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MASTER 1 EN ARCHITECHTURE
Animé par :
Yacouba SAVADOGO
Juriste, Expert en Passation des marchés Publics et Privés
Tél : 72 54 39 44 / 76 05 41 37
Email : savadogo.yacouba@yahoo.fr
1
INTRODUCTION
Les marchés publics et les délégations de service public constituent de nos jours
l’une des catégories d’actes les plus importants à travers lesquels les personnes
publiques assument leur mission de développement économique et social. On
assiste donc à un développement croissant des relations qui s’établissent entre
l’Etat et ses démembrements (collectivités locales et les Etablissements publics)
d’une part, et les personnes privées d’autre part en vue de satisfaire les besoins de
service public.
Cette orientation accrue des personnes publiques vers les particuliers pour la
satisfaction des besoins d’intérêt public s’est accompagnée de l’émergence d’un
régime juridique spécifique : le droit de la commande publique. Ce droit, destiné à
encadrer l’établissement des relations entre les acteurs et l’exécution des
prestations qui en découlent a connu, après plusieurs séries de réformes
successives, d’importantes réformes ces cinq (05) dernières années.
En effet, les premiers textes régissant les marchés publics au Burkina Faso étaient
constitués d’un ensemble de trois décrets adoptés le 05 septembre 1970. Après ces
textes, les marchés publics, seront successivement soumis aux décrets n°96
059/PRES/PM/MEF du 07 mars 1996, n°2002-110/PRES/PM/MEF du 20 mars
2002, n°2003 -269/PRES/PM/MEF du 27 mai 2003.
A partir de 2007, une nouvelle ère du droit de la commande publique s’ouvrira sous
l’impulsion de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). A
cet égard, il faut relever que les processus d’intégration économique dans lesquels
le Burkina s’est engagé aux côtés de ses pairs au niveau sous régional et
particulièrement celui de l’UEMOA conduisent progressivement à une intégration
juridique dans les secteurs relevant de l’économie ou des finances publiques des
Etats membres.
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Sous la poussée de ce droit communautaire dérivé, le droit de la commande
publique a amorcé un dynamisme de modernisation avec l’adoption par le
gouvernement de trois nouveaux décrets constituant l’essentiel du régime juridique
applicable dorénavant à la passation, à l’exécution, au contrôle et à la régulation
des marchés publics et des délégations de service public.
Pour le privé, l’intérêt du droit des marchés publics réside dans la réalité
économique de la commande publique. Les opérateurs économiques, légitimement
préoccupés par la recherche de marchés peuvent y trouver des occasions croissantes
d’affaires.
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Dans le cadre du présent cours destiné à des étudiants de Master I en Architecture,
l’objectif principal de ce module est de permettre aux étudiants de comprendre les
procédures et les réglementations liées aux marchés publics dans le domaine de la
construction et de Comprendre les enjeux éthiques et juridiques associés aux
marchés publics.
De manière spécifique, ils doivent être capables de comprendre les règles
communes aux marchés publics telles que le cadre juridique et institutionnel, la
planification des marchés et le contenu des dossiers d’appel à concurrence (Titre
I), et les règles particulières aux marchés publics de travaux à savoir les procédures
de passation des marchés applicables aux marchés publics de travaux, les
conditions et modalités de participation aux marchés publics de travaux, le
déroulement de la procédure de passation des marchés publics de et l’exécution
des marchés publics de travaux (Titre II).
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TITRE I : REGLES COMMUNES AUX MARCHES PUBLICS
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CHAPITRE 1 : CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
Pour mieux cerner la commande publique, il est important de connaître les textes
qui la régissent (section 2) mais également les acteurs qui les animent (section 3).
Mais avant, il sied de maîtriser un certain nombre de concepts clés et les principes
fondamentaux de la commande publique (section 1).
§-I-Cadre conceptuel
Dans le cadre du présent cours, dans le but de permettre aux étudiants de mieux
s’imprégner des notions de la commande publique en générale et des marchés
publics en particulier, une définition de quelques concepts s’impose. Il s’agit entre
autres de :
A-Commande publique
La commande publique s’entend de toutes les formes d’acquisition de biens,
services, prestations au profit des collectivités publiques, c’est-à-dire :
• les marchés publics,
• les délégations de service public
• et les contrats de partenariat public-privé
1-Marché public
C’est un contrat administratif écrit conclu à titre onéreux par une autorité
contractante avec des entités privées ou publiques pour répondre à ses besoins en
matière de travaux, de fournitures ou de services.
Il ressort de cette définition quatre critères : un critère organique, un critère
matériel, un critère financier et un critère formel.
le critère organique
Les marchés publics sont conclus entre des personnes publiques ou privées et des
personnes publiques ou privées. A la différence donc du contrat administratif
classique dont le critère organique oppose la personne publique à la personne
privée, le contrat de marché public peut opposer deux personnes publiques ou deux
personnes privées.
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Le critère matériel
Le contrat de marché public est forcément conclu pour satisfaire les besoins de la
personne publique en matière de travaux, de fournitures ou de services.
Le critère financier
Le marché public est nécessairement un contrat à titre onéreux. C’est ce qui découle
de la définition selon laquelle « les marchés publics sont des contrats
administratifs écrits conclus à titre onéreux ». Ainsi, il se distingue du contrat à
titre gratuit et il est nécessairement passé au bénéfice de son titulaire.
Le critère formel
Le marché public est un contrat formalisé. Il doit être nécessairement établi par un
écrit. Ce critère exclut expressément l’idée de contrat verbal dans les marchés
publics.
f- Marchés subséquents
Ce sont des marchés conclus sur le fondement d'un accord-cadre qui ne fixe pas
toutes les stipulations contractuelles. Les marchés subséquents précisent les
caractéristiques, les modalités d'exécution des prestations demandées et
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éventuellement les prix qui n'ont pas été fixés dans l'accord-cadre. Ils ne peuvent
entraîner des modifications substantielles des termes de l’accord-cadre.
La conclusion des marchés subséquents intervient soit lors de la survenance du
besoin, soit selon une périodicité prévue par l'accord-cadre.
a- La régie intéressée
C’est une délégation de service public par laquelle l'autorité contractante charge le
fermier, personne publique ou privée, de l'exploitation d'ouvrages qu'elle a acquis
préalablement afin que celui-ci assure la fourniture d'un service public, le fermier
ne réalisant pas les investissements initiaux ;
C’est un mode de gestion contractuelle d’un service public dans le cadre duquel un
opérateur privé ou public, le concessionnaire, est sélectionné conformément aux
dispositions du présent décret.
C’est une forme de collaboration qui associe l'autorité publique et une personne
physique ou morale de droit privé dans le but de fournir des biens ou des services
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au public, en optimisant les performances respectives des secteurs public et privé
afin de réaliser dans les meilleurs délais et conditions, des projets à vocation sociale
ou de développement d'infrastructures et de services publics, dans le respect des
principes d'équité, de transparence, de partage de risques et de viabilité à long
terme.
B-Accord-cadre
C-Autorité contractante :
D-Concours architectural
C’est une mise en compétition de maîtres d'œuvres, qui donne lieu à l'exécution de
prestations déterminées par le règlement du concours et destiné à permettre à un
jury de se prononcer sur les projets, en vue de la passation d'un contrat de maîtrise
d'œuvre.
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E-Candidat
F-Attributaire
G-Soumissionnaire
H-Titulaire
C’est la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le propriétaire
final de l’ouvrage ou de l’équipement technique, objet du marché.
