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Introduction générale

Le droit des marchés publics est un droit essentiel dans le cadre de la bonne gouvernance et de
la transparence. En effet, l’étude du processus de passation, d’exécution des marchés publics,
quelle qu’en soit la source de financement, constitue un élément capital de bonne
gouvernance. L’objectif de ce séminaire sera d’étudier la réglementation actuellement en
vigueur au Sénégal en matière de marchés publics en vue de :
- Connaître les procédures des marchés prévus

- Etudier les principes généraux d’efficacité, d’économie, d’efficience, d’équité et de


transparence qui sont édictés par le code des marchés publics
- Identifier les cas de non-conformité de procédure de passation des marchés publics
avec des directives
- Etudier le non-respect des dispositions préalables à la mise en concurrence

- Le non-respect des cahiers des charges

- Le non-respect des seuils

- Le non-respect des règles de publicité et de communication

Ce séminaire nous permettra d’examiner la problématique des attributions des marchés par
entente directe, des marchés de gré à gré et des conditions de leur conformité à la
réglementation. Il sera l’occasion d’examiner également les différents modes de passation des
marchés (les marchés de fourniture des services, les marchés de travaux, les marchés de
prestation intellectuelle, ainsi que les procédures y afférents (publicité préalable, dossier de
consultation), les méthodes de marché choisies, l’évaluation des offres, les délais de
passation, le respect des délais d’exécution, le respect des délais de réception.
Le séminaire insistera sur l’exigence du respect de certaines dispositions particulièrement
importantes telles que :
- L’inscription préalable des marchés dans les plans et avis généraux de passation des
marchés
- L’attribution des marchés au moins-disant

- Le non fractionnement des marchés

- Les conditions préalables à la mise en concurrence,


- Les réponses aux demandes d’éclaircissement des candidats

- L’approbation des marchés par les autorités compétentes,

- Les éléments constitutifs des cahiers des charges

- Les seuils des avenants

- Les cas de résiliation des comptes

Il s’agira d’étudier également l’organisation et le fonctionnement des structures intervenant


dans le processus de passation et d’exécution des marchés, notamment les cellules de
passations des marchés avec l’examen en particulier des points suivants :
- L’enregistrement des contrats

- L’émission des ordres de service ou de démarrage

- L’application des pénalités de retard

- Et enfin les moyens de renforcer la qualité de la transparence et l’efficacité des


opérations de marché,
Etudier les indices éventuels de fraudes de corruptions de pratiques néfastes.
La question des marchés publics ne fait plus l’objet de ….. et les contrôles d’abord physiques
sur la matérialité des dépenses effectuées, le diagnostic de l’Etat des ouvrages, les
équipements de fourniture par référence à leurs prix et à leur description dans le marché.
Ensuite la justification technique et financière des avenants dont les vérifications portent sur :
la conformité physique des travaux avec les PV de réception, la qualité, la véracité et la
sincérité des documents de contrôle par rapport aux constatations physiques sur le site,
vérifier l’état de fonctionnement des ouvrages ainsi que les prix unitaires pratiqués pour les
principales rubriques par rapport à ceux pratiqués dans le marché, la cohérence des quantités,
la mise à jour des mal façon.
Pour les marchés par entente directe, il faut s’assurer…..
Chap le chp d’app
A La notion de marché public
Constitue un marché public, un contrat par lequel le contractant de l’administration s’engage à
fournir à celle-ci une prestation contre le versement d’un prix. Les prestations, objet des
marchés publics peuvent être de nature diverse. De manière traditionnelle, le code des MP les
classe en trois catégories : les marchés de travaux, les marchés publics de fourniture, les
marchés de prestations de service.
Les marchés de travaux sont les contrats par lesquels les pers publics contractants font réaliser
sous leur propre maîtrise d’ouvrage, les travaux et ouvrages répondant à leur besoin. Dès lors,
ne seraient pas des marchés de travaux, les contrats à objet immobilier exécutés
Les travaux à la demande d’une personne publique exerçant la maitrise d’ouvrage signifie que
la personne contractante :
- Assure la direction technique des actions de construction

