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Victor Hugo Texte Araignée 3
Victor Hugo Texte Araignée 3
Juillet 1842.
La raison donnée « parce qu’on les hait » = sèche et caricaturale : argument un peu court qd même =>
Les vers 3 et 4 qui commencent par conjonction ET exprimant l’addition ajoutent une autre raison :
Araignée et ortie = universellement rejetées cf les pronoms rien / tout ( apparemment
opposés mais c’est ainsi la même idée qui est répétée , voire renforcée )
L’auteur les personnifie en leur attribuant la faculté de souhaiter qqchose et en qualifiant ce souhait
de triste = morne => => ce sont des êtres mal-aimés dont le « souhait » reste incompris. Mais
quel est donc ce souhait ?? Mystère …. => cf fin du poème
il ne cache pas leur noirceur : champ lexical de l’obscurité avec « noirs » (v , « l’ombre des
abîmes », « la sombre nuit » v 16
noirceur liée à position « êtres rampants », couleuvre, « ombre des abîmes » = au sol
champ lex de tristesse : tristes , morne, (mélancolie et pauvre + loin) + fragilité avec
« chétives »
créatures qui suscitent la répulsion : elles st d’ailleurs « maudites » = étymologiquement ce
dont on dit du MAL ( la malédiction) et VICTIMES . Ce portrait prend une tonalité
pathétique : elles st plus à plaindre qu’à maudire … et prépare ainsi la suite.
La Personnification du vers 12 qui fait de l’araignée un gueux = un mendiant incite/ invite à
vor en ces créatures une image des êtres rejetés par la société , rejetés parce qu’ils dérangent
les consciences , donnent mauvaise conscience cf écho de la révolu° industrielle et émergence
d’une nouvelle classe sociale = les ouvriers « misérables »
Mais V Hugo va plus loin : il en fait des créatures prisonnières d’un destin funeste , cruel ,
prisonnières de leur condition ( et de leur image ) : en effet apparaît ds ce passage le lexique de
la FATALITE lié à celui du piège, créant une tonalité TRAGIQUE :
au-delà du gueux, l’expression présente vers 9 « ds leur œuvre » qui fait référence à la toile
d’araignée invite aussi à voir en ces êtres une image symbolique de l’artiste rejeté par la
société des nantis, marginalisé parce que différent et parce que urticant/ dérangeant . D’où le
rejet dont il fait l’objet « parce qu’ON les fuit »
Bilan du 1 : Dans ce premier mouvement, loin d’embellir l’araignée et l’ortie, le poète met en
évidence les raisons pour lesquelles elles st rejetées et dit justement son empathie avec ces créatures.
il leur donne une dimension symbolique : figures du mendiant ou/ et figure de l’artiste réprouvé ,
figures obscures victimes de leur condition et objet de malédiction.
Trans° : Montrer le sort tragique dont elles st victimes permet appel à la compassion et à l’amour
Mouvement 2 : Un APPEL (une prière ? car voca quasi religieux ) à changer de regard ( à les
plaindre plutôt qu’à se plaindre et à les écraser)
Quatrain 5
Présence de l’apostrophe « Passants » v 17 + des impératifs « faites grâ ce », et « plaignez » en
anaphore dynamise le discours . prière pressante avec lea triple répétition de l’impértaif
« plaignez » appuyé par l’allitération en P
Passants = lecteurs qui passent ds le recueil + promeneurs qui foulent au pied orties ou
araignées. Appel insistant à la compassion avec la triple répétition de l’impératif « plaignez » et
l’utilisation de périphrases « la plante obscure et au pauvre animal » où les adjectifs st
pathétiques et incitent à la compassion.
l’interjection OH et les pts d’exclama° viennent appuyer la prière , la demande ( quasi
supplication) renforcée par allitération en PL . ( plante, plaignez, Pauvre + animaL) . prière
paradoxale puisque « plaignez la piqû re » ( l’ortie par métonymie) là où on se plaint de la
piqû re en général. Appel paradoxal à pitié !! D’où ….
Quatrains 6 et 7 :
Dernier Argument de vérité générale au présent « Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie / Tout veut
un baiser » : la double négation ( qui équivaut à une affirmation) rappelle que chaque être a sa
part sombre ( mélancolie = bile, humeur noire en grec, son lot de tristesse) tandis que le vers
suivant dit simplement le besoin d’amour métaphorisé ici par le baiser . ( Le monde = créé par
Dieu qui a voulu faire coexister mal et bien, laid et beau . refus d’une vision manichéenne)
incitation à changer de comportement et de REGARD : récurrence du ON dans les 2
subordonnées de condition « pour peu qu’on oublie … » , « pour peu qu’on leur jette …
superbe »
- demande de les laisser vivre ( a minima) en évitant de les écraser
+ demande de faire preuve de modestie, d’humilité en étant « moins superbe » = moins
orgueilleux = sens étymologique de l’adj , en se mettant à leur portée « tout bas, loin du jour »
=> humilité = qualité requise, condition pour , comme le poète, entendre et comprendre « le
morne souhait « de « la vilaine bête et la mauvaise herbe » = le mot final mis en valeur par la
majuscule « Amour » . Savoir descendre chez les misérables pour les écouter : en effet le dernier
vers = tout doux , en sourdine avec allitération en M/R, déjà présente vers 1 : l’amour du poète
répond à la demande de la bête et de l’herbe ou vice-versa.
Le poème s’achève par une Ultime personnification et ultime mot qui humanisent ortie et
araignée, désignées par des périphrases pourtant négatives = vision du monde des romantiques (ds
la création, le laid cô toie le beau : esthétique du contraste) .
En leur donnant la parole à la fin du poème,, le poète achève son projet et place le poème entier sous
le signe de l’amour , mot qui encadre le texte .
Intro :
Au XIX se développe un nveau mvt littéraire , le romantisme, dont V Hugo devient le chef de
file à divers titres . Ho politique, député, dramaturge , romancier et poète , il s’illustre par sa
production qui prend svt le parti des misérables. // Tel semble être le cas du poème présent « J’aime
l’araignée … » consacré à deux créatures mal aimées et communément foulées au pied. Le poème,
composé de sept quatrains qui alternent un décasyll et un pentasyll à rimes croisées , présente deux
mouvements :
Str 1 à 4 constituent une déclara° … scandée par l’anaphore de la locution parce que
Str 5 à 7 : suit ds les str 5 à 7 un appel à la compassion et à l’amour.
//Nous verrons comment ….
Passage à l’ ECRIT : pour un commentaire , il FAUT en plus présenter VOTRE PLAN ( qui se distingue
des mouvements du texte)
Concl° :
Loin d’être présentées co agressives et horribles, la plante et la bête sont décrites comme des
victimes d’une condition qui les voue à être « maudites » ( objet de malédiction) . La personnification
en fait des symboles d’êtres rejetés que le poème réhabilite en quelque sorte afin de changer le regard
du lecteur , trop enclin à les écraser et les mépriser : c’est un appel à l’humilité . Baudelaire lui aussi
recourt à une figure symbolique ds son poème « l’albatros « qui invite le lecteur à cesser de mépriser
le poète ridicule et inadapté à la vie au sol où « ses ailes de géant l’empêchent de marcher ».