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COURS JURIDICTIONS INTERNATIONALES 2022
COURS JURIDICTIONS INTERNATIONALES 2022
COURS DE JURIDICTIONS
INTERNATIONALES
1
Tavernier (P.) et Henckaerts (J-M), Droit international humanitaire coutumier : enjeux et défis contemporains,
collection du Centre de Recherches et d'Etudes sur les Droits de l'Homme et le droit humanitaire, Bruylant, 1 ère
éd, Bruxelles, 2008, p. 27
2
Iagolnitzer (D.), Le droit international et la guerre, évolution et problèmes actuels, questions contemporaines,
Le Harmattan, 1ère éd, Paris, 2007, p. 25.
Il fut à nouveau question de créer une Cour pénale internationale un
demi-siècle plus tard, à la fin de la Guerre froide. Entre-temps, les
atrocités massives commises en ex-Yougoslavie et au Rwanda avaient
incité les Nations Unies à créer deux tribunaux ad hoc, en 1993 et 1994
respectivement. Les crimes graves commis en Afrique, qui ont appelé́
l’attention mondiale et ont conduit à la création du TPIR, se sont
produits au Rwanda en 1994. Le premier rapport officiel des Nations
Unies à conclure que le génocide a eu lieu au Rwanda a été présenté le
28 juin 1994 par le Rapporteur spécial de la Commission des droits de
l’homme des Nations Unies. Ce rapport a non seulement constaté qu’un
génocide bien planifié et systématique a été commis au Rwanda, mais
il a aussi recommandé́ que les auteurs soient traduits en justice devant
3
Article 3 du Statut de la Cour
être soumises par les organes de l’ONU et les institutions du système
dument autorisées à le faire.
Le tribunal peut juger de toute affaire qui lui est soumise, soit par une
formation plénière, soit par la chambre des fonds marins dont les
compétences sont déterminées avec précisons dans la Convention.
1. La Présidence ;
2. Une Section des appels, une Section de première instance et une
Section préliminaire ;
3. Le Bureau du Procureur ;
4. Le Greffe.
4
Article 34 du Statut de Rome
compétences et l'expérience des juges élus à la Cour, de telle sorte
que chaque section comporte la proportion voulue de spécialistes du
droit pénal et de la procédure pénale et de spécialistes du droit
international. La Section préliminaire et la Section de première
instance sont principalement composées de juges ayant l'expérience
des procès pénaux5. Les fonctions judiciaires de la Cour sont exercées
dans chaque section par des Chambres.
5
Article 39 du Statut de Rome
6
Article 5 du Statut de Rome
desquels elle a compétence, à savoir la plupart des infractions graves
visées dans les Conventions de Genève de 1949 et le Protocole
additionnel I, ainsi qu’une série de violations graves du DIH, dont
certaines sont considérées comme des crimes de guerre qu’elles aient
été commises dans un conflit armé international ou non international.
Les infractions spécifiquement qualifiées de crimes de guerre dans le
Statut comprennent : le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée,
la grossesse forcée ou toute autre forme de violence sexuelle ;
l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans pour participer activement
aux hostilités.
7
Article 13 du Statut de Rome
8
Article 16 du Statut de Rome
La compétence de la chambre préliminaire.
9
Article 15.3 du Statut de Rome
10
Article 53.3 a) du Statut de Rome
11
Article 57.3 du Statut de Rome
conseil de celle-ci, pour confirmer ou rejeter les charges apportées par
le Procureur. À l’audience, le Procureur doit étayer chacune des
charges avec des éléments de preuves suffisantes.
Les procès doivent être tenus en présence du public, à moins que des
circonstances particulières nécessitent d’ordonner un huis clos afin
d’empêcher que des informations confidentielles ou sensibles soient
utilisées comme preuves ou pour protéger les victimes et les témoins.
La Chambre d’appel
12
Article 82 du Statut de Rome
et de déterminer si les États ayant compétence sur les crimes ont la
volonté́ ou la capacité́ d’enquêter et de poursuivre.
A. Composition
La Cour tient quatre sessions ordinaires par an, dont chacune dure au
moins quatre (4) semaines. Les sessions de la Cour se tiennent aux
dates fixées par la Cour lors de sa session précédente. Dans des
circonstances exceptionnelles, le président peut, en consultation avec
les autres membres de la Cour, modifier les dates d'une session.
13
Article 22 du règlement intérieur de la Cour
du devoir de discrétion attaché à ses fonctions, répond aux demandes
de renseignements concernant l’activité́ de la cour, notamment à
celles de la presse.
