projets publics
du secteur sous sa responsabilité, de les préparer et d’en planifier la
réalisation suivant la procédure d’attribution des marchés publics, d’en
suivre et d’en contrôler l’exécution ;

Selon la relative au partenariat public-privé il s’agit de toute personne


morale de droit public ou personne morale de droit privé dûment mandatée
par une autorité publique compétente, qui, dans le cadre de ses
attributions, confie à un tiers les opérations visées aux articles 3, 4 et 5 de
la présente loi.16

- Autorité délégante : autorité contractante pour les conventions de


délégation de service public

15
https://www.boamp.fr/espace-entreprises/Définition et principes d’un marché public

16
Loi relative au partenariat public privé en RDC loi n°18/016 du 09 juillet 2018 chapitre 1. Section3 page2,
article6.
7

- Attributaire du marché : soumissionnaire dont l'offre a été retenue avant


la notification de l’approbation du marché

- Prestataire de service : titulaire d’un contrat portant sur la remise de


prestations de services qui s’engage à respecter des obligations vis-à-vis
de son ou ses cocontractants tout en bénéficiant lui-même de divers
droits.17

17
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page13 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR
8

Par ailleurs nous pouvons rajouter quelques et termes ayant trait aux
marchés publics tels que :

- L’accord-cadre : qui est un type de contrat conclu entre un ou plusieurs


pouvoirs adjudicateurs et un ou plusieurs opérateurs ayant pour objet
d’établir les termes régissant les marchés à passer au cours d’une période
donnée, qui concerne notamment les prix et les cas échéant les quantités
envisagées ;18
Les accords-cadres sont des contrats qui ont pour objectif d’établir les
termes des marchés passés sur une période donnée. Ils sont soumis aux
mêmes règles de passation que les marchés publics.19

- La centrale d’achat : correspond à pouvoir adjudicateur qui acquiert des


fournitures, services et/ou travaux destinés à d’autres pouvoirs
adjudicateurs, qui passe des marchés publics ou conclut des accords-
cadres de travaux, de fournitures ou des services destinés à des pouvoirs
adjudicateurs.

- Parties contractantes : sont soumis aux dispositions législatives,


réglementaires et jurisprudentielles spécifiques aux marchés publics, les
contrats conclus entre d’une part une personne relevant de la catégorie
des « pouvoirs adjudicateurs » ou de celle des « entités adjudicatrices » et
d’autre part un prestataire de services, un fournisseur ou, un entrepreneur.

- Nature juridique des parties : les deux parties cocontractantes peuvent


indifféremment appartenir au secteur public ou privé. Il est inexact
d’affirmer qu’un marché public est nécessairement conclu entre une
personne publique et une personne privée.20

18
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page9 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

19
https://www.boamp.fr/espace-entreprises/Définition et principes d’un marché public

20
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page19 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR
9

- Pouvoir adjudicateur : sont considérés comme pouvoir adjudicateurs :


l’Etat, les collectivités territoriales, les organismes de droit public et les
associations formées par une ou plusieurs de ces collectivités ou un ou
plusieurs de ces organismes de droit public.
10

2. Typologie des marchés publics

Nous allons définir les types des marchés publics selon les différents auteurs

A) Marchés publics de travaux :

Sont des marchés ayant pour objet soit l’exécution, soit conjointement la
conception et l’exécution d’un ouvrage ou de travaux de bâtiment ou de
génie civil répondant à des besoins précisés par le pouvoir adjudicateur
qui en exerce la maîtrise d’ouvrage.21

Les marchés de travaux ont pour objet la réalisation au bénéfice d'une


autorité contractante de tous travaux de bâtiment ou de génie civil ou la
réfection d'ouvrages de toute nature.22

B) Marchés de fournitures :

Les marchés de fournitures concernent l'achat, la prise en crédit-bail, la


location ou la location-vente de produits ou matériels au bénéfice d'une
autorité contractante.23

Sont des marchés publics autres que ceux relevant des travaux ou des
services et ayant pour objet de l’achat le crédit-bail, la location-vente ou
sans option d’achat de produits.24

C) Marchés de services :

Les marchés de services ont pour objet la réalisation des prestations qui
ne peuvent être qualifiées ni de travaux, ni de fourniture.25
21
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 12 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

22
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 8 page 9

23
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 9 page 9

24
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 11 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

25
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 10 page 9
11

Ils recouvrent notamment :

1. les marchés de services courants qui ont pour objet l’acquisition par le maître
d’ouvrage des services pouvant être fournis sans spécifications
techniques exigées par le maître d’ouvrage ;

2. les marchés portant notamment sur des prestations de transport,


d’entretien et de maintenance des équipements, des installations et de
matériels, de nettoyage, de gardiennage des locaux administratifs et de jardinage.