C’est la personne morale de droit public ou de droit privé qui est le délégataire du
maître d’ouvrage dans l’exécution de ses missions.
b- Maître d’œuvre :
C’est la personne physique ou morale de droit public ou de droit privé chargée par
le maître d’ouvrage public ou le maître d’ouvrage délégué, des attributions
attachées aux aspects architectural et technique de la réalisation d’un ouvrage de
bâtiment ou d’infrastructure aux termes d’un contrat de maîtrise d’œuvre. La
maîtrise d’œuvre inclut des fonctions de conception et d’assistance au maître
d'ouvrage public et/ou au maître d'ouvrage délégué dans la passation, la direction
de l'exécution des contrats de travaux, dans l'ordonnancement, le pilotage et la
coordination du chantier, dans les opérations de réception et pendant la période de
garantie de parfait achèvement.
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c- 0uvrage :
J-Entreprise naissante :
C’est l'entreprise qui a une durée de vie de moins de trois (03) ans depuis sa création
K-Entreprise défaillante :
C’est le titulaire d'un marché public, responsable, au cours des dix (10) dernières
années, d'une inexécution partielle ou totale, d'une mauvaise exécution ou d'une
exécution tardive ou dont un marché public a été résilié à son tort exclusif.
Les principes fondamentaux qui gouvernent les marchés publics sont au nombre de
quatre (04). Ce sont :
A-L'économie et d'efficacité
C’est le fait d'instaurer un environnement concurrentiel, d'adopter des procédures
rationnelles permettant d'obtenir de meilleures prestations au regard du rapport
qualité-prix et du délai ;
B-L'égalité de traitement des candidats et la reconnaissance mutuelle
La fonction de ce principe est d’appliquer aux marchés publics le principe
général d’égalité devant la loi, de garantir une concurrence aussi efficace que
possible, d’assurer aux entreprises candidates, les mêmes conditions dans la
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préparation de leurs offres, et d’assurer à celles ayant fait une offre un traitement
égal au moment du jugement des offres en vue de l’attribution du marché.
Ce faisant, toutes les entreprises et sociétés voulant soumissionner à l’occasion
d’un marché public doivent être traitées sur un pied d’égalité. Cela signifie qu’à
toutes les étapes de la procédure, elles doivent être soumises aux mêmes règles et
bénéficier des mêmes informations.
Quant au principe de la reconnaissance mutuelle, elle s’entend de la
reconnaissance par les Etats membres de l’UEMOA des pièces administratives,
des diplômes des certificats et autres preuves de qualification formelles
applicables lorsqu’il est nécessaire de fournir des preuves d’une qualification
donnée pour participer à une commande publique. Ainsi, elle implique que les
autorités contractantes s’engagent à reconnaître la validité des documents
délivrés par les autorités des Etats des soumissionnaires.
C’est le fait donc, de donner à tous les candidats la possibilité de concourir dans
les procédures de passation des marchés publics et des délégations de service
public, sous réserve de remplir les conditions d'accès et de ne pas se trouver dans
une situation d'exclusion prévue par la réglementation
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Section 2 : Cadre juridique de la commande publique
Il sera traité dans un premier temps des instruments communautaires (§-I) et dans
un second temps des instruments nationaux (§-II).
On note :
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et au paiement des marchés publics et des délégations de service public dans
le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS) ;
▪ L’arrêté N°2017/142/MINEFID/CAB portant complément des prestations
spécifiques définies par l'arrêté n°2017-77/MINEFID/CAB du 13 mars 2017
portant détermination des prestations spécifiques et procédures applicables ;
▪ L’arrêté n°2017-389/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant
adoption du référentiel des délais de passation des marchés publics et des
délégations de service public ;
▪ L’arrêté n°2017-390/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant
procédure d’archivage des documents de la commande publique ;
▪ L’arrêté n°2017-391/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant
modalités d’immatriculation des marchés publics et des conventions de
délégation de service public ;
▪ L’arrêté n°2017-392/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant fixation
des pièces administratives exigées des candidats aux marchés publics et
modalités de fonctionnement des commissions d’attribution des marchés,
des commissions de sélection des candidats aux délégations de service public
et des commissions de réception
▪ L’arrêté n°2017-393/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant
procédure d’élaboration du plan de passation des marchés publics et des
délégations de service public, composition et fonctionnement des comités
chargés de leur adoption ;
▪ L’arrêté n°2017-394/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant
conditions et modalités de mise en régie des marchés publics ;
▪ L’arrêté 2017-198/MINEFID/CAB du 12/06/2017 portant fixation des seuils
de contrôle a priori de l’organe de contrôle de la commande publique ;
▪ L’arrêté n°2021-353/MINEFID/CAB du 28 juin 2021 portant modalités de
règlement des marchés exécutés en zones fragiles et en souffrance de
paiement ;
▪ L’arrêté 2021-119/MINEFID/SG/DGCMEF du 04/033/2021 portant
dérogations de base au contrôle a priori des dépenses publiques et modalités
de mise en œuvre ;
▪ L’arrêté n°2023-461/MEFP/CAB du 08 septembre 2023 portant
détermination des prestations spécifiques et procédures applicables.
Au regard des enjeux des marchés publics et des délégations de service public, il
est important d’identifier l’ensemble des intervenants dans le processus de
passation et d’en définir les rôles.
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Le cadre institutionnel de passation regroupe les organes de gestion des marchés
publics (§-I) tels que les Personnes responsables des marchés (PRM/DMP), les
gestionnaires de crédits, les Commissions d’attribution des marchés publics
(CAM), l’autorité d’approbation des marchés et les commission de réception (CR),
l’organe de contrôle de la commande publique à savoir la Direction Générale du
Contrôle des Marchés Publics et des Engagements Financiers (DGCMEF) et
l’organe de régulation des marchés en l’occurrence l’Autorité de régulation de la
commande publique (ARCOP) (§-II).
On distingue :
Le gestionnaire des crédits est responsable de la signature du contrat dans les délais
requis, de la notification du contrat approuvé et du suivi de l'exécution du contrat.
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- Présider les CAM ;
- élaborer la synthèse des travaux de la CAM en vue de la publication des
résultats ;
- pourvoir aux formalités d’envoi des procès-verbaux d’ouverture des plis et
des rapports d’analyse des offres ;
- faire la mainlevée des cautions de soumission;
- suivre le circuit des dossiers.
- participer aux commissions de réception;
- archiver les dossiers de marché.
La personne responsable des marchés est désignée par les autorités contractantes
ci-après :
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C-la Commission d'attribution des marchés (CAM)
Elle est créée au sein de chaque autorité contractante et placée sous l'autorité de la
Personne responsable des marchés (PRM/DMP).
La CAM est chargée de :
-l'ouverture des plis,
-l'examen des candidatures,
-évaluer les offres des candidats ou soumissionnaires et proposer
l'attributaire provisoire du marché.
Le système burkinabè est un système décentralisé. Ainsi, on note outre les CAM,
les Commissions régionales d’attribution des marchés (CRAM), les Commissions
provinciales d’attribution des marchés (CPAM) et les Commissions communales
d’attribution des marchés (CCAM).
➢ Membres :
-un représentant du service bénéficiaire s'il y a lieu ;
-un représentant du ministère technique s'il y a lieu
-un représentant de l'ordonnateur s'il y a lieu ;
-un représentant de la direction générale du budget.
➢ Observateurs :
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-un représentant de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des
engagements financiers ;
-le représentant du bailleur de fonds s'il y a lieu ;
-le représentant du consultant s'il y a lieu ;
-le contrôleur financier du ministère de la défense s'il y a lieu.
