Vous êtes sur la page 1sur 34

Cour de Géologie Générale

Plan
Sommaire

I. INTRODUCTION p. 1

2. Les disciplines de la géologie

2.1 Les disciplines fondamentales

2.2 Les disciplines spécialisées

3. Notion de temps et d:espace en Géologie

3.1 Notion de temps

3.2 Notion d'espace

4. Intérêt de la géologie

Chapitre 2
STRUCTURE DE L’UNIVERS
I – NOTIONS DE BASE
1-L’échelle des grandeurs
2. La structure lacunaire : Propriété commune
3. L’année lumière
4. La lumière
5. La gravitation universelle
5. La fusion nucléaire
II-LA HIERARCHIE DE L’UNIVERS (fig. 2)
III-NOTRE GALAXIE, LA VOIE LACTEE
IV. LES GALAXIES
1. – Les différents types de galaxies
- 2. Les galaxies proches : Groupe local et du Superamas local
V-LES ETOILES : NAISSANCE ET EVOLUTION
VI-AGE DE L’UNIVERS

III. CONSTITUTION GENERALE DE LA TERRE p. 13

1. La structure interne du globe p. 13

2. Composition de la croûte et du manteau p. 14


3. Principaux minéraux constituant les roches de la croûte et du manteau p. 15

4. Classification des roches p. 15

IV. LES PROCESSUS D’EROSION, DE TRANSPORT ET DE DEPOT SUR LES


CONTINENTS p. 16

A. L’altération chimique p. 16

1. Action de l’eau p. 16

2. Action des acides organiques p. 18

3. Oxydation et hydratation p. 18

4. Influence du climat sur l’altération chimique des roches p. 18

5. Phénomènes karstiques p. 19

B. L’érosion mécanique p. 22

1. Action de la température p. 23

2. Action des végétaux p. 24

3. Eboulis et éboulements p. 24

4. Glissements de terrain p. 24

5. Solifluxion p. 25

6. Creep (ou reptation) p. 25

7. Les phénomènes éoliens p. 25

8. Les phénomènes glaciaires p. 27

9. Les phénomènes périglaciaires p. 36

10. L’action de l’eau p. 37

11. Importance des phénomènes d’érosion et de transport continentaux p. 44

C. Les eaux souterraines p. 45

1. La perméabilité des roches p. 45

2. Les nappes d’eau souterraines p. 45

V. LE MILIEU MARIN p. 47

1. Topographie générale p. 47

2. Salinité de l’eau de mer p. 48

3. Mouvement des eaux marines p. 48


4. Variations du niveau marin p. 51

5. Variation des taux d’oxygène et de carbone dans les océans p. 52

VI. EROSION, TRANSPORT ET SEDIMENTATION DANS LE DOMAINE MARIN p. 54

A. L’érosion marine p. 54

B. La sédimentation marine p. 56

1. Sédimentation marine terrigène p. 56

2. Sédimentation marine « non terrigène » p. 58

3. Roches carbonées p. 68

4. Sédiments exogènes p. 70

C. Sédiments et environnements de dépôts p. 70

1. Les dépôts marins résultants de mécanismes gravitaires p. 70

2. Les dépôts marins ou océaniques profonds p. 72

VII. LES ENSEMBLES SEDIMENTAIRES ET LEUR DECRIPTAGE p. 74

1. Enregistrement sédimentaire et subsidence p. 74

2. Notion de faciès p. 74

3. Le cycle sédimentaire p. 75

VIII. LA DATATATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES p. 77

1. La lithostratigraphie p. 77

2. La biostratigraphie p. 77

3. La chronostratigraphie p. 80

4. La géochronologie p. 82

5. Autres méthodes de datation p. 84

IX. LA DIAGENESE DES ROCHES p. 86

1. La compaction p. 86

2. La lapidification p. 87

3. Les précipitations diagénétiques p. 91

4. Les transformations minéralogiques et la dolomitisation tardive p. 92

X. LE METAMORPHISME p. 94

1. Métamorphisme régional p. 95
2. Métamorphisme de contact p. 97

3. L’ultramétamorphisme p. 97

4. Nomenclature des roches métamorphiques p. 97

5. Remarques concernant le métamorphisme p. 98

XI. LA TECTONIQUE p. 100

1. Déformations élastiques p. 100

2. Déformations cassantes p. 100

3. Déformations plastiques p. 106

4. Conséquences géomorphologiques de la tectonique p. 111

XII. LE MAGMATISME p. 113

A. Les magmas p. 113

1. Composition des magmas p. 113

2. Origine des magmas p. 114

3. Processus de refroidissement et de cristallisation d’un magma p. 114

B. Les phénomènes volcaniques p. 119

1. Les manifestations volcaniques p. 119

2. Mécanisme des éruptions p. 121

3. Les roches et les structures volcaniques p. 126

C. Les phénomènes intrusifs p. 130

1. Introduction p. 130

2. Forme des intrusions et processus de mise en place p. 130

XIII. LA TECTONIQUE DES PLAQUES p. 132

A. Généralités p. 132

B. Naissance et développement des plaques lithosphériques p. 136

1. Le stade rift : les fossés d’effondrement p. 136

2. Stade de fissure crustale (ou d’océan étroit) p. 137

3. Stade d’océan large p. 137

4. La composition des croûtes océaniques p. 138

C. Les zones de convergence et de subduction des plaques p. 143


1. Convergence de deux plaques à croûte océanique p. 143

2. Convergence d’une plaque à croûte océanique et d’une plaque à croûte continentale

3. Convergence de deux plaques à croûte continentale

Le cours de Géologie Générale est indispensable à la formation des futurs enseignants dans le
domaine des sciences de la Terre. Il mettra l’accent sur la dynamique interne et externe de la
terre dans son fonctionnement, les séismes, les volcans, océans et ressources naturelles.

Objectifs du cours

1. Permettre aux étudiants d’acquérir les savoirs nécessaires à leur formation de futurs
enseignants.

2. Aider les étudiants à mieux comprendre l’histoire de la planète terre et son mode de
fonctionnement
I. INTRODUCTION

I.1 Définition du mot géologie

Le terme de « géologie ou géosciences » est formé de 2 mots grecs : geo ou gê : terre, et logos
: discours, parole]. La géologie est la science qui étudie la planète terre ou tout autre objet
céleste du point de vue structure, composition et origine. Elle cherche à comprendre comment
la terre s'est formée et comment elle a évolué. Cet objectif est un défi car la terre est un corps
dynamique avec plusieurs parties en interaction et une histoire complexe qui s'étend sur 4,5
milliards d'années.

Les géologues n'abordent pas seulement des questions académiques (telles que la formation et
la composition de notre planète), les causes des séismes, l'âge de la glace et l'évolution de la
vie, mais ils répondent aussi à des problèmes pratiques comme la façon de maintenir la
pollution des eaux souterraines, comment trouver du pétrole et des minéraux et comment
éviter les glissements de terrain....etc.