En d’autres termes les marchés publics de services sont des contrats portant sur la
remise de prestations relevant des services visés26

D) Les marchés de prestations intellectuelles :

Ont pour objet des prestations à caractère principalement intellectuel. Ils


incluent notamment les contrats de maîtrise d'ouvrage déléguée, les
contrats de conduite d'opération, les contrats de maîtrise d'œuvre et les
services d'assistance technique ainsi que les marchés de prestation,
d’études et de maîtrise d’œuvre qui comportent, le cas échéant, des
obligations spécifiques liées à la notion de propriété intellectuelle.27

3. Principes applicables aux marchés publics

L'ensemble de ces contrats administratifs, quels que soient leurs montants ou leurs
procédures, doivent respecter 3 principes :

 liberté d'accès à la commande publique,


 égalité de traitement des candidats,
26
Guides juridiques «les marchés publics en 100 questions » page 11 Jérôme Michon quatrième édition LE
MONITEUR

27
Journal officiel de la république démocratique du Congo « loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés
publics » article 11 page 9
12

 transparence des procédures.

Ces principes permettent d'assurer l'efficacité de la commande publique et la bonne


utilisation des deniers publics.

Liberté d'accès

Toute personne doit avoir librement connaissance des besoins d'achat d'un acheteur
public.

Ce principe est garanti par la publicité que les acheteurs publics diffusent pour faire
connaître leurs besoins et par la mise en concurrence que cette publicité engendre.

Égalité de traitement

Le respect de ce principe interdit notamment toute discrimination et s'étend à tous les


stades de la procédure :

 la rédaction du cahier des charges doit être objective et ne pas orienter le


choix,
 toutes les offres arrivées dans le délai demandé doivent être examinée, quel
que soit la nationalité ou l'implantation du candidat,

 tous les candidats doivent disposer d'une information équivalente et, si l'un
d'entre eux pose une question complémentaire, l'acheteur public doit répondre
à tous les candidats.

À savoir : tous les échanges d'information complémentaire notamment seront


effectués par voie électronique à partir du 1er avril 2017 pour les centrales d'achat et
du 1er octobre 2018 pour les autres organismes publics.

Transparence

La transparence permet à tous les candidats, ou à toute personne intéressée, de


s'assurer que l'acheteur public respecte des 2 premiers principes.
13

D'autre part, dans les procédures formalisées, les critères de choix sont portés à la
connaissance des candidats dès la publicité. Ces critères doivent permettre à
l'acheteur public de choisir l'offre économiquement la plus avantageuse.

De même, tout soumissionnaire qui voit son offre rejetée doit en être informé et les
motifs de ce rejet doivent lui être précisés.

Le non-respect de ces principes peut faire l'objet d'une sanction pénale. Ainsi, le délit
de favoritisme vise le fait de commettre un acte contraire aux dispositions législatives
ou réglementaires qui garantissent la liberté d'accès et l'égalité des candidats dans
les marchés publics.28

4. Passation des marchés publics

Des principes

Les marchés publics sont passés par appel d’offres. Ils peuvent exceptionnellement
être attribués selon la procédure de gré à gré dans les conditions définies dans la
présente loi.

En cas d’allotissement, le dossier d’appel d’offres fixe le nombre, la nature et


l’importance des lots, les conditions imposées aux candidats ainsi que les modalités
de leur attribution.

Si, dans le cadre d’un appel d’offres, un ou plusieurs lots ne sont pas attribués,
l’autorité contractante doit entamer de nouvelles procédures d’appel à la concurrence
pour les lots non attribués en modifiant, s’il y a lieu, la consistance de ces lots ou
toute autre solution avalisée par l’établissement public chargé du contrôle a priori des
marchés publics.