Lorsque le financement est assuré par les crédits délégués de l'Etat, la Commission
d'Attribution des Marchés (CRAM/CPAM) est composée comme suit :
➢ Membres :
-un représentant du service technique régional/provincial compétent ;
-un représentant de la direction régionale du budget.
➢ Observateurs :
-un représentant de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des
engagements financiers ;
-le représentant du bailleur de fonds s'il y a lieu ;
-le représentant du consultant s'il y a lieu.
➢ Membres :
-un représentant du service technique compétent ;
-un représentant du service bénéficiaire.
➢ Observateurs :
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-un représentant de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des
engagements financiers ;
-un représentant du bailleur de fonds s'il y a lieu ;
-un représentant du consultant s'il y a lieu.
Observateurs :
-un représentant de la Direction générale du contrôle des marchés publics et des
engagements financiers ;
-un représentant du bailleur de fonds s'il y a lieu ;
-un représentant du consultant s'il y a lieu.
Toutefois, lorsque l'opération est financée par une subvention de l'Etat ou sur un
prêt rétrocédé, la commission d'attribution des marchés sera élargie aux
représentants du ministère technique et de la Direction générale du budget
siégeant en qualité de membres avec voix délibérative.
Dans tous les cas, le contrôleur interne, les bailleurs de fonds et les consultants sont
invités à titre d'observateurs.
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Parlement, autorités administratives indépendantes, Missions diplomatiques et consulaires, agences d’exécution
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et personnes morales ayant la qualité d’organisme de droit public et assimilés, etc.
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-un représentant de la direction générale en charge de l'architecture et de la
construction ;
- un représentant de la direction en charge de l'urbanisme et de la topographie ;
- un représentant du ministère chargé des finances ;
- un représentant de l'ordre des architectes ;
- un représentant de l'association des urbanistes ;
- un représentant de l'Ordre des ingénieurs en génie civil.
L'ouverture des plis n'est pas publique. Les candidats n'y sont pas admis.
Les travaux du jury de concours sont secrets et le jury délibère à huis clos.
Le jury examine les projets conformément aux critères indiqués dans l'avis d'appel
public à concours :
- le respect du programme,
-la fonctionnalité,
- la recherche architecturale,
- la recherche esthétique,
- la faisabilité technique,
- le coût,
- le rendu et qualité graphique,
- le respect de l'environnement et le développement durable.
Les travaux du jury sont sanctionnés par un procès-verbal dans lequel le jury
consigne l'état des pièces reçues, ses observations et formule un avis motivé. Ce
procès-verbal est signé par tous les membres du jury. Les résultats sont publiés.
Des primes sont allouées aux candidats conformément aux prescriptions de l'avis
de concours et les projets primés sont la propriété de l'autorité contractante.
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Les marchés publics, selon la qualité de l'autorité contractante, sont soumis à l'avis
de la structure chargée du contrôle de la commande publique avant l'approbation
par l'ordonnateur du budget concerné.
Les autorités contractantes ont la responsabilité d’approuver le marché dans le délai
de validité des offres.
L'approbation du marché ne peut être refusée que par une décision motivée, rendue
dans les sept (07) jours calendaires suivant la transmission du dossier
d'approbation. Cette décision de refus est susceptible de recours devant l'Organe de
règlement des différends (ORD). Le refus d'approbation ne peut intervenir que dans
les cas suivants :
- violation flagrante des règles de la commande publique ;
- absence ou insuffisance de crédits ;
- non- respect du délai de validité des offres ;
- disparition du besoin objet du marché.
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n°2017-0049/PRES/PM/MINEFID du 1er février 2017 portant procédures de
passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de
service public.
Observateurs :
- un représentant de la direction générale du contrôle des marchés publics et
des engagements financiers ;
- le maître d'œuvre ou son représentant ;
- le titulaire du marché ou son représentant.
Membres :
- un représentant du service technique compétent ;
- un représentant du service chargé de la gestion du matériel ;
- le comptable des matières de la structure ou le chargé du patrimoine ou leur
représentant la personne responsable des marchés ou son représentant ;
Observateurs :
- un représentant de la direction générale du contrôle des marchés publics et
des engagements financiers ;
- le maître d'œuvre ou son représentant ;
- le titulaire du marché ou son représentant.
Pour les autres autorités contractantes, la commission est composée comme suit :
Président : le gestionnaire des crédits ou son représentant ;
Rapporteur : un représentant service bénéficiaire ;
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Membres :
- un représentant du service technique compétent ;
- le comptable des matières de la structure ou le chargé du patrimoine ou leur
représentant ;
- la personne responsable des marchés ou son représentant.
Observateurs :
- le maitre d'œuvre ou son représentant ;
- le titulaire du marché ou son représentant.
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Arrêté n°2017-392/MINEFID/CAB du 15 septembre 2017, portant fixation des pièces administratives exigées des
candidats aux marchés publics et modalités de fonctionnement des commissions d’attribution des marchés, des 9
commissions de sélection des candidats aux délégations de service public et des commissions de réception
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Le contrôle de la passation des marchés publics et des délégations de service public
est assuré par les structures de contrôle placées auprès des entités administratives
centrales, décentralisées et déconcentrées.
Ainsi, elle est représentée par les Directions du contrôle des marchés publics et des
engagements financiers (DCMEF) au niveau de l’Etat, administration centrale. Au
niveau des régions, elle est représentée par les Directions régionales du contrôle
des marchés publics et des engagements financiers (DRCMEF). Dans les
provinces, elle est représentée par les Directions provinciales du contrôle des
marchés publics et des engagements financiers (DPCMEF).
Ce contrôle est modulé et se fait suivant un seuil défini par arrêté du ministre chargé
du budget3.
Pour les financements extérieurs, le contrôle des marchés publics et des délégations
de service public s'opère ainsi qu'il suit :
3
Arrêté 2021-119/MINEFID/SG/DGCMEF du 04/033/2021 portant dérogations de base au contrôle a priori des
dépenses publiques et modalités de mise en œuvre
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marchés publics ou délégations de service public sont soumis à l'avis
a priori de la DCMEF si cela n'est pas contraire l’accord de
financement.
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CHAPITRE 2 : PLANIFICATION ET CONTENU DES D’APPEL
A CONCURRENCE (DAC)
§-I-Objectifs de la planification
➢ Bien agencer les besoins par ordre de priorité en évitant le recours abusif aux
marchés d’entente directe liés à l’urgence de la dépense ;
➢ Promouvoir la transparence et la concurrence à travers la publication du
PPM;
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- la mauvaise utilisation des ressources ;
- l’allongement des délais inutilement ;
- les surcoûts.
Le PPM est un document établi par les autorités contractantes en début de chaque
gestion budgétaire par lequel elles déterminent avec précision la nature et l’étendue
de leurs besoins. Il s’appuie sur le budget car les besoins exprimés ne peuvent être
comblés que s’il y ait des ressources disponibles. La programmation doit de ce fait
tenir compte de l’existence effective de crédits nécessaires à la passation d’une
commande publique.
A-Contenu du PPM
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➢ centralisation par la Personne Responsable des Marchés;
➢ transmission des PPM à la DG-CMEF ;
➢ examen du PPM par le comité chargé de l’examen des PPM ;
➢ transmission au Ministre de l’économie, des finances et du développement
pour soumission en Conseil des Ministres pour adoption.
Pour une meilleure mise en œuvre du PPM, la personne responsable des marchés
doit assurer :
➢ Le respect du PPM
➢ L’actualisation du PPM
➢ L’évaluation du PPM
Le marché public ou la délégation de service public conclu par l'autorité
contractante doit avoir pour objet exclusif de répondre à ses besoins.