Les différentes compétences de la Cour : elle peut donner son avis sur
une question relative à la protection des droits de l’Homme ; elle tente
de régler à l’amiable les affaires portées devant elle ou les juge ; elle
peut interpréter ses décisions et les réviser. Les informations relatives
à la compétence de la Cour africaine sont définies aux articles 3, 4 et 9
du Protocole. La Cour donne des avis
La Cour peut donner un avis sur toute question juridique concernant la
Charte africaine ou toute autre instrument pertinent relatif aux droits
de l’Homme.
14
Régler un différend à l’amiable, c’est donner la possibilité́ à la Cour de trouver une solution de conciliation qui
satisfasse les deux parties au litige. Par exemple, en cas de contestation par un individu d’une loi discriminatoire,
un État pourrait, sur incitation de la Cour, abroger cette loi avant même que la Cour rende son jugement.
cadre d’une procédure contentieuse, que ce soit au moment de
l’examen de la recevabilité́ ou à l’occasion du traitement au fond de
l’affaire, la Cour peut tenter de trouver un accord entre les parties au
litige, qui non seulement plaise aux deux camps mais également soit
conforme aux dispositions de la Charte africaine.
La Cour se compose de onze (11) juges qui sont ressortissants des États
parties. La Conférence peut, le cas échéant, réviser le nombre des
juges. Les juges sont assistés du personnel nécessaire pour le bon
fonctionnement de la Cour. La Cour ne peut comprendre plus d’un juge
du même État partie. Une représentation des principales traditions
judiciaires est assurée au sein de la Cour. Chaque région est
représentée par deux (2) juges au moins.
Les juges sont élus pour une période de six (6) ans et sont rééligibles
une seule fois. Toutefois, le mandat de cinq (5) juges élus lors de la
première élection prend fin au bout de quatre (4) ans et les autres
juges exercent leur mandat jusqu’à terme.
La Cour a compétence sur tous les différends et requêtes qui lui sont
soumis conformément à l’Acte et au présent Protocole ayant pour
15
Article 8 du Protocole de la Cour de justice de l’union africaine
objet : La Conférence peut donner compétence à la Cour pour
connaître de certains litiges.
Les affaires sont portées devant la Cour par requête écrite adressée au
Greffier. L’objet du litige doit être indiqué ainsi que les moyens de
droit sur lesquels se fonde la requête.
17
Article 22 du protocole de la Cour de Justice de l’Union Africaine
18
Article 24 du protocole de la Cour de Justice de l’Union Africaine
A sa session de juillet 2008, la Conférence de l’UA a décidé fusionner la
Cour africaine de justice et la Cour africaine des droits de l'Homme et
des peuples pour former la Cour africaine de justice et des droits de
l’Homme. La Conférence a adopté́ le Protocole de 2008 sur les statuts
de la Cour africaine de justice et des droits de l’homme pour fusionner
les deux cours. Par conséquent, le Protocole de 2008 a remplacé́ le
Protocole de 1998 portant création d’une Cour africaine des droits de
l’Homme et des peuples ainsi que le Protocole de 2003 instituant la
Cour africaine de justice. Néanmoins, le Protocole de 1998 reste
provisoirement en vigueur, afin de permettre la Cour africaine des
droits de lHomme et des peuples qui était opérationnelle avant
l’adoption du Protocole de 2008 de transférer ses prérogatives à la
Cour africaine de justice et des droits de l’Homme lorsque celle-ci
prendra ses fonctions.
19
15 ratifications sont nécessaires pour l’entrée en vigueur du Protocole de Malabo. A ce jour, seuls 11 États ont
signé́ le Protocole (Ouganda, Sao Tomé, Sierra Leone, Mauritanie, Kenya, Guinée-Bissau, Ghana, Congo,
Comores, Tchad, Benin). Aucun État ne l’a encore ratifié
La Cour de Justice a d’abord été créée par un protocole signé en 1991,
puis sa mise en place a été formalisée dans l’article 15 du Traité révisé
de la Communauté en 1993. Cette institution régionale a pour rôle
majeur d’assurer le respect du droit et des principes d’équité dans
l’interprétation et l’application des dispositions du Traité révisé ainsi
que d’autres instruments juridiques subsidiaires adoptés par la
Communauté.
La Cour a officiellement débuté ses activités en 1991 bien que son
protocole ne soit entré en vigueur que le 5 novembre 1996.
Installée depuis 1998, La CJJA a son siège à Abidjan. Elle assure une
cohérence dans l’interprétation et l’application des actes uniformes.
Ses premières décisions ont été rendues en 2001.
