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Droit Des Marchés Publics
Droit Des Marchés Publics
Le droit des marchés publics est un droit essentiel dans le cadre de la bonne gouvernance et de
la transparence. En effet, l’étude du processus de passation, d’exécution des marchés publics,
quelle qu’en soit la source de financement, constitue un élément capital de bonne
gouvernance. L’objectif de ce séminaire sera d’étudier la réglementation actuellement en
vigueur au Sénégal en matière de marchés publics en vue de :
- Connaître les procédures des marchés prévus
Ce séminaire nous permettra d’examiner la problématique des attributions des marchés par
entente directe, des marchés de gré à gré et des conditions de leur conformité à la
réglementation. Il sera l’occasion d’examiner également les différents modes de passation des
marchés (les marchés de fourniture des services, les marchés de travaux, les marchés de
prestation intellectuelle, ainsi que les procédures y afférents (publicité préalable, dossier de
consultation), les méthodes de marché choisies, l’évaluation des offres, les délais de
passation, le respect des délais d’exécution, le respect des délais de réception.
Le séminaire insistera sur l’exigence du respect de certaines dispositions particulièrement
importantes telles que :
- L’inscription préalable des marchés dans les plans et avis généraux de passation des
marchés
- L’attribution des marchés au moins-disant
Pour mieux tenir en compte toutes ces évolutions, plusieurs textes ont été pris au Sénégal.
D’abord le décret 82-690 portant code des marchés publics et le décret 82-691, portant
création de la commission nationale des contrats de l’administration (CNCA) et le décret 82-
692 relatif aux commissions régionales des contrats de l’administration. Pour améliorer le
respect de l’ensemble de ces règles, plusieurs textes vont être élaborés à. Mais le texte le plus
important a été le décret 2002-550 du 30 mai 2002 portant code des MP. Ce décret a été
plusieurs fois modifié par le décret 2007-546 du 25 avril 2007 portant organisation et
fonctionnement de l’ARMP, le décret 2007-547 portant création de la direction centrale des
MP (DCMP).
Ces décrets vont faire l’objet de plusieurs modifications dont le dernier est le décret 2012-01.
L’ARMP a organisé un atelier réunissant l’ensemble des acteurs de la commande publique
dans le souci d’améliorer le dispositif national de gestion des MP. Ce qui a conduit à l’actuel
décret portant code des MP 2014-1048 du 27 juillet 2014 portant CMP. Auparavant, le
législateur avait adopté la loi 2014-09 sur le partenariat public-privé. Ce décret vise à
accroître l’efficacité et a été immédiatement modifié pour devenir le décret 2014-1212 du 22
septembre 2014 portant CMP
Cette réforme du CMP se justifie par 4 raisons : d’abord le volume important de dépenses que
représente la commande publique, ensuite la volonté de promouvoir la transparence,
l’efficacité et la responsabilité qui sont essentielles à la bonne gouvernance et à la
construction de l’Etat de droit. Il y’a en outre, la volonté de s’aligner sur les meilleures
pratiques internationales en la matière. Enfin la dernière raison est la volonté de mettre le
système sénégalais en harmonie avec les directives de l’UEMO.
Ce nouveau code comporte des innovations majeures. Elle consacre la régulation, institue le
recours suspensif des soumissionnaires au stade de passation des marché, rationnalise le
contrôle a priori, supprime les régimes dérogatoires et responsabilise davantage les ministères
et organismes dépensiers et systématise le contrôle a posteriori.
B- AU PLAN INSTITUTIONNEL
On relève ici premièrement la création de l’ARMP par décret 2007-545 25 avril 2007. C’est
une AAI dotée de l’autonomie financière qui s’organise en vertu du principe de séparation
des fonctions de contrôle (la DCMP étant chargé du contrôle a priori de la passation des
marché et des fonctions de régulation qui lui permette d’intervenir sur l’ensemble du secteur
tant à travers des fonctions d’assistance dans l’élaboration des politiques ou de la conception
d’outils de passation (formulaires, docs, etc.) qu’en matière de formation ou de
développement du cadre professionnel en plus des fonctions d’audit et de règlement des
différends. A ce titre, l’ARMP est tenu de faire réaliser à la fin de chaque gestion budgétaire
un audit indépendant en vue de contrôle et de suivi la mise en œuvre de la réglementation en
matière de passation, d’exécution et de contrôle des MP.
Deuxièmement, il y’a eu la création de la DCMP qui exerce un contrôle a priori des
procédures de passation des MP. Elle est chargée à ce titre d’émettre un avis sur les dossiers
d’appel à la concurrence avant le lancement de la procédure de passation concernant les
marchés à commande, les marchés de clientèle et les marchés à tranches conditionnelles quel
que soit le montant. Les marchés que l’autorité contractante souhaite passer par appel d’offre
restreint, les marchés dont la valeur estimée est égale ou supérieure aux seuils fixés par
Minefin.
Troisièmement, il y’a les conventions de délégations de SP
Ensuite, il y’a les avenants des marchés… ou qui ont pour effet de porter de porter le montant
du marché au montant du seuil d’examen juridique.
En outre la DCMP émet un avis sur le rapport d’analyse comparative des offres ou
propositions et sur le PV d’attribution provisoire du marché établi par la commission des
marchés, relatif aux marchés dont la valeur estimée est égale ou supérieure au seuil fixé par
arrêté du Minefin. La DCMP effectue également un examen juridique et technique avant leur
approbation de tous les projets de marché passés par entente directe ou pour lesquels il a
indiqué souhaiter faire un tel contrôle lors de l’examen du dossier d’appel à la concurrence
pour qu’il réponde aux conditions de nature et de montant fixées par arrêté du Minefin. Les
marchés qui n’ont pas atteint ces seuils sont examinés par la cellule de passation des marchés
de l’autorité contractante dans les conditions fixées par arrêté du Minefin.
Dans le cadre de la mission d’appui au conseil, la DCMP accompagne la cellule de passation
des marchés de l’autorité contractante sur les dossiers qu’elle lui soumet spontanément. Au
plan juridique. Il s’st agit d’améliorer l’efficacité des procédures par les mesures suivantes :
la réduction des délais, l’allégement des procédures, le relèvement des seuils d’application
des procédures des codes, la réaffirmation des principes directeurs de libre accès à la
commande publique, l’égalité de traitement des candidats et l’économie des deniers publics