Les autorités contractantes ne doivent pas contracter pour une durée de temps
supérieure à la durée de la gestion budgétaire. Toutefois, des marchés afférents à
des autorisations d'engagement peuvent être contractés pour plusieurs années à la
condition que les engagements annuels qui en découleront demeurent dans les
limites des crédits de paiements.
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Section 2 : Contenu des DAC
Il comporte :
Ils concernent les CCAG, les CCTG, les CCAP et les CCTP. Ces cahiers
déterminent les conditions dans lesquelles sont exécutés les marchés. Les CCAG
et les CCTG définissent les dispositions administratives/techniques applicables aux
marchés de même nature tandis que les deux autres précisent les dispositions
spécifiques à chaque marché.
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Contenu des CCAG : définition et rôle des intervenants, caractéristiques des prix,
règlement des dépenses, réception, avances, délais de paiements, règlement des
litiges, etc.
Les CCTG sont établis par domaine (travaux routiers, travaux de bâtiment, travaux
d’aménagement hydro agricoles, travaux de forages et des puits, etc.).
§-III-Les modèles
Il s’agit essentiellement de :
➢ Modèle de marché,
➢ Modèle de lettre de soumission,
➢ Modèle de caution de garanties (soumission, bonne exécution),
➢ Modèle de cadre de devis estimatif
➢ Modèle de cadre du bordereau des prix unitaires
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TITRE II : REGLES PARTICULIERES APPLICABLES AUX
MARCHES PUBLICS DE TRAVAUX
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CHAPITRE 1 : LES PROCÉDURES DE PASSATION DES
MARCHES APPLICABLE AUX MARCHES PUBLICS DE
TRAVAUX
L’on distingue la procédure dite de droit commun (section 1) des procédures des
procédures exceptionnelles (section 2).
L’appel d’offres ouvert (AOO) est la procédure de droit commun pour la conclusion
de contrat de travaux.
Pour les marchés de travaux inscrits au Programme d’Urgence pour le Sahel (PUS),
on recourt à l’appel d’offres ouvert pour les cas suivants :
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1- L’appel d'offres ouvert direct ;
L'appel d'offres ouvert est dit direct lorsque tout candidat, qui n'est pas exclu des
marchés publics peut soumettre une offre ou une demande de pré qualification.
Dans ce cas, les candidats admis à soumissionner déposent à la fois et en même
temps une offre technique et une offre financière.
La procédure de l'appel d'offres en deux étapes peut être précédée d'une pré
qualification.
L'appel d'offres ouvert peut être précédé d'une pré-qualification dans deux cas :
- lorsque les travaux à réaliser, les équipements à livrer et les services à fournir
revêtent un caractère complexe et/ou ;
- lorsque les travaux à réaliser, les équipements à livrer et les services à fournir
exigent une technicité particulière.
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La commission d'attribution des marchés examine les dossiers et retient toutes les
entreprises remplissant les conditions requises spécifiées au dossier de pré
qualification.
Lorsque des motifs d'ordre technique, esthétique culturel ou financier justifient des
recherches particulières, il peut être passé un marché sur concours. L'organisation
d'un concours architectural est obligatoire lorsque le budget prévisionnel du projet
public de construction est supérieur ou égal à sept cent millions (700 000 000)
FCFA.
Toutefois, cette obligation ne s'applique pas lorsqu'il existe déjà un plan type.
La procédure est diligentée par l'autorité contractante qui est chargée d'établir un
programme en collaboration avec les services techniques compétents.
En cas d'appel d'offres ouvert, la procédure est précédée d'une publicité de nature à
permettre l'information la plus claire possible sur le projet.
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➢ 30 Jours =seuil communautaire
NB: aucun report du délai d’ouverture des plis à moins de dix (10) jours du délai
initial pour les AO nationaux et moins de 15 jours pour les AO à seuil
communautaire n’est possible.
Les délais d’exception et report de délais doivent être autorisés par la DG-CMEF.
Pour les appels d’offres ouverts des marchés de travaux inscrits dans le Programme
d’Urgence pour le Sahel (PUS), les délais de soumission des offres peuvent être
ramenés à 15 jours. Toutefois, en cas de demande de prolongation de délais par les
candidats, celle-ci doit être accordée par l’Autorité contractante.
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Le délai minimum de dépôt des offres pour la sélection du cocontractant est de trois
(3) jours calendaires.
Les candidats à une demande de cotation ne doivent pas figurer sur la liste des
entreprises défaillantes.
Dans ce cas, la personne responsable des marchés consulte de façon non formelle,
au moins trois (03) prestataires qualifiés choisis sur une liste préalablement établie
et retient l'offre la moins disante. La facture pro forma du prestataire retenu est
transmise par la personne responsable des marchés au gestionnaire de crédits pour
la suite de la procédure.
Lorsque le montant prévisionnel du marché est conforme aux seuils fixés par la
règlementation en vigueur pour les marchés de travaux, il peut être recouru à la
procédure de demande de prix. On y recourt lorsque :
✓ pour les Etablissements publics de l'Etat et les Collectivités autres que celles
à statut particulier, le montant prévisionnel est supérieur ou égal à dix
millions (10.000.000) de francs CFA TTC et strictement inférieur à cent
cinquante millions (150 000 000) de francs CFA TTC ;
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strictement inférieur à cent cinquante millions (150 000 000) de francs CFA
TTC ;
✓ pour les sociétés d'Etat, le montant prévisionnel est supérieur ou égal à vingt
millions (20 000 000) de francs CFA TTC et strictement inférieur à deux cent
millions (200 000 000) de francs CFA TTC.
La publicité de l'avis est faite dans la revue des marchés publics et le délai accordé
aux entreprises pour déposer leurs offres ne peut être inférieur à cinq (05) jours
calendaires.
Les offres se font sous plis fermés et sont examinées par la commission d'attribution
des marchés qui attribue le marché à l'entreprise, ayant présenté l'offre conforme
évaluée la moins disante.
§-III-L’AO restreint
1- Définition
L'appel d'offres est dit restreint lorsque seuls peuvent remettre des offres, les
candidats que l'autorité contractante a décidé de consulter.
2- Conditions de recours
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Dans tous les cas, ils doivent apporter la preuve de leur compétence à exécuter les
prestations sollicitées.
En tout état de cause, le recours à la procédure de l'appel d'offres restreint doit être
motivé et soumis à l'autorisation préalable de l’ordonnateur du budget après avis
de la DCMEF pour les Ministères et institutions y compris les crédits délégués.
§-IV-L’entente directe
Les marchés de travaux sont passés par entente directe lorsque l'autorité
contractante engage les discussions qui lui paraissent utiles avec un entrepreneur,
et propose à l'autorité compétente l’attribution du marché à celui qu'elle a retenu.
A-Modalités de recours
Le marché de travaux peut être passé par entente directe dans les cas suivants :
l‘extrême urgence, pour les travaux, que l'autorité contractante doit faire
exécuter en lieu et place de l'entrepreneur défaillant ;
catastrophe naturelle renvoyant au déchaînement des forces de la nature
entraînant d'importants dégâts et tout autre évènement imprévisible,
indépendant de la volonté de l'autorité contractante et qu'elle ne peut
surmonter en dépit de sa diligence et ne permettant pas de respecter les délais
prévus dans les conditions d'appel à concurrence nécessitant une intervention
immédiate et lorsqu'elle n'a pas pu prévoir les circonstances qui sont à
l'origine de l'urgence ;
lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation
nécessitant l'emploi d'un brevet d'invention, d'une licence ou de droits
exclusifs détenus par un seul entrepreneur ;
lorsque les prix unitaires des biens sont réglementés ou font l'objet d'une
19
tarification ;
38
lorsque les marchés à passer concernent des prestations spécifiques dont la
liste et les modalités de mise en œuvre sont définies par arrêté du ministre en
charge du budget 4.