- Devient le propriétaire de l’ouvrage à l’issue de l’action de construction ou à tout le


moins dans un délai qui n’en est pas très éloigne
- Joue en conséquence pendant l’exécution des travaux ou après le rôle de maître de
l’ouvrage
Ne constituent pas des MP de travaux et ne relèvent pas comme tel des obligations de
publicité et de mise à concurrence les contrats ayant pour objet de céder des terrains. Sont
qualifiés de marchés publics de service, les marchés ayant un objet autre que la réalisation de
bâtiment ou de génie civil, l’achat, la prise de crédit-bail, la location ou location-vente de
produits matériels.
Constituent des marchés publics de service, les contrats ayant pour objet la réalisation de
prestations d’entretien

B Les personnes physiques soumises au code des marchés publics


Demeurent soumis au code des MP : l’Etat, les Etablissements publics quels qu’en soient le
caractère. Il faut signaler que cette énumération limitative ne fait pas obstacle à
l’élargissement par la voie prétorienne du champ d’application du texte : CE Ass. 5 mars
1999, Pr de l’Assemblée Nationale ou le conseil d’Etat a considéré qu’en l’absence de
considérations particulière édictées par des autorités compétentes de l’Assemblée nationale,
les contrats litigieux sont régis par les prescriptions du code des MP.
L’application du code des MP peut concerner également les mandataires. En effet le
mandataire est tenu par les règles de passations de MP qui sont appliquées à son mandant. Il
arrive que des contrats exclus du champ d’application du code des MP au motif qu’il ne
constitueraient pas des marchés publics au sens du droit interne, puissent être qualifiés par le
juge administratif comme étant des marchés publics au sens du droit communautaire.
Les conventions de mandat doivent à peine de nullité revêtir la forme écrite. Le non-respect
de cette formalité est sanctionné au-delà de la nullité de la convention elle-même par la nullité
des engagements souscrits par le mandataire au nom du mandant. En cas d’application
volontaire du code des MP, les acteurs ont l’obligation de se conformer aux règles prévues par
le code
I- L’extension de la légalité administrative
Il y’a aujourd’hui l’effet direct des directives de l’UEMOA dans le marché interne. En effet,
les directives communautaires qui sont transposées priment sur les textes nationaux. En
revanche, la jurisprudence française a considéré que les directives communautaires qui n’ont
pas été transposées dans les délais, ou au contraire, qui l’ont été, mais de manière incorrects
ou incomplètes priment sur les textes nationaux, même postérieurs qui en méconnaissent les
objectifs. Cela veut dire que la légalité administrative intègre ici les principes de droit
communautaires tans originales que dérivés. Voir : CJCE 22 juin 1989 Sté Fratelli Costanzo
SPA et CE, 20 mai 1998 Communauté de communes du Piémont de Barr, services des eaux et
de l’assainissement du Barrin
Au Sénégal nous disposons aujourd’hui de la directive n°04/2005/CM/UEMOA du 9
décembre 2005 portant procédure de passation, d’exécution et de règlement des marchés
publics et de délégation de SP dans l’union, de la directive n°05/2005/CM/UEAMO du 9
décembre 2005 portant contrôle et régulation des MP et de délégation de service dans
l’UEMOA et enfin la directive n°O4/2012/CM/UEMOA du 29 septembre 2012 relative à
l’éthique et à la déontologie dans les MP au sein de l’UEMOA
D – Le droit de la concurrence
La légalité administrative incorpore le droit de la concurrence tant communautaire que
nationale. Ainsi, seront prohibés en matière de MP tout engagement, convention ou clause
conventionnelle se rapportant à une pratique prohibée par la législation en matière de
concurrence, notamment à la réglementation sur la position dominante, l’incompatibilité,
l’exercice du droit exclusif. Ainsi, l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation
des deniers publics sont assurées par le respect des obligations de mise en concurrence. C’est
pourquoi la réglementation en matière de MP exclue la référence à des normes qui ont pour
effet de créer des obstacles injustifiés à l’ouverture des MP à la concurrence. Et les conditions
posées par le code des MP ne doivent pas avoir d’effets discriminatoires à l’égard. C’est
pourquoi il est recommandé souvent aux autorités contractant d’introduire dans leurs cahiers
des charges des exigences en matière de mise en concurrence et de vérifier leurs conditions
d’application. C’est d’ailleurs au nom de ces principes que les entreprises peuvent présenter
leur candidature ou leurs offres sous formes de groupements solidaires ou conjoints sous
réserve du respect des règles relatives à la liberté des prix et de la concurrence
La légalité administrative incorpore nécessairement le droit pénal mais vise surtout à prévenir
la commission d’infraction. Ainsi seront annulés par le juge administratif toutes les
délibérations qui entraineraient si elles se réalisaient, l’application des sanctions pénales. Il
y’a d’abord le délit de prise illégal d’intérêts ; c’est le fait par une personne dépositaire de
l’autorité publique ou chargé d’une mission de SP ou exerçant les fonction de représentant de
l’Etat ou par une personne investie de mandat électif public de prendre, recevoir ou conserver
directement ou indirectement un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération
dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance,
l’administration, la liquidation ou le paiement.
En la matière, la motivation des décisions d’éviction pour la participation aux marchés publics
peut se justifier. Le fait de prévenir la commission d’une infraction justifie que soient prises
des décisions d’éviction de la participation à un marché public, car les MP doivent respecter
les principes de liberté d’accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats
et de transparence des procédures. Ce délit d’atteinte à la liberté d’accès et à la liberté des
candidats dans les MP et encore appelé favoritisme ; c’est le fait de procurer ou de tenter de
procurer à autrui un avantage injustifié par un acte contraire aux dispositions législatives ou
réglementaires ayant pour objet de garantir la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les
MP et dans les délégations de SP. C’est d’ailleurs pourquoi qu’on admet la possibilité de
régularisation dans certains cas, de certains marchés et la possibilité de marchés négociés
notamment lorsque l’exécution ne peut être réalisée que par un entrepreneur ou un fournisseur
déterminé. Il en est ainsi précisément lorsque : les besoins ne peuvent être satisfaits que par
une prestation nécessitant l’emploi d’un brevet d’invention, d’une licence ou de droits
exclusifs détenus par un seul entrepreneur ou fournisseur. Il en est ainsi aussi lorsque les
besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation qui, à cause des nécessités techniques
d’investissement préalable important, d’installations spéciales ou de savoir-faire, ne peut être
conçue par un entrepreneur ou un fournisseur déterminé. Dans cette hypothèse, il peut être
passé des marchés négociés sans mise en concurrence préalable. Les MP doivent être préparés
en fonction des besoins à satisfaire, des objectifs à poursuivre, des modalités de passation
d’exécution et de mise en œuvre.