A- La composition de la CCJA
B- L’organisation de la CCJA.
Les dates et heures des séances de la Cour sont fixées par ordonnance
du Président. Une chambre est composée de trois Juges. Ce nombre est
porté à sept Juges lorsque la Cour siège en formation plénière.
20
Article 9 du règlement de la CCJA
permettent de juger en cassation les recours contre les décisions prises
en droit harmonisé, par les juridictions nationales, en premier ressort
et en appel. À ce titre, elle est juge de cassation dans tout litige
concernant les matières relevant de la législation de l’OHADA qui,
selon le traité fondateur, couvrent actuellement neuf domaines.
L’audience est publique, à moins qu’il n’en soit décidé́ autrement par
la Cour. La décision de huis clos comporte défense de publication des
débats. Le Président dirige les débats et exerce la police de
l’audience. Il détermine l’ordre dans lequel les Parties sont appelées à
prendre la parole. Le Président peut, au cours des audiences, poser des
questions aux Parties. La même faculté́ appartient à chaque juge avec
l’autorisation du Président.
A. La Composition de la Cour
1. a) un point de droit ;
2. b) l’incompétence de la Cour ;
3. c) un vice de forme.
21
Article 27 du Traité instituant le COMESA
1. a) d'une clause compromissoire contenue dans un contrat
conférant une telle compétence auquel le Marché commun ou
une de ses institutions est partie ; et
2. b) de différends entre les États membres au sujet du présent
Traité, si elle est saisie de cette affaire suivant un accord spécial
conclu entre les États membres concernés22.
Cependant, Sauf dans les cas où la compétence est conférée à la Cour
par le présent Traité ou conformément audit Traité, les différends
auxquels le Marché commun est partie n'échappent pas, ipso facto, à la
compétence des cours et tribunaux nationaux. Les décisions de la Cour
sur l'interprétation des dispositions du Traité ont préséance sur les
décisions des cours et tribunaux nationaux23 .
La Cour peut être saisi soit par un État membre24, soit par le secrétaire
général25 ou par toutes personnes morales ou physiques a condition
qu’ils résident dans l’un des États membres26. La procédure se fait par
écrit ou oralement27.
La Cour peut, à tout moment, après avoir entendu les parties, ordonner
que deux ou plusieurs affaires portant sur le même objet, en raison de
leur connexité, soient jointes aux fins des conclusions écrites ou orales
22
Article 28 du Traité instituant le COMESA
23
Article 29 du Traité instituant le COMESA
24
Article 24 du Traité instituant le COMESA
25
Article 24 du Traité instituant le COMESA
26
Article 26 du Traité instituant le COMESA
27
Article 37 du Traité
ou du jugement définitif. La Cour peut, pour des motifs suffisants
justifiés, disjoindre des affaires.
28
Article 4 du règlement de la Cour
29
Article 9 du règlement de la Cour
Paragraphe 1 : Composition et organisation de la Cour
A.La composition
B. L'organisation de la Cour
30
Article 12 du statut de la Cour
public, la tranquillité́ publique et la sécurité́ publique.
L'Assemblée Générale Consultative comprend l'ensemble des membres
de la Cour, le secrétariat étant assuré par le Greffier. Dans cette
formation, la Cour sur rapport d'un membre désigné par le Président
émet des avis, des recommandations, lorsqu'elle est saisie par un
organe compétent de l'UEMOA.
Les États ainsi que les organes de l'UEMOA sont représentés devant la
Cour, par un agent nommé pour chaque affaire ; ils peuvent constituer
un avocat inscrit à un barreau de l'un des États membres soit pour
assister l'agent nommé, soit pour le représenter.
Au cours des débats, la Cour peut entendre les experts, les témoins,
ainsi que les parties elles-mêmes ; toutefois, ces dernières ne peuvent
plaider que par l'organe de leurs représentants.
La composition de la Cour
Les juges sont élus pour une durée de neuf ans. Ils ne sont pas
rééligibles. Les juges restent en fonction jusqu’à leur remplacement.
Ils continuent toutefois de connaitre des affaires dont ils sont déjà̀
saisis. Un juge ne peut être relevé́ de ses fonctions que si les autres
31
Article 21 de la Convention européenne des droits de l’homme
juges décident, à la majorité́ des deux tiers, que ce juge a cessé́ de
répondre aux conditions requises32.