Le marché par entente directe ne peut être passé qu'avec des entrepreneurs, ne
figurant pas sur la liste des entreprises défaillantes et qui s'engagent à se soumettre
à un contrôle de ses prix spécifiques par l'autorité contractante.
Les marchés à passer par entente directe au niveau de l'Etat sont autorisés par le
ministre ou président d'institution, ordonnateur de budget après avis de la DCMEF,
lorsque le montant est strictement inférieur à cinq cent millions (500.000.000) de
francs CFA TTC.
Les marchés à passer par entente directe d'un montant supérieur ou égal à cinq cent
millions (500.000.000) de francs CFA TTC sont soumis à l'autorisation préalable
du Conseil des ministres après avis de la DCMEF et l'accord de principe du ministre
ou président d'institution, ordonnateur de budget.
Pour les crédits délégués, les marchés par entente directe sont autorisés par le
ministre ou président d'institution, ordonnateur de budget après avis de la structure
chargée du contrôle de la commande publique.
Les marchés à passer par entente directe dans les collectivités territoriales sont
autorisés par le Conseil régional/municipal ou par un membre dudit conseil désigné
par le Conseil de collectivité suivant un seuil défini par une délibération du Conseil
régional/municipal, après avis de la DCMEF.
Les marchés par entente directe dans les établissements publics de l'Etat, les
sociétés à participation financière publique majoritaire, les autorités
4
20
-Arrêté n°2023-461/MEFP/CAB du 08 septembre 2023 portant détermination des prestations spécifiques et
procédures applicables.
39
administratives indépendantes et les autres autorités contractantes sont autorisés
soit par l'organe délibérant, soit par le président de l'organe délibérant suivant un
seuil défini par délibération dudit organe après avis de la DCMEF.
40
CHAPITRE 2 : CONDITIONS ET MODALITES DE
PARTICIPATION AUX MARCHES PUBLICS DE TRAVAUX
Peut être candidat à un marché public, toute personne physique ou morale pouvant
justifier de capacités juridiques, techniques et financières nécessaires à l'exécution
d'un marché public.
Pour être attributaire d'un marché public, le soumissionnaire justifie qu'il est à jour
de toutes ses obligations légales à l'égard des administrations fiscales, parafiscales
et sociales de son pays d'établissement ou de base fixe. La participation aux
marchés publics de travaux obéit à des conditions (section 1) et peut se faire selon
plusieurs modalités (section 2).
Pour participer aux marchés publics, il faut remplir un certain nombre de conditions
notamment celles techniques (§-II), financières (§-III) et celles liées à la personne
du candidat (§-I).
L’article 36 du même décret précise que ne sont pas admises à participer aux
marchés publics et aux délégations de service public, en raison de conflits
d'intérêts :
41
- les personnes physiques ou morales affiliées aux consultants ayant contribué à
préparer tout ou partie des dossiers d'appel à la concurrence ou de consultation.
Un agrément doit être requis s'il en existe dans le domaine concerné et s'il n'est pas
contraire à l'accord de financement.
La liste des titulaires d’agrément est régulièrement mise à jour et publiée sur le site
web de l’ARCOP et dans la Revue des marchés publics
Cette formalité d'agrément n'a ni pour objet ni pour effet de créer une rupture de la
concurrence en raison de ses conséquences exclusives ou discriminatoires.
42
une déclaration concernant le chiffre d'affaires global certifié et, le cas échéant,
le chiffre d'affaires certifié du domaine d'activités faisant l'objet du marché ou
de la délégation, pour au maximum, les trois (3) derniers exercices en fonction
de la date de création de l'entreprise ou du début d'activité du soumissionnaire,
dans la mesure où les informations sur ces chiffres d'affaires sont disponibles.
L'appréciation de la capacité se fait sur la base du chiffre d'affaires annuel moyen
de la période considérée. ".
Si, pour une raison justifiée, le soumissionnaire n'est pas en mesure de produire les
références demandées par l'autorité contractante, il est autorisé à prouver sa
capacité économique et financière par tout autre document considéré comme
approprié par l'autorité contractante.
Les entrepreneurs peuvent présenter leur candidature ou leur offre sous forme de
groupement solidaire dans le cadre d'un marché unique, sous réserve que cela n'ait
ni pour objet ni pour effet d'établir entre eux des ententes anticoncurrentielles et/ou
constituer un abus de position dominante interdits par les dispositions du Traité de
I 'UEMOA relatif à la concurrence et de ses textes d'application.
Les candidatures et les soumissions sont signées soit par l'ensemble des entreprises
groupées, soit par le mandataire s'il justifie des habilitations nécessaires pour
représenter ces entreprises.
43
Il est interdit aux candidats et soumissionnaires de présenter pour le même marché
ou un de ses lots, plusieurs offres en agissant à la fois en qualité de candidats
individuels ou de membres d'un ou de plusieurs groupements.
§-II-De la sous-traitance
44
-pour les autorités contractantes : trois à cinq jours ouvrables, de l'ouverture des
plis à la transmission des résultats des commissions à la DCMEF ;
45
CHAPITRE 3 : DEROULEMENT DE LA PROCEDURE DE
PASSATION DES MARCHES PUBLICS DE TRAVAUX
En principe, quelle que soit la procédure choisie, son déroulement passe par une
opération préalable de publicité destinée à informer le public en vue de susciter, de
réceptionner les éventuelles offres (section 1). L’issue de cette étape permet à
l’autorité contractante d’évaluer les offres reçues et proposer l’attribution du
marché en vue de la signature et l’approbation du contrat (section 2).
La passation d’un marché public de travaux nécessite une meilleure publicité (§-I)
afin de garantir la transparence et de susciter l’intérêt d’un grand nombre de
candidats à déposer leurs offres (§-III). Par ailleurs, dans le cadre de la soumission
des offres, les candidats ont la possibilité de demander des éclairements par rapport
aux dossiers d’appel à concurrence (§-II).
§-I- La publicité
A- L’avis général
46
Pour assurer une large publicité de l’avis général, le décret 2017-0049 retient
plusieurs supports de publication. Il s’agit de la revue des marchés publics qui
paraît au quotidien et disponible au ministère chargé du budget, ou d’un journal
d’information générale, de la publication par voie électronique (site internet de la
DGCMEF) et enfin de la publication officielle sur le site de l’UEMOA en fonction
des seuils communautaires.
L’avis d’appel à la concurrence est l’acte par lequel l’autorité contractante informe
le public de son intention d’acquérir un bien ou un service pour la satisfaction d’un
besoin précis. Ainsi, « Tout appel à la concurrence ouverte est porté à la
connaissance du public par la publication d’un avis ». (art.51 du décret 2017-0049).
Contrairement à l’avis général pour lequel il n’existe aucune indication sur les
mentions à y figurer, l’avis d’appel à la concurrence doit contenir les mentions
suivantes : la désignation de l’autorité contractante ; l’objet du marché ; la source
de financement ; le lieu et les conditions de consultation ou d’acquisition du
dossier d’appel à la concurrence ; la date de signature de l’Autorité habilitée ; le
lieu et la date limite de réception des offres ; le délai pendant lequel les candidats
restent engagés par leurs offres ; les justifications à produire concernant les qualités
et capacités exigées des candidats ; le lieu, date et heure fixés pour l’ouverture des
offres.