28
http//www.boamp.fr/ Définition et principes d’un marché public./espace-entreprises/
14

 Quelques termes ayant trait à la passation des marchés publics :

- Allotissement : division d’un marché de travaux, fournitures ou des


services en plusieurs lots pouvant donner lieu à un marché distinct ;

- Avenant : acte contractuel modifiant certaines clauses du marché de base


pour l’adapter à des événements survenus après son approbation ;

- Cahier des charges : document établi par l'autorité contractante et


définissant les exigences qu'elle requiert, les méthodes à utiliser, les
moyens à mettre en œuvre, les préoccupations dont il faut tenir compte
ainsi que les résultats escomptés ;

- Dossier d'appel d'offres : ensemble de documents contenant les


renseignements nécessaires à l'élaboration de la soumission, en vue de
l'attribution et de l’exécution d’un marché public ;

Ensemble de documents contenant les renseignements nécessaires à


l’élaboration de la soumission, en vue de l’attribution et de l’exécution d’un
contrat de partenariat public‐ privé.29

- Garantie de bonne exécution: toute garantie financière, bancaire ou


personnelle constituée en vue d’assurer l’autorité contractante de la bonne
réalisation du marché, tant du point de vue technique que du délai
d'exécution ;

- Garantie de l’offre : dépôt en espèces ou cautionnement bancaire fait par


le soumissionnaire en vue de garantir sa participation à la concurrence
jusqu'à l’approbation du marché ;

29
idem
15

- Offre : proposition comprenant un ensemble d’éléments techniques et


financiers, inclus dans le dossier de soumission, en vue de la conclusion
d’un marché public

C’est aussi une proposition comprenant un ensemble d’éléments


techniques et financiers, inclus dans le dossier de soumission, en vue de
la conclusion d’un contrat de partenariat public‐privé.30

 Caractéristiques :

Des marchés par appel d’offres

L’appel d’offres est la procédure par laquelle l’autorité contractante choisit, sans
négociation avec les candidats, l’offre économiquement la plus avantageuse,
évaluée sur la base de critères objectifs préalablement portés à la connaissance des
candidats et exprimés en termes monétaires.

- De l’appel d’offres ouvert :

L’appel d’offres est dit ouvert lorsque toute personne intéressée par le marché peut
soumettre une offre.

Les critères de choix du soumissionnaire incluent, notamment :

a. au titre de la qualification des candidats

- la situation juridique ;
- la capacité professionnelle, technique et financière ;
- les références ;
- l’absence de disqualification ou de condamnation de l’entreprise candidate ou de
ses dirigeants liée à la passation des marchés publics ou à leur activité
professionnelle ;
30
Loi relative au partenariat public privée
16

- la situation vis-à-vis des services d’impôts, des douanes et des organismes de


protection sociale ;
- la norme de qualité éventuelle sous laquelle le prestataire est inscrit ;

b. au titre de l’évaluation des offres des soumissionnaires, l’offre


économiquement la plus avantageuse. Celle-ci
Est évaluée en fonction notamment de :

- prix proposé ;
- délai d’exécution ;
- coût de fonctionnement des matériels ou infrastructures proposées ;
- service après-vente ;
- conditions et calendrier de paiement ;
- garantie de la durée de vie ;
- impact environnemental ;
- utilisation plus ou moins accrue des compétences nationales.

- De l’appel d’offres restreint

L’appel d’offres est dit restreint lorsque seuls peuvent remettre des offres, les
candidats que l’autorité contractante a décidé de consulter. Le nombre et la qualité
de candidats admis à soumissionner assurent une concurrence réelle. Il est ensuite
procédé comme en matière d’appel d’offres ouvert.

Il ne peut être recouru à la procédure d’appel d’offres restreint que lorsque les biens,
les travaux ou les services, de par leur nature spécialisée, ne sont disponibles
qu'auprès d'un nombre limité de fournisseurs, d’entrepreneurs ou de prestataires de
services. Dans ce cas, tous les candidats potentiels sont invités.
Le recours à la procédure d’appel d’offres restreint est motivé et soumis à
l’autorisation du service chargé du contrôle des marchés publics.

- De l’Appel d’offres avec concours


17

Lorsque des motifs d’ordre technique, esthétique, environnemental ou financier


justifient des recherches particulières, l’appel d’offres peut être assorti d’un concours.

Le concours porte sur la conception d’une œuvre ou d’un projet architectural.


Il a lieu sur la base d’un programme établi par l’autorité contractante qui indique les
besoins auxquels doit répondre la prestation et fixe le cas échéant le maximum de la
dépense prévue pour l’exécution du budget.