Au cours de ces dernières années, les géologues ont apporté d'importantes contributions
l'étude du changement climatique mondial.

I.2. Intérêt de la Géologie :

En dehors l’importance scientifique de la Géologie, les méthodes d’études et les


connaissances géologiques qui s’appliquent dans de nombreux domaines économiques,
industriels et technologiques donnent l’austérité à la Géologie.

a. Du point de vue scientifique : la Géologie permet de retracer l’histoire de la Terre depuis sa


création, il y a 4.5 milliards d’années, et essaye de flairer son futur.

b. Du point de vue économique et industriel : presque l’économie de tous les pays du monde
est basée sur les substances énergétiques, (Pétrole, Gaz naturel, Charbon, Uranium…etc), des
matières premières (Or, argent, plomb, zinc, cuivre, fer, aluminium …etc), des matériaux de
construction (graviers, sables, argiles, gypse, chaux…etc) et de l’eau qui se considère comme
une source vitale pour l’humanité. L’exploitation après l’extraction de toutes ces ressources
exige une connaissance primitive en Géologie.

c. Du point de vue technologique : le développement des pays est mesuré par le nombre
d’ouvrages d’art, (barrages, tunnels, ponts, routes), des usines, des ports et aéroports, des
villes, construits dans ces pays. Alors tous ces ouvrages nécessitent une connaissance
préalable du sol sur lequel sera bâti l’ouvrage, ce qui fait intervenir la géologie en premier
lieu.

La géologie est traditionnellement divisée en deux grands domaines : la géologie physique et


la géologie historique.
La géologie physique examine les matériaux composant la Terre et cherche à comprendre les
nombreux processus qui opèrent à l'intérieur de la Terre et à sa surface. Le but de la géologie
historique est de comprendre l'origine de la Terre et de son développement à travers le temps,
elle cherche à établir un arrangement chronologique ordonné de la multitude des changements
physiques et biologiques survenus dans le passé géologique.

Logiquement l'étude de la géologie physique précède l'étude de la géologie historique parce


que nous devons d'abord comprendre comment la terre fonctionne avant de tenter d’élucider
son passé. Il est à souligner que la géologie physique et historique sont divisées en de
nombreux domaines de spécialisation.

La géologie s’articule autour de trois aspects :

- un aspect descriptif, qui conduit par exemple à la classification des minéraux, des roches et
des fossiles, ou à l’établissement des cartes géologiques ;

- un aspect phénoménologique, qui établit les propriétés des matières minérales et les
phénomènes qui interviennent dans leur élaboration, leur distribution et leur transformation,
ainsi que les mécanismes des changements paléogéographiques, climatiques et biologiques ;

- un aspect historique qui retrace l’histoire de la Terre et de l’évolution de la vie

Les disciplines, actuellement très diversifiés, de la géologie vont dans le sens à mutualiser
leurs ressources pour atteindre les objectifs fixés aussi les équipes de recherche en géologie
sont devenues de plus en plus pluri-disciplinaires.

2. Les disciplines de la géologie

Elles peuvent être subdivisées, d'une manière globale, en disciplines fondamentales et


disciplines spécialisées même si ces domaines se chevauchent et sont parfois interdépendants.

2.1 Les disciplines fondamentales : Ce sont de grands champs disciplinaires qui avaient pris
leur essor au cours du 19ème siècle, notamment la paléontologie, la stratigraphie, la
minéralogie, la pétrographie et la tectonique.

La Paléontologie

C'est la discipline de la géologie qui s’intéresse à l’étude des restes et des traces d'êtres
vivants animaux et végétaux conservés dans les roches sédimentaires et qu'on appelle des
fossiles (fig.1.1). L'apparition de la vie à la surface de la terre remonte à environ 3800
millions d'années. Depuis cette apparition, les êtres vivants végétaux et animaux,
microscopiques et macroscopiques ont selon les cas plus ou moins participé aux
changements qu'a connu la surface de la terre au cours des temps géologiques. En géologie,
les fossiles sont les outils stratigraphiques les plus fiables et utilisés, en particulier les
microfossiles, d'une part pour dater les séries sédimentaires et d'autre part pour faire des
corrélations entre les successions de couches représentant un même intervalle de temps. Ils
sont aussi utilisés pour reconstituer les paléo-environnements sédimentaires et les paléo-
climats. La paléontologie joue aussi un rôle primordial en biologie évolutive en lui offrant des
arguments sur l'évolution et la diversification de la vie à la surface de la terre.

La stratigraphie

La stratigraphie, qui veut dire littéralement description des strates, est une discipline qui nous
fournit les techniques pour reconstituer l'histoire géologique de la terre. La stratigraphie
s'intéresse à la reconstitution de la succession et de la chronologie des événements en étudiant
l'agencement géométrique des strates et d'autres corps géologiques (fig.1.2). Elle intègre aussi
des données et des concepts issus de nombreuses spécialités et, en pratique, finit par être une
étude beaucoup plus complète que son nom l'indique.

La Pétrographie

La pétrographie, ou « description des roches » est une discipline qui s'intéresse à l'étude de la
nature des roches, leur composition minéralogique, leur origine et leur classification.
Plusieurs techniques d’examen pétrographique des roches sont utilisées : à l'œil nu, à la loupe,
au microscope polarisant, au microscope électronique, aux rayons X, ... etc.

La géologie structurale ou Tectonique

Cette discipline a pour but principal d'étudier les déformations qui affectent les roches de la
lithosphère terrestre. Ces déformations se manifestent par des structures tectoniques telles que
les failles et les plis (fig.1.4). Comment ces structures sont apparues? Par quels mécanismes
elles se sont formées? Quelles sont les forces qui les ont engendrées? C’est à ces questions
que tente de répondre la géologie structurale.

- La minéralogie = étude des minéraux,

- La cristallographie = étude des propriétés cristallines de la matière,

- La volcanologie = étude des volcans,

- La sismologie = étude des séismes (tremblements de terre),

- La sédimentologie = étude des sédiments,

- La géochimie = étude du comportement chimique des éléments,

- La stratigraphie = étude de la succession des sédiments,

- La géomorphologie = étude du relief de la Terre …

2.2 Les disciplines spécialisées Il s'agit de disciplines qui sont :

• soit des branches des disciplines fondamentales telles que


- La micropaléontologie,

- La palynologie,

- La pétrologie,

- La sédimentologie

• soit de nouvelles disciplines en liaison avec d’autres sciences telles que

- La géophysique,

- La géochimie,

- Les géostatistiques

• ou des disciplines en relation avec l'exploitation de substances utiles ou des sources


d'énergie fossile telles que

- L'hydrogéologie,

- La métallogénie,

- La géologie du pétrole,

- La géothermie,

- La géotechnique, ....