32
Article 23 de la convention européenne des droits de l’homme
33
Article 17 règlement de la Cour Européenne des droits de l’homme
34
Juriste qui donne son avis sur des questions de Droit à la Cour
L’une des particularités de la Cour européenne des droits de l’homme
est qu’elle est la seule juridiction internationale dotée d’un
jurisconsulte. En pratique, le jurisconsulte assure une véritable veille
jurisprudentielle et s’efforce surtout de prévenir les conflits de
jurisprudence. Il examine tous les projets d’arrêt et de décision qui
sont soumis aux chambres constituées au sein des cinq sections, et
formule ensuite des observations qu’il adresse à tous les juges de la
Cour et aux responsables du greffe. Il rédige chaque semaine un flash
jurisprudentiel confidentiel, réservé aux juges et aux juristes du greffe
et consacré aux développements intervenus dans les sections durant la
semaine écoulée. Il assiste à toutes les délibérations de la grande
chambre et du collège de celle-ci. Par ailleurs, il fait souvent office de
greffier de la grande chambre et de porte-parole jurisprudentiel de la
Cour.
L’organisation de la Cour.
La Cour européenne des droits de l'homme est organisée en deux
formations : Des formations administratives et des formations de
jugement.
35
Article 25 de la Convention européenne des droits de l’homme
36
Article 28 de la Convention européenne des droits de l’homme
37
Article 28 de la Convention européenne des droits de l’homme
38
Article 26 Alinéa 4 de la Convention européenne des droits de l’homme
39
Article 29 de la Convention européenne des droits de l’homme
conduire à une contradiction avec un arrêt rendu antérieurement par la
Cour ».40
La Grande Chambre est quant à elle, une formation extraordinaire de
jugement. Elle est composée de 17 juges, et d’au moins trois juges
suppléants41 La Grande Chambre se prononce sur les affaires qui lui ont
été déférés, et les demandes d'avis consultatif dont elle a été saisie.
La Cour européenne des droits de l'homme peut être saisie par une
personne physique, une organisation non gouvernementale ou un
groupe de particuliers qui se prétend victime d'une violation des droits
reconnus dans la Convention et ses protocoles, par l'un des États
contractants.
40
Article 30 de la Convention européenne des droits de l’homme
41
Article 24 du règlement de la Cour européenne des droits de l’homme
substance une violation de la convention. Le principe de l'épuisement
des voies de recours internes connaît certains aménagements. En
premier lieu, des allégations sérieuses de tortures peuvent dispenser le
requérant d'épuiser les voies de recours internes42 . En second lieu, le
citoyen peut épuiser les voies de recours internes avec l'aide d'une
association43.
Pour être recevable, une requête doit être introduite dans les 4 mois
suivant la date de la dernière décision interne définitive44. Enfin le
requérant doit avoir subi un préjudice important sauf si le respect des
droits de l’homme garantis par la convention ou ses protocoles exige un
examen de la requête au fond.
42
CEDH, 18 décembre 1996, « Akdivar c/ Turquie » ; 28 juillet 1999, « Selmouni c/ France »
43
CEDH, 27 avril 2004, « Gorraiz Lizarraga c/ Espagne »
44
Art.35 alinéa 1 de la Convention européenne des droits de l’homme
45
Article 39 de la Convention européenne des droits de l’homme
L’audience est publique à moins que la Cour n’en décide autrement
en raison de circonstances exceptionnelles. Les documents déposés au
greffe sont accessibles au public à moins que le président de la Cour
n’en décide autrement. Dans un délai de trois mois a compté de la
date de l’arrêt d’une chambre, toute partie à l’affaire peut, dans des
cas exceptionnels, demander le renvoi de l’affaire devant la Grande
Chambre. Un collège de cinq juges de la Grande Chambre accepte la
demande si l’affaire soulève une question grave relative à
l’interprétation ou à l’application de la Convention ou de ses
protocoles, ou encore une question grave de caractère général. Si le
collège accepte la demande, la Grande Chambre se prononce sur
l’affaire par un arrêt.
46
Article 19 Traité sur l’Union européenne
Paragraphe 1 : La Cour de justice
La Cour de Justice est composée d’un juge par État membre (27) et
est assistée d’avocats généraux47. La Cour est assistée de huit avocats
généraux, nombre qui peut être augmenté par le Conseil à la demande
de la Cour. Les juges élisent en leur sein un président et un Vice-
président pour une période de trois ans, renouvelable.
47
Article 19 Traité sur l’Union européenne
48
Article 255 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (FUE)
49
Article 253 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (FUE)
cette immunité́ après la cessation de leurs fonctions. Ils ne peuvent
être relevés de leurs fonctions que par décision unanime de la Cour. Ils
prêtent serment (en jurant indépendance, impartialité́, respect du
secret) avant d’entrer en fonction ; ne peuvent exercer aucune
fonction politique ou administrative ni aucune autre activité́
professionnelle ; s’engagent à respecter les obligations découlant de
leur charge.