CHAPITRE I : LE CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DU DROIT DE LA


COMMANDE PUBLIQUE AU SENEGAL
A- Bref historique de l’évolution du système des marchés publics au Sénégal
Avant l’indépendance : le premier décret n° du 49-500 du 11 avril 49 qui modifie celui du 6
avril 42 ; Ensuite intervient le décret 52-1249 du 21 novembre 1952 qui abroge les décrets
précédant. Ensuite décret 57-818 du 22 juillet 1957 fixant les règles générales applicables aux
marchés de l’Etat et des Etablissement nationaux non soumis aux lois et usages de commerce
En 1960 sont intervenus plusieurs textes en matière de MP. Il s’agit du décret n°60-166 du 4
juin 1960 qui est venu modifier l’article 25 du décret n°52-586 du 8 mai 1952. Ensuite le
décret 61-101 du 8 mars 1961 sur les MP. Ensuite décret n061-185 du 2 mai 1961 portant
détermination des autorités compétentes en matière d’approbation des machines. Ensuite
décret 62-036 du 2 février 1962 relatif aux marchés passés par les communes, le décret 62-
0163 du 3 avril 1962 portant application de l’article 1 er du décret 61-101 du 8 mars 1961,
décret 63-031 22 janvier 1963 relatif aux marchés passé au nom de l’Etat et des Etablissement
pub. Ce dernier a été remplacé par le décret de 67-687 du 16 juin 1967 portant réglementation
des marchés administratif et qui a mis en place la commission nationale les des marchés
publics institué par le décret n°63-031. Ce décret va faire l’objet de plusieurs modifications.
Toutes ces réformes ont été justifiées par l’absence de prise en compte de l’évolution des
conditions économiques, la diversification et le développement des structures administratives,
les abus dans les délais relatifs à la passation et à l’exécution des MP et surtout par la
recherche d’une plus grande clarté er transparence dans le dispositif