3. Notion de temps et d'espace en Géologie

3.1 Notion de temps

Le temps géologique est immense, en effet la plupart des phénomènes géologiques (formation
de bassins sédimentaires, ouverture d’océans, subduction, formation de chaînes de montagnes,
...) sont des phénomènes très lents (mouvements de quelques millimètres à quelques
centimètres par an) qui se passent dans des durées de temps allant de dizaines à des centaines
de millions d 'années).

L'unité de temps la plus utilisée en géologie est donc le million d'années (Ma). Les principaux
changements géologiques de la terre ne peuvent être compris que si on les inscrit dans la
notion de temps géologique.

La terre s'est formée il y a 4500 M.A, depuis l'incrémentation de différents processus,


physiques, chimiques et biologiques à des vitesses très lentes a abouti à des effets très
prodigieux à nos yeux. Il faut donc tenir compte de la notion de temps lorsqu'on veut
appliquer les lois de la physique et de la chimie aux phénomènes géologiques. Les géologues
sont peu à peu parvenus, en utilisant dans un premier temps les fossiles et les principes de la
stratigraphie, à corréler des terrains à grande distance et à établir une chronologie relative des
événements géologiques et paléontologiques qu'a connus la surface de la Terre depuis sa
naissance. Cette première étape de la recherche permis d'établir une échelle
«chronostratigraphique» où le temps géologique est divisé en ères en systèmes et finalement
en étage
CHAPITRE I : GEOCHRONOLOGIE
La géochronologie (ou géologie historique) est une discipline basée sur la stratigraphie. Celle-
ci est une science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires généralement arrangés en
couches ou "strates". Chaque couche géologique est caractérisée par son contenu
lithostratigraphique et biostratigraphique :

Strates horizontales.

- la lithostratigraphie = la description du contenu lithologique des couches. La nature des


roches sédimentaires nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet
environnement a évolué dans le temps.
Strates lithostratigraphiques

- la biostratigraphie = la description des fossiles que contient une strate dont l'unité est la
biozône (faune et flore relatives à un temps). Elle nous renseigne sur l'évolution de ces
fossiles dans le temps et dans l'espace dans leur environnement sédimentaire.
- Notion de faciès

Un faciès géologique comprend toutes les roches d'une certaine localité ou région qui se sont
formées ou transformées dans les mêmes conditions physiques et chimiques. Cela donne le
détail des types de faciès : talus, récif, etc.

La chronostratigraphie consiste à définir les intervalles de temps des strates et à retracer les
différentes évolutions paléogéographiques Pour repérer un événement passé
(=Paléogéographie), on peut :

- le situer par rapport à un autre c'est-à-dire établir sa chronologie relative (les mammifères
sont apparus après les reptiles).
- ou bien indiquer la date à laquelle il s'est produit c'est-à-dire établir sa chronologie absolue
(les mammifères sont apparus il y a 200 millions d'années).

I - CHRONOLOGIE RELATIVE

La stratigraphie permet de reconstruire les événements géologiques grâce à l'établissement


d'une chronologie relative des terrains par l'application des principes suivants :

1°) - Principe d’actualisme:

Les lois régissant les phénomènes géologiques actuels étaient également valables dans le
passé.

2°) - Principe de superposition,

Dans leur disposition originelle, les strates sont généralement horizontales, et superposées
dans l’ordre chronologique de leur dépôt. On dit qu’elles sont en superposition normale
(concordantes), c’est-à-dire que chaque couche est plus ancienne que celle qui la recouvre.
Une strate est définie par sa limite supérieure (toit), sa limite inférieure (mur) et son épaisseur.
La disposition des âges dans une carte géologique, suit le principe de superposition : terrains
plus jeunes en haut, et les plus vieux en bas.

3°) - Principe de continuité


Une couche, définie par un faciès donné (ensemble des conditions de dépôt du sédiment ayant
donné naissance à la roche), est de même âge sur toute son étendue.

4°) – Principe d’identité paléontologique Deux couches ou deux séries de couches


sédimentaires de même contenu paléontologique en fossiles stratigraphiques (et de lithologie
différente ou pas) ont le même âge. Les fossiles sont caractérisés par une extension
géographique maximale et une extension chronologique minimale. Les "mauvais" fossiles
présentent une forme constante pendant une longue durée.
5°) - Principe de recoupement

Un objet géologique qui recoupe un autre lui est postérieur. Il peut s'agir d'une intrusion de
roches plutonique ou éruptives qui recoupe des couches précédemment déposées dans un
bassin sédimentaire
6°) – Principe de « recouvrement »

Une structure (couche sédimentaire ou volcano-sédimentaire ou coulée volcanique...) qui en


recouvre une autre (déformée ou pas) est postérieure à cette dernière. Une des applications
importantes de ce principe est la notion de discordance stratigraphique. On appelle
discordance, une limite qui exprime une l'interruption dans la sédimentation pendant un
intervalle de temps. Elle peut se présenter par sous deux formes :
- La discordance de ravinement représentée par une surface irrégulière d'érosion entre des
strates parallèles. Cette surface exprime la cessation de la sédimentation plus leur ravinement
(érosion) mais sans déformation.

- La discordance angulaire représentée par une surface d'érosion recoupant d'anciennes


séquences déformées. Cette discordance implique le plissement (ou le basculement) et le
soulèvement, l'érosion d'anciennes couches sur lesquelles reposent de nouvelles couches.
Souvent les strates récemment déposées se trouvent directement au-dessus de roches ignées
ou métamorphiques intercalées dans la série plissée.

7°) – Les critères de polarité des couches

Pour déterminer si une série de couches est en superposition normale ou inverse, on compare
l’âge de ces couches d’après les fossiles stratigraphiques qu’elles contiennent. Si ces derniers
n'existent pas (couches azoïques), on utilise des critères sédimentaires de polarité des couches.
Il s’agit d’un ensemble de figures sédimentaires permettant de distinguer le sommet (le haut =
la partie la plus récente) de la base (le bas = la partie la plus ancienne) d’une strate ou d’une
série de couches. Ces critères de polarité sont nombreux et de différentes natures dont voici
quelques exemples

~ Granoclassement décroissant,

~ Ravinement indiquant une surface d’une couche,


~ Fragments d’une couche contenus dans une autre couche, celle-ci est alors la plus récente
des deux ;

~ Figures de charges et empreintes vermiformes saillantes sur la surface basale des couches
~ Lits concaves qui indiquent le haut d’une couche, dans un dépôt à stratification oblique
tronqué dans sa partie supérieure

~ Étude des fossiles dans leur environnement:

- Fossiles ayant conservé leur position de vie pendant la sédimentation

- Remplissage des coquilles

II - CHRONOLOGIE ABSOLUE

1°) Introduction

La chronologie absolue permet de mesurer des durées des phénomènes et des objets
géologiques (roche, minéral) grâce à des techniques qui s’appuient sur la désintégration
radioactive d’isotopes de certains éléments chimiques. La radioactivité correspond à des
changements naturels ou artificiels du nombre de protons et de neutrons de noyaux dits
instables. On appelle isotopes, les atomes d'un élément qui contiennent des nombres différents
de neutrons. On identifie un isotope par son nombre de masse, qui représente la somme des
neutrons plus protons. Par exemple, tous les atomes de carbone contiennent 6 protons, mais
ces derniers peuvent se lier à 6, 7, ou 8 neutrons. Les isotopes radioactifs majeurs P (pères) et
leurs produits F (fils) utilisés en géologie sont 40K/40Ar, 238U/206Pb, 235U/207Pb,
232Th/208Pb, 87Rb/87Sr (pour les longues durées) et 14C/14N pour les courtes durées).

2°) Principe de datation radiométrique

La loi de la désintégration est la même pour chaque élément radioactif même si le taux de
désintégration varie d'un élément à un autre. Un élément P radioactif se désintègre
progressivement en élément F. Cette désintégration est beaucoup plus abondante qu'il s'est
écoulé plus de temps

Chaque élément radioactif, est également caractérisé par sa période ou demi-vie T au bout de
laquelle la moitié de l'élément père P s'est désintégré.

3°) - Méthodes de datation des périodes anciennes

3.1 La méthode Rb (rubidium) / Sr (strontium)

Lors de la formation d'une roche magmatique, du rubidium et du strontium sont intégrés dans
les réseaux cristallins de certains minéraux (micas, feldspaths). Chacun de ces éléments se
présente sous plusieurs formes isotopiques : 85Rb et 87Rb d'une part, 88Sr, 87Sr, 86Sr et
84Sr d'autre part. L'isotope 87Rb, radioactif, se désintègre en donnant 87Sr : (T = 48,8
milliards d'années et λ = 1,42.10-11 an-1).

Il faut comprendre que deux minéraux (ou deux roches) cristallisant à partir d'un même
magma intégreront dans leur réseau cristallin du strontium avec un rapport isotopique
87Sr/86Sr identique à celui du magma d'origine. On dit que ces échantillons sont
cogénétiques. Sachant que 87Sr est stable et que 86Sr n'est ni radioactif ni radiogénique, la
quantité de cet isotope ne varie pas au cours du temps dans un système clos et 86Sr = 86Sr0.
Lorsque la température est devenue assez basse pour que la cristallisation soit achevée, le
système se ferme et le chronomètre isotopique est remis à zéro. L'âge de la roche est donc
l'âge de la fin de son refroidissement. Cet âge est donné par la formule de l'équation I: t=
1/λ.logn (1 + (F/P)). > t= 1/λ.logn (1 + (40Ar / 40K ))

4°) – Une méthode de datation des périodes récentes :

La méthode au 14C C'est une méthode adaptée aux temps récents, car la période du 14C est
courte. Le 14C se désintègre en 14N : (T = 5.730 années et λ = 1,245.10-4 an-1). Le carbone
existe dans la nature sous forme de 3 isotopes : 12C, 13C et un isotope radioactif le 14C, rare
et formé dans la haute atmosphère. Rapidement intégré au CO2 ambiant, ce dernier est
mélangé au CO2 non radioactif de l'atmosphère et les plantes l'incorporent lors de la
photosynthèse. On le retrouve dans les chaînes alimentaires : tout être vivant contient donc
dans ses tissus une proportion de 14C qui reste constante au cours de sa vie, car le carbone est
renouvelé en permanence. La production de 14C étant supposée régulière, on considère que le
rapport 14C / 12C est constant chez tous les êtres vivants qui échangent du CO2 avec
l'atmosphère. A la mort d'un organisme ou lors de la précipitation d'un carbonate isolé de
l'atmosphère, le carbone n'est plus renouvelé et le 14C se désintègre. Le système se ferme et
l'élément-fils 14N s'échappe et ne sera pas pris en compte dans la mesure. Le dosage du 14C
résiduel dans un échantillon permettra d'estimer son âge. Mais sa teneur très faible nécessite
d'utiliser un spectromètre de masse (couplé à un accélérateur de particule), pour mesurer
14C / 12C. On admet que la valeur de ce rapport au moment de la fermeture du système était
la même que dans un organisme vivant actuel. 14C C étant stable, le rapport 14C initial /
12Cinitial connu et 14Cactuel / 12C actuel mesuré donne la valeur du rapport 14C initial /
14C actuel. L'âge de l'échantillon est donné par la formule : donne t = logn ( 14C initial / 14C
actuel.) x T / logn2

III – L'ECHELLE DES TEMPS GEOLOGIQUES

La biostratigraphie et les méthodes de géochronologie permettent de reconstituer l'histoire


géologique d'une région donnée. Les recoupements généralisés à l'échelle du globe ont permis
d'établir un calendrier de référence appelée échelle stratigraphique internationale des temps
géologiques basée, à la fois sur la géochronologie relative et absolue. Dans son édition de
2014, cette échelle présente les subdivisions suivantes en millions d’années (ma) :

1°) - Eons (=Eonothèmes) Un éon représente l'intervalle de temps géologique le plus grand de
plusieurs centaines de millions d’années. Il en existe quatre. Du plus ancien au plus récent on
distingue :

- Le Hadéen couvre le début de l'histoire de la Terre (-4600 ma à -4000 ma). Il n'existe pas de
roches de cet âge à cause de l'érosion et de la subduction

- L'Archéen (-4000 ma à -2500 ma) qui représente les roches les plus anciennes sur Terre -
ces roches contiennent des traces d'organismes microscopiques (bactéries).

- Le Protérozoïque (-2500 ma à -541 ma) suit l'Archéen et ses roches contiennent des traces
de micro-organismes multicellulaires mais il y manque certaines parties solides. La
stratigraphie des roches archéennes et protérozoïques est moins connue que celle des roches
plus jeunes parce que ces roches anciennes ont été déformées, métamorphisées et érodées.

- Le Phanérozoïque (-541 ma à aujourd'hui) est l'éon le plus récent. Les roches du


Phanérozoïque contiennent beaucoup d'évidence de vie et les parties solides des organismes
sont bien fossilisées. Les trois premiers éons, groupés, sont connus sous le nom de
Précambrien.

2°) - Eres (= Erathèmes)

Les éons sont subdivisés en ères dont les limites sont marquées par de grands
bouleversements biologiques (grandes extinctions), paléogéographiques (Orogenèse) ... Une
ère géologique reprend l'intervalle de temps défini sur base des organismes présents dans ces
roches.
- L’éon hadéen n’est pas subdivisé en ères car on n’a pas encore de repères.