Le règlement particulier d’appel d’offres avec concours prévoit:

a) des primes, récompenses ou avantages à allouer aux soumissionnaires les mieux


classés ;

b) que les projets primés deviennent en tout ou partie propriété de l’autorité


contractante, ou que celle-ci se réserve le droit de faire exécuter par l’entrepreneur
ou le fournisseur de son choix tout ou partie des projets primés, moyennant
versement d’une redevance fixée dans le règlement particulier d’appel d’offres lui-
même ou déterminée ultérieurement à l’amiable ou après expertise.

Il indique en outre dans quelles conditions les hommes de l’art, auteurs des projets,
sont appelés à coopérer à l’exécution de leur projet primé.

- Des marchés de gré à gré

Un marché est dit de gré à gré lorsqu’il est passé sans appel d’offres après
autorisation du service chargé du contrôle des marchés publics. La demande
d’autorisation de recours à cette procédure décrit les motifs la justifiant.
Il ne peut être passé de marché de gré à gré que dans l’un des cas suivants :

1. lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation
nécessitant l’emploi d’un brevet d’invention, d’une licence ou de droits
exclusifs détenus par un seul entrepreneur, un seul fournisseur ou un seul
prestataire ;
18

2. lorsque les marchés ne peuvent être confiés qu’à un prestataire déterminé


pour des raisons techniques ou artistiques ;
3. dans les cas d’extrême urgence, pour les travaux, fournitures ou services que
l’autorité contractante fait exécuter en lieu et place de l’entrepreneur, de
fournisseur ou du prestataire défaillant ;
4. dans le cas d’urgence impérieuse motivée par des circonstances
imprévisibles ou de force majeure ne permettant pas de respecter les délais
prévus dans les procédures d’appel d’offres, nécessitant une intervention
immédiate ;

Le marché de gré à gré ne peut être passé qu’avec des entrepreneurs, fournisseurs
ou prestataires de services qui ont l’expertise requise ou ont exécuté des travaux
analogues dans le passé et acceptent de se soumettre à un contrôle des prix
spécifiques durant l’exécution des prestations. Il indique notamment les obligations
comptables auxquelles l’attributaire est soumis.

Nous pouvons aborder le sujet des marchés publics sans pour autant spécifier ce qui
est au centre ou à la base de tout contrat faisant objet d’appel d’offres :

5. Projet

Dans l’élaboration d’un tout contrat d’appel d’offres tout part sur base d’un
projet et dans le présent contexte s’agissant du marché public il doit
uniquement s’agir des projets de contrats profitables à la nation congolaise et
son développement surtout pour les marchés de travaux.

De par sa définition, un projet est :


19

Toute initiative visant la satisfaction d’un besoin au niveau du maître


d’ouvrage et pouvant nécessiter l’engagement des fonds publics en vue
d’acquérir des fournitures, de faire exécuter des travaux ou de faire réaliser
toute autre prestation ;31

Prenons le cas du système de marché public en RDC ; La gestion des projets


et la passation des marchés publics sont assurées par l’autorité contractante
qui dispose en son sein d’une cellule de gestion des marchés publics et de
délégations de service public.32

6. Partenariat public-privée

 Objet et champs d’application

Selon ses différents articles en vigueur elle se définit comme suit :

Article 1 : La présente loi définit le régime juridique applicable aux contrats de


partenariat public‐privé et fixe les règles et la procédure relatives à leur conclusion,
leur exécution, leur suivi et à leur contrôle, le règlement de leur contentieux, le
régime juridique des biens nécessaires à leur exécution, les régimes fiscal, douanier
et parafiscal applicables ainsi que les obligations des parties.

Article 2 : La présente loi s’applique à l’ensemble de contrats répondant à la


définition du partenariat public‐privé, quelle que soit la forme ou la dénomination. Elle
31
idem

32
Lois relative au marchés publics article 13 page10
20

ne s’applique pas aux contrats passés entre une Autorité contractante et une autre
personne morale de droit public ou une entreprise publique de droit congolais, ainsi
qu’aux contrats de partenariat public‐privé régis par des lois particulières.

Article 3 : Suivant la particularité et les conditions qui entourent la réalisation du


projet, les contrats de partenariat public‐privé prennent la forme de contrats de
délégation de service public ou de contrat de partenariat portant sur les
infrastructures du domaine public comme celles du domaine privé de l’État.

Le contrat de délégation de service public porte obligatoirement sur un service public


et prend notamment l’une des formes ci‐après : la concession, l’affermage et la régie
intéressée.