Selon l’article 9 bis du protocole n°3, La Cour élit son président et son
Vice-président en son sein pour un mandat renouvelable de trois ans.
Le président conduit les travaux de la Cour et préside les audiences et
les délibérations de l’assemblée plénière et de la grande chambre. Le
Vice-président assiste le président dans l’exercice de ses fonctions et
le remplace au besoin. La Cour nomme son greffier. Le greffe est le
secrétariat général de l’institution. Il dirige ses services sous l’autorité́
du président de la Cour. La Cour établit son règlement de procédure,
qui est soumis à l’approbation du Conseil statuant à la majorité́
qualifiée. Elle peut siéger en assemblée plénière de 27 juges, en
grande chambre comprenant 15 juges et en chambres composées de 3
ou de 5 juges.
B- La compétence de la Cour
La Cour de Justice est compétente en matière de recours directs et
indirects.
Les recours directs concernent les recours contre des États membres ou
une institution, un organe ou un organisme de l’Union. La Cour se
prononce sur les recours dirigés contre les États ou les institutions pour
non-respect de leurs obligations au regard du droit de l’Union.
50
Article 263 du Traité FUE
51
Article 265 Traité FUE
Les États membres, les institutions et toute personne physique ou
morale peuvent former un recours contre les actes (notamment les
règlements, directives ou décisions) adoptés par une institution, un
organe ou un organisme de l’Union et dont ils sont destinataires. La
Cour, peut annuler l’acte illégal ou constater la violation de
l’obligation d’agir, auquel cas l’institution responsable du manquement
est tenue de prendre les mesures que comporte l’arrêt de la Cour52
(article 266 du traité FUE)
52
Article 266 du Traité FUE
• — des actes du Conseil adoptés en vertu d’un règlement du
Conseil relatif aux mesures de défense commerciale au sens de
l’article 207 du traité FUE ;
• — des actes du Conseil par lesquels ce dernier exerce des
compétences d’exécution conformément à l’article 291,
paragraphe 2, du traité FUE ;
Elle doit être jointe, s'il y a lieu, de l'acte dont l'annulation est
demandée ou, dans l'hypothèse visée à l'article 265 du traité sur le
fonctionnement de l'Union européenne, d'une pièce justifiant de la
date de l'invitation prévue audit article. Si ces pièces n'ont pas été
jointes à la requête, le greffier invite l'intéressé à en effectuer la
production dans un délai raisonnable, sans qu'aucune forclusion puisse
être opposée au cas où̀ la régularisation interviendrait après
l'expiration du délai de recours54.
Paragraphe 2 : LE TRIBUNAL
54
Article 21 du Statut de la Cour de Justice de l’Union européenne
55
Article 24 du Statut de la Cour de Justice de l’Union européenne
Les membres du Tribunal sont choisis parmi les personnes offrant
toutes les garanties d'indépendance et possédant la capacité́ requise
pour l'exercice de hautes fonctions juridictionnelles. Ils sont nommés
d'un commun accord pour six ans par les gouvernements des États
membres, après consultation d’un comité́ prévu par l'article 255. Un
renouvellement partiel a lieu tous les trois ans. Les membres sortants
peuvent être nommés à nouveau56
B-L’organisation du tribunal.
Le Tribunal fait appel aux services administratifs et linguistiques de la
Cour.
En accord avec la Cour, le Tribunal établit son règlement de
procédure. Il siège en chambre de trois ou cinq juges. Son règlement
de procédure détermine les cas où il peut siéger en formation plénière,
en grande chambre ou à juge unique. Plus de 80 % des affaires dont est
saisi le Tribunal sont examinés par une chambre composée de trois
juges. Le Parlement et le Conseil peuvent créer des tribunaux
spécialisés adjoints au Tribunal chargés de connaître en première
instance de certaines catégories de recours formés dans des matières
spécifiques. La création d’un nouveau tribunal spécialisé dans le
domaine des marques, dessins et modèle est ainsi actuellement en
discussion. Pour créer ces tribunaux, le Parlement européen et le
Conseil statuent conformément la procédure législative ordinaire (par
voie de règlements soit sur proposition de la Commission et après
consultation de la Cour de justice, soit sur demande de la Cour de
justice et après consultation de la Commission).