- L’éon archéen est subdivé en 4 ères : l’Eoarchéen (-4000 ma à -3600 ma), le Paléoarchéen (-
3600 ma à -3200 ma) le Mésoarchéen (-3200 ma à -2800 ma) et le Néoarchéen (- 2800 ma à -
2500 ma).

- L’éon protérozoïque est subdivisé en 3 Eres :le Paléoprotérozoïque (-2500 ma à -1600 ma),
le Mésoprotérozoïque (-1600 ma à -1000 ma), et le Néoprotérozoïque (-1000 ma à -541 ma). -
L’éon phanérozoïque est subdivisé 3 Eres: le Paléozoïque (vie ancienne - 541 ma à -252,1
ma), le Mésozoïque (vie intermédiaire -252,1 ma à -66 ma) et le Cénozoïque (vie récente - 66
ma à aujourd'hui).

Au Paléozoïque, les formes de vie incluent des invertébrés marins, des poissons, des
amphibiens, et des reptiles. Certaines plantes y ont également apparu et évolué. Le
Mésozoïque est l'ère des dinosaures qui sont devenus les vertébrés les plus importants. Des
mammifères sont apparus vers la fin du Mésozoïque et dominent le Cénozoïque.

3°) - Les périodes (=Systèmes) Les dernières regroupent des étages sur des références
lithologiques (Carbonifère, Crétacé), paléontologiques (Nummulitique = Paléogène) ou
autres. Les ères archéennes ne sont subdivisées en périodes faute de repères stratigraphiques
et/ou paléontologiques alors que celles des éons protérozoïque et phanérozoïques montrent
plusieurs périodes :

- L’ère paléoprotérozoïque comprend 4 périodes : le Sidérien (-2500 ma à -2300 ma), le


Rhaycien (-2300 ma à -2050 ma), l’Orosirien (-2050ma à -1800 ma) et le Stathérien (-1800ma
à - 1600 ma).

- L’ère mésoprotérozoïque comprend 3 périodes : le Calymmien (-1600 ma à 1400 ma),


l’Ectasien (-1400 ma à -1200 ma), le Sténien (-1200 ma à -1000 ma),

- L’ère néoprotérozoïque comprend 3 périodes : le Tonien (-1000ma à -850 ma), le


Cryogénien (850ma à -635 ma), l’Ediacardien (-635 ma à -541 ma). - L’ère Paléozoïque est
subdivisé en 6 périodes : le Cambrien (-541 ma à -485,4 ma), l’Ordovicien (485,4ma à 443,4
ma), le Silurien (-443,4ma à -419,2 ma), le Dévonien (-419,2 ma à - 358,9 ma), le Carbonifère
(-358,9 ma à -298,9 ma) et le Permien (-298,9 ma à -252,1 ma), A signaler ici que le
Carbonifère est subdivisé en 2 sous-périodes : Le Mississipien et le Pennsylvanien. - L’ère
Mésozoïque comprend 3 périodes : le Trias (-252,1 ma à -201 ma), le Jurassique (- 201ma à -
145 ma) et le Crétacé (-145 ma à 66 ma), - L’ère Cénozoïque comprend 3 périodes : le
Paléogène (-66 ma à -23,03 ma), le Néogène (-23,03 ma à -2,58 ma) et le Quaternaire (-2,58
ma à aujourd’hui).

4°) - Les époques (=Séries) Les périodes sont subdivisées en époques sur la base d'association
de fossiles stratigraphiques spécifiques. Leur durée moyenne est d’environ 15 Ma (sauf pour
le Quaternaire). Leurs limites suivent les mêmes règles que pour les Périodes (pour plus de
détail voir TD). Désignation : adjectif inf., moyen, sup. (Crétacé inf., sup.) ou encore « -cène
» (Eocène, Oligocène ….).
5°) - Les étages (=Ages) Les étages successifs sont désignés par un nom de lieu qui évoque le
stratotype (formation géologique référencée mondialement qui a caractérisé cette période).
Plusieurs étages forment une époque. Le nom de l'étage est le plus souvent dérivé de celui
d'un lieu géographique ou historique, actuel ou antique auquel on ajoute le suffixe ien.

Echelle internationale des temps géologiques simplifiée (Charte de 2014) - 541 –


CHAPITRE II. LA TERRE DANS L’UNIVERS ET DANS LE SYSTEME
SOLAIRE :
II.1. L’UNIVERS :

L’Univers (ou cosmos : du grec, monde ordonné) regroupe tout ce que nous connaissons et
qui nous entoure :

 Les Galaxies : une galaxie est un assemblage d’étoiles, de gaz, de poussières et de matière
noire, contenant parfois un trou noir super-massif en son centre. La voie lactée, la galaxie
dans laquelle se trouve le Système Solaire, compte quelques centaines de milliards d’étoiles

 Les étoiles : une étoile est un corps céleste gazeux qui rayonne sa propre lumière par
réaction de fusion nucléaire, ou des corps qui ont été dans cet état à un stade de leur cycle de
vie, comme les naines blanches ou les étoiles à neutrons. Le soleil est une étoile assez typique
dont la masse, de l’ordre de 2x1030kg, est représentative de ces autres étoiles.

 Les planètes : une planète est un corps céleste orbitant autour du soleil ou d’une autre étoile
de l’Univers et possédant une masse suffisante pour que sa gravité la maintienne dans un
équilibre hydrostatique, c’est-à-dire sous une forme presque sphérique. Certaines définitions
étendent celle-ci aux objets libres de masse planétaire

 Les nébuleuses : une nébuleuse (du latin nebula, nuage) désigne, en astronomie, un objet
céleste composé de gaz raréfié, ionisé, et/ou de poussières interstellaires. Avant les années
1920, le terme désignait tout objet du ciel d’aspect diffus.

 Les supernovas : une supernova est l’ensemble des phénomènes conséquents à l’explosion
d’une étoile, qui s’accompagne d’une augmentation brève mais fantastiquement grande de sa
luminosité. Vue depuis la Terre, une supernova apparait donc souvent comme une étoile
nouvelle, alors qu’elle correspond en réalité à la disparition d’une étoile. Les supernovas sont
des évènements rares à l’échelle humaine : leur taux est estimé à environ un à trois par siècle
dans notre Voie Lactée.

 Les pulsars, les trous noirs, les quasars, les poussières interstellaires…etc. parmi tous ces
objets, les étoiles représentent la quasi-totalité de la masse visible de l’Univers, mais 90% du
contenu de l’Univers est encore sous forme inconnue, appelée matière noire ou matière
sombre.

Dans l’Univers, les distances entre les objets sont tellement grandes que l’unité de mesure
utilisée sur Terre (le Km) n’est plus pratique.