47
la date limite de remise des offres, et le porter à la connaissance de tous les
candidats.
Tout additif, après avis conforme de la DCMEF sera considéré comme faisant
partie intégrante du Dossier d’appel d’offres et sera communiqué par écrit à tous
ceux qui ont obtenu le Dossier d’appel d’offres.
Afin de laisser aux candidats éventuels un délai raisonnable pour prendre en compte
l’additif dans la préparation de leurs offres, l’Autorité contractante peut, à sa
discrétion, reporter la date limite de remise des offres. Le report s’impose en cas
de modification de fond.
Lorsque requis par les DPAO, le représentant que le Candidat aura désigné est
invité à assister à une réunion préparatoire qui se tiendra aux lieux et dates indiqués
aux DPAO. L’objet de la réunion est de clarifier tout point et répondre aux
questions qui pourraient être soulevées à ce stade.
Il est demandé au Candidat, autant que possible, de soumettre toute question par
écrit, de façon qu’elle parvienne à l’Autorité contractante au moins une semaine
avant la réunion préparatoire.
48
§-III- Réception des offres
demande de prix
05 jours minimum
2-Délais d’exception
NB : aucun report du délai d’ouverture des plis à moins de dix (10) jours du délai
initial pour les AO nationaux et moins de 15 jours pour les AO à seuil
communautaire.
Les offres sont accompagnées d'un acte d'engagement du soumissionnaire qui est
signé par ce dernier ou son représentant dûment habilité.
49
La soumission est transmise par tout moyen permettant de déterminer de façon
certaine la date et l'heure de sa réception et d'en garantir la confidentialité.
L'offre du soumissionnaire est contenue dans une seule enveloppe comprenant les
renseignements relatifs à la candidature, l'offre technique et l'offre financière.
La séance d'ouverture des plis est publique. Les plis sont obligatoirement ouverts
aux lieu, date et heure indiqués dans le dossier d'appel à concurrence en présence
des membres et des observateurs de la commission d'attribution des marchés et des
soumissionnaires ou leurs représentants qui le désirent. La date d'ouverture et la
date limite de dépôt coïncident et l'ouverture intervient immédiatement après
l'heure limite de dépôt.
Avant tout examen des offres, la commission constate les plis qui ont été déposés
hors délai. Ce constat est consigné au procès-verbal d'ouverture des plis.
NB : Les offres reçus hors délai sont retournées aux intéressés sans qu’elles ne
fassent l’objet d’ouverture.
Les pièces obligatoires sont paraphées par tous les membres de la commission. Une
copie est remise à tous les soumissionnaires qui en font la demande.
50
de non faillite, valable pour trois mois). Elle vérifie l’admissibilité des
soumissionnaires, la recevabilité et la conformité des offres.
A- Admissibilité
Peut être candidat à un marché public, toute personne physique ou morale pouvant
justifier de capacités juridiques, techniques et financières nécessaires à l'exécution
d'un marché public ou d'une délégation de service public.
B- Recevabilité
La SCT examine la validité et la conformité de l’ensemble des pièces demandées
dans le DAO.
51
D- Exhaustivité des offres
Les offres qui ne couvrent pas la totalité des éléments requis doivent normalement
être considérées comme non conformes.
Une offre conforme techniquement pour l’essentiel est une offre conforme à toutes
les stipulations et conditions des documents de l’appel d’offres, sans différence
marquée.
F- Post qualification
L’examen de la post qualification consiste à vérifier si le soumissionnaire pressenti
attributaire sera apte à exécuter le contrat. Cet examen porte sur les capacités
techniques et financières. Il peut s’agir notamment du/des :
52
- personnel à mettre en place pour les prestations ;
- matériel nécessaire à la mise en œuvre des prestations ;
- approche méthodologique ;
- chiffre d’affaire ;
- ligne de crédit ;
- conditions d'utilisation des biens ou des services proposés ;
- etc.
M=0,6E+0,4P où :
E=montant prévisionnel
Toute offre financière inférieure à 0,85M est déclarée anormalement basse. Toute
offre financière supérieure à 1,15M est déclarée anormalement élevée.
Après application de cette formule, l'offre qui parait anormalement élevée ou basse
est rejetée par la commission d'attribution des marchés.
H- Les préférences
Lors de la passation d'un marché public ou d'une délégation de service public, une
préférence peut être accordée à l'offre conforme aux spécifications du dossier
d'appel à concurrence présentée par une entreprise communautaire ou une
entreprise locale pour les appels à concurrence lancés par les collectivités
territoriales si les accords de financement n'en disposent pas autrement. Dans le cas
où les accords de financement autorisent la préférence, elles s'appliquent dans le
respect des seuils qui y sont fixés. La marge de préférence communautaire ou locale
est prévue au dossier d'appel à concurrence et est quantifiée sous forme de
pourcentage du montant de l'offre.
53
Les entreprises communautaires bénéficient, dans le cadre des marchés publics de
travaux, d'une marge de préférence de dix pour cent (10 %) maximum du montant
de leurs offres financières.
La SCT produit, à l’issue de ses travaux un rapport qui servira de base pour la CAM
à la délibération. La CAM propose l’élimination, sur la base du rapport de la sous-
commission technique, les offres qui ne comportent pas les pièces administratives
54
ou techniques valides, de même que les offres non conformes aux conditions
stipulées au dossier d’appel d’offres et retient l’offre conforme évaluée la moins
disante à l’issue d’une évaluation faite à partir de la combinaison de critères
techniques et de critères financiers.
- lorsque les offres reçues ne sont pas conformes pour l'essentiel aux dispositions
du dossier d'appel à concurrence ;
Une fois la procédure de sélection validée, le marché est signé par l'autorité
contractante et l'attributaire.
Les marchés publics, selon la qualité de l'autorité contractante, sont soumis à l'avis
de la DCMEF avant l'approbation par l'ordonnateur du budget concerné.
L'approbation du marché ne peut être refusée que par une décision motivée, rendue
dans les sept (07) jours calendaires suivant la transmission du dossier
d'approbation. Cette décision de refus est susceptible de recours devant l'Organe de
55
règlement des différends. Le refus d'approbation ne peut intervenir que dans les cas
suivants :
trois cent millions (300 000 000) de F CFA TTC minimum, pour les marchés
de travaux ;
deux cent millions (200 000 000) de F CFA TTC minimum pour les marchés
de fournitures, équipements et services courants ;
cent cinquante millions (150 000 000) de F CFA TTC minimum pour les
marchés de prestations intellectuelles.
Une copie de l'acte de délégation doit être transmise au premier ministre avec
ampliation au ministre en charge du budget au plus tard un (01) mois après l'entrée
en vigueur du présent décret.
Les délais d'exécution courent à compter de la date indiquée dans l'ordre de service
de commencer les prestations.
56
CHAPITRE IV : EXECUTION DES MARCHES PUBLICS DE
TRAVAUX
Il n’est traité ici que de l’exécution des marchés publics. Une fois conclu, le
marché public doit être exécuté par les parties contractantes. L’exécution
comprend deux volets : l’exécution technique (section I) qui correspond à la
réalisation matérielle du marché et l’exécution financière (Section II) qui
correspond au paiement du prix.
57
entreprises. La sous-traitance ne vaut que dans les marchés de travaux et de
services. Elle est interdite dans les marchés de fournitures courantes.
Dans les marchés où elle est prévue, la sous-traitance n’est possible que si le
dossier d’appel à la concurrence la prévoit, et si l’autorité contractante accepte le
sous-traitant, ainsi que les conditions de son paiement.
