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Transmission De Puissance

par Engrenages
,…

2022/2023

Pr : A. AIT TALEB
Position du problème
Transmission de puissance par obstacles entre arbres. Ces arbres peuvent être parallèles, concourants
ou quelconques ?

Concourants
//

Les engrenages sont des roues cylindriques dentées utilisées pour transmettre une puissance
mécanique d'un arbre rotatif à un autre quelconque.

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Fonction
Le rôle des engrenages est de transmettre un mouvement ou une puissance par obstacle, avec changement des
caractéristiques du mouvement et un rapport de vitesse constant. Les engrenages peuvent avoir diverses utilités :
• Réduction et/ou multiplication de la fréquence de rotation entre 2 (ou plus) arbres ;
• Réduction et/ou augmentation du couple moteur ;
• Transmission d’un mouvement de rotation ;
• Transformation des caractéristiques d’un mouvement.

Utilisation
On les utilise pour transmettre un mouvement et une puissance entre 2 arbres parallèles ou non, concourants ou
non et perpendiculaires ou non. Pour un prix de revient modéré, ils ont pour avantage un excellent rendement et un
encombrement plutôt faible. Ils sont dans certains cas irréversibles.

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Vocabulaire
On convient d'appeler :
• Pignon : La plus petite des roues dentées. Elle est indicée 1 ;
• Roue : La roue dentée de diamètre maximale. Elle est repérée par l'indice 2. Il s'agit d'une roue
à denture extérieure ;
• Couronne : Une roue à denture intérieure. Elle est également repérée par l'indice 2 ;
• Crémaillère : Un profil denté continu et plan.

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Avantages des engrenages
• Transmission des plus petites aux plus grandes machines ;
• Rapport constant des vitesses quelle que soit la charge ;
• Rendement de transmission élevé ;
• Disposition quelconque des axes des roues, même si les axes parallèles sont la meilleure solution ;
• Sécurité de service et durée de vie élevée ;
• Entretien restreint (graissage) ;
• Compacité et encombrement faible.
Désavantages des engrenages
• Prix de revient relativement élevé (par rapport à d’autres solutions) ;
• Niveau sonore parfois gênant (dépend du type d’engrenages) ;
• Transmission rigide entre les arbres ;
• Amortissement peu efficace des à-coups et des vibrations ;
• Interchangeabilité limitée (même module nécessaire) ;
• Relativement faible rapport de réduction par train.

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Les différents types d’engrenages
Suivant la fonction qu’ils ont à réaliser, les engrenages peuvent avoir différentes formes et différentes caractéristiques
de denture. Il y a 3 catégories d’engrenages

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Les différents types d’engrenages
Dessin d’ensemble Représentation simplifiée Schémas
Parallèles
Gauche hélicoïdales

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Les différents types d’engrenages
Dessin d’ensemble Représentation simplifiée Schémas
À vis tangente et roue
creuse
Concourants

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
• Les plus simples et les plus économiques ;
• Ils sont utilisés pour transmettre la puissance et le mouvement entre 2 arbres à axes parallèles ;
• Les dents des roues de l’engrenage sont parallèles à l’axe de rotation des arbres ;
• Il y a engrènement <couple de dents= par <couple de dents= ce qui entraîne des chocs lors de l’engrènement ;
• Leur utilisation est généralement bruyante et génère des vibrations et surtout pour les grandes vitesses de rotation ;
• Le profil de la dent étant en général en développante de cercle.
❑ Profil en développante de cercle : construction
Si on fait rouler sans glisser une droite sur un cercle, chaque point de cette droite décrit, relativement au cercle, une
courbe qui s'appelle une développante de cercle. Le cercle utilisé pour la construction de ce profil est appelé cercle
de base.