L’unité de distance utilisée pour exprimer les distances à l’intérieur du système solaire est
l’unité astronomique (UA). C’est la distance moyenne entre la Terre et le Soleil qui représente
approximativement 150 millions de km (149 597 870 Km pour être plus précise). Ainsi, la
distance entre la planète la plus proche du soleil (Mercure) est de 0.38 UA. Celle entre la
planète la plus lointaine (Neptune) et le soleil est de 30 UA. Les limites du système solaire
sont situées à plus de 10.000 UA.

Pour aller plus loin, on utilise l’année lumière (al) : c’est une unité de longueur qui correspond
à la distance parcourue en un an par la lumière dans le vide, soit 9.461.1012 km. Ainsi,
l’étoile la plus proche du soleil, Proxima du centaure, est située à 4,22 al de nous. Notre
galaxie, « la voie lactée » mesure plus de 100.000 al de diamètre, et la galaxie la plus proche
de nous, appelée galaxie d’Andromède, est située à plus de 2.000.000 d’al. Les objets les plus
lointains de notre Univers sont situés à plus de 13 Milliards d’al, ce qui correspond aux
dimensions de notre Univers.

II.1.1. Formation de l’Univers

D’après la théorie du Big Bang, l’Univers est né à partir d’une énorme explosion. Avant cette
explosion initiale, l’Univers se trouvait dans une situation que la physique actuelle ne peut pas
expliquer. Au moment de l’explosion (moment où le temps commence), l’Univers est
infiniment petit (plus petit qu’un point), infiniment chaud (plusieurs milliards de degrés) et
infiniment dense. Une fois l’explosion produite, l’Univers s’étend rapidement et devient petit
à petit moins chaud et moins dense. Dans la lutte acharnée entre les particules de matière et
d’antimatière, ce sont les premières qui l’emportent et qui vont donner naissance aux galaxies,
aux planètes et aux êtres vivants

II.1.2. L’expansion de l’Univers

En 1929, l’astronome américain « Edwin Hubble » découvrait que les galaxies s’éloignent les
unes des autres : ce qui prouve que l’Univers est en expansion. Aucun scientifique (même les
opposants à la théorie du Big Bang) ne rejette pas cette observation qui est souvent présentée
comme l’une des preuves de la théorie du Big Bang. Les scientifiques estiment aujourd’hui
que l’Univers est en expansion avec la forme d’un ballon de football de 15 milliards d’années-
lumière de diamètre. Plus on remonte dans le temps, plus l’Univers est jeune, et plus il y a
d’évènements violents (naissance d’étoiles, collisions de galaxies, etc…).

II.1.3. L’avenir de l’Univers

Les cosmologistes proposent deux théories sur l’avenir de l’Univers :

 La théorie du système ouvert, qui considère que les étoiles, qui ont une durée de vie limitée,
vont former des trous noirs ; ces trous noirs deviendront de plus en plus nombreux, et finiront
par englober toute la matière restante ; dans ce cas, l’expansion de l’Univers continuera sans
fin.

 La théorie du système fermé, qui considère que l’expansion de l’Univers va ralentir, car elle
s’oppose à la loi de la gravitation ; l’expansion de l’Univers ne serait donc pas infinie ;
l’Univers s’immobilisera et se contractera dans un volume si petit que cela déclenchera un
nouveau « Big Bang », pour recréer ensuite un nouvel Univers avec une nouvelle expansion.
II.2. DEFINITIONS ET ORGANISATION DU SYSTEME SOLAIRE

Notre système solaire comprend le Soleil qui est une étoile moyenne, autour duquel gravitent
les planètes Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, et Pluton
(Planète naine), les 60 satellites des planètes ; un certain nombre de comètes, d'astéroïdes
(formant une ceinture entre Mars et Jupiter) et le milieu interplanétaire.

*-Définitions simples :

Une planète : c’est un corps céleste en orbite autour du soleil, de forme sphérique et qui a pu
éliminer les autres corps autour de lui lors de sa formation.

Une planète naine : c’est un corps céleste, de petite taille, en orbite autour du soleil, de forme
sphérique et qui n’a pas pu se débarrasser des autres corps autour de lui lors de sa formation
(Pluton, Cérès)

Le système solaire contient :

a) -Une étoile : le Soleil.

b) -Quatre planètes internes ou telluriques dites aussi rocheuses qui, durant leur évolution,
ont perdu l’hydrogène et l’hélium, mais conservent une atmosphère importante (sauf
Mercure). Il s’agit de planètes les plus proches du soleil, Mercure, Vénus, la Terre et Mars,

c) Des planètes externes ou gazeuses dites aussi géantes gazeuses, formées de noyaux
solides (de roche ou de glace) entourés essentiellement de gaz d’hydrogène et de l’hélium. Ce
sont les planètes les plus éloignées du Soleil, avec successivement Jupiter, Saturne, Uranus,
Neptune et Pluton (qui est une planète naine),

d) -Les Satellites planétaires qui gravitent autour des planètes. On connaît au moins 60
satellites dans le système solaire. Leurs diamètres varient de 5300 km à 30 km. Ils sont
constitués en général d'un mélange de roches et de glaces. Il y a deux planètes qui n'ont pas de
satellites, Mercure et Vénus, tandis que les planètes Jupiter, Saturne et Uranus en possèdent
plus qu'une dizaine chacune. L’unique satellite de la Terre est la Lune. Sauf cette dernière et
quelques satellites de la planète Jupiter, les densités des satellites sont en général inférieures à
2. La plupart des satellites montrent d'abondants cratères d'impacts. Seule la lune Io de la
planète Jupiter possède des volcans actifs comme on en observe sur la Terre.

e) -Les Astéroïdes sont des corps rocheux et de glace de quelques km à 1000 km de


diamètre. Ils se localisent entre les orbites des planètes Mars et Jupiter dans une région que
l'on appelle ceinture d'astéroïdes, et au delà de l’orbite de Neptune dans une ceinture appelée
ceinture de Kuiper (corps glacés). Il existe plus de 4000 astéroïdes numérotés, mais leur
masse totale n'est que 5% de celle de la terre.
f) - Les comètes sont des astres constitués de glaces et de poussières, de forme irrégulière,
tout comme les astéroïdes. Leur taille est comprise entre 1 et 40 km. Elles ont des orbites non-
elliptiques autour du Soleil, en dehors de l'écliptique. Leur masse dépasse de 50 fois celle de
la Terre. A cause du chauffage par la radiation solaire, la comète émet des quantités
importantes de gaz et produit une queue spectaculaire. Leur origine serait la ceinture de
Kuiper et//ou le nuage d’Oort. Leur révolution autour du soleil peut durer 76 ans (comète de
Halley) jusqu’à 2.400 ans (comète de Hall - Bopp).

g) -Les Météorites représentent des fragments de débris provenant des astéroïdes ou de


comètes qui entrent dans l'atmosphère de la Terre et qui tombent sur la surface terrestre. On
pense qu’une immense météorite (plusieurs km de diamètre) a été la responsable de la
disparition des dinosaures, il ya 65 millions d’années.

h) -Le milieu interplanétaire : il inclut au moins 2 constituants :

- La poussière interplanétaire qui correspond à des particules solides microscopiques,

- Le gaz interplanétaire, que l'on appelle aussi plasma, qui correspond à un courant de gaz
chaud avec des particules chargées, pour la plupart, de protons et d'électrons. Ce courant
provient du Soleil et il est appelé le vent solaire.