58
1-La garantie de bonne exécution
La garantie de bonne exécution peut être faite par une caution constituée dès
l'approbation du marché auprès d'un établissement bancaire, un établissement
financier agréé ou une institution de micro finance agréée.
La garantie de bonne exécution est constituée avant l'établissement de l'ordre de
service de commencer les prestations.
La garantie de bonne exécution est inconditionnelle, irrévocable et payable sur
simple demande du bénéficiaire.
La garantie de bonne exécution est libérée dans le délai d'un (01) mois suivant le
début du délai de garantie ou, si le marché ne comporte pas un tel délai,
immédiatement suivant la réception provisoire des travaux.
Les artisans sont dispensés de la constitution des garanties financières de bonne
exécution de marchés publics dans les cas suivants :
lorsque le montant prévu des travaux et fournitures est inférieur ou égal à
un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA pour les marchés passés
par les établissements publics ;
lorsque le montant prévu des travaux et fournitures est inférieur ou égal à
trois millions (3 000 000) de francs CFA pour les marchés passés par les
collectivités territoriales ;
lorsque le montant prévu des travaux et fournitures est inférieur ou égal à
cinq millions (5 000 000) de francs CFA pour les marchés passés par l'Etat
administration centrale.
59
Lorsque le marché prévoit un délai de garantie, la somme constituée au titre de la
garantie de bonne exécution ne sera restituée ou la caution libérée qu'à la
constitution de la retenue de garantie ou de la garantie de parfait achèvement.
La garantie de parfait est encore dite retenue de garantie. Elle n’intervient que si
le marché prévoit un délai de garantie. Ainsi, elle est constituée dès le début du
délai de garantie et son montant est de cinq pour cent (5 %) au plus du montant du
marché augmenté du montant de ses avenants.
La garantie de parfait achèvement peut être constituée sous forme d’une retenue
de la garantie de bonne exécution ou sous forme d’une retenue sur les paiements
effectués par l’autorité contractante. Elle est remboursée à la réception définitive
des prestations.
Elle peut prendre la même forme que la garantie de bonne exécution. Son
montant correspond au montant de l’avance reçue du maître d’ouvrage. Elle est
constituée à partir de la date de l’avance consentie.
Elle est libérée progressivement par imputation sur les acomptes.
60
L'autorité compétente peut également prévoir dans le cahier des charges des
pénalités pour retard imputable au titulaire dans la restitution ou la représentation
des matériels, machines, outillages ou approvisionnements remis sauf cas de force
majeure.
A- Les principes
Il faut entendre par principe du prix, les règles de base constantes tirées de la
règlementation générale. Selon cette règlementation, le prix doit être initial et
définitif, déterminé ou déterminable.
61
Le prix doit être initial et définitif signifie qu’au moment de sa conclusion, le
marché doit contenir le prix et que ce prix ne peut changer. Mais ce principe est
assorti d’un tempérament : l’actualisation ou la modification du prix. En effet, le
prix initial peut être actualisé dans des conditions limitées et prévues par le décret
n°2017-0049/PRE/PM/MINEFID du 1er février 2017 ou modifié par avenant pour
tenir compte de l’évolution éventuelle du volume des prestations en cours
d’exécution.
Le prix est déterminé ou déterminable signifie que lors de la notification du
marché, il doit être connu ou susceptible d’être connu. Il doit ainsi figurer dans
l’acte de notification qui indique sa forme (unitaire, forfaitaire) et son contenu et
ses conditions éventuelles de modification.
B- L’établissement du prix
Le prix est ferme lorsqu'il ne peut pas être modifié en cours d'exécution du
marché en raison des variations des conditions économiques.
Le prix est révisable lorsqu'il peut être modifié durant l'exécution des prestations
en fonction des conditions de révision expressément prévues par le marché en
vertu d'une clause de révision du prix stipulée au marché par application des
indices de prix officiels nationaux et, le cas échéant, étrangers.
Lorsque le marché à conclure est à prix ferme, que le délai de validité des offres
s'est écoulé sans que le soumissionnaire retenu par l'autorité contractante ait reçu
notification de l'ordre de service et s'il peut justifier de la variation des prix, le
titulaire du marché peut demander l'actualisation de son offre.
Les règles d'actualisation des prix s'appliquent aux marchés dont les délais sont
inférieurs à dix-huit (18) mois, notamment en cas d'instabilité notoire de l'indice
des prix.
Les modifications de prix résultant de l'actualisation et de l'ajustement donnent
lieu à l'établissement d'un avenant.
62
Tout marché public dont le délai d'exécution est supérieur à dix-huit (18) mois
contient une clause de révision de prix. La formule de révision s'applique au
montant des acomptes et est indiquée dans le cahier des charges.
La révision des prix ne peut intervenir que lorsque la variation des prix atteint un
taux compris entre trois pour cent (3%) et cinq pour cent (5%). Ce taux est fixé
par le cahier des charges du dossier d'appel à concurrence.
Si le marché ne comporte pas de clause de révision des prix, il est fait recours au
sous détail des prix du bordereau des prix unitaires
A- Le financement administratif
1-Les avances
63
la garantie de remboursement de l'avance. L'avance est versée au titulaire du
marché après la signature du contrat.
Il ne peut être accordé d'avance de démarrage pour les marchés dont le montant
est inférieur à vingt millions (20 000 000) de francs CFA TTC.
Les avances sont remboursées selon des modalités fixées par le marché, par
retenue sur les sommes dues ultérieurement au titulaire à titre d'acompte ou de
solde.
2-Les acomptes
Ainsi, le titulaire qui veut bénéficier d’acomptes doit justifier des éléments
suivants :
délai d’exécution du marché supérieur à trois (3) mois ;
accomplissement par le titulaire ou le sous-traitant d’opérations
intrinsèques d’exécution des travaux ou livraisons de fournitures ;
paiement des salaires et charges sociales obligatoires afférentes au marché
correspondant à la main d’œuvre effectivement et exclusivement employée
à l’exécution des travaux ou à la livraison des biens.
Les acomptes sont déduits du solde.
64
du marché lorsque toutes les prestations prévues ont été exécutées et acceptées
par l’autorité contractante.
L’exécution du marché notamment ceux dont les prestations ne donnent pas lieu à
une exécution spontanée, est le plus souvent jalonnés d’incidents (§-I). Dans tous
les cas, une fois exécuté, les travaux, les prestations ou les fournitures donnent
lieu à une réception (§-II).
65
des conditions initiales du marché, inexécution des obligations dans les délais
impartis conduisant ainsi à l’application de sanction.
Lorsque la variation de la masse des travaux dépasse de trente pour cent (30%) le
montant du marché calculé sur la base des prix initiaux, ou lorsqu'en cas
d'avenants successifs, le montant du dernier avenant à conclure porte le total
cumulé des avenants, au-delà de trente pour cent (30%) du montant du marché, il
est passé un nouveau marché.
Comme condition de forme, la procédure de l’avenant est soumise à l’approbation
de l’autorité compétente après avis conforme de la structure en charge du contrôle
à priori.
B- Les sanctions
1- Les pénalités
En cas de dépassement des délais contractuels fixés par le marché, le titulaire est
passible de pénalités de retard. Ces pénalités, dont le taux varie entre un cinq
millième (1/5000) du montant du marché hors taxes par jour calendaire de retard
66
pour les marchés de travaux, constituent une sanction financière qui pèse sur le
titulaire en cas de non-respect par celui-ci de ses obligations.
Elles ne peuvent être mises en œuvre que si elles sont prévues dans le contrat.