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite

❑ Profil en développante de cercle : construction

• On peut aussi penser a un fil sous tension que l’on déroule d’un cercle : le bout
du fil décrit la développante relativement au cercle duquel il est déroulé

La courbe peut être définie paramétriquement par l'équation suivante :

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite

❑ Profil en développante de cercle : propriétés

• Le profil en développante de cercle assure un rapport de vitesse constant;


• Au point de contact entre deux dents, la tangente au profil est commune
aux deux dents.
• Le contact entre les dents conjuguées à développante sur des roues menée et menante se produit le long
d'une droite tangente aux cercles de base de ces roues et normale à la tangente commune des deux profils.
C'est ce qu’on appelle la ligne de conduite ou ligne d'action ;
• Il existe un point, appelé point d'engrènement (point I sur la figure) , où le glissement relatif entre les surfaces
est nul (la condition de roulement sans glissement en ce point est vérifiée) ;
• C'est autour de ce point que se délimite la zone des dentures ;
• Ce point est le point de tangence des deux cercles primitifs respectivement liès aux roues, qui roulent sans
glisser l'un sur l'autre ;
• L'usure des surfaces actives est plus régulièrement répartie ;
• Les vibrations sont plus faibles qu'avec un autre profil.
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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite

❑ Caractéristiques géométriques d’une roue

Crémaillère de référence à profil rectiligne

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Engrènement de deux roues
• Tous les points d’engrènement entre les deux développantes de cercle se situent
alors sur la droite E1E2 tangente commune aux deux cercles de bases de rayon
rb1 et rb2 ;
• La droite E1E2 appelée droite d’action est inclinée d’un angle ɲ (angle de
pression) par rapport à la tangente communes aux cercles primitifs de rayon r1
et r2 ;
• La droite E1E2 est perpendiculaire aux profils en développante de cercle des
deux dents en contact.
❑ Condition d’engrènement
✓ Début de l’engrènement : Le point A ;
✓ Fin de l’engrènement : Le point B ;
✓ Il est évident que pour assurer la continuité d’engrènement, il faut que lorsque les profils conjugués P1
et P2 cessent d’être en contact, un autre couple de profils conjugués soit déjà en contact.

❖ Condition d’engrènement : ýþ ≥ ýþ′ = �㕴�㕴′ = Ăÿ (�㕷þĀ ýþ ÿþĀþ) Ăÿ = ā�㕅ÿÿā Τýā = ā�㕅ÿÿĀ ΤýĀ

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Représentation normalisée

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Rapport de transmission : engrenages extérieurs

• La condition de roulement sans glissement en I s’écrit:

❑ Rapport de transmission : engrenages intérieurs

❑ Rapport de transmission : Pignon-Crémaillaire

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Modélisation de la liaison par engrenage à axes parallèles à denture droite
• Le contact entre 2 dents d’un engrenage à axes parallèles à denture droite est un segment de droite parallèle aux
axes de rotation des roues.

• Ce contact est modélisé par :

❖ Une liaison ponctuelle de normal la ligne d’action si la largeur des roues est petite ou si cette engrenage
fait partie d’un mécanisme plan.

❖ Une liaison linéaire rectiligne de normal la ligne d’action et d’axe // à l’axe de rotation si la largeur de la
roue est appréciable .

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Efforts entre les dents d’un engrenage à axes parallèles à denture droite

• L’effort transmis entre les deux roues dentées est équivalent à une force normale au profil en développante de
cercle, donc de support la ligne d’action ;

• Le torseur des actions de contact écrit en un point M de la ligne d’action (en particulier I, le point
d’engrènement) et dans une base orthonormée direct ý,
Ԧ þ,
Ԧ ÿԦ s’écrit :

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture droite
❑ Application : moto-réducteur
Notation: O1I=r1; O2I=r2 ; O1A=d1; O2B=d2

On suppose que le régime permanent est établi et que Cm et Cr sont constants (les torseurs dynamiques sont nuls).