II.3. CARACTERISTIQUES DES PLANETES

Les planètes, la plupart de leurs satellites et les astéroïdes tournent autour du Soleil sur des
orbites circulaires dans le sens anti-horaire, sauf pour Venus. La gravitation des planètes se
fait selon un plan dit écliptique. Pluton, la plus elliptique de toutes les planètes, est un cas
particulier car son orbite est le plus inclinée (17° 15’).

L'axe de rotation, pour la plupart des planètes, est presque perpendiculaire à l'écliptique. Il y
a cependant deux exceptions : Uranus et Pluton, qui sont inclinées sur leurs côtés. La
répartition de la masse à l'intérieur du système solaire se présente de la façon suivante :
Soleil : 99,85%; Planètes : 0,13%; Comètes, Satellites, Astéroïdes, Milieu Interplanétaire :
0,02%.

II.4. L’ATMOSPHERE DES PLANETES TELLURIQUES : Venus- Mars et la Terre

L'atmosphère des planètes telluriques est le fluide gazeux qui entoure leur surface. Ce gaz est
maintenu par l'attraction gravitationnelle et est entraîné avec la planète. Une planète ne peut
capturer une atmosphère que si elle possédé une masse suffisante, c’est le cas de Venus, de la
Terre et de Mars et des planètes gazeuses. Au moment de la formation des planètes, une
atmosphère s'est formée par le dégazage des gaz piégés (contenus ou emprisonnés) dans les
roches - due à l'activité volcanique - ainsi que par des impacts de (astéroïdes, comètes)
contenant des gaz volatils tels que H2O et CO2, ces météorites se sont abattus sur les planètes
durant leur jeunesse (leur formation). L’Atmosphère des planètes étaient composées
principalement de H2O, CO2, N2, et la composition de l’atmosphère pour chaque planète va
dépendre et évoluer principalement en fonction de sa masse, de sa taille et de sa température,
donc de sa distance au Soleil

 Mercure

Mercure n’a probablement pas eu une atmosphère primitive comme les autres planètes
telluriques à cause de sa proximité avec le soleil et a cause de sa faible masse d’où une faible
gravité (c’est aussi le cas de la Lune, de Pluton, et de tous les satellites du système solaire, à
l’exception notable de Titan.),

 Vénus

Vénus a probablement possédé autant d'eau que sur la Terre. Avec une température
probablement inférieure à 100 °C (le soleil jeune était moins intense), l'eau se trouvait sous
forme liquide formant des océans. Cependant, Vénus étant plus proche du soleil, sa
température était nécessairement plus chaude que celle de la Terre, permettant
progressivement une évaporation plus importante des océans. Une grande quantité de vapeur
d'eau augmente l'efficacité de l'effet de serre et par conséquent la température, qui à son tour
fait croître à nouveau l'évaporation. L’eau se retrouve à l'état gazeux sous forme de vapeur
d'eau et il n'y a plus de pluie qui permet de soustraire (diminuer ou dissoudre) le gaz
carbonique, ce qui entraîne une augmentation inévitable de la quantité de CO2 par le
volcanisme (qui atteint 95%) et par conséquent de la température de l'atmosphère qui devient
la plus dense avec une pression atteint 90 bars, 90 fois celle de la Terre et la température 450
°C.

 La Terre

La Terre, grâce à une orbite plus éloignée du Soleil, a connu une évolution très différente de
Vénus. A l’origine, l’atmosphère terrestre était probablement très semblable, constituée
principalement de vapeur d’eau. Comme sur Vénus, le refroidissement de la planète après sa
formation conduisit à la naissance d’océans. Mais, grâce à une distance supérieure au Soleil,
donc une température moindre, ces océans n’étaient pas menacés d’évaporation, (mais plutôt
ils étaient en danger de se solidifier en glace). Le CO2 gaz à effet de serre a permis à la Terre
de conserver une température suffisante pour que les océans demeurent sous forme liquide.
Avec le temps, la puissance du Soleil augmenta jusqu’au niveau actuel et assura une
température modérée à notre planète. Parallèlement, la plus grande partie du dioxyde de
carbone fut petit à petit emportée par les pluies, dissoute dans les océans et capturée dans les
roches sédimentaires des fonds océaniques. L’atmosphère terrestre ne contient que 0,04% de
CO2 et la T° moyenne est de 15°C ; elle a été affectée par l’apparition de la vie, en particulier
la mise en place de la photosynthèse. Le processus par lequel certaines cellules transforment
le rayonnement solaire en énergie chimique en consommant du dioxyde de carbone et en
émettant de l’oxygène, O2 (21 %) et 78 % d’Azote N2. Grâce à ce processus, un nouveau
type d’organisme put apparaître, qui s’appuyait cette fois sur la respiration, le processus
grâce auquel les animaux produisent de l’énergie en consommant de l’oxygène et en rejetant
du dioxyde de carbone.
 Mars

Dans la théorie la plus répandue, l’atmosphère martienne serait née dans des conditions
similaires, avec le dégazage de grandes quantités de vapeur d’eau et de dioxyde de carbone.
Grâce à l’effet de serre engendré par ces gaz, la température aurait été suffisante, et la
pression atmosphérique suffisamment forte pour que l’eau puisse exister sous forme liquide
pendant une très longue période. (300 millions d’années) Les traces de lits de rivières à la
surface de Mars sur des terrains géologiques anciens et des roches argiles très anciennes,
prouvent que l'eau a coulé à la surface de Mars pendant les premiers 500 millions d'années.
Mais lorsque le champ magnétique Martien aurait cessé de fonctionner, les vents solaires
auraient progressivement arraché à Mars son Atmosphère, et la pression aurait diminué
jusqu’au point ou il n’est plus capable de maintenir l’eau liquide. Ce qui transforme le sol
martien en un véritable désert. Une dernière période se poursuit, l’atmosphère martienne,
devenue très ténue et pauvre en vapeur d’eau, aurait lentement oxydé un sol martien riche en
fer, donnant à la planète sa couleur rouge. La diminution de la quantité de gaz à effet de serre
jusqu'aux pressions actuelles de 7 mbar, a refroidit ainsi l'atmosphère jusqu'aux températures
actuelles (-50 °C).