56
Article 224 Traité FUE
C-La compétence et la procédure applicable devant le tribunal
Chacun des États parties peut présenter jusqu'à trois candidats, qui
devront être des ressortissants de l'État qui les propose ou de tout État
membre de l'Organisation des États Américains. Quand une triade est
proposée, au moins l'un des candidats devra être un ressortissant d'un
État autre que celui de qui la proposition émane. Ils sont élus pour six
ans et ne peuvent être réélus qu'une seule fois. Toutefois, après cette
élection, et après un tirage au sort de l’Assemblée générale, le mandat
de trois des juges désignés lors de la première élection sera de trois
ans58
57
Article 52 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969
58
Article 54 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969
L’organisation de la Cour. Le juge élu pour remplacer un autre dont
le mandat n'était pas arrivé́ à expiration achèvera le mandat de son
prédécesseur.
59
Article 54 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969
60
Article 55 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969
La Cour désignera son Greffier. Le Greffier a sa résidence au lieu où la
Cour a son siège, et doit être présent aux audiences de la Cour tenues
hors du siège. La Cour organise son greffe. Celui-ci fonctionne sous
l'autorité́ du Greffier en conformité́ des normes administratives
adoptées par le Secrétariat général de l'Organisation des États
Américains qui ne sont pas incompatibles avec l'indépendance de la
Cour. Les fonctionnaires de la Cour sont nommés par le Secrétaire
général de l'Organisation en consultation avec le Greffier de la Cour.
La Cour élabore son Statut, le soumet à l'approbation de l'Assemblée
générale et arrête son Règlement.
61
Article 44 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969
Aussi, la Cour ne connaît d'une espèce quelconque qu'après
l'épuisement de la procédure prévue aux articles 48 à 50 de la
convention62. Tout État partie peut, au moment du dépôt de son
instrument de ratification ou d'adhésion à la présente Convention, ou à
tout autre moment ultérieur, déclarer qu'il reconnait comme
obligatoire, de plein droit et sans convention spéciale, la compétence
de la Cour pour connaître de toutes les espèces relatives à
l'interprétation ou à l'application de la Convention.
Dans les cas d'extrême gravité requérant la plus grande célérité́ dans
l'action, et lorsqu'il s'avère nécessaire d'éviter des dommages
irréparables à des personnes, la Cour pourra, à l'occasion d'une espèce
dont elle est saisie, ordonner les mesures provisoires qu'elle juge
62
Article 61 de la convention américaine relative aux droits de l’homme (Pacte de San José)
pertinentes. S'il s'agit d'une affaire dont elle n'a pas encore été saisie,
elle pourra prendre de telles mesures sur requête de la Commission.
Sur la demande de tout État membre de l'Organisation, la Cour pourra
émettre un avis sur la compatibilité́ de l'une quelconque des lois dudit
État avec les instruments internationaux précités.
63
Article 67 de la Convention américaine des droits de l’homme
64
Article 68 de la Convention américaine des droits de l’homme
Section IV : La Cour Andine de Justice
B- L’organisation
Ils disposent chacun d'un premier et d’un deuxième suppléant pour les
remplacer, dans l'ordre, en cas d'absence définitive ou temporaire ou
pour cause d'empêchement ou d'opposition, conformément aux
dispositions prévues par le Règlement Intérieur de la Cour. Les adjoints
doivent avoir les mêmes qualités que les magistrats principaux. Ils sont
nommés à la même date, dans les mêmes conditions et pour la même
durée que les magistrats principaux.
65
Article 9 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
66
Article 12 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
Paragraphe 2 : La compétence et la procédure applicable devant la
Cour
67
Article 17 et 19 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
68
Article 19 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
69
Article 22 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
système juridique de l'Accord de Carthagène, dans une telle situation,
il formule ses observations par écrit. L'État membre doit répondre dans
un délai compatible avec l'urgence du dossier, qui ne peut excéder
deux mois. Après réception de la réponse ou expiration du délai, le
conseil émet un avis motivé70
Si, de l'avis du Conseil, le Pays Membre n'a pas rempli les obligations
mentionnées ci-dessus et continue de le faire, le Conseil peut
demander un verdict à la Cour.
Lorsqu'un pays Membre estime qu'un autre pays membre n'a pas rempli
les obligations découlant des règles constituant le système juridique de
l'Accord de Carthagène, il peut présenter sa réclamation au Conseil en
indiquant tous les antécédents du cas, afin que le Conseil puisse
émettre un avis motivé,
Si, de l'avis du Conseil, le pays membre n'a pas rempli ses obligations et
continue de le faire, le Conseil peut demander un verdict à la Cour. Si
la Commission n'a pas introduit l'action dans les deux mois suivant la
date de son jugement, le pays demandeur peut saisir directement la
Cour.