Pour mieux tenir en compte toutes ces évolutions, plusieurs textes ont été pris au Sénégal.
D’abord le décret 82-690 portant code des marchés publics et le décret 82-691, portant
création de la commission nationale des contrats de l’administration (CNCA) et le décret 82-
692 relatif aux commissions régionales des contrats de l’administration. Pour améliorer le
respect de l’ensemble de ces règles, plusieurs textes vont être élaborés à. Mais le texte le plus
important a été le décret 2002-550 du 30 mai 2002 portant code des MP. Ce décret a été
plusieurs fois modifié par le décret 2007-546 du 25 avril 2007 portant organisation et
fonctionnement de l’ARMP, le décret 2007-547 portant création de la direction centrale des
MP (DCMP).
Ces décrets vont faire l’objet de plusieurs modifications dont le dernier est le décret 2012-01.
L’ARMP a organisé un atelier réunissant l’ensemble des acteurs de la commande publique
dans le souci d’améliorer le dispositif national de gestion des MP. Ce qui a conduit à l’actuel
décret portant code des MP 2014-1048 du 27 juillet 2014 portant CMP. Auparavant, le
législateur avait adopté la loi 2014-09 sur le partenariat public-privé. Ce décret vise à
accroître l’efficacité et a été immédiatement modifié pour devenir le décret 2014-1212 du 22
septembre 2014 portant CMP
Cette réforme du CMP se justifie par 4 raisons : d’abord le volume important de dépenses que
représente la commande publique, ensuite la volonté de promouvoir la transparence,
l’efficacité et la responsabilité qui sont essentielles à la bonne gouvernance et à la
construction de l’Etat de droit. Il y’a en outre, la volonté de s’aligner sur les meilleures
pratiques internationales en la matière. Enfin la dernière raison est la volonté de mettre le
système sénégalais en harmonie avec les directives de l’UEMO.
Ce nouveau code comporte des innovations majeures. Elle consacre la régulation, institue le
recours suspensif des soumissionnaires au stade de passation des marché, rationnalise le
contrôle a priori, supprime les régimes dérogatoires et responsabilise davantage les ministères
et organismes dépensiers et systématise le contrôle a posteriori.
B- AU PLAN INSTITUTIONNEL
On relève ici premièrement la création de l’ARMP par décret 2007-545 25 avril 2007. C’est
une AAI dotée de l’autonomie financière qui s’organise en vertu du principe de séparation
des fonctions de contrôle (la DCMP étant chargé du contrôle a priori de la passation des
marché et des fonctions de régulation qui lui permette d’intervenir sur l’ensemble du secteur
tant à travers des fonctions d’assistance dans l’élaboration des politiques ou de la conception
d’outils de passation (formulaires, docs, etc.) qu’en matière de formation ou de
développement du cadre professionnel en plus des fonctions d’audit et de règlement des
différends. A ce titre, l’ARMP est tenu de faire réaliser à la fin de chaque gestion budgétaire
un audit indépendant en vue de contrôle et de suivi la mise en œuvre de la réglementation en
matière de passation, d’exécution et de contrôle des MP.
Deuxièmement, il y’a eu la création de la DCMP qui exerce un contrôle a priori des
procédures de passation des MP. Elle est chargée à ce titre d’émettre un avis sur les dossiers
d’appel à la concurrence avant le lancement de la procédure de passation concernant les
marchés à commande, les marchés de clientèle et les marchés à tranches conditionnelles quel
que soit le montant. Les marchés que l’autorité contractante souhaite passer par appel d’offre
restreint, les marchés dont la valeur estimée est égale ou supérieure aux seuils fixés par
Minefin.
Troisièmement, il y’a les conventions de délégations de SP
Ensuite, il y’a les avenants des marchés… ou qui ont pour effet de porter de porter le montant
du marché au montant du seuil d’examen juridique.
En outre la DCMP émet un avis sur le rapport d’analyse comparative des offres ou
propositions et sur le PV d’attribution provisoire du marché établi par la commission des
marchés, relatif aux marchés dont la valeur estimée est égale ou supérieure au seuil fixé par
arrêté du Minefin. La DCMP effectue également un examen juridique et technique avant leur
approbation de tous les projets de marché passés par entente directe ou pour lesquels il a
indiqué souhaiter faire un tel contrôle lors de l’examen du dossier d’appel à la concurrence
pour qu’il réponde aux conditions de nature et de montant fixées par arrêté du Minefin. Les
marchés qui n’ont pas atteint ces seuils sont examinés par la cellule de passation des marchés
de l’autorité contractante dans les conditions fixées par arrêté du Minefin.
Dans le cadre de la mission d’appui au conseil, la DCMP accompagne la cellule de passation
des marchés de l’autorité contractante sur les dossiers qu’elle lui soumet spontanément. Au
plan juridique. Il s’st agit d’améliorer l’efficacité des procédures par les mesures suivantes :
la réduction des délais, l’allégement des procédures, le relèvement des seuils d’application
des procédures des codes, la réaffirmation des principes directeurs de libre accès à la
commande publique, l’égalité de traitement des candidats et l’économie des deniers publics