II.5. LE SOLEIL

Le Soleil est une sphère de rayon d’environ 696.000 km. Sa température de surface est de
5.800°K; elle augmente jusqu'à 15.000.000 °K au centre. Il accomplit une rotation complète
en 25 jours à l'équateur et 36 jours aux pôles. Ce phénomène, appelé "rotation différentielle"
est dû au fait que le Soleil n'est pas un corps solide comme la Terre. Par contre, le noyau du
Soleil tourne comme un corps solide. Le Soleil est actuellement constitué de 75%
d'hydrogène et 25% d'hélium en masse. Le reste ("métaux") compte pour environ 0.1%. Cette
composition change lentement alors que le Soleil transforme l'hydrogène en hélium à
l'intérieur de son noyau. Le Soleil émet des ondes radio, des rayons X, des particules
énergétiques, une quantité importante de neutrinos, en plus de la lumière visible. La
production d'énergie du Soleil (386 milliards de milliards de mégawatts) est produite par la
fusion nucléaire

II.6. DONNEES GENERALES SUR LA TERRE

*-La Terre parcourt, dans le sens direct (sens inverse des aiguilles d'une montre), une orbite
quasi elliptique et plane autour du Soleil (plan de l'écliptique).

*-La Terre tourne sur elle-même, autour de l'axe des pôles, dans le sens direct (d'ouest en
est). L'axe de rotation de la Terre est incliné par rapport au plan de l'écliptique). Cette
inclinaison, de 23° 26', est à l'origine des variations de la durée des jours et des nuits ainsi
que des saisons.

*-Le plan normal à l'axe de rotation terrestre coupant en deux hémisphères la sphère terrestre
s'appelle plan équatorial terrestre. L'intersection de ce plan avec la Terre est l'équateur
terrestre.
*-La gravitation correspond à une attraction matérialisée par le phénomène de la chute d’un
corps ou de la rotation d’un astre autour d’un autre. La Terre, comme tout objet ayant une
masse, exerce une force d’attraction sur les autres objets comme la Lune par exemple, qui est
l’astre le plus proche de notre planète. On dit que la Terre possède un champ gravitationnel
où cette force d’attraction s’exerce en tout point autour de la Terre.

*-La pesanteur est le champ d'attraction de la Terre liée à la gravitation universelle. Celle-ci
se traduit par une équation qui permet de calculer la force gravitationnelle avec laquelle deux
corps s’attirent l’un vers l’autre.

La force de pesanteur englobe à la fois la gravité (force d'attraction) et la force centrifuge


(force d'échappement), qui provient du mouvement de rotation de la planète.

----Si un corps céleste est très massif, il retient intégralement dans son atmosphère les gaz les
plus légers (comme le dihydrogène (H2) et l'hélium (He)) qui, en grande quantité, sont
incompatibles avec la vie. C’est le cas des planètes géantes gazeuses (formées presque
entièrement d'hydrogène et hélium).

----Si un corps céleste est très petit, il laisse échapper tous les gaz, ainsi que la vapeur d'eau.
Un tel corps est dépourvu d’atmosphère (Mercure, Lune...).

*-La Terre est suffisamment grosse pour retenir les gaz indispensables à la vie (comme le
CO2) et suffisamment petite pour avoir laissé échapper les gaz les plus légers (H2 et He),
incompatibles avec la vie.

La densité moyenne du globe est de 5 ,5 ; celle des roches de surface est environ 2,7 celle des
roches volcaniques est de l’ordre de 3, quand aux zones internes la densité est encore plus
élevée.

*-La Terre possède un champ magnétique, aussi appelé bouclier terrestre, c’est un immense
champ magnétique qui entoure la Terre, il est engendré par les mouvements du noyau
métallique liquide des couches profondes de la Terre. Le champ magnétique terrestre joue un
rôle essentiel dans le développement de la vie sur Terre, en protégeant l’atmosphère terrestre
et en déviant les particules mortelles du vent solaire.

II.7. FORMATION DU SYSTEME SOLAIRE

Plusieurs hypothèses ont été avancées quant à l'origine du système solaire.

Les interprétations récentes, convergent à l'idée que le Soleil et les planètes proviennent d'un
même nuage composé de gaz et de poussières formés de reste d'une supernova issue de
l’explosion d’étoiles plus anciennes :

1. Il y a environ 5 milliards d’années ce nuage étant en rotation, ces particules sont mises à
tourner et à s'attirer les unes les autres, s’effondre sous sa propre gravité, puis il s’est
aplati pour former un disque.
2. Le centre de ce disque se comprime et lorsque sa masse fut suffisamment dense et
chaude, les réactions nucléaires se sont enclenchées. Ainsi on a naissance d'une
protoétoile autour de laquelle gravite le reste du gaz et les poussières (10% de la masse
initiale) ce qui a donné naissance à une étoile, notre Soleil. A ce sujet, il faut distinguer
deux sortes de nébuleuses:
- les nébuleuses initiales gazeuses constituées essentiellement d’hydrogène et d’hélium qui
sont à l’origine des étoiles (étoiles de première génération) dès les premiers instants de la
naissance de l’univers ;
- les nébuleuses planétaires qui ont pris naissance suite à l’explosion des étoiles formées de
débris et de gaz. Lors de la formations du disque planétaire l’hydrogène et l’hélium se
concentrent au centre de cet édifice pour donner naissance à une protoétoile qui évoluera
en une étoile (étoiles de deuxième génération) ;
- 3 - Pendant ce temps, au niveau du disque protoplanétaire en gravitation et relativement
froid, la poussière s’agglomère (accrétion) pour former des corps solides : des astéroïdes
puis des planétoïdes attirant vers eux de plus en plus de matière ; tandis que la chaleur est
alors si importante que ces corps entrent en fusion : le corps ainsi formé est appelé une
protoplanète. Tous ces fragments se sont collés les uns les autres et ont formé les
planètes.
- 4 - A environ un million d'années les noyaux des planètes géantes se sont formés. Puis ils
ont attiré le gaz qui restant dans la nébuleuse. Si les planètes gazeuses (Jupiter, Saturne,
Uranus et Neptune) ont une taille décroissante par rapport à leur distance du Soleil, c'est
que le disque de la nébuleuse est de moins en moins dense à mesure que l'on s'éloigne du
Soleil, donc Saturne dispose de moins de gaz que Jupiter, Uranus moins que Saturne, et
Neptune moins qu'Uranus. Pendant au moins un milliard d'années, ces corps ont été
soumis à un bombardement très violent de météorites, restes de la nébuleuse, ce qui a
formé la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter et celle de Kuiper et au-delà de
Neptune

Vous aimerez peut-être aussi