C’est ce qui ressort de l’article 146 du décret n°2017-0049/PRES/PM /MINEFID
du 1er février 2017 qui dispose qu’en cas de dépassement des délais contractuels
fixés par le marché, le titulaire est passible de pénalités de retard, sans une mise
en demeure préalable, sous réserve que les conditions de mise en œuvre des
pénalités soient prévues au marché.
Même lorsqu’elles sont prévues, l’application des pénalités de retard n’est pas
automatique puisque le titulaire peut en être exonéré s’il établit que l’inexécution
de son obligation est due à un cas de force majeure. De même, à la demande du
titulaire, l’autorité contractante peut procéder à la remise totale ou partielle des
pénalités de retard.
D’emblée, il faut dire que seuls les titulaires des marchés de travaux peuvent faire
l’objet de sanctions coercitives susceptibles d’être prononcées en cas
d’inexécution des obligations qui leur incombent. Il s’agit de la mise en régie et
de la résiliation.
67
L'autorité d'approbation du marché désigne un régisseur pour conduire
l'achèvement des travaux.
Le régisseur est choisi au regard de ses compétences dans le domaine parmi le
personnel de l'Administration contractante. Lorsqu'un entrepreneur est désigné
pour assurer les fonctions de régisseur, son choix se fait suivant une procédure
conforme à la règlementation.
Dès la notification de la mise en régie, il est procédé à l'établissement d'un état
contradictoire des travaux ou des prestations en présence d'un représentant
dument habilité du titulaire défaillant. Cet état fait :
la situation des travaux ou des prestations exécutés et ceux restant à
exécuter;
la situation des approvisionnements ;
l'inventaire du matériel destiné à l'exécution du marché ;
la situation du personnel affecté à l'exécution du marché.
Il est remis à l'entrepreneur défaillant le matériel non utile à l'achèvement des
travaux.
Le dessaisissement temporaire de l'entrepreneur initial peut entrainer les
conséquences suivantes :
soit l'entrepreneur reprend l'exécution du marché s'il justifie des moyens
nécessaires pour reprendre les travaux et les mener à bonne fin ;
soit l'entrepreneur ou le prestataire ne peut reprendre les travaux et la régie
les conduit à leur achèvement ;
soit sa défaillance est définitivement constatée par résiliation, à l'expiration
d'un délai d'un (l) mois suivant la notification de la décision de mise en
régie au regard du niveau d'exécution des objectifs fixés.
Quant à la résiliation du marché, elle peut être soit simple, soit aux frais et risques
de l'entrepreneur. En cas de résiliation aux frais et risques de l'entrepreneur, il est
passé un marché avec un autre entrepreneur pour l'achèvement des travaux.
§-II- La réception
La réception est une opération juridique qui permet de constater l’extinction des
obligations du titulaire du marché.
68
dispositions de l’article 25 de l’arrêté ci-dessus, les marchés de travaux font
l’objet de double réception : une réception provisoire et une réception définitive.
Chaque réception est précédée d’une pré-réception effectué par la structure
chargée du contrôle technique ou des techniciens du domaine.
Dans tous les cas, la réception des travaux est un droit pour l’entrepreneur et une
obligation pour l’autorité contractante. Pour jouir de son droit à la réception,
l’entrepreneur doit dans un délai de quinze (15) jours avant la fin des travaux, le
faire la demande de réception adressée au maître d'ouvrage avec ampliation à la
structure chargée du contrôle technique.
69
La réception définitive matérialisée par un procès-verbal signé par tous les
participants composants la commission.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ......................................................................................................................... 2
TITRE I : REGLES COMMUNES AUX MARCHES PUBLICS ................................................5
CHAPITRE 1 : CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ..................................................6
Section 1 : Cadre conceptuel et principes fondamentaux de la commande publique ........6
§-I-Cadre conceptuel ............................................................................................................6
§-II-Principes fondamentaux de la commande publique ...................................................11
Section 2 : Cadre juridique de la commande publique ....................................................... 13
§-I- Les instruments communautaires ................................................................................13
§-II-Le dispositif juridique au niveau national...................................................................13
Section 3 : Cadre institutionnel ............................................................................................ 14
§-I-Les organes de gestion des marchés publics ................................................................ 15
§-II-Les entités de contrôle a priori et de régulation .......................................................... 23
CHAPITRE 2 : PLANIFICATION ET CONTENU DES D’APPEL A CONCURRENCE (DAC)
..................................................................................................................................................... 26
Section 1 : Planification de la commande publique............................................................ 26
§-I-Objectifs de la planification ......................................................................................... 26
§-II-Le Plan de passation des marchés (PPM) ...................................................................27
Section 2 : Contenu des DAC ....................................................................................... 29
§-I-Le règlement de la concurrence ...................................................................................29
§-II-Les cahiers de charges ................................................................................................ 29
§-III-Les modèles ...............................................................................................................30
TITRE II : REGLES PARTICULIERES APPLICABLES AUX MARCHES PUBLICS DE
TRAVAUX .................................................................................................................................31
CHAPITRE 1 : LES PROCÉDURES DE PASSATION DES MARCHES APPLICABLE AUX
MARCHES PUBLICS DE TRAVAUX ..................................................................................... 32
Section 1 : Les procédures de droit commun ......................................................................32
Section 2 : Les procédures exceptionnelles ............................................................................35
§-I- La demande de cotation .............................................................................................. 35
§-II-La demande de prix.....................................................................................................36
§-III-L’AO restreint ...........................................................................................................37
§-IV-L’entente directe ........................................................................................................38
CHAPITRE 2 : CONDITIONS ET MODALITES DE PARTICIPATION AUX MARCHES
PUBLICS DE TRAVUX ............................................................................................................41
Section 1 : Conditions liées à la participation aux marchés publics .................................41
§-I-Des conditions liées à la personne du candidat ............................................................ 41
70
§-II-Des capacités techniques requises ..............................................................................42
§-III-Des capacités financières requises.............................................................................42
Section 2 : Des modalités de participation aux marchés publics .......................................43
§-I-De la cotraitance ou du groupement.............................................................................43
§-II-De la sous-traitance .....................................................................................................44
§-III-Délais d’intervention des acteurs de passation des marchés publics autres que les
délais de réception des offres ............................................................................................. 44
CHAPITRE 3 : DEROULEMENT DE LA PROCEDURE DE PASSATION DES MARCHES
PUBLICS DE TRAVAUX..........................................................................................................46
Section 1- De la publicité à la réception des offres ................................................................ 46
§-I- La publicité..................................................................................................................46
§-II-Éclaircissements apportés au Dossier d’Appel d’Offres, visite du site et réunion
préparatoire ........................................................................................................................ 47
§-III- Réception des offres .................................................................................................49
Section 2 : Ouverture, examen des offres, proposition d’attribution, signature et approbation
du marché ............................................................................................................................... 50
§-I-Ouverture des plis ........................................................................................................50
§-II-Examen des offres .......................................................................................................50
§-III-Proposition d’attribution du marché ..........................................................................54
§-IV- Signature, approbation et entrée en vigueur du marché ...........................................55
CHAPITRE IV : EXECUTION DES MARCHES PUBLICS DE TRAVAUX ......................... 57
Section 1 : L’exécution technique .......................................................................................... 57
§-I- Les obligations des parties .......................................................................................... 57
§-II-Les garanties du titulaire ............................................................................................. 58
Section 2 : L’exécution financière .......................................................................................... 61
§-1 Les principes et l’établissement du prix ......................................................................61
§-II-Le règlement du prix ...................................................................................................63
Section 3 : Les incidents d’exécution et la réception des marchés publics ............................ 65
§-I- Les incidents d’exécution ............................................................................................ 65
§-II- La réception ...............................................................................................................68
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