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture hélicoïdale
• Plus complexes, à taille égale, ils sont plus performants que les précédents pour transmettre puissance et couple.
• Du fait d’une meilleure progressivité et continuité de l’engrènement (2, 3,ou 4 dents toujours en prise), ils sont
aussi plus souples et silencieux.
• Possibilité de respecter n’importe quelle valeur d’entraxe en jouant sur l’angle d’hélice tout en gardant un module
et donc un outil normalisés (alors qu’avec les dentures droites normalisées ne peuvent se monter que pour
certaines valeurs d’entraxe.
• L’inclinaison de la denture engendre des efforts axiaux suivant l’axe de l’arbre qui doivent être supportés par les
paliers.
• On peut remédier cette poussée en utilisant deux dentures inclinées en sens inverse (denture chevron).
• Quelque soit le diamètre, les roues dentées à denture hélicoïdale de même module et de même angle d’hélice
engrènent entre elles, à condition que les hélices soient de sens contraire.

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture hélicoïdale
❑ Caractéristiques géométriques d’une roue
Hélice primitive : Intersection d’un flanc avec le cylindre primitif d’une roue hélicoïdale.

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture hélicoïdale
❑ Caractéristiques géométriques d’une roue

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes parallèles à denture hélicoïdale
❑ Efforts entre les dents d’un engrenage à axes parallèles à denture hélicoïdale
Le seul changement notable par rapport à la denture droite est que
l’effort transmis présente cette fois une composante axiale:

❑ Rapport de transmission : engrenages extérieurs

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes concourants à denture droite

• Appelés souvent « renvoi d’angle », ces engrenages permettent de transmettre un mouvement entre deux axes
non parallèles dont les axes sont concourants ;
• Les conditions d’engrènement imposent que les deux roues doivent avoir même module et que les sommets des
deux cônes soient confondus.
❑ Caractéristiques géométriques d’une roue

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Les différents types d’engrenages
Engrenages à axes concourants à denture droite
❑ Représentation normalisée

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❑ Efforts entre les dents d’un engrenage à axes concourants à denture droite

❑ Rapport de transmission : engrenages extérieurs

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Les différents types d’engrenages
Engrenages gauches : Roue et Vis sans Fin

• La transmission est réalisée à l’aide d’une vis à un ou plusieurs filets engrenant


avec une roue ;
• A part quelques rares exceptions, il s’agit de réducteurs de vitesse dans lesquels la
vis entraîne la roue ;
• Le sens de l’hélice est le même pour la vis et la roue;
• Dans le cas d’axes orthogonaux (6 = 90°) on a souvent des angles d’hélice: ĀĀ =
Āā = 㥰;
• Afin d’augmenter la puissance transmissible, on choisit des matériaux à faible
coefficient de frottement ;
• le rapport de transmission obtenu peut être très important, avec un faible
encombrement ;
• La poussée de la vis est forte surtout si la démultiplication est grande ;
• Ces transmissions engendrent des frottements importants ;
• le rendement est assez faible (beaucoup de pertes de puissance, et échauffement) ;
• le mécanisme peut être irréversible. (en pratique en dessous d’un angle d’hélice de
roue de 10° environ).

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Engrenages gauches : Roue et Vis sans Fin
❑ Caractéristiques géométriques de la vis

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Engrenages gauches : Roue et Vis sans Fin
❑ Efforts entre la vis et la roue

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Engrenages gauches : Roue et Vis sans Fin
❑ Efforts entre la vis et la roue

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Engrenages gauches : Roue et Vis sans Fin
❑ Efforts entre la vis et la roue
Formulaire pour le calcul de FT, FR, FA et F (F2/1) dans le cas du non-frottement :
❖ ÿĀ : angle de pression réel ou normal ;
❖ β = βR : angle d'inclinaison de l'hélice de la roue (pour la vis : βV = 90° - βR).

Cas du frottement
Le frottement est un facteur important de ce type d'engrenage en raison d'un glissement élevé. Si f est le coefficient
de frottement entre les roues les efforts précédents deviennent :

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Réducteurs de vitesse à engrenages
Réducteurs à engrenage élémentaire

Un réducteur élémentaire ou train simple assure directement la transmission de puissance entre l’arbre d’entrée
(moteur) et l’arbre de sortie (lié au récepteur) par l’intermédiaire d’un seul engrenage. Le tableau ci-dessous propose
une classification des réducteurs élémentaires en fonction de la position relative de l’arbre moteur et de l’arbre
récepteur.