Le contrat de partenariat porte notamment sur une mission globale de financement


d’une infrastructure, sa conception, sa construction, son exploitation, son entretien à
charge du partenaire privé.

Article 4 : Les accords de longue durée, ayant pour objet l’exploitation des
ressources naturelles, en contrepartie de la construction des infrastructures dans
lesquels le partenaire privé a une mission globale notamment de financement et de
conception d’ouvrages ou d’acquisition d’équipements, constituent des contrats de
partenariat.

Article 5 : Le contrat de partenariat public‐privé dont l’objet porte sur un service


public est un contrat administratif.33

De par son importance dans le cadre du marché public les partenariats public- privé
peuvent être d’un atout majeur pour la bonne émergence de notre pays tant sur le
plan économique que politique.

C’est dans ce même contexte que nous parlerons

33
Loi relative aux partenariats publics privés
21

De la commande publique qui est tout contrat passé par une personne publique
pour la satisfaction de ses besoins préalablement définis ;
pour le cas de la RDC c’est en 1994 quelle adhéré à la COMESA en vue de son
renforcement de son émergence économique.

En somme, voilà les éléments qui ont constitué et fait l’objet de notre analyse
théorique

Section 2 : études empirique

L’étude empirique représente une technique de recherche qui s’appuie sur


l’observation et l’expérience. L’étude empirique recueille des informations appelées
“données empiriques”. Après analyse, ces données doivent nous permettre en tant
que chercheur et analyste de tester et répondre à une ou plusieurs hypothèses de
départ.

Cette technique de collecte de données ne se base pas sur une approche théorique
ou un raisonnement abstrait, il s’agit de tester des hypothèses concrètement.

1. Cas d’une étude faite sur la problématique des marchés publics des travaux et
l’approche du partenariat public-privé au Benin par monsieur souleymane
Mama Assouma dont voici l’exposé de ses recherches en quelques lignes :

« Le partenariat public-privé, né dans la sphère économique 1(*) est un contrat étranger au


droit des contrats publics béninois, même si le terme est galvaudé 2(*). Les contrats publics
fréquemment rencontrés en droit positif béninois sont les marchés publics et les délégations
de service public. Les personnes publiques sont très habituées à passer des marchés publics
depuis l'époque coloniale où ils étaient régis par des textes coloniaux notamment l'arrêté n°
4042 du 31 mai 1954 rendant applicables en Afrique de l'Ouest Francophone (AOF), le cahier
22

des clauses et conditions administratives générales applicables aux marchés de fournitures


et aux services de toutes espèces. Les marchés de travaux, quant à eux, n'étaient pas fondés
sur des textes connus, les décisions venaient de la Métropole avec une forte influence des
textes des pays voisins3(*). Après l'indépendance en 1960, la caducité de ces textes coloniaux
a occasionné une diversité de centres de décisions avec comme conséquence « (...) le
détournement, le népotisme, la corruption et les trafics d'influence »4(*). Mais, ce n'est qu'en
1996 que l'Ordonnance n° 96-04 du 31 janvier 1996 portant code des marchés publics
applicable en République du Bénin a été adoptée. Une modification de cette Ordonnance est
intervenue en 2004 avec le vote de la loi n°2004-18 du 27 août 2004 portant modification de
l'Ordonnance de 1996. Tout cela n'a pas empêché la nouvelle réforme de 2009, d'obédience
communautaire5(*), d'être adoptée. Elle a doté le Bénin de la loi n° 2009-02 du 07 août 2009
portant code des marchés publics et des délégations de service public. Ce nouveau code
contrairement au premier a prévu en plus des organes de passation, les organes de contrôle
et de régulation notamment une Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics
(DNCMP) ayant en dessous d'elle des Cellules de Contrôle des Marchés Publics (CCMP), et
une Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP). L'autre particularité de ce code est
qu'outre les marchés publics, il traite des délégations de service public. »

2. Ensuite nous avons une étude sur L’amélioration du système de passation


des marchés publics à la contribution de la performance de la gestion
des projets au Bénin.» Présenté par Mme YÉTIBOCA SANGA PEMA

« Les infrastructures sont des structures matérielles et organisationnelles de base


indispensables au développement de l’état et contribuent à la réduction de la pauvreté et à
la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Cependant, la mise
en œuvre de ces infrastructures passe par les procédures de passation des MP qui
constituent des moyens réglementaires appropriés. Ces procédures de PMP fonctionnent
comme un cycle dont les étapes se suivent, se complètent et forment un processus bien
déterminé.
23