70
Article 23 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
Lorsque la Cour constate l'inexécution, l'État membre fautif à trois mois
suivant la notification de la décision, pour prendre les mesures
nécessaires pour exécuter le jugement. En cas de manquement de cet
État membre à cette obligation, la Cour, sommairement et après avis
du Collège, fixe les limites dans lesquelles l'État requérant ou tout
autre État membre peut, totalement ou partiellement, restreindre ou
suspendre les avantages de l'Accord de Carthagène au profit du Pays
Membre fautif. Par l'intermédiaire du Conseil, la Cour informe les Pays
Membres de sa décision71
71
Article 22 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
72
Article 26 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
73
Article 26 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
74
Article 27 du Traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
L’interprétation préjudicielle. Il revient à la Cour d’assurer
l’application uniforme des dispositions de l’accord de Carthagène. Pour
se faire, la Cour peut être saisi par le mécanisme de la question
préjudicielle afin de pouvoir donner son interprétation d’une
disposition du Traité75
Si les juges nationaux qui conduisent une procédure dans laquelle l'une
des règles composant le système juridique de l'Accord de Carthagène
doit être appliquée, ils peuvent demander l'interprétation de ces règles
par la Cour, à condition que le verdict soit susceptible d'appel en vertu
des lois nationales. Si l'occasion se présente de rendre un jugement
sans avoir reçu l'interprétation de la Cour, le juge doit trancher
l'affaire.
Dans le cas où le verdict n'est pas susceptible d'appel en vertu des lois
communales, le juge, soit de sa propre initiative, soit à la demande de
l'une des parties, suspend l'instance et demande obligatoirement
l'interprétation du tribunal, à condition que l'affaire soit considérée
comme fondée76
75
Article 28 du Traité instituant la Cour de justice de Carthagène
76
Article 29 du Traité instituant la Cour de justice de Carthagène
77
Article 30 du traité instituant la Cour de Justice de Carthagène
B-La procédure applicable devant la Cour.
78
Article 42 et 43 du règlement de la Cour de justice de Carthagène
79
Article 45 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
Les audiences sont publiques, à moins que, pour des motifs graves, la
Cour ne décide de les tenir à huis clos, soit de sa propre initiative, soit
à la demande de l'une des parties80. Le Président ouvre et dirige les
débats. L'absence d'une ou des deux parties n'invalide pas la procédure.
L'audience commence par le rapport du secrétaire sur l'affaire, qui se
limite à un résumé objectif de celui-ci81
La Cour statue en séance plénière dans les quinze jours qui suivent la
clôture de l'audience83. Soit d'office, soit à la requête de l'une des
parties présentées dans un délai de cinq jours après lecture, la Cour
peut modifier ou compléter le jugement84.
80
Article 48 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
81
Article 50 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
82
Article 51 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
83
Article 55 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
84
Article 59 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
demande d'éclaircissement afin qu'elles puissent examiner la
convenance d'accomplir les formalités.
85
Article 65 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
86
Article 66 du règlement de la Cour de Justice de Carthagène
Paragraphe1 : Composition et organisation de la Cour Centre
américaine de Justice
A-Composition.
Les Magistrats de la Cour sont nommés pour dix ans et sont rééligibles.
Les personnes nommées pour une période restent en fonction jusqu'à
l'entrée en fonction des suppléants87. Les Magistrats de la Cour et leurs
Suppléants ne peuvent être relevés de leurs fonctions que pour les
motifs et procédure établie dans le Règlement.
87
Article 11 du statut de la Cour centre américaine de Justice
B-L’organisation .
La Cour et ses magistrats jouissent dans tous les États Parties des
immunités reconnues par les usages internationaux et la Convention de
Vienne sur les relations diplomatiques, concernant l'inviolabilité de ses
archives et de sa correspondance officielle et de tout ce qui relève des
juridictions civiles et pénales.
88
Article 29 du statut de la Cour centre américaine de Justice
Paragraphe 2 : La compétence et la procédure applicable devant la
Cour
ch) Connaître et décider, s'il en est ainsi décidé, en tant qu'arbitre, des
matières dans lesquelles les parties l'ont demandé en tant que Tribunal
compétent. Elle peut également décider, connaître et résoudre un
litige ex aequo et bono, si les parties intéressées en conviennent ainsi ;
d) Agir en tant que Cour de Consultation Permanente des Cours
Suprêmes de Justice des États, à des fins d'illustration ;
89
Article 25 du statut de la Cour
90
Article 30
91
Article 31
B-La procédure applicable.