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Réducteurs de vitesse à engrenages
Réducteurs à engrenage élémentaire

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Réducteurs de vitesse à engrenages
Caractéristiques de la transmission
❑ Rapport de transmission

Les trains simples sont très rapidement limités au niveau du rapport de transmission possible (encombrement), il est
alors nécessaire de monter des trains simples en série, on parlera alors de trains d’engrenages. La connaissance des
trains simples permet alors de déterminer le rapport de transmission des trains d’engrenages.

Le rapport de réduction global s’exprime par la relation suivante :

Où n est le nombre de contact extérieur (entre roues dentées) !

Attention
Le signe ne peut être déterminé par le (2Ā)Ā pour des engrenages coniques
qui changent les axes de rotation . Il faut le déterminer « à la main »

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Caractéristiques de la transmission

❑ Puissance transmissible - Rendement


• la puissance transmissible peut être très élevée (plusieurs centaines de kW) ;
• le rapport de transmission peut difficilement être inférieur à 1/8 ;
• le rendement de la transmission est de l’ordre de 0,98.

❑ Condition d’engrènement (ou condition géométrique)

Pour garantir l’engrènement, il faut que le pas du pignon et celui de la roue soient égaux : p1 = p2. C’est la
condition géométrique ! Deux roues dentées qui n’ont pas le même module ne peuvent donc pas engrener !

❑ Condition de continuité

Pour assurer la continuité de la transmission, un couple de dents doit entrer en contact avant que le précédent ne
perde le contact.

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Réducteurs épicycloïdaux
Principe
Définition: On appelle train ou réducteur épicycloïdal, un train d’engrenages dont l’une (ou plusieurs) de ses roues dentées
tourne autour d’un axe mobile par rapport au bâti principal.

Schéma descriptif d’un train épicycloïdal

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Rapport de transmission - Raison du train épicycloïdal
Il peut y avoir un grand nombre de rapports de réduction sur un train épicycloïdal, tout dépend de quel élément
est associé à l’arbre d’entrée et à l’arbre de sortie.
�㕎Ā
Le rapport de réduction sera donc donné par : ÿ=
�㕎þ

Afin d’obtenir tous les rapports de réduction possible pour un train épicycloïdal
donné, on cherche tout d’abord à écrire la raison basique λ du train épicycloïdal.
Pour cela, on utilise la méthode ci-dessous.
Remarque : Afin de mettre en place cette notion de raison λ, il faut <s’asseoir= sur le
porte-satellite et s’intéresser au mouvement des planétaires et des satellites par rapport au
porte-satellite (4).

On obtient alors la formule de Willis, que l’on peut généraliser sous la forme suivante :

�㕎Ă/ă �㕎Ă/ÿ 2 �㕎ă/ÿ Ā


ς ýÿāĂþĀ ÿþĀþĀāþĀ
�㕀 = = = 2Ā
�㕎Ā/ă �㕎Ā/ÿ 2 �㕎ă/ÿ ς ýÿāĂþĀ ÿþĀéþĀ
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Rapport de transmission - Raison du train épicycloïdal
La formule de Willis s’écrit également sous forme linéaire :

�㕎ĂΤÿ + �㕎ăΤÿ ∙ Ā 2 �㕀 2 �㕀 ∙ �㕎Ā/ÿ = ÿ

Sous cette forme, on parle de formule de Ravignaux.

Les différents types de train épicycloïdaux plans


La famille des trains épicycloïdaux plans se réduit à 4 types dont celui (type I) :

Roue, couronne et satellite Roue, couronne et 2 satellites 2 couronnes et 2 satellites 2 roues et 2 satellites
commun

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Raison des 4 types de trains épicycloïdaux
Considérons les cas classiques pour lesquels un des planétaires (1) ou (3) ou le porte satellite (4) est lié au
bâti. Il existe alors 6 possibilités de montage. Pour chacune d’elles, déterminez le rapport de réduction r en
fonction de la raison basique λ.