Ainsi, dans le cadre de présent travail de recherche, où il est question d’identifier les
dysfonctionnements qui handicapent les procédures de passation des MP dans la mise en
œuvre des projets d’infrastructures de développement, la revue documentaire nous montre
que ces différents dysfonctionnements relevés dans le processus de PMP d’infrastructures,
ne contribuent pas véritablement au développement économique du Bénin semble persister
malgré la mise en place des dispositions réglementaires. Notons aussi, le faible taux de
consommation et d’exécution des projets d’infrastructures que les rapports d’avancement
du PIP indiquent chaque année. Il ressort toujours de ces rapports que les différentes phases
de passation desdits projets contiennent plus de dysfonctionnements et de mauvaises
pratiques. Cet état de choses interpelle les acteurs impliqués dans le processus de PMP, qui
sont souvent accusés des impacts négatifs engendrés par ces dysfonctionnements observés
à cet effet.
En effet, les marchés publics sont un instrument de développement économique et la mise
en concurrence, un gage de la qualité de la dépense publique. Leur efficacité est
conditionnée par la célérité dans le choix de la procédure, la préparation des marchés, la
préparation des dossiers d’appels d’offres et de consultation, en somme la maîtrise du
processus de passation des marchés publics. (ARMP, 2014) Cette condition remplie, les
problèmes épineux sur la performance des projets d’infrastructures au bénin en raison des
dysfonctionnements résultant du non-respect des processus le système de passation des
marchés devrait être résolus »

Apres analyse de ces deux précédents travaux scientifiques quand bien même que
fait sur le Benin, cela nous permet de relever certaines hypothèses en comparaisons
avec notre passation des marchés publics actuels et tout ce qui tourne autour de la
finance publique et nos différents projets des marchés de travaux et fournitures ; et
prendre en compte l’élargissement de notre système de passation tant sur le plan
nationale qu’international en vue d’étendre encore d’avantage les nombres de nos
partenaires public-privé.

Cela nous inspiré pour élaborer notre travail dont nous rappelons se porte sur
l’analyse de système et procédure des passations des marchés publics en RDC. Et
nous prendrons le cas des différents aspects économique et politique sans oublier
24

les institutions des contrôles des marchés publics dans notre pays afin de pouvoir
étaler les réels problèmes de notre système de passation des marchés publics.

7. Partenariat public-privée

 Objet et champs d’application

Selon ses différents articles en vigueur elle se définit comme suit :


25

Article 1 : La présente loi définit le régime juridique applicable aux contrats de


partenariat public‐privé et fixe les règles et la procédure relatives à leur conclusion,
leur exécution, leur suivi et à leur contrôle, le règlement de leur contentieux, le
régime juridique des biens nécessaires à leur exécution, les régimes fiscal, douanier
et parafiscal applicables ainsi que les obligations des parties.

Article 2 : La présente loi s’applique à l’ensemble de contrats répondant à la


définition du partenariat public‐privé, quelle que soit la forme ou la dénomination. Elle
ne s’applique pas aux contrats passés entre une Autorité contractante et une autre
personne morale de droit public ou une entreprise publique de droit congolais, ainsi
qu’aux contrats de partenariat public‐privé régis par des lois particulières.

Article 3 : Suivant la particularité et les conditions qui entourent la réalisation du


projet, les contrats de partenariat public‐privé prennent la forme de contrats de
délégation de service public ou de contrat de partenariat portant sur les
infrastructures du domaine public comme celles du domaine privé de l’État.

Le contrat de délégation de service public porte obligatoirement sur un service public


et prend notamment l’une des formes ci‐après : la concession, l’affermage et la régie
intéressée.

Le contrat de partenariat porte notamment sur une mission globale de financement


d’une infrastructure, sa conception, sa construction, son exploitation, son entretien à
charge du partenaire privé.

Article 4 : Les accords de longue durée, ayant pour objet l’exploitation des
ressources naturelles, en contrepartie de la construction des infrastructures dans
lesquels le partenaire privé a une mission globale notamment de financement et de
conception d’ouvrages ou d’acquisition d’équipements, constituent des contrats de
partenariat.
26

Article 5 : Le contrat de partenariat public‐privé dont l’objet porte sur un service


public est un contrat administratif.34

34
Loi relative aux partenariats publics privés

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