C- Les innovations apportées par le code des MP 2014-1212


 La première obligation est de transmettre les plans de passation à la DCMP au plus
tard le 1er décembre de l’année précédant l’année budgétaire. La DCMP en vérifie la
conformité et d’en assure la publication dans les 3 jours qui suivent la réception. Les
avis généraux de passation des marchés font l’objet de la publication par les soins des
autorités contractantes au plus tard le 15 janvier de l’année prévue pour la passation.
 Deuxièmement, il y’a l’allongement de la durée d’acquisition des manuels scolaires
pour un an renouvelable annuellement, par avenant.
 Troisième innovation c’est la possibilité de conclure des accords-cadres par les
autorités contractants comme alternative aux demandes de renseignement pour les
fournitures fongibles ou pour les produits communs d’usage courant avec des
spécifications standards
 Il y’a aussi comme innovation, l’exclusion du champ d’application du code des MP
des services d’arbitrage, de conciliation, d’assistance et de représentation juridique.
Ce qui est différent de l’assistance technique dans le cadre des prestations
intellectuelles, les prestations relatives aux insertions publicitaires, l’acquisition des
médicaments et de produits essentiels ?
 D’autres innovations sont également intervenues comme la mise en place en dehors
de Dakar pour les marchés de l’Etat des commissions régionales et départementales
mises en place par les gouverneurs de région et les préfets à l’exception des
conditions fixées par arrêté du Minefin.
Désormais l’approbation achève la procédure de marché et l’immatriculation doit intervenir
dans un délai de 3 jours. A cet égard, aucun contrôle a priori ne peut être effectué après
l’approbation du marché. Désormais, l’approbation du marché ne pourra être refusé que par
une décision motivée rendue dans les 15 jours suivant la transmission du dossier
d’approbation et susceptible de recours devant le Comité Règlement des Différends (CRD)
par toute partie au contrat.
Signalons qu’en matière de règlement des différends des MP, le recours gracieux est un
préalable obligatoire avant tout recours contentieux. La décision du CRD en matière de
passation doit être rendue dans les 7 jours ouvrables à compter de la réception des documents
complémentaires demandés aux parties dans le cadre de l’instruction du différend, faute de
quoi l’attribution du marché ne peut plus être suspendue.
En matière de réception des prestations, lorsque la commission chargée de la réception des
travaux, fournitures ou services, constate que la prestation fournie par le prestataire ne
satisfont pas entièrement aux prescriptions du marchés, mais qu’elles peuvent être admises en
l’état, l’autorité contractante peut proposer au titulaire du marché la réfaction sur le prix
global du marché ou sur les prix unitaires. En cas d’accord du titulaire du marché sur cette
proposition de l’autorité contractante, une réception provisoire est effectuée constatant
l’accord des parties sur la réfaction retenue.
En matière de règlement amiable, il est prévu que dans un délai de 15 jours à compter de la
saisine, le CRD établissent un PV de conciliation motivé consacrant le cas échéant l’accord
des parties. Ce document signé de ces dernières, est immédiatement applicable. Ce délai peut
être prorogé d’une nouvelle période de 15 jours au maximum par décision motivée du
président du CRD

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