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Réducteurs épicycloïdaux
❑ Avantages :

• Possibilité d'arrangement coaxial des arbres ;


• Réduction du poids et de l'encombrement pour une puissance donnée ;
• Rapport de vitesse très élevé possible avec un minimum d'éléments pour des transmissions à faible puissance ;
• Excellent rendement quand le système est judicieusement choisi.

❑ Inconvénients :

• Fortement hyperstatique ;
• Rendement lié au mode de fonctionnement ;
• Difficulté à aligner les éléments et à éviter les déformations qui modifient l'alignement.

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Conditions de montage des trains épicycloïdaux
Condition de montage
Pour que le montage soit possible, il faut respecter certaines conditions d'assemblage :
• Condition sur les entraxes.
• Condition sur le nombre de dents.
• Condition de voisinage pour les satellites.

❑ Condition sur les entraxes

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Conditions de montage des trains épicycloïdaux
Condition de montage
❑ Condition sur les entraxes
þĀă = �㕹Ā + �㕹ā = �㕹Ă 2 �㕹ā
• Les conditions géométriques liées à l’entraxe imposent : ቊ
�㕹Ā + . ā �㕹ā = �㕹Ă

• Pour des engrenages réalisés sans déport et avec des modules identiques (cf. cours engrenages), cette condition
s'écrit aussi : ýĀ + . ā ýā = ýĂ
❑ Condition sur le nombre de dents

• Un engrenage planétaire à trois éléments, même s'il satisfait aux conditions d'entraxe, doit encore satisfaire à une
certaine relation entre les nombres de dents, si on désire assembler n satellites sur le même porte satellite. Pour

ā∙�㕅
éviter un déséquilibre des masses, on prévoit généralement n satellites formant le même angle entre eux .
Ā

ýĀ +ýā
Cette condition s'écrit :
Ā
= Āāÿÿÿþ þĀā�㖊þÿ

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Fabrication des engrenages

Il existe plusieurs modes d’obtention des engrenages, le choix dépend de la qualité de la transmission, des
matériaux utilisés, de la taille de la série, du type de système, etc.
Pour les grandes séries, les ébauches des roues dentées peuvent être obtenues par moulage (au sable, pour les
roues en fonte ou en acier, sous pression pour roues en alliages légers, ou en matières plastiques). Les dentures sont
très souvent achevées sur une machine à tailler.
Les ébauches de roues dentées ou les pignons arbrés peuvent être aussi obtenus par forgeage (méthode très
souvent utilisée dans l’industrie automobile).
Les techniques de taillage d’ébauche des dentures sont multiples. Elles vont de la méthode artisanale à la
méthode de production de masse, nous pouvons les décomposer en quatre grandes familles :
• Fraisage de forme à la fraise 2 ou 3 tailles sur fraiseuse conventionnelle avec plateau diviseur ou sur centre
d’usinage 5 axes, dénommée aussi fraise module (productivité très faible, petite série, facile à mettre en œuvre,
coût élevé) ;

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Fabrication des engrenages

• Taillage à l’outil crémaillère (très petite série et prototypes, outils facilement réalisables, machines spécifiques
MAAG), l’outil crémaillère est animé d’un mouvement de coupe alterné vertical et <engrène= avec le pignon à
tailler ;

• Taillage à l’outil pignon (intéressant pour les problèmes d’encombrement, machines spécifiques Fellows), l’outil
pignon est animé d’un mouvement de coupe alterné vertical (mortaisage), l’outil et la pièce à usiner sont
animés d’un mouvement de rotation synchronisé (engrènement) ;

• Taillage à la fraise-mère (le plus utilisé, grande productivité, principe de la roue-vis sans fin, taillage de toutes
les dents en continu), les deux pièces sont entraînées en rotation et la fraise mère est animée d’un mouvement
d’avance selon la génératrice de la denture à créer.

Il est cependant souvent nécessaire d’ajouter une phase de parachèvement afin d’obtenir la qualité définitive des
dentures (shaving, rodage ou rectification).

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