Les tests seront effectués dans l'un des territoires des États
conformément aux ordonnances de procédure émises par la Cour.
92
Article 34
Le jugement sera définitif et sans appel ; toutefois, la Cour peut,
d'office ou à la demande d'une partie, préciser ou compléter la décision
de celle-ci, dans les trente jours de sa notification93.
93
Article 38 du statut de la Cour
94
Article 39 du statut de la Cour
95
Article 40 du statut de la Cour
internationale investie d’une juridiction originale, contraignante et
exclusive en ce qui a trait à l’interprétation et à l’application du Traité
de Chaguaramas révisé. Dans l’exercice de sa juridiction originale, la
CCJ remplit les fonctions d’un tribunal international via l’application
des règles du droit international en rapport avec l’interprétation et
l’application du Traité de Chaguaramas révisé, ce, en conformité avec
l’article XVII.1 de l’Accord Établissant la CCJ.
A- La composition .
La CCJ est constituée de 7 juges incluant le président ; mais ce
nombre peut être porté à 10 conformément à l’Accord Établissant la
CCJ. Suivant cet Accord, au moins 3 juges sur 10 doivent être
détenteurs d’une expertise en droit international incluant le droit
commercial international et 1 juge doit être familiarisé avec le droit
civil tenant compte d’Haïti et du Suriname.
B- L’organisation .
Les décisions en appel de la Cour sont prononcées à la majorité des
avis exprimés. Un registre est établi indiquant les votes favorables et
défavorables.
En fait, l’objectif est d’aider à assurer une certaine transparence de la
Cour régionale qui opère dans une atmosphère dans laquelle beaucoup
de citoyens sont méfiants envers leur pouvoir judiciaire local.
Par contre, au niveau de sa juridiction originale, les décisions de la CCJ
sont émises en un jugement unique du moment que les juges aient
abouti à une conclusion à la fin de leur délibération.
Bien qu’il n’existe pas de taux ou de quota de juges basé sur le sexe ou
la nationalité, la plupart des juges ont siégé auparavant dans des
tribunaux nationaux ou ont enseigné précédemment le droit pendant
15 ans ou plus. Au moins un membre du panel de juges est requis
d’être un expert en droit international et un juge est aussi requis de
connaître la tradition du droit civil, reflétant ainsi la présence de la
juridiction de droit civil dans des pays comme Haïti et le Suriname.
96
Article 187 du Traité révisé de Chaguaramas instituant la Communauté des Caraïbes y compris le Marché
Unique de la CARICOM
savoir les bons offices, la médiation, les consultations, la conciliation,
l'arbitrage et l'adjudication. Dans les cas où un différend n'a pas été
réglé́ au moyen d'un des autres modes visés au paragraphe 1 que
l'arbitrage ou l'adjudication, l'une ou l'autre des parties pourra avoir
recours à un autre mode. Sous réserve des règles de procédure
applicables en matière d'arbitrage ou d'adjudication, les parties
pourront convenir, sous réserve du règlement du différend, d'avoir
recours aux bons offices, à la médiation ou à la conciliation afin
d'arriver à un règlement. Sans préjudice de la compétence exclusive et
obligatoire de la Cour concernant l'interprétation et l'application du
Traité en vertu de l'article 211, les parties pourront utiliser tel ou tel
mode volontaire de règlement des différends prévu au présent article
aux fins du règlement d'un différend.
Dans les cas où des États membres parties à un différend conviennent
de régler le différend en ayant recours à la médiation, ils pourront
designer d'un commun accord un médiateur ou demander au Secrétaire
général de le faire à partir de la liste de conciliateurs mentionnée à
l'article 196.
97
Article 190 du Traité révisé de Chaguaramas instituant la Communauté des Caraïbes y compris le Marché
Unique de la CARICOM
régler le différend. En cas d'urgence, y compris dans les cas où il s'agit
de biens périssables, l'État membre auquel la demande est adressée
engagera des consultations dans les trois jours suivant la réception de
la demande et, dans les cas où ces consultations ne sont pas engagées,
l'État membre qui a adressé́ la demande pourra recourir à l'arbitrage et
à l'adjudication.
Dans les cas où les États membres parties à un différend sont convenus
de soumettre le différend à la conciliation conformément à la présente
partie, l'un de ces États membres pourra engager la procédure par une
notification adressée à l'autre partie ou aux autres parties au
différend99.
98
Article 193 alinéa 8 du Traité révisé de Chaguaramas
99
Article 195